N° 143
Octobre

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Octobre 2014
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

Tiens, mais l'histoire recommence…….

Chers Amis,

         L'automne s'est installé, il est bien là, avec son lot habituel de mauvaises nouvelles. Tout d'abord, il y a les inconvénients atmosphériques avec des inondations dans le sud ; puis pour accompagner le malheur des gens il y a les annonces budgétaires qui toucheront les familles qui travaillent ; ensuite les augmentations du mois d'octobre avec le gaz, en particulier, dont il y a encore 3 semaines le ministre avait dit que les tarifs resteraient stables ; et bien entendu la baisse d'impôts par le système des vases communicant se traduit par une hausse avec les pseudos ajustements de barème. Bref le cafouillage continu avec le couple dansant " Valse d'Ollande ". Leurs sondages sont au plus bas mais ils tiennent le haut de l'affiche. Une affiche qui leur est disputée par le retour du " Messie ". Pourquoi est-il parti ?
         Là est la question !

         A l'heure actuelle, avec le " Général en chef ", la guerre a fait son entrée officielle en France. Il l'a dit à l'ONU. Son 1er sinistre l'a confirmé à l'Assemblée Nationale. (1)
         OUI, nous sommes en guerre contre " un Etat Islamique " sans territoire. Un Etat fantoche, barbare, sanguinaire et un " Etat " qui se revendique chez lui partout sur la planète. Il frappe quand il veut et où il veut.
         Son armée endoctrinée dans nos cités européennes et banlieues où des aides financières, payées par les contribuables travailleurs, subviennent à leur embrigadement par des prédicateurs connus des services de polices. Des services de polices muselés par la justice " taubirienne " et des ordres du " sommet " qui leur intiment de ne pas faire de vagues dans cette jungle du terrorisme.

         Une guerre qui commence à entrouvrir les mirettes des Français " bobos " avec le sauvage et lâche assassinat d'un civil français décapité en Algérie dans une zone connue comme très dangereuse.
         Ce meurtre est du même acabit que ceux perpétrés contre deux américains et un anglais. Ils sont mis en scène pour frapper les opinions des pays occidentaux. Et là on voit des hauts le cœur et on entend des condamnations outragées. En France surtout, on croirait qu'elle découvre le fil à couper le beurre au lieu de voir le couteau des égorgeurs.
         La France à la mémoire courte, à deux vitesses sélectives car elle ne veut pas se rappeler qu'il fut une époque, pas si lointaine (54/62) en Algérie où il y avait une moyenne de 15 à 20 égorgements par jour de Pieds-noirs et de musulmans sans que cela n'ait suscité le moindre apitoiement de cette France en général. (2)
         Normal, ils disaient avec leur Sartre, un P.N. de moins est aussi un colon de moins, mais surtout, un assassin est un libérateur de plus.
         Les assassins de Gourdel et des 3 autres victimes décapitées, sont-ils aussi des libérateurs ?
         Libérateurs des territoires occidentaux au profit de qui ? Pour en faire quoi ?
         Voilà des vrais questions !

         En effet, cet " Etat islamiste " porte en son titre la réponse et les germes du futur. Le profit est pour l'islam avec deux périls. Leur " islam ", l'islam intégriste redevenu l'islam conquérant, moyenâgeux, barbare, sanguinaire ce qui est en soi un péril humanitaire.

         " Le second péril est double et, de loin, le plus préoccupant. Il est représenté, d'une part par l'instauration de ce califat avec l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) qui menace non seulement la paix mais notre civilisation, d'autre part par l'explosion du nombre de djihadistes sur notre propre sol, comme sur celui de nos voisins européens, véritables pions avancés d'un islam radical conquérant dont il faut être persuadé qu'ils sont prêts à passer à l'action chez nous dès que les circonstances le permettront ou qu'un signal sera donné.
         On a là, d'ailleurs, notamment pour ceux qui refusent encore de voir la réalité, l'illustration concrète de ce qu'est réellement le projet de ceux qui se réclament de l'islam qui, depuis le VIIème siècle, dès la mort du prophète Mahomet en 632, n'a su se propager dans le monde que par la violence et la barbarie. "
(citation du général Antoine Martinez) (3)

         Cet Etat " combat ", plutôt assassine au nom d'Allah qui n'a cessé de hanter les plus belliqueux, les plus rétrogrades.
         Est-ce que des dieux, quels qu'ils soient, invisibles pour le commun des mortels que personne n'a jamais rencontré physiquement, pourraient donner en leurs noms, les ordres de tuer son prochain ?
         Que tous les " croyants " se posent les bonnes questions !

         EH OUI, " Fanfan la Rose " vient de découvrir que nous sommes en guerre, même sur le territoire français. Lui et ses Amis qui ont favorisé par leurs subventions et aides au départ des djihadistes vers la Syrie et qui nous reviennent la fleur au fusil, prêts à sévir contre les français. Que va faire le " Moi Président " ? Il va les consigner en " résidence surveillée ", nourris, logés et financés toujours avec l'argent ponctionné dans les poches des travailleurs français. La seule véritable solution pour ces djihadistes, c'est de les renvoyer à Bachar El Assad en Syrie, il s'en occupera.

         Puisse l'odieux assassinat d'un homme, d'un civil, d'un citoyen, ouvrir les yeux à ses compatriotes et à ne plus se laisser bercer par ceux qui nous gouvernent depuis plus de 50 ans et qui nous mènent droit dans le trou sous les couteaux des égorgeurs. Que ces Français ne fassent pas confiance au genre de manifestants comme ceux de la marche pour Gourdel, avec des foulards, tchadors et faux slogans. C'est de la poudre aux yeux. Les vrais patriotes s'engageront comme l'ont fait les harkis qui ont été lâchement abandonnés par la France. Mais y en aura t-il beaucoup ?
         En plus des misères économiques, les Français doivent se préparer à vivre des heures sombres, macabres, d'angoisse, de tristesse et d'horreur mais aussi d'espoir s'ils savent réagir et ne pas se laisser bafouer par les traîtres habituels de la patrie, sinon ils seront dans l'obligation de créer eux aussi, une armée secrète pour se défendre afin de ne pas subir la " valise ou le cercueil ".
         Ils comprendront peut-être le calvaire d'autres communautés !
         Tiens, mais l'histoire recommence…….

Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.
ANNEXES :

1) LES ALLIES FRANCAIS DE L'ETAT ISLAMIQUE
2) HORREUR… MALHEUR… Ah !… Vos cris
3) Editorial du Général Antoine Martinez, septembre 2014

Merci pour ton Bulletin
Par Hugues Jolivet


Mon cher ami, Jean-Pierre,
Plus qu'un ami, un frère !
Merci pour ton Bulletin
Que j'attends, mort de faim !
Et sans le moindre effroi,
Ton courage et ta foi
Sont présents sur la table
Et crient l'insupportable !
Tous deux, en même temps,
Sentons qu'avant longtemps,
La France, notre pays,
Est un pays trahi !
Chacun de son côté,
Sans s'être consultés,
Avons le même thème.
J'expose dans mon poème
"Orient - Occident,
Que le monde est dément.
Dans la Seybouse d'août,
Toi : la France est "out" !
Nos idées se rejoignent,
Chaque mois, j'en témoigne,
Et suis sûr de compter
Sur ta franche amitié !
Hugues



 SAINT-AUGUSTIN  
Brochure envoyée par M. Charles Ciantar

Image M. Charles Ciantar

Image M. Charles Ciantar  Image M. Charles Ciantar

               A travers les siècles, Saint-Augustin demeure le Premier des Pères de l'Eglise, le Docteur de la Paix
               La pensée augustinienne est le levain de la Catholicité et l'Auteur de la " Cité de Dieu ", des " Confessions ", demeure le guide spirituel des âmes et des cœurs, auxquels il apporte foi et amour.
               La Basilique de Saint-Augustin, à Hippone et sa Relique sont les témoignages de sa présence parmi la population de l'Afrique du Nord, et, tous les jours, avec une ferveur accrue les pèlerins de toutes les confessions viennent prier et demander les grâces qu'il dispense.
               C'est à leur intention que nous publions cet opuscule qui est à la fois un historique et un guide.
               Nos éminents prédécesseurs, M. le Chanoine Péronne, en 1930, et le P.-N. Merlin, O.E.S.A., en 1935, avaient édité des brochures explicatives.
               Nous les avons résumées, condensées, mises à jour, nous inspirant également largement, en ce qui concerne l'histoire des Reliques de Saint-Augustin, des études si documentées de M. l'abbé Beccard, Chanoine honoraire d'Alger, curé de Rovigo qui fut un des témoins du retour à Bône de la précieuse relique, de S.-E. Mgr Combes, Evêque de Constantine et d'Hippone, qui tint, par sa brochure, à en marquer le cinquantième anniversaire (1892) et, enfin, de M. le Chanoine Leroy à qui revint l'honneur d'avoir pu achever la Basilique actuelle et dont le corps repose dans la crypte de notre beau sanctuaire, à côté de ceux de nos vénérés prélats.
               Nous serions heureux si notre travail répondait à notre vœu, instruire les fidèles et servir utilement la mémoire de Saint-Augustin, fondateur de notre Ordre, le plus grand Docteur de l'Eglise.

R.-P. MIZZI O.E.S.A. Recteur de la Basilique d'Hippone

Image M. Charles Ciantar
Résumé de la Vie de Saint-Augustin

               C'est à Thagaste (aujourd'hui Souk-Ahras) que le 13 novembre 354, il y a donc 1.600 ans, sous l'empire de Constantin II, fils de Constantin, naquit Saint-Augustin. Il eut pour père Patrice et pour mère Monique. On lui donna les noms d'Aurélius Augustinus.
               Thagaste n'était alors qu'un petit municipe, et Patrice y exerçait les fonctions de Curiale. Très peu fortuné, il était d'un assez bon naturel, mais brutal et débauché, et il resta païen jusque vers la fin de sa vie.
               Monique, africaine, appartenait à une famille chrétienne. Sa piété était éminente, et si Augustin ne reçut pas le baptême, il n'y a pas à en chercher la cause ailleurs que dans l'opposition de Patrice.
               Voilà le milieu dans lequel fut élevé et grandit l'enfant. A l'âge de 13 ans, lorsqu'il n'eut plus rien à apprendre dans les écoles de Thagaste, il entra à l'Université de Madaure (M'Daourouch, aujourd'hui Montesquieu), à 30 kilomètres de Souk-Ahras, pays natal du fameux philosophe platonicien Apulée, pour y continuer ses études. Il n'y resta pas longtemps, car son esprit ouvert et sa très grande passion pour les Lettres, les Arts et les Sciences déterminèrent ses parents à lui faire suivre les leçons des grands maîtres, et trois ans après, nous le trouvons à Carthage où il fait sa rhétorique.

