N° 34
Novembre

http://www.bartolini.fr/bone

Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Novembre 2004
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Les dix derniers Numéros :
EDITO

LE 1er NOVEMBRE…..

        Chers Amis

        - En ce triste jour nous nous devons d'honorer tous nos morts et je sais que nos pensées seront surtout tournées en priorité vers ceux restés au pays. J'espère qu'à l'ocasion d'une visite dans un cimetière en France, chaque Pieds-Noirs aura conscience qu'il reste en Algérie des centaines de cimetières abandonnés qui attendent une restauration. Je récuse l'idée préconçue qui tinte en ce moment à nos oreilles et qui consiste à dire : " ce n'est plus notre terre, ça ne nous concerne pas, ce ne sont que des os ou des tombes vides. ". C'est une grave erreur dans la bouche de ceux qui prononcent ces mots. C'est même une injure faite à nos ancêtres et à notre mémoire. (paroles encore entendues dernièrement au palais des congrès de Perpignan)
        Le respect dû à nos morts n'est pas une question de propriété de la terre.

        - Ce 1er novembre, aussi, est un jour triste pour l'humanité, mais surtout pour le petit peuple Pieds-Noirs. En effet le 1er novembre 1954, c'est le début officiel d'une guerre civile qui a engendré d'atroces assassinats, sans raison et des crimes contre l'humanité inexcusables. Pour nous, cela a abouti à un exode forcé et inhumain voulu par la France. Mais ! pour les Algériens devenus soi-disant " indépendants ", c'est la décadence et la misére qui sévissent depuis 1962. Et là, les Pieds-Noirs ne peuvent être encore accusés.
        Pour l'Algérie cette fête de l'insurection devra changer de nom en fête de la résurection, car tous ces morts inutiles sont là pour leur rappeler leurs bons souvenirs sur une terre qui aurait dû rester notre, c'est à dire Algériens et Pieds-Noirs, dans une paix fraternelle.

        - Avec ce Numéro 34, nous célébrons, aussi, le 3ème anniversaire de la sortie de notre modeste Gazette. Que de chemin parcouru depuis le 1er numéro de novembre 2001.
        Au lancement de ce vénérable et illustre TITRE ANCESTRAL "LA SEYBOUSE", jamais je n'aurai pensé qu'il prendrait une importance telle que j'ai de plus en plus de mal à boucler chaque Numéro.
        Ce mal n'est pas la pénurie de documents, au contraire, j'en reçois toujours autant et il y a de quoi faire des dizaines de Numéros.
        Non, le mal est le manque de Temps. Il me faudrait des nuits de 24 heures pour pouvoir répondre à la nombreuse correspondance sympathique et amicale que suscite notre petite Gazette (j'ai un retard chronique), et de ce fait cela se répercute sur le temps de création de pages.
        A chaque fois que je vais dans des manifestations ou réunions Pieds-Noirs, je constate et savoure le succés du Site et de la Seybouse. La dernière en date, les 22 23 et 24 octobre à Perpignan pour le Congrés du Cercle Algérianiste. Cela crée des liens d'amitiés que seul Internet à l'heure actuelle est capable de générer.
        Lorsque je rencontre des Internautes et que je lis dans leurs yeux le bonheur d'avoir connu le Site et la Seybouse, c'est un bonheur qu'ils me font partager et cela me suffit amplement car je vois qu'ils pardonnent mes retards ou oublis.

        Donc, souhaitons longue vie à la Seybouse, sans oublier les collaborateurs fidèles qui tiennent leur rubrique mensuelle ou ponctuelle. Ils sont nombreux pour tous les citer, mais en relisant les rubriques, vous pourrez leur envoyer un petit mot de remerciement qui leur fera grand plaisir.
        Le succès de la Seybouse c'est aussi le leur et je leur dis " qu'il vous bénisse et vous l'allonge ". (souhait bônois).

Jean Pierre Bartolini                         

        Diobône, par tous nos morts.
        A tchao.


Aprés votre visite,
(---n'oubliez pas de Cliquer --- ou de téléphoner ---)

LE 31 Octobre 1954
Récolté par Bertrand
Dossier 1er Novembre (Edition du 31/10/2004)
http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=30470

          A Cassaigne (Mostaganem) 
          Le coup de feu est tiré à 23h
          Par Mustapha Mohammedi
          La ville de Cassaigne porte désormais son nom : Benabdelmalek Ramdane. Histoire d’une grande figure de la Révolution.

          Lorsque Larbi Ben M’hidi envoya le jeune Ramdane dans la région de Mostaganem en 1953, c’était dans l’esprit du leader de la Révolution, pour préparer et prendre en main des militants restés trop longtemps dans l’anonymat et qui piaffèrent d’impatience pour passer à l’action. Le 29 octobre 1954, Benabdelmalek Ramdane, qui était le seul à connaître la date du déclenchement de la Révolution, réunit au douar Ouled Abid près du port de Ourlis l’ensemble de ses hommes. Huit, pas plus. Objectif : attaquer et détruire la petite gendarmerie de Cassaigne et prendre toutes les armes.
          La tactique de Ramdane était simple : placer un demi-groupe à Ourlis pour faire le guet, poster un autre demi-groupe au sud- est de la brigade de Cassaigne avec des éléments aguerris tels que M’hendel, Bouknine et Chorfia et enfin un autre demi-groupe à l’ouest de la cible avec des hommes décidés tels que Tayeb, le frère de Bouknine, Tahar Ahmed et Belhadj. Il est 23 heures et deux Européens, Laurent François et Mendes Jean-François rentrent de Mostaganem, le chef-lieu où ils ont dansé une bonne partie de la soirée. Sitôt dépassés le phare du cap Ourlis, exactement au niveau de la ferme Mansenegrot, les deux noctambules se font accrocher par le groupe. Laurent François et Mendes sont légèrement blessés. Il est 23 h 15 et la Révolution, officiellement, n’a pas encore été déclenchée. Les deux colons qui devaient servir d’appât n’auront qu’une seule idée en tête à ce moment-là : prévenir la gendarmerie de Cassaigne et alerter les autorités, chose que les insurgés voulaient à tout prix. Et c’est ainsi que quelques minutes avant minuit, les deux rescapés tout excités et tout tremblant vinrent sonner à la porte de la brigade légèrement éclairée par une lumière blafarde. Mais il faut croire que les gendarmes avaient le sommeil lourd. Même le vacarme d’un chien déchaîné aboyant rageusement dans la cour ne les réveillera pas. Une cuite à l’anisette a dû certainement les assommer. Perdant patience et ne voyant ni la porte ni le portail métallique s’ouvrir, les deux demi-groupes qui avaient pris l’institution en tenaille ne résistèrent pas alors à faire le coup de feu et à tirer en direction des colons.
          Une première balle s’intercala dans une meurtrière, une seconde rafla la porte mais la troisième eu raison de Laurent François qui la recevra en pleine nuque. Il sera tué sur-le-champ. Quant à Mendes, il s’affaissera touché par une balle. À minuit passé, le groupe se dispersera pour se fondre dans la nature. D’autres moudjahidine, tout de suite après, prendront la relève. Mais le signal était désormais donné. La Révolution venait d’ouvrir la marche et faisait ses premiers pas. Certes, l’attaque concertée d’une petite brigade de gendarmerie sur une côte déserte du Dahra n’a en soi rien d’épique d’autant que les pauvres attaquants n’étaient armés que de simples fusils mais elle marquait, par son incroyable impact, un tournant dans l’Histoire du pays. L’administration coloniale en était si consciente qu’elle tentera, par le biais d’une justice expéditive, de frapper l’imagination avec les verdicts disproportionnés.
          Après une cavale qui n’aura duré que quelques semaines, tout le réseau de Cassaigne sera appréhendé et arrêté... Le 23 juillet 1955, un important service d’ordre prenait place autour du tribunal de Mostaganem transformé pour la circonstance en assises. Le commissaire Certel Chebot en personne supervisait le rituel.
          À 8h30, la famille Laurent, les traits tirés et visiblement écrasée par la peine, prenait place au premier rang. M. Albertili, un conseiller de la Cour d’appel d’Alger fera office de président, il sera assisté par deux juges Mebo et Fyband et le ministère public sera représenté par M. Geoffroy. Le tribunal se paiera même le luxe de deux interprètes : Tahalaiti et Mekki.
          Dans l’acte d’accusation qui sera lu à la cour, les éléments du groupe de Benabdelmalek Ramdane seront traités tantôt de bandits, tantôt de terroristes mais pas encore de “fellagas”. Il était évident que quelque furent la véhémence, l’éloquence ou les effets de manche des avocats, le groupe était sûr de servir d’exemple et il ne se faisait aucune illusion quant à son sort. C’était si vrai que la cour mettra à peine une demi-heure pour donner son verdict. Et à ce propos, ces assises-là ne feront pas dans la dentelle.
          Cinq peines capitales seront prononcées contre les hommes qui ont tiré sur Laurent François et Mendez et le portail de la gendarmerie, une peine de travaux forcés à perpétuité, une peine de 20 ans de réclusion et deux peines de 3 et 5 ans de prison ferme.
          Benabdelmalek Ramdane, selon nos sources, ne sera pas pris vivant. Il sera tué au cours d’un accrochage... le 1er novembre.

M. M.

NDLR: Il faut que se soit les Algériens qui reconnaissent que le 1er mort de cette guerre civile était un jeune Pieds-Noirs qui a servi d'appât pour le déclenchement de l'insurection.
Pour se donner bonne conscience, la France, les livres scolaires et les pseudo-historiens affirment toujours que c'est le pauvre instituteur métropolitain Monnerot le premier mort, ça donne bonne conscience à tous ces fossoyeurs de l'histoire.
Dés le 1er novembre 2002 dansl la Seybouse N° 12, nous nous en étions fait l'écho.

LES CHRONIQUES BONOISES
Par René VENTO
Numéro 20
EN MEMOIRE DE TOUS NOS MORTS REPOSANT EN ALGERIE
Photo René VENTO

Ce premier Novembre 2004, grâce à la magie de l'informatique, deux Bônois, Luc VERDI et René VENTO, ont fleuri virtuellement cette allée du cimetière de Bône. Par ce geste symbolique, ils honorent la mémoire de tous ceux qui sont restés là-bas, dans cette terre qu'ils ont tant aimée.


Pour que cette virtualité deviennent une réalité, participez à la sauvegarde et à la réhabilitation du cimetière de Bône ( et des autres) en rejoignant ceux qui agissent. Pour plus d'informations consultez la rubrique " cimetières " de ce site.


ANDRÉ F.. Bi-DOCTEUR
Et " NEVEU DU CHEVAL "
N° 1 de Janvier 1950
de M. D. GIOVACCHINI
Envoyé par sa fille

P.. est un composé des forces du Mal, mais lui, le F..

Mon Dieu ! Quel petit homme !
Nous n'imiterons pas son patron qui, instinctivement cruel, déclara " qu'en lui soufflant une bulle de savon au c..ul, il l'expédie plus haut que la Tour Eiffel ".
La citation est formelle. Elle étonnera du reste point ceux qui counnaissent le langage fleuri du ruminant de l'Hôtel de Ville.

IL est cependant vrai de dire que F.. a eu de la chance de venir au monde au siècle où l'Humanité se penche sur toutes les déficiences. S'il avait vu le jour au temps de la rude République spartiate, où sélectionnant les races, le pauvre chéri aurait fait sa première nuit de vadrouille dans les profondeurs des eaux grecques.
Etre petit de taille, cela n'a d'ailleurs aucune importance. Le Chancelier D.. l'était, aussi bien que NAPOLEON... toutes porportions gardées évidemment. ,

" Mais c'est une âme saine dans un corps sain " qui lui fait défaut. La petitesse emplit ce qui lui tient de coeur. Cette âme, si elle parvenait dans le royaume de Saint-Pierre, ne tiendrait pas plus de place que celle d'une fouine, imperceptible dans la balance céleste.
Jamais André F.. N'A CONNU L'INDICIBLE JOIE D'UN HOMME DE BIEN. Ses doigts.. mignons ignorent le chemin de la poche et les malheureux peuvent rester des heures la main tendue : il devient subitement sourd et aveugle, il est violemment saisi d'une crise de jaunisse aiguë, s'il se voit contraint de régler le montant d'un apéritif ou d'un repas.

On le trouve toujours à l'heure, de la resquille, en compagnie d'Henry A.. plus facilement généreux.

Il est cependant plus galant homme dès qu'il s'agit de présenter des fleurs ou des hommages à une actrice.... inconnue.

Et ceux qui le fréquentent ont beau lui dire : " Paie André ", Il sait s'esquiver à l'anglaise, à la grande joie des copains qui régalent. Son amour propre absent ne saurait nullement en souffrir.
Il faut le voir s'aventurant dans un bistrot en période électoral. Après avoir multiplié les poignées de mains. Il rentre chez lui filant au lavabo, désinfecter ? comme il dit ! - ses Petites mains qu'il a salies en serrant celles des pauvres bougres qui lui font escorte. " QUEL MALHEUR, GEMIT-IL, D'AVOIR A SUPPORTER CETTE PROMISCUITE

COMME P.., IL MEPRISE DU PLUS PROFOND DE SON ETRE TOUT CE QUI EST HUMBLE, TOUT CE QUI EST PROLETARIAT. Pourquoi se génerait-il du reste ? Les moutons ont toujours béatement ignoré les loups qui les dévorent.
Il débuta, dans la politique, en présentant comme référence, son titre de neveu du Docteur B..
Cela fait rire les mauvais plaisants qui ajoutèrent : c'est le " neveu du cheval ".
Seulement, le cheval était beau et sympathique : le poulain était vraiment poussif.
Observez-le, quand il file dans la rue, scrutant l'horizon en quête d'un salut possible. L'oeil démesuré et raccrocheur, il retient la curiosité par un frénétique haussement d'épaule en mal de croissance...
" Regardez - semble-t-il dire au passant - Ai-je grandi un tantinet ?
Que nenni répond Gavroche qui le finit de son regard gouailleur !
Et il s'en va, saluant à l'infini, les grands et les menus, les riches et les pauvres, les choses et les gens. Son chapeau fripon fait des mathématiques sans le savoir : il applique les règles de l'as de cercle !
" Il y a tant d'imbéciles qui donnent à mon salut de charlatan le sens d'une politesse ! " dit-il en tapotant sur le tout petit coeur qui bat bien faiblement sur sa petite poitrine.
Si vous aimez les promesses, vous serez servis ! Les hangars de la " Touache " en sont remplis.
Mais point de service rendu sans calcul : tout est mesuré avec intérêt et varie selon le poids spécifique électoral du quémandeur,..
Maintenant, "Passez, si vous avez le temps, car la réponse et le résultat, comme Soeur Anne, ne sont guère pressée d'arriver.

Le bougre est intelligent. Donc, bien plus coupable parce qu'il joue plus facilement avec la crédulité et la veulerie humaines.
Au bureau de vote de l'Ecole de Beauséjour, il plaçait sa petite personne bien en évidence, se multipliant en contorsions pittoresques, auprès des électeurs et surtout des électrices qui venaient accomplir un devoir.
Ah ! les électrices ! à leur vue il fait des calculs d'horizontalité immédiate !
" Regarde-le, disait Félicien N.., EPOUVANTE PAR SA FINESSE ! comme Figue dans la " Veuve Joyeuse ", à l'innocent Tanti. Admire comme il sait serrer les mains et sourire à tout venant ".
Et Georgeot vibrait démotion
ET FELICIEN AVAIT, ENFIN, FINI PAR DECOUVRIR L'INTELLIGENCE !
On s'instruit certes mais on ne s'amuse pas en fréquentant les hommes de génie. Mais, des scènes pareilles vous donnent la joie de vivre !
La nature a ses contrastes; tout ce qui est petit cherche à se mettre en évidence. Que ce soit dans la rue, dans une fête ou même à un enterrement il pousse du coude, et passe au premier rang, se disent in petto : " Au moins, je suis sûr D'ETRE VU ".
Il faut le voir dans une Assemblée. S'il prend la parole ce n'est pas du tout parce qu'il a conscience de l'utilité de son Intervention. " Vous comprenez, me disait-il, il faut au moins laisser l'impression aux électeurs qu'on était présent ". Et quand son laïus est expectoré, il dit au voisin . " Ai-je bien parlé ! Qu'en pensera-t-on à la Place d'Armes et aux Lauriers-Roses ? "
Ah ! il sait parler ! Son éloquence châtiée fait rougir P.. qui est brouillé avec la langue française. Sa phrase est correcte et limpide. Le sujet, le verbe ou le complément sont toujours à leur place. Des lieux communs, soit, mais bien présentés n'offrant jamais aucune note discordante, tant il sait demeurer dans le domaine du vague et du slogan officiel. Il aurait certainement fait un agréable Sous-Préfet aux champs.
Mais quand il a fini de produire ses effets avec une voix d'outre-tombe, demandez-vous ce qu'il a dit ?
A part, les mots : union, France, Patrie, courage, dévouement, hommage.. et quelques autres du genre, je mets au défi le plus attentif des auditeurs, de me dire s'il a appris quelque chose, s'il a pu dégager la moindre idée maîtresse, la moindre pensée originale, de tout ce qu'il a pu ouïr.
Autant en emporte le vent comme l'eau d'une rivière qui, par des jours d'été, s'en va, claire, transparente, silencieuse et monotone, la parole d'André F... se perd dans le vide même qui succède aux applaudissements obligataires.
Tout cela, parce que le petit n'a pas la moindre personnalité, parce qu'il ne pense qu'à plaire, sans jamais avoir le courage de dire ce qu'il est avec précision, ni de se définir dans le domaine des idées ou des sentiments personnels.
Il ne dit jamais ni oui, ni non. Il ruse et ment comme il respire.
LA PERFIDIE ETREINT SON PETIT ETRE. ELLE DOMINE ET REGLE SA PAROLE ET SES ACTES.
TRAHIR, CEST SA FONCTION NATURELLE.
Et ce qui est plus dégradant, c'est qu'il trahirait en souriant, son meilleur ami - s'il en a - pour satisfaire son intérêt.

Il poignarda PE..., dont le corps encore tout chaud venait d'être ramené de TUNIS; il poignarda D... qu'il venait de quitter la veille, en lui promettant fidélité.

Soyez persuadés qu'il s'apprête à assommer P.., dès qu'il se sentira en état de puberté, c'est à dire dès qu'il sera assuré que son coup ne portera pas en vain.

Rappelez-vous la conspiration, contre P..., d'Henry A..., S..., D... - en y ajoutant votre serviteur et l'architecte S... qui, depuis, a retrouvé son chemin de Damas ? On remarquera, que F... évitait de donner sa signature par pour et habitude instinctive du double jeu. Mais, il était du complot. " Je suis avec vous. P... c'est un infâme. Quand il partira, je serai de la fête ", nous confiait-iL

L'ARAIGNEE TENEBREUSE TISSE TOUJOURS SA TOILE GLUANTE ET ATTEND L'HEURE PROPICE OU SA PROIE INNOCENTE TOMBE DANS SES APPATS MORTELS : TEL EST André F... !

L'ASPIC DE CLEOPATRE lui cria, un jour de dégout le Sénateur Paul C... Comme la vipère, en effet, cet olibrius sème autour de lui le mal à la répugnance.

Son courage est proverbial ! En période électorale, il lui faut un rempart de la taille de Charlot F... pour lui permettra de s'aventurer vers des affronts toujours possibles. Il tremble comme feuille au vent devant le moindre danger. De la famille des lièvres, il a toujours ses grandes oreilles ouvertes et sensibles au plus imperceptible bruit.
Quel soldat magnifique il fut pendant la Grande Guerre ! Habillé en infirmier, il passa peu de temps à toussoter dans une garnison de l'Est (Metz).

La lettre qu'il écrivit à sa respectable mère restera gravée dans la mémoire de ceux de Verdun ou de Cassino.

" Maman chérie, faites l'impossible pour me faire revenir dans une garnison OÙ IL FAIT CHAUD. Si vous me laissez encore ici, VOUS NE VERREZ PLUS VOTRE PETIT : IL MOURRA DE FROID. "

Quel bel exemple d'endurance et d'héroïsme, ne lègue-t-il pas aux générations qui montent !

Je n'ai jamais souffert autant que ce jour où il recevait, au nom de la Municipalité, la dépouille des héros tombés à l'ennemi !

Si ceux-ci pouvaient répondre, il n'y aurait plus de place dans les cérémonies officielles au moins, pour tous les détrousseurs de gloire humaine, pour tous les F... qui exploitent le souvenir des morts et sauvent la Patrie avec le sang des autres.

BÔNE subira peut-être une nouvelle honte ! L'ironie du sort voudra-t-elle qu'André " le Poilu de salon " préside la cérémonie au cours de laquelle on remettra la Croix de Guerre à la Ville ?

En attendant le petit Dédé fait la nique aux jaloux ! Il a une belle place ! Mais pour deux ans seulement. Et il tremble déjà de frayeur en songeant aux caprices certains du suffrage universel. D'autant plus que les convoitises sont nombreuses et les aspirants très pressés. Comme il ne compte guère de sympathie personnelles et qu'il n'a su que grimper sur l'épaule des autres, il offre une belle cible aux chasseurs de mandats politiques.

Son étoile pâlit d'ailleurs visiblement et P.. ne se gênera pas pour la laisser brutalement choir si les exigences d'une conciliation avec le R.P.F. l'exigent.

Tremblant déjà dans sa petite culotte, il a juré au moins de profiter le plus possible du beau traitement que nos Délégués à l'Assemblée Algérienne se sont octroyé.

Il met les bouchées doubles et vogue sur toutes les galères du plaisir à pleines rames. A nous les ivresses? Chante-t-il du soir au matin !

