N° 142
Septembre

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Septembre 2014
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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Les derniers Numéros : 132, 133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141,
EDITO

LE NAZISME VERT ET LA 5ème COLONNE

Chers Amis,

         Nous voici déjà arrivés à la rentrée : Rentrée Scolaire avec des nouveaux rythmes qui posent déjà des problèmes ; Sociale avec la gronde et le chômage qui atteint des sommets ; Politique avec un chamboulement ministériel qui ne se voit pas car c'est le jeu des chaises musicales ; Économique avec un déficit national sans reprise de l'activité et des impôts toujours trop lourds ; etc., etc…
         Mais pendant ce temps-là, dans des villes et des quartiers connus des forces de la défense nationale, il y a des activités souterraines qui font beaucoup de dégâts. Ce sont des activités de terrorisme, de prosélytisme, de vandalisme, bref de préparation et de formation à la guerre civile. Cela laisse augurer que nos jeunes seront bientôt confronter à quelque chose dont ils ne sont pas préparés.
         Je hais la guerre mais je pense que nous sommes arrivés à un point de non-retour et qu'il faudra malheureusement s'y préparer si nous ne voulons pas que le monde occidental disparaisse au fond des ténèbres comme le crie haut et fort certains prédicateurs intégristes sans foi ni loi. Nous entrons dans un état de Légitime Défense et ce n'est pas souhaitable.
         Il ne faudra pas oublier qu'une guerre civile en France et en Europe aboutira logiquement sur une guerre mondiale par la faute de politiciens qui ne pensent qu'à leurs portefeuilles et qui ont déjà prévu leur parachutage ; aussi par la faute des éternels traîtres à la patrie qui pensent que cela sauvera leur tête ; par les décervelés idiots utiles qui croient que la main tendue, la solidarité et les aides sans retour changeront la face du monde ; et bien entendu par les faux aveugles qui se cachent les vérités car ils ne veulent surtout pas les affronter.
         Éviter la Guerre, c'est d'abord éviter de faire confiance au journalisme français à la botte de la désinformation et des politiques. Ensuite c'est affronter les vérités en face avec actuellement comme première arme le bulletin de vote, prendre les mesures adéquates par un gouvernement profondément français, patriote et militariste sur NOTRE SOL. Il n'y a pas d'autres choix pour éviter une guerre civile qui une fois installée durablement fera des millions de victimes.

         En lisant ce Numéro 142 de la Seybouse vous pouvez constater qu'il est très fourni et diversifié. Cela va de la poésie en passant par l'histoire de 1830 à 1962, de la mémoire (Bakari, La Calle…), de la nostalgie, des photos, des plans, du deuil, et de l'actualité d'ici et de là-bas.
         Mais l'heure est grave et l'actualité ne se résume pas seulement à cela. Il y a ce qui se passe dans d'autres pays où des minorités se font massacrer, génocider au nom d'un idéalisme religieux rétrograde, cruel et barbare. Cela nous ramène à des siècles passés et à une période pas si lointaine pour nous, les Pieds-Noirs.
         C'est pourquoi, j'ai laissé une large part à ce qui se passe en Irak, sans oublier des pensées pour tout le Moyen-Orient et l'Afrique où les mêmes massacres se déroulent sous les yeux du monde de l'ONU sans qu'une décision mondiale n'y soit prise. Même si les chrétiens sont la grande majorité des victimes, il y a aussi d'autres communautés qui ne veulent pas reconnaître et se soumettre aux barbares.
         Pendant les " manif pro-palestiniennes" vous avez du apercevoir un drapeau noir, c'est celui de ce nouvel état auto-proclamé. L'EIIL (État islamique en Irak et au Levant) décrété en date du 29 juin 2014 par le " Calife " auto-proclamé répondant au doux nom Abou Bakr Al-Baghdadi. Ce drapeau fleurit un peu partout dans nos cités et en Europe en toutes occasions d'émeutes et ceci en toute impunité.
         Et bien regardez ce que l'on fait en Irak au nom de ce drapeau et de l'islamisme. L'Islam une religion de paix ? NON, PAS CET ISLAM LÁ.
         Voici un exemple : Attention images dures à supporter et ce ne sont pas les plus terribles.
         http://www.prochan.com/embed?f=ab8_1406696952
         Sur Internet, les vidéos pullulent sur tous ces massacres d'innocents.


VOILA LES NOUVEAUX NAZIS
ET LA CINQUIEME COLONNE

         " En attendant, de plus en plus de français, d'origine arabe et surtout maghrébine, se revendiquent désormais de cet islam et de ce drapeau criant ouvertement lors des manifs, leur allégeance totale au Calife Al Baghdadi et à Al Quaïda.
         Des dizaines de photos prises à Lyon, Marseille, Mulhouse ou Paris, photos sur lesquelles on voit, au Trocadéro, place Bellecour à Lyon ou dans les quartiers nord de Marseille, des drapeaux d'Al Quaïda et de la Palestine brandis ensemble, solidaires.
         Des drapeaux d'Al Quaïda, de l'État Islamique de l'Irak et du Levant ou palestiniens brandis en France sans que cela ne semble gêner personne à commencer par nos autorités... " (texte reçu).


         " Il faut donc dire et redire que l'islam radical est un totalitarisme politico-religieux qui n'a rien à envier au bolchevisme ou au national-socialisme. Il va de soi que tous les musulmans ne sont pas des sauvages assoiffés de sang. Mais il faut aussi constater que leurs condamnations des exactions radicales sont aussi rares que timides. Pour une raison simple, aucune autorité en islam n'a le pouvoir de dire que l'interprétation du coran par le " calife Ibrahim " est fausse.
         Et que l'on ne croie pas que ces questions sont purement théologiques ou ne concernent qu'un lointain Orient. Écoutons plutôt l'avertissement de Mgr Nona, archevêque de Mossoul, qui a payé cher le droit de parler net et fort :" (Texte reçu)

         Un extrait de Mgr NONA, archevêque de MOSSOUL (Tout le texte à la suite de l'Edito) : " Notre souffrance est un prélude à ce que vous-mêmes, chrétiens européens et occidentaux, souffrirez dans un futur proche, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans "

         " Chrétiens d'Orient persécutés : nous sommes tous concernés !
         Le monde a découvert avec horreur les atrocités subies par les chrétiens de Syrie, puis d'Irak, persécutés par les djihadistes fanatiques de l'État Islamique (EIIL).Rien ne semble jusqu'ici mettre fin à ce qui relève d'une volonté génocidaire antichrétienne.
         Au-delà de la haine meurtrière antichrétienne des djihadistes de l'État Islamique, ce sont toutes les violences, toutes les persécutions et toutes les humiliations subies par les chrétiens d'Orient en Irak, en Syrie, en Palestine, en Égypte, au Liban, en Turquie..., qui ne peuvent plus laisser indifférent. "(Autre extrait de message reçu)


         Pour ces innocents persécutés, la souffrance est grande, la tragédie qu'ils vivent est indicible. Ils sont les proies des fanatiques et des barbares. Il ne leur reste plus qu'à choisir entre " le balluchon ou la conversion ". Nous Pieds-Noirs avons connu ce fanatisme dans les derniers mois de l'Algérie Française avec le choix de " la valise ou le cercueil ". Le sacrifice de ces innocents est un signe fort pour le monde entier et pas seulement occidental.
         " Et, là aussi, l'incohérence de François Hollande - qui dénonce là-bas le fanatisme islamiste, lui fournit des armes, mais, aussi, l'encourage chez nous - est lourde de sinistres conséquences. "

         Le " Moi Président " a commémoré le Débarquement de Provence et là encore il a fait comme si le peuple Pieds-Noirs n'existait pas ou n'avait jamais existé.
         Il est comme la majorité des Français qui ont la reconnaissance sélective et les autres sont victimes de la Désinformation.
         Pour la commémoration des 70 ans du débarquement en Provence afin de libérer la France, " Moi Président ", l'État et leurs médias ont loué avec grandeur le dévouement, le courage, le sacrifice des "Algériens, des "Tunisiens", des "Marocains, des "Sénégalais" et autres Africains, Asiatiques, Insulaires qui participèrent à ce débarquement, mais pas un mot sur les "Pieds Noirs", " ces roumis ", ces pelés, ces galeux dont 180.000 (environ 20% de leur population) furent mobilisés entre 1942 et 1945 dans l'armée d'Afrique reconstituée et qui participèrent à la bataille pour la victoire finale. Les 27.000 morts au combat n'ont même pas été cités, pas un signe de compassion pour leur sacrifice au nom de la Mère Patrie qui continue d'ignorer volontairement le calvaire et les malheurs des Pieds-Noirs.
         Mais à l'évidence, pour ces Français à la mémoire sélective, les Pieds Noirs ne méritent pas un tel hommage : Ils se les représentent toujours comme des esclavagistes, responsables de tous les maux dont souffre l'Afrique aujourd'hui. Seule la profonde Algérie les regrette et les comprend car elle aussi a subi ensuite 10 ans de " Peste Noire " avec les islamistes.
         L'Irak en France c'est demain avec de tels Français à la mémoire sélective.
         On voit ce qu'est devenue l'Afrique depuis 50 ans. " Les soit disant Esclaves " viennent rejoindre leurs bourreaux !!!
         La prophétie du Maréchal Juin se révèle un peu plus chaque jour aux yeux de la France tout comme l'avertissement de Mgr Amel Shimoun Nona.

Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.

         P.S. : Mes propos ne sont ni racistes, ni discriminatoires ; ils sont ceux d¹un citoyen inquiet de voir la religion, des actes d'incivilité, des pratiques, des revendications et manifestations qui n'ont rien à voir avec notre pays, entrer dans tous les lieux publics et même maintenant dans des lieux privés qui n'ont aucun lien avec ces personnes. En arrivant en France en 1962, j'ai découvert le racisme puisque nous l'avons subi et c'est pourquoi je me suis toujours élevé contre celui-ci, mais maintenant je suis plus qu'inquiet des dérives de plus en plus quotidiennes du racisme anti-français et anti-blanc sans que l'état intervienne efficacement.
         Je sais que certains trouveront que mes propos ne sont sans doute pas politiquement corrects, mais je veux vous faire partager ces moments, ces sensations, ces craintes qui traumatisent déjà une partie de la population, et mes craintes pour l¹avenir de nos enfants dans un pays qui ne sait plus fixer de vraies limites équitables et qui se dirige tout droit dans des affrontements civils.


AVERTISSEMENT

         L'archevêque de Mossoul, Mgr Amel Shimoun Nona, fait partie de ces réfugiés irakiens de confession chrétienne qui ont fuit la barbarie islamique du " califat ". Dans une interview accordée au journal italien Corriere de la Sera, il lance un avertissement aux Occidentaux.

         " Notre souffrance est un prélude à ce que vous-mêmes, chrétiens européens et occidentaux, souffrirez dans un futur proche ", a crié l'archevêque à ses frères chrétiens d'Occident. " S'il vous plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n'ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi, vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l'encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux, mais ce n'est pas une chose certaine. L'Islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d'un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison. "

HERITAGE
Envoyé par M. Jean Louis Ventura

               Chers amis de là-bas,

               Ci-dessous un texte très émouvant en hommage aux "pieds-noirs" que nous sommes.
               Il était une fois des milliers de petits garçons et filles vivant en Algérie, dans les milliers de villes et villages répartis sur tout le territoire qui allaient à l'école, grandissaient, jouaient, ne se doutant pas un seul instant de la catastrophe qui les attendaient. Car, il faut bien parler de catastrophe humaine, provoquée par l'exil et les dommages collatéraux qui ont suivis.

               Mais le peuple pied-noir a hérité de ses ancêtres toutes leurs qualités, celles des pionniers.
               En venant en France ou ailleurs sur la planète, il ne s'agissait plus de défricher des terres incultes, d'assécher des marais, de lutter contre le climat et les maladies, de bâtir un pays.

               Il s'agissait de construire sa vie, sa famille, de faire sa place. Tous l'ont fait, dans l'honneur et la droiture, dans l'amour du travail bien fait, dans le respect de la parole donnée.

               Maintenant, que tous ces petits garçons et ces petites filles sont devenus vieux, ils témoignent. Les sites qu'ils ont créés sont nombreux, émouvants. Tous recréent cette vie d'avant, cette vie où ils étaient jeunes, insouciants et installés dans leur terre natale pour mille ans.

               Nous sommes des «Muhadjirouns» des exilés, des vrais sans espoirs de retour, sans espoirs tout court. Seuls restent nos souvenirs amplifiés par la nostalgie, que nous partageons à longueur de page sur le web ou dans des milliers de livres édités souvent à compte d'auteur. Nos publications deviennent nos racines. Elles veulent remplacer celles qui furent coupées brutalement une année maudite de 1962.

               Qui peut nous comprendre? Rares sont les hommes et les femmes de bonne volonté qui puissent accéder à comprendre cette souffrance.

               Mais malgré tout cela, le peuple pied-noir qui va disparaître, comme toute chose vivante d'ailleurs, ne perd pas son caractère. Cette joie de vivre, cette bonne humeur et ce bruit qui le caractérise. Ce bruit de la parole et du geste dont on lui fait reproche encore aujourd'hui. Ce bruit qui cache ses pudeurs, ses tristesses et sa peine immense de l'Algérie perdue. Ce bruit qui est notre marque de fabrique.

               Ces milliers de petits garçons et de petites filles se retrouvent maintenant autour de la toile, partageant leurs textes d'avant, recroquevillées ensembles comme pour se tenir chaud dans leurs derniers moments. Leurs histoires, nos histoires seront les monuments de notre patrimoine national. On les visitera comme on visite un château perdu. Leurs enfants, leurs amis, les anonymes profiteront de ce jour annuel du patrimoine pour leur rendre l'hommage qui convient.

               Notre histoire est grandiose, nous étions des petites gens, nous sommes devenus grands. Malgré toute la rancœur que nous pouvons nourrir contre les politiques d'antan, la France nous a permis de vivre de manière économique sociale et culturelle en échange nous lui avons donné nos grands-pères, nos pères nos frères pour la défense de sa liberté. En France ce grand pays nous avons reconstruits nos familles, nos vies. A l'heure des bilans nous pouvons être fiers de nous.
               Vive le Peuple Pied-Noir dont je suis !
               Bernard Kayser


Et tout ce sang qui coule..:
ECHO D'ORANIE - N°247


              D'où vient ce vent de mort hurlant sur l'ALGÉRIE
              Abattant un à un les meilleurs de ses fils,
              Chaque jour poursuivant l'effroyable tuerie
              Tantôt signée du G.I.A, tantôt signée du F.I.S ?

              Où va ce beau pays que l'on a tant aimé
              Dans la joie de le voir mieux naître chaque jour
              Répétant que son peuple était fraternité
              Que chaque aube engendrait le respect et l'amour ?

              Qui sont ces chacals sourds aux cris des innocents
              Ces loups cruels entrés pour la pire besogne,
              Ces monstres égorgeurs de femmes et d'enfants
              Ces bourreaux qu'on verra quelque jour en charogne ?

              Et tout ce sang qui coule, et tout ce sang qui fuit
              A la puanteur d'EVIAN, en Mars, un certain jour,
              Quand de zélés gaulliens sur la noirceur d'un puits
              Ne surent voir monter la vérité autour.

              C'est encore ce passé dont se nourrit la mort
              Qui chaque heure assassine de pauvres créatures,
              Parmi elles, quelquefois, ces tristes matadors
              Qui furent nos bourreaux sous une autre aventure...

              Que ceux-là, à leur tour, tombent sous le couteau
              Gardons-nous de les plaindre au nom de la pitié,
              Gardons-nous de les voir, demain, sous le manteau
              Parmi nous, sans remords sur ces crimes inexpiés...

              Mais qu'enfin ce pays qui fut nôtre, là-bas,
              Donne à son peuple ami un peu de ce bonheur
              Que nous avons connu du caïd au fellah
              Dans la chaîne des voix, des esprits et des cœurs.

              Que revienne la paix sur ce sol déchiré
              Où les nôtres avaient mis une parfaite union
              C'est dans son souvenir, sous sa voûte empyrée
              Que pourra naître enfin la réconciliation
             
GEP                



LE MUTILE N° 15, 1916


Les soldats détachés dans les usines

                              Le troisième Conseil de guerre vient de rendre un jugement qu'il importe de retenir. Un soldat détaché dans une usine, où il gagnait huit francs par jour, trouvait intéressant de passer de sa propre autorité dans une autre, où, le salaire est de trente-trois francs par matinée. La mutation était évidemment avantageuse pour l'intéressé. L'autorité l'a jugée moins utile pour la collectivité. Et le soldat, poursuivi en Conseil de Guerre, a été condamné comme déserteur à un an de prison.

                      On ne peut que féliciter le tribunal militaire d'un arrêt qui rappelle aux spécialistes détachés dans les usines que, pour favoriser que soit leur sort relativement à celui que leurs camarades demeurés aux tranchées, ils n'en restent pas moins soldats. Mais ce jugement me semble devoir comporter d'autres conséquences que celles qu'un examen superficiel permet d'en déduire à première vue. Il me semble devoir inciter l'autorité militaire à établir, comme corollaire de la discipline qu'elle entend exiger à bon droit des ouvriers, une garantie qu'ils ne rencontrent pas toujours: celle d'un commandant équitable et désintéressé de la part du patron.

                      Dans l'armée, l'attribution du commandement n'est dévolue qu'avec toutes les précautions exigibles. L'officier qui a le droit de commander a été soigneusement choisi. On ne lui a délivré son grade qu'à bon escient, et il présente, comme agent de commandement, toutes les garanties désirables. Pour être pourvu de l'autorité patronale, il suffit d'avoir un atelier, donc d'avoir de l'argent. Comme garantie que les actes d'autorité ne s'entacheront jamais d'abus, c'est notoirement insuffisant. Et la pratique l'a démontré, car des cas se sont produits où certains chefs d'industrie ont abusé du pouvoir de discipline qui leur était conféré et, se sont livrés à des actes de spéculation auxquels le souci de la discipline était totalement étranger.

                      On m'objectera que le vrai chef du soldat-ouvrier, ce n'est pas le patron, mais le contrôleur de la main-d'œuvre. En principe, oui. En pratique, non. Le contrôleur est souvent trop lointain. Beaucoup de contingences lui échappent ; et puis, pris entre l'enclume et le marteau, son immixtion dans les questions de salaires est infiniment délicate. Il y a là une organisation qui gagnerait à être soigneusement contrôlée elle-même, soigneusement revue.

                      Pour en revenir à la situation de l'ouvrier-soldat, disons qu'il serait nécessaire de la définir avec plus de précision. Au point de vue du salaire - le chiffre de trente-trois francs par matinée l'indique - II est civil, et comment! Au point de vue des accidents du travail, il est également civil. Au point de vue de l'obligation du domicile, il est militaire. Militaire au point de vue des marques extérieures de respect. Militaire encore au point de 'vue du droit aux soins médicaux. Tout cela est très confus et les intéressés eux-mêmes ignorent trop souvent leur statut. Il ne messiérait pas qu'on l'établit avec une absolue netteté.. Qu'on définisse de façon précise les droits et les obligations des patrons, les droits et les obligations des ouvriers. Et que par surcroît on ne maintienne dans les usines que les soldats dont réellement on ne peut se passer. Que l'on restitue les autres aux armées.
                       MORTIMER-MEGRET.



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TRACES DE VIE
                    Par M. Gilles CAMILLERI (2013)             N°14
LES DECES

          Comme on va le voir, le registre des décès de 1832 n'a pas été étudié en même temps que ceux qui suivent car il est incomplet et présente des particularités.
          Nous pensions commencer cette étude des décès tout simplement en 1833.
          Cependant, dans un souci d'information, nous nous sommes résolus à le réintégrer dans l'étude car il fournit quelques informations intéressantes sur la première année de la colonisation Française.
LES DECES EN 1832

           Le registre des décès de 1832 présente, comme ceux qui vont lui succéder, son lot de particularités.
       La première est celle du nombre exact des déclarations

Un nombre de déclarations incertain

           C'est une particularité, comme nous allons le voir, qui devient par la suite une constante.

Combien de morts sont enregistrés en 1832 ?

           Si nous nous contentons de parcourir rapidement le registre, nous obtenons le nombre de 96.

           Une étude plus attentive nous montre, en fait, que l'acte 78 du 28 novembre 1832, enregistre le décès de deux petites filles nées le 27, deux enfants morts nés, sans prénom, filles de Jean Pierre CIGARD, musicien au 55e de ligne et de Jeanne FOURCA, son épouse légitime.

           Cependant, la lecture de l'acte 81 n'est que celle d'un numéro car rien n'a été rédigé.

           Au total, donc, si nous tenons compte des naissances multiples de l'acte 78 et de la vacuité de l'acte 81, le chiffre de 96 décès s'avère finalement juste.

           Mais ces naissances " incertaines " ne sont pas la seule particularité de ce premier registre de décès de BÔNE.

Un registre en forme de " poupée gigogne "

           Ce qualificatif nous a semblé le mieux adapté pour caractériser un registre qui comptabilise d'abord une majorité de militaires puis une trentaine de civils européens et, dans son ultime partie, le mois de décembre, une poignée de maures.

           En effet, du 25 avril au 10 juillet 1832 seuls des actes de militaires sont enregistrés. Le 12 juillet apparaît le premier décès civil, celui de la petite Marie LESURQUES née le 6 juillet 1832 et décédée le 11 à 4 heures du soir (AD 13). Le même jour, d'ailleurs, une autre disparition d'enfant est enregistrée, celle de Gustave SAUVAIRE, né le 28 juin et décédé le 11, toujours à 4 heures du soir (AD 14).

           Si Marie LESURQUES a pour père un militaire, Gustave SAUVAIRE est fils d'un cordonnier. C'est donc là le premier décès dans un couple de civils installés à BÔNE.
           Il faut attendre le 22 juillet pour relever un autre décès d'enfant de militaire : Aimée Antoinette TONDU, née à PARIS le 13 mai 1828 et fille d'Antoine TONDU, soldat du 1er bataillon du 4e de ligne (AD 30).
           Le 23 disparaît Marie Anne MALARTE, cantinière au 4e de ligne, après une hospitalisation, le 11 juillet, à l'hôpital militaire (AD 31).

           Les premiers décès parmi les maures, ou habitants indigènes de la ville, sont mentionnés le 25 juillet. Le premier (AD 38) concerne un agent de la police maure domicilié rue de la Surprise : Ali MOUSSA, 35 ans. Le déclarant n'est autre que Mustapha BEN KERIM, interprète et commissaire de la police maure de BÔNE, un des indigènes responsables de l'intervention française à BÔNE.

           Le second n'est autre qu'un gardien de vaches de 72 ans, Ham de GOUGE, domicilié à BÔNE rue Rovigo (AD 39 du 25 juillet).

           A partir du 7 août, les décès de militaires disparaissent et on ne compte plus que des décès civils, soit des épouses ou des enfants de militaires, soit des immigrants français. Sur les six derniers décès de l'année, toutefois, cinq sont ceux de maures.

           On a donc l'impression, en lisant le registre, qu'au début de la colonisation meurent des militaires. Puis, suivent des civils européens, surtout français et, à partir du 19 décembre, des maures (5 sur les 7 relevés).

           De plus, après 42 décès au mois de juillet, presque exclusivement militaires, le registre s'interrompt le 7 août pour reprendre le 22 septembre. On imagine mal une absence totale de sépultures pendant six semaines.

           Le registre, très certainement, a été tenu de manière irrégulière voir chaotique. Nous nous sommes donc logiquement intéressés à ses rédacteurs.

Les officiers de l'état civil de l'année 1832 et leurs auxiliaires

           Le début du registre est clair sur le principal rédacteur. L'officier d'état civil est Louis Edme Gabriel Marie Comte de BEAUMONT BRIVASAC dont les attributions sont nombreuses.

           Première fonction et sans doute la plus importante : la police générale de la province de CONSTANTINE limitée à la ville de BÔNE et à ses alentours à la date de 1832.

           Il exerce aussi la fonction de " juge royal de ladite province " mais il n'est pas le seul car à la fin du mois de septembre on découvre un autre juge royal : Joséphin GAILLARD.

           Il est enfin maire de BÔNE et donc, à ce titre, officier public de l'état civil.

           Pour les décès militaires, ils sont signalés à la mairie, au tout début de la conquête, par l'adjudant de 2e classe de l'hôpital militaire, le sieur GRANGE ; par l'officier de santé en chef, le sieur PREVOST secondé par le capitaine d'artillerie chargé de la surveillance de l'hôpital militaire : le baron d'ARMANDY.

           Par la suite (AD 16) la déclaration est effectuée par Monsieur BORDE, officier comptable de l'hôpital assisté par Monsieur SAINT LEON ou par Monsieur GUYOT (ou GUYON) toujours aidé par " Monsieur SAINT LEON " (AD 18, 19, 20 et 21) [Monsieur Claude Louis Jean Baptiste MERAT de SAINT LEON sous intendant militaire].

           Aux disparitions d'enfants de militaires sont aussi joints, lors de la déclaration en mairie, les certificats des médecins : le sieur HUET, chirurgien major du 55e de ligne (AD 13 de Marie LESURQUES) ou le sieur FAYET, médecin au 4e de ligne (AD 30 d'Aimée TONDU).

           Jusqu'à l'acte 31 le registre semble rédigé par le Comte de BEAUMONT BRIVASAC puis, à partir de l'acte 31 (23 juillet) le Comte parait se contenter de parapher les actes en signant : Comte de BEAUMONT BRIVASAC. L'acte 34 marque un changement dans la signature puisque le rédacteur se contente de signer BEAUMONT. Aux actes 36, 37 qui concernent des décès d'indigènes, nous retournons à la situation antérieure puis à nouveau au paraphe BEAUMONT (acte 40).

           A l'acte 64 (22 septembre) survient un changement majeur : c'est le sieur Joséphin GAILLARD, juge royal, qui exerce les fonctions d'officier de l'état civil. Un feuillet annexé aux actes 64 et 65 stipule que " c'est au numéro 64 que commence le travail de la commission ( ?) Monsieur GAILLARD n'étant pas maire ". Une commission a-t-elle remplacé le Comte de BEAUMONT BRIVASAC momentanément défaillant ? C'est possible. En tout cas sur l'acte 66 la mention finale : " constaté conformément à la loi par nous Joséphin GAILLARD, juge royal exerçant la fonction d'officier de l'état civil " est en partie raturée. Le nom et la fonction de Joséphin GAILLARD sont rayés et remplacés par Louis Hubert Edme Gabriel Marie Comte de BEAUMONT BRIVASAC et la signature de l'officier de l'état civil est celle du Comte de BEAUMONT BRIVASAC. La rédaction de l'acte apparaît être cependant d'une autre main.

           L'acte 70 (18 novembre), décès de Pauline TOUILLOU, marque à nouveau un changement car le signataire est Maurice d'ESCALLONE, sous intendant civil de la province de CONSTANTINE faisant fonction de maire [de la ville de BÔNE]. Cette situation va durer une dizaine de jours puis, le 2 décembre (acte 79), les actes sont à nouveau signés par le Comte de BEAUMONT BRIVASAC qui les rédige avec une caractéristique curieuse.

           En effet, les actes 82, 83, 84, 85 et 89 ont pour déclarants deux personnages : Célestin BOURGOIN, employé de mairie, mais aussi fonctionnaire de police, et ANDRIEUX, huissier prés de la justice royale, dont les noms semblent avoir été rajoutés après la rédaction des actes. L'écriture de ce rajout est nettement différente de celle du rédacteur principal. Il semble qu'il s'agisse de l'écriture de Célestin BOURGOIN. Les derniers actes, rédaction et signature, sont de la main du Comte de BEAUMONT BRIVASAC.

           Que penser de tous ces changements ? Le Comte de BEAUMONT BRIVASAC a-t-il été " victime des fièvres " et de ce fait remplacé par une commission dirigée par le juge royal Joséphin GAILLARD puis par le sous intendant civil Maurice d'ESCALLONE ? Y a-t-il eu un conflit d'autorité entre le Comte de BEAUMONT BRIVASAC, juge royal et l'autre juge royal : Joséphin GAILLARD ? Les ratures et la mention annexée selon laquelle Monsieur GAILLARD n'est pas maire le laissent à penser. Le sous intendant civil aurait alors assuré un intérim en attendant une clarification de la situation. Il est difficile d'avoir, à ce sujet, des informations complémentaires qui nous permettraient de pencher pour l'une ou l'autre hypothèse.

           Intéressons nous maintenant à la partie la plus importante de ce registre de 1832 : les décès des militaires.

Les décès des militaires

           Ils concernent deux régiments de ligne : le 4e dont une compagnie de grenadiers a été la première à arriver le 6 avril et le 55e de ligne dont deux compagnies d'élite débarquent à partir du 15 mai.

           S'y ajoutent la 15e batterie du 3e régiment d'artillerie et la 15e compagnie du train des équipages.

           On compte, d'après ce registre de décès de 1832, 24 morts pour le 4e de ligne auxquels il faut ajouter une cantinière, 24 décès aussi pour le 55e, 4 pour le 3e régiment d'artillerie et 1 pour la 15e compagnie du train des équipages. A tous ces disparus il faut adjoindre deux indigènes : Mustapha MEHAMED, soldat des troupes auxiliaires turques (AD 3 du 11 mai), il fait partie de ces turcs recrutés par YUSUF pour " 1 boudjou par jour ", et Ali MOUSSA, agent de la police maure (AD 38 du 25 juillet). Au total 55 morts du 25 avril au 6 août dont 43 pour le seul mois de juillet où sévit sans doute une épidémie de choléra.

           Cette dernière semble désorganiser grandement les services de l'état civil puisque, du 7 août au 22 septembre, les décès n'ont plus l'air d'être enregistrés et qu'à cette dernière date commence le travail d'une commission dont nous ne connaissons pas les attributions exactes.

           Ces décès de militaires sont intéressants car ils indiquent que les soldats, hors deux exceptions (170) : AD 4 du 18 mai et AD 9 du 29 juin, sont victimes de maladies et meurent à l'hôpital militaire. La durée moyenne de l'hospitalisation calculée sur 49 décès est d'un peu plus de 8 jours.

           L'origine géographique des défunts du 4e de ligne nous montre des soldats originaires de quinze départements. Onze sur vingt quatre proviennent de trois de ces départements : cinq de l'Ariège, six de la Manche et du Calvados. Celle des hommes du 55e de ligne indique des militaires natifs du grand Sud Ouest, en particulier des Hautes Pyrénées (7 mentions).

           La rédaction des actes n'est pas toujours de qualité. Il faut par exemple bien connaître le Lot et Garonne pour deviner que le fusilier du 55e : Jean GUIPOURY n'est pas natif de mais de " DAMAZAN " canton du MAS D'AGENAIS.
           De même pour Guillaume CAMBON, autre fusilier Lot et Garonnais du 55e, il n'est pas originaire de la commune de VILLERIAT comme indiqué mais de VILLEREAL. " VAMARZAN "

           Il nous a, par contre, été impossible de découvrir la commune et le canton d'origine du fusilier Jean POULANGE qui est dit " né le 26 fructidor an XIII dans la commune de l'USSUGUES (LAUSSOU) canton de TARAS (DURAS ? TAYRAC ?).

           Que penser, enfin, du fait que les décès enregistrés après la date du 6 août sont exclusivement des décès de civils ?

Les décès de civils

           Ils concernent majoritairement des français. Douze de ces décès sur les 23 relevés, sont ceux d'enfants (52 %). Onze sont ceux d'individus de sexe féminin.

           Les étrangers sont peu nombreux : 4 ou 5. On ne sait, en effet, si Carlo TOMASSI est français ou " italien ".

           Les étrangers sont plutôt d'ailleurs des étrangères d'origine espagnole, épouses de militaires ou de cantiniers (AD 77) (AD 65) ou parentes proches (AD 74).

           Nous ne retrouvons pas cette prédominance des espagnols les années suivantes mais les femmes espagnoles vont rester un élément ténu mais bien présent de cette immigration comme nous allons le voir.

           Quant à nos décès de maures, ce sont ceux d'hommes dont on ne connaît que les noms et prénoms souvent déformés : Mohamed BEN ABDALLAH ABDAJA, Mahomet AVDACHY, Mahomet ALGARIAS, Mohamed BEN ASSEN et Mokera MISKI. Trois sont déclarés " nés à BÔNE ". Ce sont de jeunes hommes (18, 19, 23 ans) [AD 93, 94 et 95].

           L'absence de décès féminin ne manque pas de nous interpeller mais l'explication réside peut être dans le fait que le principal déclarant est le nommé CARRUS, d'origine juive, interprète assermenté de la justice royale. Il a sans doute, du fait de son sexe et de son ancien statut, des difficultés à comptabiliser et à faire enregistrer les disparitions féminines.

           Ces derniers actes de décès présentent, eux aussi, leur lot de singularités : les témoins, sauf dans le cas de Mohamed BEN ABDALLAH ABDAJA, sont Célestin BOURGOIN, employé municipal et l'huissier de justice ANDRIEUX. Ils sont indiqués, comme l'interprète déclarant, avoir signé mais leurs signatures n'apparaissent pas toujours au bas des actes et ils semblent bien être des témoins de convenance.

Conclusion

           Curieux registre, qui nous laisse une impression bizarre.