               Il y conquit rapidement ses grades. Comme le barreau était autrefois ce qu'il est toujours resté depuis, le piédestal qui hissait aux grandes charges, Augustin prit rang parmi les avocats de la ville de Didon.
               C'est là qu'il tomba dans des écarts qu'il devait plus tard pleurer amèrement : il y embrassa le système des Manichéens et y contracta une liaison coupable dont il eut un fils, nommé Adeodatus (Dieudonné), qui mourut à l'âge de 16 ans.
               A peu près vers cette époque, il eût la douleur de perdre son père Patrice, qui, touché enfin de la grande vertu de Monique, s'était converti et avait reçu le baptême.
               L'an 383, mécontent de la jeunesse de Carthage qui fréquentait ses cours d'éloquence, il partit pour Rome, s'arrachant par surprise à sa mère qui voulait le retenir ou le suivre, il y professait depuis quelque temps avec un grand succès, quand la ville de Milan eut besoin d'un professeur de rhétorique. Elle s'adressa à Symmaque, préfet de Rome, et celui-ci lui envoya Augustin. Il fut fort apprécié à Milan.

               L'attrait qu'il avait pour les orateurs le conduisit souvent au pied de la chaire de saint Ambroise. Les sermons du saint Evêque firent sur lui, à son propre insu, une sérieuse impression. Il alla le voir et en fut bien reçu. Les entretiens qu'ils eurent ensemble achevèrent de l'ébranler au point qu'il prit la résolution de renoncer au manichéisme et il se fit catéchumène. Les oeuvres de Platon, mais plus encore les exhortations de ses amis Simplicien et Potitien, les savantes instructions de saint Ambroise, les pleurs et les prières de Monique, la lecture enfin des Epîtres de saint Paul achevèrent sa conversion. Il reçut le baptême des mains de saint Ambroise, le jour de Pâques de l'année 387, avec Alypius son ami, et Adeodatus, son fils.
               Après avoir examiné en quel lieu il pourrait servir Dieu plus utilement, Augustin résolut de retourner en Afrique avec sa mère, son frère et un jeune homme nommé Evodius.

               Arrivés à Ostie, ils s'y reposaient du long chemin qu'ils avaient fait depuis Milan et se disposaient à s'embarquer.
               Ici se place une scène demeurée célèbre et populaire sous le nom de " Vision d'Ostie ", reproduite d'après le tableau d'Ary Scheffer, sur un des vitraux de l'abside de la Basilique.
               Un soir, Augustin et sa mère, assis à une fenêtre qui regardait le jardin de l'hôtellerie où ils étaient descendus, s'entretenaient avec une extrême suavité, oubliant tout le passé et portant leurs regards sur le céleste avenir.
               Ce soir-là, la nuit était calme, le ciel pur, l'air silencieux et aux clartés de la lune et à la douce scintillation des étoiles, on voyait la mer étendre au loin à l'horizon l'azur argenté de ses flots.
               Augustin et Monique se demandaient quelle serait la vie éternelle. Ils franchissaient d'un bond de l'esprit les astres, le ciel et tous les espaces qu'habitent les corps. Ils passent ensuite avec le même élan au-dessus des anges et des créatures, même spirituelles ; ils se sentent transportés jusqu'au trône de la
               Sagesse éternelle, et ils ont comme une Vision de Celui par lequel tous les êtres sont et qui lui-même est toujours sans aucune différence de temps.
               Combien de temps dura cette extase ? Elle leur sembla fugitive comme l'éclair et ils se sentirent hors d'état d'en évaluer la durée.
               Revenus à eux-mêmes et obligés d'entendre de nouveau le bruit des voix humaines, Monique s'écria : " Pour ce qui me regarde, je n'ai aucun plaisir en cette vie ; je ne sais ce que je fais encore ici, ni pourquoi j'y demeure ". Ils venaient d'entrevoir les beautés du Ciel et ils méprisaient les pauvretés de la Terre.

               Le lendemain de ce jour, Monique tomba malade et elle mourut neuf jours après l'extase qui l'avait ravie et élevée au-dessus de ses sens. Augustin rendit pieusement les derniers devoirs à cette illustre sainte qui fut, comme il le dit lui-même, doublement sa mère.
               Après un séjour de quelques semaines à Rome où il était retourné, il revint à Carthage, mais il ne s'y attarda pas. Il lui tardait de rentrer à Thagaste. Là, il perdit son fils Adeodatus, vendit et distribua aux pauvres les biens que son père lui avait laissés, et vécut trois ans en Communauté avec ses fidèles amis Alypius, Possidius, Evodius et Fortunatus, dans le jeûne, la prière, la méditation de l'Ecriture, l'étude approfondie de la vérité chrétienne et la composition d'ouvrages de défense Catholique. Cette retraite devait le préparer, à son insu, à la haute destinée que Dieu lui réservait. En 391, Augustin arrive à Hippone, et il fut, pour ainsi dire, pris de force par la population chrétienne qui, connaissant sa réputation, le voulut comme prêtre et ensuite comme évêque. L'évêque Valère l'ordonne prêtre. C'est à cette année que remonte le premier monastère qu'il fonda.

               En 393, un Concile général eut lieu dans cette ville. Les Pères de l'Assemblée furent si frappés de l'extraordinaire savoir d'Augustin qu'ils le jugèrent digne d'une place plus éminente. Valère se rendit à leur désir ; il se hâta de le nommer son coadjuteur et de le faire sacrer, par Mégalius, évêque de Calama (aujourd'hui Guelma).
               C'est ainsi que pendant quarante ans environ, il dirigea la chrétienté d'Hippone, prêchant presque chaque jour à son peuple de magnifiques sermons dont un bon nombre nous sont parvenus, réfutant par des écrits et des conférences publiques les Manichéens, les Donatistes, les Païens, les Pélagiens et autres adversaires de la vérité chrétienne.

               Son nom devint si célèbre dans l'Eglise que la plupart des grands personnages de l'époque tournaient les yeux vers Hippone d'où ils attendaient la lumière, tandis que les Papes eux-mêmes envoyaient à Augustin les écrits des hérétiques en le priant de les réfuter. Il mourut en 430 dans d'admirables sentiments d'humilité et de résignation chrétienne, pendant que les Vandales assiégeaient, sans pouvoir s'en emparer, sa ville épiscopale.
               Son vieil ami Alype, encore évêque de Thagaste, était accouru au chevet de l'illustre mourant et ce fut lui qui lui ferma les yeux. L'Eglise entière le pleura avec l'Afrique Chrétienne.
               Augustin fut enterré dans sa chère et célèbre Basilique de la Paix, et peut-être, prétend don Jaubert, dans la chapelle attenante à celle-ci et que le Saint Évêque avait édifié pour recueillir les reliques du diacre protomartyr Saint-Etienne.

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Autel à Saint Augustin dit par erreur Tombeau de Saint Augustin

Les Reliques de Saint-Augustin

               Nous avons dit qu'Augustin fut enseveli, ou dans sa cathédrale, ou dans la chapelle de Saint-Etienne qui lui était contiguë, tout en demeurant un oratoire distinct. C'est une disposition qu'on retrouve dans plusieurs églises africaines, notamment dans la Chapelle tréflée de la Basilique de Tébessa.
               C'est là que reposa le corps du grand Docteur jusqu'à la fin du V° siècle, c'est-à-dire pendant 70 ans.

               En 496, Trasamund, successeur de Guntamund, neveu de Genséric, monta sur le trône. Il était aryen. Dans sa haine contre l'Eglise Catholique, il résolut de la détruire. Pour atteindre son but, sans recourir à la persécution sanglante, il renouvela l'interdiction de donner des successeurs aux Évêques Catholiques défunts. Les prélats africains ne tinrent aucun compte de l'édit et ils continuèrent à pourvoir de titulaires les sièges vacants. Le roi fit alors saisir les évêques ordonnés et ceux qui les avaient consacrés, et il les relégua en Sardaigne. Deux cents évêques environ, durent prendre le chemin de l'exil. Parmi ces bannis, se trouvaient des évêques de Numidie, entre autres Eugène, de Carthage, et Fulgence, de Ruspe. Ceux-ci eurent l'idée d'emporter les ossements d'Augustin, et avec eux, pour les soustraire à un danger destruction, ses incomparables ouvrages qu'on avait sauvés de l'incendie d'Hippone et qui étaient déjà célèbres par tout l'univers. Ces précieux restes renfermés dans une chasse de bois sculpté, revêtue de plomb intérieurement, et, selon la coutume du temps, recouverte d'un voile d'une couleur éclatante, avec deux fioles pleines de nard et de parfums, et une petite Croix de bois (sa Croix pectorale sans doute), furent déposés à Cagliari dans la basilique de saint Saturnin et dans une urne de marbre blanc, encore subsistante, et révérée elle-même à cause de ces vénérables souvenirs. Ils y demeurèrent pendant deux cent vingt-deux ans, c'est-à-dire jusqu'au commencement du VIIIème siècle.
               C'était l'époque où les Musulmans venaient d'envahir l'Europe Occidentale ; ils occupaient l'Espagne et toute la Gaule méridionale. Les bandes qui rentraient en Afrique débarquèrent en Sardaigne dans l'intention de la piller. Ce fut alors que Luitprand roi des Lombards, justement ému, craignit pour les ossements d'Augustin l'injure d'une profanation. En toute hâte, il envoya dans l'île une Commission d'illustres personnages chargés d'en rapporter à tout prix les reliques vénérables. Ils les obtinrent contre soixante mille écus d'or, et bientôt, porteurs de ces dépouilles sacrées, ils abordèrent au rivage de Gênes.
               Luitprand lui-même, une partie de ses troupes, un grand nombre d'évêques, de prêtres, de seigneurs et un peuple innombrable les y attendaient, qui accompagnèrent le glorieux corps d'Augustin jusqu'à Pavie où il fut déposé dans le triple souterrain de la Basilique de Saint-Pierre-du-Ciel-d'Or. C'est là que, sans interruption aucune, depuis 722 jusqu'en 1695, il resta enseveli et gardé nuit et jour par des Religieux d'Ordres différents, les Bénédictins d'abord, et à partir de 1326, sous le Pontificat de Jean XXII, les Ermites qui portaient son nom "Eremitae Sancti Augustini ".

               Trois reconnaissances officielles de ces reliques, en dehors de celle qu'en fit Luitprand, en ont confirmé la parfaite authenticité La première par délégation du Pape Benoît XIII, sur la demande des Supérieurs majeurs des Chanoines Réguliers de Latran et des Augustins, fut faite le 26 juin 1728, par Monseigneur l'Evêque de Pavie, François Pertusati ; la seconde, en 1799, par Monseigneur Olivazzi, qui transporta la chasse dans sa cathédrale, en sorte que treize siècles après avoir été déposé dans sa Chapelle de Saint-Etienne d'Hippone, saint Augustin était transporté dans l'Eglise Saint-Etienne de Pavie ; la troisième, le 27 août 1832 par Monseigneur Louis Tosi, qui a apposé ses sceaux sur les sceaux reconnus intacts de ses prédécesseurs. 72 ans plus tard, en 1900, un autre évêque de Pavie, Monseigneur Riboldi, avait la joie de ramener dans son Eglise de Saint-Pierre-du-Ciel-d'Or, où il est resté depuis, le corps du saint Évêque d'Hippone et de lui rendre comme gardiens les Ermites de saint Augustin qui reprirent possession de leur couvent cette année même. Plus de quarante lampes brûlent autour du chœur en l'honneur du Saint. La ville de Pavie en entretient une, le Chapitre une et chaque province de l'Ordre des Augustins y a la sienne.
               "Eremitae Sancti Augustini ".