Le doux chrétien qui, le dimanche va, ostensiblement joindre ses deux mains et demander pardon à Dieu, varie souvent de Cathédrales..
Dans l'une il cherche des électeurs, mais dans les autres ! Il étale ses plus réputés instincts.
Il est vrai, dit-il qu'il y a des accommodements avec le Ciel
Mais rien n'y fera
Même pas les litanies de Saint-Marc ! ...
LE PECHÉ RONGE SON AME.
LE P.P.A. PESE SUR SA CONSCIENCE.
ET, VERS SAINT-CLOUD, LA VOIX DU REMORDS SE LÈVE POUR TROUBLER SES NUITS. LA PERFIDIE NE PAIERA PAS TOUJOURS



Ça qu'on vous a pas dit … !
Christian AGIUS      N° 19
le Maltais de la route de Bugeaud,
y ramasse dans les poubelles de luxe…
ma, tombe de ses morts, c'est la franche vérité !!!

L'Algérie elle refoule 8000 clandestins par an : des Babaï, qu'elle appelle méteunant des " Kalouch ".
Le journaliste, qu'il est très content, y conclut que l'Algérie elle est le bouclier de l'Europe…
Tiens ! Tiens…


Diocane, y en a deux qui vont s'en rappeler : le maire et son adjoint d'un petit bled du Poitou. Y zont surpris deux " jeunes " (zeb ! c'est jamais des vieux…) en train de tout casser. A grands coups de pied dans le tafanar, y se les zont emmenés à la gendarmerie.
Y zont écopés 8 mois de prison ac le sursis : tout de même, hein ?
Ma, c'est le maire et l'adjoint qui zont été condamnés à ces 8 mois…… pour violences " racistes " !!!


Près de Perpignan, y en a un qui avait un peu trop appuyé dessur l'anisette : 0,90 g au contrôle, ma sans avoir provoqué le moindre atchidente. En tôle dessur le champ, ça lui apprendra…
Ma le même jour, un " jeune " il a donné un coup de couteau à un passant, en lui transperçant le poumon : remis en liberté par un coulot de juge, après simple enterrogatoire…


En Chine, la peine de mort elle est pas applicabe à une femme qu'elle attend un bébé. Solution adoptée : y zont fait avorter la femme pour pouvoir légalement la pendre…


Les juristes y travaillent pour pondre un amendement : l'immunité à vie des membres du Conseil Constitutionel : pour qui ? Hein ?


Galoufa il aurait fait fortune en Turquie : presque tous les chiens y sont enragés. J'a bien dit " les chiens "…


" il s'agit d'un colis piégé qui a été déposé au pied de l'ambassade d'Indonésie ", qu'il a dit Galouzeau en arrivant ac une chiée de motards.
Zotch ! Tout le quartier il avait déjà deviné.
Ma, tu connais peut-être pas Galouzeau : y se fait appeler Dominique de Villepin !


…Tombe de mes morts, il a dit l'archevêque d'Alger à Jacques Bouteflika, le copain d'Abd el Aziz Chirac, c'est pas nous les responsables des conversions au christianisme qui se multiplient dedans la Kabylie !
Et alors qu'est-ce qui fout là-bas ?


Y a une grande entreprise française qu'elle est sûre de pas être délocalisée : la dite Education " dite " Nationale ", spécialisée en dedans l'élevage des bourricots.
Elle vient de découvrir qui faudrait, peut-être commencer par apprendre à lire, écrire et compter… L'école Saindi-Carnot elle savait déjà faire !..


Le journaliste Patrick Poivre y vient juste de devenir officiellement " Patrick Poivre d'Arvor " en devant le tribunal. Jusqu'alors, c'était des tchalèfes…


Dominique Strauss-Kahn et sa femme Anne Schwartz dite Sinclair y viennent d'acheter un palais à Marrakech, à côté celui de Bernard-Henry Lévy… Des damnés de la terre, qu'elle dit leur chanson…

LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (22)
La "Ribrique" de Rachid HABBACHI
UNE GRAPPE POILUE DEDANS L'ESTOMAC, QU'EST-CE ÇA FAIT ?

      La vache, ch'uis malade comme un chien et en plusse, j'ai une fiève de cheval. Ouai !..Ouai !..., ça va, je sais qu'y en a qu'y vont dire comme ça qu'y z'ont déjà lu ça quèque part, qu'y s'fatiguent pas, y z'ont qu'à y'aller à la page 114 des " Bônoises d'après... " et y verront que c'est là que j'l'ai copié et j'l'ai copié dessur moi-même, où il est le mal ?
      Bon, main'nan qu'on s'est mis d'accord à de bon, j'peux reprendre ma kaoulade ? Y faut pas m'en vouloir si qu'aujourd'hui ch'uis méchant pasque comme j'ai raconté plus haut, parole, ch'uis malade mais entention, pas d'la tête elle, elle va bien grâce à dieu merci, l'bon dieu ; c'est ailleurs que ça va pas, pour tout vous dire, oilà j'ai une grappe poilue, de celles que tu peux rien faire avec, qu'elle a décidé, con de sa race affoguée, de venir à jouer les touristes en dedans mon estomac, le seul que je l'ai, diocamadone.
      Purée de guillaume, moi, la médecine j'la comprendrai jamais. Mon docteur que c'est pas un baouèle à cause qu'il a qu'à même fait des études à preuve, il a la tête qu'elle va à pieds nus, complètement fartasse il est. Ce toubib que j'te parle, y m'a donné un médicament j'te dis pas, un médicament y m'a sonné, que toutes les cloches je m'les z'ai entendues même celle-là là de Sainte Anne que comme tout l'monde y le sait, elle est main'nan au clocher de l'église de TOURRETTE LEVENS- Atso ! tu connais pas TOURRETTE LEVENS ? ô pauv' alors va vite te jeter à la mer, celle-là là de Nice à cause que c'est pas loin de là. Ce médicament que j'te parle, y m'a entourné la tête, je oiyais tout en bleu, total, le lendemain j'en ai pas repris et laisse que le docteur y marronne en me criant après en disant que c'est pour mon bien qu'y m'a donné ces cachets qu'on s'les appelle des gentils dépresseurs - Allez, va de là ! oilà qu'y me prend pour un compresseur dès !...
      La suite ? Eh ben ! elle est pas bien-bien, figure toi que mon toubib spécialiste des médicaments à la mord moi le........ à cause d'une petite grappe à saouar seulement si qu'elle est poilue, il a décidé comme ça de me mette de la chimie au tapis mais entention, sérieux, pas à la maison, non à la clinique et tout et tout mais là où j'ai rien compris c'est que de tapis, oualou, on m'a mis dessur un lit et comme y avait pas de tapis, la chimie, j'l'ai eue dans l'os en travers une veine et ça, pendant cinq heures la séance et des séances, y en a eu quat'. A la quatrième, toujours ce toubib, y vient me oir et y me dit ta chimie au tapis par percussion elle s'est bien passée, main'nan y te reste plus que la partie orale et j'espère qu'elle va réussir. Pour ça, y va nous falloir d'aut' z'examens. Et oilà comment moi que j'ai toujours évité les études et les examens comme la peste, je passe un écrit sans même me rendre compte avec tous ces gentils dépresseurs que j'ai pris et oilà qu'en plusse, on me promet un oral et après, étonne toi si qu'un jour, je deviens fartasse.

Rachid HABBACHI


LA RUE SADI CARNOT( N° 11)
de Gabriel Belmonte

     "La Rue Sadi Carnot" est un livre écrit sur son lit d'hopital par M. Gabriel Belmonte, pour ses amis Pieds-Noirs.
     Cette histoire de la "Rue Sadi Carnot" nous est offerte par Mme Eliane Belmonte née Donadieu. Nous la suivrons par épisodes sur "la Seybouse".
     Je mentionne que cette publication est sans but lucratif, qu'elle peut être reprise par les associations ou sites Pieds-Noirs à la condition impérative que les publications se fassent de façon absolument gratuite, sans même 1 euro symbolique, tel que le souhaitait M. Gabriel Belmonte.

        Comme je l'ai dit en début de ces petites histoires, deux d'entre elles ne seront pas véridiques mais donneront un petit cachet qui ne sera pas pour vous déplaire, je l'espère du moins.

Qui c'est le mort ?

        Voilà la première comme vous savez maintenant, j'habitais au 52 rue Sadi Carnot, donc à quelques cents mètres même pas du croisement qu'on appelait les "Quatre Chemins". Or, tous les enterrements, ceux du moins qui passaient par l'église Sainte-Anne, défilaient par ce fameux carrefour et Dieu sait si j'en ai vu passer des enterrements ! A force d'en voir d'ailleurs on finit par acquérir une sagesse certaine en se disant : c'est le sort de chacun, ou bien : nous devons tous y passer ! c'est ainsi.
        A l'occasion du passage d'un de ces enterrements je m'étais approché du convoi mortuaire avec d'autres badauds et nous regardions de plus près passer le corbillard et les parents en pleurs derrière le-dit corbillard, suivi de nombreux amis. Un curieux demanda :
        Qui c'est le mort ? et un malin aussitôt de répondre :
        Celui qui se trouve dans le cercueil ; léger rire parmi les personnes qui se trouvaient près du malin. Mais ce n'est pas tout. Une vieille dame se trouvait aussi là à regarder passer le convoi et comme la pauvre vieille devait avoir le sphincter de l'anus un peu faible, et qu'elle avait peut-être mangé quelque chose qui devait la déranger, elle s'oublia en une série lente et régulière de pets, comme cela :
        Pott - Pott - Pott - Pott - Pott - etc. etc.
        De plus elle était sourde la dame et elle trouva bien de dire en même temps qu'elle s'oubliait:
- Eh ! oui ils s'en vont tous comme cela les uns après les autres !
        Vous imaginez le rire des voisins directs de la dame qui venaient pourtant de se signer en voyant passer le corbillard.
        Voilà, je voulais vous dire cette histoire.

Marius et Benguèche

        La seconde est une histoire qui se passe entre Marius et Benguèche, je ne vous décrirai pas les personnages connus de tous les Bônois.

        Un jour Marius, de Marseille, vint rendre visite à Benguèche, notre figure de la ville de Bône. Après quelques salamalecs d'usage, quelques anisettes bien tassées et tout et tout, Marius dit à Benguèche:
        Je commence à être connu dans tout le monde entier ! Vois-tu, tu pourrais poster une enveloppe dans n'importe quelle partie du monde avec seulement le mot "Marius" comme adresse, et bien cette enveloppe arrivera chez Marius à Marseille à mésigues donc.
        Benguèche, pas étonné le moins du monde lui rétorque :
        Oh Tchoutche qu'est-ce que c'est que ton histoire, je fais mieux crois-moi : voilà tu portes une enveloppe blanche dans n'importe quelle partie de la terre et cette enveloppe arrivera à Benguèche à Bône tu peux croire !
        Là, Benguèche, tu galèges, tu es un ami de longue date mais je ne peux pas te croire ; tu me dirais encore il y aurait un B sur l'enveloppe, pour Benguèche, Bône, tu vois je te croirais en partie mais là tu exagères, !
        Tu peux pas me croire, eh bien tu vas voir! et il sort de sa poche une enveloppe toute blanche sans aucune inscription dessus ; il la glisse entre les doigts de sa main droite de telle sorte que le majeur se trouve du côté que Marius ne voyait pas ; puis avisant un gosse qui passait par là, il lui demande :
        Eh ! Petit pour qui c'est ça ? en agitant le majeur d'une façon que tous les habitants de la terre interprètent comme un geste très vulgaire, vous me comprenez bien sûr ! Que lui répond le gosse
- C'est pour ta mère !
- Tu vois qu'il fait Benguèche tu es battu, allons nous en casser une va !

        

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Ce 11ème Episode est le dernier de ce livre
Merci M. Belmonte de l'avoir écrit
Merci Mme Belmonte de nous l'avoir transmis.


St-Pierre ne dit que la Vérité !
Envoyé par Bertrand Bouret

A la porte du Ciel, un type furieux se présente devant St Pierre.
- Mais bon sang, qu'est-ce que je fais là ! hurle t-il. Regardez-moi: j'ai 55 ans, je suis en pleine forme, je ne bois pas, je ne fume pas, hier soir je me couche bien sagement dans mon lit et voilà que je me retrouve au ciel! C'est certainement une erreur!
- Eh bien! Ça n'est jamais arrivé, mais enfin je vais vérifier, répond St Pierre, troublé. Comment vous appelez-vous? -
Dugommeau. Norbert Dugommeau.
- Oui... Et où êtes vous né?
- En Algérie
- Oui... Ah, voilà, j'ai votre fiche. Dugommeau Norbert, né en Algérie... Eh bien, monsieur Dugommeau, vous êtes mort de vieillesse, c'est tout.
- De vieillesse? Mais enfin ce n'est pas possible, je n'ai que 55 ans.
- Ah moi je ne sais pas, monsieur Dugommeau. Mais on a fait le compte de tout ce que vous avez fait en Algérie et à votre retour en France et ça donne 123 ans.

COMMUNIQUE
De M. Fred ARTZ
Gérant Bénévole
DU JOURNAL PIEDS-NOIRS MAGAZINE

A nos lecteurs et à nos amis

INVITATION A POURSUIVRE AVEC NOUS
LE CHEMIN "PIEDS NOIRS D'HIER
et D'AUJOURD'HUI" c'est entre nos mains

Créé, voici bientôt 15 ans, il a succombé après une rude bataille, malgré l'aide de ses lecteurs, aux vicissitudes propres à toute vie d'une entreprise mais aussi aux difficultés de faire entendre notre Histoire particulière qui dérange.
Après deux ans d'interruption, il a reparu : A VOUS DE LE FAIRE DURER.
Par la volonté d'un groupe d'amis Pieds-Noirs, depuis toujours engagés dans la défense de notre communauté, nous ferons connaître NOTRE HISTOIRE dans toute sa vérité et défendrons nos droits de citoyens de ce pays. Notre indépendance politique, ethnique ou religieuse en est la garantie.
Privés de radio et interdits de télévision, nous afficherons nos messages et nous attendons de nos abonnés qu'ils les fassent entendre partout où ils seront. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes. Trop de personnalités en activité ont intérêt à escamoter les forfaitures qui ont été commises.
Relancé par une nouvelle équipe, notre magazine, votre média reste ouvert à tous ceux qui souhaitent y apporter leur contribution en détenant des parts sociales de sa SARL "Les Editions du Grand Sud", ou en occupant une place de rédacteur, d'auteur ou de témoin dans notre combat.
Ressorti sous ce titre et dans la version qui étaient connus, il évoluera, autant que nécessaire, pour répondre à l'attente de notre communauté dont nos frères Harkis sont partie intégrante.
Une place est prévue à l'Histoire et une autre à L'Actualité qui tiendra lieu de Droit de Réponse ou d'avis. Dès le numéro de décembre, il a pu faire connaître d'une même voix ce que chacun s'emploie à crier dans son coin et à sa manière : Le Cri (site Internet) qui est un bel exemple de démarche commune pourrait alors être le relais Web de cette entreprise.
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Faites-nous confiance. Abonnez-vous, REABONNNEZ - VOUS, FAITES ABONNER VOS AMIS.
Plus nous serons nombreux et plus nous serons entendus.
NOUS DEVONS REUSSIR pour donner une image respectable et forte de notre communauté à nos détracteurs, au pouvoir politique, et demain à nos enfants et petits-enfants.

La rédaction

Fred ARTZ.

SONGE
Par Arlette FONT ROBLES

Je me balade avec agilité. Je vagabonde
Nageant de bonheur dans la mer profonde,
Je sillonne avec joie dans l'éternité.
Me confondant dans cette immensité
Au-dessus des mers, au dessus des vallées,
Par delà la lune, soleil, rêves étoilés,
Traversant les nuages, les monts, les bois,
A ce fin fond du monde, je suis roi.
Rêve lumineux d'espaces sereins,
En toi j'oublie mes ennuis, mes chagrins.
Vers les cieux je prends un libre essor
Pour planer, rêver, voler sans effort.
Poète, je deviens Princesse des Nuées,
Ailes géantes me transportant vers la clarté,
Les formes s'effacent, c'était le rêve,
Belle toile qu'artiste j'achève.
Etoile de mes rêves, soleil de ma vie,
Mon secret douloureux se perd dans l'oubli.
Songe mortel, rêve, tu n'es que cendre.
Au gouffre du néant il te faudra descendre.
Parlez mes pleurs, parlez mes larmes.
Seule! La puissance de Dieu nous désarme.

La vie arrive lentement, femme déjà vaincue.
La vie s'échappe en vitesse, insensée d'avoir vécu.


BÔNE..    TU TE RAPPELLES
Par M. JEAN PERONI
                envoyé par M. Roger SABATON --                     N° 5
"Je me presse de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer. "
BEAUMARCHAIS
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DANS LA BONNE ODEUR
DU TABAC

        lis s'asseyèrent autour de la table, sortirent leur sous, les comptèrent. Celui-là en possédait peut-être un peu plus que l'autre, et celui-ci un peu moins que son voisin. Mais n'étaient?ils pas décidés à se tenir tous les quatre sur un pied d'égalité ? C'était la bonne façon d'éviter dans l'avenir de possibles antagonismes. Des regrets par-ci, des reproches par-là, c'eut été vouer l'affaire à l'échec. Mieux valait bâtir l'entreprise sur des mises identiques : 8 000 francs chacun.

        Alors, au dessus de ces 32 000 francs formant au milieu de table un petit tas bien sympathique, quatre mains se tendirent pour sceller le serment : un pour tous, tous pour un.

        Mais outre ce viatique, somme toute plutôt maigre à l'époque du franc Poincaré, ils possédaient une richesse incommensurable : la foi.

        Leur foi à eux aura la tâche aisée : point de montagnes à soulever, mais une vaste plaine à conquérir, une plaine où les petits planteurs de tabac se font une concurrence stérile.
        Cultiver, c'est bien beau ; encore faut-il trouver l'acquéreur, discuter du prix, encaisser la monnaie sans se faire gruger. Temps gâché, bénéfice perdu. Munck, Saunier, Serda, Benyacoub ont vu juste : ils viennent de créer une coopérative des tabacs. Sur leurs 32 000 francs réunis, la Tabacoop est née.

        Les tâches sont réparties selon le tempérament et les aptitudes de chacun. Benyacoub aura mission de propager dans
        le bled l'idée coopérative : l'indigène est soupçonneux; il devra mieux comprendre son intérêt.

        Serda, pétulant, dynamique, fougueux, pourvu d'un mandat de député, sera le public-relation : à lui de faire le siège du Gouvernement Général et des ministères: nul besoin de stocker les tabacs si les marchés métropolitains et étrangers ne leur sont pas ouverts.
                Saunier, lui, prendra l'intendance : régisseur méticuleux, il s'occupera de dresser les bilans, d'équilibrer les balances, d'aligner les chiffres dans les colonnes du "doit" et de "l'avoir".

        Athos, Pathos et Aramis ont leur ligne de conduite toute tracée. Reste d'Artagnan : c'est Charles Munch. A quoi destine t-on le quatrième mousquetaire ? Ne vous faîtes pas de souci : il sait, lui, où il va.

        Physiquement Munck domine les autres de sa haute stature. Il les domine également par sa volonté d'être le premier. On s'accorde à lui reconnaître un esprit dominateur, une puissance de travail extraordinaire, une énergie farouchement déterminée. Il use à bon escient du paternalisme, abuse du tutoiement, mais garde la conscience nette de son pouvoir de persuasion. Il réfléchit longtemps, mais quand il a décidé, il renverse les obstacles, soit de front, soit de biais.

        Autant de qualités, autant de défauts qui, chauffée au rouge dans le creuset de son ambition, ne tarderont pas à en faire un géant.

        Bône n'a pas attendu le 18 juin pour avoir son Grand Charles. Au fur et à mesure que les années passent, sa puissance s'affermit.

        Deux exemples en donnent la mesure :
        René Meyer a dû solliciter la caution de la Tabacoop avant d'être élu député de Constantine ; l'électorat de l'Est Constantinois lui aurait échappé s'il n'était passé sous les fourches caudines de Munck.

        Autre exemple : à l'occasion de sa visite à Bône le Président Vincent Auriol offrira la Grand'Croix de la Légion d'Honneur à Charles Munck : le Conseil de l'Ordre n'en sera averti que plus tard.

        Des décennies durant et jusqu'à sa mort, Charles Munck restera le Grand Patron de la plaine de Bône que le travail des colons a arraché à la stérilité. Pendant tout ce temps il portera à bout de bras la puissance agricole de l'Est Algérien.

        Le Conseil Général lui est dévoué, mais la Mairie demeure sur le qui-vive. Munck et Pantaloni peuvent se donner du Paul et du Charles, en veux-tu en voilà ; les deux hommes s'estiment mais ne s'aiment pas. C'est normal : ils sont bâtis du même ciment. Mais obligation leur est faite de s'entendre pour les besoins d'une cause commune : la prospérité de Bône et de sa région. Leurs querelles ne seront jamais connues que des initiés rarement elles s'étaleront sur la place publique.

        Un détail à noter : Munck ne monte le perron de l'Hôtel de Ville que pour y représenter la Chambre d'Agriculture aux cérémonies officielles. Par contre Pantaloni, pendant ses campagnes électorales, franchit plusieurs fois par jour le seuil de la Maison de l'Agriculture. Deux raisons primo, la Tabacoop tient les cordons de la bourse ; et Dieu sait si la réussite d'une élection exige de la monnaie. Secondo Pantaloni est un homme seul. Certes, son entourage est copieux ; mais si le maire de Bône y trouve des amis dont la sincérité est évidente, mais qui n'ont aucune envergure, à moins qu'il s'agisse de courtisans plus intéressés qu'intéressants.

        Alors que Munck... Le département tout entier est à sa dévotion, de la Calle à Tébessa, par élus interposés, Vernède à Randon, Pellarin à Duzerville, Aloî à Bugeaud, Bertagna à Mondovi, Bossuot à Saint Joseph. Sur le vaste échiquier régional, le Grand Patron a placé adroitement ses pions. Ils les a faits ce qu'ils sont ; s'il leur prenait envie de secouer sa tutelle, d'une chiquenaude il les renverrait au néant. Toutefois Munck a su choisir : les maires de ces communes sont gens de qualité, de bon sens et d'initiative heureuse.