           Certes la conquête débute et l'organisation civile peine à se mettre en place, mais pourquoi ces trois catégories successives de décès ? Pourquoi aussi ces interruptions dans le registre : du 7 août au 22 septembre (déjà signalée) mais aussi du 22 septembre au 17 octobre et du 17 octobre au 12 novembre alors que les " fièvres " sévissent ?

           Les premiers habitants de la BÔNE coloniale avaient peut être d'autres soucis bien plus importants que celui d'accorder aux défunts cette ultime marque de respect d'inscrire leurs noms dans un registre officiel.
A SUIVRE



IMPOSTURE
Photo Envoyée par M. Cataldo
CARTE POSTALE
DE L'ÉGLISE BOUNA D ANNABA

  
          Cette carte postale est une photo montage vendue sur des sites de vente par Internet. En agrandissant la photo on voit le nom du site.
          C'est une photo qui a été modifiée et dont il a été remplacé l'inscription Saint Augustin par Annaba.
          C’est encore de la falsification, de la désinformation qui va s’accélérer car beaucoup vont croire que Saint Augustin a changé de nom alors qu’il est inscrit au patrimoine de l’Unesco.
          Un site Italien fait même croire que "Lalla Bouna" veut dire Sainte mère. Est-ce que l'on dirait d'un saint que c'est une sainte mère? Je sais bien que la loi du genre sévit un peu partout dans le monde mais là.... cela atteint le sommet de la bêtise.
          Lalla Bouna est une Maraboute vénérée à Bône dont la conquête musulmane avait donné le nom à la ville d'Hippone.
          La BASILIQUE SAINT AUGUSTIN est toujours appelée BASILIQUE SAINT AUGUSTIN et respectée par les Bonois et Annabis.
JPB le Webmaster       
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Par ailleurs, M. Charles Ciantar a reçu par Email cette carte (ci-dessous) et demande si un bonois connaissait cette École et ce Bâtiment.
J'ai ma petite idée, mais je voudrais savoir si d'autres confirmeront ! JPB
Quel est ce bâtiment ?

???

Où sont les roses de Baraki.
Envoyé par Mme Jocelyne MAS

Confiture de pétales de roses.
Photo Mme Jocelyne MAS
   

              La scène se passe en territoire de France à Baraki, petit village à 20 km d'Alger dans la plaine de la Mitidja.
              Connaissez-vous la plaine de la Mitidja ?
              C'est une immense plaine, autrefois un marécage infesté de moustiques qui semaient la désolation chez les pionniers. Ils souffraient et souvent mouraient de la fièvre jaune, du paludisme, de la malaria, de la typhoïde. Mais aujourd'hui, à l'heure où se passe ce récit, c'est une vaste étendue verdoyante, plantée de vignes, de blé, d'oliviers et d'agrumes. Quand vous quittez la ville et que vous arrivez en vue de cette plaine, alors vous êtes au Paradis. Les effluves de toutes sortes vous assaillent et vous enivrent. L'odeur camphrée des grands eucalyptus, le parfum suave des orangers et citronniers en fleurs, les fragrances envoûtantes des géraniums rosas et le plus merveilleux des parfums : celui des roses centifolia, roses connues des Grecs et des Romains.
              C'est une débauche de parfums qui enchantent votre âme, volutes parfumées allant au gré du vent et tourbillonnant autour de vous.

              Au petit matin, avant que le soleil ne se lève, une petite fille, portant à chaque bras, deux grands paniers d'osier, sort de la maison silencieuse, et se dirige vers le jardin.
              Elle doit cueillir les pétales des roses toutes perlées de rosée, quand leur parfum est encore emprisonné dans ces gouttelettes irisées d'eau pure. Elle pose un de ses paniers au bord de l'allée et, consciencieusement, tenant d'une main la tige d'une rose centifolia, odorante à souhait, elle détache les pétales d'une rose épanouie. Elle laisse les roses en bouton, ne cueille que celles qui, avec la chaleur du jour, seraient fanées au soir. Ses petites mains agiles cueillent, cueillent et le panier s'emplit d'un nuage mousseux, blanc, rose, rouge, jaune. Ses mains embaument. Elle adore ce parfum, elle respire, hume profondément, s'enivre de toutes ces senteurs délicieuses.

              Son panier est plein. Elle le dépose et prend le second. Elle continue son travail. Car c'est Son travail. Elle est très fière de travailler comme les grands qui lui font confiance.
Photo Mme Jocelyne MAS

              Ses deux paniers remplis, Émilie retourne à la maison.
              - " Grand-mère, j'ai fini ! "
              - " C'est très bien ! ma chérie, allez ! viens déjeuner ".
              Émilie s'attable devant son bol de lait et engloutit ses tartines, copieusement garnies de confiture. Elle est si bonne la confiture de grand-mère. Son petit-déjeuner achevé, Grand-mère et Émilie s'apprêtent à faire de la confiture de pétales de roses. D'abord, il faut mettre les pétales, sans les froisser, c'est si fragile, délicatement dans une grande marmite en cuivre, où il y a déjà un peu d'eau. Les pétales flottent un moment et s'enfoncent, il faut alors mettre une autre couche de pétales et ainsi de suite. De la marmite, posée sur le poêle à bois, s'élèvent des volutes parfumées. La cuisine et toute la maison embaument. C'est un vrai délice. Quand les pétales deviennent translucides, on met la marmite en attente, jusqu'au lendemain. Puis on remet la marmite sur le feu, en ajoutant du sucre fin. Quand le mélange commence à émettre des petites bulles, il faut baisser le feu au minimum et laisser tout doucement bouillonner, en remuant de temps en temps, très doucement avec une cuillère en bois. Le mélange prend une teinte ravissante, un peu de rose, de violet, de parme.

              Émilie adore passer ses vacances chez ses grands-parents. On fait tant de choses intéressantes ici. Et puis surtout, on la considère comme une grande. C'est important cela. Une grande personne ne se fait pas gronder. Et aussi, Grand-mère a promis de lui apprendre les secrets de sa cuisine, réputée dans toute la famille :" Ah ! le gratin de grand-mère ! " ou encore " les terrines de grand-mère ! " quel régal ! Et les confitures et les gâteaux. Émilie ne va pas s'ennuyer une seconde.

              Et grand-père est si gentil avec elle. Elle l'adore, il sait tout faire de ses mains. Elle n'a qu'à demander et il fabrique sur mesure : maison de poupées ou petite armoire, ou répare son vélo. Il sait aussi si bien raconter l'histoire de sa vie, ou des contes fantastiques qui lui font peur, mais après tout, quand on est bien blottie dans les bras de son grand-père, c'est délicieux d'avoir peur !
              Il n'y a pas de doute, elle est une petite fille heureuse. Elle s'en souviendra toute sa vie.

              Le temps a passé, des chagrins elle en a eu cette petite fille ! D'abord vivre en état de peur permanente, redoutant les attentats, les bombes à la sortie des écoles, sous les sièges des cinémas, sous les étals des marchés, aux arrêts de bus. L'insécurité, la peur au quotidien puis le départ. Le bateau surchargés d'hommes, de femmes, d'enfants pleurant leur pays perdu, qui les emporte loin de chez eux, vers une terre inconnue.
              Puis l'accueil pas très chaleureux de ces français de France qui les regardent comme des bêtes sauvages. Pourtant nous sommes français nous aussi, la petite fille l'a appris à l'école.
              Puis les restrictions, plus question d'acheter de la confiture ! Du riz, des pâtes et encore du riz, des pâtes !
              Nouvelle école, pas d'amies plutôt des ennemies. Nouveau logement : caisses, cartons chaises bancales, plus rien qui lui rappelle sa jolie chambre et le beau jardin de Baraki.

              Les grands-parents sont morts de chagrin d'avoir laissé la terre qui les avait vus naître, leur maison, leurs morts, leurs meubles, leur jardin avec ses grands arbres, toute leur vie. Les parents aussi ont rejoint le Paradis des Braves usés avant l'âge par les difficultés, le travail.

              La vie s'est écoulée. La petite fille a grandi, elle veut devenir quelqu'un, ses professeurs lui ont dit qu'un jour elle deviendrait quelqu'un. Elle ne sait pas trop ce que ça veut dire ? Mais ses professeurs y croient, alors !
              Elle s'acharne, étudie, travaille pendant ses vacances scolaires.
              Travaille aussi le soir chez des particuliers, étudie encore et toujours pour montrer que les Pieds-Noirs ( c'est comme ça qu'on les appelle maintenant !) ne baissent pas les bras, qu'ils savent rebondir, changer mille fois de métier pour réussir dans la vie.
              Car cette vie, ils ne l'ont pas choisie. L'Histoire a décidé pour eux.

              Maintenant 50 ans ont passé. La petite fille est devenue femme puis mère puis grand-mère mais dans son cœur demeure toujours le parfum des roses de Baraki.
              Et cette vieille dame aux beaux cheveux blancs garde au fond de son cœur l'amour de sa terre que le destin lui a dérobée. Le soir dans son fauteuil, elle ferme les yeux et revoit la petite fille si fière de cueillir les pétales de roses pour sa grand-mère, mais c'était dans une autre vie !
Photo Mme Jocelyne MAS

              1962 Ma grand-mère Virginie Bertrand dans son jardin un mois avant notre départ sur les routes de l'exil.

Jocelyne Mas

Extrait de " De la Côte Turquoise à la Côte d'Azur " Médaille de Bronze des Arts et Lettres de France, Mention d'excellence.

Jocelyne MAS
Poète-Ecrivain - Conférencière

Site Internet : http://www.jocelynemas.com



LE NAUFRAGE du Navire espagnol
Cabo San Tomé.
Tragédie et Mystères
d'un drame de la mer.

        C'est au cours des années 1952 / 53, semble-t-il, qu'un bâtiment espagnol de la taille d'un chalutier est venu relâcher dans le port de La Calle, pour une mission qui devait durer seulement quelques mois. Son équipage était composé de quelques marins chargés de la manœuvre, ainsi que la présence insolite de deux scaphandriers.
        Depuis quelque temps déjà, la rumeur locale et la presse avaient annoncé l'arrivée imminente de ce petit navire, qui, parait-t-il, devait exploiter la ferraille tirée des eaux sur le site même où gisait par 30 mètres de fond, le Cabo San Tomé ce paquebot mixte espagnol - coulé le 10 octobre 1937 dans le golfe du cap Rosa à l'Ouest de La Calle.
        A l'époque il s'était dit à La Calle, qu'il appartenait à Monsieur Jean Borg de la presqu'île, d'avoir repéré l'épave du navire, dont il devait marquer l'emplacement par une bouée.
        Si l'évocation de ces évènements bien anciens, nous apparaît de prime abord sans aucun intérêt, il semble tout de même que cette affaire devait soulever en son temps, bien des interrogations et une part de mystère, qui de nos jours reste encore une énigme non résolue.
        De même et curieusement au sein de notre communauté Calloise, certains des nôtres sans même se concerter ont vu surgir de leur mémoire, le souvenir encore présent de ce drame de la mer. C'est ainsi qu'ils se sont associés volontiers à l'évocation de cette chronique, pour raconter la tragédie du Cabo San Tomé, son mystère et ses secrets.
        Nous devons à notre ami Émile SUQUET, une intéressante documentation glanée aux archives nationales, laquelle, est constituée d'articles relevés dans les journaux locaux de ce temps-là. Pour le reste il faut savoir, qu'il a suffit de demander par-ci, par-là et compulser le grand livre du souvenir de notre petit peuple du bastion de France, pour apprendre bien des choses au sujet de l'épave du malheureux navire et surtout sur l'exploitation de sa dépouille, par un petit bateau espagnol et son modeste équipage venus ce me semble un peu tard sur nos rivages, pour honorer curieusement un amas de ferraille rongé par la mer et le temps.
        Tout cela laisse bien rêveur sur cette singulière démarche.
        Mais remontons le temps pour prendre connaissance des articles parus dans la presse de l'époque et qu'il nous soit permis dans cette chronique, de tenter de comprendre le mystère de cet imbroglio maritime, que la venue du petit navire espagnol et de ses scaphandriers - n'a fait que compliquer.
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Dépêche de Constantine.
LUNDI 11 OCTOBRE 1937.
Saint QUIRIN.
LE DRAME ESPAGNOL.

        Deux torpilleurs insurgés attaquent au large de Bône le paquebot mixte gouvernemental Cabo San Tomé.
        Le navire atteint par de nombreux obus s'est échoué prés du cap Rosa et a explosé.
        L'équipage, composé d'une centaine d'hommes, a pu débarquer à La Calle.
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Bône, le 10 octobre - ( de notre correspondant particulier )

        Ce matin, les échos d'une violente canonnade parvenaient jusqu'à Bône. On avait cru tout d'abord qu'il devait s'agir d'exercices de guerre. Bientôt on apprenait qu'un véritable combat naval s'était déroulé et qu'un paquebot espagnol avait été coulé par des torpilleurs.
        Les assaillants ont opéré à la limite des eaux territoriales françaises, à une quinzaine de milles au large du cap Rosa.
        Combat !
        Un grand paquebot mixte de la flotte de commerce gouvernementale espagnole, le Cabo San Tomé filait au large de la côte, il avait dépassé La Calle et découvert le cap Rosa lorsque deux silhouettes de torpilleurs surgirent dans la brume matinale. Les deux navires de guerre convoyèrent et lorsqu'il jugèrent le moment propice attaquèrent. Pendant une heure le navire subit le feu des adversaires. Atteint de nombreux projectiles, il devenait la proie des flammes. L'équipage put mettre des embarcations à la mer et devait être recueilli par des bateaux français et transporté à La Calle.
        L'équipage.
        L'équipage composé de 99 hommes, abandonna le bâtiment en feu sur trois chaloupes et un youyou, pour être recueilli par des bateaux français. Le bilan des victimes de ce bombardement s'établit ainsi : 1 mort et 6 blessés. Les autres matelots sont indemnes.
        On n'a pu encore ce matin, effectuer l'interrogatoire des rescapés, aucun d'eux ne parlant français. Cependant, ils auraient tenté de faire comprendre aux autorités de La Calle qu'ils auraient été attaqués par mer et par air ? L'enquête fera seule la lumière.
        Ce que l'on vit de La Calle.
        Les détonations ont également été entendues à La Calle et le gardien du sémaphore du cap Rosa assista au drame et aperçut les deux torpilleurs qui leur coup fait disparurent vers le nord.
        Le cargo saute.
        A 14 h.35 le Cabo San Tomé a sauté. L'explosion a été entendue de Bône, d'où l'on a aperçu une flamme très vive et une épaisse fumée montant vers le ciel. Un S.O.S a été capté par le navire CHANZY : " sommes attaqués par navires de guerre. "
        Une anomalie a été relevée par des aviateurs de l'aéroclub de Bône les salines : sur l'avant du navire on distinguait le nom CORFU qui n'est pas le nom véritable de ce bateau. Pourquoi ce changement ? Le Cabo San Tomé comptait-il passer inaperçue grâce à ce subterfuge ?
        Un combat naval.
        Des marins pêcheurs qui pêchaient prés du cap Rosa, ont déclaré qu'un véritable combat naval s'était livré entre les torpilleurs et le Cabo San Tomé. Le cargo espagnol armé aurait riposté avec énergie aux attaques de ses ennemis, ce qui expliquerait mieux la longue durée de la canonnade : 45' environ.
        Quant à la cargaison du Cabo San Tomé, outre le bois, elle aurait été - mais ce sont toujours là que des hypothèses - composée, de matières explosives, d'armes de guerre et de munitions.
        L'explosion du navire.
        L'explosion formidable qui brisa complètement le cargo démontre cependant, que les soutes du navire, devaient renfermer autre chose qu'une inoffensive cargaison de bois blanc. Car selon l'expression pittoresque d'un pêcheur, on aurait dit une éruption soudaine d'un volcan sous-marin.
        On apprend qu'un des blessés a été transporté à l'hôpital civil de Bône et mis au secret en attendant d'être interrogé officiellement.
        A La Calle où les rescapés, parmi lesquels se trouvait une femme, ont été transportés. La population a accueilli la nouvelle du bombardement avec émotion et une foule considérable se pressait sur les quais pour assister au débarquement des marins espagnols.
        Le Cabo San Tomé.
        Ce navire était une des unités les plus modernes, les mieux outillés, les plus rapides de la flotte gouvernementale espagnole. Ce beau bâtiment taillé pour les longs voyages, faisait partie de l'armement YBARRA et Cie de Séville. Ses deux hélices lui permettaient d'atteindre une vitesse respectable. De même ses cales lui assuraient des possibilités de chargement considérable. Sa jauge était de 7521 tonnes, sa longueur de 135 mètres. Enfin, ce navire avait été lancé en 1931 à BILBAO.
        P. CARLAVAN.
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Communiqué du Vice-Amiral ESTEVA.

        " Le paquebot espagnol mixte gouvernemental " Cabo San Tomé ", a été attaqué ce matin par deux torpilleurs insurgés au large de Bône.
        " Le paquebot en feu est allé s'échouer prés du cap Rosa où il a explosé à 14 heures 30. L'équipage composé d'une centaine d'hommes a pu débarquer à La Calle.
        " Les pertes pendant le combat ont été d'un mort et de trois blessés. Le sous-préfet de Bône à pris toutes les mesures propres à procurer au personnel l'assistance dont il avait besoin ".
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La Dépêche du Constantine.
Le 12 Octobre 1937.
LE DRAME ESPAGNOL.


        Le Cabo San Tomé.
        véritable croiseur auxiliaire a soutenu un rude combat naval.
        Les circonstances de l'attaque du cargo espagnol au large du cap Rosa.

        La Calle le 11 Octobre - de notre envoyé spécial.
        La population du paisible petit port de La Calle était, ce matin encore, bouleversée par le combat naval qui s'est déroulé hier au large du cap Rosa dont nous avons relaté hier les péripéties. L'arrivée des rescapés, leur aspect pitoyable, leurs vêtements en loques, ne manquèrent pas non plus de provoquer la plus grande curiosité.
        Aussi, ce matin, une véritable foule se pressait, avide de renseignements aux abords de l'hôpital civil, où, dans le préventorium les naufragés avaient été installés. La curiosité du public ne fut d'ailleurs point satisfaite. Tous les marins, du commandant au dernier des matelots, observèrent un mutisme absolu sur la tragique aventure. De plus, une compagnie de tirailleurs veilla l'arme au pied sur la sécurité des espagnols qui n'ont pu de ce fait communiquer avec personne, pas même M. Prax vice-consul d'Espagne à Bône, qui depuis hier soir se trouve à La Calle.
        Cette consigne, cette loi du silence, fort heureusement, nous avons pu la troubler. Le voile d'ailleurs valait la peine d'être soulevé.
        Mutisme.
        Le Commandant du Cabo San Tomé est un homme jeune encourageant et aimé de ses hommes en compagnie desquels il loge à l'hôpital, n'ayant pas accepté un gîte plus confortable.
        M. Henda Raffael âgé, de 42 ans, de Bilbao, tel est son nom, ne voulu pas donner aux journalistes ses impressions sur le combat. Très courtoisement d'ailleurs, il se borna à déclarer en un français hésitant qu'il n'avait aucune déclaration à faire.
        Pour avoir tous les détails du combat il fallut effectuer une véritable enquête, laquelle nous permit de reconstituer minute par minute l'odyssée du Cabo San Tomé, véritable croiseur auxiliaire, armé aussi bien qu'un bateau de guerre, et qui ne dut sa défaite qu'à un coup malheureux qui brisa son gouvernail en début de l'action.
        Cependant, si le commandant du Cabo ne déclara rien aux journalistes, il dut bien expliquer aux autorités comment son bateau avait été coulé...
        Départ d'Odessa.
        C'est le 5 octobre dernier que le Cabo San Tomé quitta Odessa avec une cargaison de 6195 tonnes. Cette cargaison, le commandant la mentionne en ces termes : vivres et même macaroni... De la poudre et des explosifs, des obus - M. HENDA Raffael se défend d'en avoir emporté à son bord.
        Le navire quitta Odessa pour Carthagène le 5 octobre en suivant soigneusement la ligne fixée par le comité de non-intervention. La première partie du trajet s'effectua sans incident, et le moment approchait où le Cabo allait rencontrer en mer deux convoyeurs gouvernementaux espagnols, qui, devaient l'escorter jusque dans un port de l'Espagne gouvernementale.
        Cette rencontre devait avoir lieu au large de Philippeville durant cette matinée du dimanche 10 octobre qui fut marquée par le combat du cap Rosa.
        Comment d'autre part, le Cabo San Tomé se laissa-t-il surprendre par ses agresseurs, comment ne força-t-il pas, comme il en avait la possibilité sa vitesse ? Cela s'explique facilement.
        Deux navires.
        A 5 heures du matin, dimanche, le commandant du cargo espagnol vit arriver du large deux torpilleurs ou canonnières. Les deux bâtiments ne portaient aucune marque, aucun pavillon pouvant alors établir leur nationalité.
        Alors que les deux bateaux de guerre se trouvaient à trois milles du Cabo San Tomé qui était lui-même à deux milles au large du cap Rosa, un coup de canon fut tiré dans la direction du Cabo et le projectile alla se perdre en mer.
        Pensant qu'il s'agissait de bâtiments venus les convoyer, l'état major du Cabo, fit comble d'imprudence, stopper le navire et hisser le drapeau gouvernemental Espagnol à son arrière. Or, c'était ce que devaient attendre les torpilleurs pour agir. Car, sachant alors d'une façon certaine, la nature, le nom et la nationalité du paquebot qu'ils avaient devant eux, les navires de guerre firent feux.
        Un croiseur auxiliaire.
        Ce qui était encore imparfaitement connu jusqu'à ce matin, c'est l'armement du Cabo San Tomé véritable croiseur auxiliaire, prêt pour la course, susceptible d'opposer à ses adversaires une résistance farouche et à attaquer si besoin était.
        L'armement du cargo mixte se composait de quatre canons de 15 de marine et de quatre canons de 45, sans compter les mitrailleuses.
        Ce fut le branle-bas de combat. Feu partout ! Les canons des torpilleurs et les canons du cargo crachèrent la mort et entamèrent une lutte qui devait durer prés d'une heure.
        Au cours des premiers coups, malheureusement pour le Cabo San Tomé, un obus brisa le gouvernail et empêcha le navire de naviguer à sa guise et d'effectuer les opérations nécessaires à son salut. Cet obus causa la perte du navire, car bientôt, d'autres brisèrent ses ponts et mirent le feu à ses cales arrières.
        L'incendie à bord, le commandant n'abandonna pas pour cela la partie. Sous les feux de l'ennemi, malgré le danger, il fit mettre les pompes en batterie. Vaine manœuvre. Des obus brisèrent les appareils et tuèrent un marin nommé José Martello dont le cadavre fut transporté à La Calle et dont les obsèques ont eu lieu cet après-midi.
        Le combat fut très acharné et jusqu'au bout le cargo riposta déclarent des pêcheurs qui se trouvaient aux environs... L'un des torpilleurs fut atteint par un obus qui abattit un de ses mâts.
        Enfin ayant les feux dans ses cales et l'incendie s'étant propagé à tout l'arrière de son bateau, le commandant HENDA Raffael ordonna l'évacuation quittant lui-même le dernier la passerelle. Dans des chaloupes, l'équipage gagna la côte. Dans les canots de sauvetage, un cadavre et dix blessés, dont deux grièvement atteints.
        Arrivés à terre sans encombre, les marins assistèrent au départ des assaillants d'abord et à l'incendie du Cabo ensuite.
        Naufragés armés.
        C'est dans les bois environnant la plage où ils débarquèrent, à prés de cinq kilomètres du cap Rosa, que des gendarmes amenés par le bateau garde-côte Jarret du port de Bône, découvrirent les rescapés du Cabo San tomé. De bien curieuses surprises allaient être réservées aux représentants de l'autorité Française.
        En effet dans les vêtements des espagnols, ils trouvèrent une quantité importante d'armes à feu : 12 revolvers automatiques de divers calibres. De plus, un trou fraîchement comblé dans le sable attira l'attention des gendarmes, qui cherchèrent et mirent à jour une mitrailleuse Maxim du dernier modèle.
        Sans protester, les marins se laissèrent désarmer et conduire à La Calle où Monsieur PETIT, administrateur principal de commune mixte, fit procéder à leur hospitalisation.
        Un singulier équipage.
        C'est un bien singulier équipage que celui du Cabo San Tomé. Composé de très nombreux jeunes gens, parmi lesquels plusieurs officiers d'artillerie, mêlés maintenant à leurs camarades du pont et des machines dans les murs de l'hôpital de La Calle.
        La femme qui se trouvait à bord, le commissaire et un autre passager dont on ne connaît pas la qualité, ont élu domicile dans un hôtel de la ville. Mais quoique plus libres, tous trois observent le même mutisme que leurs amis. Tous laissent la parole à leur commandant et celui-ci n'est pas loquace...
        Un fait connu en ville dans la matinée, ne manqua pas de provoquer une vive surprise : aux matelots rescapés, on offrit dés leur réveil, le café. Quoi de plus naturel ? Ce café était servi dans des quarts, ce qui motiva l'indignation des espagnols qui ne l'acceptèrent pas, sous prétexte que des indigènes pouvaient avoir bu avant eux...
        Au demeurant, les Espagnols manifestèrent un seul souci, celui de venir à Bône où se trouve encore dans l'avant port, l'Escolano, qui relâche depuis deux mois. A bord de ce bâtiment gouvernemental, tous espèrent trouver la plus large hospitalité, nourriture et logis.
        Leur désir sera-t-il satisfait ? Toujours est-il que ce matin M. BUET, commissaire spécial du port de Bône, accompagné de l'inspecteur Peydessus, s'est rendu à La Calle pour effectuer une enquête sur les circonstances du bombardement du Cabo San Tomé. Lorsque cette enquête sera terminée, on connaîtra le sort réservé aux naufragés. En attendant, les tirailleurs continueront de monter une garde vigilante auprès de ceux qui ont échappé aux obus des torpilleurs.
        P. CARLAVAN.
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Renseignements nationalistes.
Salamanque le 11 octobre. - Voici de source nationaliste, les circonstances du naufrage du bateau Cabo San Tomé ou San Agustin, car on ignore encore son identité exacte, coulé au large des côtes algériennes.
Hier matin, deux canonnières nationalistes rencontrèrent un de ces bateaux qui sont les plus grands de la flotte de commerce gouvernementale espagnole et qui sont armés de quatre canons de 120. Le bateau rentrait de Russie avec une très importante cargaison d'avions et 1800 tonnes d'autre matériel de guerre.
Les deux canonnières, malgré l'infériorité de leur artillerie, engagèrent un combat qui dura une heure. Ils réussirent à incendier le cargo et à le couler.


        Les débats sont ouverts :
        Plusieurs questions viennent à l'esprit lorsque l'on étudie de prés cette affaire :
        1°/ Pour quelles raisons, le paquebot mixte gouvernemental Cabo San Tomé a-t-il été coulé en 1937 ?
        2°/ Pour quelles raisons, un modeste bateau espagnol et son petit équipage, sont-t-ils venus en 1952 / 53 s'intéresser à l'épave du Cabo, en vue d'exploiter sa ferraille soit quinze ans après son naufrage ?
        3°/ Pour quelles raisons, cette entreprise marine de récupération de ferraille a-t-elle disparu de La Calle précipitamment, abandonnant sur place bateau et matériels divers à leur triste sort ?

        - Plusieurs réponses sont possibles, mais, gardons-nous bien d'être convaincus qu'elles constituent des affirmations, qui découlent de certitudes absolues. Préférons plutôt faire des hypothèses, lesquelles permettraient peut-être - une approche acceptable de cette ténébreuse affaire :
        Question 1 :
        - Il semble, que la réponse à cette interrogation ne soit pas très compliquée. En effet en 1937, les évènements espagnols avaient pour origine, un grave conflit armé entre le pouvoir gouvernemental en place, d'une part, et les insurgés nationalistes Franquistes, d'autre part. Cette guerre civile se faisait sur tous les terrains où, chacun des belligérants, était matériellement soutenu par certaines nations européennes et cela à la veille de la deuxième guerre mondiale.
        - Dés lors il est facile de comprendre que malgré les accords internationaux, un navire tel que le Cabo San Tomé - bateau moderne, rapide, spacieux, bien équipé et solidement armé -, pouvait discrètement assurer le transport régulier d'une cargaison à vocation militaire.
        - Que les nationalistes espagnols bien renseignés par leurs services secrets, aient décidé d'envoyer par le fond un cargo qui ne devait pas être semble-t-il ? à son premier voyage et qui plus est transportait dans ses entrailles, bien autre chose que des vivres et du bois blanc. Dés lors on peut comprendre sans ambiguïté, les raisons réelles et sérieuses de cette agression : couper radicalement, un important moyen d'importation gouvernemental de matériels à visée militaire, qui aurait pu faire ombrage à la cause nationaliste espagnole - C.Q.F.D !
        - On peut toujours se demander si les cales du " Cabo San Tomé ", renfermaient bien des armes, des munitions et en tout cas des matières explosives ? Pour tenter de s'en convaincre il est bon de se souvenir, de l'abandon précipité du navire en flamme par l'équipage et de la terrible explosion qui anéanti le cargo.
        - Une cargaison inerte faite de bois blanc, de vivres et de macaroni n'aurait eu à notre sens, aucune raison de faire déguerpir prématurément l'équipage et de provoquer l'explosion du navire avec une telle violence !
        - Que penser de l'interdiction par les autorités françaises, de croiser dans les parages des lieux du naufrage du Cabo ? De la mise au secret de l'équipage et des blessés gardés jour et nuit par les Tirailleurs ? De cette conspiration du silence observée par le commandant du Cabo et son équipage, mais aussi par les pouvoirs publics ? Bizarre ! Vous avez dit bizarre ?

        Question 2 :
        - Que dire de ce modeste chalutier et de son équipage, venus bien tardivement de leur lointaine Espagne, avec une bien curieuse idée d'exploitation d'épave en vue d'en faire le négoce de sa ferraille ? Cette activité était-elle si lucrative ? Cet amas de ferraille rouillé et rongé par la mer, valait-il sérieusement le déplacement ? A l'époque, cette ferraille valait-elle son pesant d'or ?
        - Si l'on considère que le Cabo San Tomé, navire de 135 mètres jaugeant 7521 tonnes, représente une énorme quantité de ferraille, à laquelle il faut ajouter ce qui reste de la cargaison, on peut alors objectivement penser que si l'exploitation du site en valait vraiment la peine, de gros moyens techniques et beaucoup de temps paraissaient indispensables. Mais que voit-on arriver dans notre port ! ? Un petit navire sans panache flanqué d'un équipage bien modeste, avec pour armement - deux scaphandriers faisant fière mine et leurs accessoires !
        - Sans faire de mauvais esprit il semble y avoir là une sacrée contradiction, entre la tâche à accomplir et les moyens mis à disposition par cette entreprise.
        - Alors nous nous sommes demandés le pourquoi du comment de la chose ! ? Que venaient-ils chercher ces scaphandriers espagnols, dans les entrailles de cette malheureuse épave ?
        - Bien sûr tous les soirs ils ramenaient fidèlement au port, des monceaux d'objets hétéroclites bien affectés par la mer, qu'un camion venu Dieu sait d'où récupérait à l'occasion... Mais au-delà, ne se cachait-il pas derrière cette activité, quelque chose de plus important, de plus secret, voire de plus inquiétant peut-être ? Là, est la question !

        Question 3 :
        - Après quelques mois d'une activité surtout estivale, le bateau resta désespérément désert rangé docilement près du quai. Son équipage évaporé comme par enchantement, avait soudainement disparu de La Calle... Selon certaines informations dignes de foi recueillies dans notre communauté, les membres de l'équipage espagnol qui logeaient chez des particuliers, ont pour la plupart prestement quitté les lieux, abandonnant dans leur précipitation la quasi-totalité de leurs affaires... Quant à leur petit navire laissé à l'abandon au fond du port - il sombra doucement sans faire de bruit...
        - Voilà donc une affaire qui se termine d'une façon quelque peu déconcertante ! Car enfin que constate-t-on ! ? Un sauve qui peu général des espagnols et leurs scaphandriers en tête, avec sur place l'abandon du navire et de son armement, ainsi que des effets personnels laissés dans les chambres occupées par l'équipage.
        - Pourquoi une telle panique à bord ? On est en droit de se le demander !
        - D'autres informations également digne de foi, laissent entendre que l'opération ferraille du caboteur espagnol, aurait caché une autre activité bien plus pernicieuse...
        - Quelle activité ! ? La recherche d'autre chose dans les entrailles du Cabo et si oui, quelle sorte de chose ! ? Mais de plus il ne faut pas oublier, qu'à l'époque les évènements d'Algérie commençaient à se faire sentir et qu'il y avait là pour bien des aventuriers, une source d'intérêt non négligeable. En clair, sous couvert d'un négoce de ferraille rouillée, un trafic d'armes via La Calle et les espagnols - à destination de la rébellion a été évoqué... Comme il n'y a jamais de fumée sans feu tout prête à le croire !
        - La vérité nous échappe encore une fois faute de preuves. Mais pourquoi cette fuite précipitée de l'équipage ? Était-il surveillé par les services de police qui avaient découvert le pot aux roses et ainsi occasionné la panique générale dans la banda espagnol ?
        - Pourquoi l'abandon du navire et de son armement ! ? Si faillite de cette affaire il y avait, le matériel aurait été saisi et vendu aux enchères publiques. Or ! Il n'en a rien été... Le petit bateau, tranquillement s'en est allé par le fond - sans aucun intérêt de quelque personne que ce soit...
        - Pour conclure cette chronique du bastion de France, il nous a semblé que parmi notre communauté Calloise, certains d'entre nous pourraient peut-être retrouver dans leurs souvenirs quelques bribes sur cette affaire bien ancienne. Leur témoignage sera toujours le bienvenu et permettra à coup sûr de faire un peu plus de clarté sur le mystère du Cabo San Tomé.
        Pourquoi faire me direz-vous ?
        C'est vrai ! A quoi bon se retourner dans le passé ?
        - Permettez-moi de dire encore une fois et toujours :

        Pour la NOSTALGIE ! frères et sœurs du Bastion de France et d'ailleurs.
Jean-Claude PUGLISI -
de La Calle bastion de France.
( Giens en presqu'île )

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Le Braqueur
envoyé par Eliane


         C'est un braqueur qui arrive dans une banque.
         Il tient tout le monde en respect avec une arme et exige l'accès au coffre fort.
         Il ressort quelques instants plus tard avec plusieurs sacs de billets.