QUATORZE SIECLES PLUS TARD

               Tout ce que nous venons d'écrire concerne l'ensemble des Restes de saint Augustin. Nous allons dire maintenant un mot de la Relique insigne que nous possédons à Hippone.
               C'est le bras droit du Saint, uina brachii dextri, ce bras qui nous a transmis par l'écriture la pensée du plus profond des génies et du plus ardent des cœurs.
               Comment est-il en notre possession ? Voici :
               Dès les premiers jours de 1842, Monseigneur Dupuch, premier évêque d'Alger, s'embarqua pour l'Italie dans l'intention de déposer aux pieds du Père Commun des fidèles, Grégoire XVI, l'hommage de sa soumission et de son respect et de traiter avec lui des intérêts de son nouveau diocèse. Mais une autre idée le poursuivait : ne pourrait-il pas obtenir, pour son diocèse, de la générosité de l'Evêque de Pavie, quelque précieuse relique de l'illustre Docteur africain ? Après sa visite au souverain Pontife, il se rendit à Pavie, soumit son désir à l'Evêque qui, avec la meilleure grâce, voulut bien y obtempérer, sous la réserve que le Saint-Père autorisât cette donation. De concert, ils fixèrent au mois d'octobre la cérémonie de la translation, et Monseigneur Dupuch rentra dans sa ville épiscopale. L'attente lui parut bien longue, car saintement jaloux d'un don si précieux, il lui tardait de repartir en Italie pour le rapporter à son Hippone. Enfin, le
               12 octobre 1842, il est de nouveau à Pavie et là, en présence de tout son Chapitre réuni, par Induit de Grégoire XVI, Monseigneur Tosi ouvrit la châsse et remit solennellement à Monseigneur Dupuch, le bras droit de saint Augustin.
               Le 16 du même mois, après de vifs remerciements et des adieux émus au clergé et au peuple de Pavie, Monseigneur Dupuch reprenait le chemin de l'Algérie. A Milan, à Navarre, à Vercelli, à Turin, à Nice, à Fréjus, partout où le pieux évêque s'arrêta, la relique du Saint Docteur reçut les honneurs les plus extraordinaires du Clergé et des fidèles, tous heureux de vénérer un instant le trésor magnifique que l'Italie rendait à l'Afrique.
               Le vénérable évêque de Fréjus accompagna Monseigneur Dupuch jusqu'à Toulon. Sept évêques et plus de cinquante prêtres de différents diocèses les y attendaient. On était au 22 octobre. Le lendemain, qui était un dimanche, après une messe très solennelle et une chaleureuse improvisation de Monseigneur l'Evêque d'Alger, la Sainte Relique portée par quatre prêtres en habits sacerdotaux, parcourut les principales rues de la ville, précédée d'un peuple immense et suivie de huit évêques en chapes et en mitres. C'étaient : Messeigneurs Dupuch, d'Alger ; Michel, de Fréjus ; Donnet, de Bordeaux ; Monyer, de Prilly, de Châlons ; de Mazenord, de Marseille ; Sibour, de Digne ; Chatrousse, de Valence ; Dufêtre, de Nevers.
               Enfin, le 25 octobre, le " Gassendi ", affrété par le Gouvernement, recevait à son bord le bras sacré et les prélats qui lui faisaient escorte, sauf Monseigneur l'Evêque de Fréjus, retenu par son grand âge. Le " Ténare " suivait avec nombre de prêtres et de religieux. Au bruit des cloches et de l'artillerie des forts, les deux navires quittèrent la rade de Toulon où plus de vingt mille âmes avaient acclamé Augustin.
               En passant devant la Sardaigne où l'on eût bien voulu s'arrêter, si l'on n'eût craint de retarder d'un jour l'arrivée en Afrique, le vénérable évêque de Châlons, élevant la châsse, bénit avec le bras droit du Saint d'abord la France, puis l'Afrique, pays d'Augustin, et enfin l'île hospitalière qui, 1.344 ans en arrière, lui avait donné asile.

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Chasse reliquaire de Saint Augustin

               Le 28 au matin, on était dans le golfe de Bône. Le canon tonne ; le son joyeux des cloches lui répond ; le bruit de l'arrivée des deux bâtiments se répand dans toute la ville ; la foule se précipite vers le port. Alors a lieu le débarquement du pieux pèlerinage. Monsieur l'abbé Suchet, vicaire général d'Alger, placé sous un dais de velours cramoisi, don magnifique du roi Louis-Philippe, reçoit des mains du successeur d'Augustin, le précieux dépôt que l'Eglise de Pavie rend à sa sœur d'Hippone. Le cortège des prélats et du clergé s'avance solennellement vers le somptueux arc de triomphe, sous lequel les autorités civiles et militaires attendent l'évêque d'Alger pour lui présenter leurs félicitations et leurs vœux. C'est M. Pépin, maire de Bône, qui s'en fait l'éloquent et délicat interprète : " Le bras que renferme cette châsse, dit-il, semble être venu pour bénir nos bannières et assurer à nos armes tous les trophées de la victoire ; il semble n'être restitué aux lieux où il fit des choses immortelles que pour y opérer de nouveaux prodiges, que pour commander aux sources fécondantes de la foi religieuse et de la science humaine de jaillir de nouveau sur cette terre altérée et de lui rendre sa beauté et sa richesse premières ".
               Monseigneur l'évêque d'Alger remercie Monsieur le Maire, et avec lui, toutes les autorités, de leur empressement et de leur zèle à contribuer au triomphe d'Augustin.
               Puis, il laisse encore une fois éclater la joie dont son cœur déborde, et plaçant sa main sur la châsse sacrée, il s'écrie : " Jungamus dexteras, joignons les mains, ô vous que je ne sais de quel nom appeler ; si je vous nomme mon père, ah ! vous l'êtes certainement, je tremble d'usurper ce grand nom de votre fils ; si je vous nomme mon frère, je rougis d'être aussi peu digne d'une telle parenté ; si je vous nomme mon prédécesseur et mon ami, vous l'êtes, il est vrai, mais qui suis-je pour succéder à Augustin ? Joignons donc nos mains, ô vous qui êtes mon père, mon prédécesseur et mon ami ; joignons nos mains pour bénir cette nouvelle Hippone qui vous reçoit avec tant de joie, pour bénir ce peuple que vous n'aviez pas connu, mais qui veut devenir votre peuple ; pour bénir ces guerriers qui nous entourent et au courage desquels nous devons ce doux triomphe d'aujourd'hui ; pour bénir ceux-ci qui sont nos frères aussi, quoique séparés de nous par une foi étrangère, pour bénir enfin ces lieux, cette terre que vos yeux contemplèrent jadis, ces montagnes qui retentirent tant de fois des accents de votre voix éloquente, ces plaines, ce beau pays enfin, aujourd'hui comme autrefois, tout plein de votre gloire ".
               Les sept évêques gravissent l'un après l'autre les degrés de l'Autel pour vénérer les ossements précieux d'Augustin ; après quoi, Monseigneur Dupuch, les prenant dans ses mains, les présente au peuple et le bénit solennellement.
               Ensuite, au chant du Te Deum, on se rendit à l'Eglise d'alors, obscure et pauvre, où la Relique fut placée sur l'Autel pour y être exposée à la vénération des fidèles. Le lendemain, avec la même pompe et avec le même concours du peuple, une autre procession eut lieu aux ruines d'Hippone. Un arc de triomphe et un autel avaient été dressés à l'endroit même où s'élève aujourd'hui le petit monument qu'on appelle improprement " Le Tombeau de Saint-Augustin ". Une messe solennelle y fut célébrée et d'autres discours prononcés. Saint Augustin bénit son Hippone retrouvée. Sa châsse fut rapportée à Bône et placée provisoirement sur l'Autel dans l'informe et étroite mosquée abandonnée par les Musulmans qui servait alors d'église. De là, plus tard, elle fut transférée dans la pro-cathédrale de Bône, où elle resta jusqu'au jour de la consécration de la Basilique actuelle d'Hippone 29 mars 1900.
               Depuis la veille de ce grand jour, le bras de Saint-Augustin repose, selon le mot de Monseigneur Gazaniol dans ce reliquaire de pierre et de marbre vraiment digne de lui, qu'est la Basilique.

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               Ce fut au célèbre Cardinal Lavigerie, homme aux grandes initiatives, que revint l'honneur de réaliser ce vœu des évêques.
               Vers 1880, il faisait, par l'intermédiaire de M. Paul Joannon, l'acquisition de tout le haut de la colline, appelée désormais colline Saint-Augustin.
               Une bonne moitié en était aussitôt cédée à la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, en vue d'y établir l'hospice actuel des vieillards, tandis que la partie nord-est, qui fait face à la mer, était réservée à la future Basilique.
               L'architecte choisi, fut M. l'Abbé Pougnet, du clergé de Marseille, à qui sont dues également la Basilique de Carthage, ainsi que l'église, dite des Augustins Réformés, à Marseille même.

               Les travaux ont duré près de vingt ans, et la Basilique a été consacrée le 29 mars 1900, par Mgr Oury, archevêque d'Alger.
               Elle est du style romano-byzantin, qui s'harmonise parfaitement avec la limpidité du ciel d'Hippone. Elle est fort remarquable par l'élégance de ses lignes, tant à l'intérieur, qu'à l'extérieur. Cependant, il est regrettable que la pénurie des ressources n'ait pas permis de suivre le plan primitif de M. Pougnet. On a supprimé et c'était le désespoir de l'architecte, les galeries de la nef et du chœur, qui devaient être semblables à celles de la cathédrale de Carthage. On a supprimé toute l'ornementation très orientale, que l'architecte avait tracée, sur les ogives de la nef, et plus particulièrement dans la coupole.

               On regrette aussi les modifications qu'on a été forcé de faire, toujours par manque d'argent, à différentes parties de la façade. Ainsi, on a supprimé une série de clochetons, et on les a remplacés par des pilastres coniques très lourds. A la place des écussons de Monseigneur Gazaniol et de Monseigneur Combes qui y ont été mis après coup, M. Pougnet avait indiqué un très joli motif de décoration arabe, qui devait être taillé dans la pierre et orner les pilastres ; il avait pris la peine de faire les cartons des verrières représentant les scènes de la vie de Saint-Augustin.
               La Basilique est loin d'être achevée, il lui manque toute cette décoration intérieure. " Mais telle quelle est, dans la simplicité sévère de ses lignes, elle a un caractère très original, et très admiré de tous ceux qui la visitent ".
               L'entrepreneur fut M. Barthélémy Rossi, de Bône, auquel succéda M. L. Tammy, grandement secondés tous les deux par leur premier contre-maître, M. Ferdinand Lembo.
               Après d'assez importants travaux de déblaiement au cours desquels furent-trouvées plusieurs antiquités remarquables, le 9 octobre 1881, jour de la consécration épiscopale, par le Cardinal Lavigerie, de Monseigneur Combes, élu évêque de Constantine, la première pierre fut bénite et posée par le nouvel évêque.