        Ainsi d'année en année, conduite de main de maître, la Tabacoop gonfle, enfle, prolifère. Naissent dans son sillage la Tabacoop, la Cotocoop, la Logicoop ; autant d'entreprises autant de réussites. Un seul fiasco, cette espèce de Cochoncoop. La Seybouse veut bien irriguer l'agriculture ; elle ne se sent aucune vocation pour la boucherie industrielle.

        La Tabacoop subventionne un grand club sportif : la J.B.A.C.. Ses intérêts sont soutenus par la Dépêche de l'Est.

        La Tabacoop protège également de son aile paternelle le temple de Terpsichore ; mais ceci est une autre histoire.

        Le tabac n'en demeure pas moins la dominante de cette gigantesque industrialisation agricole. Les coopistes font la queue à la pesée d'Hippone. Bizarres, ces balances, elles semblent douées du sens de l'opportunité, à croire que leurs fléaux ont un penchant marqué pour certains tabacs. Et puis ceux qui sont chargés d'évaluer qualités et quantités font preuve parfois de quelques distractions : selon que vous serez puissants ou misérables... Mais quoi ? Errare humanum est.

        Récriminer - Finalement chacun y trouve son meilleur compte, colons et fellahs, avec la bénédiction de Saint Augustin, haut perché sur sa colline.

        A longueur d'année, les docks d'Hippone font le plein de visiteurs, hôtes illustres, touristes curieux, techniciens intéressés ; on hume le tabac, on goûte la tomate, on palpe le coton, une véritable revue de détail à travers le labyrinthe des salles, des couloirs, des caves, des hangars. On s'extasie à juste raison.

        Malheureusement pendant que les coopératives se modernisent, le vieux quadrumvirat s'effrite. Benyacoub, Serda, Saunier s'en sont allés les uns après les autres. Reste Munck l'inébranlable qui joue avec les ans. 11 conserve une verdeur étonnante, une formidable puissance de travail, une intelligence toujours vive. Du côté de la Chambre de Commerce on n'a cessé de le présenter comme un colosse au pied d'argile ; c'est à croire que l'argile d'Hippone possède la force du béton.

        Arrivera pourtant le jour où l'Algérie se réunira à Bône pour adresser à Charles Munck le dernier hommage d'une reconnaissance largement méritée. Fort heureusement les Coopératives ne sont pas prises au dépourvu : le dauphin est depuis longtemps désigné, c'est Lignier.

        Lignier est emporté dans le tourbillon tragique des évènements. Prend la relève Henry Vernède, riche de son expérience et d'un titre unique : premier magistrat de Randon, la plus grande commune de France.

        Vernède, c'est le type parfait du terrien. Il en a le sens pratique et la démarche lourde, la finesse de jugement et la rudesse de langage, la sérénité cordiale et le propos bourru.

        Munck était mince et grand ; Vernède est trapu sur ses fortes jambes. Munck conservait une élégance vieille France , Vernède s'habille à la bonne franquette. Celui-là ménageait ses effets oratoires ; celui-ci ne cueille pas les fleurs de réthorique.

        Et pourtant l'un et l'autre ont dominé la Tabacoop et subjugué les coopérateurs ; sans doute parce que tous les deux furent stimulés par la même volonté de faire toujours fructifier leur entreprise, sans jamais refuser les responsabilités.

        Ce furent des P.D.G. de la vieille école, qui ne se calfeutraient pas dans leur bureau, mais au contraire puisaient dans le commerce quotidien du petit, du modeste ou du faible, la documentation indispensable à une évolution constante.

        Bône - Tabacoop, Tabacoop - Bône, c'en était devenu un nom composé. La ville sentait le tabac, la région sentait le tabac, le département sentait le tabac.

        Tabacoop se confondait avec Associations Agricoles, avec Chambre d'Agriculture, avec Agriculture tout court. Un nom ? plus. Une appellation contrôlée.

        Et pourtant, foi d'Hippocrate, jamais un seul bânois n'est mort du cancer du tabac.

LA MADONE ET SES SAINTS

        Quel beau Dimanche que ce Dimanche de juillet ! Un Dimanche pas comme les autres, parce que c'est aujourd'hui la Fête de Notre Dame du Mont Carmel.

        La Vierge Marie appartient à tout le monde ; mais quand le calendrier lui donne le nom de Mont Carmel, alors elle devient la propriété des pêcheurs. Et depuis que s'amarrent aux quais de Bône chalutiers, lamparos, palangriers, les pêcheurs rendent à leur Sainte Patronne, à période fixe, un affectueux hommage. Le reste du temps, ils jureront, blasphémeront ; mais en ce saint jour, ils regarderont la Madone droit dans les yeux, pour lui dire, d'une façon toute simple : "Bonne Mère, pardonne moi".

        Voilà pourquoi ce dimanche de juillet n'est pas un dimanche comme les autres ; c'est le jour de la rémission des pêchés.

        Ils ont mis leur grande tenue, et la chemise blanche des occasions solennelles, et le carcan d'amidon autour du cou, le costume noir, trop large ou étriqué, avec les plis dans le dos marqués par la valise, et son odeur de naphtaline. Et chaussé les souliers de cuir, plus blessants que les espadrilles. Et la casquette à visière bleue, la neuve bien sûr, celle des mariages et des communions, parce que l'autre, celle de tous les jours, est délavée par les embruns.

        La foule s'installe sur le Cours Bertagna en attendant la fin des Vêpres. Elle est venue de partout, de Chapuis et de la Colonne, de Joannonville et du Pont Blanc, de la Vieille Ville et de la Choumarelle. Quelques communiantes attardées grimpent quatre à quatre les marches de la Cathédrale en se troussant le voile. Des petites vieilles égrènent leur chapelet au bas du parvis pour éviter la montée des escaliers à leurs jambes fatiguées. Et le carillon du chanoine Houche sonne allégrement son prélude sur quatre notes.

        Car en cet après midi de Notre Dame du Mont Carmel, la liturgie se scinde en deux : d'abord les Vêpres, c'est monnaie courante. Y va qui veut. Le gros morceau de la sainte journée, c'est la procession : une chose bien pratique que la Bonne Mère a inventée.

        Parce que le pêcheur, quoi qu'on en pense, ne prend pas souvent le chemin de l'église, sauf quand il arrive au soir de la vie et qu'il commence à mettre de l'ordre dans ses pêchés. Il a trop l'habitude des grands larges pour s'astreindre à l'immobilité imposée par le rite ; il étouffe dans l'église. Alors il se réserve pour les processions.

        Ah, la procession ! Dans l'église, voyez-vous, il éprouve la gène d'être trop près du Bon Dieu ; ses péchés sont trop voyants. Tandis que grâce à la procession, tout un après midi il se promènera en compagnie de la Sainte Vierge ; et, le temps de cette promenade, il pourra lui montrer tout ce qui alourdit son coeur, les véniels et les capitaux, en tête à tête, sans l'intermédiaire du Père, du Fils et du Saint Esprit. La procession, c'est son confessionnal à lui. Avec la Mère, on trouve toujours moyen de s'arranger ; on lui offre son repentir en échange du pardon. Après quoi, si on augmente le prix du poisson, si on truque un peu sur le poids, si on glisse dans la dernière marée deux ou trois merlans défraîchis, la Bonne Mère fera semblant de ne rien y voir. Et si par malheur Dieu le Père fronçait les sourcils, Elle saurait intercéder. N'est-elle pas l'Indulgente ?

        Les gardiens de la paix ont pris position le long du Cours. Mais qu'on n'aille pas croire qu'ils ont pour mission de réprimer la turbulence de la foule. Leur rôle : offrir un passage irréprochable au cortège. Qui parle de la séparation de l'Eglise et de l'Etat ?

        Le carillon accélère l'allure les Vêpres finissent, la procession commence. Il est 4 heures jusqu'à 7 heures, le Cours sera élevé au noble rang de succursale de Cathédrale.

        Une bonne vingtaine de musiciens ouvre la marche sous la bannière de l'Harmonie Bônoise ; pour preuve, la présence d'Accomando, auguste et solennel. Rien que des instruments à vent ; et pas de partitions : ils ont l'habitude des Ave Maria. Les cuivres ont été astiqués ; la contrebasse à elle seule a consommé une pleine boîte de Miror. C'est toujours le même bon gros vieux qui souffle dedans, et qui s'essoufle. Il finira par être en retard d'une demî?croche au moins malgré toute sa bonne volonté.

        Voici les Premières Communiantes, celles du Mai tout récent, et celles des années précédentes ; elles ont sauté sur l'occasion pour remettre la robe blanche.

        Puis les Congrégations Religieuses, femmes devant, hommes derrière : la religion s'accomode de galanterie. Pas d'uniformes ; des rubans en sautoir, des médailles en pendatifs, des foulards sur la tête, des brassards sur les manches des vestes. La confusion est impossible.

        Mais tous les Saints n'ont pas droit à la promenade processionnelle. Privilégiés Saint Antoine de Padoue, Saint Joseph, Saint Michel, Saint Giro, et Saint Jean Baptiste qui persiste à rester enfant pour garder son mouton dans les bras. A chacun sa statue, à chacun sa bannière.

        Ensuite les Enfants de Marie, avec leur court voile blanc et leur collier de satin bleu. Par Saint Joseph, quelle belle famille !

        Et les Bonnes Soeurs, Petites Soeurs des Pauvres, trottemenu dans leur robe noire, Soeurs de la Charité qui ont abandonné les malades aux infirmières civiles, Soeurs du Bon Pasteur qui ont renvoyé les mômes chez eux, Soeurs de Saint Vincent de Paul qui se donnent un mal fou pour garder la cornette en tête : le vent souffle dedans comme dans des voiles de cotre.

        Tout en cheminant la procession chante. L'Abbé de service dépense des efforts inouis pour coordonner les chorales ; il est en train de gagner son paradis. Ici on chante en fa dièze, là en si bémol majeur ; derrière on bourdonne. Les hommes entonnent le Credo, les femmes "Gloire à Jésus". Les chanteuses surtout se mettent en rébellion ; il y a celles qui bouffent de la double croche et qui arrivent au bout avec deux mesures d'avance ; et celles qui abusent du point d'orgue pour finir en solo.

        Heureusement la clique d'Accomando garde son sang froid; avec le bruit qu'elle fait, elle n'a pas à craindre la concurrence vocale ; et le vent qui souffle en sens contraire de la marche lui prête main forte.

        Pendant ce temps défilent toutes les Vierges du Ciel, les Notres Dames de Montenéro, de Lourdes, de Lisieux, de Fatima, et la Vierge tout court avec son bébé Jésus dans les bras. Les hommes se bousculent autour des statues de plâtre ; tant et si bien que les icônes prennent des gîtes effrayantes selon que les brancardiers de babord sont plus grands ou plus petits que ceux de tribord.

        Mais les élus sont ceux qui réussissent à prêter leurs épaules à Notre Dame du Mont Carmel. Qui sait si leurs temps de purgatoire n'en sera pas écourté ? Zizou, le populaire Zizou, joufflu, ventru, dodu, y compte bien, qui s'est collé à un brancard comme une patelle et s'y maintiendra tout le temps du trajet. D'habitude il ne sait pas sortir trois mots sans un juron ; aujourd'hui il pousse à tue?tête ses "Ave Maria" avec l'espoir qu'ils parviendront au Ciel. 11 frise l'attaque d'apoplexie; tant pis, en ce Saint Jour, c'est la Vierge qu'il s'est donné.

        Une nuée de jouvencelles annonce l'arrivée de la Reine d'Un Jour, en lançant dans l'air des pétales de roses. Un jeune abbé dirige la bataille de fleurs à l'aide de deux planchettes qu'il frappe d'un coup sec l'une contre l'autre. Clac ! les fillettes s'arrêtent. Clac ! elles font face à Notre Dame. Clac ! elles plongent la main dans leur petite corbeille et jettent leurs f leu rs.

        La Vierge baisse sur elles son doux regard bleu pâle, cependant que l'abbé anxieux surveille la consommation des roses. En restera-t-il encore quand la procession atteîndra le port ?

        Notre Dame du Mont Carmel a droit, aujourd'hui à une garde d'honneur, athlètes de la Jeunesse Sportive d'Hippone en maillot blanc et vert. Pasde cuissards, les pantalons de ville sont plus décents. Les accompagne le trio majeur de la J.S.H., Mazzola, Missud, Colandréa. Monsieur le Chanoine Houche, vêtu de sainteté souriante et de rutilantes dorures, au milieu d'une cohorte d'Enfants de Choeurs, conduit l'arrière garde, troupe confuse, disparate, hétéroclite, agglutinée derrière l'Eglise, pêcheurs, marayeurs, revendeurs, armateurs, maîtres de pêche, mousses, boscos, tous ceux, sans exception, qui vivent du produit de la mer, et jusqu'aux ramasseurs de coquillages et aux spécialistes de la dynamite.

        Et au coude à coude également, les consommateurs, qui suivent dans une démocratique confusion, ceux du rouget de roche et de la matsagoune, ceux de la sardine et de la matsame, Camilleri le riche, Coco Barési le fromager, Francis Madrès le peintre?chanteur, Marec l'Amiral, Bolopion, l'administrateur principal de l'Inscription Maritime, Fada, maire adjoint, et Viricel, adjoint au maire, et tous les autres confondus dans un sympathique etcetéra. Ils étaient cent à la sortie de la Cathédrale ; ils seront mille à l'entrée du port.

        Au bas du Cours, l'Archiprêtre jette un coup d'oeil furtif vers Hippone. Il est certain que le Père Mizzi tient la procession au bout de sa lorgnette. Mais Monsieur Houche est sans souci : ce n'est pas demain la veille que les Fêtes Augustiniennes rassembleront une pareille foule.

        Ouf ! On est arrivé sur les vastes terre-pleins. La procession s'élargit, s'épanouit, respire à son aise ; elle se donne de l'air. N'empêche qu'on attaque la phase la plus critique de la journée : embarquer la foule sur la flotille de pêche. Dieu soit loué ! La brise laboure la darse ; la peur du mai de mer retiendra sur le quai ceux qui n'ont pas le pied marin.

        Tout ce qui tient sur l'eau, tout ce qui flotte, tout ce qui navigue est rassemblé dans l'arrière port, canots du Sport Nautique, barques de pêche, bateaux de plaisance, balancelles, chalutiers, embarcations du pilotage, remorqueurs de la Chambre de Commerce, chaloupes des Ponts et Chaussées. A la voile, à la rame, au moteur, ça tourne et ça vire dans un tourbillon effréné. Le Commandant Morvan, s'efforce de mettre un peu d'ordre dans cette débandade. Mais qui l'entend ? Les cargos hurlent de toutes leurs sirènes ; le vacarme est étourdissant pendant que le soleil frappe à pleins rayons dans les grands pavois multicolores.

        Le plus délicat reste à faire : installer la Dame Vierge sur son chalutier. Les frères Esposito, majordomes de la cérémonie, se sont réservé ce privilège insigne. Ils accueillent également à leur bord la Croix, l'Archiprêtre et l'Harmonie.

        Les amarres larguées, cap vers la passe où croisent, pacifique armada blanche, les plus beaux bateaux du Yacht Club, pavoisés joyeusement en l'honneur de ce 14 juillet chrétien ; ils portent les marques de Tucci, Bertagna, OnestaTavolta, jumelles en sautoir et casquette galonnée sur le chef.

        L'archiprêtre agite son goupillon et récite la prière des morts. Une gigantesque couronne de fleurs est lancée sur les flots, qui s'en ira en s'effeuillant vers le large, porter la pensée des vivants aux marins perdus en mer. L'Harmonie Bônoise attaque la Marche Funèbre ; et frissonnent les mânes de Chopin.

        La minute de silence écoulée, le charivari reprend de plus belle ; le retour s'effectue dans la même exubérance. Les chorales des quais font échos aux chorales des bateaux. L'archiprêtre et le commandant du port poussent un soupir de soulagement ; la Bonne Mère a bien veillé sur son monde marin . Pas le moindre incident malgré la cohue, l'imprudence et la vague.

        L'Edough est rose de crépuscule quand la procession remonte vers la cathédrale, un ultime "Je crois en Dieu" aux lèvres. Mais elle s'est effritée dans son retour aux sources.

        Le commandant Miniémi ramène au poste ses gardiens de la paix. Les musiciens d'Accomando, instruments en bandouillère, se refont une santé au Cambrinus de Jean Pierre Ellul, au Bristol d'Aribeau, au Richelieu de Charlot Xerri.

        Les pêcheurs se hâtent vers la maison mettre leurs pieds à l'aise.

La suite au prochain Numéro,

QUAND L'ORAGE PASSA
par M. Robert Antoine                  N°7

LA "VIE EN FAMILLE"

      Ma jeunesse staouélienne va bientôt prendre fin puisque le 2 octobre 1953, j'endosserai l'uniforme militaire.
      Il convient d'expliquer l'ambiance familiale qui régnait chez nous pendant les 5 ans qui précédèrent mon départ pourl'armée.
      Vous vous souvenez que mon père s'était remarié avec une demoiselle COTTES et, qu'après son mariage, il voulut que je vive dans son nouveau foyer.
      La première année se passa très bien et j'étais heureux de retrouver une vraie famille.
      "Tantine" paraissait heureuse de son mariage; certains signes montraient cependant que ce n'était pas la "perle".
      Puis ce fut tout à coup comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu.
      Tout bascula ; les disputes, les pleurs brisèrent l'harmonie de la maison. J'attribue ce changement de comportement à certains bruits que colportaient les rumeurs. Mon père revoyait, parait-il, certaines amies connues avant son mariage. On raconte qu une de ces furies le poursuivit dans un champ de vigne et que, de temps en temps, elle faisait fonctionner son revolver en visant le fuyard. Certes la scène est croquignolette et ne manque pas de piquant: c'est du "Clochemerle" à la Pied-Noir.
      Comme dans tout village de telles tragi-comédies se jouent fréquemment et notre petite communauté n'en était pas exempte.
      Aux histoires vraies, et croustillantes qui se racontaient entre Européens, s'ajoutaient celles des Musulmans. A titre d'exemple, nous avons écouté cette gosse de 12 ans nous raconter son mariage et son divorce, nous avons frémi quand on nous rapporta l'histoire de la ceinture de chasteté bricolée avec du fil de fer barbelé... et d'autres.
      Bref , de quoi alimenter les bavardages des commères.

      Les ragots grandissaient, la rumeur s'amplifiait quand il s'agissait de vieilles familles staouéliennes ou des frasques des notables.
      Cette poursuite de mon père dans les vignes fit plusieurs fois le tour du village toujours en s'amplifiant, et il se produisit un effet de tornade.
      Vu mon âge, je devais avoir 14 ans, je ne connus pas les prémices mais uniquement le résultat de cet épisode.
      "Tantine" changea du tout au tout à mon égard et, vis à vis de mon père. Ce fut la fameuse époque du boudin à l'oignon.
      Je m'explique:
      Le midi, à la maison, le repas était sinistre mais il avait l'avantage d'exister. Par contre, le soir, l'on trouvait sur la table un paquet de papier kraft dans lequel était emballé un très bon boudin à l'oignon. C'était notre repas à mon père et à moi. Cela dura deux ans. Lorsque mon père acheta la maison du docteur du village nous n'eûmes plus droit au boudin du soir mais la présence deTantine se fit toujours regretter.