         Il regarde alors un client droit dans les yeux et lui demande : " Tu as vu quelque chose ? "
         Le client répond : " Oui, vous avez ... "
         Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il est abattu d'une balle entre les deux yeux.

         Le braqueur regarde le client à côté et lui repose la même question :

         " Tu as vu quelque chose ? "
         Le client répond : " Moi, non. Mais ma femme, elle a tout vu ! "



PLANS de BÔNE
Envoi de M. Charles Ciantar

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Photo De M. Charles Ciantar Photo De M. Charles Ciantar
Photo De M. Charles Ciantar Photo De M. Charles Ciantar
Photo De M. Charles Ciantar

IL Y A 70 ANS
Envoyé par Mme Saurel Eliane

LE DEBARQUEMENT DE PROVENCE
                  Et dire que le Pouvoir veut les séparer !

        Il y a eu le 6 juin mais il y a eu aussi le 15 août 1944. Sans les soldats débarqués en Provence, la guerre aurait encore été longue et l'issue incertaine.
        Ils étaient venus d'Afrique ! D'Afrique noire et d'Afrique du nord, Musulmans et Pieds noirs ; avec eux, des " évadés de France " et des Corses. Ils avaient tous la même détermination : libérer la France, pénétrer en Allemagne, libérer l'Europe. Ils l'ont fait. Le 8 mai 1945 le régime nazi capitulait.
        Ils ont combattu en frères, avec le même courage, le même héroïsme ; ils ont partagé les souffrances et les victoires.
        La propagande nazie, ne l'oublions pas, avait tenté de séparer les uns des autres ; elle n'y est jamais parvenue. Ces combattants avaient vécu ensemble depuis leur enfance et comptaient bien continuer. Jusqu'au bout, tous ont fait preuve d'un total engagement et d'une extrême loyauté envers ceux qui les commandaient.
        Pourquoi donc aujourd'hui le Pouvoir veut-il les dissocier, en procédant à des comptages partiaux, en gommant, en falsifiant, en politisant.
        Les uns ont laissé leur vie, d'autres ont continué à vivre avec de terribles souffrances. Tous ont fait leur devoir. Les générations actuelles n'ont pas le droit de les utiliser à des fins politiques. Cela suffit !
        A l'approche de ce 15 août, taisons-nous et rendons hommage à tous ces combattants sans faire de distinctions.
        Hommage aux combattants musulmans, chrétiens et juifs venus d'Afrique !
        Hommage à l'Armée d'Afrique !

        17 août 1944
        La prise du fort de Brégançon, par le Capitaine François de Leusse et les Commandos d'Afrique.
        " Nous sommes le 17 août 1944, il est environ 14h. Le fort nous défiait. Je m'avance jusqu'à la jetée, sans arme. J'aperçois de temps à autre des casques allemands. Je mets mes mains en porte-voix et, hurlant en allemand, je réclame un parlementaire. J'attends quelques minutes en me promenant sur la plage. La porte du fort s'ouvre et un soldat descend vers la jetée.
        Je prends la parole :
        " La pointe du Cap Bénat est à nous. Vos troupes reculent partout. Vous ne pouvez plus vous échapper et toute résistance est inutile. Vous auriez intérêt à capituler.
        -Qui êtes- vous ?
        -Un capitaine français, je fais partie des commandos d'Afrique. Mes hommes sont déployés en tirailleurs dans la forêt. Ils n'attendent que mes ordres. Capitulez sans condition. Si vous refusez, nous prendrons le fort d'assaut, nous ne ferons pas de quartier.
        -Nos chefs refuseront de se rendre à des Français.
        -Dans ce cas, tant pis. Dans une demi-heure, nous passerons à l'attaque "
        L'Allemand repart. La situation ne prend pas une mauvaise tournure. Les pourparlers sont engagés, il faut les poursuivre…La porte s'ouvre une seconde fois. Le même parlementaire se présente. Que se passe-t-il ? Je le laisse s'approcher, il explique :
        " -Capitaine, les gradés refusent de se rendre, ils ont reçu des ordres stricts : tenir jusqu'à la dernière cartouche.
        -C'est bon, nous allons attaquer…
        -Non capitaine, accordez-nous un délai supplémentaire. Les hommes veulent déposer les armes et capituler.
        -Combien êtes-vous ?
        -En tout 80.
        -Eh bien ! Forcez la main à vos officiers. Ma proposition reste inchangée. Dans dix minutes nous donnons l'assaut et nous fusillerons les survivants. Les commandos ne font pas de prisonniers. "
        L'Allemand fait demi-tour et part au pas de course. Une réputation de barbarie nous a précédés, tout comme une auréole d'invincibilité.
        Les portes s'ouvrent une troisième fois. En rang par trois, commandant en tête, les soldats descendent comme pour une parade, ils ont l'arme à la bretelle et marchent en silence.
        A ma hauteur, le commandant donne un ordre. Les soldats déposent les fusils en faisceau et reforment les rangs. Je fais signe à mon ordonnance. Elle arrive mitraillette au poing. J'observe le commandant. Il est digne mais blême.
        Mais où sont donc les sous-officiers ? J'appelle le parlementaire :
        " -Où sont les six sous-officiers dont vous m'avez parlé ?
        -Ils sont morts, capitaine.
        -Vous mentez !
        -Non, mon capitaine. Le commandant s'est rangé à l'avis de ses hommes. Les sous-officiers ont refusé de se rendre, nous les avons abattus. "
        François de Leusse monte jusqu'au sommet du fort, précédé du soldat allemand. Sur la terrasse, il désigne le faux cloître.
        " -C'est ici capitaine. "

        L'Allemand a dit vrai. Six cadavres sont allongés côte à côte. Ils ont la gorge tranchée.
        Voila comment un coup de bluff nous ouvrit le fort de Brégançon, trois jours après le débarquement en Provence.
        Pour nous, les commandos d'Afrique, ce n'était qu'un épisode de plus à mettre à l'actif de la libération de la France.
        L'Allemand fait demi-tour et part au pas de course. Une réputation de barbarie nous a précédés, tout comme une auréole d'invincibilité.
        Les portes s'ouvrent une troisième fois. En rang par trois, commandant en tête, les soldats descendent comme pour une parade, ils ont l'arme à la bretelle et marchent en silence.
        A ma hauteur, le commandant donne un ordre. Les soldats déposent les fusils en faisceau et reforment les rangs. Je fais signe à mon ordonnance. Elle arrive mitraillette au poing. J'observe le commandant. Il est digne mais blême.
        Mais où sont donc les sous-officiers ? J'appelle le parlementaire :
        " -Où sont les six sous-officiers dont vous m'avez parlé ?
        -Ils sont morts, capitaine.
        -Vous mentez !
        -Non, mon capitaine. Le commandant s'est rangé à l'avis de ses hommes. Les sous-officiers ont refusé de se rendre, nous les avons abattus. "
        François de Leusse monte jusqu'au sommet du fort, précédé du soldat allemand. Sur la terrasse, il désigne le faux cloître.
        " -C'est ici capitaine. "
        L'Allemand a dit vrai. Six cadavres sont allongés côte à côte. Ils ont la gorge tranchée.
        Voila comment un coup de bluff nous ouvrit le fort de Brégançon, trois jours après le débarquement en Provence.
        Pour nous, les commandos d'Afrique, ce n'était qu'un épisode de plus à mettre à l'actif de la libération de la France.
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(Texte d'un entretien avec M. François de Leusse, paru dans le quotidien Var-Matin République.) Extrait de la plaquette émise par le Souvenir Français de La Londe Les Maures en hommage à Monsieur François de Leusse.
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Les Meilleurs
envoyé par Eliane

         Humour... mais pas n’importe lequel ....... l’humour Pied-Noir
        Un Parisien, un Marseillais et un Pied-Noir découvrent un génie. Le génie leur dit :
        "jetez n'importe quoi dans la mer ou un fleuve et si je le retrouve, vous mourrez. Si je ne le retrouve pas, vous deviendrez l'homme le plus heureux du monde."
        Le Parisien jette un cure-dent dans la Seine, le génie le retrouve, le parisien meurt.
        Le Marseillais jette un clou dans la baie de Marseille, le génie le retrouve, il meurt aussi.
        Le Pied-Noir (les plus intelligents du monde) jette quelque chose au large de la Cueva de l'agua……..
        Le génie cherche, cherche, cherche, recherche et recherche encore...
        A bout de forces, le génie lui demande :
        " qu'as-tu jeté ?"
        Le Pied-Noir lui répond :
        "Pô Pô Pô, un comprimé d'Efferalgan, "atontado !!!"
             


ANECDOTE
envoyée par M. Hugues Jolivet

CREDIT SANS RISQUE !
Tu n'accorderas pas ta confiance au 1er venu !
Photo envoyée par M. Jolivet


1955 : Scènes d'émeutes à LILLE
Envoyé Par M. Henri Lunardelli
Photo envoyée par M. Henri Lunardelli
POUR VOIR L'ARTICLE ENTIER
CLIQUEZ CI-DESSOUS
Journal la Voix du Nord pour Mai 1955


VUES de BÔNE en 1830...
Envoyé par M. Charles Ciantar

Image envoyée par Charles Ciantar
Image envoyée par Charles Ciantar
Bône en 1830
Image envoyée par Charles Ciantar
Image envoyée par Charles Ciantar
vue de Bône
Image envoyée par Charles Ciantar
Cours intérieure
Image envoyée par Charles Ciantar
Marabout de Sidi Brahim
Image envoyée par Charles Ciantar
Marabout de Sidi Brahim
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Intérieur d'une Maison
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Vue de Bône
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Façade d'une Maison
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La casbah
Image envoyée par Charles Ciantar
Image envoyée par Charles Ciantar
Image envoyée par Charles Ciantar
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Le cap de Garde
Image envoyée par Charles Ciantar
Image envoyée par Charles Ciantar
Tableaux de Gadan Antoine, (1854-1934) né à Seurre en Côte d'Or.
Arrivé à Bône à l'âge de 27 ans avec ses parents
Habitait " dans une petite rue du Faubourg, parallèle à l'Avenue Célestin Bourgoin " à peu près derrière l'église Sainte Anne.
Son frère Charles dirigea longtemps les caves du domaine Guébar.
Image envoyée par Charles Ciantar
Alentours de Bône
Image envoyée par Charles Ciantar
Le Mont Edough et la Vallée du ruisseau d'Or
Image envoyée par Charles Ciantar
Marabout de Sidi Brahim
Image envoyée par Charles Ciantar
Enfants dans la plaine de Bône
Image envoyée par Charles Ciantar
Troupeaux en bordure de mer


Ce frère dont je rêvais
Par M.José CASTANO, juin 2014

Ce frère dont je rêvais s’appelait Guy Narboni (José CASTANO)

       Chers amis,

       Lui, était Juif, moi Chrétien.
       Il avait vécu à Alger, moi à Oran.
       Il avait débarqué à Marseille, moi à Port-Vendres.
       Rien ne nous prédestinait à nous rencontrer… et pourtant, ce fut le cas.
       Nous nous sommes connus lors d’une conférence sur «la tragédie de l’Algérie française» que j’avais donnée à Marseille en 1982. Nous avons immédiatement fusionné et sommes devenus les meilleurs amis du monde.

       Ce frère dont je rêvais s’appelait Guy NARBONI.
       Il s’en est allé en juin 2008, le jour de la fête de la musique, ultime révérence de l’artiste…
       https://www.youtube.com/watch?v=zgCSB9n6qV8#t=242
       Avec cette vidéo vous découvrirez l’une de ses multiples et merveilleuses chansons « el Djézaïr » qui me tirait à chaque fois des larmes amères.
       Cette vidéo, dédiée à sa femme, ses enfants et sa famille a été réalisée par l’une de ses amies : Michelle KAROUBI. Vous pouvez la diffuser.
       Pour découvrir davantage Guy Narboni, il y a aussi son site officiel
http://www.guynarboni.com/wordpress/?cat=1
       Je sais que de là haut il veille sur nous…
Bien amicalement – José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
-o-o-o-o-o-o-o-

      

Vite, que ça change !
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG


       D'un " état " béat et d'un optimisme à la Coué, il semble que le temps socialiste dans un été mi-pluie mi-soleil, change... Faire croire depuis plus de deux ans à un retournement de la conjoncture et à un renouveau économique, c'est désigner dans une image virtuelle un moulin à moudre sans graine pour l'alimenter. C'est donquichottesque cette façon de mener l'État à sa perte à coups de fausses illusions. Sans remonter au temps de " grâce " d'une élection présidentielle où le " pire " s'est retrouvé roi en mai 2012, toutes les mesures prises par le président et son Exécutif n'ont qu'un but : rendre notre devenir incertain. Souvenons-nous de " l'affaire " Florange, puis Alsthom et la G.E. L'État prend une participation à hauteur de 20 % dans ce dossier sans avoir un sou pour garantir l'opération et la G.E. ramasse la mise, malgré les coups de sabots d'âne d'un Montebourg... Et nos 50 Mds d'économie promis à l'Europe ? Un mirage ! Tout au long de cette première partie de l'année 2014 Manuel Valls a fait le contraire que d'économiser : des prébendes aux uns et aux autres ; des baisses d'impôts promises... que promises. Qui va payer ? Les classes moyennes étouffées de taxes et de charges diverses. C'est dans la philosophie socialiste d'appauvrir le peuple en oubliant que notre endettement global va atteindre le montant du PIB, avec à l'horizon un passage de l'inflation à la déflation, lorsqu'il n'y aura plus rien dans la tirelire de l'État par manque de rentrées fiscales... N'évoquons pas ce qui fâche : moins d'activité économique et moins de TVA à récolter. Nous sommes loin du 3,6 % de déficit budgétaire.... Les prévisions réalistes prévoient 4,2 ou 4,4 % en 2014... Encore un exploit des socialistes... Des promesses non tenues. C'est ce que je nomme l'optimisme oriental du gouvernement, un " Inch' Allah " socialisant et... que dieu l'entende !
       Pendant ce temps, le monde ne tourne plus rond. Non Paul Fort, tous les gars du monde, toutes les filles du monde ne se donnent plus la main ! Le Moyen Orient est en feu, en larmes et l'Occident compte les points ; les morts ; les ruines en ce début août. Les journaleux socialisants ne parlent plus de la Syrie dont il fallait éliminer Bachar el Assad... Un dictateur certes, mais qui combat les islamistes à qui nous avons, avec les Américains, fourni tant et tant d'armes ! Heureusement que Barack Obama n'a pas suivi Hollande dans sa guerre " levantine "...
Où en serions-nous, maintenant que l'Irak et le nord de la Syrie brûlent des exactions, des crimes et du génocide d'un " califat " autoproclamé, armé par les mouvances saoudo-qataries, c'est-à-dire par nous-mêmes. Al-Baghdadi, le " nouveau " patron de cet État islamique, souhaitons-le éphémère, élimine deux mille ans de chrétienté dans cette région. Mais l'Occident a d'autres chats à fouetter : Poutine ! Il faut le mettre à genoux... Pourtant c'est la Russie. Faut-il oublier sa grandeur et sa puissance ? Tout cela parce que nous avons chatouillé l'Ukraine en faisant miroiter à ce pays une promesse d'adhésion à l'U E. Encore un territoire à prendre en charge et qui ne pense qu'à profiter des mannes européennes.
       Guerriers contre Poutine mais timorés en Orient ! La région reste flamme et sang. Gaza et le Hamas des frères musulmans s'en prennent à nouveau à Israël... Pour qui prendre parti ? L'Amérique est dans ses petits souliers et la France contorsionniste penche de l'un à l'autre...
       C'est gênant ces morts, mais pourquoi le Hamas est-il si têtu et borné ?

       Le peuple de Gaza se fait assassiner pour respecter son allégeance au Hamas ! Ne peut-il réagir sainement ce peuple ? Et pourquoi depuis des lustres a-t-on laissé croître ce mal sur un si petit territoire ? Ce n'est pas ainsi que naîtra une vraie Palestine ! Des questions sans réponse et c'est dommage ! Les " grandes "Nations restent muettes sur ce sujet, les pays du Golfe sont absents et pour la France socialiste c'est toujours le rôle de l'acteur entre deux scènes... " On " n'est pas pour mais " on " n'est pas contre. "
       Le jeu hypocrite des socialistes perdure, comme en Afrique !

       Analysons le crash de l'avion d'air " couscous ", Air Algérie au Mali. Il donne lui aussi cette impression de rafistolage pour quelques passages à la télévision française du chef de l'État. Il en fait en long et en large en s'attribuant le premier rôle dans cette tragédie... Il fait une mine de circonstance mais ne s'occupe pas de l'économie, du chômage, cherchant seulement à attirer sur sa nouvelle image " à la Chirac ", mais est-ce le bon exemple... un élan de sympathie que le peuple lui refuse.
       Ce drame l'incite à en faire plus. Il " compassionne ", il " condoléance ", à tours de prises de vues télévisées toutes les familles atteintes par ce malheur, puis il fait comme Bouteflika : trois jours du drapeau national en berne. Une façon pour le clan socialiste par le biais d'un événement sociétal de tenir le haut du pavé de la communication.... Une première de l'Élysée par-dessus l'Exécutif, alors qu'un deuil national demande, par décret, l'accord du Conseil des Ministres ! Il semble que François Hollande a voulu faire plus que Nicolas Sarkozy lors du vol du Rio / Paris. Faire plus dans la série " chrysanthèmes ", comme depuis les commémorations de 14 / 18. Il recherche désespérément l'empathie et ne trouve que l'aversion d'un peuple, même celui de gauche, qui n'en peut plus d'être le dindon d'une politique sans horizon social ni économique. Pourtant, le président se sent bien dans ce rôle de gardien de cimetières qui lui permet d'être présent sur l'écran des télévisions nationales malgré une économie... en berne depuis plus de trois jours et surtout de se tenir éloigné des manifestations pro-palestiniennes qui fleurissent dans l'Hexagone ! Elles sont souvent interdites mais s'annoncent aux yeux et à la barbe de la République. Dans ce cas, ce n'est pas une première. Les manifestants profitent de l'exemple socialiste, lorsque le 17 octobre 1961 le FLN avait défilé à Paris sans autorisation, bravant l'interdit du gouvernement gaulliste. Les socialo-communistes étaient de leur côté. Depuis ce temps, Hollande va déposer une fleur au bord de la Seine en signe d'allégeance à ce refus d'obéissance. Aujourd'hui, il ne peut que s'en prendre à lui-même si les manifestants se foutent des interdictions préfectorales. Ils souhaitent juste montrer leur force malsaine sur le sol français.
       Est-ce seulement une action anti-juive ? C'est anti occidentale ! L'exemple vient d'une l'Europe qui dénigra sa foi chrétienne au nom d'une " diversité " clanique et socialisante en offrant un espace " d'action " au Levant et aux extrémistes du Coran. S'offrir au " mal " semble ce que souhaitent l'Europe et la France.
       Cela me permet de rappeler toutes les actions perpétrées depuis plus d'un demi-siècle contre la fratrie pied-noir. Elle doit disparaître au nom d'un universalisme nauséabond cette " piednoirie " parce qu'elle gène, évoque les victoires de la Nation et son identité nationale ! Elle ne doit plus exister cette fratrie parce qu'elle évoque un passé révolu, interdit par les élus de cette cinquième République malade de ses complexes.

       Elle doit être " out ", hors " Histoire " cette fratrie parce qu'elle défend l'idée de Nation que l'on veut perdre. Elle avertit et sonne l'alerte depuis longtemps contre cette déliquescence où le pays s'enfonce en perdant ses racines. L'exemple vient de l'éducation nationale, entre les griffes socialistes de Peillon puis de Hamon réduite au minimum d'enseignement. Ils n'éduquent plus ; ils n'apprennent plus l'Histoire, préférant une auto-flagellation qui critique la grandeur des victoires passées dans un complexe du colonialisme où des minorités sont encouragées à haïr leur terre de naissance : la France !
       Drapeaux en berne pour un crash d'avion ! Pourquoi pas ? Bien entendu, nous sommes loin du gouvernement gaulliste de 1962, sans compassion ni condoléance pour les assassinés civils européens et arabes du 26 mars et du 5 juillet de l'année 1962 !
       Au contraire, comme l'a fait notre actuel président en 2012 à Alger, il faut continuer à accuser et accuser encore cette Algérie française souhaitant " rester " la France !
       Devant cette situation délirante de fausseté, j'ai du mal à mon honneur de français !
       Pourtant, toutes ces manifestations qui allument nos villes, c'est le prix à payer par notre innocence criminelle face au chaos communautariste. Pourquoi juste chez nous ? Pourquoi cette désobéissance civique et ces défis contre l'ordre public et les décisions d'un Ministre de l'intérieur trop seul et peu au faîte de la machine policière ? J
       'ai écrit à ce sujet : Djihad " à la française ", parce que ce mal ne date pas d'hier ! Il est profond et reste lié à l'inculturalité d'une jeunesse sans référence civique que État a désintéressé à l'Histoire. Elle va donc chercher, cette jeunesse sans boussole, ses racines " ailleurs " dans les origines lointaines de son ethnie en refusant d'être française. Elle manque d'un passé commun et de l'orgueil du sol français, parce que le pays tend de lui-même à effacer ce qui a créé la Nation depuis deux millénaire. Qu'offrent les socialistes à ces nouveaux citoyens à travers l'éducation nationale ? Pire que le néant ! Ils sont ces " nouveaux " français les accusateurs de notre Empire. Ils exigent notre culpabilité ! Ils exigent la destruction de l'image doublement millénaire de notre État parce que les socialistes ne racontent plus l'Histoire de France, la vraie ! Au nom du relativisme, la Patrie ne doit plus être celle de l'héroïsme et du sacrifice de ses aînés, mais celle d'une mosaïque inscrite dans le modèle socialiste pour satisfaire quelques minorités françaises d'origine étrangère.
       A travers les cérémonies de 14 / 18, le président se rend-t-il compte de ses erreurs ? De couronnes de chrysanthèmes en couronnes de chrysanthèmes le président le fait-il pour souder la France derrière ses valeurs d'antan ou le fait-il parce qu'il se rend compte combien la France tangue, se défait vers une fin de France ? De commémoration en commémoration, il a même imaginé une cérémonie franco-allemande à l'occasion du déclenchement de la première guerre mondiale ! Il fallait l'inventer cette cérémonie " assortie " d'une accolade " fusionnelle " avec le président allemand. Que l'on honore une victoire, d'accord, mais le début du massacre des innocents... il nous fallait un François Hollande.
       En attendant en France où en est la réconciliation des générations ? Hollande prend-t-il conscience qu'une société métissée façon " socialiste " ne correspond pas à l'identité française ? C'est comme l'histoire de cette Algérie française que tant d'élus sacrifient depuis un demi siècle : critiquer, accuser ce que des hommes et des femmes revenus sur le sol de la Mère Patrie par l'Exode imposé préservent et défendent : l'identité française et la Nation.
       Pourquoi finalement être arrivé à ce point de reniement d'une France qui fut si prestigieuse ?

       Parce que les socialistes par leurs lois sociétales et une éducation nationale déflorée de son enseignement rendent la Nation coupable de sa puissance passée. Les valeurs ancestrales et l'Histoire du pays sont désavouées, interdites " d'être ! "
       Il faut " détricoter " la France ; la rendre terre en jachère pour que les socialistes fassent leur marché entre le vote des étrangers et une justice sans justice où la déconstruction civique fait des lois des " non droits " pour les victimes et la liberté pour les délinquants. En rejetant les racines profondes qui créèrent l'identité française et en mentant sur la Nation, les socialistes ouvrent la boîte de Pandore qui pousse le communautarisme à exiger que ses lois soient nos lois ! Par élucubration ou parce qu'ils cherchent dans les arcanes de sociétés secrètes leur idéologie, ils donnent un contre-sens à l'idée de " Nation métissée ". Ils en ont fait un boomerang qui se retourne complètement sur l'idée d'être français en renvoyant une certaine jeunesse aux origines qu'elle n'a plus, puisque née en France. A cet effet, les mots " Nation métissée " ne devraient se comprendre que comme " Nation fière d'être française "

       Notre pays est malade du laxisme socialiste et de son incompétence tant économique que morale. Nous sommes gouvernés par une engeance dangereuse pour nos valeurs et nos frontières. Tout est déconstruit pour que le relativisme socialiste, cette sorte d'idéologie du refus d'être et de la mémoire ; cette pensée de chapelles fumeuses saccage l'ordre et le droit pour le genre, la GPA, la PMA et la soumission à un néant égalitaire accélérant notre disparition au sein de l'Occident
       Incompétence économique ? Tous les chiffres prouvent que nous sommes en berne de résultat. Valls vient de s'extraire de sa somnolence socialiste et de sa méthode Coué, comme Hollande, pour évoquer enfin la triste réalité de notre économie ; cette inquiétante récession où le pays s'enfonce par manque de volonté de donner au travail un nouveau code et de nouvelles règles de gestion ! Des règles simples que le gouvernement socialiste ne veut pas mettre en place pour ne pas vexer les syndicats obtus et plus défenseurs de leurs privilèges que du devenir du pays.
       Avec les socialistes nous sommes dans la gadoue et pour longtemps ! Tous les indicateurs sont au rouge mais c'est le temps des vacances, sauf pour Fabius qui se démène comme un diable entre le proche et le moyen orient... Il voyage, parle... puis s'invite aux cinq étoiles des nouveaux hôtels parisiens.
       J'ai relevé sur le " Figaro " ces quelques indices techniques qui font frémir :
       Une croissance de 0,6 % contre 2 % en Allemagne !
       Un taux de chômage qui dépasse les 11 % !
       Un déficit public à 97 % du P I B !
       Un déficit commercial important alors que la zone euro se situe à + 3 % !
       Une richesse par habitant, par la grâce des socialistes inférieure de 6 % à celle des pays développés !

       Malgré les vrais chiffres de notre déclin, les socialistes persévèrent à nous faire passer des vessies pour des lanternes. Ni sur le plan économique ni sur le plan idéologique le pays ne marche sur ses deux pieds ! La Nation est en danger dans toutes ses composantes parce que nos gouvernants laissent faire ou ne savent pas faire !

       Incompétence morale ? Nous laissons opérer sur notre sol des minorités séditieuses. Elles dévalorisent notre chrétienté et affichent leur communautarisme barbare. France terre laïque ? Elle ne l'est pas pour tous ! Si la cornette des sœurs a été supprimée, c'est le voile islamique et le niqab qui ont pris la suite et s'affichent ! Nous sommes en 2014 et nous laissons les envahisseurs djihadistes faire et appliquer leurs lois coraniques sans réagir ! Au nom du multi racisme et de mœurs déformées, nous nous offrons au douk-douk islamiste à cause des élucubrations humanistes et utopistes défendues par des clans qui nous perdent.
       Incompétence morale, ai-je annoncé ? Où est État ? Malgré les directives du pouvoir socialiste les manifestants ne s'interdissent rien. Ils ne craignent pas un pouvoir en peine de s'imposer et affichent leur force obscure : Barbès, Sarcelle, Paris et de nombreuses villes subissent le désordre et s'inclinent. Le pouvoir baisse les bras et se rend au plus offrant : les jacqueries importées ! C'est l'intifada dans nos citées ! Le désordre dans les rues et l'impuissance des pouvoirs publics à obtenir le respect de ses décisions.
       Un laisser-faire qui tranche avec nos propres appels au réveil républicain, lorsque nos propos de patriotes dénoncent le péril où la France et l'Europe s'enfoncent, face à une islamisation envahissante et sanglante.
       Aujourd'hui, François Hollande se cache derrière des nouvelles lunettes " fétiches ", comme une sorte d'amulette protectrice empruntée au RPR mais il laisse nos frontières - existent-elles encore ? - ouvertes à toute la misère du monde.
       Faut-il rappeler qu'en d'autres temps Georges Marchais et Michel Rocard dénoncèrent cet envahissement. Que Giscard d'Estaing, en accordant le droit au regroupement familial provoqua un tsunami familial avec l'arrivée sur notre sol de ces familles multiples en épouses et en nombre d'enfants, tous protégés par nos lois sociales au détriment du contribuable qui paie les différentes aides à la misère.
       En 2014, ce flux migratoire dépasse l'entendement du citoyen. Après Calais devenue zone de danger pour ses habitants, il y a Lampedusa. C'est la porte ouverte sur l'Occident. Depuis l'Italie, le sud de la France est en première ligne pour subir l'arrivée d'un nombre important de clandestins ! Des " réfugiés "... bien informés sur leurs droits à la " terre promise ".
       Notre police, démunie de moyens de lutte adéquats, ne contrôle plus rien et les socialistes dans un grand souci de mansuétude humaniste... interdissent les poursuites contre les accompagnateurs de ces malheureux au détriment de l'efficacité policière ! Ce n'est pas tout ! Il y a nos lois propices aux nouveaux envahisseurs. Le gouvernement vient d'assouplir la réforme du droit d'asile aux clandestins malades en leur attribuant un droit prioritaire aux soins dans nos hôpitaux et un droit d'asile dans les centres d'accueil ! La ville de Lyon vient de lancer un cri d'alarme... Ses hôpitaux sont submergés d'un afflux d'étrangers en position irrégulière... mais tous atteints de maladies graves qu'il nous importe de soigner !

       La France va mal ! Le monde... formidable ? Fort... minable !
       L'Ukraine entraîne l'Europe et les USA dans un combat de coqs contre Poutine. Chacun prend ses marques, veut mettre l'autre à genoux et l'UE a parfois des instincts de Matamore qui étonnent. Parle-t-on clair ou est-ce un jeu, cette suite de menaces ? Il semble que le monde européen oublie la recherche d'une conciliation et d'une entente qui, à défaut d'être cordiale se doit d'être raisonnable, sans brandir la menace des armes comme l'envisageait Hollande.

       Nous voilà donc au niveau des sanctions économiques et la Russie s'y met aussi. Sanctions contre sanctions, mais qui gagnera ?
       L'Europe est prise au piège... La France est mal à l'aise avec ses " Mistral ", mais quelle autre Nation européenne ne fait pas du " commerce " avec Poutine ? Il y a dans ce dossier ukrainien comme une histoire de fous où chacun cherche des poux dans la tête de l'autre sans en deviner les retombées néfastes.
       Cela rappelle l'Irak et le rôle américain détruisant un pays en justifiant ses actions par de fausses preuves ! Cela rappelle les actions de Nicolas Sarkozy, poussé par BHL dans le rôle du Marabout et du faiseur de mirages en Libye, avec le résultat lamentable observé aujourd'hui. Puis la Syrie ? N'avons-nous pas fait assez de dégâts en armant contre Bachar el Assad les jihadistes tueurs de chrétiens ? C'est Hollande qui voulait sa guerre picrocholine ! Picrochole contre Grandgousier ! Rabelais aurait été triste d'une farce aussi honteuse. Ainsi Sarkozy, poussé par l'ambiance " people " a créé le schisme en Libye. Quant à Hollande, il a voulu faire plus que Barack Obama en Syrie et en Ukraine ! La guerre, toujours la guerre... sans moyen, mais pour flatter son orgueil... à mi-drisse, en France. Exit Sarkozy, sauf pour certaines apparitions pour se rappeler au souvenir de François Hollande. Sur la scène internationale restent Obama et Hollande face à une Allemagne qui compte les points et Bruxelles en congé ! Deux présidents dépassés par les événements. Barack Obama parce que son pays doute de ses capacités à jouer encore un rôle de " gendarme " du monde ; François Hollande parce que statistiquement immobile, il attend que la roue tourne et que le chômage diminue ; que l'économie reparte et que les sondages populaires lui soient enfin favorables. Il laisse Manuel Valls aux commandes d'un navire sans cap, sans capitaine et sans gouvernail.

       En attendant, quid des chrétiens d'Orient en perdition ? Il a fallu attendre des massacres et encore des massacres ; des tueries ; un génocide, pour que l'Amérique se réveille et que la France, par l'intermédiaire de Fabius sorte de sa léthargie coupable. Il a fallu attendre des éradications de chrétiens à Mossoul, dans le nord de l'Irak pour qu'enfin les USA brandissent le glaive d'un Saint Louis pour essayer, mais n'est-il pas trop tard de jeter bas, brider une engeance islamique armée par nos soins, par l'Occident mercantile ! Ne l'oublions pas. En équipant en son temps les opposants de Kadhafi puis ceux de Bachar el Assad sans précaution, nous avons crée cette armée islamiste et creusé la tombe des chrétiens d'Orient.
       Ils sont nos victimes. Ils sont nos martyrs à qui nous avons tardé d'apporter de l'aide. Ils seront demain l'œil de Caen qui nous regardera et nous condamnera, parce qu'il n'y aura pas de nouvelle croisade dans ce jeu de dupes où l'Occident se perd.
       Maintenant les Kurdes. Nous les armons. Pour quel Moyen Orient, demain ?