               En le quittant, aussitôt après son sacre, le cardinal lui avait dit " Je vous remets le bâton de pèlerin ; parcourez le monde, afin de trouver les ressources nécessaires pour élever à Saint-Augustin un temple digne de lui ".

LE PLAN GENERAL DE LA BASILIQUE

               Autant que Ion peut en juger après coup, lune des premières idées de l'architecte consista à donner à la nouvelle construction un caractère à la fois local et historique bien marqué. L'ensemble est évidemment celui des églises classiques d'Europe avec transept et abside ou chevet qui donnent l'apparence d'une croix latine Cependant, M. Pougnet n'a pas voulu transporter en terre africaine le style gothique, ni même le romain proprement dit : il leur a préféré le romane-byzantin avec le grand dôme et les cintres rentrants. Mais ce qu'il a ajouté avec une certaine profusion, ce sont les réminiscences de style arabe.
               Ainsi les deux tours sont plutôt des minarets ; quatre petits marabouts soutiennent le grand dôme ; un nombre énorme de fenêtres rondes et de fenêtres en treillis sont superposées aux fenêtres ordinaires ; des décorations ou frises tant extérieures qu'intérieures, longeant presque tout le monument, lui donnent un air spécifiquement mauresque ; et aux principales arêtes de la toiture se voient des motifs un peu bizarres à première vue, qui ressemblent assez à de petites pyramides soutenant un cône renversé.
               Ainsi sont indiquées, par l'architecte de la Basilique, les trois principaux peuples ayant dominé tour à tour sur la région : Romains, Orientaux et Arabes ; et Saint-Augustin reste encore, par son monument de pierre, le champion de la paix ou de l'union qu'il fut durant toute sa vie.
               D'autre part, l'on n'a pas oublié à Hippone les accessoires des grandes églises d'autrefois, principalement en Afrique ; de sorte que l'on peut voir sur la colline une crypte en beau granit de Takouch ou Herbillon, un péristyle avec ses colonnades colorées, un secrétarium faisant face à la sacristie proprement dite, ainsi que trois tribunes au-dessus du transept et de l'entrée principale.
               Commencée à la fin de 1881, la construction s'éleva lentement, sans épisodes particuliers autres que quelques interruptions dans les travaux, faute de ressources suffisantes.

               Le contre-maître déjà mentionné tient à faire remarquer que jamais le moindre accident ne se produisit au cours des travaux. Et il attribue cette protection, d'abord à Saint-Augustin lui-même, mais aussi à une petite croix de bois que l'architecte avait confiée aux entrepreneurs en leur recommandant de l'élever au-dessus du chantier à mesure que les murs progresseraient (1 ; cette petite croix des plus simples, utilisée dans le même but au cours de la construction du "Presbyterium ", est maintenant à la crypte comme souvenir).
               En 1886, la crypte était achevée et M. le chanoine Barbier, aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, et très dévoué à l'œuvre d'Hippone, commença à y célébrer la Sainte Messe à partir du 15 mai.
               En 1892, Monseigneur Combes fit commémorer par de grandes solennités le cinquantenaire de la translation de la Sainte Relique. A ce moment le gros œuvre de la Basilique était déjà terminé, à l'exception de la coupole. Mais ce fut seulement en 1900, après avoir quêté un peu partout, même aux Etats-Unis, et après le sacrifice de plusieurs propriétés foncières consenti par la mense épiscopale de Constantine, en vue d'obtenir les ressources nécessaires, que l'édifice put être achevé. Il fut consacré le 29 mars au milieu d'une assistance énorme, malgré un ouragan formidable qui vint malheureusement contrarier la cérémonie.

LE DECOR INTERIEUR

Image M. Charles Ciantar                Le visiteur qui veut se rendre compte de la valeur de la Basilique fera bien, après s'être arrêté quelque temps près de la balustrade pour admirer les détails de la façade, de se rendra au bas de la grande nef et de s'adosser au tambour de la porte centrale. De là il pourra jouir d'un coup d'œil d'ensemble et admirer la sveltesse de l'édifice, ainsi que les couleurs judicieusement distribuées.
               Le visiteur qui veut se rendre compte de la valeur de la Basilique fera bien, après s'être arrêté quelque temps près de la balustrade pour admirer les détails de la façade, de se rendra au bas de la grande nef et de s'adosser au tambour de la porte centrale. De là il pourra jouir d'un coup d'œil d'ensemble et admirer la sveltesse de l'édifice, ainsi que les couleurs judicieusement distribuées.

               L'une des premières choses qui attirent le regard, c'est le fond de l'abside destiné à recevoir et garder la grande Relique ; ces peintures de genre byzantin, où se reflètent presque toutes les nuances de l'arc-en-ciel sont dues à M. Guittard, travaillant sous la direction de M. Léris, peintre-décorateur à Bône ; elles furent inaugurées en 1911. A remarquer la majestueuse inscription :
Eximio Doctori nostro Augustino : "A notre illustre Docteur Augustin".


               En reportant le regard plus près, l'on aperçoit dans la grande nef les huit colonnes monolithes en granit de Corse non poli, soutenant des arcades byzantines aux bases très prolongées.


               Au-dessus, frises plaquées, de genre mauresque, dues, ainsi d'ailleurs que toute l'ordonnance générale du décor intérieur, à l'initiative de M. le chanoine Leroy, aumônier de la Basilique de 1897 à 1927. Les douze cariatides entre les vitraux de la grande nef, ainsi que celles des transepts, portent chacune une banderole sur laquelle est inscrit le titre d'un ouvrage ou d'un groupe d'ouvrages de Saint-Augustin.

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Image M. Charles Ciantar                Le plafond à caissons, imité des basiliques romaines, fut exécuté sous la direction de M. Gazaniol, neveu de Monseigneur Gazaniol, alors évêque de Constantine.
               Sur les côtés, le long des nefs basses, se voit un chemin de croix en relief, blanc sur fond niellé d'or, encastré dans le mur et encadré par une frise moulurée en méandres : fronton ajouré avec écu portant le numéro de la station : inauguré en 1910.
               Au-dessus, la décoration murale est achevée par les armoiries des évêques ou administrateurs temporaires du diocèse de Constantine et d'Hippone.
               Après quelque pas, nous nous trouvons en face de la chaire-tribune inaugurée en 1909, grâce à la libéralité de M. Audureau ; avec le maître-autel de même matière, celle-ci constitue comme bijou spécial dans l'ensemble de l'édifice.
               Colonnes en marbre rouge du Filfila, formant portique pour supporter le plateau monolithe en marbre de Carrare, ainsi que la table en onyx. Garde-corps en marbre de Numidie ; rampe en marbre blanc bourrelé d'onyx ; abat-voix en bronze doré ; croix de marbre rouge borde d'onyx, sur pilastre en porphyre vert. Plafond de 1 abat-voix en onyx nuageux.
               A remarquer, derrière le pilastre, un bel échantillon de pierre agatoïde, incrustée de coquillages marins, ainsi que les colombes mystiques becquetant une grappe de raisin, en onyx. L'ensemble de cette chaire est dû à la Maison Cantini, de Marseille, propriétaire des marbrières d'Aïn-Smara.
               L'écusson du milieu représente les armes de Saint-Augustin sur fond cuivre, agrémentées de larmes et de la devise : Doctrine et lacrymis : " Par renseignement et par les larmes ".

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               Le maître-autel, dû à la générosité de Monseigneur Robert, évêque de Marseille et ancien évêque de Constantine, est constitué des mêmes matières que la chaire et exécuté par la même Maison : piliers en marbre rouge, fond onyx ; table d'autel d'une seule pièce en marbre de Carrare. Les trois inscriptions en lettres dorées : " 0 sacramentum pietatis, ô signum unitatis, ô vinculum charitatis ", 0 sacrement générateur de la piété, ô signe de notre unité, ô lien de parfaite charité, sont des citations de Saint-Augustin parlant de la Sainte Eucharistie.
               La garniture de grands chandeliers en bronze aux armes de Pie X, ainsi que la croix centrale qui les complète, sont des dons de M. le chanoine Lauke, du clergé de Marseille, et de la famille Joannon.
               Les deux anges adorateurs sont dûs à un artiste local. L'entourage du chœur présente une série d'arcades en marbre aux cintres outrepassés, supportées par des colonnettes en marbre rosé et entrecoupées de portes en bronze doré.
               L'on remarque également dans le sanctuaire deux sièges de grand style, pour le célébrant et le trône épiscopal, en chêne ciré.
               En contournant vers la gauche, l'on arrive à la tribune du transept dont le plafond est recouvert d'une boiserie en pitchpin relevé or, avec lambris en losanges, à l'imitation du grand salon de l'Archevêché d'Alger, harmonisés par rampe mauresque.

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               Au-dessous de cette tribune, les trois vitraux représentent des épisodes de la vie de Saint-Augustin.
               A gauche, la légende bien connue de l'enfant puisant de l'eau dans la mer et assurant au saint Docteur qu'il arrivera à dessécher celle-ci avant que lui-même n'arrive à comprendre à fond le mystère de la Très Sainte Trinité.
               Au centre, Nôtre-Seigneur rappelant à l'évêque que c'est Lui qui est la nourriture des grandes âmes et que celles qui le mangent sont transformées en Lui, au contraire de ce qui se passe pour les aliments ordinaires.
               A droite, réalisation scénique d'un passage des Confessions où Saint-Augustin déclare que la charité divine s'était emparée de son cœur et que celui-ci en était resté blessé comme par des flèches demeurées dans la plaie.

               En faisant quelques pas en arrière vers le chœur, l'on aperçoit au-dessus de la tribune deux séries de vitraux représentant, d'une part, les trois premiers évêques d'Hippone, Saint-Théogène, Saint-Fidentius et Léontius, qui, tous trois, moururent martyrs, et dont le troisième fut l'auteur d'une basilique appelée " Basilica Léontiana " ; et d'autre part, les principaux martyrs de la Numidie, dont le premier en date s'appelait Namphanio.

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               En continuant la marche vers l'abside, l'on rencontre au passage l'autel de la Très Sainte Vierge, en marbre vert et rouge antique, exécuté en 1910, en même temps que celui de Saint-Joseph qui lui fait pendant, et décorés plus tard tous deux, grâce à un don de M. l'abbé Gastou, alors vicaire à Bône.
               Ces deux autels furent consacrés, en toute intimité, par Monseigneur Bessières, au mois d'août 1918.
               Au-dessus de chacune des portes des sacristies secondaires se trouvent deux statues en bois de chêne datant de la Renaissance et données par l'archéologue, M. l'abbé Longin.
               L'abside avec son autel, ses peintures, ses vitraux, semble avoir été destinée dès l'origine à servir de cadre à la grande relique de Saint-Augustin.
               Il était réservé toutefois à son Excellence Monseigneur Thiénard de réaliser la magnifique statue-reliquaire en pierre de Barbentane, contenant le cubitus authentique du Saint à sa place naturelle qui, avec la précieuse châsse en bronze doré qui la surmonte, constituera désormais le centre préféré de la dévotion populaire envers l'illustre évêque d'Hippone.