      Un changement de demeure est toujours très important. Le quartier change, les voisins aussi.
      Le médecin en question à qui appartenait la maison, avait eu la malencontreuse idée d'aller se noyer dans le port d'Alger.
      Les langues fourchues sifflaient qu'il n'était pas seul dans sa voiture et que, dans un mouvement par trop fougueux, le frein se desserra. La voiture dévala la pente, franchit le quai et sombra dans l'eau noire du port. On retira 2 corps de la voiture, et beaucoup de commentaires. Cette semaine là, le curé de STAOUELI eut 2 enterrements à célébrer.
      Mon père acheta la villa du défunt.
      Je connaissais cette maison puisque nous y allions en consultation médicale. Bien située, très fonctionnelle, elle comportait 3 chambres, un salon/salle à manger, une salle de bain, une grande cuisine, un garage avec un jardin qui en faisait le tour. D'aspect moderne pour l'époque, elle n'avait pas le côté prétentieux des constructions plus récentes. De plus la nouvelle école avait été transférée dans l'ancienne gare et c'était à deux pas de chez nous.
      Le changement de demeure humanisa quelque peu "Tantine".
      Ce n'était plus mon père qui lavait mes vêtements et mes shorts; il faut dire que je n'ai jamais eu un" pantalon long" avant l'armée. Je portais des shorts et uniquement des shorts. Ce n'était pas faute de demander mais mon père avait la tête dans ses affaires et, pour sa femme, il n'en était pas question.
      Heureusement l'Algérie est un pays chaud mais parfois un pantalon aurait été bien agréable, tant pour mon ego que pour me préserver du froid.
      Tous les coloniaux vous le diront la vie, pour certaines femmes, était assez agréable dans ces pays où la main d'oeuvre abondait.
      Madame ANTOINE avait sa petite bonne qui venait tous les matins, les lundis la "mauresque" pour faire la lessive, les mercredis après-midi " Papatte" la repasseuse. Ne restait à la maîtresse de maison que la préparation du déjeuner et du souper.
      Les après?midi, Mme ANTOINE rendait visite à sa soeur Mme COFFINET et y restait jusqu'à l'heure du souper. Ces dames faisaient leurs courses ou recevaient amies et connaissances. Je dois avouer que, pendant cette période de ma vie, j'eus faim, car entre 15 & 18 ans, un garçon qui se dépense beaucoup doit compenser par une nourriture suffisante. A la maison, il n'y avait rien dans le garde manger.
      Aussi suis-je reconnaissant à Mme COFFINET qui, tout en s'apercevant que son frigo avait des fuites, ne m'en fit jamais la remarque. Idem, mais moins souvent, à ma tante DENCAUSSE.
      Le peu d'argent de poche que mon père me donnait, j'allais le dépenser chez Mme MOTTA, la charcutière, qui faisait de si bons petits pâtés à la soubressade.
      Ai-je eu une adolescence malheureuse, je ne le pense pas. Elle aurait pu être autrement agréable mais j'avais des amis, le basket, l'école .....
      La maison n'était pas pour moi un refuge, bien au contraire et, dès que je pouvais m'en échapper, les devoirs scolaires terminés, la vie reprenait un goût agréable.
      Ces périodes de classes étaient bien sûr entrecoupées par les vacances scolaires. Pour Noël nous allions souvent à Ben-CHICAO pour y trouver parfois la neige. La ferme de Ben-CHICAO, construite comme un fortin, présentait un quadrilatère de 100 mètres de côté avec 4 tours d'angle. Bâtie au sommet du col de Ben-CHICAO, on aurait pu penser qu'elle en assurait la garde.
      La propriété appartenait à l'Assistance Publique de Paris. Marcel COTTES, un des frères de "Tantine " et de Mme Alice COFFINET, en était le locataire par bail emphytéotique de 99 ans.
      Nous y passions 15 jours en hiver et plusieurs mois l'été.
      On peut mal s'imaginer qu'à 200 kms au sud d'Alger la différence de vie soit si grande mais, pour Georges & moi, le dépaysement était total. La ferme de l'oncle Marcel couvrait une centaine d'hectares, y compris les vallons indéfrichables, les falaises abruptes, les forêts broussailleuses. Lapin, perdrix, pullulaient accompagnés par les renards, chacals, scorpions et quelques serpents qui bruissaient dès notre approche.
      On y cultivait de la vigne dont on tirait un vin à 16°, on y semait du blé.
      Un mamelon appelé le" Camp romain" servait de pâturage aux moutons et aux vaches.
      SADEC, un arabe sec et noueux, portant turban et djellaba aussi blancs que la tunique du pape, avait le port d'un prince des Mille et une nuits.
      Très fier, mais le regard doux, l'homme de confiance de Marcel régentait tout avec fermeté et bonhomie. Il vivait à la ferme avec sa famille, composée de sa femme, de ses 2 fils dont un avait à peu près mon âge. Ce dernier, employé comme berger, passait la journée avec le troupeau et ne rentrait à la ferme que le soir.
      Marcel COTTES ne venait à la ferme que pour les semailles et les récoltes.
      Le reste de son temps, il le passait à Castiglione, près de sa femme qui n'aimait pas du tout Ben-Chicao, arguant de l'isolement et du peu de commodités qui s'y trouvaient.

      Quand nous partions de STAOUELI vers Ben-CHICAO, c'était l'expédition. Il fallait charger la camionnette de M. COFFINET la veille, avec tout le nécessaire pour survivre là?haut: Conserves, légumes, linge de maison et couvertures; ces dernières étaient chargées en dernier car elles étaient utiles pour le voyage.
      Mme COFFINET prenait place près de son mari, le conducteur; mon père, sa femme, Georges, Andrée et moi, nous montions derrière et nous nous engouffrions sous les couvertures car l'air était frais vers 5 heures du matin.
      La camionnette n'était pas bâchée et, même à faible allure, le froid passait et nous glaçait les os. Premier arrêt: les Gorges de la CHIFFA.
      Tous les Algérois connaissent ces gorges et leur principal attrait: les singes.
      Pas très gros, très agiles pour chiper une tomate ou un morceau de pain, ils venaient en bande d'une quinzaine d'individus quémander les restes de notre repas.
      Ils criaient, se battaient, tendaient la main pour recevoir une friandise... la mère et son petit sur le dos, avaient nos préférences. C'était un spectacle qui ravissait les enfants que nous étions.
      Après avoir fait le plein d'eau du radiateur de la voiture, nous voilà repartis pour Médéa. Deuxième arrêt, derniers achats sur le marché et une suite interminable de virages nous conduit enfin à la ferme.
      Il est 13 heures!.
      SADEC, en grande tenue, vient nous saluer, sa femme apporte une soupière de schorba (soupe arabe) et des galettes de blé dur. Un vrai délice!!!
      Nous lui offrons en échange des légumes verts, des pommes de terre et souvent quelques ustensiles en aluminium. Puis, les salamalecs terminés, nous occupons l'espace qui nous est réservé, c'est à dire tout un côté du quadrilatère.
      Les deux garçons logeront dans la tour, c'est ce que nous demandions.
      A l'intérieur du quadrilatère, une immense cour où trône une fontaine qui ne cesse jamais de couler.
      Elle a été aménagée en lavoir-abreuvoir.
      Lavoir, le terme est juste, puisqu'il n'y a pas l'eau courante à l'intérieur de la ferme, et c'est dans une eau très fraîche que le matin nous faisons nos ablutions, accompagnés parfois par le museau d'une vache venue se désaltérer.
      Les repas se font cuire dans la cheminée sur feux de bois; un trépied soutient la poële ou la marmite.
      Le confort se résume à de l'eau fraîche toute l'année et une cave qui nous sert de frigo.
      Le soir le troupeau rentre. SADEC compte ses moutons qui se retrouvent dans la cour avec une dizaine de vaches.
      C'est le concert du soir, meuglements et bêlements se mêlent dans une aria des plus bucoliques. De temps en temps des bruits forts et sourds : Deux béliers qui cherchent à s'affronter. Les brebis font place, les mâles prennent du recul et foncent têtes baissées. Bang! Et on recommence ... Bang ...
      Ce genre de scène n'avait rien d'exceptionnel: le troupeau n'était pas clos dans une étable ou une bergerie, il avait assez de place pour s'exprimer et nous étions curieux de le voir vivre.
      Le plaisir de Ben-CHICAO, c'est l'espace, la liberté sauvage loin de toute urbanisation. Le village est à 10 kms; Berrouaghia la petite ville la plus proche est à 30 kms. Nous sommes heureux dans un cadre inhabituel où la nature est rude et sauvage, jamais nous n' avons eu la moindre inquiétude pour notre sécurité.
      De temps en temps, des caravanes passent devant le porche de la ferme.
      Les dromadaires de bât sont chargés de plaques de sel gemme, et se dirigent vers le marché de Médéa.
      Georges et moi passions notre temps à chasser quelques lapins ou à suivre nos parents à la chasse à la perdrix rouge.
      Souvent j'accompagnais le berger, le fils de SADEC, garder le troupeau, et j'essayais d'apprendre l'arabe avec lui, lui qui ne connaissait pas un mot de Français. Nous étions alors dans une période de paix totale.
      Je suis retourné à Ben-CHICAO dans la période de guerre mais mon récit s'écrira quelques pages plus loin.

      A Pâques, SIDI-FERRUCH reprenait des airs de station balnéaire, époque de la "MOUNA bien connue des Algérois.
      Ils envahissaient la forêt par groupes tels des champignons; appuyés contre les pins, ils sortaient le "cabassette" et se livraient à de bruyantes et joyeuses agapes.
      L'après-midi, le" ROBINSON & LE NORMANDIE", deux restaurants - dancing au milieu de la forêt, faisaient sauter la jeunesse, tandis que d'autres pratiquaient la sieste.
      Nous, nous préférions le nouveau truc à la mode " la surprise partie" qui se pratiquait tantôt chez l'un tantôt chez l'autre. Les parents venaient de temps en temps jeter un oeil indiscret, mais cela se passait bien en général.
      Je dois d'agréables moments à "Onlyyou ", à Gilbert Bécaud, à Patachou et à bien d'autres qui faisaient chauffer le tourne-disques 45 tours du cousin.
      Yolande, ma cavalière préférée, sut guider mes premiers pas pour les tangos et les slows. Le 15 août: fête au village.
      La circulation automobile déviée, les 3 places de STAOUELI se garnissaient de baraques foraines de toutes sortes.
      Celle du kiosque à musique restait réservée à la danse. Pour la circonstance on la clôturait car l'entrée était payante. Le Comité des Fêtes invitait les plus grands orchestres du moment et Staoueli en avait fait sa renommée.
      Des tables avec sièges entouraient la piste de danse et chaque famille Staouélienne avait soir venu, les familles prenaient place, les garçons invitaient les demoiselles après avoir eu l'assentiment du père ... Eh oui, c'était ainsi...
      Le pittoresque ne se trouvait pas dans une banale fête de village, mais dans le regard des Arabes qui s'étaient agglutinés près des barrières et regardaient avec un sentiment que je ne saurais déterminer. De l'envie, ou le spectacle de la décadence de l'occident, de l'attrait pour une liberté de la femme qui pourrait ainsi s'exposer aux regards des autres, ou un sentiment de rejet, conforme au Coran. Ce que je puis dire, c'est qu'ils étaient intéressés.
      En 2001 les choses ont changé.
      Il y a ceux qui dansent, ce ne sont plus les Européens. Ceux qui regardent ont-ils les mêmes idées pacifiques que ceux qui nous regardaient danser ?
      J'évoquerai ici la période du Ramadan, qui parfois tombait en plein mois de juillet. En Algérie c'est un mois très chaud mais c'est aussi le mois du chasselas.

      CASTI-PRIMEURS employait une cinquantaine de femmes musulmanes pour conditionner le raisin et l'expédier vers Paris.
      Avoir un travail manuel et ne pas boire pendant toute la journée c'est très éprouvant, heureusement le Coran permet de se rincer la bouche plusieurs fois par jour....
      Le soir, des que l'heure le permettait, les hommes allumaient leur cigarette, les "zlabias" sortaient de la friture pour être trempés dans le miel ... un régal.
      Juillet, pour Georges et moi, c'était travailler pour CASTI-PRIMEURS.
      - 28 jours à trier le raisin ou charger un camion. Les enfants des patrons étaient polyvalents. Il nous tardait que cette campagne de chasselas se termine, pour profiter des joies de la plage et des baignades avec les amis (es).
      La délivrance: Le jour de paye.
      Il nous fallait cependant attendre que tous les ouvriers et ouvrières reçoivent leurs salaires. Souvent le mari d'une de ces femmes venait prendre place pour toucher lui-même les fruits du travail de son épouse. Mon père a toujours refusé ce qui occasionnait des palabres sans fin.
      Quand tout le monde avait reçu sa paye, notre tour arrivait enfin. Moins bien rémunérés que les hommes et que les femmes, Casti-Primeurs nous assimilait à la catégorie: " apprentis de moins de 14 ans". Peu importe, c'était suffisant pour nous offrir quelques plaisirs.
      C'est pendant la période du chasselas que Mme ANTOINE donna naissance à son fils Yves.
      La joie de sa mère fut grande, mon père heureux mais se trouvant un peu âgé (il avait 41 ans) pour une nouvelle paternité.
      Quant à moi, la venue du petit frère me fit vite comprendre que j'étais de trop sous le toit familial. Il fallait trouver rapidement une solution. En 1951, mon cousin George fut reçu au B.E.P.C. en même temps que moi. Son père l'avait immédiatement inscrit au Lycée de Ben Aknoun pour y préparer son Bac.
      Mon père n'a pas voulu que je suive cette voie qui entraînait 3 longues années d'études. Il me fit redoubler ma 3éme à Staoueli en attendant mes 18 ans. J'ai regretté de ne pas être inscrit au Lycée, mais "Tantine" était enceinte et la décision paternelle irrévocable. Pour moi ce fut une année très agréable puisque j'avais ce que tous les élèves espéraient. De plus Yolande se trouvait dans la même classe, ce qui augmentait considèrablement le sympathique de la chose.
      C'était voir à courtevue mais, une fois de plus les raisons sentimentales l'emportèrent sur un futur préoccupant, mais lointain.
      Pensez-vous, j'avais un an pour trouver une situation et apprendre un métier.
      Cette préoccupation, j'en fis part à ma mère qui se trouvait à ce moment là, en Allemagne. Elle me proposa d'essayer de passer le concours de pilote militaire.
      Je finis mon année scolaire en dilettante, passai mon examen de pilote et me retrouvai dans les airs avec les petits oiseaux....
      Doux rêve, qui ne fut pas réalité.
      L'ambiance à la maison, depuis la naissance d'Yves, s'alourdissait. Tantine, tout à son enfant, ne m'adressait pratiquement plus la parole; mon père, pris par ses affaires qui prospéraient, ne voulait pas rentrer dans mon domestique. Les vacances passèrent, certainement mes plus belles vacances d'adolescent. Rentrant tard, me levant tard, mangeant que rarement à la maison, cette "Dolce vita" devait avoir une fin. Elle eut lieu en septembre, le jour des examens de pilote. Deux jours à plancher avec, en sus, visite médicale poussée et tests psychotechniques, une nouveauté pour l'époque.

      Les résultats: Santé: OK - niveau scolaire: Ok - Tests psycho: Planté.
      Il faut souligner que mon côté manuel se limitait à tenir un stylo ou un ballon. Déception, mais l'on me dit, lors des entretiens après les résultats, que je serais très capable de faire un bon mécanicien d'avion! Mécanicien, les mains dans le cambouis, toujours sale, cela ne m'enchantait guère.
      On me détrompa et on me trompa....
      Après réflexion, m'engager dans l'Armée de l'Air, ce n'était pas une si mauvaise solution.
      Cela résolvait mes problèmes personnels et conflictuels avec Mme ANTOINE et, vu l'urgence de la situation, je donnai mon accord.
      Avant de quitter définitivement STAOUELI, (je n'y reviendrai que très épisodiquement et sans m'attarder), je voudrais vous décrire la vie de notre village. Son coeur en était ses 4 places séparées par un croisement de routes perpendiculaires. C'est sur ces places que l'on entendait rire et parfois pleurer.
      Commençons par la première, Place de l'Eglise: Rien à en dire sinon que le curé avait de l'espace pour recevoir ses ouailles le jour des baptêmes, des mariages, des décès, des processions. Traversons la route qui mène à Alger et nous nous retrouvons sur la Place du Kiosque à musique et du café POQUET.
      C'est le lieu de rendez-vous des jeunes, mâles uniquement.
      C'est le siège social du Basket et il y a deux baby-foot et un jux-box qui déverse des airs à la mode.
      C'est là que nous nous retrouvons pour faire "un touti", une belote, une manille. Les perdants règlent la tournée agrémentée par la Kémia". Poquet et sa femme ne sont pas regardants sur la Kémia qui, selon les jours, passe des escargots, aux "bliblis", aux" variantes" et autres "tramousses". Le tout bien relevé comme il se doit. Vous retraversez la rue, celle qui monte vers CHERAGAS, et vous vous cognez le nez au "café CASERTE ". Il se situe sur la Place du Monument aux morts, un brave poilu de 14/18 en bronze qui reçoit des fleurs tous les 11 novembre et n'arrête pas de crier sa victoire au-dessus des noms de ceux qui y sont restés.
      Le café CASERTE , " le café des vieux", pour faire opposition au "café des jeunes" était tenu par une veuve, bien conservée, qui connaissait tout son village. Là, se trouvait le Siège Social de" l'Amicale Bouliste Staouélienne " et la patronne avait un savoir-faire sans égal pour retenir tous les petits propriétaires à une table ou accoudés à son bar.
      Toujours sur la même place, mais en contournant le soldat de la Guerre 14/18 on arrivait au "Bar du Sahel". Arrêt obligatoire pour les bus C.F.R.A. qui assuraient la liaison avec Alger. La clientèle était mélangée et beaucoup de gens de passage y attendaient une correspondance.
      Traversons encore une fois la rue et nous voilà sur la 4éme place, avec un "café" tenu par ROCHIETTA. A un autre angle de la place se trouvait un nouvel établissement avec des chromes et des glaces, genre américain le" Bar GREBOT". L'établissement était petit et n'avait pas de véritable clientèle staouélienne du fait de son implantation récente.
      Cette longue description n'a qu'un but: vous faire partager le 1er de l'An Staouélien.
      Les hommes partent vers les 11 heures, endimanchés et par petits groupes, avant d'attaquer la première station, excusez... le premier Bar.
      Comme les places étaient grandes et bordées d'habitations, les dames étaient derrière leurs fenêtres pour voir défiler ce beau monde et commenter. Comme elles disaient "le chemin de croix commençait".
      Tous les bars y passaient, chacun sa tournée et celle du patron.... Certains faisaient deux fois le tour mais c'étaient des aventureux...
      Le retour au logis s'avérait parfois houleux et d'autres vous diront qu'il y avait tempête une fois la porte fermée.
      Ne nous glissons pas dans l'intimité des ménages, c'est là grand danger. Ne prenez pas les Staouéliens pour des ivrognes. L'anisette coulait en prenant des couleurs : rouge pour la" tomate," verte pour le" perroquet", crème pour la "mauresque," mais j'ai rarement vu un homme ivre dans le village; gai oui, très souvent.

FIN DU 7éme EPISODE
LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO

Histoire écrite en l'an 2001 par Robert ANTOINE
Photographies de l'auteur

A ma femme, à mes filles
A M. et Mme Roger Fauthoux
A ceux qui m'ont aidé à retrouver
une documentation perdue

M. ANTOINE nous fait l'honneur de la diffusion, par épisodes sur notre site, de ce livre de souvenirs dont le tirage est épuisé. Pour ceux qui ne voudraient pas attendre la fin du livre, il peut être réédité et vendu par l'auteur au prix de 25 Euros (hors envoi), à condition qu'il y ait une demande.
Adresse de courriel, cliquez ICI --> : M. Robert Antoine

ELLES SONT BIEN BÔNE
Par M. Fernand Bussutil dit OTTO BUS
Envoyé Par Jean Louis Ventura               N°6
ELLES SONT BIEN BÔNE
FERNAND BUS

A tous mes Amis bônois, si douloureusement éprouvés par les événements d'Algérie et dispersés dans tous les coins de France et du Monde, avec mes affectueuses pensées.

F.B.

" FUGIT IRREPARIBILE TEMPUS " (Virgile)
AUX BOULES

     Si une Société méritait bien son nom, c'était à coup sur l'Amicale des joueurs de Boules.
     En effet, gaieté et camaraderie étaient les qualités dominantes de ce vieux groupement.
     Le Club House constitué par une grande salle vitrée avec bar et dépendances, jouxtait le Stade Municipal. On y accédait par le Boulevard Marcel Vigo, les fleurs, arbres et terrains de jeux étaient entretenus avec un soin jaloux par le Gérant.
     Ce dernier, de taille moyenne, plutôt maigre, des yeux malins pas plus gros que deux graines de pastèque et abrités par de grosses lunettes à " triple semelle ", un nez pointu pour ouvrir les moules, l'Ami " Tube ", pour ne rien vous cacher, était le Maître incontesté de ces lieux.
     Toujours affable derrière son comptoir, avec son éternel sourire, il préparait, aidé en cela par une compagne admirable, de délicieuses kémias et de succulentes macaronades sur commande.
     Excellent bouliste, il lui arrivait de délaisser provisoirement ses occupations et de descendre se mesurer dans des luttes épiques avec les joueurs chevronnés, les : Courbis, Bigot, Picone, Schembri, Guido, Cuicci, Chibali, Cassegrain dit " P'tit Coq ", d'Ambra, etc.
     Nono Caruana le tireur, regardait de tous côtés avant de lancer, car Abel, toujours lui, caché dans quelque coin, lui envoyait au moment propice, un " pet " magistral avec la bouche, ce qui avait don de lui faire rater lamentablement son objectif.
     Chabert, pas le colonel, mais un homonyme avait un tic nerveux lorsqu'il pointait de la dextre, sa main gauche tremblait fiévreusement comme le gitan qui remuait sa planchette à claquettes pour appeler les clients. Et Marceau Roux et Sébastiani, les joyeux drilles de crier " Les oublies; Les oublies, à dix, à dix, à dix " ce qui déchaînait les rires de l'assistance.
     Dans la grande salle, les parties de cartes, belote, bridge, etc. se déroulaient aussi dans la plus folle gaieté. Des expressions imagées, bien de chez nous, étaient employées pour désigner la couleur des cartes : Pique était remplacé par : " ça qu'elle fait l'abeille ", trèfle " ça qui mange le lapin ", cœur " ça qu'on fait les brochettes " et carreau " ça qu'on se coupe les pieds ".
     Une nombreuse galerie faisait cercle autour des tables et discutait âprement cris et gestes à l'appui sur l'enjeu de la partie. Les mêmes mots revenaient toujours " Calamar, Tanoute, Gatarelle, voleur de poules, fugure d'anchois etc. "

LA CHIENNE DE MAES

     Maestracci, dit Maes avait une mignonne petite chienne qu'il tenait toujours en laisse, un " Espagnol breton " (épagneul breton), assurait-il. En fait, ce n'était qu'un superbe corniaud. Un jour qu'elle était attachée à la chaise de son patron, lequel était occupé à faire une belote, Marceau Roux aidé de Binbin la détachait subrepticement et la conduisait dans la salle de réunion. Ils faisaient ensuite entrer le chien de Tube, un minable petit roquet et enfermaient le couple. La partie terminée, Maes cherchait en vain sa chienne sous la table ; il finissait par la découvrir en conversation intime avec son gigolo. Il dut attendre non sans jurer, la fin des ébats érotiques, puis sa protégée en laisse, il partit claquant la porte. Il bouda le Club, pendant plus d'un mois.