       Obama / Hollande. Ferry / Fabius. Ils s'agitent, parlent, mais ne sont pas entendus. Ni en Ukraine, ni en Israël, ni en Palestine et encore moins en Irak ou en Syrie ! De plus, l'UE ne joue pas la même partition et hésite à offrir son aide. Pourtant, le Moyen Orient, terre de tous les dangers, a besoin que l'Occident réagisse à ces guerres et cette sauvagerie. Depuis des mois les chrétiens du Levant sont les cibles vivantes des jihadistes. Ils sont les proies toutes désignées de la haine, de la folie sanguinaire d'un islam impur. Lorsqu'ils ne sont pas sauvagement assassinés, ils sont dépouillés de leurs biens et poussés à l'Exode !

       L'Amérique et l'Europe, inconscientes, ont ouvert leurs bras au communautarisme sectaire. Ils ont accepté des mosquées sur leurs terres mais n'ont pas la volonté d'exiger des temples ou des églises en Arabie saoudite ou au Qatar.
       En France, nous avons ouvert nos frontières à l'apocalypse ; nous nous inclinons devant le " Qatar / PSG " et nous ne sommes plus capables d'éteindre l'incendie coranique qui fait la loi dans nos cités et nos rues, et veut bâtir sur notre sol le nouveau " califat " d'Europe.
       En fait, notre niveau de lâcheté est tel que jamais une nouvelle croisade, une neuvième, ne redonnera à l'Occident son rôle de défenseur de la chrétienté dans le monde.

       En observant notre attentisme prudent, nos réactions longues à se décider et à s'imposer devant tant de massacres en Orient, je mesure combien nous sommes éloignés de nos huit croisades ! Après la première entre 1095 et 1099, sept autres se sont succédées avec Louis VII de France ; Conrad III de Hohenstaufen ; Philippe Auguste ; Frédéric Barberousse ; Richard Cœur de Lion... puis entre 1202 et 1270, Thibaut de Champagne ; Baudouin de Flandre ; Boniface de Montferrat ; André II de Hongrie ; Jean de Brienne ; Frédéric II et les deux dernières sous la conduite de Saint Louis. Des Croisades faites de victoires et d'échecs, mais toujours organisées pour défendre la chrétienté. Serait-on capable aujourd'hui d'une neuvième pour éradiquer l'enfer jihadiste du Moyen Orient ? Cette religion islamo-intransigeante et dictatoriale qui impose le croisant à la place de la croix et qui prend sa revanche sur l'Occident et principalement la France, parce que notre terre se livre au communautarisme le plus envahissant sans réaction, comme s'il fallait expier les actions passées et tendre le cou au yatagan musulman pour se faire pardonner d'avoir un temps été fière de sa chrétienté.

       J'ai des doutes sur notre rôle futur dans le monde.
       Des doutes d'autant plus forts que je ne vois pas, n'entends pas l'opposition de droite se lever et exiger que le pays réagisse à ces massacres programmés. Muette à l'intérieur, sur l'état du pays elle l'est à l'extérieur sur la situation du monde ! A-t-elle cette opposition un trop plein de ses " amitiés " avec le Qatar et l'Arabie saoudite ? Je ne l'entends pas sur ces pays dont on connaît les rôles dans l'aide militaire apportée aux barbares de l'Islam ? Ils soufflent le feu et ne se doutent pas que les flammes de l'incendie jihadiste pourraient un jour les détruire.
       Le vrai problème français de la droite c'est son apathie, son collapsus. Une droite malade, sans volonté depuis l'avènement socialiste de 2012. Dans ce consortium UMP à têtes multiples, nous ne les voyons pas agir pour une nouvelle politique. Nous ne les entendons pas en dehors de leurs querelles internes et de l'étalement au grand jour des " égos " des uns et des autres pour un premier rôle à venir ! C'est triste une formation politique qui ne " voit " plus la France et son besoin de dignité ! De plus, le nouveau triumvirat UMP a du mal à extraire sa tête des trous de ses finances... Des millions ! Encore une mauvaise image à offrir au peuple qui est perclus d'impôts et doit demander des délais à Bercy pour régler ses dettes.
       Ces magouilles politicardes donnent l'impression que les élus de la République sont les profiteurs du fromage électoral lorsqu'ils sont au pouvoir. Droite ou gauche, des avaleurs d'ortolans ou des gobeurs de caviar sur le dos du peuple !
       Vite, du changement, car rien ne va plus en France !

       Est-ce Nicolas Sarkozy sur son vélo qui fera avancer le pays sur une nouvelle route ?
       Il nous avait déjà promis le changement ! S'il prépare son retour, pour quelle politique et avec quelle équipe ? Celle de Fillon, Raffarin, Juppé, Baroin, Chatel, Bertrand... celle de ses goupils qui l'ont abandonné ou critiqué : Bachelot, NKM, Jouano... ?
       Fera-t-il encore des concessions à ceux qui l'ont perdu ou fera-t-il table rase de ses " amis " pour d'un parti neuf, démocratique et porteur d'un changement, le vrai dont la France a besoin dans tous les compartiments de ses actions politiques, économiques et financières ?
       Bien entendu Sarkozy a réussi quelques bonnes choses tant sur le plan de la justice que du travail, mais il s'est arrêté en chemin et les socialistes ont tout chamboulé !
       S'il doit être un recours, qu'il apprenne déjà à regarder le parti " bleu marine " de Marine le Pen avec un autre regard que celui du rejet, car on ne méprise pas un parti qui obtient plus de 20% de voix aux élections. Par contre, qu'il évite la bêtise de chercher à gauche des partisans... Ils ont montré combien ils avaient vite quitté le bateau qui coulait en 2012. L'ancien président pour revenir devra montrer " qu'il en a ! ". Qu'il avoue ses erreurs et reconnaisse s'être trompé dans certains de ses actes : la Libye ; l'appel à la gauche et surtout qu'il ne rejette pas une droite forte. Qu'il balaie de son environnement ceux qui l'ont perdu lors de l'élection présidentielle de 2012. Qu'il nous prouve qu'il est pour une France de l'ordre, du droit, du respect de l'autre. Qu'il s'abstienne de considérer ses " amis " d'Orient comme la panacée. Enfin et pourquoi pas ? Qu'il remette en question l'Union Européenne et fasse inscrire dans sa chartre la mention de chrétienté qu'elle se doit d'avoir de plein droit.

       Dans notre monde en furie, la faiblesse n'est plus de mise. Se vendre à l'Orient non plus.
       Nous devons redevenir les Maîtres de notre futur et de nos frontières. Est- possible ?
       VITE. Encore faut-il faire VITE !

Robert Charles PUIG / août 2014       

      



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Le bel age...
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               Une dame aux cheveux argentés téléphone à son voisin et lui dit :

              S'il te plaît, viendrais-tu chez moi? J'ai besoin de ton aide pour commencer à assembler un puzzle.
               Son voisin décide d'aller lui donner un coup de main.
               Arrivé chez elle, elle le laisse entrer et lui montre toutes les pièces du casse-tête éparpillées sur la table.
               Son voisin lui demande:
               Qu'est-ce qu'il est supposé représenter ton casse-tête ?
               Elle lui répond : Selon la photo sur la boite, ça devrait être un coq.

               Il se met à examiner les morceaux pendant un certain moment, puis regarde la boite et, se tournant vers elle lui dit :
               Premièrement, peu importe ce que nous faisons, nous ne serons pas capables d'assembler ces morceaux pour en faire un coq.
               Il prend sa main et lui dit :Deuxièmement, je veux que tu te relaxes.
               Prenons une bonne tasse de thé.

               Ensuite, il ajoute après avoir laissé échapper un profond soupir ....
               Remettons tous les Corn Flakes dans la boite!
Auteur Inconnu       



" FRAGMENTS MORCELES
DE MEMOIRES EVOQUES
A L'EMPORTE-PIECE
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez               N°3
Echelonnement des trahisons …..                   
                       ….en vue de l'assassinat
de la France Sud-Méditerranéenne
(1954-1962)

              Comment ne pas s'interroger encore et encore ? A l'instar de beaucoup d'autres, je suis asphyxié par un amas de documents. Amas de documents qui révèlent à quel point la conjuration contre la France en Algérie était riche, entre 1954 et 1956, d'une " banalité universelle ". L'Algérie française devait mourir … en tant que " Française ". C'était vrai, nous dit-on encore de nos jours, comme est vraie l'inéluctabilité de la mort. Voilà donc formulée la " vérité " : la vérité de ceux qui se déclaraient lucides.

              Ils étaient indiscutablement lucides, certes, quand ils préconisaient un changement nécessaire de l'identité de l'Algérie. L'identité de cet immense territoire africain étendu de la Mauritanie à la Lybie et de la Méditerranée à la limite sud du Sahara, au contact de l'Afrique profonde. Cette terre où, encore de nos jours, il est possible parfois d'effectuer un rezzou dans un pensionnat de jeunes filles et d'enlever 250 pensionnaires chrétiennes et musulmanes pour assurer le confort sexuel des " guerriers djihadistes ". Cet immense territoire, l'Algérie, était-il devenu historiquement et géopolitiquement trop important pour la France ? Pour la France seule ? Certainement. Car l'Algérie, à cause de la guerre qui s'y déroulait " pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam " avait accédé au rang d'un problème ou plutôt au rang d'un drame européen.

              C'était l'Europe, en réalité, que l'ennemi prétendait soumettre, à partir de l'Algérie française. La soumettre au " triomphe de l'arabisme et de l'islam ".

              Animé de cette conviction, j'ai eu l'occasion d'exprimer un regret à maintes reprises : c'est à Alger qu'aurait dû naître l'Europe. Le traité de Rome du 25 mars 1957, c'est à Alger qu'il aurait fallu l'élaborer et le signer.

              Une Europe lucide, capable de percevoir le destin enrichissant qui aurait été le sien, si elle avait perçu la nécessité contemporaine de faire évoluer l'Afrique vers la modernité et, avant tout, vers la laïcité. Ou plutôt vers la modernité par le biais de la laïcité. En attribuant à l'Algérie française le rôle majeur d'une magnifique tête de pont européenne dont le rayonnement aurait été bidirectionnel : vers le sud et vers le nord.

              Oui, c'est à Alger qu'aurait dû naître l'Europe, avec l'espoir et l'ambition de conférer à cette nouvelle et nécessaire structure géopolitique, l'Europe, un rayonnement et une vigueur qu'elle est loin de connaître aujourd'hui.

              Cette Europe, encore de nos jours mal affirmée, sabotée par un néfaste neutralisme gaulliste, c'est-à-dire par un néo-castrisme européen, cette Europe donc, n'est pas encore capable " de blâmer ses soupirs et de dissiper ses haines ". Cette Europe n'a pas voulu enregistrer à quel point le sud de la Méditerranée était nécessaire à sa propre santé et aussi à celle du monde occidental.

              L'Occident ! Encore l'Occident ! Mais c'est quoi l'Occident aujourd'hui ? L'Occident, c'est l'évêque de Reims, notre Saint Rémi qui l'a fait renaître par le Pacte de Reims, en 496 ou 506.

              Le Pacte de Reims… 3000 guerriers francs avec un chef, Clovis, vont rallier le catholicisme apostolique et romain. Ils s'engagent à pérenniser sur la terre le message de Jésus, enseigné et transmis depuis Rome par les successeurs de l'apôtre Pierre.

              Le rassembleur Rémi, guidé par le Saint-Esprit, était un " chef partizan " " un felouze gaulois ", " un ange " qui a révélé à l'univers le rôle historique et mystique qui était dévolu à la Gaule naissante : la mission suprême dès le VIème siècle d'être le territoire politique et militaire de la survie du message apostolique et romain. Éviter à la Gaule de se fourvoyer dans l'hérésie unitaire arienne. Faire de la Gaule le nouveau bastion nécessaire à la vie et à l'épanouissement de l'Occident chrétien.
              L'Occident chrétien ! Une question éternelle surgit une fois de plus : " c'est quoi cet Occident chrétien ? "

              Il s'agit tout simplement, tout banalement, de l'ensemble des terres où les chrétiens peuvent vivre libres. Libres de croire et de s'exprimer. Suffisamment libres et suffisamment forts pour partager cette liberté avec ceux qui ne rallient pas leur foi.

              " Algérie Française ", ce fut un cri de ralliement qui exprima une volonté d'accomplissement géopolitique. A partir d'une détermination première à vivre libres émanant des juifs d'Algérie. De la dhimmitude juive livournaise d'Algérie. L'affranchissement de cette collectivité religieuse exigeait une mise en œuvre de longue durée qui était loin d'être facile et qui s'illustra, historiquement en 1830, comme une mission relevant de la compétence d'une seule nation : la France.

              L'Algérie s'est identifiée ultérieurement à une réalité à la fois militaire et philosophique où l'homme d'Occident moderne devait s'affirmer. Celui qui aurait su harmoniser le romantisme religieux et mystique du Nord avec l'éveil parfois contestataire du Sud ensoleillé…. En prévision aussi des mutations climatiques annoncées, qui bouleverseront dans les temps futurs, les comportements philosophiques et religieux des peuples du nord comme du sud de la Méditerranée.

              C'était une terre d'enracinement possible et durable du nouvel homme d'Occident, soulignons-le encore, qui aurait pu y conforter son rayonnement vers le sud de la Méditerranée… et au-delà.

              C'est finalement cette vérité, l'accomplissement d'un homme d'Occident nouveau à partir de l'Algérie française, qui explique à quel point il était urgent pour l'anti-Occident d'assassiner préventivement l'Algérie en tant que " française ". Cette terre devait être arrachée à la France de manière à faciliter et à consolider une mainmise stratégique sur ce secteur essentiel de l'univers, par les états-majors du capitalisme financier. C'est-à-dire par les promoteurs d'une " concentration au niveau des grandes banques des moyens de contrôler les productions ".

              D'après cette perspective néocapitaliste exclusive de l'avenir du monde, la bonne santé des peuples ne doit être codifiée et étalonnée qu'en fonction des exigences impératives de " la valeur ajoutée de l'argent ".
              Pour un bon accomplissement de cette perspective, ils ont cru devoir extraire l'Algérie du monde d'Occident.

              Grâce à la France en effet, l'Algérie avait toutes les chances d'y trouver sa place et d'y devenir, par nécessité, une terre capable de faciliter une synthèse européenne nécessaire à une conquête majeure, qui relève de la compétence de l'homme d'Occident. Cette conquête majeure c'est l'établissement d'une convivialité religieuse universelle : exprimons notre foi avec l'ambition de rendre la vie tout banalement possible sur ce globe terrestre qui fait partie des infiniment petits de l'univers.

              La terre est petite, c'est vrai, au milieu de l'immensité vertigineuse des galaxies. Elle est minuscule, répétons-le. Mais, jusqu'à preuve du contraire, elle est le centre exclusif de la vie que nous connaissons. S'y exprime, dans ses étroites limites géo-cosmiques, le génie créateur de notre vie.

              A l'heure où l'on se grise de la notion de développement durable, il serait déraisonnable de croire que personne ne réfléchisse, dans le plus grand secret, à une interrogation : que va devenir la vie, à travers ses plus belles illustrations que génèrent l'intelligence humaine, le génie humain, l'âme humaine ? Que va devenir la vie quand elle ne sera plus possible sur la terre ?

              C'est un problème que ne manquent pas de se poser les potentats financiers suprêmes, les nouveaux " Hollandais volants " de l'univers : la recherche d'une survie après la vie…. ou plutôt, après la terre.

              Pour eux, l'éternité relève de la seule compétence humaine. Ils rejettent Dieu au bénéfice d'un vaisseau fantôme de l'espace qui permettra à une élite, leur élite, de survivre seule sur une nouvelle " terre promise intersidérale ".

              Ces perspectives restent pour le moment du domaine du rêve. Nous n'avons pas encore atteint l'épisode dramatique de la sélection préalable d'un effectif humain, d'une élite, arbitrairement choisie, qui recevra la mission privilégiée de survivre, après la mort de la vie sur la terre.

              Les doctrinaires suprêmes du capitalisme financier sont loin de détenir, pour le moment, le pouvoir de coloniser l'espace intersidéral de la survie extraterrestre.

              Il est temps pour moi de débarquer du Vaisseau Fantôme dont j'ai imprudemment franchi la passerelle d'accès et de vous livrer quelques cheminements de la trahison, tout banalement terrestre, que nous avons subie en Algérie, affligés que nous étions d'une naïveté désespérante !

              L'année 1956….
              Cette année-là, tout était bien engagé pour l'assassinat de la France. L'assassinat de la France, là-bas, au sud de la Méditerranée. Tout était bon pour faire de l'Algérie une proie facile dont saura se repaître, en temps voulu, le satanisme gaulliste pour le compte du capitalisme financier, tel qu'il fut défini par Jacques Marseille. Capitalisme financier auquel s'était soumis De Gaulle, lors de sa rencontre avec Roosevelt à Anfa, près de Casablanca, au Maroc, en 1943. Dans une attitude opposée à celle de Giraud, qui claqua la porte.

              En 1956, un fonctionnaire français, appelons-le James, exerçait une mission permanente de liaison à l'Assemblée Algérienne. Il fit la connaissance à Alger d'un diplomate américain lors d'une réception. En réalité ce diplomate était le directeur de l'USIS .

              On nous précise, dans un document sérieux, que ce diplomate américain était une " antenne " de la CIA .

              L'Assemblée Algérienne avait été dissoute au cours de cette même année 1956. C'était une conséquence de la démission des élus de confession musulmane, sur exigence du FLN. Ce fonctionnaire, James, se trouvait donc disponible. Il se vit offrir par le diplomate américain de l'USIS un voyage aux USA. Sous le couvert d'une bourse d'étude qui lui fut octroyée effectivement par le Congrès. Une bourse d'étude pour lui permettre de se rendre aux USA, et … tout particulièrement à Porto Rico.

              Porto Rico, à quoi rimait cette offre ?
              Officiellement, à faire étudier par James l'évolution de Porto Rico. D'apprécier le passage de ce territoire insulaire du statut colonial à l'indépendance. Evolution qui pouvait donner des " idées " pour l'Algérie, prétendait-on. Pour l'avenir de l'Algérie indépendante. Cette offre fut proposée à la mi-octobre 1956. Mais obtenir un congé officiel était nécessaire car James était un fonctionnaire français en activité. Ce congé ne pouvait être accordé que par l'administration dont James dépendait. Pas de problème : le vice-président de l'Assemblée Algérienne, Bortolotti, en tant que chef du service chargé de gérer le reliquat administratif de cette assemblée, accorda bien volontiers, le congé sollicité.

              James, devenu titulaire d'une bourse d'étude aux USA, était le fils d'un fonctionnaire français qui entretenait des relations privilégiées avec le directeur de la Sûreté Nationale en Algérie. Celui-ci était membre du parti socialiste qui exerçait le pouvoir en France, cette année-là.

              L'Algérie vivait alors, en 1956, sous la législation des " pouvoirs spéciaux ". Le directeur de la Sûreté Nationale accorda à James l'autorisation indispensable de "sortir " d'Algérie. Mais ce haut fonctionnaire français, responsable de la sécurité de la France en Algérie, demanda à James, par l'intermédiaire du père de celui-ci, de prendre contact à New York avec Ferhat Abbas. Ce même haut fonctionnaire, " superflic " officiel de la république, révéla à James, le pseudo-boursier voyageur, qu'à quatre reprises, depuis le mois de mai 1956, des contacts avaient été noués avec Ferhat Abbas par des émissaires du gouvernement socialiste français. Mais l'arrestation de Ben Bella et d'autres responsables du FLN le 22 octobre 1956, risquait de tout remettre en question. Ou plutôt de remettre en question les bonnes dispositions du pharmacien de Sétif. On demanda en conséquence à James de renouer avec son vieux camarade Ferhat Abbas et de faire apprécier par ce dernier à quel point l'arrestation de Ben Bella renforçait, en réalité, sa position de leader de la révolution algérienne. Précisons : la position de Ferhat Abbas en tant que leader unique de la révolution algérienne. Donc, d'interlocuteur suprême du FLN auprès de la France.

              Permettez-moi d'abandonner pendant quelques lignes, cette évocation du motif secret mais réel du voyage de James aux USA. Motif occulté par l'octroi d'une bourse offerte par la CIA sous le couvert de l'USIS. Et de vous faire partager deux groupes de réflexions suggérées par ce que je viens d'exposer.

              Première réflexion : que faisions-nous, nous les défenseurs armés mais clandestins de l'Algérie française à cette époque ?

              Deuxième réflexion : que venait faire Porto Rico dans le destin de l'Algérie pour ceux qui s'apprêtaient à la livrer aux ennemis de la France ?

              1956… Voilà une année riche en évènements gravissimes sur la terre des départements français d'Algérie.

              Au mois de mai de cette année-là, près de Palestro, Khodja, un adjoint de Ouamrane, le chef FLN opérationnel en Grande Kabylie, monta une embuscade : 18 soldats français du contingent, rappelés tout récemment, furent massacrés. Abandonnés aux mains des Kabyles du voisinage qui reçurent et exécutèrent l'ordre de Khodja d'achever les blessés et de mutiler les corps de nos soldats tués… ou blessés.

              Comment Khodja a-t-il pu monter une telle opération en mai 1956 ?
              Parce qu'il bénéficia de l'attribution d'un armement moderne. D'une partie du matériel de guerre volé par l'aspirant Maillot. Matériel entreposé, en partie, à la villa Pouillon du Clos Salembier. Villa dont le maire d'Alger, Jacques Chevallier s'était attribué la jouissance à titre personnel. Séjournèrent, cette année-là, dans cette villa, le docteur Chaulet et sa femme. Deux chrétiens pratiquants, fidèles du curé Scotto et de l'évêque Duval, complices actifs l'un et l'autre, du FLN. Les époux Chaulet se déclaraient publiquement chrétiens pratiquants. Ils éprouvèrent la nécessité de préciser à Abane Ramdane : " nous ne sommes pas pour le FLN, nous sommes du FLN ".

              Voilà ce qu'ils déclarèrent avec fanatisme. Un fanatisme paradoxalement sérieux, détendu, serein.

              Madame Chaulet se chargea de véhiculer vers la Grande Kabylie une partie de l'armement volé par Maillot, et préalablement entreposé dans cette villa. C'est par le feu de cet armement que 18 soldats français furent massacrés et secondairement mutilés, en mai 1956.

              La villa Pouillon s'est illustrée historiquement comme une base opérationnelle clandestine de l'anti-France, de 1956 à 1962 inclus. Base opérationnelle du maire FLN d'Alger, Jacques Chevallier, et de ses complices du FLN dans un premier temps. Puis, bien plus tard, d'un membre éminent de l'OAS, à partir du mois d'octobre 1961, rallié secrètement à Jacques Chevallier pour bénéficier, grâce à lui, d'une prolongation promotionnelle de carrière dans le gouvernement de l'Algérie indépendante.

              Pendant cette période, en 1956, que faisions-nous ? Nous les patriotes, les lucides, " les excités ", comme nous désignait la grande majorité des Pieds-Noirs d'Alger. Oui, que faisions-nous, nous qui représentions une infime minorité de civils ? Nous montions quelques opérations anti-terroristes pour nous incorporer physiquement et spirituellement dans le combat, par des actes de guerre clandestins. Nous jouions nos libertés et nos vies animés de la volonté prioritaire de transférer la peur dans l'autre camp. Nos opérations choisissaient comme objectifs des sites de dépôts d'uniformes, de munitions, d'armes et de bombes dont était victime quotidiennement notre peuple français d'Algérie.

              Un terrorisme français ! Était-ce nécessaire ? Oui car nous pressentions qu'un combat ultime devait être envisagé. Un combat qui exigeait au préalable une accoutumance à la violence. Une violence qui, pour être efficace, se devait parfois d'être cruelle. Il était nécessaire de faire évoluer nos mentalités. Victimes ? Non !

              Acteurs ? Oui.
              Nous n'étions pas informés du déroulement opérationnel et administratif de la trahison dont la France était victime en Algérie. Mais nous la flairions partout. Nous redoutions le moment où les Pieds-Noirs seraient abandonnés seuls au FLN. Il fallait créer de toute urgence un esprit de résistance, un esprit guerrier, chez notre peuple français d'Algérie.

              On nous reproche le terrorisme de l'OAS. Il exista effectivement en 1962. Soyons précis : quatre mois de combats terroristes menés avec des armes de poing par quelques centaines d'hommes, dans toute l'Algérie.

              On refuse de souligner que nous avons subi un terrorisme horrible pendant 90 mois au moins. Femmes, enfants, nourrissons, massacrés odieusement. N'oublions pas les soldats achevés, les prisonniers qui n'ont jamais été rendus à la France et que la France gaulliste n'a jamais réclamés ! Les musulmans massacrés en masse par le FLN !

              Pendant ce temps, en Métropole et en Algérie, on trahissait la France en haut lieu. Commin, secrétaire général par intérim du parti socialiste sous la présidence de Guy Mollet, chargé des contacts avec les rebelles à partir de la place Malesherbes à Paris, transmettait des propositions au FLN. Il était, évidemment, destinataire des exigences de ce dernier.

              Rue Solférino, dans le septième arrondissement de Paris, au sein d'une autre conjuration, Guichard organisait un état-major gaulliste. Un état-major de la trahison gaulliste. Magistralement orchestrée, dès 1956.

              Palewski, pour le compte de De Gaulle, utilisait ses fonctions d'ambassadeur de France à Rome, pour établir des liaisons constantes entre De Gaulle et le FLN.

              Boumendjel, un avocat parisien, était chargé de contacts avec Ferhat Abbas, pour le compte d'un état-major gaulliste clandestin.

              Rosenberg, un journaliste autrichien de renommée internationale, était l'ambassadeur de De Gaulle auprès des milieux de presse occidentaux, pour y faire connaître la volonté de l'homme de Colombey : abandonner l'Algérie.

              Mohamed Masmoudi, ambassadeur de Tunisie à Paris, servait d'officier de liaison entre De Gaulle et l'ancien admirateur de Mussolini, Bourguiba.

              La trahison suprême, la trahison gaulliste se mettait en place et s'apprêtait à prendre le relais, tout en en tirant profit, de la trahison préalable des socialistes de Guy Mollet et de ses ministres. Le ministre des affaires étrangères Pinaud, en 1956, et de hauts fonctionnaires de la délégation générale en Algérie, trahissaient en permanence. Sauf Robert Lacoste qui fut tout le temps étranger à cette trahison.

              Notre pseudo-boursier, James, pour effectuer son voyage aux USA dans le but d'établir des contacts avec Ferhat Abbas, en octobre 1956, avait bénéficié, préalablement, d'une mutation. Grâce à Bortolotti, président par intérim de l'Assemblée Algérienne. Il fut affecté dans les services administratifs de la Sûreté Nationale en Algérie !

              Le 22 octobre, rappelons-le, un avion avait été intercepté. Ben Bella et ses complices furent arrêtés à Maison Blanche. Tout surpris, nous a-t-on raconté, de ne pas être exécutés sur le champ. Qui avait monté le coup ? C'était Chaussade, haut fonctionnaire, secrétaire général de la délégation qui avait pris cette initiative, Lacoste étant momentanément absent d'Alger.

              Ben Bella fut dès lors à " portée de main " des traîtres de notre république. On se servit de sa nouvelle situation pour faire pression sur Ferhat Abbas.

              Bien plus tard, nous le savons, Ben Bella devint un exécuteur majeur de la trahison gaulliste en Algérie, après avoir tenu un rôle plus que trouble dans le drame du 5 juillet 1962 à Oran. Par l'appui qu'il apporta au reliquat de la Willaya 5 qui rentrait d'Oujda, avec un effectif hostile à Ferhat Abbas.

              Le 6 novembre ce fut l'opération de Suez. Une opération capitaliste contre Nasser, contre la nationalisation du canal de Suez. Elle jeta un froid de mort dans le clan du FLN pendant un temps très court. Mais elle ne nous rapporta rien. Car l'Algérie française était déjà morte dans l'esprit des décideurs anglo-français de cette opération de Suez.

              Le 23 octobre 1956, s'était déroulé le drame de Budapest…. La Hongrie appela au secours… les chars soviétiques massacrèrent le peuple hongrois.

              Pendant ce temps, la France était vendue en Algérie. On négociait avec l'ennemi. On le suppliait d'interrompre les combats.
              Il fallut attendre De Gaulle néanmoins pour que s'accomplît, par sa volonté exclusive, l'assassinat de la France en Algérie. La trahison sublimée de la France fut consommée jusqu'à son terme par l'homme de Colombey qui porta un coup pervers à l'Occident à partir de l'Algérie.

              Aujourd'hui, nous pouvons contempler les effets du renouvellement gaulliste, de la modernité gaulliste, consécutifs au sacrifice de l'Algérie française. Effets ignorés, ou plutôt dédaignés, par tous ces hommes publics qui font de la soumission, la première vertu du monde politique gaulliste actuel.

              C'était dans le but de prendre part à cette évolution perverse, à cette involution dramatique, que James devait retrouver Ferhat Abbas, à New-York, en 1956.

              Mais dans les péripéties que connut James, le " pseudo boursier ", que venait faire Porto Rico dans la mission de ce fonctionnaire français détaché aux USA ? Expédié en Amérique grâce à une bourse rappelons-le, obtenue du Congrès américain par l'intermédiaire d'un membre de la CIA, qui exerçait d'obscures fonctions à Alger au sein de l'USIS.

              Que venait faire Porto Rico dans les entretiens de James avec Ferhat Abbas qui était aussi un grand ami de son père ?

              Porto Rico, c'était tout simple comme évolution. On y était passé du statut colonial à un statut progressif de nation indépendante, au sein de laquelle les insulaires portoricains vivaient en paix. " Pourquoi l'Algérie ne connaîtrait-elle pas une telle évolution ? "

              James et ceux qui posèrent cette question ont fait l'impasse sur une notion essentielle : l'importance qu'avait en Algérie, le phénomène religieux dans le déterminisme profond et premier de la guerre qui était faite contre la France. J'écris bien : " dans le déterminisme profond et premier de cette guerre déclarée contre la France en Algérie ". Je n'écris pas " dans le déroulement opérationnel de cette guerre ".

              Hier comme aujourd'hui d'ailleurs, personne ne voulait et ne veut conférer toute son importance au rôle joué par l'élaboration préalable de l'arabo-islamisme fondamentaliste dans la guerre d'Algérie. Celui-ci fut élaboré, dans la perspective de cette guerre, à partir de 1920. En réalité, il faut ajouter un qualificatif complémentaire. Ce qui s'est implanté en Algérie cette année-là, ce fut un islamisme spécifiquement algérien, dans une perspective prioritaire de guerre contre la France.

              Celui qui porte une grande part de responsabilité historique dans la mise en œuvre révolutionnaire du fondamentalisme algérien, c'est sans aucun doute notre grand Georges Clémenceau. Un ennemi " fondamentaliste " à la fois de l'Algérie française et du christianisme. Il accéléra un développement inéluctable, un développement espéré par nos ennemis, d'un processus révolutionnaire algérien et anti-français lorsqu'il fit voter, en tant que Président du Conseil, la loi du 4 février 1919.

              A quoi correspond cette loi votée et mise en application, le 4 février 1919 ? C'est-à-dire plus de 4 mois avant la signature du traité de Versailles du 28 juin 1919, qui mit fin, théoriquement, à la guerre de 1914-1918 ?

              Il s'agissait d'une loi qui proposait de faire évoluer une catégorie de " sujets français " de confession musulmane vers un statut de " citoyens français ". Par une procédure administrative simplifiée à l'extrême.

              Quelle était la signification réelle de ce terme, vilipendé à outrance, de " sujets français " ? Ce terme illustrait en réalité un refus : un refus à l'égard de la citoyenneté française affirmé silencieusement par l'immense majorité des nationaux français d'Algérie de confession musulmane.

              Les modalités d'accès volontaire à la citoyenneté française pour les Juifs et les Musulmans, avaient été effectivement précisées, bien auparavant, par le sénatus-consulte de Napoléon III du 14 juillet 1865.

              Il me paraît important de souligner une vérité encore trop négligée : avant l'arrivée de la France, les habitants de la Régence Turque d'Alger ne jouissaient d'aucune nationalité. Ils étaient apatrides sur leur propre terre natale. On ne les désignait pas sous le terme " d'Algériens " puisque " l'Algérie " en tant que terme d'identité géographique, fut une création ultérieure à 1830 … une création française.

              Lorsque la France débarqua sur le territoire de la Régence d'Alger, avec l'accord globalement acquis de la communauté internationale, il fallut définir un statut régissant la vie quotidienne des natifs de cette terre soumis à une double législation religieuse à laquelle étaient affiliés les musulmans d'une part et les juifs d'Algérie d'autre part. Dans le cadre du fonctionnement de nos institutions, sous Napoléon III, celui-ci eut le mérite de préciser ce que devait être le statut officiel des premiers habitants de l'Algérie. Il s'employa à souligner d'emblée et sans équivoque, deux notions fondamentales.