               Ce monument grandiose, fut inauguré le 25 avril 1935, au milieu d'un concours extraordinaire de prélats, d'ecclésiastiques et de fidèles, en même temps qu'était bénit le nouveau " Presbyterium " destiné à l'habitation des fils spirituels du Fondateur des moines d'Afrique.
               Les vitraux de l'abside rappellent les faits marquants de la vie de Saint-Augustin.
               De gauche à droite, le départ pour Rome malgré les supplications de Sainte-Monique, la conversion sous le figuier du jardin de Milan, la reproduction de la vision d'Ostie par Ary Scheffer, le baptême liturgique présidé par Saint-Ambroise de Milan et la mort à Hippone en présence des religieux et des disciples du Saint.
               En contournant le choeur, l'on arrive au transept droit qui mériterait d'être appelé la chapelle de Sainte-Monique.
               Au centre, un essai de reproduction, en pierre, de la vision d'Ostie ; puis les vitraux rappelant les entretiens philosophiques de Cassiciacum auxquels la Sainte prit une part importante, la prédiction d'un évêque d'Afrique annonçant que " le fils de tant de larmes ne saurait périr ", et la mort de Sainte-Monique, à Ostie également, assistée de ses enfants et de son petit-fils Adéodat.
               Les vitraux de ce transept, au-dessus de la tribune, représentant les principaux évêques de l'Afrique proconsulaire, avec Saint-Augustin au centre : à la série supérieure, ses plus intimes disciples, Alypius, Possidius et Eugenius de Carthage.
               Avant de quitter la Basilique, il convient de retourner vers la grande nef, près du pourtour du chœur, et de tourner un moment le dos au maître-autel pour se rendre compte du " Triomphe de Saint-Augustin " dominant la tribune centrale.
               On y aperçoit, au-dessus des trois vitraux de la façade, (Sainte-Anne, Sainte-Monique et Sainte-Marie-Madeleine), en relief sur le mur, Saint-Augustin appuyé à la colonne de l'Eglise Catholique, écrasant le serpent infernal, recevant l'inspiration du Saint-Esprit, illuminant à son tour, par son enseignement, les religieux, les religieuses, les évêques et les catéchumènes, et frappant à coup de marteau sur une enclume, figure des hérétiques.
               Près du tambour de la porte centrale, à remarquer également un grand bénitier, en forme de vasque, et en marbre de Nador.

CRYPTE ET STATUE MONUMENTALE

Image M. Charles Ciantar                Pour que la visite soit complète, il convient de descendre à la crypte, bâtie sur le roc, presque toute en granit d'Herbillon. Elle servit aux cérémonies du culte depuis 1886 jusqu'en 1900.
               En 1925, Monseigneur Thiénard y fit élever le tombeau des évêques, pour abriter les restes de Monseigneur Bessières et ceux de ses successeurs. En 1927, l'on y descendit également la dépouille mortelle de M. le chanoine Leroy qui, pendant trente ans, en qualité de chapelain, avait grandement mérité de la Basilique.
               Et Monseigneur Thiénard y repose depuis 1945. En descendant la colline, il est tout indiqué également de s'arrêter pour contempler la statue monumentale de Saint-Augustin. Elle est due à l'initiative du chanoine mentionné et à la générosité de Mme Fanny Audureau, ainsi qu'en témoigne la longue inscription commémorative.
               Le costume a été particulièrement étudié du point de vue archéologique : l'aigle a été ajouté comme symbole de la profondeur du génie de Saint-Augustin : statue en bronze de 2 m. 10 de hauteur, et 2.000 kilos de poids, piédestal en pierre blanche et degrés en granit d'Herbillon, inaugurée le 16 avril 1914.
               En 1933, Monseigneur Thiénard a daigné confier la garde de ce poème de pierre et de couleurs aux fils spirituels de l'ancien évêque d'Hippone, officiellement les Frères Ermites de l'Ordre de Saint-Augustin, qui font remonter leur origine jusqu'aux moines d'Afrique qui furent obligés de s'exiler en Europe par suite de la persécution des Vandales et autres ennemis du nom chrétien.
               Ce sont ceux-là qui, après avoir conservé soigneusement les oeuvres immortelles, de leur Père, les emportèrent avec eux et léguèrent ainsi ce trésor aux générations à venir.
               De toutes ces données, il ressort que l'on a déjà fait beaucoup sur cette colline pour perpétuer le souvenir et la gloire de Saint-Augustin. Grâces en soient rendues à tous les réalisateurs et bienfaiteurs !
               Cependant tout n'est pas encore achevé ; il reste notamment à entreprendre toute la décoration intérieure de la coupole ; espérons que la divine Providence inspirera un jour ou l'autre à quelques fervents amis du grand Docteur l'idée de fournir les ressources nécessaires à cet achèvement !

Image M. Charles Ciantar   Image M. Charles Ciantar



LE MUTILE N° 19, 1917 (Gallica)


Aux Tirailleurs Algériens

         
                      Drapeau flottant, musique en tête,
                      Quels sont donc ces fiers bataillons
                      Qui vers le port s'en vont en fête,
                      Escortés d'enfants en haillons ?

                      Ne voit-on pas à leur allure
                      Que ce sont eux, nos Tirailleurs
                      Qui s'en vont la démarche sure
                      Relever d'autres batailleurs !

                      Beaucoup ne sont encore qu'imberbes
                      Et mon cœur frémit en pensant
                      Que peut-être, d'eux, si superbes
                      Sur mille... il en reviendra cent !

                      Mais l'heure est toute au sacrifice
                      Tais-toi, mon coeur, il est si beau
                      De succomber pour la Justice
                      Et pour l'honneur de son drapeau.

                      Bravo ! Chers Français d'Afrique !
                      La France a prononcé : " Je vois "
                      Et Demain, Ô peuple héroïque
                      Je saurai ce que je te dois ".

                      A l'exemple des volontaires
                      De la Marne et de Charleroi
                      De ces fiers tirailleurs vos frères
                      Qui ne connaissaient pas l'effroi.

                      Qui s'élançaient, devançant l'ordre,
                      Liés d'un magnanime nœud,
                      Criant dans le sanglant désordre :
                      " Gloire aux Français, Joffre le veut "

                      Allez guerroyer l'Aigle noire,
                      Venger notre Honneur insulté
                      Et rapportez-nous la Victoire
                      Et la Paix, pour l'éternité ! !
                       Claude Maurice ROBERT



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TRACES DE VIE
                    Par M. Gilles CAMILLERI (2013)             N°15
LES DECES
LES DECES EN 1833

* à partir de juillet une épidémie de choléra fauche la ville

           Après avoir étudié les mariages à BÔNE de 1832 à 1840 et l'évolution des familles qu'ils ont créées, après nous être penchés aussi sur les naissances des années 1833 à 1840, nous nous sommes intéressés bien entendu aux décès.

           Pourquoi, d'ailleurs, aborder les décès en dernier ? Peut être parce que nous avons pensé inconsciemment que, dans un pays, il faut donner la priorité à la vie sur la mort.
          Peut être aussi parce que le mot " BÔNE " associé longtemps à celui de " mouroir " avait tinté plusieurs fois désagréablement à nos oreilles. Puis, peu à peu, nous nous sommes rendus compte, à la suite de diverses lectures, et en particulier de celle de F. BRAUDEL, que toutes les villes, au XVIIIème siècle, sont des " mouroirs " qui ne se développent qu'en vampirisant les hommes et les femmes non seulement des régions voisines mais parfois de contrées fort éloignées.

           Certes, à BÔNE, il y a aussi en plus sur la population l'impact terrible du paludisme, du choléra, du typhus et de bien d'autres maladies insidieuses dont l'effet est moins ravageur que les trois précédentes. Peut être encore perdurait, tapis tout au fond de notre mémoire, le témoignage d'une vieille dame à un adolescent, il y a plus d'un demi-siècle : "Tu sais, Gilles, des morts, au début qu'est-ce qu'il y en a eu ! ... ".

           Plus que le mot mort, ce qui nous avait touché, c'était l'effroi qui sourdait derrière les paroles. Cette épouvante, nous l'avons à nouveau ressentie lorsque, atterré, nous avons consulté dans le livre de P. DARMON. Les pages terribles de son chapitre sur : " la catastrophe démographique de 1866-1870 " (171) ainsi que ses accusations en filigrane contre l'égoïsme des colons, celui de la métropole et les ravages de l'économie de marché.

           D'autres lectures nous ont permis toutefois de mieux comprendre. La France de ce temps-là n'était pas mieux lotie. " La France a connu 13 famines générales au XVIème siècle, 11 au XVIIème siècle, 16 au XVIIIème siècle. On ne peut même pas dire qu'au XIXème siècle disettes et famines ne sont plus que du passé : 1812 : disette ; 1816/1817 : famine ; 1819 : échelle mobile instituée pour régulariser les importations ; mauvaises récoltes de 1820 à 1830, en 1837, en 1846, 1848 " (172).

           Quant aux épidémies évoquées plus haut, la France de ce temps, elle aussi, possède son lot de problèmes sur ce sujet. Voici ce qu'écrit un historien local, moins prestigieux que le précédent, sur " la Vendée d'autrefois " : " Le XIXème siècle fut la période des épidémies mal maîtrisées. Y eut-il en Vendée davantage de maladies qu'ailleurs ? Je ne crois pas. Cependant le choléra de 1832, la variole, la dysenterie, la rougeole, la typhoïde, la tuberculose ainsi que 70 cas de diarrhées infantiles aux Sables d'Olonne marquent douloureusement plusieurs décennies. " (173)

           Il nous faut donc aujourd'hui arrêter de considérer la France de 1830 comme un pays moderne, actuel, qui s'implique dans une aventure extérieure, en un pays aux structures politiques fleurant bon la Bible ou " le beau Moyen Âge " et dont l'économie traditionnelle nourrit à satiété sa population. Dans le cas de la France de 1830, nous avons affaire à une nation qui est conquérante parce que prolifique en hommes. Elle a su, à la fin du XVIIIème siècle, se libérer à la fois du carcan politique de l'Absolutisme, mais aussi de celui que faisaient peser sur les sciences les autorités religieuses.

           La France de ce temps est d'autre part, répétons-le, une nation " missionnaire " par ses idées et ses modes de pensées ; une nation qui, au XIXème siècle, commence tout juste à entrer dans une révolution industrielle et un autre type d'économie. A bien regarder les êtres, les choses et les structures qui les disposent dans le monde de ce temps-là, nous pouvons constater que, par de nombreux côtés, la France ressemble à l'Algérie qu'elle fait passer sous sa coupe.

           Quant à la victoire sur les maladies comme d'ailleurs sur les famines et disettes, elle est à dater seulement de la fin du XIXème siècle. Nous nous devons d'en tenir compte avant de nous indigner des colons croupissant dans des mouroirs ou des indigènes victimes de la faim. En 1830, martelons-le, l'écart qui sépare le vaincu du vainqueur n'est pas énorme. Il va falloir des décennies à la liberté intellectuelle et scientifique durement gagnées pour que les Français puissent vivre dans un monde véritablement nouveau.
           France et Algérie ne sont pas sœurs en 1830 mais, par bien des aspects, elles sont indubitablement cousines (174).