LE VISITEUR DU SOIR

     Touney Lorquin, était un excellent artiste amateur. Doué d'un talent exceptionnel de comique, il faisait les beaux jours des différents groupements artistiques de la ville, auxquels il prêtait généreusement son concours. Il racontait aussi et de quelle façon des histoires bônoises des plus drôles, dont voici à mon avis la meilleure.
     TMadame Fifine à Madame Augu :
     T" Fugurez vous Madame Augu, hier soir y m'est arrivé quelque chose d'estraordinaire. Y faisait une madone de chaleur et j'avais la funêtre ouverte qu'elle donne tsur la rue, pourquoi j'habite le raide chaussée. Tout d'un coup dans l'oscurité, je ois un homme qu'il enjambe la funêtre... y dit rien, y se déshabille... y dit rien, y se couche à côté de moi... y dit rien, y me fait ça que vous pensez une fois... y dit rien, y me fait ça que vous pensez deux fois... y dit rien, y me fait ça que pensez trois fois y dit rien. Y s'habille, y dit rien, il enjambe la funêtre... y dit rien. Eh ben ! Madame Augu, le bon Dieu qui m'aveugle d'une oeil, au jour d'aujourd'hui, je sais pas ça qui voulait cet homme.

LA DERNIÈRE REPRÉSENTATION

     La fin de la saison théâtrale devait se terminer, fâcheuse coïncidence avec la représentation de l'Opérette " Rip ".
     En effet l'expression populaire " Jouer Rip " ne signifie-t-elle pas, prendre la fuite... ?
     Ma nièce Brigitte, qui venait d'avoir dix ans, devait au dernier acte apparaître en scène, costumée en petite Hollandaise.
     La situation tant à Bône qu'en Algérie devenait de plus en plus tendue et Brigitte comme bon nombre de jeunes lisait avec beaucoup d'intérêt les tracts distribués par l'O.A.S. et attendait impatiemment le dernier numéro.
     Bien avant l'heure de la représentation, elle était venue me rejoindre sur le plateau car ce jour-là, délaissant mes fonctions de régisseur, j'avais un rôle relativement important à tenir au premier acte.
     L'esprit tendu, nerveux à l'extrême, peu avant les trois coups fatidiques, je dis à ma nièce :
     - Tu vois, aujourd'hui j'ai le trac " et Brigitte d'ajouter
     - Quel numéro Tonton ?. "
     Sa réponse eut le don de me faire rire et d'oublier ma " pétoche ".
     Le rideau se levait sur le deuxième acte, lorsque l'ordre vint de l'O.A.S. par téléphone, d'arrêter la représentation. Après l'annonce faite au public par le directeur de la scène, la foule des spectateurs se leva d'un bond en hurlant : " Vive Salan, Vive l'Algérie Française. "
     A l'orchestre, mon copain Marcel Salvati qui tenait la baguette fît attaquer immédiatement la Marseillaise.
     Artistes métropolitains et locaux, machinistes, choristes et spectateurs entonnèrent avec un enthousiasme poignant l'hymne national... je crois que c'est la dernière fois que j'aurai chanté la Marseillaise, car depuis l'abandon de l'Algérie, il n'est pour moi qu'un seul chant patriotique : " C'est nous les Africains... "

MOI ET AUGU

     Texte de Fernand BUS, alias " OTTO BUS " de l'Académie Royale de la Choumarelle Docteur Honoris Causa de l'Université de la Caroube, Lauréat des Jeux Floraux de Guelaa-Bou-Sba

AUGU ET LES CREVETTES

     On se cherche les rieurs et moi je m'les évite. Les farceurs, les malins y z'ont pas de mérite, Pourquoi y trouvent toujours un tas de gatarelles Pour s'les prendre comme guignols ou pour des becs d'ombrelles. De mon collègue Augu, sans s'lui chercher des noises, Je vas vous raconter une belle histoire bônoise. Augu, ce resquilleur, ridacteur à la manque qui connaît le ballon, le tiâtre, la pétanque, Il était anvité un soir dans un banquet, Et au bout de la table on se l'avait planqué. On s'lui sert le poisson et c'était des crevettes, Même pas de Philiville, ma du lac des Sablettes. Les autres y se tapaient sans faire les chaichiarounes Des crevettes ampériales, qu'on s'appelle matsagounes, Augu y se dit rien, y s'en pense pas moins ; Y se tire une chevrette, se la prend à témoin, Y s'lui parle dans l'oreille, comme pour une confidence. La reuponse y s'attend ; y s'a pris la confiance. Tout l'monde se le régarde et s'arrête de manger " C'est rien qui se leur dit, je demande des nouvelles De Zézé mon beau-frère, noyé à la Patelle En faisant les oursins à quinze mètres de fond. On s'à rien retrouvé, même pas le patalon. Ma, comme elles sont trop jeunes, des enfants et des gosses, Elle me disent d'aller oir ceusses là qu'elles sont plus grosses. " Le monde y comprend vite la bonne plaisanterie On se lui sert les grosses ac un bon plat de riz. Et Augu y se pense : " Dommage, j'a les mains prises pour mettre un point vergule à cette belle surprise, Faire à ces gros mérots qui nagent dans le bonheur Un guemps à la Bônoise ac un beau bras d'honneur.

AUGU AC SES DEUX... AMIES

     Augu, l'enfant de loup, y faisait cinquante ans,
     Pour lui, un an de plusque c'était un autre printemps.
     " B faut, ça c'est certain que j'me range des oitures,
     J'en a des cheveux blancs tsur ma belle toiture,
     J'en a tout çà qu'il faut et l'argent elle manque pas.
     Pour me trouver une femme, j'a qu'à me faire un pas,
     C'est pas le choix qui manque, c'est comme dans les cravates
     Y en a des qui sont bien et d'autres qui sont gamates. "
     C'est çà qui se disait. Ma, la Fatalité
     S'lui fait aimer deux veuves, d'la même égalité.
     Une, elle était très jeune et beaucoup dégourdie,
     L'autre c'était une vioc, tout pleine de bigoudis,
     Le soir quand elle dormait. Et sa pauvre fugure
     Elle se gardait encore le reste de la peinture
     Qu'elle mettait le matin ac beaucoup la patience,
     Pour pas qu'on s'aperçoit qu'elle se sentait le rance.
     Les deux s'le cajolaient et s'l'appelaient " Ma caille ",
     Et Augu tout content jamais y se rouscaille,
     Pourquoi quand elle venait la vieille, elle s'emportait
     Un peu des cheveux noirs de ça qui lui restait.
     Et la jeune à son tour, laisse la faire la cueillette
     De quelques cheveux blancs. 0 pôvres Mesquinettes 1
     Le temps y se passa et Augu le veinard,
     Y se oit la pastèque comme une boule de billard.
     Y met le beau smokinge ac les souliers vernis
     " J'en a assez de vous, qui leur dit, c'est fini,
     Allez vous faire refaire, o fugures de tanoutes,
     Ne vénez plus chez moi ou je vous mets coq noute
     Le mariage s'a cassé, y en a mare de la colle,
     Quand je sera trop vieux, j'ira à l'Hospice Colle,
     Vous m'avez déplumé, ma j'a encore l'argent, *
     Pour faire beaucoup de bien et aider les braves gens. "

L'IVROGNE AC SA FEMME

     Tous on a son défaut et toujours y revient.
     Malin cuilà qu'il dit qu'il faut qu'il se le passe.
     Un exemple d'attaque tout de suite y me vient,
     C'est l'histoire du collègue, de Zézé le fartasse.
     Cette fugure de tanoute, toujours sous la pression
     Comme la locomotive, qui fait le Bône?La Calle,
     Il aimait que le vin ; c'était sa grande passion,
     Et le quinze du mois, il était à fond d'cale...
     Un beau jour que sa femme elle se rentre du marché,
     Elle se le trouve bien bien au fond du colidor
     Elle se lui fait les poches, ma il était fauché,
     Défense même qu'y remue et laisse le qui dort.
     Alors, elle reflechit, elle va prendre un lindau
     Elle se l'anstalle dédans et elle dit au cocher :
     " Régardes, prends toi la route, direction chez Tado
     Il a un gros sommeil, je vas me le coucher. "
     Arrivée à l'endroit, au champ des pissenlits
     La femme elle s'l'enferma dans une petite chapelle,
     Dessur une caisse de mort, pour lui servir de lit.
     Zézé, y rouvre une oeil, laisse qu'il appelle :
     " C'est vrai que je suis mort et qu'y en a plus d'espoir,
     Adieu 0 mon Adèle ! 0 pauvre mesquinette,
     Pardonne de ça qu'j'a fait, je t'a pris pour une poire. "
     Alors la femme elle vient ac un drap tsur la tête,
     Elle s'approche de lui et s'lui fait la grosse voix
     " Je suis la femme au Diable et j'apporte la bourrade,
     Au plusse je te régarde et au plusse je te ois,
     Ivrogne invertébré et roi de la soifade,
     T'y as fait souffrir ta femme sans lui donner d'pognon
     Tiens, manges malgré qu't'y es mort depuis avant hier,
     Mange cette cotelette maltaise, que c'est un gros oignon
     " D'accord qui dit Zézé, donne un litre de Tannières. "

L'ONCLE JEAN
Envoyé par M. Albert Buono


         Le premier métier que l'oncle Jean il avait exercé, à Djidjelli et puis à Bône, c'était mécanicien automobile. Il était même un si bon mécanicien que mon père et le cousin Georges, ils l'appelaient " chef " avec un amusement qu'il était marqué au coin de l'admiration. Quand un moteur il tournait pas rond, l'oncle Jean, il imposait silence à toute la compagnie : il soulevait le capot et il penchait une oreille attentive sur la mécanique détraquée. Plus vite que les docteurs les plus rembourrés des diplômes et des expériences, il diagnostiquait, sans erreur, la panne en question et il portait remède encore plus rapidement. Quand je dis rapidement, c'est une façon de parler. En fait, comme tous les mécaniciens de tous bords, l'oncle Jean il prenait tout le temps quil faut pour parvenir au bout de son travail. Un jour, un bon ami à lui, il lui a confié une moto que son moteur il était tellement bancal qu'il devait cacher plusieurs infirmités. Le " chef " il a consciencieusement désarticulé l'engin ; il a graissé les pièces détachées pour pas qu'elles se rouillent; il leur a mis des étiquettes et il les a suspendues dans son garage. Comme, entre temps, il avait changé de métier, les pièces elles sont restées accrochées à leur clou pendant quinze ans; après cette pause, un jour il s'est attelé au boulot et il a remis la moto en état de marche. Bien sûr elle était un peu passée de mode; mais l'oncle Jean sans se démonter, il a rapporté l'engin à son ami. Comment l'ami il a reçu la mécanique qu'elle roulait bien, mais qu'elle faisait figure d'objet de collection, c'est le secret de la rupture d'une amitié ; que la patience professionnelle du Chef elle la méritait pas.

          Cet exploit, il s'explique par la décision que l'oncle Jean, il a prise un jour, sans que personne il sy attende, sans que personne il l'approuve, d'abandonner la mécanique automobile pour la sacoche de facteur. Gros travailleur, qu'il faisait même des heures supplémentaires sans se faire payer, il avait toujours été bien vu par ses patrons ; on n'a jamais compris si la bougeotte elle l'avait pris, s'il en avait assez de rester enfermé entre les quatre murs d'un garage, les mains dans le cambouis ou s'il avait envie de la sécurité des fonctionnaires ou s'il voulait garder la forme en pédalant à longueur des journées pour distribuer le courrier. Ceux qu'ils l'ont pratiqué dans ses tournées de préposé, ils ont pu témoigner qu'il était un homme heureux. Ce métier il répondait à son penchant pour la parlote et même les petits cancans. Il s'en donnait à coeur joie avec les ménagères qu'elles en avaient le temps. Il rentrait toujours le dernier à la poste, après avoir bravé tous les dangers de son travail. Les bêtes, les grosses et les microscopiques, elles le terrorisaient. Quand un chien, derrière une barrière, il s'égosillait à rappeler au facteur la pancarte qu'elle l'avertissait qu'un chien méchant il était là, l'oncle Jean il s'approchait pas du trou de la boîte aux lettres et il balançait les lettres et les colis par?dessus bord. Les microbes, ils le paniquaient encore plus que les dents des quadrupèdes ; il transportait toujours dans sa sacoche un flacon dalcool et du coton hydrophile. Si une cliente elle avait le nez coulant, vite, il coupait le papotage, il filait à vélo et dès qu'il était hors de la vue de la malade, il se stérilisait les mains.

          Les inspections nocturnes de la " Perle blanche " elles faisaient douter qu'il avait fait la guerre de 14 et qu'il avait été gazé. Heureusement, des photos elles prouvaient qu'il était ancien combattant et victime de la guerre. Pendant la bataille de la Marne, il s'était même trouvé, aux mêmes endroits que mon père. Le monde il est petit, mais la guerre de 14 elle était grande ; aussi l'oncle Jean, qu'il était zouave et qu'il allait au ras des coquelicots et des nappes du gaz moutarde qu'il lui a un peu assaisonné les poumons, il pouvait pas rencontrer mon père qu'il faisait la guerre du haut de son piédestal de locomotive ; comme ils circulaient pas sur la même longueur d'ondes, ils se sont jamais croisés. C'est seulement quand ils ont été beaux?frères, après un bon repas des raviolis, qu'ils se sont racontés qu'ils étaient en même temps au même endroit de la bataille et qu'ils s'étaient pas vus.

          Alors, on pouvait être sûr que l'oncle Jean il avait fait la guerre et qu'il avait été courageux en bon soldat. Mais le Val Mascort, il était encerclé par les Arabes et pendant plusieurs années, y avait même pas d'électricité. La nuit, quand la maison elle était bien fermée, pas pour lui, mais pour la sécurité de sa femme et de ses enfants, de ses neveux et de sa belle-mère, ce brave oncle, surchargé de famille en danger, il entreprenait chaque soir deux opérations de sécurité. La première c'était la chasse aux moustiques. Une lampe à pétrole à la main, il rasait les murs, à la recherche des insectes quils se posaient dessus; dès qu'il en voyait un, il s'approchait lentement, il penchait la lampe; la flamme elle filait dans le verre ; quand les ailes diaphanes des moustiques elles grésillaient en éclair sous la flamme et qu'elles tombaient dans l'enfer de la mèche, en petite boule noire, les yeux de l'oncle Jean ils s'allumaient en lampions de victoire et ses narines elles palpitaient en soupirs de plaisir qu'ils étaient pas très charitables. Souvent, le chasseur il ratait sa proie, mais il ratait jamais la longue virgule charbonneuse que la flamme elle traçait sur les murs. Les moustiques c'est plus loustics qu'on croit: quand on les cherche en l'air, ils se coulent sous les armoires et sous les lits et tu peux toujours les poursuivre avec ta flamme en main; dans sa battue, l'oncle Jean il était pourtant dans son bon droit de salubrité publique ; on peut pas en dire autant de tous les grands flambeurs de l'Histoire. Quand mes méchants ancêtres romains quïls avaient gardé leurs mauvaises manières de paîens, ils faisaient brûler mes bons ancêtres chrétiens, au milieu de l'arène, comme méchoui au soleil, ils inscrivaient dans le compte de leur karma un fratricide d'intolérance qu'ils ont payé, en réincarnation, au temps des guerres de religion, côté catholique ou côté protestant; quand les Inquisiteurs de la Foi, ils multipliaient les autodafés des hérétiques et des sorcières, ils étaient jamais sûrs qu'ils grillaient du coupable. L'oncle Jean, lui, il supprimait des vrais pompeurs de sang qu'ils te déciment une colonie, autochtones et pacificateurs confondus, par contagion de paludisme. Aussi, il aurait mérité des tableaux de chasse mieux garnis.

          Quand les raids anti-moustiques, ils prenaient fin, faute des insectes à portée de vue et de lampe à pétrole, l'oncle Jean il procédait, avant le couvre-feu, aux manoeuvres défensives de la maison. Portes et fenêtres fermées, il arpentait les pièces une à une, sans oublier les placards ; sur le feutre silencieux de ses savates, il allait lentement, la lampe à pétrole dans la main gauche, un marteau dans la main droite. Lui, qu'il avait fait la Grande Guerre, il savait bien quil ne faut jamais s'endormir sur ses deux oreilles, quand on est encerclé par des milliers dArabes, comme elle l'était sa " perle blanche ". Le sourcil froncé, il regardait sous les lits hauts sur pieds, mais aussi sous les armoires ou même un chat il aurait eu du mal à se glisser. Les enfants, ils restaient dans leur chambre ; la tante Eléonore elle rejoignait grand?mère dans la sienne et elles se lançaient des oeillades ironiques, en pensant aux vrais dangers qu'elles avaient connus à Aîn Quimen. L'oncle Jean, il avançait tout seul dans la grande maison, prêt à faire face à l'ennemi. Quand il était bien sûr qu'aucune menace elle planait, il rangeait son marteau, il éteignait toutes les lampes à pétrole de la maison y compris la sienne, il imposait silence aux enfants qu'ils s'amusaient sur leur lit, il s'armait d'un pistolet, il ouvrait sans bruit la porte qu'elle donnait sur le jardin et derrière le fossé, sur le massif des bambous, par où des voleurs de poules ils étaient venus puiser dans son poulailler. Au hasard, il tirait plusieurs coups de feu, sur les malfaisants qu'ils auraient osé assiéger la maison. Jamais, aucun malfaisant il s"est trouvé sur la trajectoire meurtrière des balles de l'oncle Jean.

          Bien des fois, j'ai tourné et retourné derrière le no mans land de mon front la question à 10 F :

          - Tonton, tu ne crois pas que si un malfaiteur il s'était introduit dans la maison, il nous aurait fait la peau au lieu de se cacher ?

          Mais comme j'ai toujours respect gardé à mes ainés, même en flagrant délit de dérision, la bonne question elle a jamais franchi la grande plage vide de mon front ni le butoir de mes lèvres. Je me demande même si l'oncle Jean il nous faisait pas ce cinéma pour nous impressionner et imposer le calme avant l'extinction des feux.

          Comme tout le monde, après ces doubles rondes, je pouvais aller dormir dans le calme et la sécurité. Quand Nounou était là je dormais dans un des grands lits de la chambre des garçons. Pourquoi on a surnommé Nounou, cet orphelin de tante Hélène, qu'il s'appelait Georges, c'est encore un secret des diminutifs de tendresse. Nounou donc, il était plus âgé que nous; il avait même la majorité, pas la majorité réduite que Mittérand il a accordée à dix-huit ans, mais la grande majorité complète d'autrefois, de tes vingt et un ans, qu'elle te rendait bon pour le service militaire. De son métier, Nounou il était peintre en bâtiment; sa vraie passîon il la réservait à la bicyclette ; la tante Eléonore, elle avait réussi à convaincre l'oncle Jean d'acheter un vélo de course à Nounou ; dès qu'il avait un moment de libre, il s'entraînait à pédaler; bientôt, même la côte des Beni-Ramassés, même celle du Pont de la Tranchée, il les grimpait comme une fleur, tête baissée sur son guidon recourbé, bien assis sur ss selle étroite qu'elle lui rentrait dans les fesses, sans jamais se lever sur les pédales, pour monter en " danseuse ". Il a remporté quelques courses locales, des petites et des plus grandes ; Il a même réussi à participer au tour de France, qu'il a bouclé dans les derniers sous son nom de Bidault qu'il pouvait pas jeter un peu de la gloire sur notre famille BUONO.


2004, La décadence de Rome ;

Fred ARTZ)

           L'entretien des mythes et l'amusement du peuple sont, avec l'arrogant mépris du prince pour la démocratie, les signes certains de la décadence des valeurs qui précède les fins de règne.

           Née de la confusion et des mensonges, La Vème République aura été à l'image de l'ambition démesurée d'un homme qui sans gloire dans son métier de soldat, pitoyable militaire, réussira en " politique " pour le plus grand malheur de la France .

           Elle nous offre aujourd'hui le triste spectacle d'un Président qui ordonne en pérorant, d'un Gouvernement qui exécute en dramatisant les banalités pour se donner de l'importance et qui sollicite un parlement tranquillement majoritaire qui légifère sur tout sans rien régler au fonds. Dans cette mise en scène, l'Opposition tient lieu de décors, la Majorité se congratule et les citoyens s'époumonent en vain. Notre " grande presse nationale et régionale ", au service du " politiquement correct" est, quant à elle, complaisamment installée au premier rang d'un public totalement apathique.

           Aussi, c'est à cette 60ème année de " libération " que reviendra le pompon. A cette occasion, l'Héritier de la couronne a décoré le rejeton du maître fondateur pour un livre qui réécrit l'histoire à la convenance des mythes.

           On pouvait penser, qu'après l'attristante orchestration de l'année France-Algérie par l'algérien du service de " salissement " Hervé Bourges, qu'avec la Marseillaise du Parc des Princes et l'insulte des Harkis par le Président algérien devant nos Députés médusés, que la tasse était pleine.

           Et pourtant ; Notre Vème resplendissante a trouvé le moyen de célébrer le débarquement de Provence sans dire un mot sur les Pieds noirs qui sont venus des départements d'Algérie, de la Tunisie et du Maroc pour libérer une Patrie qui n'a jamais compté qu'une poignée d'authentiques résistants.

           On a escamoté aux français et notamment aux plus jeunes ce qu'était cette Armée d'Afrique qui, en livrant des batailles sanglantes au coté des Américains, a libéré la France et sauvé l'honneur de son armée.

           Après les Campagnes de Tunisie et d'Italie, jamais renvoyée aux arrières, cette armée Dite d'Afrique a livré, sans répit, jusqu'au 8 mai 1945, tous les combats de la Vallée du Rhône, de la Bourgogne, de la Haute Saône, du Jura, des Vosges, de l'Alsace et en Allemagne jusqu'à Berchtesgaden. Tandis que l'on s'amusait à Paris et que de Gaulle ne s'employait qu'à accaparer le pouvoir.