              Première notion :
              Les indigènes algériens de confession juive et de confession musulmane, nés et résidant en Algérie, terre française, jouissaient de facto de la nationalité française. Ils devaient en conséquence se soumettre au droit constitutionnel français et au code pénal français. Cette nationalité était acquise par leur naissance et leur séjour officiel sur un territoire administré par la France… avec l'accord de la communauté internationale… il convient de le rappeler.

              Deuxième notion :
              Les indigènes algériens de confession musulmane et de confession juive, étaient des citoyens français. Dans cette dernière option, une exigence incontournable fut prescrite par Napoléon III : la jouissance de la citoyenneté française impliquait une soumission à toutes les lois françaises et tout particulièrement au code civil français. Ce qui imposait l'abandon du code coranique et du code mosaïque.

              Cette citoyenneté ne fut pas imposée en 1865 par Napoléon III. Elle fut offerte par l'empereur qui refusa de céder à la commodité d'un décret impérial. Donc :
              - la nationalité : elle est acquise par la naissance sur un territoire français, l'Algérie ;
              - la citoyenneté : elle n'est pas imposée. Elle est soumise au bon vouloir des musulmans et des juifs qui acceptent, dans le domaine du code civil, de renoncer au statut coranique pour les uns et au statut mosaïque pour les autres.

              Seules quelques dizaines de nationaux français de confession juive ont renoncé au statut mosaïque en 1865. L'immense majorité choisit le statut de " national français " c'est-à-dire de " sujet français " et renonça volontairement au statut de citoyen français offert par Napoléon III.

              On sait que le décret Crémieux du 24 octobre 1870, attribua autoritairement aux juifs d'Algérie, la citoyenneté française. Avec l'obligation pour cette collectivité religieusement définie, de renoncer au statut mosaïque dans le domaine civil. Statut qui acceptait la polygamie en particulier.

              C'était, de la part de Crémieux au niveau du territoire algérien, une remise à l'ordre du jour des décisions prises par le " sanhédrin " de Napoléon 1er, le sanhédrin réuni en 1807 à Gênes à la demande de l'empereur des Français. Il s'agissait d'obtenir alors des Israélites italiens, une renonciation au statut mosaïque dans le cadre du code civil. En particulier, une renonciation à la polygamie. Le sanhédrin génois accéda en 1807, à cette nécessité. Les notables rabbiniques tinrent à exprimer publiquement " qu'ils avaient reçu l'inspiration du Seigneur " et évoquèrent à l'intention des éventuels réfractaires, l'obligation pour ces derniers, de se soumettre à la volonté divine. Le grief de " malédiction " fut évoqué. Lors de ce sanhédrin de Gênes, c'est officiellement et historiquement Dieu qui S'était exprimé à travers la décision des rabbins.

              Malgré ce précédent de 1807, lors du sénatus-consulte du 14 juillet 1865, l'immense majorité des juifs d'Algérie refusa la citoyenneté française offerte par Napoléon III ce même 14 juillet 1865. Les juifs d'Algérie préférèrent jouir de " la seule nationalité française ", même lorsque celle-ci fut complétée au début du XXème siècle par le devoir de conscription. Ils renoncèrent à la citoyenneté en 1865, par le biais d'une non-réponse aux propositions du sénatus-consulte impérial, qui impliquait une renonciation au statut mosaïque.

              Une grave erreur consiste à évoquer encore de nos jours, le décret Crémieux par le terme de " naturalisation collective et autoritaire des juifs d'Algérie " . En octobre 1870, lors du décret, les juifs d'Algérie n'avaient nul besoin d'une naturalisation. Ils étaient déjà de nationalité française depuis 1830. Nationalité confirmée en 1865 par Napoléon III. Crémieux leur octroya le complément de la citoyenneté française avec ses astreintes certes, mais aussi avec ses énormes avantages.

              Très hypocritement, le reproche fut adressé ultérieurement à la France que le décret Crémieux était motivé en réalité par la volonté d'extirper les juifs seuls du statut de l'indigénat et de confiner, tout au contraire, les musulmans seuls dans le statut de sujets français.

              En réalité ce qui se posait pour les musulmans, c'était avant tout la question primordiale du code religieux. Du code coranique qui régissait hier et régit aujourd'hui la vie de la communauté religieuse majoritaire d'Algérie…. Et d'ailleurs.

              Dans le but théorique d'apporter un correctif officiel à ce double statut fut proposée une loi : la loi du 4 février 1919.

              Une loi qui n'imposait rien.
              Cette loi offrait la citoyenneté française aux nationaux français de confession musulmane qui la demandaient. Dans des conditions riches avant tout d'une hypocrisie camouflée sous une grande facilité d'accession à cette citoyenneté.

              En 1919, les décrets d'application de cette loi furent publiés.
              Question : à cette date, en France, en Algérie et ailleurs, qui s'intéresse à la citoyenneté des musulmans d'Algérie ?

              L'Europe vient de subir une effroyable saignée dont elle ne se remettra pas. La France, pendant plus de quatre ans était devenue un théâtre opérationnel majeur. Nous déplorions 1 million ½ de tués. Une jeunesse sacrifiée pour rien. Des provinces entières détruites. Des centaines de milliers de mutilés.

              Au milieu de ce désastre, moins de trois mois après l'armistice, on vote une loi autorisant une certaine catégorie d'indigènes musulmans d'Algérie, à opter pour la citoyenneté française.

              Qui s'est intéressé à cette loi en 1919 avec l'intensité, avec l'acuité ou plutôt avec la lucidité qu'on aurait dû lui consacrer ?

              Qui en entendit parler ?
              En théorie, il suffisait, à partir de 1919, pour un musulman de se présenter dans le bureau d'un juge de paix et de signer un document par lequel il s'engageait, à se soumettre dorénavant au code civil français exclusivement. C'était d'une simplicité effarante.

              Il renonçait définitivement au code coranique en ce qui concerne le code civil.

              Il ne lui était pas interdit de rester musulman. Comme les juifs, comme les chrétiens, il lui était prescrit de pratiquer son culte dans l'observance des exigences de la laïcité, telle qu'elle était prévue par les lois constitutionnelles de 1875.

              En particulier, dans l'observance des exigences de la loi du 9 décembre 1905, loi de séparation des églises et de État La vie matrimoniale à la française, tout particulièrement, était imposée implicitement aux musulmans par cette loi du 4 février 1919.

              Cette évolution était offerte, par l'intermédiaire d'une procédure riche d'une commodité qui théoriquement aurait dû favoriser l'adhésion des nationaux français musulmans d'Algérie à la citoyenneté française.

              Mais en réalité tout s'est déroulé dans les faits, comme si cette loi, d'importance majeure, avait été votée en catimini. " Chut ! ", " n'en parlez-pas ! ". Il n'est pas nécessaire qu'un grand nombre de Français musulmans adhèrent à la citoyenneté accordée !

              Que prétendait-on obtenir par cette loi en 1919 ? Puisque, de toute évidence, on ne s'employait pas à la faire appliquer ?

              On se réservait de répliquer, en temps voulu, à ceux qui reprocheraient à la France de n'avoir jamais voulu des musulmans comme citoyens français :

              " mais regardez donc, dans votre immense majorité, vous les musulmans, avez ignoré la loi du 4 février 1919 ! ".

              Une loi qui fut noyée dans une conjuration du silence, par ceux-là même qui l'avaient fait voter. Dont l'immense majorité de Français de toutes religions, de France, d'Algérie et d'ailleurs déclarait et déclare encore aujourd'hui, n'avoir jamais entendu parler !
              La loi du 4 février 1919 ? " Connais pas ! "

              Mais d'autres en avaient entendu parler.

              Cette loi était riche d'après eux, d'un dangereux potentiel d'attractivité. Elle contenait, en effet, le risque de séduire un grand nombre de sujets français de confession musulmane. Ils mirent donc en œuvre une rénovation du comportement religieux musulman dans le but de soustraire les croyants à la tentation de la citoyenneté. C'était en réalité le résultat que voulaient atteindre fondamentalement et secrètement, les promoteurs français de cette loi. C'était la traduction opérationnelle réelle et secrète des intentions des législateurs de 1919 : faire de cette loi un prétexte de radicalisation ultime contre la citoyenneté française, contre la France.

              Intervient dans cette attitude d'opposition attendue par le pouvoir, un Berbère, un homme-clef de la révolution algérienne, dès 1920 : Omar Smaïl.

              Qu'on ne m'interroge pas sur la vie et les origines du cheik Omar Smaïl. J'ai eu connaissance, il y a quelques dizaines années, à travers la lecture de brillantes pages d'un auteur algérien, du rôle fondamental qu'il joua dans le déterminisme arabe et islamiste de la révolution algérienne.

              Omar Smaïl mit en évidence avec habileté un capital de dangers théoriques ou plutôt supposés, que comportait la loi du 4 février 1919, à l'égard de l'expression quotidienne du culte musulman. Et surtout à l'égard de l'efficacité d'une arme qui n'était pas encore utilisée contre la France, parce qu'elle n'avait pas encore été forgée : cette arme c'était l'expression fondamentaliste et révolutionnaire du culte musulman.

              Dans le but de contrer les effets supposés de cette loi, il créa les cénacles d'études au niveau de toutes les collectivités intellectuelles et religieuses musulmanes. Il préconisa et organisa la création de structures d'études, les cénacles donc, au sein desquels était prescrit impérativement l'usage exclusif de la langue arabe littérale.

              C'était une mise en application réactivée au XXème siècle, en 1920 je précise, du commandement formulée au VIIème siècle par le 3ème calife Uthman L'utilisation exclusive de la langue arabe, partout dans le monde, par ceux qui assumaient la mission de transmettre la parole du Prophète de la Mecque et de Médine.

              Il mit en application, avec soin, cette volonté califale dès 1920. Faire de la langue arabe " la substance phonique de l'islam ". Obtenir que partout les musulmans perçoivent désormais que " c'est leur idiome qui les situe en permanence en site de véracité ".

              Qu'ils perçoivent l'efficacité opérationnelle des " vocalises sans cesse renouvelées ".
              D'obtenir qu'ils enregistrent une vérité essentielle : " c'est leur idiome qui les situe en permanence en site de véracité " : il me paraît nécessaire de répéter cette formulation. Elle émane d'un grand spécialiste français de l'islam et de la langue arabe. Cet auteur veut exprimer que la langue arabe est devenue le vecteur unique de la vérité pour les musulmans, quelles que soient leur identité et leur origine ethnique.

              La langue arabe littérale s'illustra ainsi comme une première barrière dressée contre les effets redoutés par Omar Smaïl, de la loi du 4 février 1919. Il redoutait que cette loi ne générât une tentation chez de nombreux musulmans : celle de la liberté du choix, celle de partager sa vie de tous les jours avec d'autres citoyens français algériens, celle d'occidentaliser progressivement la pratique quotidienne du culte musulman. Pour Omar Smaïl, la langue arabe c'était le moyen d'anéantir l'influence de ceux qui prônaient un dialogue interconfessionnel et nourrissaient l'ambition d'apaiser les confrontations d'inspiration religieuse.

              Les " cadences sans cesse renouvelées " de la langue arabe, conféraient toute sa vigueur à l'arme qu'Omar Smaïl voulait voir utiliser quotidiennement. Ce qu'il prétendait interdire aux musulmans algériens par cette attitude, c'était une possibilité de regarder au dehors.

              A partir de 1925, ces cénacles, en imposant le culte " de l'arabité rénovée de l'Algérie " allaient évoluer grâce à l'adhésion des ouléma berbères d'Algérie, vers la vocation que voulait nourrir Omar Smaïl : rendre réfractaire le peuple musulman d'Algérie à toute influence qui ne serait pas musulmane.

              La naissance de l'Association des Ouléma, entérinée par la IIIème République française, au mois de juin 1931, fut l'occasion historique d'une guerre déclarée à la France. Le président élu, le Berbère constantinois Ben Baddis, déclara lors de son discours inaugural : ma religion c'est l'islam, ma langue c'est l'arabe, ma patrie c'est l'Algérie.

              S'il fut une déclaration subversive, riche d'un redoutable contenu, s'il fut une déclaration de guerre contre la France, ce fut bien cette proclamation du cheik Ben Baddis, en juin 1931.

              La guerre " pour la patrie algérienne ", " pour l'islam ", par le moyen d'une arme d'importance majeure : la langue arabe littérale.

              En 1956, notre pseudo boursier, James, semble tout ignorer de cette évolution religieuse intrinsèque à l'Algérie. Pour lui, la prise en main d'une population par un rituel religieux monolytique, discipliné, uniformisé, ne génère aucune difficulté. Ça ne compte pas !

              Il identifie ce comportement fanatique religieux, à l'instar de ses mandataires de la place Malesherbes à Paris, aux " bondieuseries " chrétiennes et tout particulièrement catholiques dont les socialistes ne veulent rien savoir si ce n'est, comme on le fait aujourd'hui, pour réclamer contre elles les exigences de la révolution de 1789. Ils aspirent en réalité à voir se déclencher de nouveaux massacres, identiques aux massacres de septembre 1792, contre les catholiques français.

              L'islamisme était finalement identifié à une arme privilégiée dont les ennemis, y compris les ennemis non musulmans de l'Algérie française, finirent pas se servir avec compétence.

              James, ce sympathique négociateur, semblait tout ignorer de cette réalité. Ce mandataire occasionnel du monde socialiste français, pris en main à son insu par les services secrets américains, prétendait voir dans l'évolution de Porto Rico, un modèle d'avenir pour l'Algérie indépendante. Il faisait l'impasse sur deux vérités essentielles.

              Il ignorait, d'une part, l'importance pour Porto Rico du ciment que constituait la foi catholique. Une foi qui était un facteur majeur, exclusif même, de l'unicité du peuple portoricain.

              Il ignorait, d'autre part, le rôle de l'islam en Algérie. Islam transformé en islamisme conquérant à partir de 1920. Islamisme conquérant qui connut un renouveau opérationnel majeur en 1931. Un renouveau qui, en 1956, s'exprimait depuis deux ans déjà, par la guerre qui ensanglantait la terre algérienne. Renouveau qui avait été idéologiquement sublimé en 1931, par l'association des ouléma berbères, qui prit place à la pointe idéologique silencieuse mais toujours réelle, du combat contre la France.

              James ignorait tout. Il était apparemment sincère. Il ne savait pas qu'il devenait complice des massacres que subissait notre peuple français d'Algérie. Il ne savait pas, lui qui affirmait ne croire en rien, qu'il se soumettait intellectuellement à une forme conquérante et invasive d'un courant religieux intégriste, illustré historiquement par la proclamation de Ben Baddis, en juin 1931. Proclamation arabo-islamiste fondamentaliste et conquérante que nous ne confondons pas avec l'islam. Mais, proclamation qui illustrait le fondement historique constamment psalmodié de la guerre d'Algérie.

              James dut rentrer à Alger plein d'illusions. Il semblait ignorer que ce " qu'on " attendait de la France, à partir de New-York, c'était qu'elle se soumît aux exigences du FLN, telles que celles-ci avaient été précisées, pendant l'été 1956, lors du Congrès de la Soumam.

              Intoxiqué, grisé plutôt par son ignorance, il prétendait opposer la démocratie à la terreur. " La volonté de paix " disait-il, " prévaudra finalement sur la violence et le fanatisme ".

              Il revint à Alger et eut à affronter les injures les plus grossières dont était coutumier Robert Lacoste. Celui-ci le sanctionna parce qu'il avait osé prendre des contacts à New-York avec Ferhat Abbas et d'autres cadres supérieurs du FLN. Il fut suspendu de ses fonctions administratives avec la jouissance d'un demi-traitement.

              Mais surtout, il devint occasionnellement l'objet personnel de la colère de Michel Debré. Ce sénateur de la IVème république, exigea, à travers ses écrits du " Courrier de la Colère ", qu'une enquête fût diligentée pour connaître l'identité de la personnalité américaine qui était à l'origine de l'attribution d'une bourse à un fonctionnaire français. Une bourse pour permettre à ce même fonctionnaire de prendre contact aux USA avec ceux qui faisaient la guerre contre la France.

              Debré le patriote, Debré le partisan outrancier ou plutôt passionné de la France en Algérie, ne voulait pas que l'on trahît la patrie par l'intermédiaire de propositions de paix émanant de ceux qui avaient osé agresser la France.

              C'était déjà le premier symptôme de l'hystérie qui, plus tard, lorsque De Gaulle prit le pouvoir, imprégna la politique française. Une hystérie-maladie, au sens psychiatrique du terme, le syndrome H, qui entra dans sa période d'état à partir de 1958 en France.

              Depuis quelques dizaines d'années, dans un souci louable de pudeur verbale, on a décidé de substituer au terme " d'hystérie ", le terme " d'histrionisme ". Merci à nos psychiatres universitaires pour cette délicatesse de vocabulaire.

              Ce qui nous permet d'évoquer sans réserve l'histrionisme gaulliste dont les premiers symptômes cliniques se traduisirent par un exhibitionnisme patriote français. Voire, en quelques occasions, par un nationalisme français politiquement affirmé ou plutôt exhibé. Cette attitude de camouflage, s'appuyant sur la notion de l'intérêt exclusif de la France très proche du nationalisme barrésien, permit paradoxalement à De Gaulle de mettre en œuvre, avec une redoutable efficacité, sa décision irrévocable de livrer l'Algérie au FLN.

              FLN dont les représentants à New-York avaient reçu James fort amicalement. James, ce fonctionnaire français de l'assemblée algérienne, détaché par Bortolotti dans les services administratifs de la sûreté nationale française en Algérie. Dans le but de lui permettre d'étudier avec nos ennemis, ou plutôt avec les ennemis de la patrie, un processus de cessation des combats qui devait concrétiser officiellement et définitivement, la défaite de la France.

              Histrionisme gaulliste qui interdit, à ceux qui ont cru voir en De Gaulle le seul moyen d'accéder à la victoire en Algérie, de flairer la trahison mortelle qui accabla la France.

              Histrionisme gaulliste responsable d'un état confusionnel de certains esprits français, qui affecte, aujourd'hui encore, le comportement d'hommes politiques qui se déclarent de droite.

              Histrionisme gaulliste qui, paradoxalement, affecta le comportement du FLN. Celui-ci faillit compromettre sa propre victoire en Grande Kabylie. La victoire qu'il était en train d'obtenir grâce à la seule volonté de De Gaulle. Expliquons-nous.

              C'était le 11 avril 1960, tout près de Tizi Ouzou. Un commando FLN reçut la mission de tuer Michel Debré, l'ancien patriote du Courrier de la Colère, devenu 1er ministre du président De Gaulle. De celui qui réussit à tuer la France sud-méditerranéenne.

              Pour vous permettre de capter l'importance de cette affirmation, je vous invite à prendre connaissance d'un article publié dans " El Moujahid " le 12/04/01.

              Il y a 41 ans - Le Martyre du commando qui préparait un attentat contre Michel Debré à Tizi-Ouzou.

              "Le 11 avril 1960, de jeunes héros de la Révolution du 1er novembre 1954, meurent déchiquetés par l'explosion d'une bombe qu'ils destinaient au premier ministre français de l'époque, Michel Debré.

              Ouchène Arezki, chef du groupe " commando " de Tizi-Ouzou, Belhocine Mouloud, Ouamrane Mohamed, El Kechaï Ramdane et Zidane Mohamed, s'apprêtaient à 1 h du matin à Tala Allem, à la périphérie ouest de Tizi-Ouzou, à régler le minutage d'une bombe qui devait servir dans un attentat minutieusement préparé contre le chef du gouvernement français qui devait inaugurer, dans la journée, le siège de la préfecture de Grande-Kabylie et prononcer un discours au stade Municipal (actuel stade Oukil Ramdane).

              Une erreur de minutage a fait cependant que la bombe explose entre les mains de ce commando dont 4 éléments meurent sur le coup, alors que le cinquième, en l'occurrence Zidane Mohamed, décède des suites de ses blessures, au Mont Redjaouna, où il a pu se traîner, quelque temps après. Une émouvante cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbes de fleurs, organisée par l'ONM et l'ONEM de Tizi-Ouzou a réuni à cet effet, hier matin, de nombreux moudjahidines, des citoyens et des citoyennes, venus leur rendre un hommage au niveau de la stèle érigée en leur mémoire à Tala Allem, à l'occasion du 41ème anniversaire de leur mort au champ d'honneur ".


              Le 11 avril 1960, où étais-je ?
              J'étais en taule, à la Santé, avec plusieurs camarades, pour répondre de mes responsabilités dans le déclenchement de la Semaine des Barricades d'Alger, et tout particulièrement, de la journée du 24 janvier 1960.

              Au tout début de cette Semaine des Barricades, Michel Debré 1er ministre de De Gaulle, vint à Alger en urgence. Dans le but de rassurer les colonels de la 10ème DP , quant à la volonté réelle de De Gaulle de promouvoir " la solution la plus française pour l'Algérie ".

              Ces officiers, tous favorables à l'Algérie française, disposés sentimentalement à se rallier aux Barricades d'Alger, n'ont pas manqué d'exhiber une fois de plus, leur naïveté. Ils n'ont pas su saisir l'opportunité qui s'offrait à eux. Par la présence du 1er ministre de la France à Alger.

              Ils auraient dû retenir Debré, en faire malgré lui dans un premier temps, le leader de l'insurrection d'Alger.

              Obtenir de lui qu'il ordonnât le ralliement de l'armée au général Challes. Qu'il donnât ainsi aux Barricades d'Alger, le rayonnement salvateur dont elles devaient être investies.

              C'était une occasion rêvée : exhiber le ralliement du 1er ministre, appeler toute l'Algérie à manifester sa foi dans le destin de l'Algérie française, et donner une chance de survivre à cet ensemble de départements français. Le triomphe de l'Algérie française était possible, grâce à un enthousiasme civil et militaire en Algérie, avec un retentissement consécutif en métropole. Fut-ce le doute ? Fut-ce un excès de confiance ultérieurement trahi ? Fut-ce une manifestation de timidité ? Un manque de foi ? Nos chefs de corps sont restés soumis à la discipline et ce fut l'échec de ce qui s'illustrait à l'évidence, comme la meilleure occasion de sauver l'Algérie française et de révéler avec éclat la complicité opérationnelle qui s'était établie entre De Gaulle et le FLN depuis 1956 au plus tard. Mais non !

              Debré resta fidèle à De Gaulle. Les militaires d'Alger n'ont pas eu le cran de le neutraliser, de se servir de lui, de son nom. Ils sont restés sensibles aux promesses de De Gaulle, manifestant une naïveté qui fut désastreuse pour l'avenir de la France sud-méditerranéenne.

              Cet homme, Debré, soumis à De Gaulle, donc un agent de l'indépendance algérienne, un complice du FLN de tout premier ordre, a failli se faire tuer à Tizi-Ouzou, par un commando FLN. Par une bombe FLN !

              Vous rendez-vous compte des conséquences de cet attentat s'il avait réussi !

              Comment De Gaulle aurait-il pu poursuivre l'accomplissement de son projet de tuer la France en Algérie alors que son 1er ministre, qui lui était totalement soumis, se faisait assassiner en Grande Kabylie par un commando FLN, c'est-à-dire par une unité militaire ennemie qui était historiquement cependant l'alliée de De Gaulle ?

              Je n'ose rêver aux conséquences de cet attentat qui se serait déroulé avant que les indépendants giscardiens du Palais Bourbon ne trahissent à leur tour la cause noble entre les plus nobles de l'Algérie française, en se ralliant, servilement, à la perspective gaulliste de l'assassinat de l'Algérie.

              Tout l'édifice de la trahison gaulliste risquait de s'effondrer pendant un laps de temps, suffisant peut-être pour permettre aux partisans de l'Algérie française d'Algérie et de métropole, civils et militaires, d'annihiler la défaite que De Gaulle réussit à imposer à la France, quelques mois plus tard.

              Tout aurait été remis en question si l'attentat prévu en 1960 contre Michel Debré par le FLN, avait réussi.

              Quelle triste constatation ! L'ennemi veut tuer Michel Debré en avril 1960 ! Parce que celui-ci est venu inaugurer une préfecture française à Tizi-Ouzou, ce jour-là. Des jeunes du FLN projettent de le tuer pour ce motif. Ils ignorent que leur victime est le complice majeur et conscient de celui qui orchestre depuis Paris l'abandon de l'Algérie par la France. L'abandon de l'Algérie au FLN.

              Ils prennent la responsabilité, si leur attentat avait réussi, de voir les régiments de l'armée française se déployer à nouveau, animés d'une nouvelle volonté patriotique exacerbée de vaincre. Un nouvel enthousiasme français était peut-être possible à partir d'un attentat monté et effectué par l'ennemi….

              Mais la fatalité a voulu que cet attentat ne se déroulât point.
              Le sort en était jeté.

              La malfaisance gaulliste allait pouvoir se déployer aux dépens de la France. Malfaisance gaulliste dont il est trop facile aujourd'hui de constater les effets, le bilan. Car nous sommes en train de le vivre ce renouveau gaulliste ! Il suffit d'ouvrir les yeux et de contempler ce que Tricot appelait " le passage de la France à la modernité ".
Le docteur Jean-Claude PEREZ        
Nice, Août 2014                
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Bourde royale
Histoire Envoyée par Éliette


       Peu de temps après son élection à la magistrature suprême, François Hollande rend visite à la reine d'Angleterre.

       Il redoute inconsciemment la première occasion de bourde quinquennale.
       Le voilà dans le carrosse royal en compagnie de la reine.

       Tout à coup, un des chevaux se manifeste de façon plus "olfactive" que sonore, si bien que la respiration des passagers du carrosse devient difficile.

       La reine dit alors à François Hollande :
       - Vous voyez mon cher, même la reine d'Angleterre ne peut pas tout contrôler !
       - J'apprécie votre honnêteté, Majesté, je croyais que c'était le cheval.....



L’HYPOCRITE NEUTRALITÉ DU « NI-NI »
Par M.José CASTANO, juin 2014

« Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre » (Winston Churchill)

       La guerre qui oppose actuellement Israël au Hamas a eu pour conséquence de voir émerger dans la plus grande hypocrisie des partis politiques, une sorte « d’union sacrée » hétéroclite et contre-nature préconisant en guise d’engagement le « ni-ni ».

       C’est ainsi, qu’hormis l’extrême gauche, les communistes, les verts (dont on sait qu’ils sont rouges à l’intérieur) et une partie du PS qui ont eu l’honnêteté intellectuelle (oui, oui !) de se déclarer favorables au Hamas, les autres, la « majorité silencieuse », allant de l’extrême-droite au reste du PS, a explicité sa déconcertante neutralité par un sophisme sibyllin se résumant en un « ni-ni » peu ragoûtant, doctrine méditerranéenne voulant dire : « ni Israël, ni Hamas » !

       Cette logique prônée par des partis aussi disparates et antinomiques n’est rien moins que fallacieuse dans la mesure où le principal argument de ce raisonnement est exclusivement électoral. D’un côté le vote juif minoritaire mais puissant, de l’autre, le vote arabo/africain majoritaire. Voilà de quoi faire réfléchir nos chefs de partis en quête de suffrages qui pourraient s’avérer décisifs lors des prochaines échéances électorales...

       En 1967 lors de la « guerre des six jours », puis en 1973, celle de la « guerre du Kippour », hormis l’extrême gauche et les communistes, les partis politiques de droite s’étaient rangés, dans l’ensemble, du côté de l’état hébreu. C’est qu’à cette époque, le vote arabo/africain était négligeable… Aujourd’hui, la donne a changé car, toutes vannes ouvertes, le flux migratoire en provenance de ces pays s’est démultiplié (notamment depuis l’arrivée au Pouvoir du couple Giscard/Chirac et son aberrant « regroupement familial ») et les naturalisations se sont accrues exponentiellement… Ce sont ces nouveaux « Français de papiers », électeurs en puissance, qu’il faut désormais courtiser… et nos chefs de partis en ont pleinement conscience. Ainsi, de crainte de heurter la sensibilité d’un public catégoriel et se priver de ses voix, ils n’osent, par pure hypocrisie, s’exprimer sur le sujet et clarifier leur position. Mais ils ne sont pas les seuls adeptes de ce « ni-ni » burlesque !... Nos grandes entreprises de travaux publics et bâtiments, d’ordinaire si prolixes, frétillent déjà d’impatience à l’idée de contribuer à la reconstruction de Gaza…

       Dans le Nouveau Testament de la Bible, Jésus dit : « Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui ne rassemble pas avec moi disperse » (Matthieu12:30). Cette phrase a été reprise à travers la planète durant des lustres par de nombreux chefs militaires et responsables politiques … Elle pourrait très bien s’adresser à la classe politique française dans le but de polariser la situation présente et exiger une réponse manichéenne d’interlocuteurs par trop frileux : Alliés d’Israël ou pas ? Alliés du Hamas ou pas ? Ou bien vous êtes pour l’un, ou bien vous êtes pour l’autre ! Précisez votre pensée !

       Ce serait, là, une incitation de ces derniers à choisir leur camp dans un conflit qui ne se mérite pas le « luxe » de la neutralité. Car nous, Français, Occidentaux, nous ne pouvons demeurer neutres face au terrorisme international, au fondamentalisme islamique, à la guerre sainte déclarée au monde libre et à l’islamisation programmée de la France. Que nous le voulions ou pas, nous sommes concernés par ce conflit : La gravité de la situation internationale, le massacre des chrétiens d’Orient, la barbarie sans borne des « fous de Dieu » et leur velléité hégémonique, nous interdisent la moindre ambivalence… et Pierre Billon de faire remarquer que : « La neutralité c'est une chose qu'on trouve dans les discours, pas dans le cœur des gens ».

       En temps de guerre, personne n’est obligé de respecter la neutralité. Que l’on se souvienne de ce qui est arrivé à la Belgique lors de la Seconde Guerre Mondiale. La Belgique était supposée être un pays neutre. Elle ne voulait pas participer aux hostilités qui ravageaient l’Europe. Puis un jour, sans envoyer d’avertissement ni d’ultimatum, l’Allemagne l’envahit. Du jour au lendemain, des parachutistes allemands furent largués pendant que leurs troupes blindées traversaient rapidement la frontière. La neutralité de la Belgique était ainsi violée.

       La situation n’est guère différente aujourd’hui et nos « têtes pensantes » feraient bien de se persuader que, si rien ni personne ne stoppe la progression fulgurante de cet islam conquérant, la neutralité qu’ils affichent aujourd’hui ne saurait préserver le pays du désastre annoncé et exempter leur responsabilité. « Les places les plus chaudes en enfer sont réservées à ceux qui lors des grandes crises morales maintiennent leur neutralité ». Nos politiques devraient méditer sur cette mise en garde de Dante…

       Nous vivons, nous Français, dans la plus profonde apathie –voire, inconscience- une guerre permanente de quartiers… L’actualité quotidienne le démontre. Le moindre prétexte stimule désormais l’ardeur belliqueuse des « jeunes » de nos cités qui, cagoulés, se livrent aux pillages, incendies, destructions et quand, enfin, l’ordre est donné aux forces de police d’intervenir après moult saccages, elles sont accueillies avec jets de pierre, barres de fer, battes de base-ball, cocktails Molotov et, désormais, des armes à feu à balles réelles, ce qui constitue un degré supplémentaire dans la transgression sociale et pénale.

       Ce ne sont désormais plus des manifestations revendicatrices qui ont lieu… mais de véritables scènes de guérilla urbaine, préludes à une inévitable guerre civile que les plus avertis prophétisent déjà et qui se généralisent dans toute la France, sous l’œil désabusé des forces de l’ordre dont l’action est le plus souvent neutralisée par celle de la magistrature.

       C’est cette « minorité agissante » composée de truands, dealers, djihadistes et terroristes formés pour la plupart en Syrie et en Irak, qui constituent la « 5ème colonne » dont nombre de spécialistes du Renseignement dénoncent ouvertement « l’activité souterraine », criminelle ou délictuelle. Ils sont désormais prêts pour la curée. Qu’Israël, notre ultime rempart au tsunami islamiste vienne à céder et la déferlante des « fous d’Allah » s’abattra sur la France puis sur l’Europe. Alors, nos « bien-pensants ni-ni » seront à leur tour défenestrés et l’Histoire traînera leurs noms dans la fange. Mais ce sera une piètre consolation pour un peuple enchaîné. Jamais la prophétie de Lénine n’a été aussi véridique et sur le point de se réaliser : « L’Occident nous vendra la corde pour le pendre ».
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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Djihad " à la française ? "
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG

       La France des politiques et des médias découvre et s'inquiète de cette tendance salafiste et djihadiste qui envahit le pays et rend notre avenir incertain. Pourtant, ce n'est pas un élément nouveau. Des sites de propagande non interdits, évoquent ce nouvel islam de l'effroi et de l'intimidation et citent en exemple les combats en Syrie ou en Irak pour la création d'un califat de la terreur. Ils y croient ceux qui ne croient plus en la France ! Ils trouvent dans cet Orient en flamme une nouvelle croisade, tandis que nos hommes politiques n'ont rien vu venir. Je trouve même personnellement qu'ils ont un peu aidé cette tendance à honnir, dénigrer l'existence du pays où ils vivent, à travers des associations partiales et tendancieuses reniant le passé et la réputation de la Nation... Le relativisme ambiant des socialistes est l'exemple type de cette fin de France dont l'exigence première à force d'impôts, est d'éliminer les différentes classes de la société pour ne créer qu'un peuple d'assistés. Ajoutons ces lois sociétales qui enlèvent l'envie d'être français à une certaine catégorie de personnes, principalement la population arabo-française qui n'accepte ni le mariage pour tous ni le genre à l'école.
       Cependant, cela fait des années que certains utopistes, dont je veux faire partie, contrairement aux faux philosophes dont les écoles et les facultés sont pleines, tirent la sonnette d'alarme du salut et de la réhabilitation. Nous sommes face aux enseignants défaitistes et aux " imams " venus du sud " prêcher " de faux espoirs à une jeunesse souvent peu instruite et abandonnée par l'éducation nationale. Ces prêcheurs tiennent entre leurs griffes des quartiers entiers interdits au quidam quelconque. Ils imposent en pleine rue la prière du vendredi et bravent un État, incapable de faire respecter l'ordre. La loi étant celle des " barbus " en djellaba.
       Le mal est lointain. Nos avertissements aussi !
       J'ai l'impression qu'une collusion et des accords secrets existent entre un gouvernement déliquescent et les États du Golfe. Un " gentleman agrément " achetant la paix sociale en se vendant au Sud. Il nous entraîne à ne plus condamner les débordements de groupuscules révolutionnaires dans nos grandes villes et à ne plus agir, comme ce fut le cas pour certaines scènes d'émeutes, de dégradations ou d'attaques des policiers, durant le " mondial " du Brésil ! Ne rien dire et surtout, avec l'aide des médias, minorer le danger d'un asservissement ou d'un esclavage futur.