           Voilà donc pourquoi nous avons longtemps tourné autour de cette question de la mortalité en Algérie, à BÔNE en particulier, sans oser l'aborder. Par pudeur, par manque de connaissances … S'y ajoutent peut-être enfin les vieilles préventions du méditerranéen à l'égard de la mort ; celle de l'homme qui se découvre au passage du corbillard mais qui, dans le dos, effectue le vieux geste de passer son majeur sur son index pour conjurer un mauvais sort qui se montre là sous son jour le plus sinistre.

           Et puis, enfin, tout semblait avoir été dit sur ce sujet donc foin d'errances inutiles !
           La curiosité, cependant, au travers des recherches généalogiques nous a amené à fréquenter les morts de ces années de conquête et ces ombres du passé ont consenti à nous livrer beaucoup d'informations. Elles nous ont permis de mieux appréhender la population de BÔNE au début de la conquête. Il est temps, maintenant, d'essayer de les mettre en évidence.

" L'Afrique divise " Calife OMAR

           La lecture des actes de décès de 1833 ne manque pas de surprendre l'homme d'aujourd'hui surtout si, comme l'humaniste d'autrefois, il n'a pas pris soin de s'enfermer dans sa bibliothèque, de se dépouiller de ses habits modernes pour revêtir des vêtements du temps jadis, de laver aussi soigneusement son esprit des modes de pensée et des jugements de valeur de notre temps.

           Fréquenter le monde africain du début du XIXème siècle exige d'admettre ce qui peut nous apparaître aujourd'hui insupportable.

           Avant même l'arrivée des français, " la population de l'Algérie d'alors reconnaît au moins sept grandes catégories ethniques qu'elle perçoit comme hiérarchisées " (175).

           Au sommet, les Turcs. Viennent ensuite leurs " bâtards " : les coulouglis. Dans les régions aussi où ils ont choisi de s'installer nous trouvons les Andalous. Puis les Arabes et Berbères qui sont les plus nombreux. A dessous d'eux, les noirs, souvent esclaves domestiques.

           Ouvrons là une parenthèse pour dire que l'esclavage n'est pas interdit au moment de la conquête. L'un des motifs avancés pour justifier l'intervention des troupes françaises est d'ailleurs la libération des esclaves chrétiens détenus par les barbaresques. Cet esclavage n'est pas encore proscrit mais il est regardé avec de plus en plus de suspicion par les Français gagnés aux idées du siècle des lumières. Il va ainsi être supprimé en Algérie en 1847, un an avant son abolition aux Antilles sous l'influence de Victor Schœlcher.

           L'un des conquérants de la ville : le général comte de CORNULIER LUCINIERE, dans son récit des événements, nous livre quelques indications à ce sujet. Après la prise de la Casbah par les français : " deux négresses, esclaves d'IBRAHIM BEY, furent chargées de faire la cuisine … " (176) Mais les noirs ne sont pas seuls à être réduits en cet état. " Le beau-frère d'IBRAHIM BEY (…) avait à son service un esclave maure et quatre juifs, dont l'un apprêtait ses repas, deux autres étaient musiciens, le quatrième tout en ayant soin des pipes, manœuvrait le chasse mouches. " (177)

           Quant aux malheureux bônois capturés par les troupes du général BEN AÏSSA, le 29 mars 1832, lors de la prise de la ville par les Français, ils vont être réduits en esclavage : " Une longue file de vieillards, de femmes et d'enfants, poussés et rudoyés au milieu des bœufs et des moutons par les courbachs des cavaliers (…) prenaient tristement en se lamentant le chemin du camp de BEN AÏSSA, d'où ils devaient être amenés en esclavage. " (178)

           Fermons maintenant la parenthèse et intéressons-nous enfin au bas de l'échelle sociale. C'est là que se tiennent les juifs.

           Méprisés " ils n'ont pas le droit de posséder la terre (…) la liberté religieuse leur est reconnue, mais ils sont frappés d'une série de mesures infamantes [déjà évoquées]. Ils résident dans des quartiers séparés. Ils sont soumis à un costume spécial. Ils n'ont pas le droit de porter d'arme, ni celui d'avoir une monture. Ils parlent arabe, mais l'écrivent avec des caractères hébreux. " (179)

           Les interprètes dont se servent les premiers occupants français reproduisent cette division qu'ils transmettent à l'officier d'état civil. A BÔNE donc, en 1833, existent des turcs, des arabes ou maures (180), des berbères, des noirs, des israélites et bien sûr aussi, comme nous allons le voir ensuite, des européens.

           Remontons ainsi dans la hiérarchie sociale de la BÔNE de 1833 telle qu'elle a été signifiée à l'officier d'état civil (181). Louis Hubert Edmée Gabriel Marie, Comte de BEAUMONT BRIVASAC, chargé de la police générale de la province de CONSTANTINE, juge royal de la dite province, maire de la ville de BÔNE faisant fonction d'officier public de l'état civil, par ses interprètes : les israélites Abraham CARRUS (56 ans) et Angel BENABU (23 ans), Abraham CARRUS signe les actes en hébreu et Angel BENABU en français. S'ajoutent à ces deux hommes le commissaire de police maure Mustapha BEN KERIM, l'un des responsables de l'intervention française mais aussi les nommés Gaetano FERRARI (23 ans), François VERDURA (28 ans) (182) et sieur FARJO, peut être juif aussi, interprète assermenté (décès de Fatma HAINI le 2 janvier 1833).

           Précisons tout d'abord un chiffre, celui de la population de la ville. Elle est estimée par le général comte de CORNULIER LUCINIERE à 5000 individus (183) avant les pillages, les massacres et la déportation organisés par les troupes du général BEN AÏSSA, l'un des officiers du bey de CONSTANTINE. La population de BÔNE en avril 1833 est, de ce fait, une population résiduelle estimée par H. CATALDO à 1500 habitants puis, en 1833, 1834, à environ 1000 maures, 1000 juifs et 800 européens (184). Pierre DARMON en 1835 donne 3500 militaires, 1500 civils européens et 1400 juifs et musulmans (185). David PROCHASKA de son côté, indique, pour les européens, légèrement plus de 750 (186).
           Marc DONATO précise que, sur ces européens, on peut compter une moitié de maltais (403) (187). Claudine ROBERT GUIARD, s'appuyant sur " les tableaux de la situation des établissements français en Algérie ", nous donne le rapport hommes / femmes : 634 hommes pour 90 femmes pour 1833. (188).

           Le constat est simple. La population indigène est pratiquement réduite au tiers de ce qu'elle représentait avant la guerre civile. Non seulement la ville incendiée par la soldatesque de BEN AÏSSA est à reconstruire mais il faut aussi la repeupler. Les indigènes qui demeurent sont des rescapés, des survivants.

           Nous allons maintenant gravir l'échelle sociale de ce temps en essayant de dégager les éléments qui peuvent éclairer notre compréhension de ce début d'époque coloniale pour la vieille cité bônoise.

Les israélites
Sur les actes le mot employé est : juif

           Les actes nous indiquent peu de choses. Un homme, de trente sept ans, les guide : Moïse BOCCARA " chef reconnu, disent les documents, de la nation israélite ". Qui est-il ? Un rabbin ? Le chef du consistoire ? Rien ne le précise. Il habite rue Tabarca et il semble entretenir des liens particuliers avec le chef d'une tribu Rayat (189) : les KHAREZAS. Il est en effet témoin lors de la déclaration par Mohamed BEN ASSEN, chef de la tribu des KHAREZAS, du décès, le 30 novembre 1833, de sa fille DRIFA (voir note 260).

           Autre personnage rencontré dans les actes de décès de cette année 1833 : Elia NAOURI, un marchand, époux de Dame Fortunata. On relève aussi le nom de Mouchicot BUSIDAN. Ce malheureux homme meurt à 52 ans, le 4 août, à onze heures du soir et laisse sa femme Turkia, quatre garçons et trois filles. L'un des garçons, Simon, est le déclarant signataire de l'acte de décès. Cette famille nombreuse est logée au numéro 10 de la rue Beaucaire. On note encore les noms de Jacob MORDECAÏ et de son épouse Jora BENESTI, ceux de Saloum (Salomon) TAÏB (TAÏEB) et de sa femme Ramona, de Seba épouse ZERMETI qui décède, âgée de 80 ans, le 29 octobre 1833. On peut sans doute joindre à cette liste le nom d'Abraham TAÏEB dont le domicile se trouve rue Césarine et qui n'est pas indiqué comme juif. (190)

           A toutes ces personnes on peut ajouter Rachel PARIENTE, âgée de 45 ans, native de BÔNE, fille de Moïse SAHAOUM et de son épouse Sultana. Elle disparaît de manière tragique, noyée, lors du naufrage de la balancelle " LE MABROUCK " sur laquelle la malheureuse s'est embarquée le 8 novembre à destination de TUNIS. Son bateau est victime des fameuses tempêtes de novembre à l'origine de bien d'autres catastrophes dans la rade de BÔNE. Le naufrage a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 novembre et le cadavre de Rachel, abandonné à la côte par les vagues, est découvert et reconnu le 10, ce qui donne lieu à un procès verbal dressé par le commandant AVRIL, chef de la gendarmerie bônoise.

           Ce terrible événement nous montre les liens tissés entre les différentes communautés juives maghrébines. Rachel PARIENTE s'embarque sans doute à bord du " MABROUCK " pour rejoindre sa famille ou une partie d'entre elle vivant à TUNIS.

           Un autre décès nous informe sur la fréquentation de BÔNE par des juifs d'autres villes, celui de Turkia, veuve MEHIMOUR, le 29 décembre 1833, à l'âge de soixante dix ans. Cette juive de CONSTANTINE, fille d'Abraham et de Biza, voit son décès déclaré par un juif d'ALGER : Elia AZAND " habitant en ce moment à BÔNE ".

           Le peu d'éléments en notre possession nous permet de mettre en évidence une population qui, malgré son statut, a su tisser des liens forts avec certains chefs de tribus de la plaine bônoise ; une population mobile, qui ne craint pas de voyager, pour des raisons commerciales ou autres, entre BÔNE, TUNIS, CONSTANTINE et ALGER.

           Dernière information livrée par les actes de décès, le faible nombre des morts israélites en cette année 1833. Cinq femmes âgées dont trois de plus de 60 ans, une voire deux petites filles, deux femmes en pleine force de l'âge (28 et 45 ans) et un seul homme.

           S'agit-il là d'une résistance aux maladies supérieure aux autres catégories de la population ? Des méthodes de protection sont-elles appliquées par cette communauté ?
           Tous les décès ont-ils été déclarés ? On ne le sait. Le chiffre en tout cas est faible si nous considérons les mille juifs annoncés comme vivants à BÔNE en 1833 par H. CATALDO (191).

Les nègres

           Indiqués comme tels par les actes de décès, ils sont au nombre de 6. Quatre femmes et deux hommes dont l'un a atteint l'âge respectable de 101 ans.

           Deux d'entre eux : BARCA et MABROCA sont dits domestiques. Le maître de MABROCA, morte le 14 août 1833 à 45 ans, est ainsi un nommé BERASOUER domicilié rue Caraman.