           Elle comptait : 135 000 soldats mobilisés Européens des départements français d'Algérie de la Tunisie et du Maroc ;
50 000 soldats de Corse et de Métropole et,

165 000 indigènes volontaires d'Afrique du Nord

16,4 % de la population européenne a été mobilisée pour fournir les 135 .000
hommes (jamais une telle mobilisation n'a été effectuée en France)

1,8 % de la population musulmane a été volontaire et a fourni : 165.000 hommes
Les Européens ont eu : 20 000 tués et 36 000 blessés, soit : 6,7 % de la population
Les Musulmans ont eu : 20 000 tués et 36 000 blessés, soit : 0,6% de la population


VOILA CE QU'IL CONVENAIT DE CACHER AUX FRANÇAIS
VOILA LA PART DES PIEDS NOIRS DANS LA LIBERATION DE LA FRANCE.

           Voila comment la Vème République enseigne à ses enfants que les libérateurs de la Mère Patrie étaient de Gaulle et les communistes.
           Elle escamote, sans aucun scrupule, l'Armée d'Afrique et les Pieds-Noirs qui, après leur abandon sans gloire aux égorgeurs du FLN dont M. Bouteflika est aujourd'hui le drapeau, sont les témoins gênants du sacrifice fait pour la libération de la France.

           Pour échafauder son apparente grandeur le gaullisme escamote aussi jusque dans les livres d'Histoire de nos enfants la Résistance de l'Armée française ainsi que les authentiques Résistants non gaullistes et non communistes.

           Rappelons encore que des français d'Algérie de Tunisie et du Maroc étaient nombreux dans les deux Armée françaises de Leclerc et de Lattre de Tassigny, mais aussi dans le Premier bataillon de choc, à Kouffra, à Narvik, dans le commando Kieffer et sur les Plages de Normandie.

           Rappelons pour Mémoire que le Général de Gaulle devait débarquer à Bayeux 8 jours après le débarquement des alliés et son fils, militaire de carrière, débarquera 8 jours plus tard sans entendre un seul coup de feu.

           Pourtant la télévision nous aura abreuvé d'images du libérateur en tenue militaire et de son descendant politique manoeuvrant en mer ;

           Pourtant, la pire des injures aura été faite par Jacques Chirac à tous ces morts et à tous ces anciens combattants français musulmans plus particulièrement assassinés sauvagement, dés 1954 par le FLN, avec l'invitation du Président algérien Bouteflika à la commémoration tronquée du " Débarquement de Provence " et les attentions dont il a fait l'objet.

           Que l'on ne fasse pas de nous des dinosaures revanchards et attardés. Nous savons, pour avoir vécu au cœur de la religion musulmane que la méditerranée est un creuset de civilisation incontournable et la cohabitation des religions et des ethnies est indispensable, nous en serions même, nous français d'Afrique du nord, les intermédiaires particulièrement avisés et utiles.

           Oui mais voila, nous savons que ces rapports sont à instaurer dans la dignité et le respect mutuel.
           Nous savons bien ce que sont les valeurs de la culture musulmane pour les avoir partagées et nous savons aussi ce que sont les mépris qu'elle porte aux actes sans honneur et aux renégats.
           Voila pourquoi nous condamnons les processus d'une repentance à sens unique et les pantalonnades au nom d'intérêts bassement financiers ou politiciens que l'on voudrait nous faire prendre pour des stratégies politiques.

           Ce n'est pas la confusion des visas avec les vivats qui construiront l'avenir en méditerranée et non plus la danse du ventre devant les votes beurs, pas plus d'ailleurs que le " Québec libre " n'a eu de destinée.

           Qu'elle ait été nationale ou régionale, à l'exception de quelques rares manifestations, la Presse ne s'est pas grandie à ces occasions. Son silence voire sa contribution à la lecture " trafiquée " de l'Histoire nous fait douter des " informations " qu'elle nous donne.
           Il est clair qu'en ces temps sans éthique nous ne devrons pas compter sur elle pour sauvegarder nos valeurs culturelles ou nos libertés républicaines.
           Mais ne s'inscrit-elle pas naturellement dans la décadence des fins de règne ?

Fred ARTZ            

LE VIEIL ARBRE
Par Arlette FONT ROBLES

Le vieil arbre est dépourvu de son feuillage...
Branches cassées, par les enfants au jeune âge,
Ecorce vermoulue, par les vers affamés,
Racines pourrissantes, dues aux années,
Délaissé, subissant vents, orages.
Sécheresse, temps qui font son vieil âge.
Malgré toutes ces pluies, bourrasques et vents,
Il est bon en été, se reposer un moment
Au pied de son tronc, sec, écorché,
Pour s'embrasser, s'aimer, ou pleurer...
Il écoute nos plaintes, nos joies, nos colères,
Nos amours déçus, toutes nos prières.
Ce vieil arbre sait nous comprendre.
Seul affaibli, il sait nous entendre...
Quand tu vois, un vieil arbre... passant
Aie du respect pour lui, tu auras son temps.
Sa beauté, sa grandeur sont dans ses blessures.
Il reste toujours haut! Fier! etj'en suit sûre
Car il nous tend ses branches, tel des bras
Ne le repousse pas... il va au trépas...

ASPECTS ET REALITES
DE L'ALGERIE AGRICOLE
Envoyé par M. Philippe Maréchal                    N° 1


Par cette Brochure qui sera diffusée par épisode au cours des Numéros suivants, nous allons faire découvrir des aspects et des réalités qui ont été déformées par les fossoyeurs de l'Algérie Française et dont les conséquences se poursuivent et dureront encore plusieurs décénies.
             

Les Techniciens
De l'Agriculture Algérienne
Vous présentent
ASPECTS ET REALITES
DE
L'ALGERIE AGRICOLE

" Quand je débarquai à Alger pour la première fois, il y a une vingtaine d'années, j'éprouvai une impression à laquelle, j'imagine, un Français n'échappait guère. J'arrivais dans un des rares coins du monde où nous pouvions nous présenter avec orgueil. "

Jérôme et Jean Tharaud.           

Introduction

Pourquoi ?
            Par qui ?
                        Comment a été réalisée cette plaquette ?

Pourquoi ?

Si l'Algérie actuelle surprend et émerveille le visiteur par la richesse de ses campagnes, par l'ampleur de ses réalisations et par le dynamisme de sa population, il ne faut pas oublier qu'elle le doit an courage, à la ténacité et à la persévérance de quelques poignées de Français, aidés dans cette tâche par la population autochtone.
Cette modeste plaquette n'a d'autre ambition que de montrer au Français métropolitain, souvent mal informé, quelle somme de sacrifices et de travail a nécessité la transformation étonnante de ce pays.

Par qui ?

Cette brochure a été réalisée par les Techniciens de l'agriculture résidant en Algérie, avec le concours des groupements algériens des Associations d'Anciens Elèves :
- de l'Institut National Agronomique (Paris),
- des Ecoles Nationales d'Agriculture (Alger, Grignon, Montpellier, Rennes),
- de l'Ecole Nationale d'Horticulture (Versailles).
Dans les pages qui suivent, vous lirez les témoignages de nombreux ingénieurs appartenant à tous les cadres de la société ; propriétaires, gérants de domaines, fonctionnaires, industriels, directeurs ou employés d'entreprises privées, etc...
Ces hommes, Algériens depuis plusieurs générations ou récemment entrés dans ce pays, vivent intensément le drame algérien ; ils vous content plus loin leur soucis et leurs joies, mais aussi leur espoir.
Ils vous racontent l'Algérie !

Comment ?

Les éléments de cette brochure ont été réunis de la façon la plus simple : chacune des Associations a, par voie d'une lettre circulaire, demandé à ses membres de lui faire parvenir un court exposé, impartial et documenté, aussi vivant que possible, relatant le rôle joué par les Français dans le développement de l'agriculture de ce pays.
En raison de l'abondance des textes reçus et afin d'éviter les répétitions, d'équilibrer l'ensemble et de donner un aperçu général sur l'Algérie agricole, un choix et une mise en forme des textes ont été rendus nécessaires : nos camarades, collaborateurs bénévoles, voudront bien nous en excuser.
Qu'il nous soit permis de remercier bien vivement pour leur aide tous les camarades dont les écrits figurent dans la brochure, et toits ceux dont les envois, bien qu'intéressants, n'ont pu être retenus.

Les documents sont classés de la façon suivante :
a) Une première partie rassemble des exposés généraux :
- Tout d'abord, un article de fond, d'une lecture petit?être un peu aride, mais largement documenté et destiné à préciser le cadre géographique, économique et humain dans lequel s'est inscrite l'oeuvre agricole de la France.
- Ensuite, quelques textes traitent plus en détail certains grands problèmes préoccupant à juste titre l'agriculteur de ce pays.
b) Une deuxième partie réunit les témoignages que sont les récits et anecdotes vécus par les techniciens de l'agriculture.
La variété des régions et des spéculations qui font l'objet de ces témoignages, montre l'ampleur de l'oeuvre française sur l'ensemble du pays.

Puisse ce petit travail, en apportant en toute objectivité des informations, des chiffres, des faits pris sur le vif, contribuer à resserrer étroitement les liens de compréhension et d'affection qui doivent unir les membres d'une même communauté.
Connaître l'Algérie c'est la comprendre, la comprendre c'est la défendre !

LE COMITE DE REDACTION

Délégués des Associations :
Marcel BLANCHARD (Ingénieur Agroriorne, 1930).
Claude DAVADIE (ingénieur Agricole, Alger, 1946).
Jean GAGNARD (ingénieur Horticole, 1936).
Charles ORSAT (ingénieur Agricole, Grignon, 1928).
Rédacteurs :
Georges CHEVASSUT (Ingénieur de l'Institut Agricole d'Algérie, 1940).
Henry LABY (Ingénieur Agricole, Alger, 1942).
Jacques POTENTIER (Ingénieur de l'institut Agricole d'Algérie, 1940).

S 0 M M A I R E

I - INTRODUCTION

II - EXPOSES GENERAUX.
- L'oeuvre française dans le développement de l'agriculture algérienne.
                                                                                          Pierre ROUVEROUX

A. - Situation actuelle et évolution de l'agriculture et de l'élevage
B. - Les facteurs de l'évolution agricole
C. - Possibilités d'expansion de la production agricole
D. - Conclusions

- Regard sur les productions animales.
                                                                                          Pierre JORE D'ARCES
- Difficultés et progrès dans l'amélioration des plantes de grande culture.
                                                                                          Jean ERROUX
- La conservation des sols en Algérie, facteur d'espoir dans la lutte contre le paupérisme.
                                                                                          Roger PUTOD
- Le Crédit Agricole Mutuel en Algérie ; sa mission au service des agriculteurs européens et musulmans.
                                                                                          Louis LEBEAU
La Mutualité Sociale Agricole en Algérie.
                                                                                          Francis LAFON
La Réforme Agraire en Algérie.
                                                                                          André de CAMBIAIRE

III - TEMOIGNAGES.
                       A. - ORANIE.

- Assi Bou Nif, village de colonisation, 1848?1956.
                                                                                          Daniel CHEVAIS
- La région de Sidi-Bel-Abbès.
                                                                                          Georges REUTT
- L'association Céréales-Moutons sur les Hautes Plaines Oranaises.
                                                                                          BOU BEKKER Hocine
- L'Arbre de Minerve, symbole de paix et de prospérité.
                                                                                          Aimé AUGUSTE
- La Betterave sucrière en Oranie, source de progrès industriel et de bien-être social.
                                                                                          Bernard FAURE
- Mise en valeur d'une plaine littorale de l'Ouest Oranais (Oued Tafna).
                                                                                          Jacques DUFFAU
- Viticulture musulmane et colonisation dans la région de Mostaganem.
                                                                                          André BEAU

                       B. - ALGÉROIS.

Colonisation française dans le Titteri (Médéa).
                                                     Yves MARCAILHOU D'AYMERIC et Jean RIVOALLAN
El-Affroun.
                                                     Jean-Morcel MOREAU, Paul POUNY et Marcel SURZUR
Les bienfaits de la culture du Cotonnier dans la région d'Orléansville.
                                                                                          Paul MOATI
L'introduction de la culture de la Betterave sucrière dans les périmètres irrigués, du Chéliff.
                                                                                          Jean COLSON
Histoire d'une petite propriété du Sahel algérois.(Extrait).
                                                                                          Louis LEBEAU

                       C.- KABYLIE.

La Kabylie, ses Figuiers et ses Oliviers.
                                                                                          Claude CHAUX
Restauration des sols érodés en Kabylie.
                                                                                          Jean PONCHON
Un S.A.B. d'Arboriculture de la région de Bougie.
                                                                                          Pierre ANCEY
Amélioration de la culture et de la vente du tabac en Kabylie.
                                                                                          Hubert MANGIN

                       D. - CONSTANTINOIS.

L'assainissement de la plaine de Bône.
                                                                              Jean, COUDERT et René JOANNON
L'Arboriculture fruitière des plaines de Bône, Philippeville et Guelma.
                                                                              Jean COUDERT et Henri KUNEYL
Le Paysanat dans la région de Saint-Arnaud.
                                                                                          KARA Abdelbaki

Un S.A.B. (le céréaliculture de la région de Guelma.

                                                                                          Paul LECHERBONNIER

L'Ecole d'Agriculture de Guelma.

                                                                                          FATAH A.
Impressions sur la région de Philippeville.
                                                                                          André CAVERNES

                       E. - SUD.

Les premiers forages artésiens dans le Souf.
                                                                                          Pierre CHALUMEAU


La leçon de Nicole
Voila la lettre de Nicole Guiraud à Marianne
Envoyé par M. Georges Sarraf

       Mesdames, Messieurs,

     Pour mieux comprendre certains évènements du présent, peut-être faut-il parfois remonter loin dans le passé, car rien n'est vraiment nouveau sous le soleil.
       A l'heure où les méfaits du terrorisme (international ) remplissent à nouveau les colonnes des journaux, et que l'on discute sans fin sur les nuances subtiles entre "résistance" et "terrorisme" -comme si cela changeait quelque chose pour les victimes -, il serait bon de rappeler que tout au long de la guerre d'Algérie, Européens chrétiens et juifs, et Musulmans francophiles, ont vécu douloureusement dans leur chair et dans leur âme, un très grand nombre de ces horreurs et aussi de ces questionnements .
       Ces "Néo-Français" ont subi de plein fouet les "dommages collatéraux " du processus de décolonisation .
       Pourtant, leur sort n'a jamais beaucoup ému les démocrates à-sens-unique de l'époque, même lorsque les victimes étaient des enfants. ...
       ll s'avère donc aujourd'hui que, avant de donner des leçons de démocratie, la France comme aussi l'Algérie feraient bien de commencer par balayer devant leur propre porte.
       Venez donc vous informer à la source, sur cette tragédie trop longtemps occultée .
       Avec ma plus grande considération,

Nicole Guiraud       

Nicole GUIRAUD avait 10 ans lors de l'attentat du Milk-Bar en 1956 à Alger.
Elle a eu un bras arraché, depuis 1962 elle vit à l'étranger.
Elle a fait le déplacement à Perpignan pour le Congrès du Cercle Algérianiste.
Amitiés.    -    Hervé CUESTA


Traité d'Amitié France / Algérie

    " La parole du passé est toujours d'oracle. Vous ne l'entendez que si vous êtes les constructeurs de l'avenir et les interprètes du présent."
F.Nietzsche
    

J'ai cherché dans le passé et je crois avoir compris le présent mais serais-je le constructeur de l'avenir pour autant ?
    Jean-Claude Lahiner
Le Traité d'Amitié entre la France et l'Algérie
sera signé en 2005

                Depuis quelques années Jacques Chirac a entrepris de redonner à la politique internationale française une connotation pro-arabe qui avait été mise en sourdine lors des quatorze années du règne de François Mitterrand.

                Au Moyen-Orient l'Irak de Sadam Hussein a toujours était une priorité. La période du blocus mis en place au lendemain de la guerre du Golf en 1991 n'a jamais empêché la France de faire des affaires avec le régime baasiste. Au contraire le programme " Pétrole contre Nourriture " a permis à un certain nombre de sociétés françaises (et d'individus) d'engranger des sommes colossales basées sur la corruption et le détournement du blocus.

                L'invasion américaine et la chute de Sadam (survenue malgré l'opposition de la France chiraquienne et sa passe d'arme diplomatique avec l'administration Bush) a provoquée la suppression de cette manne.
                Dès l'année 2000 avait été crée l'OFDIC (Office Français pour le Développement de l'industrie et de la Culture) pour pénétrer les marchés sensibles et dans lequel nous retrouvons les membres des " groupes d'amitié avec la Syrie, la Libye, la Palestine, l'Iran, l'Irak, l'Arabie Saoudite et l'Algérie. "
                Il a noté que l'actuel fiasco de la diplomatie française dans la tentative de libération des deux otages français en Irak est due à l'action des réseaux parallèles gaullistes réactivés pour l'occasion sous le contrôle de J.P. Camouin, sénateur UMP, franc-maçon, proche de J.Chirac et de la cellule africaine de l'Elysée. Le show médiatique officiel mis en place avec starisation des leaders de la communauté religieuse musulmane de France pour des raisons de politique aussi bien intérieure qu'extérieure ayant échoué, il fallait bien essayer quelque chose d'autre. Malheureusement la nouvelle équipe de barbouzards gaullistes n'a pas l'efficacité des Foccart, Pasqua ou Marchiani.

                La première visite des représentants de l'OFDIC en Irak en septembre 2002 (avec les élus UMP Jullia, Marchiani et Diard) a évidemment été pour l'ancien site nucléaire de Tamouz.
                Il faut dire que l'une des préoccupations majeures de la chiraquie est en l'occurrence le marché atomique objectif central, prioritaire et incontesté de la politique gaullienne depuis le début de son existence.

                C'est en effet le lobby des puissances financières et des armes atomiques qui avec l'aide de Marcel Dassault a décidé de sortir le Général de sa retraite de Colombey-les-deux-églises pour l'installer sur le trône.

                Donner la possibilité au grand Charles de posséder l'arme atomique c'était se le mettre dans la poche à jamais. Il était devenu le bras exécuteur des puissances (majoritairement anglo-saxonnes) financières car il ne pouvait plus rien leur refuser.
                Avec ce jouet il allait, croyait-il, pouvoir satisfaire sans restriction sa mégalomanie et son délire de puissance et de domination sur l'Europe et les pays du Tiers-Monde.

                Se débarrasser au plus tôt du " boulet algérien " sur les conseils appuyés de ses mentors ne lui posa alors aucun problème.

                Ce " petit " problème, réglé comme nous le savons, il allait pendant des années contribuer à doter un grand nombre de pays de la technique nucléaire.
                Un nombre appréciable des quarante quatre Etats disposant des capacités techniques pour développer un armement atomique ont pour " marraine " la France gaulliste. Car tous les successeurs de De Gaulle ont continué la même politique de prolifération du nucléaire dans le monde avec une nette préférence pour les pays arabes…. Dont l'Iran, l'Irak, l'Egypte, la Syrie mais aussi le Pakistan, l'Afrique du Sud, la République Démocratique du Congo etc.

                Et l'Algérie dans tous ça ? Et bien l'Algérie fait bien partie de ces quarante quatre pays en question.

                Mais pour l'Algérie il fallait le faire d'une manière détournée. Et comme pour d'autres pays il a fallu organiser des alliances apparemment contre nature et des coopérations soigneusement maquillées.
                Enfin de compte, le programme nucléaire de l'Algérie fut développé par la Chine (elle-même fournie par la France) et l'Argentine (elle-même fournie par l'Allemagne qui l'avait obtenue de la France)
                Le Président Chadli inaugura le premier nucléaire algérien le 3 avril 1989. L'existence d'un autre réacteur fut révélée à la presse en 1990. Ce dernier, situé à Aïn Oussera, soit disant destiné à la recherche scientifique, était très loin de toute ville universitaire et de tout hôpital. En 1991 les services secrets britanniques révélèrent l'existence d'un troisième réacteur particulièrement proliférant. On supposa alors que l'Algérie pouvait devancer le Pakistan dans la mise au point de la première bombe islamique. Ce réacteur fut placé sous le contrôle bienveillant de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) qui ferma les yeux sur les autres installations algériennes.
                Depuis cette date personne ne se préoccupe plus ni de sa bombe, ni de son éventuel usage…

                Personne sauf Chirac qui avec son ami Bouteflika a entrepris de relancer le programme d'armement de l'Algérie. Il s'agit d'une affaire de plusieurs milliards de dollars. Les Etats-Unis sont évidemment sur le coup mais la France (et la société Dassault qui n'est jamais loin) ne veut pas passer à côté.

                Alors il faut que la France et l'Algérie soient les plus grands amis du monde et il faut tout faire pour que cette amitié soit visible et accepter de tous. On invite Boutef à l'Assemblée Nationale (où ingurgite sans vergogne ses insultes), on déclare l'année 2003 comme l'année de l'Algérie, Chirac se rend à Alger sous les " visas " de la foule en délire, on annule la dette, on organise le show nautique à Toulon avec la présence remarquée des navires algériens, on honore la ville d'Alger, on prépare le voyage du repentir de Chirac en Algérie pour le cinquantième anniversaire, le 1er novembre, de l'assassinat des premières victimes du FLN etc.

                J'allais oublier qu'entre-temps on a aussi jeté un os à ronger aux Pieds-Noirs et Harkis avec le HCR, la " dernière " loi d'indemnisation, la journée des Harkis le 5 septembre et l'organisation de voyages sur les tombes érodées de leurs aïeux. Si avec ça ils ne sont encore pas contents, tant pis.

                Le traité d'amitié entre la France et l'Algérie sera bien signé en 2005 !