       Comment est-on arrivé à ce point de non-retour ?
       Pourquoi la France d'aujourd'hui n'est plus celle de ma jeunesse ?
       C'est le résultat du mépris et des mensonges d'un homme, depuis l'abandon dans des conditions tragiques de notre terre d'Algérie française, cette partie de la Nation ! Oui ! De Gaulle est la cause première de ce désarroi français, accompagné en son temps par les communistes et les socialistes. Il a falsifié et étouffé l'HISTOIRE pour une fable mensongère. Cependant, il existe toujours des nostalgiques de la honte qui croient au général " sauveur " de la Patrie ! Ils ne se souviennent pas de sa fuite en Angleterre ; de sa " négociation " perdante face à Churchill et Roosevelt en promettant l'abandon programmé de l'Empire, contre une " place " à Paris et de son mépris de l'Armée d'Afrique !
       C'est pour cette raison qu'il imposa les accords d'Evian en 1962 ! Un acte unilatéral où il engagea le futur du pays sans en analyser les effets néfastes. Cet accord du 19 mars 1962 n'a été que la concrétisation contre le cours de l'histoire d'une braderie et d'un massacre programmé des innocents en Algérie.
       Cet Evian rappelle celui de 1938, quand la Société des Nations réunit un nombre important de pays pour " traiter " des populations sous le joug d'Hitler dans les pays de l'Est. Rien ne sortit de ces palabres et de cette possibilité de sauver des innocents, sinon laisser des populations en désespérance et sans soutien. Ce fut le cas en Algérie où le pouvoir gaulliste, dès la signature des accords qu'il fut le seul à respecter par envie d'en finir avec sa province française, laissa faire les tueurs du FLN. Ils s'en donnèrent à cœur-joie dans le massacre des populations européennes et arabes fidèles à la Nation française.

       Pourquoi encore et encore évoquer cette tragédie ? Parce que c'est à cette époque qu'est né le complexe français du colonialisme. C'est de ce temps que des hommes politiques, des médias, des hommes de lettres et des écrivains déblatérèrent, culpabilisèrent ce passé, en enlevant la fierté d'être français à toute une génération d'émigrés venus de ce Sud. Aujourd'hui, ils ne comprennent pas pourquoi le pays se flagelle d'être un grand pays ! Ils ne comprennent pas pourquoi la vérité est occultée par le mensonge État
       C'est ce que je déduis de la décision de ces jeunes " partant " au djihad " retrouver ou trouver un semblant d'estime que leur pays de naissance ne leur donne pas. Ils constatent que ce qu'il faut retenir de ce passé et de cette guerre d'Algérie par exemple, c'est le dédain affiché des autorités légales du pays sur ce passé ; les mensonges sur ce temps du colonialisme ; plus encore, cette haine d'associations gauchisantes vomissant leur fiel et leurs contrevérités ; c'est les critiques qui culpabilisent une armée vainqueur du FLN mais dénigrée par le pouvoir politique ; c'est une population laborieuse d'Outre-mer traitée de fasciste, de profiteur ou d'avoir fait " suer " le burnous à la population indigène dont certains " bachagas " étaient aussi riches que les plus riches colons. Ils apprennent aussi, ces djihadistes français, à considérer les Harkis et leurs familles, ceux que le pouvoir gaulliste n'avait pas renvoyés en Algérie se faire massacrer, comme des traîtres, en oubliant qu'ils furent des patriotes au service d'une France qui ne les a jamais défendus face à l'injure ! Ils sont donc nés en France, ces jeunes " black, blanc, bleu ", mais dans un pays qui ne tire aucune gloire de son passé.
       Peuvent-ils dans ces conditions se sentir français ?
       Ainsi, depuis 1962, il semble que tout a été " arrangé " pour détruire une histoire glorieuse et éliminer de l'esprit de ces descendants de la terre maghrébine nés en France, qu'ils sont avant tout français !
       Notons que le gouvernement socialiste a la palme de cette destruction à la fidélité et à l'amour du pays de leurs naissances. Rien n'a été bâti pour convaincre cette jeunesse perdue d'être française à cause du " complexe des colonies ". Il rend frileux nos élus de la République: PS / RPR / UMP et UDI ! Des partis socialo-gaullistes !
       Les décisions du présent président, depuis son élection ont toutes été dans le même sens : discréditer la colonisation ; adouber un 17 octobre 61 et une manifestation FLN anti France ; faire du 19 mars 62, date des accords d'Evian et de l'abandon de l'Algérie aux mains des terroristes, une date de cérémonie à la gloire de cette sanglante période et d'une " défaite " française ; enfin convier le drapeau FLN au 14 juillet !
       Hors l'Algérie sous le régime d'une hypocrisie État depuis De Gaulle, nos différents présidents de la République ont une part importante du désintérêt de cette jeunesse désabusée et inculte de l'Histoire de France ! Ils sont, nos chefs État, " habillés " de la parure de la charité et de l'altruisme inculqués par leurs clans ou leurs chapelles et d'un humanisme qui cache les erreurs et les pièges d'une telle attitude. Il y a eu la Serbie, la Libye puis la Syrie ! Les guerres ont toutes été subventionnées pour provoquer l'émergence d'une révolution islamiste ; d'un djihad dont nous restons complices. Il fallait " aider " les terroristes tueurs de chrétiens ! Heureusement que Barack Obama n'a pas suivi François Hollande, foudre de guerre, en Syrie !

       D'ailleurs, où en sommes-nous de nos guerres faussement philanthropiques ? Après le Mali et la RCA, avec quels moyens voulions-nous combattre Poutine en Ukraine ?
       La France reste le pays des aveugles ! Le président, avec 16 % de " satisfaits " est toujours président. Son premier ministre tient toujours la " cote " des présidentiables de 2017 ! Manuel Valls, c'est le " Monsieur " des annonces sans concrétisation ! Chaque jour est un jour de promesse ! Il est l'homme des cadeaux empoisonnés ; le champion du déficit budgétaire qui touche les 2000 Mds ! Quant à ses ministres, ils sont toujours aussi indifférents et imperméables aux besoins des français ; à leur souhait d'un mieux être et de sécurité !
       Bernard Cazeneuve ne veut pas évoquer les exactions des supporters algériens trop nombreuses, trop catastrophiques, lors des matchs du mondial brésilien. Tout est fait pour minimiser les débordements injustifiés dans nos villes ; les provocations face à la police et la violence dans les rues.
       Christiane Taubira reste identique à son talent de destructrice de la justice. Ses nouvelles lois mettent les délinquants dans la rue et pour faire " mieux " elle pare de l'habit de l'innocence les jeunes de 18 à 21 ans en les intégrant dans la justice des mineurs, au détriment de la réalité du terrain et de notre sécurité ! Benoît Hamon digne successeur de Vincent Peillon accentue cette image d'une France à l'éducation nationale à la dérive ! Après le genre dont on va remodeler la forme, les notes seront supprimées à l'école. Surtout, ne pas pousser les élèves à l'excellence mais les calfeutrer dans une fausse réalité de la vie et de la réussite ! La démagogie du ministre tend vers un " non-enrichissement " de la culture française pour un nivellement des esprits vers la médiocrité absolue ! Ainsi, après que la laïcité soit abandonnée pour l'acceptation du voile ou de la viande hallal dans les écoles de la République ; après la suppression de l'Histoire de France pour ne pas vexer les enfants nés de l'immigration, nous accentuons ce complexe des colonies qui rend justement certains enfants malléables aux discours du djihad. Ils ne croient plus en un pays qui perd son honneur en se voulant humaniste. Tout est fait pour présenter sous son plus mauvais jour le passé de la Nation ! Quelle envie peut avoir un jeune né dans une banlieue et qui entend la propagande mensongère de nos élus sur la guerre d'Algérie où nos médias, aussi menteurs qu'un arracheur de dent qui se complaisent dans la calomnie du passé colonial de la France ? L'armée française dénigrée, coupable de tortures ; les Pieds-noirs fascistes ; des profiteurs faisant " suer " le burnous des fellahs dans le bled !

       Une litanie de contrevérités qui pousse des jeunes non intégrés à voir ailleurs, à subir l'emprise d'une propagande du djihad, parce que l'éducation nationale et l'école de la République n'ont pas su les éduquer. Il est donc malheureusement normal qu'ils cherchent une voie vers l'aventure et la guerre " Sainte ! "
       Cette jeunesse se rend compte combien les hommes politiques français sont timorés, complexés, sans volonté de donner au pays sa vraie place dans le monde !
       Je ne le souhaite pas, mais la passivité des autorités et la complicité des médias nous préparent à un prochain drame : la déstabilisation du pays pour l'avènement d'un prochain " califat ", si nous ne faisons pas attention !

       C'est pour cette raison que nous, Pieds-noirs, lors de nos réunions et de nos colloques, nous restons conscients que le combat continue pour la vérité de notre passé contre le déshonneur et le mensonge gaulliste : le 26 mars 1962 à Alger... le 5 juillet à Oran... l'Exode ! Nos troupes s'amenuisent... des patriotes disparaissent... Pourtant, j'ai la conviction que notre véridicité éclatera au grand jour ; que nos enfants ou nos petits enfants qui prendront notre suite pour défendre notre cause et notre histoire seront récompensés de leur ténacité à porter " haut et fier " le drapeau de la Nation ; le chant de la Marseillaise et celui des Africains !
       Nous ne seront pas oubliés !
       J'en veux pour preuve, au fond de l'Histoire de France ce temps des " Rois maudits " que Maurice Druon a transformé en un drame grandiose et romancé. Sans rentrer dans les arcanes d'une lutte d'orgueil et de concupiscence, lorsque Philippe IV et le Pape Clément V ont vaincu en 1307 les templiers et condamné au bûcher Jacques de Molay, ce dernier est resté vivant dans les mémoires des hommes ! Je suis donc sûr que dans mille ans, notre Algérie française restera inscrite dans l'Histoire et les cœurs. Il suffira pour cela que la France des mensonges devienne celle du droit, de l'authenticité et de l'évidence. Que la jeunesse de " souche " ou née de " l'importation " reçoive une éducation comme celle que nos ancêtres reçurent, français à part entière par le courage à défendre la Patrie lors des différents conflits et faisant de leurs descendants des patriotes !

Robert Charles PUIG / juillet 2014       


                  

 Nouvelles des communautés
chrétiennes d'Irak 
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                  Le père Anis, originaire de Qaracoche, dominicain de Lyon, envoie ces nouvelles ; on devine le terrible désarroi des derniers chrétiens quittant Mossoul, grand centre chrétien depuis des siècles.

                  Dernières nouvelles de Mossoul :
                  Mardi 15 juillet : l'État islamique a décrété que les maisons des chrétiens appartiennent désormais à l'État islamique de l'Irak. Les maisons des chrétiens ont été marquées à l'extérieur par une signalisation : " propriété de l'État islamique ".

                  Jeudi 17 juillet : le dirigeant de l'État islamique a convoqué les dirigeants de la communauté chrétienne à Mossoul, dans le but de définir le statut des chrétiens dans de l'État islamique. Aucun dirigeant de la communauté chrétienne n’était présent à cette convocation. Finalement un décret a été donné de la part de l'État islamique. Voici le décret :
                  Nous avons informé les dirigeants des chrétiens de venir découvrir leur statut sous le régime de l'état du califat dans la province de Ninive. Ils ne se sont pas présentés au rendez-vous fixé. Nous avions prévu les trois choix suivants :
                  1- devenir musulman
                  2- accepter le statut des dhimmi
                  3- en cas de refus du premier et le deuxième choix ils seront exterminés par l'épée.

                  Le prince des croyants, le calife Ibrahim a généreusement laissé aux chrétiens de s'exiler par eux-mêmes à l'extérieur des frontières de l'État islamique. Cela devra être fait avant le dernier délai qui est prévu pour le samedi 19 juillet à midi. Après ce délai, il n'y aura que l'épée.
                  Ce décret a été diffusé à Mossoul et donné à toutes les familles chrétiennes qui restaient à Mossoul. Il y avait un peu près 65 familles encore attachée à leur ville.
                  Depuis jeudi après-midi, les familles chrétiennes commençaient à quitter la ville de Mossoul. Elles ont pris avec elles tout ce qu'elles pouvaient emportaient : des choses des valeurs comme argent, bijoux, des documents, ...etc.
                  Mais en quittant la ville, et au point de contrôle, ces familles ont été dépouillées complètement de tout ce qu'elles avaient. Elles étaient les mains vides ! La plupart de ces familles se sont retrouvées nouveaux réfugiés à Qaracoche. D'autres familles se sont dirigées vers Érbil, la capitale du Kurdistan.
                  Actuellement aucune famille, aucun chrétien ne se trouve à Mossoul. Tout a été abandonné.
                  En outre, l'État islamique a coupé l'eau potable des villes chrétiennes de Telkeif, Tellesqof, Batnaya. La peur et la panique habite le cœur des habitants de ces trois villes. Déjà la ville de Qaracoche (ville chrétienne de 45 000 habitants) a été sanctionnée de la sorte par État Islamique, il y un mois. Les habitants de Quaracoche ont trouvé une solution provisoire en creusant des puits d'eau potable. Le premier puits a été fini et mis en fonction le samedi 12 juillet. On attend encore 3 autres puits d'eau potable à creuser et à mettre en fonction.

                  Lundi 14 juillet les cinq personnes kidnappées à Mossoul ont été libérées. Deux religieuses chaldéennes et trois jeunes orphelins qui sont restés 45 jours dans les mains des ravisseurs, ont été libérés, et comme dit le Patriarche Chaldéen : aucune rançon n'a été versée pour leur libération.
                  En général, la situation des chrétiens irakiens reste très fragile en cette période où l'État islamique désire absolument appliquer sa feuille de route pour aller conquérir Bagdad et avoir le pouvoir sur la capitale irakienne.
                  Père Anis Hanna

    

 Les chrétiens d’Orient
ou la trahison de l’Occident  
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                   Christian Vanneste

                  Le 31 Août 2013, les « Rafale » étaient prêts à décoller pour des frappes punitives contre la Syrie. C’est un appel téléphonique du Président Obama qui stoppa le faux pas de François Hollande : chef des Armées émoustillé par le succès malien ? Imitation de l’intervention française contre la Libye pour égaler Sarkozy ? Enthousiasme pour le Printemps Arabe et l’émergence de la démocratie musulmane ? Ce jour-là, Hollande faisait la démonstration de son incompétence : méconnaissance de la situation au Moyen-Orient, orientations idéologiques superficielles négligeant bien sûr les populations chrétiennes et séduites par le « progressisme » des opposants à Assad, alignement sur la politique à la fois unilatérale et confuse des États-Unis, alliés d’Israël, du Qatar et de l’Arabie Saoudite et adversaires de la Russie…
                  Un an plus tard, la situation et le discours ont changé. Les Chrétiens d’Orient sont spoliés, chassés, massacrés par des djihadistes qui ont objectivement profité de notre soutien à la rébellion syrienne. Les bandes de EIIL s’avancent vers Bagdad. Ce n’est pas un État Ce n’est pas une armée classique. Ce sont des fanatiques peut-être infiltrés par d’anciens soldats de Saddam Hussein. Peut-être y-a-t-il des « français » parmi eux. Leur victoire menace la vie de nombreux Irakiens. C’est l’argument qui avait justifié l’action contre les troupes de Kadhafi devant Benghazi. Cette fois pourtant, les « Rafale » ne sont pas sur les pistes. L’Europe à l’instar d’Obama se mobilise… contre la Russie. La France se déclare prête à accueillir les Chrétiens demandeurs d’asile.
                  Comme l’a souligné le Cardinal Barbarin, ce n’est pas la solution. Les Chrétiens d’Orient sont évidemment chez eux de l’Égypte à l’Irak où ils étaient présents des siècles avant la conquête musulmane. Accepter leur exode, c’est renoncer au respect de droits fondamentaux que nous proclamons… ailleurs, c’est sous-entendre que l’effacement de la présence chrétienne va dans le sens de l’Histoire, c’est faire preuve de complaisance à l’égard d’une religion dont l’intolérance et la violence sont en contradiction avec les valeurs que nous sommes censés défendre.

                  L’histoire des religions les fait traverser des phases contrastées, des périodes de grande culture et des épisodes de répression mentale. La pratique religieuse varie beaucoup dans le temps. Beaucoup de Musulmans vivent leur appartenance confessionnelle comme le respect d’un certain nombre de rites et de règles, la participation à des fêtes communautaires, l’obéissance à des valeurs morales qui ne sont pas incompatibles avec l’intégration. Néanmoins, dans les sociétés dont toute l’évolution a été orientée par le Christianisme, l’affirmation de la supériorité politique de la communauté religieuse sur la Nation, la contestation des Lois, le prosélytisme de combat ne sont pas acceptables. Un laïcisme superficiel a aujourd’hui tendance à dire que toutes les religions se ressemblent, que l’Islam est une religion de paix et de tolérance, qu’elle a offert un modèle inégalé d’ouverture d’esprit dans l’Andalousie de Cordoue. Cette bouillie intellectuelle pour enfants incultes omet la radicale opposition de trajectoire entre le Christianisme et l’Islam. Entre Celui qui proclame que son Royaume n’est pas de ce monde, qu’il faut rendre à César ce qui lui appartient, et qui a subi avec la crucifixion la pire des violences, et un chef de guerre qui a créé un État théologico-politique par la force, il n’y a rien en commun, sinon qu’on les rattache au Livre. Mais le Dieu des Chrétiens, celui du Nouveau Testament, fait du Christianisme une religion où le rachat des hommes l’emporte sur leur punition. C’est là une dimension absolument originale. De même, la séparation entre le temporel et du spirituel, la supériorité de l’esprit sur la lettre ouvrent la voie à la démocratie politique et à l’autonomie personnelle. Que dans son parcours, la religion chrétienne ait pu prendre d’autres visages sous le poids de la nature humaine n’enlève rien à la force du message.
                  La plupart de nos dirigeants actuels semblent ignorer ce qu’ils doivent au Christianisme. Cet héritage qui les a conduits à exiger aujourd’hui le respect des Droits Humains devrait les pousser doublement à défendre ces communautés religieuses qui, envers et contre tout, malgré la dhimmitude, l’impôt et les massacres, ont su préserver leur foi. Leur diversité même, au gré des débats byzantins et des conciles, est un trésor de l’humanité, une preuve de la primauté de l’esprit. La plupart se considèrent comme des Arabes. Ils s’affirment Chrétiens. Ne pas tout faire pour qu’ils puissent vivre leur foi et pratiquer leur religion chez eux, c’est trahir les valeurs que nous prétendons défendre.

    

 L'appel de vingt personnalités
"Chrétiens d'Orient : Silence, on élimine !" 
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                  Louis de Raguenel

                  Le martyre des chrétiens d'Orient est passé sous silence par les médias et les responsables publics. Traqués par les islamistes, ils fuient ou sont tués. Photo © AFP
                  Sursaut. A l'initiative de Christine Boutin, ancien ministre et de Rachida Dati, ancien ministre et député européen, vingt parlementaires et anciens Députés exhortent François Hollande, Manuel Valls et le Gouvernement à agir pour les Chrétiens d'Orient.

                  Peuple de France, il est temps de se lever ! Il est temps de se mobiliser face à l'horreur que subissent les Chrétiens d'Orient, notamment en Irak.
                  Nous sommes face à un risque majeur : la disparition des descendants directs des premiers Chrétiens, qui parlent la langue du Christ.
                  Nous appelons le gouvernement à briser le silence assourdissant dans lequel il se terre, malgré les suppliques de nombreux élus et de nombreux citoyens inquiets.
                  Nous appelons Manuel Valls à cesser d'avoir l'indignation sélective ! Partout où la haine et l'intolérance menaceront des populations civiles innocentes, notre pays, grande Patrie des droits de l'Homme, doit réagir !
                  S'il n'agit pas, son silence risque de rendre notre pays complice des exactions, des enlèvements et des destructions de lieux de culte Chrétiens. Nous ne pouvons le tolérer plus longtemps.

                  Si les jours que nous vivons sont à l’urgence, ils sont le résultat de plusieurs années d’une politique internationale visant à faire des Chrétiens d’Orient la variable d’ajustement de la situation géopolitique du Proche et du Moyen Orient.
                  Nous le condamnons, et nous appelons le gouvernement à faire de la France, le leader d'une nouvelle politique internationale de protection des Chrétiens d'Orient.
                  La France soutient depuis des siècles ces peuples et a toujours appuyé sa diplomatie sur leur connaissance fine et spécifique de leurs pays. Cela lui a permis d’être active au cœur des enjeux géopolitiques de cette région complexe, avec son équilibre sans cesse remis en cause. La France, avec sa culture et son expérience, est considérée par tous ces peuples, croyants de toute religion ou non croyants, comme un grand pays qui soutient les causes des minorités fragiles.
                  Nous avons aujourd'hui une responsabilité devant l'Histoire !

                  Depuis la chute de Mossoul le 10 juin dernier, l’élimination des Chrétiens d’Irak s’est accélérée, avec un choix funeste : la fuite, la conversion ou la mort.
                  Ces derniers jours, les maisons des Chrétiens furent marquées du signe du «? » en vue d’identifier les derniers Chrétiens présents en Irak.

                  Les Chrétiens d’Orient sont pourtant chez eux, dans cette partie du monde appelée maintenant le ‘Moyen Orient’, où ils sont implantés depuis deux millénaires.
                  Il y a là un enjeu civilisationnel de première importance. Ces communautés incarnent le berceau du christianisme, et par conséquent de notre civilisation. L’Irak et l’Orient en général possèdent un patrimoine cultuel inégalé dans le monde.

                  Que dirons-nous à nos enfants ? Que la France ne s’est pas préoccupée du sort des Chrétiens d’Orient ? Qu’elle fut complice de la fin de la présence chrétienne en Orient ? Que la France a abandonné sa tradition de sauvegarde d’une minorité persécutée ?
                  Le Pape François disait récemment « il y a plus de martyrs aujourd’hui que dans les premiers temps de l’Église ». Ces paroles faisaient explicitement référence au sort des Chrétiens d’Orient.
                  Nous demandons à Manuel Valls, à François Hollande de s’exprimer publiquement sur le sujet, de saisir les instances internationales pour que la persécution cesse.
                  Nous leur demandons de favoriser l’aide humanitaire aux Chrétiens pillés, d’utiliser toutes les voies et tous les moyens diplomatiques et politiques nécessaires à leur protection.

                  La France, grande nation diplomatique, ayant toujours considéré la présence des Chrétiens en Orient comme un gage de stabilité, doit agir et vite.
                  À défaut, c’est une partie de notre âme que nous abandonnerons en Irak.

                  Christine Boutin, ancien Ministre
                  Rachida Dati, ancien Ministre, Député européen
                  Thierry Mariani, ancien Ministre, Député des Français établis hors de France
                  Hervé Mariton, ancien Ministre, Député de la Drôme
                  Pierre-Christophe Baguet, Ancien Député et Maire de Boulogne-Billancourt
                  Véronique Besse, Député de la Vendée
                  Valérie Boyer, Député des Bouches-du-Rhône
                  Xavier Breton, Député de l'Ain
                  Jean Dionis du Séjour, Ancien Député et Maire d'Agen
                  Philippe Gosselin, Député de la Manche
                  Françoise Grossetête, Député européen
                  Philippe Juvin, Député européen
                  Constance Le Grip, Député européen
                  Marc Le Fur, Député des Côtes d’Armor
                  Laurent Marcangeli, Député de la Corse du Sud
                  Yannick Moreau, Député de la Vendée
                  Jean-Frédéric Poisson, Député des Yvelines, Président du PCD
                  Yves Pozzo di Borgo, Sénateur de Paris
                  Franck Proust, Député européen
                  Bruno Retailleau, Sénateur de Vendée

    

 POURQUOI ON NE VERRA JAMAIS DE MANIFESTATIONS DE MUSULMANS CONTRE LES CRIMES EN IRAK
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                   Gérard Brazon
                  (cet article est directement consultable sur le site de Gérard Brazon en cliquant ci-dessous)
http://www.gerard-brazon.com/article-pourquoi-nous-ne-verrons-jamais-de-manifestations-musulmanes-contre-les-crimes-en-irak-par-gerard-b-124370089.html


                  Pourquoi les autorités musulmanes françaises ne disent rien sur ce qui se passe en Irak. Mais pas seulement les autorités d’ailleurs. Pourquoi les musulmans dans leur ensemble ne disent rien.
                  Une question que tout Français ayant un peu de bon sens est en droit de se poser. Alors, il y a les éternels idiots utiles qui répondent à leurs places. Ils se font les intermédiaires de ces pauvres « musulmans » qui se sentent victimes nous dit-on, de la montée d’un courant fort d’islamophobie partout en Europe et singulièrement en France.
                  Pourtant, il suffirait d’un presque rien, de pas grand-chose, d’une simple attitude de ces braves musulmans qui se disent choqués ! Il suffirait qu’ils soient choqués comme nous devant l’insoutenable, devant l’épouvantable barbarie de leurs frères en religion.
                  Il suffirait de pas grand-chose, juste l’expression d’une colère contre les djihadistes à la cruauté ignoble.
                  Il suffirait que les imams, les recteurs, les associations diverses et variées des adorateurs d’Allah, le CFCM et tous les Présidents de la bonne cause musulmane appellent à une grande manifestation nationale de protestation contre ces délirants d’Allah, ces malades de dieu, qui se veulent les copieurs de Mahomet au VII° siècle.
                  Il suffirait qu’ils disent que ces adorateurs de la mort, ces fous de dieu ne sont pas l’islam d’amour, de paix et de tolérance comme nous le rabâchent en cœur, et chaque jour, avec l’aide des bien-pensants, ceux de la classe politico-médiatique, que les Français se trompent en le jugeant mal. Les Français n’ont pas à avoir peur, l’islamophobie n’est pas raisonnable, l’islam ne justifie pas cette incohérence, et bla bla !

                  Il suffirait de peu en effet…
                  Car bien sûr, les Français n’ont pas à avoir peur de la progression de ces écoles coraniques, de la diffusion du message universel qu’est la bonne parole de Mahomet le gentil et si sympathique prophète qui, s’il n’est pas mort en martyr, a tout de même bien vécu et s’est bien éclaté durant toute sa vie.
                  Pour nous convaincre, il suffirait qu’ils descendent par milliers, par millions d’ailleurs puisqu’il est dit qu’ils seraient plusieurs millions en France et en Europe. Qu’ils envahissent nos rues, les avenues, les boulevards et qu’ils annoncent clairement leur opposition à cet islam qui sévit en Irak qui massacre les Chrétiens.
                  Il suffirait qu’ils descendent et appellent à la tolérance religieuse, qu’ils donnent à leurs enfants calés sur leurs épaules, des pancartes protestant contre les intégristes tueurs en Irak et partout ailleurs dans le monde. Tous ces enfants seraient comme une sorte de pendant à ceux de Gaza en uniformes, avec des armes en plastique hurlant leur haine du juif israélien.
                  Il suffirait vous dis-je… De presque rien, d’une âme, d’un cœur, d’un cerveau capable de comprendre que la mort n’est pas le seul but, une façon d’aller plus vite au paradis d’Allah, dans l’espoir de s’envoyer 72 vierges et de manger du miel gratis.
                  Il suffirait d’une étincelle de lumière pour comprendre que cette planète n’est pas réservée à un dieu unique ayant tous les droits sur la vie humaine et considérant l’humain comme étant sa propriété exclusive pouvant être traité comme du bétail au mieux, comme de la fange au pire.
                  Il suffirait que tous ces grands responsables politiques, médiatiques, religieux, scientifiques, ces intellectuels, ces penseurs profonds, ces écrivains, ces chercheurs décident qu’enfin la coupe est pleine. Trop pleine de ce sang qui pourtant reste rouge malgré la couleur des peaux, les cultures, les croyances diverses. Tout rouge ce sang qui déborde d’une coupe tenue par des malades assoiffés de meurtres et de tueries…
                  Il suffirait que tous ces braves gens mettent leurs actes en accord avec leurs belles paroles.

                  Oui mais voilà, il faut bien l’admettre Mesdames et Messieurs les bien-pensants de droite comme de gauche, il n’y a pas deux islams ! Il n’y a pas plusieurs Coran, plusieurs Allah, plusieurs Mahomet. Il faudra bien que vous compreniez un jour que tous ces braves gens issus de la religion musulmane, sont dans l’impossibilité de condamner un livre qui leur donne des ordres à travers des sourates meurtrières, des exigences de comportement inégalitaires vis à vis des femmes, et surtout de condamner l’exemple du divin prophète, cet « homme parfait » qui pratiquait des razzias et des pillages en terre d’Arabie et faisait décapiter les prisonniers mâles tandis que les femmes étaient mises en esclavage.
                  Cela ne vous rappelle pas un peu l’Irak d’aujourd’hui ?

                  Nous ne verrons jamais ces gigantesques manifestations de protestations musulmanes dans nos rues, car dans le cas contraire, c’est l’Islam et tous ceux qui en vivent qui ne pourraient plus perdurer. Ce seraient des manifestations d’apostats… Rien de moins !
                  Gérard Brazon

    

Martyre des Chrétiens en Irak
Par Mrs. Guy et Sauveur

 AVERTISSEMENT
Je fais suivre ces photos avec circonspection.

Faut-il refuser de voir la réalité puisque les médias,
déjà sous dhimmitude, refusent de
Montrer l’Auschwitz d’aujourd’hui ?

Pourquoi la querelle Leclere – Taubira fait-elle plus de bruit
que les égorgements des Chrétiens ?

Pourquoi les perroquets politiciens psalmodient-ils les mots de
« tolérance » et « d’humanisme », en condamnant
pour racisme la moindre protestation identitaire et
Pourquoi taisent-ils PIEUSEMENT le génocide des Chrétiens ?

Ne regardez pas ces images si vous ne voulez
pas être confronté à l'horreur
et en tout cas préservez les enfants.


Demandons-nous pourquoi les télévisions
n’en montrent pas la moitié du tiers
du commencement d’une image.

Demandons pourquoi Hollande et Fabius,
alliés objectifs des milliers de volontaires
jihadistes « français » contre Assad,
voulaient faire la guerre en Syrie, protectrice
de la communauté chrétienne bi millénaire.

Mais surtout nous saurons désormais
que personne ne pourra dire, demain :
« JE NE SAVAIS PAS » sans être un lâche,
un menteur ou un collabo.

Les nouveaux nazis.
ATTENTION, TRES, TRES difficile à supporter ces images et vidéos. Vous n'êtes bien sûr pas tenus de les visionner mais quelque part, j'estime qu'il faut parfois avoir le courage de les visionner et de voir la vérité en face afin de bien prendre toute l'ampleur de ce qui nous attends en ne faisant rien et en maintenant aussi de tels tarés sur notre territoire.
Des dizaines de photos prises à Lyon, Marseille, Mulhouse ou Paris, photos sur lesquelles on voit, au Trocadéro, place Bellecour à Lyon ou dans les quartiers nord de Marseille, des drapeaux d'Al Quaïda, de État Islamique de l'Irak et de la Palestine brandis ensemble, solidaires, sans que cela ne semble gêner personne à commencer par nos autorités...
Peur, Compassion ou Collaborisme.