           D'où viennent ces nègres ? Les mentions relevées sont floues. Ainsi Mehdi BEN MASSOUD, décédé le 19 septembre 1833, est dit " natif de la montagne des nègres dans les déserts ". Quant à SELIM, qui meurt à BÔNE dans sa cent unième année, l'acte signale qu'il est originaire " des montagnes du levant ". Au total, vivants et morts additionnés, on compte une douzaine de nègres. Là aussi un chiffre très modeste qui confirme que les esclaves noirs sont peu nombreux. Il est vrai que si nous nous appuyons sur les chiffres cités par le livre de P. DARMON fondés sur un article du " Moniteur " du 06/02/1846, il n'existe que 1300 esclaves dans les villes et localités soumises au régime civil et 8000 à 9000 dans les régions placées sous administration militaire soit 0.31 à 0.34 % de la population indigène (192). Ces chiffres traduisent un esclavage en déclin qui n'est plus alimenté que par le commerce de caravanes. Le prix de ces esclaves aussi, sans doute, est devenu dissuasif pour une grande partie de la population.

Les Maures

           Les autres indigènes sont indiqués par les actes comme maures ou habitants de BÔNE. Trente deux hommes ou garçons sont ainsi dix " maures " et dix " habitants de BÔNE " ; trente cinq femmes, filles ou petites filles sont appelées " mauresques " et vingt " habitantes de BÔNE ". Au total 97 personnes.

           Parmi les hommes, jeunes hommes ou jeunes garçons, sept ont plus de 50 ans, douze sont des adultes entre 20 et 50 ans et vingt et un appartiennent aux moins de vingt ans (50 %).

           Du côté des femmes, dix sept ont plus de 50 ans, neuf peuvent être considérées comme des adultes entre 20 et 50 ans et vingt huit sont des moins de vingt ans.

           Les jeunes représentent 50 % des décès (193). Cette effrayante mortalité qui touche enfants et adolescents montre un régime démographique proche de l'ancien régime, en France, au XVIIIème siècle. Le faible nombre d'adultes en pleine force de l'âge, entre 20 et 50 ans, (28.50 % pour les hommes et 16.3 % pour les femmes) s'explique sans doute à la fois par les massacres et la déportation organisés par BEN AÏSSA. La différence entre les hommes et les femmes entre 20 et 50 ans, par la surmortalité féminine due aux accouchements ou aux suites de couches. Une seule de ces femmes cependant, Aïcha BEN BOUGUERA, âgée de 20 ans, est clairement indiquée comme " morte d'une fausse couche ", le 26 octobre 1833, par l'agent de police maure SABAI.

           Si nous ajoutons à ces 97 hommes et femmes maures ou habitants de BÔNE, les juifs, les nègres et les turcs civils ou militaires, on aboutit à 120 décès pour une population indigène estimée entre 1400 à 2000 juifs et musulmans, ce qui nous donne un taux de mortalité compris entre 60 et 85.7 pour mille. Un taux très élevé qu'on peut comprendre lorsqu'on connaît la situation de la ville dont les habitants sont sous alimentés et qui se voit frappée, à partir du mois de juin, par la reprise d'une épidémie de choléra.

Les Turcs

           Cette catégorie dominante de la ville regroupe un peu plus d'une centaine d'individus soit une nouba de 5 sefara (73 hommes) (194) comme à CONSTANTINE et des artilleurs ainsi que des auxiliaires maures.

           Le général comte de CORNULIER LUCINIERE évalue cette garnison à " 130 défenseurs " dirigés par HUSSEIN le Bachaouch, Caïd OMAR, IBRAHIM Aga et le canonnier maure KALIB. (195)

           Ces turcs sont surtout des militaires mais on compte quelques civils tels Smain BEN OUQUIL, turc natif de STAMBOUL qui décède le 7 août 1833 à l'âge de 85 ans et KARIM, cafetier turc à BÔNE, 45 ans, qui déclare, le 24 décembre 1833, le décès d'une femme très âgée (100 ans) Ham UMMESKEY, " native des montagnes du territoire de BÔNE " (EDOUGH sans doute).

           En dehors de ces deux personnages deux autres turcs, sans doute des Kobdji (196) affectés à la surveillance des portes : AMESA, gardien à la porte de CONSTANTINE, mort le 16 août 1833 et OSMAN, qui déclare le décès, gardien de la même porte, sont mentionnés.

           Les autres sont à découvrir parmi " les soldats de JOSEPH " tels Sidi Mohamed BEN BRAHIM ; Deli BRAHAM, natif de CONSTANTINOPLE, décédé à l'âge de 40 ans, le 14 septembre ; Ali BEN AXE, 71 ans, natif du LEVANT ; Mohamed BEN HAMED mort le 10 novembre à l'âge de 25 ans " noyé à la mer hors la porte de CONSTANTINE " ;
           Mohamed BEN ALI dit TURKI, 80 ans, natif de SMYRNE et sans doute aussi Mohamed BEN GASDALLAH et Mustapha BEN ALI mentionnés dans les actes de décès de 1833.

           Deux de ces hommes sont âgés voire très âgés et exercent encore le métier des armes, ce qui nous montre que, dans le monde de ce temps là, hommes mûrs, vieillards et jeunes garçons servent dans les corps militaires.

           Ces turcs, pour la plupart casernés à la Casbah, sont souvent mariés à des femmes maures et possèdent des familles. Le général comte de CORNULIER LUCINIERE raconte ainsi le pillage de la ville, le 29 mars, par les troupes de BEN AÏSSA (197) : " Bientôt après, ils se livrèrent au massacre des pauvres habitants qui refusaient de les suivre en captivité. Leurs cris parvenaient jusqu'à nous et plusieurs des turcs de la garnison avaient là leurs familles. Ils ne pleuraient pas, leurs yeux étaient secs (…) Caïd OMAR faisait peine à voir ; sa douleur était affreuse, il levait les mains vers le ciel avec un profond désespoir, et suppliait le commandant de lui permettre d'aller secourir sa femme et ses filles. " Certains vivent sans doute hors des liens du mariage avec des femmes maures, concubines ou filles publiques. Ainsi c'est un turc : Mohamed BEN AGELA, soldat au corps auxiliaire qui déclare la mort d'Aïcha BEN ZHORA, le 20 novembre 1833. L'enfant, native de CONSTANTINE, a quatre ans. Sa mère s'appelle ZOHRA et le père est déclaré inconnu.

           D'où viennent ces soldats turcs ? Certains sont nés à BÔNE comme Mohamed BEN HAMED, 25 ans, turc, soldat du corps auxiliaire de YUSUF et dont l'acte de décès indique sa fin tragique par noyade " hors de la porte de CONSTANTINE " (déjà cité) et son origine locale. D'autres sont dits natifs du LEVANT (Ali BEN AXE) décédé le 25 septembre 1833 (déjà cité), de CONSTANTINOPLE (Deli BRAHAM décédé le 14 septembre 1833) de SMYRNE (Mohamed BEN ALI dit TURKI, déjà cité).

           Dans son ouvrage sur ALGER au XVIIIème siècle (198), Jean Michel VENTURE DE PARADIS signale que " c'est ordinairement à SMYRNE en CARAMANIE vis-à-vis d'USUNTACH que se font les recrues. " Les renseignements, il faut le constater, manquent sur la quinzaine de noms des soldats de JOSEPH, en majorité d'origine turque relevés dans les actes de décès des années 1832 1833. Le recrutement en Turquie même semble devenir difficile ainsi que le montre l'arrivée à BÔNE, le 4 avril 1832 vers midi, d'un chebec qui amène à IBRAHIM bey quarante soldats turcs enrôlés " sur les côtes de la régence de TUNIS " par Ismaïl, fils d'Ibrahim. (199)

Les Kabyles (200)

           Un seul nom a été relevé dans les décès au cours de cette année 1833. Il s'agit de celui de Sadi BEN FROUCHE, parvenu à l'âge respectable de 80 ans, employé aux bains turcs, rue du Croissant, qui s'éteint le 20 juin 1833.

           Pourquoi si peu de " Cabaïls " ? Sans doute parce que la violence des événements qui ont eu lieu à BÔNE ces dernières années ont amené l'essentiel de cette population, fort probablement saisonnière, à regagner la Kabylie.

           Dans les ouvrages des historiens modernes, on a tendance à accuser les français d'avoir voulu diviser les populations indigènes en donnant aux kabyles une place privilégiée dans " l'ordre colonial " par rapport aux maures.

           Pour indication voici ce qu'écrit à la fin du XVIIIème siècle Jean Michel VENTURE DE PARADIS (201) : " Les Cabaïles semblent tenir une place intermédiaire entre les hordes sauvages et les nations civilisées. Ils professent la religion mahométane sans entendre cependant l'AL CORAN. La plupart ne savent que leur langue très pauvre, très bornée et n'ayant aucun terme abstrait. A peine savent-ils compter jusqu'à 1000 ; ils n'ont point de livre, ni d'écriture ; la mémoire des événements ne s'y conserve que par tradition … "

Les notables indigènes

           Il nous a semblé que nous devrions accorder une place particulière, dans cette description fragmentaire de la population indigène de la ville, aux notables rencontrés au cours de l'étude des actes de décès.

           Il faut rappeler que, du côté français, un conseil municipal de la ville voit seulement le jour le 22 décembre 1834. Il sera composé de MM LABAILLE, D'AMBLY, LACOMBE, DUPUY, GAILLARD pour les européens et de Nouan BEN SASSI, Mohamed SARRADJI, Abderrahmane BEN BOURBI et Salomon BEN KOUMRI pour les indigènes. Sa présidence sera assurée par le sous intendant civil assisté du maire.
           En 1832, 1833 et donc durant la majeure partie de l'année 1834, continuent d'exister des autorités indigènes de la ville avec lesquelles confèrent le bey IBRAHIM puis les autorités militaires et civiles françaises.

           Le conseil municipal indigène, d'après le général comte de CORNULIER LUCINIERE, porte le nom de MEDJELES (202). Il est dirigé, nous apprennent les actes, par Mohamed BEN ANESS (203). L'acte du 7 juillet 1833 concernant le décès de Aïssa BEN AMRISI lui donne le titre de " maire de BÔNE ". Certains de ces notables comme Hamet BEN BIR possèdent un logement en ville (rue Trézel) mais aussi une maison hors les murs, à la campagne, " située à mi-portée de canon de la ville de BÔNE sur le bord de la rivière d'or " (le ruisseau d'or) (acte de décès de Fattoum mère de Hamet le 17 août 1833).

           Autres notables indiqués par les actes : Hadj Mahomet BEN STALY, architecte des fontaines à BÔNE ; Raïs ALI, sans doute le capitaine du port de BÔNE, qui fait sa soumission le 30 mars 1832 et décède le 6 décembre 1833. Il n'est pas originaire de la ville puisqu'il est natif d'ALEXANDRIE.