                Comme l'avait si bien démontré Charles De Gaulle la bombe et ses retombées (sic) vaut bien le sacrifice de ces " braillards " invétérés …

Jean-Claude Lahiner              

Le FLN achève bien ses victimes
Envoyé par M. Georges Sarraf

       Le vendredi 7/07/1959, après avoir assisté à l'enterrement de M. Constant Cassarino (mort naturelle) mon oncle, Robert SARRAF, est allé à sa ferme située à 4 kilomètres du village (Châteaudun du rhumel).
       Lorsqu'il est descendu de sa voiture et qu'il s'est dirigé vers ses ouvriers agricoles, un fell (peut-être Ammar le rouge ?) lui a tiré un coup de feu qui l'a atteint à la tête, mais cette balle n'était pas mortelle.
       Le fell a redoublé son coup mais le pistolet s'est enrayé.
       Mon oncle étant quand même "sonné" le fell s'est précipité sur lui et l'a transpercé de 17 coups de couteau !! et s'est volatilisé dans la nature.
       Les ouvriers ont pu alors porter secours à mon oncle qui a été transporté à l'hôpital de Châteaudun et ensuite à l'hôpital Laveran de Constantine.
       Il se trouve que dans cet hôpital une cousine était infirmière, elle s'est donc occupé de notre oncle.
       La nuit, Michelle étant partie, elle a été remplacée par un infirmier indigène et au matin tout était fini car toutes les perfusions étaient arrachées et l'infirmier avait disparu !!!

     Georges Sarraf

NDLR : C'est ce que l'on appelle l'acharnement "barbarestique"


Rapatriés d'Algérie :
La mort se réinvite par courrier
De M. François ROSSO

          "

          Viviane Pinto-Ezagouri a appris par courrier, sans préparation, sans un mot de condoléances ni de réconfort, les circonstances terrifiantes de la mort de son père, le 5 juillet 1962, à Oran. Le voile est levé sur les archives. Elles méritent d'être maniées avec précaution

          1/6/1963 - Oran :
           " Probablement égorgé, cadavre jeté dans le four d'un bain maure (témoin européen anonyme). "

          Ç'est en recevant le 24 août 2004 ce rapport établi le 21 août 1963 par les délégués du Comité International de la Croix-Rouge, que Viviane Pinto-Ezagouri s'est vu confirmer la mort de son père,enlevé il y a 42 ans à Oran, lors du massacre du 5 juillet.
           Les détails en plus.
           Adressé par le ministère des affaires étrangères - qui, sous la pression des familles des disparus et de la mission interministéielle aux Rapatriés, commence à lever le voile sur ces dossiers - ce courrier a fait une irruption traumatisante dans la vie de ce couple d' Oranais, installé à Marseille depuis 1962.
           Froid comme une circulaire administrative, sans un mot de condoléances pour l'accompagner.
           Si, comme beaucoup de rapatriés aujourd'hui, Viviane et Henri entretenaient le projet de retourner à Oran, tout a pris fin le 24 août dernier à la lecture des constatations des délégués du CICR.
           " Ils ne se sont pas rendus compte ! "

          C'est pourtant Viviane qui informée de la possibilité d'accéder aux archives, avait sollicité par courrier le Quai d'Orsay, pour connaître enfin la vérité sur la disparition de son père dont elle n'a " jamais fait le deuil "
           Un mois plus tard, elle recevait une lettre l'informant qu 'elle trouvera "ci-joint copie des documents conservés à Paris ".
           Suit l'habituelle formule de politesse.

          " Ci-joint... " c'est la terrible formule " probablement égorgé... " qui répond enfin à 42 années d'interrogation.
           Viviane revit ce jour terrifiant." On allait de bureau en bureau, de l'hôpital à la morgue dans l'indifférence générale, on nous empêchait d'accéder au stade où étaient parqués les prisonniers, souvent blessés. On avait face à nous un mur de béton... " rappelle Viviane Pinto-Ezagouri.
           Elle errait alors à la recherche de son père, Joseph Pinto, représentant de commerce, qui avait quitté l'appartement familial du 10 de la rue Léon-Djian, tourné à droite. Et n'était Jamais revenu. Aujourd'hui, selon ce même rapport, elle apprend que l'enlèvement a eu lieu à 15 h 30 à hauteur du 18.
           Gaston Pinto, l'oncle de Viviane, son frère Wilfrid, établi désormais à Cagnes-sur-Mer, avaient tout de même réussi à porter plainte et à signaler la disparition.
           Pour savoir. En vain.
           En 1970, la famille Pinto a même reçu un courrier officiel indiquant : " aucune trace de votre père. " 42 ans plus tard, la réponse arrive. Viviane Pinto s'effondre.
           Elle ne croyait pas au miracle. Mais ce rappel brutal des faits la terrasse. Elle crie sa peine au ministère qui reconnaît que la manière n'était guère appropriée. " Mais sans plus. Ils ne se sont pas rendu compte combien ça pouvait faire mal " dit-elle. 42 ans plus tard, la réponse arrive. Viviane Pinto s'effondre. Elle ne croyait pas au miracle. Mais ce rappel brutal des faits la terrasse.
           Elle crie sa peine au ministère qui reconnaît que la manière n'est guère appropriée. " Mais, sans plus. Ils ne se sont rendus compte combien ça pouvait faire mal " dit-elle.

          Il faut un psychologue

           A notre connaissance, il n'y a pas eu d'autres courriers de ce type.
           C'est déjà un de trop, même au regard des 3192 noms recensés et annoncés aujourd'hui au Quai d'Orsay, après des années d'atermoiements.
           Au congrès de l'ANFANOMA, le 25 septembre dernier, à Pierrelatte, un représentant du ministère a évoqué une erreur en précisant qu'un " psychologue devrait préparer les personnes concernées à recevoir pareils documents d'archives. "
           " Depuis je pleure... " lâche Viviane Pinto-Ezagouri, rencontrée à la Maison des Rapatriés de la rue Paradis, à Marseille. Elle pleure et se souvient de 'cette terrible journée du 5 juillet 62 où " les gardes mobiles sillonnaient Oran en invitant les habitants à ne plus se terrer chez eux,pensant que le calme était revenu après les premiers troubles ". Elle se souvient qu'elle était sortie rejoindre Son fiancé. Que son père aussi avait quitté l'appartement du ISP 10. Elle se souvient des tirs, des lynchages. Elle se souvient de l'armée française sous les ordres du général Katz, confinée dans les casernes, refusant d'intervenir sans un.ordre de Paris qui ne tomba jamais des lèvres du général De Gaulle. " II y a eu non assistance à personne en danger... " clame le couple Pinto-Ezagouri en demandant réparation.
           Elle aussi fut arrêtée puis libérée par un commandant de l'ALN (Armée de Libération Nationale) " qui me connaissait de vue parce qu'il était du quartier ".
           Viviane et Henri ne reverront plus le quartier de leur jeunesse. Pour eux, c'est comme si la mort avait frappé une seconde fois, après quarante-deux ans. Le travail de deuil ne commence qu'aujourd'hui. Long. Comme si c'était arrivé hier.

           1.Direction des archives, ministère des Affaires étrangères, 37 Quai d'Orsay, 75 700 Paris


François Rosso            r

LA FORFAITURE
Les Pieds-Noirs Gazés... Crime contre l'Humanité !!
Envoyé par M. Marc Spina

      Pour Information: La Nouvelle République du 20 octobre 2004


De l'anticolonialisme à sens unique
Envoyé par M. JG Malliarakis

      De l'anticolonialisme à sens unique en Algérie à l'antiracisme à sens unique en Corse.

          On s'achemine vers la commémoration du 50e anniversaire du début de la guerre d'Algérie. Celle-ci, rappelons-le aux générations récentes, commença le 1er novembre 1954. Cette date, également appelée Toussaint Rouge, fut marquée par les premiers crimes de l'insurrection, commis contre des civils innocents et désarmés : l'instituteur Guy Monnerot et le caïd M'chounèche (1).

          Bien évidemment, — nous ne dirons pas ici : "naturellement" car cela nous semble une attitude contre-nature, — on donne prioritairement, en France, la parole aux ennemis de la France. Ainsi la radio d'État France-Culture, financée par le contribuable français du fait de la redevance monopolistique, ce 25 octobre, commençait sa série "Mémoires algériennes" par un entretien avec M. Hocine Aït Ahmed, en tant qu'il est un des chefs historiques du FLN.

          Dire que nous ne sommes qu'à moitié surpris, n'est qu'une litote. Nous avons l'habitude.

          Tout cela part sans doute de bons et beaux sentiments. Non sans noblesse, Dominique de Roux disait un jour : "Être français c'est précisément prendre en considération autre chose que la France". Ce serait donc probablement se fonder sur une vision universelle de la justice. C'est répondre à l'exigence d'un choix entre deux sortes de conceptions de l'Histoire que Salvador de Madariaga définissait ainsi (2) : ou bien la voix de la vérité ou bien les voix de la tribu.
      On doit, on devrait, toujours parler au nom de la vérité.

          Présenté comme cela, c'est parfait. Trop parfait.

          La guerre d'Algérie, par exemple, ne fut pas exclusivement une guerre de "libération nationale" abstraite, menée contre un oppresseur anonyme, qui se trouverait par hasard être la république française, un détail bien sûr.
      Ce fut une tragédie au terme de laquelle dès le printemps 1962, 1 300 000 Français à part entière, dont (environ) 1 000 000 étaient chrétiens, 100 000 juifs et 200 000 musulmans furent chassés de ce qui était leur pays, si nous nous basons sur le critère actuellement appelé droit du sol.

          Si, plus de 40 ans après l'indépendance, des dizaines de milliers d'Algériens, désormais tous supposés musulmans, continuent chaque année de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'ancienne horrible Métropole, ce n'est probablement pas non plus parce que M. Aït Ahmed et ses camarades d'alors ont fait de leur beau pays un paradis.

          Devons-nous les encourager à construire une sorte d'Algérie française dans l'Hexagone ?

          A-t-on par ailleurs conscience que le plan de Constantine de 1959 a été abandonné, par les technocrates gaullistes qui l'avaient mis sur pied, parce qu'il était réputé coûter trop cher, "un milliard par jour" disait-on, un milliard de centimes de francs ? Or, les conséquences directes et indirectes de l'instauration en Algérie d'un enfer islamo-marxiste coûtent encore plus cher au contribuable métropolitain.

          Mais nous ne voudrions pas, non plus, nous enfermer ici, artificiellement, dans une sorte de stérile "nostalgérie" (3).

          En effet, nous constatons que l'autodestruction de la France continue.

          Le cas de la Corse est plus significatif encore que l'imaginent ceux dont la seule conception de cette question repose sur les préceptes du jacobinisme.

          Le 23 octobre à Ajaccio, en effet, plusieurs associations dites antiracistes, mais où l'on retrouve les éléments d'un "front très large" allant des chiraquiens locaux aux communistes organisaient un grand défile contre le racisme frappant, dans l'île, les Maghrébins.

          Ponctuellement, qui donc oserait ne pas trouver odieuse, en effet, l'attitude raciste anti-arabe d'une partie, d'ailleurs minoritaire, de ceux qu'on appelle, en Corse, les nationalistes ?

          Les slogans du type "I Arabi fora", forme dialectale d'un slogan italien qui veut dire sans périphrase "les Arabes à la porte", c'est très vilain, sachant que ces Arabes viennent effectuer des tâches retirées aux insulaires.

          Pouah quel hideux racisme !

          Seulement, il faut aussi observer les images, trop furtivement montrées, des graffitis insupportables. À côté du choquant mot d'ordre diffusé plus haut, en figure un autre "I Francesi fora".

          Ai-je besoin de traduire ?

          Or, de ce deuxième slogan, le plus ancien, exactement aussi affreux, personne ne semble s'émouvoir chez les chiraquiens, les jacobins et les communistes, à Paris comme à Ajaccio.

          Depuis quelque 30 ans, ce mot d'ordre tend à expulser de Corse les Continentaux. Il est accueilli, à Paris plus encore qu'à Ajaccio (4), avec une sorte d'indulgence de la classe politique, des bonnes âmes, des professeurs de morale "républicaine" etc.

          Par "Continentaux", on doit entendre, bien sûr, les originaires du plateau continental européen. Ceux du continent africain, plus précisément du Maghreb, font l'objet d'une même xénophobie, d'un même rejet, mais ils bénéficient de l'indignation générale.

          Ne serait-il pas tant d'en finir avec le spectacle de ces indignations à sens unique ?

          Jacques Perret parlait, il y a 40 ans, de l'hémiplégie de la conscience universelle, qui frappe toujours d'un seul côté.

          Ce mal n'est toujours pas guéri.

          L'autodestruction de la France en est la conséquence.

JG Malliarakis         

(1) Ces noms sont ceux retenus par l'Histoire. En fait, dès la nuit précédente d'autres victimes également innocentes étaient tombés.
Cf l'article de M. André Spitéri.
(2) En exergue de son "Histoire de l'essor et du déclin de l'empire espagnol d'Amérique".
(3) Mot forgé par Henry de Montherlant
(4) Car, en Corse même, le slogan IFF "I Francesi fora" est perçu pour ce qu'il est. Mais ceux qui le dénoncent sont-ils compris à Paris ?


LES ECHOS DIVERS
Par les VIGIES DU NET
1) Sarkozy, l'Algérie, les USA et… l’Irak
Par : EL MOUDJAHID Le : lundi 04 octobre 2004

Le ministre français de l'économie devant les étudiants de l'Université de Columbia

      "Comprenez une chose: nous avons été mis dehors de l'Algérie il y a moins de 50 ans. Y-a-t-il eu un pays à une époque qui a su se maintenir durablement dans un pays qui n'était pas le sien, uniquement par la force? Aucun. Nous l'avons vécu nous les Français en Algérie et à Dien Bien Phu. Ne nous en voulez pas de nous souvenir de ce qui nous est arrivé", a souligné le ministre.
"Quand un soldat américain meurt en Irak, les Français en sont bouleversés, comme s'il était français, italien, polonais ou espagnol", a-t-il affirmé.
"Et nous savons que votre échec serait aussi celui des démocraties. Nous n'avons pas un soldat en Irak, mais à la minute où je vous parle, deux Français y sont otages", a-t-il poursuivi. "Vous avez été martyrisés à New York (le 11 septembre 2001, ndlr), avant Madrid. Paris aussi a eu ses morts. Nous sommes aussi dans le camp de la démocratie et des victimes potentielles du terrorisme", a-t-il conclu.

      NDLR:J'ai découvert cet article relatant une déclaration, pour le mois fantaisiste (mais le sujet ne se prête pas à la plaisanterie), qui vérifiée mériterait d'être diffusée.

(envoyé par Rolant Albert)

2) “C’est un congrès de faussaires !”
Economie (Edition du 7/10/2004) Liberte-Algérie
Par Hassan Moali Lu

Bougueba à propos des assises de l’ONM


Il accuse le ministre Mohamed Chérif Abbas d’être lui-même un “faux maquisard” et Saïd Abadou d’être responsable du trafic des attestations communales en prévision du congrès.

Le feuilleton des faux moudjahidine s’est poursuivi, hier, à la faveur d’une conférence de presse animée, hier, par le truculent défenseur des “vrais” maquisards Mohamed Bougueba. L’épisode a concerné, hier, le prochain congrès national de l’ONM dont la représentation est déjà frappée du sceau de “l’illégitimité” aux yeux de l’orateur. En l’absence d’une salle de conférence, Bougueba a rencontré les journalistes en compagnie de six délégués des wilayas en plein air à la Maison de la presse Tahar-Djaout. Vêtu d’une ancienne tenue de combat vert kaki et tenant une pile de documents entre les mains, il a étonné tout le monde en déclarant être à l’origine du départ des généraux majors Lamari et Touati. “C’est moi qui ai demandé leur départ lors d’une conférence le 28 octobre 2003”, s’écriait-il devant des journalistes mi-abasourdis mi-amusés. Mieux encore, Bougueba pousse un coup de gueule en affirmant : “Aucun président n’a dirigé le pays depuis 1962, pas même Bouteflika !” Pour lui, l’Algérie a toujours était l’otage des militaires mais qu’elle commence à s’en départir avec l’arrivée de Bouteflika à qui il manifeste un soutien sans réserve. “Nous saluons M. Bouteflika, nous sommes avec lui !”, tonne-t-il. Après cette déclaration d’allégeance au président, le porte-parole du collectif des moudjahidine passe tel un rouleau compresseur sur les autres responsables de la famille révolutionnaire qu’il accuse d’être des faussaires. Sur ce point, il pointe du doigt les secrétaires généraux des wilayas de l’ONM, coupables, à ses yeux, de ce trafic avec bien sûr “la complicité” de Saïd Abadou.
Pis, l’orateur s’en prend au ministre Chérif Abbas à qui il dénie la qualité de moudjahid et le défie de l’attaquer en justice pour prouver le contraire. Il se rattrapera quelques instants après en précisant qu’il tenait cette information de Lakhdar Bensaïd qui a accusé publiquement le ministre dans les colonnes d’un journal. Il est à signaler que cette sortie médiatique du groupe de Bougueba est une protestation contre leur “exclusion” de ces assises. Des assises qu’ils prévoient de chahuter quel que soit le prix à payer. “Nous allons organiser un rassemblement devant le lieu du congrès et animer des conférences de presse !”, promet Bougueba. Sauf que ces actions sonnent un peu le déjà-entendu tant l’orateur a promis plusieurs fois de donner les noms des faussaires sans jamais oser un coup de pied dans la fourmilière de la famille révolutionnaire. .

NDLR: La bagarre des faux ou vrais " maquisards algériens" s'aggravent. Les généraux Lamari et Touati mis en cause, Bouteflika hissé sur le pavois. La suite au prochain numéro.

(envoyé par Pierre Barisain)

3) TIARET
http://www.quotidien-oran.com
Par El-Houari Dilmi

Les herbes folles envahissent l’ancien cimetière

Fermé depuis quelques mois, l’ancien cimetière de la ville de Tiaret est livré à des déprédations de toutes sortes. En effet, outre les herbes folles qui envahissent les moindres coins et recoins du cimetière, des trous béants «déchirent» le mur de clôture, permettant à toutes sortes d’animaux errants d’y pénétrer pour tout dégrader sur leur passage. L’autre profanation, dénoncée par les riverains au cimetière, est que des ivrognes et autres clochards trouvent refuge près des tombes sans respect aucun pour le repos des morts. «L’absence d’un gardien encourage, en effet, toutes sortes de dégradations alors qu’il est fait obligation à la commune d’assurer l’entretien permanent et le gardiennage d’un lieu qui doit être entouré de tous les soins», explique, dépité, un riverain qui se donne un mal fou à essayer de protéger le cimetière des profanations dont il fait journellement l’objet. Les herbes folles poussent au point d’ensevelir littéralement des tombes. Des volontaires ont tenté plusieurs fois de redonner au lieu sacré une image digne du respect dû aux morts «mais avec le temps, plus personne ne s’occupe de l’ancien cimetière où sont enterrés nos aïeux et nos proches», se lamente un citoyen qui fait circuler une pétition dans la ville dans l’espoir de redonner au lieu la place qu’il mérite dans le coeur des Tiaretis.

NDLR: Déjà avec les cimetières musulmans c'est pas le top, alors les autres.....

(envoyé par Bertrand)

4) RÉNOVATION DU LYCÉE FRANÇAIS D’ALGER.
RADAR (Edition du 19/10/2004) Liberte-Algérie
Une facture de 2 millions d’euros impayée
La facture des travaux de rénovation du lycée français d'Alger et de l'étude commandée sur la réalisation du consulat de France à Alger n'a toujours pas été payée. Selon une source proche du dossier, son montant total avoisinerait les 2 millions d'euros. Comme toutes les ambassades françaises dans le monde, celle d'Alger, la deuxième en importance après celle de Washington, est soumise aux restrictions budgétaires qui touchent le Quai d'Orsay depuis maintenant trois ans.
(envoyé par Barisain)

5) VISITES DE MINISTRES FRANçAIS EN ALGÉRIE.
RADAR (Edition du 19/10/2004) Liberte-Algérie
Les réserves de Chirac
Jacques Chirac ne veut pas voir beaucoup de ministres français visiter l'Algérie à la même période.

NDLR: Le nouveau leader du tiers monde et de la croisade anti-USA ne paye plus ses ardoises. "Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent"

(envoyé par Barisain)

6) Mohamed Mechati à Liberté
(Edition du 24/10/2004) Liberté-Algérie
Par Hassan Moali

“Ce pays est devenu invivable !”
Figure emblématique du mouvement national et militant impénitent de l’Algérie libre et démocratique, Mohamed Mechati, le dernier survivant du prestigieux groupe des 21 qui avait déclenché la révolution le 1er novembre 1954, porte aujourd’hui un regard pessimiste et fait un constat accablant de la gestion du pays. Du haut de ses 84 ans, aâmi Mohamed garde encore la lucidité d’un homme profondément frustré de voir l’Algérie prise en otage par un système qui l’étouffe depuis l’indépendance jusqu’ à nos jours.

Liberté : Novembre 1954-novembre 2004. Qu’est-ce que cela vous inspire cinquante ans après le déclenchement de la révolution ?
Mohamed Mechati : Quand je pense que ce 1er novembre, nous allons fêter le 50e anniversaire du déclenchement de la révolution, je me dis qu’on doit, normalement, faire sereinement le bilan de la lutte et des acquis. Parce qu’il ne s’agit pas d’une date fortuite tombée du ciel, mais préparée bien avant. C’est, en effet, l’histoire du mouvement national, qui a commencé dans les années 1920, qui a préparé ce 1er Novembre. Et pour faire un bilan il faut, à mon sens, inventorier les dégâts et mesurer les sacrifices consentis depuis les années 1920 jusqu’ au 1er novembre 1954. Et bien, ces sacrifices sont énormes. Il y a eu de nombreux militants qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes, des militants qui sont morts sous la torture et ont souffert de condamnations mais aussi des luttes incalculables. Si on doit chiffrer tout cela, c’est assurément énorme. De 1954 à 1962, il y a eu d’autres sacrifices qui sont à ajouter aux premiers. Et durant cette période, c’est véritablement quelque chose qu’on ne peut chiffrer à la légère parce que c’était terribles comme sacrifices. Et tout cela pour les résultats que nous connaissons aujourd’hui… (Il soupire puis il lâche) : C’est décevant ! Ce sont des résultats catastrophiques et le mot n’est pas assez fort. Personnellement, je me sens frustré dans mon idéal tout comme tous mes compagnons qui sont morts et ceux, peu nombreux, qui sont encore en vie.