Pour voir les documents, cliquez sur les liens ci-dessous :
IMAGES BARBARESQUES en 2014 (pdf)

Dans ces vidéos, il n'y a pas que des chrétiens.
- D'AUTRES MASSACRES (vidéo)

- ENCORE et ENCORE (vidéo)

EN FRANCE


Image volontairement floue

 1990: Michel Poniatowski voulait
"Que survive la France"
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                   L'avertissement cinglant de l'ancien ministre de l'Intérieur.
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Michel Poniatowski, ministre de l'Intérieur de Giscard d'Estaing de 1974 à 1977, fut un des fondateurs de l'UDF. Disparu en janvier 2002, il était un homme de conviction ayant consacré toute sa vie au service de la France. Il savait que la paix, ça se gagne, parfois au risque de sa vie: Adolescent, il s'engagea dès les années 40 dans les chantiers de jeunesse de Villard-de-Lans, la Révolution nationale ayant à l'époque souci de produire une jeunesse saine, préparant la reconquête. A 21 ans, en 1944, il est parachuté dans le maquis de la Drôme et participe à de nombreuses opérations dont la libération de Montélimar, Valence, Grenoble. Blessé au bras à l'approche des Vosges, il effectue une brève convalescence dans la maison familiale du Rouret dans le Midi et repart au front.
                  Auteur de nombreux ouvrages politiques et historiques, "Que survive la France" paru en 1990 aux Éditions du Rocher, est certainement le plus clairvoyant sur les menaces qui planent sur la France. Si des chapitres de cet ouvrage sont consacrés à un communisme dont la menace est aujourd'hui conjurée, ses analyses sur les travers de la mondialisation économique sont toujours d'actualité. Mais ce sont les mécanismes et les conséquences de l'immigration qui forment le plus de chapitres. Et les intitulés ont le mérite de la clarté :

                  Une démocratie en danger par restriction de la liberté d'expression pour la pensée hétérodoxe au Système, Michel Poniatowski écrivait page 270:

                  "N'a t-on pas vu un évêque, Monseigneur Lefebvre, traîné devant les tribunaux pour une conversation avec des journalistes où il disait avec bon sens que le mieux pour les musulmans seraient qu'ils rentrent chez eux et que la construction des mosquées en France était une catastrophe ?"

                  L'ancien ministre giscardien écrivait dans son livre-testament une conclusion dont on ne voit pas quelle ligne on pourrait changer 24 ans plus tard :
                  " Cette âme, la France est entrain de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l'on s'acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer.
                  Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (...)
                  Ces pages peuvent apparaître cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très profond. Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l'immigration africaine et notamment musulmane. Si tel n'est pas le cas, la France aura deux visages: celui du "cher et vieux pays" dont parle le général de Gaulle et celui du campement avancé du tiers monde africain.
                  Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d'abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.

                  Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l'immigration africaine n'est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d'intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression.
                  Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu'un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce cher vieux pays restitue à l'état sa place normale.
                  Les libéraux n'ont affaibli, les socialistes l'ont détruit.
                  Où sont les grandes tâches dévolues à État? La Justice, l'Armée, l'Éducation nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europe? En miettes. La France est à l'abandon et en décomposition à travers le monde.
                  Sa recomposition est dans un retour énergique à l'unité et à la cohérence, et de la Nation et de État"

                  "Si la vérité vous choque, faites en sorte qu'elle devienne acceptable, mais ne bâillonnez pas celui qui en dénonce l'absurdité, l'injustice ou l'horreur."
                  No comment...

    

Immigration, islam : vers la guerre civile ?
Analyse polémologique

De M. Guillaume Faye 17 JUILLET 2014

             Dans un précédent article (« La Troisième guerre mondiale : prédictions ») j‘avais évoqué, dans un scénario d’embrasement global, une possible guerre civile ethnique en France :
             « L’immigration massive en Europe (surtout de l’Ouest) sous la bannière de l’islam va progressivement dériver vers une guerre civile ethnique. L’incapacité de l’Europe à endiguer l’immigration invasive en provenance du Maghreb et de l’Afrique continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur un conflit majeur. La présence en Europe de très fortes masses de manœuvres jeunes, d’origine arabo-musulmane, de plus en plus islamisées, avec une minorité formée militairement et voulant en découdre dans un djihad d’émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur d’une spirale incontrôlable. » Penchons-nous sur la probabilité de ce scénario.

              Le meilleur allié de la polémologie (science et études des conflits armés collectifs), c’est l’histoire. Or, la longue histoire de Rome, par exemple, nous enseigne que les guerres civiles (avec légions romaines contre légions romaines) furent aussi fréquentes que les guerres de conquête et/ou de défense menées contre des peuples extérieurs. Relisant l’histoire de la France, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, des États-Unis, de la Chine, on s’aperçoit que les guerres intestines égalent les conflits extériorisés. De plus en France, il existe une forte tradition de conflits internes de forte ou de basse intensité, de la guerre de religions des XVIe et XVIIe siècles jusqu’aux XIXe et XXe siècles.

              La Révolution française, on l’oublie trop souvent, ne fut ni plus ni moins qu’une guerre civile. Tout comme, lors de l’opposition résistants/ collaborateurs et vichyssois au cours de la Seconde guerre mondiale, la France, était réellement partagée en deux camps qui se haïssaient (avec, comme toujours, la majorité de la population attentiste).

              La montée de l’opposition conflictuelle entre l’islam, de plus en plus présent et en expansion numérique (nouveauté radicale et tonitruante dans l’histoire de France, minimisée par une oligarchie politico-médiatique à la fois apeurée et aveuglée) et la société française ”de souche” est beaucoup plus explosive et intense potentiellement que, par exemple, les guerres de religions entre catholiques ou protestants ou que les conflits idéologiques et politiques qui ont émaillé l’histoire récente depuis la Révolution (1). Vient s’ajouter à cela la dimension ethnique, très aggravante, du fait de l’immigration massive africaine et maghrébine. Au conflit spécifiquement religieux, sociologique et idéologique, vient s’ajouter, même si elle n’est pas formulée comme telle, la dimension ethno-biologique, qui a un énorme impact dans les mentalités collectives, même si elle est niée et refoulée par la censure (le surmoi) de l’idéologie dominante.

              Nous assistons actuellement à la mise en place de tous les éléments d’un conflit intérieur violent en France, pratiquement inévitable. Les ingrédients de l’explosion sont tous présents.

              La question n‘est plus de savoir s’il va se produire, mais quand il va éclater. Passons en revue, en forme de diagnostic, les éléments socio-chimiques de l’explosion du mélange :

1) Une très nombreuse population de plusieurs millions de « jeunes », en croissance constante, d’origine immigrée, très mal scolarisée, en situation de chômage, d’assistanat, dont une bonne proportion se livre à l’économie souterraine (drogue, trafics de biens volés, etc.) et à une délinquance polymorphe, constitue la masse de manœuvre, les gros bataillons d’un soulèvement général possible.

2) Cette jeune population est travaillée au corps (vecteur Internet, entre autres) par un islamisme revendicatif et identitaire allogène, d’essence polémique. Dans l’inconscient – ou le conscient – collectifs d’une partie (minorité agissante) de cette population, il s’agit, de manière très primaire de porter le djihad en France, comme accompagnement d’une stratégie de révolte, de revanche et de conquête.

3) En concomitance : l’islamisation de la France, visible par tout le monde tous les jours, soigneusement minimisée par l’oligarchie, mais qui se manifeste non seulement par la multiplication des lieux de culte, mais par la transformation, la ”défrancisation” de zones entières. Cette islamisation est en quelque sorte ”anesthésiée” par les discours pleins de duplicité des autorités islamiques officielles, avec l’oxymore passe-partout de l’”islam modéré” ou de l’”islam laïc”. En réalité, l’islam agit, dans cette montée des tensions ethniques, comme un levain. Et ce, dans une ambiance internationale médiatisée de guerre globale islam/Occident (2).

4) La montée d’un racisme anti-autochtones (et anti-juifs violent, qui pose un énorme problème à une idéologie dominante perdant tous ses confortables repères) est objectivement observable partout. Il est le parallèle de manifestations quotidiennes de rejet de la culture et de l’appartenance française et européenne. La multiplication des femmes voilées, comme signe de provocation (et pas du tout de ferveur religieuse) est un moyen de défi ethnique et de marquage territorial. De même, il suffit d’écouter les paroles des groupes de rap, diffusés partout, pour mesurer le degré d’agressivité et l’envie d’en découdre.

5) Depuis 2005, des émeutes urbaines de basse et de moyenne intensité sont récurrentes, sous n’importe quel prétexte. Avec un cortège de vandalisme, d’incendies, d’agressions, d’affrontements avec la police. Qu’il s’agisse d’un match de foot impliquant l’Algérie, d’une manifestation étudiante, d’un ”incident” avec les forces de l’ordre opérant contre des délinquants, des fêtes du Nouvel An ou du 14 juillet, les émeutiers, les ”bandes ethniques”, sont toujours au rendez-vous. Sans oublier, toujours, ce mélange alchimique de délinquance et d’insurrection. Le phénomène s’amplifie mais on s’y habitue…

6) Cependant tout le monde ne s’y habitue pas. Ces signaux forts d’agressivité, visibles dans la vie quotidienne, comme autant d’intersignes, jamais repérés ou niés par les sociologues de cour, sont pourtant bien visibles. Le peuple, lui, les perçoit et les subit ; les élites se bouchent les yeux. Jusqu’au moment où leur sanctuaire sera violé…C’est le dernier ingrédient de l’explosion du tonneau de poudre : la réaction du peuple autochtone de base.

              On assiste à un mouvement géographique progressif d’émigration intérieure. Le territoire devient une ”peau de léopard”, avec des zones de plus en plus nombreuses conquises, occupées, où les Français de souche ne sont plus les bienvenus. Ces ”invisibles”, devenus étrangers dans leur propre patrie, abandonnés par un État collaborateur objectif des populations précitées largement aidées et favorisées bien qu’elles se posent hypocritement en victimes, pourront entrer en rébellion. Extension du domaine de la lutte, extension du périmètre des zones conflictuelles, extension du domaine des tensions. Les mouvements protestataires des autochtones (Manif pour tous, Bonnets rouges, etc.), pour l’instant limités à des sujets sociétaux et économiques, pourront parfaitement connaître une telle extension et passer à la révolte. La révolte contre ce cocktail de plus en plus corsé d’insécurité et de dépossession ethno-culturelle. Le pouvoir ne possède aucune réponse. La stratégie officielle est de nier la réalité. Tout va bien, Madame la marquise.

              D’autres éléments inquiétants entrent en jeu, qui renforcent l’hypothèse d’une explosion : d’abord, la saturation des capacités des forces de l’ordre, incapables de gérer des émeutes de grande ampleur éclatant simultanément dans plusieurs métropoles, est une donnée ”militaire” connue des populations précitées. Ensuite, encore affaiblie par toutes les mesures de Mme Taubira, la réponse punitive policière et judiciaire à la délinquance et aux violences est ridiculement faible ; elle génère un sentiment d’impunité et d’audace destructrice face à un adversaire jugé impuissant, compatissant ; ce qui augmente d’autant l’agressivité.
              Troisième élément : le terrorisme. Le pouvoir s’est inquiété de tous les jeunes djihadistes qui partaient sur les fronts étrangers et revenaient, fanatisés, au risque de commettre des attentats.

              Il est évident que des attentats terroristes vont avoir lieu en France, dont les frontières sont des passoires. Cela dit, au risque de choquer, le terrorisme est un facteur de réveil des autochtones, qui nuit profondément à la cause de ceux qui l’utilisent. Enfin, n’oublions pas la dégradation de la situation économique qui joue le rôle d’accélérateur.

              La cause fondamentale de cette situation est évidemment l’implacable réalité démographique.

              Frontières ouvertes depuis 40 ans, différentiel de fécondité et, au total remplacement progressif de population. Ces faits sociaux majeurs sont totalement occultés par les grands experts du politiquement correct (intellectuels, politiciens, etc) qui paradent sur les plateaux télé pour bavarder, rassurer et mentir. L’ ”intégration” n’a pas seulement échoué, elle a été impossible dès le début. On n’intègre que des proches ethno-culturels et encore, en faible nombre. À la place de l’intégration et de l’assimilation (”tous de bons futurs petits Français”), nous avons l’hostilité. Aujourd’hui, il est trop tard pour éviter l’explosion du tonneau de poudre sur lequel nous sommes assis et dont la mèche se consume.

              Dans un discours orwellien, l’oligarchie a fait passer l’immigration de peuplement pour une chance là où le bon sens indique une catastrophe. La question est maintenant de savoir comment tout cela va finir. Comme dans toute réalité polémologique, il existe deux hypothèses : la première est l’action–réaction. Il faut être deux pour s’affronter. L’un des camps gagne et l’autre perd. Encore faut-il pour cela que le camp des agressés – qu’on accuse évidemment d’être l’oppresseur, vieille logique fréquente dans l’histoire – ait le courage moral et physique de se défendre et de vaincre. La seconde hypothèse est celle de l’éthologue Konrad Lorenz, la Warmtod, la ”mort tiède”. Le naufrage progressif, sans combattre vraiment.
              Écartons ce cauchemar.

              Comme l’a montré Tacite, que Montherlant a repris, la guerre civile, est haineuse, intense, extrême. Psychologie humaine : la proximité, la cohabitation dans un même espace augmente l’intensité des conflits et les rend impitoyables. Aristote a fait de longues démonstrations, qu’on ne lit pas assez, pour expliquer que toute Cité multiethnique, multiculturelle, hétérogène est vouée à terme à la guerre civile, à l’anarchie et au despotisme pour essayer de recoller les morceaux. L’histoire du Moyen-Orient prouve que le désordre endémique est le lot des sociétés hétérogènes et différentialistes. Le concept d’ethnopluralisme n’est valable qu’à l’échelle de l’humanité, séparée par des frontières, pas à l’intérieur d’une nation, au sens étymologique. Seule peut être stable et créatrice une société ethniquement et culturellement homogène.

              La langue de bois (ou de coton) rassurante de la classe politico-médiatique, faussement optimiste, voulant conjurer ce qui se profile, comme un médecin qui raconte à un cancéreux qu’il a la grippe, ne pourra absolument rien contre les faits. Pour l’instant, nous avons subi de petits séismes annonciateurs ; nous devons nous préparer au Big One. Chance ou tragédie ?

              L’histoire est ouverte, elle repose structurellement, comme la vie, sur le conflit ; et nous sommes responsables de notre destin, c’est-à-dire aussi de ceux de nos descendants. Pour Carl Schmitt, l’ennemi n’a jamais tort ni raison, il est vainqueur ou vaincu, point final.
Guillaume Faye               

(1) Crises révolutionnaires de 1830 et de 1848, Commune de Paris, crises anticléricales de la Belle Époque, période de l’Occupation, guerre d’Algérie….
(2) Dans le monde arabo-musulman, on entretient une tension polémique permanente avec l’”Occident”, les ”croisés”, par exemple à l’aide des séries télé. L’une d’elle, très populaire en Cisjordanie, diffusée par MBC (Middle East Broadcast Channel) propriété du prince saoudien Walid ibn Tadal, intitulée Bab el-Hara (”La porte voisine”) met en scène les ”résistants” syriens à la présence française entre les deux guerres, présentée comme une monstrueuse oppression. Propagande efficace.



Guerre Civile en France !
Envoyé Par M. Sanchez
Perpignan : insultes, jets de pierre à la sortie d’une église
ÇA CONTINUE

          Oui c’est vrai, et cela s’est passé à saint Paul au Moulin à Vent de Perpignan. Le week-end dernier les paroissiens ont signé une pétition que le père Joseph est allé porter en mairie, il a été interviewé par l’indépendant, journal du pays. Je ne sais pas s’ils en parlent dans le journal, mais le père Joseph a fait descendre du toit de l’église un « jeune de la diversité » qui lui a répondu que bientôt l’église serait devenue une mosquée.
          C'est normal, il faut baisser la tête............

        
          Nos concitoyens doivent savoir, que ce lieu de culte, depuis plusieurs mois, est victime de jets de pierres, les passants et fidèles sont régulièrement insultés, le curé menacé, et cela même pendant et à la sortie des offices!!!
          Silence radio de la part des élus UMPS, aucun communiqué de la part d’artistes ou intellectuels auto-déclarés « bien pensants »…. Qu’aurait-on déjà entendu, si ce lieu de culte avait été une synagogue ou une mosquée ?? Nous demandons avec force, une réaction immédiate de la part des autorités municipales afin qu’elles mettent enfin en œuvre, les moyens nécessaires à la sécurité de nos concitoyens, aux abords de cette édifice, des patrouilles de Police régulières et une réponse judiciaire immédiate (et non des «mesurettes», comme la pose d’une simple caméra !).

          Les photos du mois d'avril 2014


Photo J. Cataldo
Photo J. Cataldo

          En plus des dégradations des lieux de culte du département, il y a aussi des agressions à l'arme blanche. Là aussi silence des médias.
          Jusqu'où fermer les yeux sur ces provocations de guerre civile larvée ?
           

Les “sans-papiers” sont une imposture volontaire de langage
(Propos recueillis par Catherine Robinson)
Envoyé par : Francephi diffusion

Toutes les demandes (d’asile) ne se valent pas
et il faut pouvoir les hiérarchiser.
Il faut être lucide et avoir bien conscience
des pays d’où viennent les abus,
sans stigmatiser les populations.
Une part non négligeable de la demande d’asile
correspond en réalité à de la migration économique »
(Manuel Valls, mai 2013)

           Entretien avec Philippe Randa, auteur de Le Roman noir des Demandeurs d’asile, préface de Jean-Yves Le Gallou, éditions de L’Æncre.
+++

         Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce sujet ?
         Sur la question des demandes d’asile, je me suis aperçu que l’opinion publique a été fortement marqué par les réfugiés chiliens dans les années 70 du siècle dernier après le putsch du général Pinochet au Chili : la propagande de gauche et d’extrême-gauche ont convaincus nombre de nos compatriotes que tout opposant chilien était alors systématiquement torturé et exécuté, sans jugement aucun et cela même plusieurs années après la chute de Salvadore Allende… Fortement marqué par cette manipulation, les Français sont pour beaucoup ignorants des réalités de la question des Demandeurs d’asile en cette deuxième décennie du XXIe siècle… Dans leur esprit et quelles que soient leurs propres opinions politiques, de telles demandes sont peu ou prou légitimes sur le fond… Mais cette vision, c’était avant ! Depuis longtemps, la majorité des demandes d’asile s’avère être uniquement de la migration économique. Avec deux mamelles – les trafics humains d’une part et les subventions aux associations d’autre part – où s’abreuvent quantité d’acteurs peu scrupuleux.

         Ce n’est d’ailleurs pas seulement vous qui l’affirmez…
         Non, comme je l’ai indiqué en introduction de mon livre, Manuel Valls l’a lui-même reconnu dans les colonnes du Monde, en mai 2013…

         Votre livre est-il exhaustif ?
         Comment pourrait-il l’être, alors que chaque jour, nous assistons à de nouveaux coups de boutoirs d’une immigration-colonisation pas même ralentie, contrairement aux affirmations de nos gouvernants… On ne peut d’ailleurs plus le dissimuler : les tentatives de pénétration du continent européen via par exemple l’île de Lampedusa font désormais régulièrement la une de l’actualité… mais généralement lorsqu’un drame humain se produit, soit lorsqu’un bateau où se sont entassés des centaines de femmes et d’hommes fait naufrage avant d’avoir pu atteindre les côtes… Les associations pro-immigration jouent alors sur la pitié, non seulement pour culpabiliser « l’homme blanc », mais aussi pour récolter des fonds : l’un n’empêche pas l’autre, mais surtout, l’un est très profitable à l’autre : Y’a bon la culpabilisation !

         Vous dénoncez ainsi les maffias qui tirent profit de ces demandes d’asile…
         Elles sont régulièrement dénoncées, mais très difficilement mise en périls. Et pour cause ! Les multiples associations politisées à outrance – dont beaucoup sont financées sur fonds publics – n’hésitent jamais à monter aux créneaux, sous tous les prétextes possibles, pour entraver l’action des forces de l’ordre ; quand à la Justice où les membres du Syndicat de la Magistrature sont si nombreux, tout lui est bon pour laisser le temps aux pseudos-réfugiés de s’échapper dans la nature, de récupérer par des filières parfaitement au point de « faux-papiers » – rappelons que les « sans papiers » sont une imposture volontaire de langage pour apitoyer « l’homme blanc » et masquer l’image de ce qu’est réellement un clandestin : avant tout un délinquant ! – puis de lancer la procédure de naturalisation, aidés par les mercenaires de la cause immigrationniste : militants associatifs, avocats…

         Vous consacrez d’ailleurs un chapitre à ces cabinets d’avocat spécialisés : vous parlez de juteux business…
         Entre 2008 et 2012, les frais de dépenses liées au contentieux des étrangers pour les préfectures ont doublé : de 8,5 millions d’euros, ils sont passés 16,6 millions d’euros. Les « cochons de contribuables » apprécieront ! Chaque dossier rapporte entre 600 et 3 000 euros et certains avocats traitent jusqu’à 1000 dossiers par an. Des chiffres explicites, non ?

         Vous révélez, documents à l’appui, que des sites africains font la promotion des « bons plans » du demandeurs d’asile…
         Un exemple parmi d’autres : un site sénégalais compare pour le demandeur d’asile les avantages respectifs des « bons plans », des « réfugiés clitoridiens » (le pack Clit’Cut®) et ceux des voyages sportifs ou artistiques (les packs immigr’Art® ou immiSport®)… Le chantage humanitaire à l’excision des petites filles ou à la persécution des homosexuels est effectivement très efficace ; il s’agit alors, simplement, de suivre avec une certaine rigueur, la procédure administrative… « La demande d’asile expliquée aux nuls », en quelque sorte !

         Le roman noir des Demandeurs d’asile, Philippe Randa, préface de Jean-Yves Le Gallou, Éditions L’Æncre, collection « L’Essentiel », 150 pages, 21 euros.
          
Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».


  "ANNONCE"
par M. Monsieur Claude NAL

Claude NAL

Ecrire sur l’Algérie Française pour
“Ne pas oublier - Défendre la Vérité - Transmettre”

VeP Couv 1 BAT.jpgNouveau - Vient de Paraître: La Piednoirie est un pays mal connu et sa population affublée de légendes. Pourtant, les habitants de cet état moderne ont un passé riche en bonheur et en douleurs. Jean Nélin, jeune reporter du journal "La Nouvelle France" y est envoyé en mission de découverte, et de rétablissement d'une vérité dont ses confrères se soucient peu depuis plus d'un demi-siècle.

 Reportage rendu difficile par l'intensité émotionnelle rencontrée, mais agrémenté par deux charmantes jeunes filles qui vont guider Jean dans sa découverte d’une nation dont elles sont les fruits magnifiques.

 Le jeune journaliste pourtant reçu avec méfiance, est rapidement conquis par ce peuple riche des valeurs héritées de ses aïeux, que le malheur a sublimées. Sortira-t-il indemne de ce voyage en Piednoirie ?

Pièce de théâtre historique dramatique A la fin de l’année 1961, Jean-Pierre, président de l’association des étudiants d’Oran, et les membres de son bureau vivent les derniers mois de l’Algérie Française, qui se meurt. Au milieu d’évènements où s’entremêlent attentats du F.L.N, réactions de la population et de l’O.A.S., couvre feu et perquisitions, enquêtes des Renseignements Généraux, ils vivent dans l’angoisse. Ils échappent miraculeusement à l’horrible journée du 5 juillet 1962 avant de se retrouver à Marseille où ils font le serment de rester fidèles aux valeurs de leurs aïeux. En prologue, un professeur d’histoire fait un exposé destiné aux étudiants – mais aussi aux spectateurs – sur l’histoire du Nord de l’Afrique depuis la création de Carthage jusqu’à l’arrivée des Français en 1830.
Prochaine représentation à Béziers (date à confirmer)


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Premier roman  (encore disponible)

Pourquoi Nicolas Dorval, jeune homme d’honneur, se retrouve-t-il à Dirkou, poste isolé du désert nigérien, digne de Fort Saganne ?

Ses galons d’officier de réserve vont briller pendant plusieurs mois sous le soleil du désert du Ténéré, au milieu des barkhanes, des ksours et des méharis.

La Croix du Sud veillera sur ses nuits pendant des missions hasardeuses mais pleines de charme. Nicolas est là à cause du plan Simoun, qui l’a expédié loin de sa ville, Oran la Belle, à la fin de la guerre d’Algérie.

C’est dans le décor de cette ville cosmopolite qu’il a passé son enfance et son adolescence, pleines d’amitié et d’amours, dans la douceur de vivre et dans le tumulte des affrontements.

Il nous invite à le suivre en Provence, en Afrique occidentale et dans bien d’autres lieux exotiques et mythiques. Il avance vers sa deuxième vie. Une vie d’homme adulte à accomplir…

Pour toute précision, et dates de représentation de la pièce, rendez-vous sur le site www.jh-dhonneur.fr ou prenez contact directement avec Claude Nal au 04 91 82 01 37 ou claude.nal@numericable.fr .


    JOSEPH BROIZAT    
Envoyé par M. Guy ROLLAND

       Un certain Villeneuve, directeur d’une auto-école sise Boulevard Garrisson, était alors secrétaire départemental du FN du Tarn et Garonne. Nous étions en 1986. Personne ne savait ce qu'était devenu Broizat. Homme paradoxal et solitaire. Comme le contraire de Bigeard. Certains avançaient qu'il avait renoncé au siècle et vivait dans un monastère espagnol. Beaucoup de bruits couraient sur lui. Quelques-uns de ses anciens amis le cherchaient. Tout particulièrement le Colonel Argoud . Les deux hommes avaient été très liés. Ils avaient eux-mêmes préparé la Révolte d'Avril 1961. Les Généraux Constans et Lecoq dont l'Histoire ne parlera jamais leur avaient donné toutes les autorisations et toutes les permissions nécessaires pour organiser l'impensable. Les deux hommes s'étaient séparés durement en Italie au bord d'une rupture comme la clandestinité les sert parfois. Mais les années étaient passées et les rancoeurs anciennes aussi. Le Colonel Argoud le pensait fortement. La personnalité de son camarade n'était pas de celle que le graphologue polytechnicien pouvait oublier. Oui, il tenait réellement à retrouver ce camarade qui, comme lui, plaçait la préoccupation des fins dernières au-dessus de tout.

       Or j’avais convaincu le Colonel Argoud de tenir conférence à Toulouse sur le sujet de la guerre révolutionnaire. Il était descendu chez les moines du Barroux, au pied du Ventoux auparavant. Je l'y avais amené dix ans plus tôt et une fraternelle amitié était née entre Dom Gérard, fondateur de l'Abbaye et le Colonel. Nous étions convenus que je vienne le récupérer à la Gare d’Avignon. Je prévins évidemment Villeneuve de cette conférence. Il n'avait jamais entendu parler du Colonel Argoud. Il me répondit simplement ceci : « J'essaierai de venir et je préviendrai « le Colonel ». Je lui demandai : »Quel Colonel? Il me répondit que c'était un vieux Colonel à la retraite qui avait fait l'Algérie et que cette conférence l'intéresserait sans doute. Ils étaient voisins. Tous les matins, le « Colonel » lui disait bonjour en revenant du kiosque et de la boulangerie. Il ne s'occupait pas de politique, semblait un vieux sage et ne faisait pas de commentaire sur l'engagement courageux de Villeneuve. Je voulus cependant en savoir davantage sur ce mystérieux Colonel et demandai son nom à mon interlocuteur. Il l'ignorait. Je l'entends encore, interpellant son épouse au fond de l'appartement, pour lui demander le nom de ce voisin mystérieux. J'entendis la réponse de Madame Villeneuve avant que son mari ne me la retransmette. Je me souviens parfaitement de ma stupeur. Elle dit le nom à voix haute pour ne pas avoir à répéter : « Broizat ! » avait-elle dit ...

       A plusieurs reprises, le Colonel Broizat me fit lui aussi l’honneur de sa visite, toujours accompagné d’une épouse qui ne disait jamais un mot en sa présence.

       C'est par ma médiation que le Docteur LECOMTE, fils lui-même du Colonel LECOMTE, et médecin dans les années 80 à Montauban, devint aussitôt le médecin du Colonel BROIZAT qui demeurait alors 43, Boulevard Garrisson, où je lui rendais souvent visite. C’est le Docteur LECOMTE qui prit en charge, le cancer digestif du Colonel tant qu’il resta à Montauban.

       Il fut opéré à la Clinique des Chaumes. Avant l'intervention j'eus l'occasion de lui rendre visite dans sa chambre. Il était assis dans un vaste fauteuil médicalisé qui lui permettait de ne pas avoir à sonner. Cet homme très élégant et discret était livré à la déchéance où certaines maladies voudraient rabaisser les hommes. Elles y parviennent sans doute parfois. Gaël Dervaux était un jeune parachutiste ami qui était venu passer une permission chez moi. L'idée de rencontrer un Colonel dont parlent les campagnes d'Italie, d'Indochine et d'Algérie l'avait séduit tout de suite. C'était l'été. Dervaux avait 20 ans. Il n'avait pas besoin d'un béret rouge pour décliner une certaine identité. Chemisette, short kaki, boule à zéro, la peau pleine de soleil. Nous sommes entrés dans cette chambre de clinique où tout sentait la maladie, la mort, un air de découragement. Depuis la porte j'ai salué le Colonel Broizat en constatant que ce guerrier qui avait vu couler beaucoup de sang et gémir beaucoup de douleurs ne s'alertait pas de sa situation par rapport à nous. Il semblait même heureux de notre visite. Mais je découvris chez lui un visage que je ne lui avais jamais connu lorsque le jeune parachutiste de seconde classe s'approcha de lui et, figé, le salua au garde-à-vous. Cet homme qui dominait d'une manière si agaçante ses émotions livra l'espace d'une seconde un regard où se mêlaient la fierté et la tendresse.

       Puis il vint à Castelmaurou quelques nuits pour une vague convalescence. Une nuit, voulant aller aux toilettes et intubé partout, il ne voulut pas réveiller la cantonade et enjamba la bordure du lit supérieur pour assumer seul son besoin urgent. Il chuta alors lourdement et arracha ses branchements mobilisant un personnel nocturne, mécontent de cet exploit inhabituel.

       Quand tout fut remis en place une infirmière vint à lui et le prit par le bras avec un regard sévère : « Ne recommencez jamais une telle tentative, pépé ».

       Madame Broizat étant présente, c’est elle qui me raconta l’anecdote. A son tour, il avait pris le bras de l’infirmière et lui déclara à voix basse : « Madame, je vous prie de ne jamais plus m'appeler « pépé ».

       J’habitais alors une maison à Saint-Jean et je pris sur moi de me rendre dans cette clinique de convalescence pour rencontrer l’infirmière qui doit s’en souvenir aujourd’hui encore. En quelques mots brefs je fis à cette toulousaine la description de l’homme qu’elle avait traité comme quelqu’un de sa propre espèce. Etant moi-même Corse d’honneur auprès de communautés insulaires qui n’ont que mépris pour 95% des Français (99,9% des toulousains) et me prévalant d’une sensibilité à des codes inconnus en Septimanie, j’expliquai à cette femme que le Lieutenant Broizat avait été décoré de la Silver Star en Février 1944 après la prise du Belvédère lors de la bataille du Monte Cassino, à la tête de ses Tirailleurs Algériens. C’est le général américain commandant l’ensemble des forces alliées qui décida de lui accorder personnellement cette rarissime distinction. Je me souviens du regard hébété de cette couleur locale en tablier blanc. Je crois que je l'aurais tout autant impressionnée si je lui avait parlé en serbo croate ou en bamiléké.

       Son épouse m’a dit que ses compagnons survivants du carnage du Belvédère l’avaient vu tuer 14 parachutistes allemands au cours de combats au corps à corps dans les froidures d’une montagne gelée. Elle me confia aussi qu’au cours de son interminable agonie, lui qui avait connu beaucoup de combats sanglants, lui qui avait traversé pendant plusieurs décennies des champs de braises jonchés de tellement de cadavres amis et adversaires, lui avoua une fois : « Je ne savais pas que c’était aussi difficile de mourir ».

       Il est mort au terme d’un interminable calvaire, à Terrasson, près de Brive. Il a rendu l’âme le 14 Août 2000, à l’âge de 87 ans. Il est enfoui au bas du petit cimetière de Lavilledieu qui jouxte Terrasson. Il avait obtenu un Doctorat de théologie à Rome à l’âge de 20 ans. Lartéguy le décrit sous les traits d’un certain Boifeuras, incarné par Maurice Ronet au cinéma, tiré du livre : « Les Centurions ». A 40 ans, au cours d’une quête spirituelle qui était la seule quête qui justifiait l’essence même de sa vie, il embrassa la foi évangélique fondée sur les Saintes Ecritures. Il eut beaucoup de plaisir à me présenter la dédicace d'un livre du Marquis de La Franquerie qui disait ceci : « A Joseph Broizat qui ne s'est jamais battu que pour la recherche de la vérité ».

       Il lui arrivait d’apporter la Parole au culte du Dimanche dans le petit Temple réformé qu’il fréquentait. Je crois pouvoir dire que ce guerrier exceptionnel qui savait la Bible par cœur et qui portait héréditairement - son père fut tué lors de la Grande Guerre - l’amour de sa Patrie dans le coeur, est mort en professant l’amour de Dieu.

       Sur sa tombe ses derniers camarades ont gravé l'écusson de son Régiment, le 1er RPC. L'annonce sur le journal, de son décès, très sobre, donnait aussi le premier et le dernier signal aux hommes de bonne volonté : « Dieu est amour ». Evangile de Jean.

       Au jour de son enfouissement où ne se trouvaient pas dix personnes son petit-fils porta un coussinet écarlate sur lequel ne se trouvait que la seule Silver Star qu’aucune république n’aura jamais le pouvoir de venir lui contester. Foin de Légion d’Honneur, de Médaille Militaire de Croix de Guerre et de Citations.