Justement en parlant d’idéal, quel était celui qui animait le groupe des 22 dont vous avez fait partie avant de déclencher la révolution ?
Tout d’abord je tiens à corriger une erreur historique, à savoir que nous n’étions pas 22 mais bien 21. Si L’hadj Ben Alla est certes un grand militant, mais il n’a pas assisté à la fameuse réunion à Salembier. Pour revenir à votre question, cet idéal-là remonte à notre jeunesse quand nous avions vingt ans. Il suffit de noter que notre hymne patriotique était : “Fidai El-Djazaïr rouhi oua mali” (je me sacrifie pour l’Algérie par ma vie et mes biens) pour mesurer le degré de notre engagement pour la cause nationale. Or, malheureusement, nous avons abouti à l’inverse puisque, maintenant, la devise des gens qui sont au pouvoir est de se servir au lieu de servir.

Quelle était justement la philosophie du CRUA ?
Le mot philosophie me paraît un peu fort. Cela étant dit, avant d’arriver au CRUA il y a eu d’abord le mouvement national cristallisé autour du PPA qui était un parti clandestin. À l’époque, on rêvait d’une Algérie plus belle, plus belle que celle d’alors. On rêvait d’une Algérie indépendante qu’on allait construire nous-mêmes et une Algérie bien meilleure que celle dont on avait hérité. Mais, hélas, ces sentiments et ces rêves sont restés des vœux pieux. (Il hoche la tête et soupire à nouveau).

Est-ce que cela veut dire que votre idéal a été détourné et que la révolution a été confisquée ?
Elle a été plus que confisquée ! Je le dis haut et fort.

À partir de 1962…
Oui à partir de 1962. Et la préparation hâtive du déclenchement de la lutte armée à cause de la fameuse crise de 1954 y a été pour beaucoup. Tout le mouvement national attendait depuis des années le moment où on allait prendre les armes et lutter pour l’indépendance. Malheureusement le chef du PPA, Messali Hadj — qui était certes un grand militant — a créé un parti à son image, c'est-à-dire un chef agitateur, populiste et activiste. Le PPA-MTLD était comme cela. Nous avons fait surtout de l’agitation au lieu de l’organisation méthodique et scientifique. Après tant d’années de lutte et de sacrifice, le chef de ce parti (Messali) ne s’est pas gêné pour scier la branche de l’arbre sur laquelle il était assis. Ce fut une déception terrible au sein des militants du parti, et l’ambiance qui y régnait a pris un sérieux coup. Pis encore, la confiance a été sapée dès lors que nous avions commencé à nous battre entre nous, les uns contre les autres. Combien de militants de notre parti ont-ils péri dans ce combat que le chef a déclenché ? Voilà pourquoi il fallait au plus vite déclencher la révolution pour éviter que les affrontements ne tournent à une guerre fratricide, d’où l’impréparation dont j’ai parlé tout à l’heure. C’est un peu une façon de mettre tout le monde devant le fait accompli.

Vous convenez donc avec ceux qui disent que l’Algérie a raté le virage de 1962, c’est-à-dire qu’elle a, en quelque sorte, fait un faux départ…
Tout à fait, ce fut un autre mauvais départ après celui du 1er novembre 1954 et celui de l’après-indépendance. La course effrénée au pouvoir lancée par Ben Bella a été la principale raison de cette dérive. C’est lui, en effet, qui a trahi ses compagnons, et je pense tout particulièrement à Aït Ahmed, Boudiaf et Ben M’hidi. Sa cupidité l’a poussé à composer avec l’armée de l’époque, c’est-à-dire avec Boumediène et les siens. Parce que s’il avait été sage et n’avait pas cette soif du pouvoir, le GPRA serait rentré ici à l’époque et il y aurait eu une solution, d’autant plus que nous avions suffisamment de compétences. Malheureusement, l’armée qui voyait le pouvoir à la portée de la main n’a pas hésité à le prendre. Naïf qu’il était, Ben Bella pensait pouvoir utiliser l’armée, mais finalement ce fut l’armée qui l’ a utilisé ! Depuis, le pouvoir politique a toujours été entre les mains de l’armée.

À ce jour ?
Oui, à ce jour ! C’est la dérive qui a fait que le pouvoir soit enlevé à des hommes politiques qui avaient tout un passé glorieux derrière eux. Des hommes qui ont lutté pendant des dizaines d’années, et bien tous ceux-là avaient été écartés. Et ce sont les militaires qui ont pris le pouvoir avec l’appui de Ben Bella. Et la suite est connue puisque Ben Bella lui-même a été renversé par Boumediène. Ce dernier n’avait pas de passé politique ni avait milité avant 1954. A ceux qui veulent lui inventer un militantisme, je dis ce n’est pas vrai ! Moi je connais parfaitement son parcours. Il est originaire de Guelma et a étudié à El-Ketania à Constantine, mais il n’a pas de passé politique. C’est seulement avec l’appui de Ben Bella que Boumediène est arrivé au pouvoir et s’est installé avec la clique qu’il avait à ses côtés. Reconnaissons cependant son intelligence de s’être servi des officiers venus de l’armée française qui, eux, ne demandaient que cela. Après sa mort, ces officiers qui ont déjà goûté aux délices de l’autorité ont naturellement accaparé le pouvoir. Bouteflika et Yahiaoui ont tenté de se disputer la succession à Boumediène, mais l’armée est intervenue pour dire : nous avons l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est comme cela qu’ils ont ramené Chadli Ben Djeddid, et depuis, c’est l’armée qui fait absolument tout. Voilà la dérive. Et Ben Bella en est le grand responsable.

Vous avez sans doute suivi le débat sur les faux moudjahidine ; qu’est-ce que cela vous inspire et quel commentaire faites-vous des allégations de Ben Bella sur Abane Ramdane ?
(Grand éclat de rire) Vous savez, Ben Bella n’a pas dit uniquement à propos de Abane Ramdane, il a dit aussi à propos de Ben M’hidi, de Didouche Mourad de Aït Ahmed et j’en passe. Il était tellement absorbé par la course au pouvoir qu’il a dénoncé ses compagnons en pensant peut-être bien faire. Mais il a oublié qu’il fallait compter aussi avec l’armée ; or c’est justement l’armée qui lui a joué un mauvais tour.

Revenons, si vous le voulez bien, aux faux moudjahidine…
Écoutez, à partir du moment où il y a eu dérive, tout était possible. Chacun voulait se servir et renforcer ses rangs avec n’importe qui et n’importe quoi pour se maintenir. Les faux moudjahidine existent véritablement et ils sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense.

Est-il vrai qu’ils ont noyauté les institutions de l’État ?
(Sourire) Mais les institutions de l’État sont entre leurs mains, voyons ! Dès le 19 mars 1962, la course au pouvoir a ouvert la voie aux parvenus et autres militants de la 25e heure qui ont occupé les hautes instances de l’État.

Et que pensez-vous de l’Algérie de 2004, celle de Bouteflika ?
Si ce président veut réellement travailler, il y a des gens honnêtes qu’il connaît assez bien. Force est de constater malheureusement qu’il préfère les “béni-oui-oui”. Dès son premier mandat, je lui ai demandé une audience, mais il a rejeté ma demande avec un brin de politesse. Il a donné ma lettre à son Chef du gouvernement d’alors (Ali Benflis, ndlr) en lui disant : “Vois de quoi mon ami Mechati a besoin.” Voilà à quoi on est réduit. En tout état de cause, s’il veut faire du bien, il a tout pour le faire.

Un message peut-être pour la nouvelle génération…
La nouvelle génération est révoltée car on a usé et abusé du moudjahid. Je suis persuadé que si on ouvrait nos frontières, beaucoup de gens fuiraient l’Algérie et ne resteraient que les fonctionnaires. Ce pays est devenu invivable !

H. M         

NDLR.: C'est parcequ'ils savaient que cela aboutirait à cette catastrophe, que les partisans de l'Algérie Française se sont battus et non, pour la plupart, pour un bénéfice personnel.
(envoyé par Barisain)

ANNONCES DIVERSES
Mme Annie Robert- Chapellier, Déleguée 13 A. D. I. M. A. D., membre du bureau national, Nous communique
Chers compatriotes,

1: La conférence organisée par mes soins à la maison A.Juin, le samedi 6 Novembre à 16h 29 Av.de Tubingen. Aix-en Provence 13090 T:04 42 95 19 46 ou 40
"Jean Bastien-Thiry, le dernier des fusillés"
Par sa 3me fille Agnès Bastien-Thiry Psychogénéalogiste
A la fin de la conférence : buffet et pôt de l'amitié

2: Le maire de Marignane monsieur Simonpieri nous a donné un espace dans le nouveau cimetière de la ville nous allons édifier une stèle à l'identique de celle de Perpignan, en l'honneur de nos 4 fusillés : Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar, Piegts
Seront gravés les 101noms de nos camarades morts au combat. Nous avons lançé une souscription nationale afin de recueillir la somme nécéssaire à la réalisation de ce monument
Chéque à adresser à / ADIMAD" Stèle Marignane "
68, traverse des Loubes. Hyères 83400
Vous trouverez à cette adresse tous les renseignements necessaires: http://www.infopn.net/infopn/rubriques/information/souscription.html
Bien cordialement Annie Robert : adresse : fulbert.aix@wanadoo.fr



M. Armand Belvisi, Compagnon d'armes du Colonel Jean Bastien-Thiry nous communique
Depuis 1963, chaque année une prière spèciale est dite
le 11 novembre sur la tombe du

Colonel Jean BASTIEN-THIRY

Pour tous ceux qui sacrifièrent leur vie à la défense de l'Algérie Française
unis dans notre souvenir à tous ceux qui sont morts pour la patrie
au cours des deux dernières guerres mondiales et des combats Outre-Mer.

Vous êtes invités à cette cérémonie qui aura lieu le

JEUDI 11 NOVEMBRE 2004 à 15 heures
au cimetière de Bourg-la-Reine (92) (rue de Bièvre)

Cercle Jean BASTIEN-THIRY - B.P. 70 - 78170 La Celle Saint-Cloud




MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une nouvelle rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la seybouse.
Après avoir pris connaissance des messages ci-dessous,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura

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Pour des recherches par nom, Marc Mora a ouvert un site de recherche de personnes ?
Vous pouvez le voir à : http://pieds-noirs.info/recherche
Vous pouvez effectuer votre recherche à partir du module ci-dessous.
Nom recherché :


De Mme Mizzi le Merrer

Je me présente je m'appelle frédérique MIZZI LE MERRER, je suis née en 1964 à LA ROCHELLE, j'aimerai retrouver des amis ou de la famille de mon père.
Mon père roger MIZZI est né le 21 janvier 1936 à Bône, son père André MIZZI est né le 10 janvier 1911 à Bône et sa maman Julienne SALVIA épouse MIZZI est née le 16/02/1916.
Son grand père s'appelait Charles MIZZI dit CARMELLO, il était contremaître dans une société de transports.
André MIZZI mon grand père avait un atelier de menuiserie rue Eugène François en face du cercle de police. Mes grands parents julienne et andré et mon père Roger ont habité succéssivement quartier de l'orangerie puis quartier beauséjour.
Mon grand père André avait trois frères Joseph, François et Salvator, un des trois était surnommé MILOTTE, un autre était chauffeur pour les transports FENECH.
Mon père ROGER MIZZI est sur Charron en Charente Maritime. malheureusement sa maman est décédée en 2002 et son papa André en 1969.
Si vous le connaissez ou avez connu des membres de sa famille, n'hésitez pas à le contacter il sera ravi, vous pouvez lui téléphoner au 05 46 01 57 37 ou envoyer un message sur l'adresse qui s'affichera.
JE TIENS A VOUS FELICITER AINSI QUE TOUTES LES PERSONNES QUI OEUVRENT POUR QUE LA MEMOIRE RESTE
AMICALEMENT   -  FREDERIQUE MIZZI LE MERRER
Adresse : adelounie@hotmail.com

De Mme Eliane Vachelot

Bonjour,
Je profite de l'ordinateur de mon fils et de son accès internet pour vous lancer ce SOS !
Je recherche désespérement mon grand amour de jeunesse depuis 20 ans. Il s'appelle Jacques Spiteri et habitait Bone ,boulevard Papier, en 1957 / 58. La famille comptait trois enfants (deux filles et lui), tous natifs de Bone.
Si vous pouviez me donnez une direction pour orienter mes recherches, je serais la plus heureuse des femmes.
En vous remerciant de l'aide que vous pourrez m'apporter, je place en vous beaucoup d'espoirs ...
Cordialement       --    Eliane Vachelot
Adresse : jeremieguerry@wanadoo.fr

De M. Barlemont Bernard

Bonjour,
1954...je me trouvais en Indochine dans aéronavale..
J'avais à l'époque une petite correspondante habitant Bône, se nomment Michelle PACE..elle habitait Colonne Randon, 22 rue du Dr Mestre ensuite chez Mme Veuve PACE 1 rue de la Liberté . Elle avait environ mon age pas 20 ans .
Je crois me souvenir que son père était coiffeur.
Les événements de l'époque à l'endroit ou je me trouvais ont fait que nos échange se sont brutalement interrompue DIEN BIEN PHU était la.
J'aimerais dans la mesure du possible savoir ce qu'elle est devenue.
Je n'ai jamais pu lui dire merci de m'avoir tenu compagnie d'aussi loin ..dans des moments qui n'étaient pas très facile. Il n'est peut être pas trop tard pour lui transmette ce merci.
Quoi qu'il en soit,je n'ai jamais oublié m'a petite correspondante.
Merci si vous pouvez m'aider a transmettre ce souvenir.
Barlemont Bernard -  
Adresse : cyrille29@wanadoo.fr

De Mme Delphine Loves-Oscar

Bonjour,
Je m'adresse à vous en espérant que vous allez pouvoir me renseigner. J'ai visité le site de Bône avec beaucoup d'intérêt car ma maman est pied-noir. Elle a bien connu la ville de Bône mais elle habitait un petit village: le kouif, Tebessa.
J'ai essayé de retrouver des personnes ou des renseignements sur cette ville. En vain.
Peut-être connaissez vous des personnes ou un site sur lequel on parle du Kouif??
Merci beaucoup!       Delphine
Adresse : delphine.loves.oscar@wanadoo.fr

De M. Alain Biscos

Mon grand pére Jean Baptiste GAY demeurant 1 cour Bertagna "Palais Lecoq" né en 1883 à ST.Eulalie du Cernon(12)
Topographe à Constantine en 1914, puis Commissaire Enquéteur à Bone en 1935 s'occupant plus particuliérement de la propriété indigéne.
- qui à connu mon grand pére ainsi que ma mére Elyette GAY-BISCOS
- Comment marchait le cadastre en Algérie, était il conforme à celui de la métropole avec la particularité de la propriété indigéne(souvent collective), les archives sur le cadastre ayant été laissées aux magrebins lors de l'abandon par le gouvernement Français des départements d' Algérie.
Etant géomètre Expert en retraite, je suis entrain de préparer une petite étude sur la mesure de la terre depuis les temps antiques en passant par l' Algérie.
Merci - A. BISCOS
Adresse : alainbiscos@free.fr

De M. Sofiane Kasmi

Bonjour !
Je suis tombé sur votre site en cherchant des infos sur Aokas (ex cap Aokas). Votre site parle de " guerre d’Algérie : chronologie des attentas F.L.N. ".
L’un des attentats cités me concerne particulièrement. Vous écrivez " ALGERIE 23/04/57 : Cap Aokas. M. Henri AUBERTIER, agriculteur, 80 ans, assassiné. "
Je suis Sofiane KASMI petit fils de M’hemed KASMI, ce dernier est celui qui, pour son pays, a eu l’obligation de tuer M. Henri AUBERTIER et puis de tenter la même chose sur son fils Maurice AUBERTIER. Ma grand-mère, qui est des notres et en bonne santé, n’arrête pas de me raconter ça et puis d’autres choses encore.
J’aimerais bien avoir plus d’informations sur cette histoire, des documents ou bien des photos. La famille AUBERTIER actuelle posséderait peut être quelque souvenirs. J’aimerais bien, si possibilité est et je vous remercie d’avance, que vous me mettiez en contact avec l’un des membres de la famille AUBERTIER.
      Amicalement la famille KASMI.
Adresse : kasmisofiane@yahoo.fr

NDLR: Je diffuse ce message dans le but de recherche de la vérité, car les jeunes algériens ne la connaisse pas.


De Mme Marianne Plaitano

Bonjour, pour les 80 ans de mon père qui est né à Bone ainsi que moi et toute ma famille, je recherche des renseignements sur le club de rugby de l'A S B.
Bravo pour votre site, moi qui vit à travers les souvenirs de mes parents.
merci!
Adresse : marianne.plaitano@club-internet.fr

De M. Andre Solomiac

Il y a peu de sites qui concerne Bône. Et, comme j'ai maintenant beaucoup plus de temps libre (vive la retraite), je me suis mis en tête de retrouver certains de mes anciens copains que j'ai perdu de vue depuis 1962. Nous habitions à l'école de l'Orangerie où ma mère était directrice.
Connaîtriez-vous un site de recherche efficace ?
P.S. Beaucoup d'émotions à la lecture de votre site !
Adresse : andre.solomiac@wanadoo.fr

De M. aetjmbastien@wanadoo.fr

Bonjour . je recherche un mariage fait à Bône en 1858 . Il s'agit de Gengoult AGNUS qui a épousé Marie Anne BERGEZ.
Ce ne sont pas mes ancêtres, mais si vous aviez le fil , le chainon manquant ? Merci
Adresse : aetjmbastien@wanadoo.fr

De M. Guy-Paul Siano

Je suis né a BONE en 1946 j'habitais près du cimetière. Nos voisins étaient la famille Saliba le marbrier. J'allais à l'ecole à Beauséjour. J'ai toujours de beaux souvenirs de Bone.
Maintenant j'habite en Ardéche et certain coins me rappelle l'Algérie que je n'oublirai jamais .
J'aimerais avoir des nouvelles d'une famille CAMPIGLIA le père travaillait a E.G.A
MERCI pour tous les souvenirs que vous ravivez dans nos coeurs.
SIANO Guy-paul
Adresse : g.siano@tiscali.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES
J'ai mis en ligne un site sur Philippeville (Algérie) avec 600 "Cartes postales anciennes" et des" photos" ainsi qu'une page de "Liens"
http://fse.castanet.free.fr/

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De M. Jean Pierre Bartolini

RECHERCHE DE DOCUMENTS:
De même, je serais preneur des N° "de la Dépêche de l'Est", de la "Seybouse"
ou de tout autre publication Bônoise ou pas, comme : "Le Réveil Bonois"; " Le Ralliement"; "L'Indépendant de Constantine" ; "L'Oasis" ; "L'Akhbar" ; "Le Morbacher" ; "Le Courrier de l'Algérie"; "Le Commerce Algérien, de Sétif" ; "Le Sémaphore" ; "La Gazette des Abonnés" ; "L'est Algérien"; "Le Mahouna" ; "Le Progrés de l'Algérie" ; "Le Zeramna" ; "L'Electeur Libre" ; "Le Potache" ; "La Démocratie Algérienne" ; "La Dépêche de Constantine" ; "Démocratie" ; "Dépêche de l'Est" ; "Le Courrier de Bône" ; "La Liberté" ; "Le Petit Bônois" ; "Le Bônois" ; "L'Impartial" ; " Echo de Bône" ; "La Gazette Algérienne" ; "L'Avenir de l'Est" ; "Echo d'Hippone" ; "La Petite Revue Agricole" ; "Le Chêne Liège" ; "Les Clochettes Bônoises" ; ETC...
"Le Calvaire des Colons de 1848" de Maxime Rasteil.
Ces recherches sont faites pour sauvegarder numériquement, et faire connaître notre passé. Ce site en fait foi.
Il va de soi, que ces journaux devront être mis en lieu sur, accessibles facilement à tous (toutes communautés confondues d'hier et d'aujourd'hui).
Seules la connaissance et la diffusion permettront la sauvegarde de notre mémoire, de rétablir des vérités et de montrer au Monde que nos communautés vivaient trés bien ensemble.
Je remercie d'avance tous les chercheurs.


cliquez ICI pour d'autres messages.

MISE A JOUR DES RUBRIQUES
  1. Les mises à jours seront réalisées au cours du mois

Parle, Parle... Moi je Roule
Envoyé par Michèle Raphanel

Un couple marié est en train de rouler tranquillement à 90 sur une départementale.
- L'homme conduit. Soudain, la femme le regarde enfin et lui dit :
- "Ecoute, nous sommes maries depuis 15 ans, mais je veux divorcer..."
- Le mari ne dit rien et se contente d'accélérer, 100 km/h.
- "J'ai eu une aventure avec ton meilleur ami et il est bien meilleur amant que toi".
- Encore une fois, le mari ne dit rien et se contente d'accélérer, 110 km/h.
- Elle : "Je veux la maison et les enfants".
- Le mari se contente d'accélérer, 120 km/h.
- Elle : "Je veux aussi la voiture, le compte en banque et les cartes de crédit... ".
- La voiture arrive près d'un mur et le mari encore une fois se contente d'accélérer, 130 km/h.
- Elle : "Et toi, que veux-tu ?"
- Lui : "Rien, j'ai déjà tout ce dont j'ai besoin !"
- Elle : "Et c'est quoi ?"
- Le mari lui dit juste avant de percuter le mur à 130 :
- "c'est moi qui ai l'airbag... "


Vous venez de parcourir cette petite gazette, qu'en pensez-vous ?
Avez-vous des suggestions ? si oui, lesquelles ?
En cliquant sur le nom des auteurs en tête de rubrique, vous pouvez leur écrire directement,
c'est une façon de les remercier de leur travail.

D'avance, merci pour vos réponses. ===> ICI


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