       Il avait rendu à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Il n'avait lésiné ni avec l'un ni avec l'autre. Des hommes, il emportait un seul souvenir, celui de ce combat démesuré aux côtés de ses frères de combat d'Afrique du Nord, Chrétiens et Musulmans, qui avaient laissé là-bas les parents, les amis, avec leur invincible ardeur pour porter haut et fier le beau drapeau de leur France entière.

       Celle qui se dépècerait elle-même, moins de vingt ans plus tard, au terme de la plus extraordinaire tromperie de l'Histoire des hommes.

       Le matin de l’assaut, son sergent, tirailleur algérien attaché à sa personne, lui avait dit en souriant : « Mon Lieutenant, je vais te montrer comment un Arabe meurt pour la France ». Ce qui fut dit, fut fait.

       Lui, Joseph Broizat, ne voulait pas garder l’Algérie à la France, mais la France à l’Algérie.

       Je n’ai jamais entendu personne d'autre que lui faire pareille déclaration.
Guy ROLLAND

      

   Suzanne Lefort est décédée    
Envoyé par Mme Bouhier
Source inconnue
Parcours Historique
Vraiment impressionnant,
Chapeau bas Madame !
Avec tous nos Respects.


       Engagée dans l'armée d'Afrique en 1943 comme conductrice ambulancière, le lieutenant Suzanne Rouquette dirigeait le 25e bataillon médical de la 9e DIC (division d'infanterie coloniale) lors du débarquement en Provence.doc Var-matin

       La veuve du général Lefort s’est éteinte dimanche à Hyères, soixante-dix ans après son débarquement sur la plage de la Nartelle à Cavalaire, à la tête d’un bataillon d’ambulancières.
       Elle avait épousé l'un des héros du Débarquement sur les plages de Provence. Et tout autant que lui, elle en était l'une des héroïnes.

       Soixante-dix ans presque jour pour jour après avoir débarqué sur la plage de la Nartelle à Cavalaire, le 20 août 1944, le lieutenant Suzanne Rouquette s'est éteint dimanche matin, à Hyères, la ville où elle épousa en septembre 1945 le général Jacques Lefort, rencontré sur les champs de bataille.

       Il était alors le capitaine du 1er bataillon de choc de la première armée française qui participa activement à la libération de Toulon.

       Âgée de 102 ans, Suzanne Lefort était Commandeur de la Légion d'honneur, grand croix de l'Ordre national du Mérite et Croix de guerre 1939-1945, avec trois citations, dont deux palmes.

       "On aurait donné notre peau pour sauver la France"

       Au début des années quarante, elle avait répondu, comme des centaines de jeunes femmes, à l'appel placardé sur les murs d'Alger, invitant les femmes à s'engager «pour libérer un combattant».

       Après trois mois de formation - secourisme, conduite et mécanique auto -, elle avait d'abord participé à la campagne de Tunisie.

       On lui avait ensuite confié, au sein de la première armée française du général de Lattre de Tassigny, la direction du 25e bataillon médical de la 9e division d'infanterie coloniale (DIC), avec trente conductrices et autant d'ambulancières sous ses ordres.
      
Dans une interview accordée à Var-matin il y a tout juste dix ans, à l'occasion des célébrations du soixantième anniversaire du Débarquement de Provence, elle avait indiqué qu'elles avaient commencé là, ensemble, «une aventure vraiment exceptionnelle.»

       «Les filles étaient toutes volontaires, de tous les âges et de tous les milieux. Il y avait des filles de colonel, de docteur, de colon, une repasseuse, une Juive, une Arabe. On aurait donné notre peau pour sauver la France»,se souvenait-elle (1).

       Et c'est bien ce qui faillit lui arriver en novembre 1944.

       Grièvement blessée en Alsace

       Le lieutenant Rouquette débarque d'abord sur l'île d'Elbe, où elle croise pour la première fois Jacques Lefort, un jeune capitaine des bataillons de choc. Elle le recroisera à Toulon, le jour même de son débarquement à Cavalaire.

       Trois mois plus tard, alors qu'elle suivait la remontée des troupes alliées vers le Rhin, Suzanne Lefort fut très grièvement blessée en Alsace et dut être amputée d'une jambe. C'est là qu'elle reçut la Légion d'honneur, couchée sur un brancard. Envoyée en convalescence à Hyères, elle y épousa Jacques Lefort en septembre 1945.

       Ils eurent un fils, Jacques-Yves, décédé en 2004, qui devint colonel de l'infanterie de marine parachutiste, et cinq petits-enfants.

       "Une femme d'exception"

       Suzanne Lefort quitta le service actif en 1947 pour suivre son mari. Il fit une brillante carrière qu'il termina avec le grade de chef de corps d'armée. Il décéda en 1974, peu de temps après son départ en retraite. «Ce fut, disait-elle en 2004, une vie passionnante. Mon mari a fait beaucoup de choses, j'ai pu l'accompagner partout, en Indochine, au Laos, en Algérie.»

       «Elle a créé des dispensaires, des léproseries », poursuit aujourd'hui sa petite-fille Isabelle, en évoquant « une femme d'exception, qui n'avait pas froid aux yeux, et qui était un modèle».

       Suzanne Lefort-Rouquette fut également très active et disponible dans le milieu associatif, à l'AGPM (association générale de prévoyance militaire), à la Croix-Rouge, à l'ANFOC (association nationale des femmes d'officiers de carrière) et au cercle algérianiste de Toulon notamment.

       Ses obsèques ont eu lieu le jour anniversaire de la libération d'Hyères, jeudi 21 août à 14h15 en l'église Saint-Louis à Hyères, où une foule nombreuse était attendue pour rendre un dernier hommage à cette grande dame. Un détachement de la Légion étrangère lui a rendu les honneurs militaires.
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       1. Suzanne Lefort-Rouquette a raconté ses souvenirs dans un livre publié aux éditions de L'Harmattan: Des ambulancières dans les combats de la Libération - Avec les soldats de la 9e Division d'Infanterie Coloniale.
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie

L’ANP avertit
Envoyé par Georges
http://www.liberte-algerie.com/actualite/l-infiltration-de-groupes-terroristes-est-une-menace-reelle-l-anp-avertit-227059


Liberté :  Jeudi, 21 Août 2014  ;  l Par : Salim KOUDIL
L'infiltration de groupes terroristes est une «menace réelle»

          Le lendemain du message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'Armée nationale populaire (ANP) lui emboite le pas pour évoquer la situation régionale. La revue mensuelle de l’Armée, dans son numéro du mois d’août lance un appel à une «mobilisation de tous les instants » afin d' «enrayer toute tentative d'infiltration éventuelle à travers nos frontières et de parer aux différentes menaces, particulièrement la menace terroriste et autres dangers potentiels ». Dans son éditorial, la revue indique que l'Algérie se trouve confrontée à de « réels et importants » défis militaires et sécuritaires nécessitant une « mobilisation de tous les instants ». La situation sécuritaire aux frontières-Est y est mentionnée avec « la recrudescence des actes de violence » et l’«exode de populations vers nos frontières ».

          Devant ces menaces, l'ANP se tient « prête et vigilante » à travers son « déploiement le long de nos frontières communes avec les pays voisins, s'acquittant de ses missions constitutionnelles dans le respect des lois et règlements, défendant les frontières nationales, l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale, ainsi que la sécurité et la stabilité du peuple algérien qui aspire à édifier un Etat sûr, stable, développé et fort reposant sur la démocratie, la citoyenneté et les droits de l'Homme » indique la même source.

          Cette sortie de l’ANP intervient alors que la Libye se retrouve dans un chaos total. Le voisin de l’Est devenant même une menace pour l’Algérie avec la prolifération des armes et groupes terroristes. Les dernières déclarations de l’ancien ministre de la défense de ce pays, Mohamed Al Barghathi (limogé en juin 2013), en sont l’illustration. Dans un entretien accordé, hier, à un quotidien arabophone algérien, l’ex membre du gouvernement libyen affirme que « les milices armées avancent vers l’Algérie ».
          Salim KOUDIL

          NDLR: L'Algérie " indépendante" découvre que notre ligne Morice doublée au nord de la ligne Challe, avec la "Herse" qui passait réguliérement le long de ces barrages électrifiés, et les 105 qui canonnaient dès la première coupure du réseau, était une nécessité. Nos soldats tombés durant 8 ans pour assurer la sécurité de tous, sont comme l'oeil qui était dans la tombe et regardait Caïn: ils n'oublient pas le mal que nous a fait le FLN.
          Le 10 Mars 1962, le Lieutenant Colonel Lisbonis en transgressant les ordres de l'Elysée, évitait un "Dien Bien Phu " algérien que souhaitait De Gaulle pour conforter sa politique d'abandon.
          52 ans après, l'Histoire repasse les plats.
          http://bone.piednoir.net/titre_rubrique/guerre/dien_bien_phu.html



Défaillances, arnaques dans les prix, manque d’infrastructures, mauvaises prestations
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/dossiers/tourisme-l-impossible-relance-defaillances-arnaques-dans-les-prix-manque-d-infrastructures-mauvaises-prestations-226846#rediger


Liberté :  t18 Août 2014  ;  lPar : Kezzar Mourad
Tourisme : l’impossible relance

           Les gouvernements se succèdent, la valse des ministres continue et nous sommes toujours au même constat : le secteur du tourisme algérien reproduit ses mêmes échecs.
           Les promesses données en début d’année sont vite démenties au premier jour de la saison estivale. Cette année, encore, le constat est amer : la défaillance est dans toute la chaîne. C’est toute notre politique nationale du tourisme, si elle existe réellement, qui est à revoir. Alors qu’il y a quelques années, on se félicitait d’avoir relancé la machine d’investissement dans l’hôtellerie avec un nombre croissant de lits livrés, voilà qu’on découvre que ce type d’investissements répond à une demande en tourisme d’affaires, lui-même boosté par l’investissement public que connaît le pays, plus qu’à une demande en tourisme de vacances.
           Dans l’hôtellerie, les premières zones d’expansion touristique (ZET), censées recevoir l’investissement hôtelier, ont vu le jour en 1980 et, depuis, on attend leur aménagement. Finalement, ces ZET n’ont servi à rien puisque 80% des nouveaux établissements ont été érigés hors de ces zones. Quand des hôtels sont là, le client fait face au problème du rapport qualité/prix. La classification des hôtels et des restaurants tarde à se concrétiser et, du coup, c’est la loi de la jungle, pour ne pas dire l’arnaque en matière de prix.
           Aujourd’hui, on se retrouve avec des 4 étoiles qui ne servent pas d’alcool dans leurs restaurants pourtant présentés comme gastronomiques. Des hôtels de chef-lieu de wilaya qui proposent des chambres pour l’équivalent de 120 euros la nuitée…
           Même le plan qualité tourisme, lancé en 2008, traîne à ce jour. Avant même sa mise en route, on a découvert que les critères retenus au départ étaient minimes par rapport aux exigences de la clientèle. Du coup, on attend toujours la nouvelle mouture. Pourtant, la qualité est une démarche et non un objectif. Notre tourisme aurait gagné en adoptant, dès 2008, un minimum de critères pour monter dans la gamme tous les deux ans comme cela se fait ailleurs.
           Même la dernière formule de l’hébergement chez l’habitant s’est avéré, deux années après sa récupération politicienne par le gouvernement, un échec. À ce jour, sur l’ensemble du territoire national, aucun habitant n’a déclaré de touristes auprès des APC. Pourtant, cette formule existe depuis 1962 à ce jour.

           On a réussi à démocratiser l’anarchie
           Quand le touriste trouve un hôtel ou un appartement, dans une ville propre qui arrive à gérer les ordures de ses habitants avant celle de ses visiteurs d’une saison, il doit chercher une plage qui répond à ses attentes. Il y a dix ans, on avait retenu la concession des plages comme un dispositif à même de garantir l’hygiène des lieux et la sécurité des estivants. Aujourd’hui, on se rend compte que l’hygiène et la sécurité sont des droits constitutionnels dont doit bénéficier chaque citoyen. Pire, avant la pratique de la concession des plages, nos jeunes avaient honte de louer un espace sur le sable. Aujourd’hui, ils croient que squatter des centaines de mètres et imposer leurs diktats à coups de gourdins et de sabres est plus que légitime ! Avec la concession des plages, nous avons réussi à clochardiser nos côtes et à démocratiser l’anarchie.
           À l’instar de celui de l’hôtellerie, le secteur des voyages navigue à vue. Nous sommes l’un des rares pays au monde où les licences d’agent de voyages sont cédées sur le marché parallèle, où le professionnalisme se conjugue à tout, sauf à formation. Des agences de voyages qui se réunissent au moins deux fois par an avec les premiers responsables des ONT tunisiens, marocains, turcs…, mais incapables de concevoir une coordination avec l’ONT algérienne. Au lieu d’approcher ces agences et de les aider à vendre la destination Algérie, le gouvernement leur offre, sur un plateau, un Sitev dédié à 99% à la promotion des autres destinations. Ils sont près d’un million et demi de touristes à franchir chaque année nos frontières et à séjourner sous des cieux plus cléments. 20 ans après la mise en place des Directions de tourisme, le ministère de tutelle est toujours incapable de nous donner des chiffres autres que ceux qu’il puise chez les services de la Protection civile. À la place des nuitées, on nous bombarde du nombre de baigneurs qui visitent les plages côtières !
           L’heure est grave
           Que de temps perdu ! La Tunisie a réussi sa révolution touristique en 15 ans, soit de 1980 à 1996. En une seule année, la Turquie vient de multiplier par cinq sa capacité d’absorber la demande algérienne. L’heure est grave. Elle l’est de par le constat de ces échecs recommencés. Elle l’est de par les incertitudes qui planent sur nos seules ressources en devises que sont les hydrocarbures. Le salut ne peut venir que d’une réelle volonté politique menée par des ressources humaines compétentes et engagées. Ce ne sont pas des ministres et des cadres qui pensent que le mariage de la carte des vins et des mets est haram et contraire à la charia qui vont mettre la destination Algérie sur le marché international. Ce ne sont pas des ministres et des cadres issus de secteurs non habitués à la problématique de la transversalité qui vont réussir à mettre en place les fondements du marché touristique national. Loin de toute démagogie, c’est le profil des hommes et des femmes appelés à gérer le tourisme qui déterminera si ce secteur deviendra, un jour, prioritaire ou non.
           M.K.

          NDLR: Depuis la charmante Germaine Tillon, nous savions que nous avions ""clochardisé" l'Algérie... Mais l'Algérie "démocratique" a fait mieux que nous: "elle a clochardisé l'anarchie".


Le nouveau califat djihadiste irakien et ses dérives
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/radar/execute-pour-des-tomates-et-concombres-le-nouveau-califat-djihadiste-irakien-et-ses-derives-226348#rediger


Liberté :  09 Août 2014  ;  Par : Rubrique Radar
Exécuté pour des tomates et concombres

           Poursuite d’actes d’extrême barbarie dans le “califat” d’Irak proclamé par les djihadistes de l’EIIL. Ces barbares viennent d'exécuter un jeune homme qui portait dans un même sac des tomates et des concombres. Les hommes du “calife à la Rolex” ont prétexté une référence sexuelle inadmissible ! C’est ce qu'on appelle avoir de la suite dans les idées. De nouvelles lois absurdes ont été, par ailleurs, édictées à Mossoul : par exemple, les mannequins dans les magasins de vêtements doivent être couverts d'une burqa, regarder les matchs de foot à la télé est puni par dix coups de fouet, avoir une coupe de cheveux stylée et dans le vent sanctionnée par la mort… Doit-on en rire ou en pleurer ?

          NDLR: Vivement que l'Islam pur et dur, le vrai, arrive en métropole pour sévir sur les Incroyants et en tête les PNs d'AFN qui n'avaient aucune raison de quitter leur bonne terre devenue musulmane, si tolérante ( cf Mr Pierre Daum et sa théorie du "ni valise ni cercueil")... A-on idée de mélanger des tomates et des concombres, sinon pour soulever la concupiscence de l'homme déjà excité par la vue d'une femme utilisant un téléphone portable ? Comment peut-on être Islamophobe devant un tel bon sens ?


Oran : Des femmes battues pour usage de portable
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/des-femmes-battues-pour-usage-de-portable-oran-224887#rediger


            Par : REGUIEG-ISSAAD. K. | Samedi, 12 Juillet 2014 | liberté Algérie
“Ma fille a été carrément passée à tabac par son mari avant de se voir jeter à la rue pour avoir reçu un coup de téléphone de son amie d’enfance.”
          
          Les femmes qui sont battues par leurs maris pour avoir reçu un appel sur leur téléphone portable se font de plus en plus nombreuses au niveau des services des UMC à Oran. Il ne se passe pas un seul jour sans que l’on ait à enregistrer des cas d’agressions physiques qui peuvent aller à des arrêts de travail prolongés. Jeudi dernier, au niveau des UMC du CHU d’Oran, notre attention fut attirée par les sanglots d’une jeune femme d’une trentaine d’années.
          Le visage tuméfié, les sourcils éclatés et sanguinolents, elle est consolée par son père et son frère. “C’est son mari qui est responsable de son état, car, voyez-vous, recevoir ou donner un coup de téléphone par une femme est haram, d’après certains époux qui n’hésitent pas à tabasser leurs conjointes pour avoir tout simplement téléphoné ou reçu un appel par erreur”, tempête son père à la cantonade. A côté de sa fille blessée physiquement et moralement, les langues se délient. “Ma fille a été carrément passée à tabac par son mari avant de la jeter à la rue pour avoir reçu un coup de téléphone de son amie d’enfance”, témoigne une mère. Comme jeudi était un jour férié, les médecins des UMC constatent l’intensité des blessures et délivrent des certificats médicaux aux concernées qui sont ensuite orientées vers le service de médecine légale de l’EHU 1er-Novembre 1954.
          Ainsi, fonctionnaires, médecins, commerçants, chômeurs peuvent se montrer violents auprès de leurs conjointes. “Nous diagnostiquons en moyenne deux à trois cas de ce type d’agression par jour (…) mais nous constatons une nette augmentation pendant le mois de Ramadhan”, nous confie un médecin légiste. Selon lui, l’idée que seul le pauvre travailleur illettré pouvait frapper son épouse semble anachronique aujourd’hui. Une source policière confirme la hausse de ce phénomène qui touche tous les milieux sociaux. “Les femmes qui sont battues pour la première fois n’osent pas porter plainte ni entamer une procédure de divorce qui leur paraît inconcevable”, affirme-t-on. Le témoignage d’un commissaire de police est désarmant. “Les femmes qui déposent plainte contre leurs époux sont souvent victimes de plusieurs agressions avant de s’adresser à nous”, il ajoute : “Munies de certificats d’incapacité de travail dépassant généralement les quinze jours, elles font vite marche arrière sous la pression de leur famille et de leur belle-famille qui brandissent le spectre de la déchirure familiale, évoquant la souffrance des enfants pour apitoyer la femme battue qui se résigne”, atteste notre interlocuteur. De ce constat peu reluisant, il apparaît urgent, aux yeux des spécialistes, d’assister matériellement et psychiquement les femmes battues pour des histoires de téléphone portable. “C’est une raison valable d’entamer une procédure de divorce”, ajoute-t-on de même source.

          Des médecins spécialistes parlent à présent de nombreuses expériences à l’effet de sauver les femmes victimes de violences conjugales. On parle franchement de la prise en charge par le biais justement d’un téléphone portable d’urgence. Concrètement, une “femme agressée par son mari et qui a déposé plainte peut se voir attribuer, selon un certain nombre de critères, un téléphone portable d’alerte”, souligne-t-on. La mise en place de ce dispositif d’alarme, en plus de donner une certaine assurance à la femme battue, dispose d’une touche de contact qui est directement reliée à une cellule d’urgence en fonction du danger.
          Cette opération, qui est déjà utilisée ailleurs depuis de nombreuses années, a démontré son efficacité. “Les pouvoirs publics, en étroite collaboration avec les acteurs sociaux, les médecins légistes, le mouvement associatif, les juristes et les psychologues, doivent se mobiliser et réfléchir à l’instauration d’une centrale d’urgence qui sera gérée par des conseillers”, souligne-t-on.
          Ces derniers seront mis en relation avec les victimes (et) pourront contacter les forces de l’ordre pour une intervention rapide, assure-t-on. C’est toute une batterie de lois qui doit ainsi voir le jour dans l’espoir que pareille entreprise puisse se concrétiser, au grand soulagement des femmes victimes de violences conjugales pour avoir tout simplement utilisé leur portable.
          K. R- I.


Ils prennent à témoin le peuple algérien dans une lettre ouverte
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/les-mozabites-accusent-ils-prennent-a-temoin-le-peuple-algerien-dans-une-lettre-ouverte-224830

liberte-algerie.com, Par : Hafida Ameyar ; 10 Juillet 2014
Les Mozabites accusent
         
           “Peuple d’Algérie : le M’zab aspire profondément à la paix. S’il y a lieu de choisir, la sagesse populaire nous indique de choisir la misère et non la fitna. Aidez-nous à asseoir la paix juste, pour tous, et isoler tous ceux qui la sabordent, où qu’ils se trouvent.”

           Encore un appel de détresse, mais lancé cette fois à tout le peuple algérien par le Comité de coordination et de suivi de la crise sécuritaire (CCS) de cette région du Sud algérien.
           Dans une lettre ouverte publiée dans la presse et intitulée “Peuple algérien : où va le M’zab ?”, ce collectif informe que la situation est très grave dans la vallée du M’zab.
           Depuis novembre 2013 à ce jour, cette région “a vécu et vit dans l’horreur et la terreur, le sang et la mort, la désolation et la furie meurtrière”, déclare-t-il, en observant que les violences ont enregistré un nouveau pic et se sont davantage intensifiées depuis la dernière visite à Ghardaïa du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
           Le CCS fait état de “raids collectifs menés par des bandits bédouins mercenaires” sur les quartiers, les personnes et les biens des Algériens mozabites, d’“attaques assassines surprises par jets de pierres et autres armes blanches”, causant des “dégâts matériels et corporels graves à des centaines de personnes”, selon lui. Le comité révèle, en outre, que le 29 juin dernier, premier jour de Ramadhan, un lycéen a été “lynché”. Face à ces dépassements, les forces de sécurité, présentes en grand nombre depuis plusieurs mois sur les lieux, auraient fait montre d’une “passivité douteuse”.
           Pour le comité de coordination et de suivi, la région du M’zab est bel et bien otage de “l’ordre de la jahilia”, puisque des Algériens, Mozabites, ibadites et kharidjites, sont “torturés” et “massacrés” par d’autres Algériens, pour leurs différences. Après “l’assassinat et le meurtre”, la communauté mozabite, souligne-t-il, fait face à des actes de vandalisme et à “une furie incendiaire” sans précédent. Tout est fait pour semer la “terreur”, instaurer “l’exclusion et la séparation ethnique”. Mais, le plus intrigant et le plus inquiétant pour le CSS, c’est “comment et pourquoi la communauté mozabite a dû subir seule, durant de très longs mois, cet acharnement génocidaire”. Le comité insiste sur l’existence d’un problème communautaire, dans cette région du pays, en dénonçant “ces clans” qui sèment la zizanie et sont à l’origine des “dérives”. “Si l’Algérie tout entière a subi le terrorisme intégriste (…) pour l’agenouiller, l’effrayer et ensuite exploiter à dessein sa peur, le M’zab, puisque immunisé contre l’intégrisme terroriste, devra par conséquent, et en plus, subir le terrorisme communautaire”, indique le CSS. Imputant la responsabilité de cette situation à ces “clans du système” et leurs complices (“certains cercles étroits mais influents de la tribu des Chaambas” et des opportunistes), il soutient qu’ils “ont pris en otage leur communauté, exacerbant les véritables frustrations de leur jeunesse, désignant le Mozabite voisin comme cible et point de fixation”. Le comité regrette en outre les interventions “inappropriées et tardives” des forces de sécurité, leur “partialité flagrante” et l’ambiance d’impunité qui dure depuis décembre dernier. Comme il dénonce le “mensonge, la calomnie, la désinformation (le rôle d’une certaine presse a été déterminant dans la confusion et les amalgames)”.
           Pour le CSS, la fin de ce climat de terreur est “entre les mains des décideurs manipulateurs”, car, le problème au M’zab réside en réalité dans “l’exploitation éhontée et cynique par les décideurs des clans incriminés du système politique”. Aussi, lance-t-il “un SOS solennel au peuple d’Algérie pour (…) que le droit de vivre en paix soit immédiatement appliqué dans sa vallée millénaire” et appelle à un “vrai débat” sur les “droits et devoirs” des parties en conflit. “La force de l’état réside dans le strict respect de la loi, la légalité constitutionnelle et l’ordre républicain. La force de l’état est incompatible avec les positions de neutralité coupable, d’arbitrage trompeur, d’hésitation complice ou de laisser-faire assassin”, témoigne le comité de coordination et de suivi de la crise sécuritaire.
           H A

          NDLR: Le FLN qui, en 1962, a chassé du M'Zab les Juifs installés depuis 800 ans, récolte ce qu'il a semé.


«La loi algérienne protège les non-jeûneurs»
Envoyé par Roger
http://www.elwatan.com/hebdo/magazine/la-loi-algerienne-protege-les-non-jeuneurs-17-07-2014-264886_265.php


Liberté :  17 Juillet 2014  ;  l Par : Bouredji Fella
Maître Laïd Sabeg. Avocat. Vice-Président de la ligue algérienne des droits de l’Homme

          -La non-observance du jeûne relance, à chaque Ramadhan, le débat sur la liberté de croyance en Algérie. Celle-ci est garantie par la Constitution, pourtant la menace d’arrestations plane, chaque année. Quel état des lieux en faites-vous?

          L’Islam est religion d’Etat en Algérie mais la liberté de culte est spécifiée dans la loi algérienne et la Constitution préserve la liberté de croyance. La Constitution algérienne, en son article 36, prévoit que la liberté de conscience et d’opinion sont inviolables. C’est dans la pratique de la loi que des problèmes se posent. Dans la réalité du terrain, on constate que cette liberté n’est pas toujours préservée, en témoignent d’ailleurs de nombreuses affaires d’arrestations de non-jeûneurs ayant eu lieu ces dernières années, en Kabylie, à Oum El Bouaghi, à Blida et dans plusieurs autres régions du pays.

          A chaque Ramadhan, cette question se pose effectivement. L’ordonnance n° 06-03 du 29 Moharram 1427 correspondant au 28 février 2006 et fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulman est à l’origine de ces affaires. Dans son article 2, cette ordonnance explique que «L’Etat algérien dont la religion est l’islam garantit le libre exercice du culte dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution, de la présente ordonnance, des lois et règlements en vigueur, de l’ordre public, des bonnes moeurs et des droits et libertés fondamentaux des tiers.» C’est dans cette ordonnance que se pose la question du trouble à l’ordre public et des bonnes mœurs.

          -Que prévoit exactement la loi concernant la non-observance du jeûne et pourquoi est-elle considérée comme un trouble à l’ordre public ?

          Il n’existe aucun texte juridique concernant la non-observance du jeûne mais la justice algérienne applique maladroitement l’article 144 bis du code pénal. L’article 144 bis 2 stipule qu’est puni d’emprisonnement quiconque offense le Prophète et les envoyés de Dieu, ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’islam. Il y a confusion entre ordre moral et ordre public. Juridiquement, l’article 144 bis 2 ne peut pas être appliqué à des cas de non-jeûneurs. Puisque cela impliquerait que toute personne qui ne fait pas la prière et qui se promènerait dans la rue un vendredi durant salate el djoumou3a (ndlr : prière du vendredi) peut tomber sous le coup de cette loi. Cela a, d’ailleurs, été l’un de mes arguments de défense lors du procès du non-jeûneur d’Oum El Bouaghi en 2010. Il n’y a pas d’offense à l’islam dans le fait de ne pas observer le jeûne.

          Manger publiquement durant Ramadhan peut être considéré comme un trouble à l’ordre moral de la société mais, en aucun cas, un trouble à l’ordre public ou une atteinte au Prophète ou une offense à l’un des préceptes de l’islam. Aucun texte de loi ne réprime l’atteinte à l’ordre moral. Cette confusion entre ordre moral et ordre public découle de l’ordonnance de 2006. La police n’a pas le droit d’arrêter les non-jeûneurs qui mangent dans la rue. L’application de l’article 144 bis est en contradiction avec l’article 1 du code pénal algérien qui stipule qu’«il n’y a pas d’infraction, ni de peine ou de mesure de sûreté sans loi». J’irai plus loin. L’application de cet article contre les non-jeûneurs est contraire à la logique islamique qui est faite de tolérance. Seul Dieu peut juger d’une telle offense, en témoigne ce hadith qudsi (ndlr : paroles du Prophète Mohamed) où il est clairement dit : «Koulou amaline li beni adam, illa syam, fahoua li wa ana adjzi bihi (Je suis seul juge du jeûne, et je suis le seul à récompenser)». Les versets 182, 183 et 184 de la sourate el Baqara témoignent également de la tolérance du Coran. Ces seuls principes, au-delà de ce que prévoit la loi algérienne qui protège en théorie la liberté de culte, suffisent pour ne pas traquer, arrêter et punir les non-jeûneurs.

          -L’Algérie a ratifié des conventions internationales qui sont en contradiction avec ces pratiques (arrestations de non-jeûneurs, etc.). Est-ce normal ?

          La question de la non-observance du jeûne pose un problème concernant les obligations de l’Algérie sur le plan international. L’Algérie a ratifié la Charte internationale des droits de l’homme et le Pacte international des droits civils et politiques. Dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, «Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.» L’article 132 de la Constitution algérienne prévoit que «les traités ratifiés par le président de la République, dans les conditions prévues par la Constitution, sont supérieurs à la loi». Pourtant, sur le terrain, la justice algérienne n’en fait pas cas.

          -Pourquoi ?
          La question est délicate. Tout simplement parce que la justice n’est pas indépendante en Algérie. L’autorité politique s’interfère dans l’application de la loi.

          -Le ministre des Affaires religieuses a récemment déclaré que «ne pas jeûner est un droit». Il n’a pas mentionné le droit de ne pas jeûner publiquement. Or, c’est exactement là que se situe le débat... Y a-t-il une faille juridique concernant la liberté de culte dans l’espace public ?

          Sa déclaration n’a rien apporté de nouveau. Dire que ne pas jeûner est un droit est presque une évidence. Mais force est de constater que sa déclaration dénote d’une ouverture. C’est un aveu, une forme de reconnaissance. La question des non-jeûneurs qui fait, à chaque Ramadhan, l’actualité depuis quelques années pose des problèmes plus profonds. Certains non-jeûneurs font dans la provocation pour répondre peut-être à une moralisation politique qu’il rejette. Il y a également le refus d’accepter qu’un Algérien puisse être autre chose que musulman. C’est à la société civile de prendre en charge ces débats, de casser ces tabous. Mais elle est cruellement absente en Algérie.
          Bouredji Fella

          


Syrie : La CIA perd le contact avec ses djihadistes
Envoyé par Christian
http://www.djazairess.com/fr/elwatan/463994


El Watan le 09 - 07 - 2014  ;  l Par : Aniss Z

          Ayant perdu contact avec des éléments de la rébellion syrienne qu'ils avaient entraînés dans des camps secrets en Jordanie et partiellement armés, les Américains ont donc demandé à Ahmed Jarba, le président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne (CNS), s'il estimait que ces hommes avaient rejoint les djihadistes de Jabhat Al Nosra (affiliée à Al Qaîda) ou plutôt l'Etat islamique (EI).

          Les Américains pencheraient pour la seconde hypothèse. Le nombre de rebelles syriens entraînés par les Etats-Unis serait compris entre 7000 et 8000, parmi lesquels figureraient de nombreux Maghrébins. Environ 2400 Tunisiens combattent actuellement en Syrie. Et la majorité évoluerait aussi au sein de l'EIIL. En février, Lotfi Ben Jeddou, ministre tunisien de l'Intérieur, avait indiqué que les autorités tunisiennes avaient empêché 8000 personnes de se rendre en Syrie, tandis que 400 Tunisiens étaient revenus au pays après un passage là-bas.
          L'EIIL, aujourd'hui devenu Etat islamique, est un puissant groupe ultraradical. Il contrôle certaines zones-clés en Syrie et a lancé, le 9 juin, une vaste offensive en Irak qui lui a permis de mettre la main sur de larges pans de territoire. Au titre de l'actualité syrienne, l'on retiendra que la Coalition nationale syrienne, regroupant l'opposition au régime du président Bachar Al Assad, était en réunion hier dans une lointaine banlieue d'Istanbul pour se choisir un nouveau leader. La coalition, formée à Doha en 2012, a été mise à mal à la suite de l'avancée de l'armée syrienne qui a repris le contrôle de plusieurs localités.

          


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RICTUS
Envoyé par Christian
Aux frais de la Princesse !

     Ce matin j'étais assis sur un banc à côté d'un clochard, il me dit :
     La semaine passée, je possédais encore tout !
     Un cuisinier faisait mes repas, ma chambre était nettoyée, mes vêtements étaient lavés, repassés, j'avais un toit au-dessus de ma tête, la TV et l’internet.

    Je lui demande : « Que s'est-il passé ? Drogue? Femme? Jeux? »

    Non, non... Je suis sorti de prison.


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