           Autre personnage déjà cité : Mohamed BEN ASSEN, chef de la tribu des KAREZAS. Nous ajouterons à tous ces hommes Belekar BEN KADI qui porte le titre de fondateur de la police maure. Qui est son chef en 1833 ? Les français n'ont pas nommé un individu quelconque à ce poste important. On sait en effet que, Mustapha BEN KERIM (204), membre de la délégation bônoise qui s'est rendue à ALGER pour réclamer l'aide de la France, occupe en 1833 la place de commissaire de la police maure. Il n'est sans doute pas le seul de sa famille présent dans la ville car, le 2 avril 1833, décède à l'hôpital militaire, c'est le seul indigène dans ce cas cité dans les actes de cette année, à notre connaissance, Mohamed BEN KERIM " arabe civil ", né en 1808 à BENIBILE (ou BENOBILE) canton de BÔNE, Afrique, fils de Mosarie et de Apsore, entré à l'hôpital le 28 mars 1833. L'acte de décès adressé par l'officier comptable directeur de l'hôpital militaire a été inscrit dans le registre à la date du 21 mai.

           Le 4 juillet meurt à son tour Aïcha BENT KERIM fille de KERIM et de AMNA. Peut être aussi pouvons nous ajouter à ces personnes la petite Fatma BENT HAMET décédée à l'âge de deux jours, fille de Hamet BEN ACKDAR et de Fatma BENT KERIM. Le père qui déclare le décès le 30 avril est dit propriétaire à BÔNE au 2 rue Saint Pierre.

           Enfin, l'acte de décès n°23 du 3 août 1833 nous indique la mort de Hamet BEN SCHERHK décédé le 1er août qui laisse deux veuves, l'une à CONSTANTINE " avec laquelle il a eu un enfant " et l'autre à BÔNE " avec laquelle il n'a pas d'enfant ". Ce sont ses deux frères : Sidi Hemet BEN SCHERHK, âgé de 30 ans et " chez lequel il est décédé à BÔNE, rue de la Surprise " et Sidi Visarouch BEN SCHERHK, âgé de 44 ans, demeurant " rue du 4ème de ligne, impasse Félicité " qui effectuent la déclaration. Ces deux personnages sont des lettrés qui signent l'acte. Sidi Hamet BEN SCHERHK est le président du comité de la ville, favorable à l'intervention française, qui va ensuite se quereller avec le commandant HUDER. Cette dispute entraîne la faillite de la deuxième tentative d'installation française et le rembarquement précipité des débris de l'expédition fin septembre 1831 (205).

           A ces hommes importants on peut ajouter les gendarmes maures. A leur origine Belekar BEN KADI, fondateur de la police maure de BÔNE ainsi que le mentionne l'acte 141 du 20 décembre 1833 (décès de la jeune Camira, 3 ans). L'ordre public à BÔNE n'a donc pas été instauré que par les troupes françaises mais par des " maures " qui en avaient sans doute assez de l'état d'anarchie dans lequel la ville se trouvait plongée depuis 1830. Rappelons que les sièges successifs de BEN ZAGOUTA en 1830, de BEN AÏSSA en 1832, les interventions françaises du général DAMREMONT (août 1830) puis du commandant HUDER (septembre 1831) ont considérablement affaibli la cité qui se trouve dans un état de désorganisation totale. Il n'est pas étonnant donc que des " maures " bônois en soient arrivés à prendre de telles initiatives. Quelques uns de ces gendarmes nous sont connus.

           Mohamed BEN AXIS (ou BEL AXIS), SEBAI orthographié aussi SEBAY. Ce ne sont pas tous des " brutes guerrières ". Certains sont lettrés. C'est le cas de Casme BEN HAMET qui signe les actes de décès en arabe alors que le chef du MEDJELES, " maire " de BÔNE, ne sait pas signer.

Les européens : les maltais

           Commençons, là-encore, par ceux qui sont au bas de l'échelle sociale : les maltais.

           En tenant compte des actes de décès et des noms de parents apparus à la lecture desdits actes, on découvre des familles connues des bônois : GALT, DECELIS, AZZOPARDI, ZAMMITH, BUHAJAR, GALEA et DARMENIA.

           Peu de renseignements peuvent être cependant obtenus de ces documents :

           - Un portefaix, Eduardo GALT, 39 ans, vit rue Césarine au n°10 chez un logeur : Antoine BORGNE. Des logements, soit abandonnés soit vendus (dans quelles conditions ?), ont donc été occupés ou achetés par des français qui les louent à des nouveaux venus.

           - Un Nicolas GALEA est " conducteur du balayage " ce qui confirme que les français, malgré les énormes difficultés nées de la guerre civile entre IBRAHIM bey et les lieutenants d'AHMED bey, ont entrepris de déblayer les rues des débris et immondices dus aux désordres, au pillage et à l'incendie. L'officier du génie BALLARD, dès le 1er novembre 1833, soumet aux autorités un plan de la ville " à la française " avec création de places et de larges rues. Il s'accompagne de la mise en place de mesures d'hygiènes très strictes : blanchiment à la chaux des maisons deux fois l'an, en avril et en septembre ; enlèvement des amas de boues malsaines ; balayage de l'espace situé devant les habitations jusqu'au milieu de la chaussée ; mise en tas des détritus ; disposition des eaux usées dans des caisses mobiles placées dans des trous maçonnés et ramassées quotidiennement ; arrosage obligatoire des devantures de magasins du 1er mai au 1er octobre et, enfin, interdiction de l'élevage des animaux sur les terrasses (206).

           Que doit-on penser du paragraphe consacré à BÔNE dans le chapitre : " Le grand mouroir " du livre de P. DARMON ? Ce dernier s'appuie sur les rapports de l'intendance civile au ministère de la guerre en 1837 pour dépeindre une ville où " Les immeubles ont été transformés en masures et les masures en cloaques par les militaires et où l'atmosphère est irrespirable. " (207) Il est vrai que les immondices sont expulsées par des canaux qui traversent le mur d'enceinte, dépourvus de pente et rarement curés. Le long des murs Ouest, en effet, court un canal exutoire, l'Oued EL KARRARA, qui draine les eaux pluviales du Djebel ABED (" les SANTONS ") et les eaux usées de la ville. Ce canal est rectifié dès 1832. Il faut, il est vrai, plus de vingt ans pour qu'il se trouve redressé en 1856. Il ne devait cependant pas être si insalubre que cela puisque, dit-on, une promenade se créa sur ses bords.

           Là encore, il faut nuancer l'observation et tenir compte de celui qui fait le rapport : un français. Il appartient à une catégorie sociale élevée et il s'épouvante devant une situation qu'il juge apocalyptique si on la compare à celle d'une ville d'Europe. Si, avec le recul que nous possédons maintenant, nous analysons la situation de BÔNE en 1832, nous ne pouvons au contraire qu'être surpris par la ténacité des conquérants français.
           Considérons, en effet, une cité qui vient d'être dévastée par la guerre civile. Y demeure une population résiduelle affamée. Y arrivent des immigrants peu informés et parfois désemparés dans un port envasé et difficilement utilisable. Qu'offre-t-elle à ces habitants ou à ces nouveaux venus ? Des ruines, des habitations dévastées, une seule fontaine en état de fonctionner. Des maladies endémiques comme le paludisme, le choléra, le typhus et la dysenterie.

           Il faut, avouons-le, pour une administration, se donner des priorités, aller à l'essentiel. Si, en outre, cette ville se voit menacée par des tribus hostiles qu'il faut combattre, ce ne sont plus des priorités mais des problèmes tellement immenses qu'on se demande pourquoi les militaires et les " colons " ont choisi, certains en tous cas, de rester. Le travail colossal à entreprendre pour restaurer la ville nécessite argent, main d'œuvre, beaucoup de sueur, des larmes souvent et du temps surtout. Peut-être l'intendant civil a-t-il " noirci " la situation pour justement obtenir des crédits ? En tous cas, pour mémoire, et pour ouvrir là une nouvelle parenthèse, signalons que les travaux d'assèchement de la plaine de BÔNE sont tout juste terminés lorsque la France s'en va en 1962.

           Citons donc, pour une bonne compréhension du sujet, les travaux réalisés en 130 ans:

           - Un Oued capricieux, le Boudjimah, détourné afin d'éviter l'envasement du port (1875 1878).
           - Un canal d'assèchement aménagé en dérivation des ruisseaux de la plaine proche vers l'embouchure de la Seybouse.
           - La construction d'un aqueduc amenant à la cité l'eau potable de l'Oued FORCHA (1835) et puis celle de l'EDOUGH (fontaine du prince 1860).
           - La lente mise en place de routes pour pallier des communications inexistantes pour les véhicules lourds.
           - La rectification du canal de l'Oued EL KARRARA (1856).
           - Le creusement d'un tunnel sous le fort Cigogne (1867).
           - L'enterrement de l'Oued ZAFFRANIAH.
           - La transformation d'un " bas fond de mauvaise tenue " en port moderne :
           - par l'arasement de la colline des Santons,
           - par la construction d'une tranchée ferroviaire surmontée d'un pont pour mettre en place une petite darse (1854 1856),
           - par la mise en place d'une grande darse (1865) et la création d'un nouvel avant port (1886).
           - L'installation d'une pépinière pour le reboisement des collines dénudées et l'assèchement des marécages …
           - La construction d'une ville moderne à la place d'une " ville étroite et infecte " (208).

           Le tout sans faire " suer le burnous " puisque, jusqu'au début du XXème siècle, on manque de bras car les indigènes se tiennent dans une orgueilleuse réserve. Les travaux sont effectués par les militaires, les condamnés, les colons ou des immigrants saisonniers.
           Bien sûr, au début du XXème siècle, le résultat peut offenser la vue des amoureux des vieilles pierres, des monuments typiques ou des amateurs d'orientalisme. BÔNE ressemble à une cité du Sud de la France mais elle est pavée, aérée, pourvue d'eau courante, éclairée … même si ces transformations profitent surtout aux nouveaux maîtres.
           Tous ces travaux ont été effectués sur plus d'un siècle et ils sont à mettre au crédit de la France et de colons dont on n'analyse aujourd'hui que le passif.

           Fermons-là la parenthèse. C'est vrai, cette digression peut sembler incongrue mais, à une époque où l'histoire est réécrite à toute vitesse par des idéologues dont le but est de présenter une ville et sa campagne ravagées par la soldatesque française, il est bon de préciser ces quelques éléments incontestables.

           Dans tous ces travaux mis en œuvre dès 1832, le " lumpenprolétariat " maltais a exercé un de ses rôles : celui de fournisseur de travailleurs de force, de main d'œuvre douée d'une grande souplesse dans l'exercice de travaux divers.

           En témoigne le parcours de vie d'Antonio DARMENIA. On le découvre le 22 octobre 1833. Il a la douleur de perdre son épouse Concetta. Il a 23 ans et, contrairement à beaucoup de ses compatriotes, il sait signer. Nous le retrouvons en 1835, le 14 février, quand il déclare la naissance de son fils Joseph. Il s'est remarié. Où ? Quand ? Peut être à MALTE, avec Françoise ZAMMIT. Peut être aussi les mariés ont-ils omis de passer devant monsieur le maire … Pour un maltais de ce temps, c'est le mariage religieux qui demeure le plus important. En tout cas Antonio est maintenant employé à l'église de BÔNE, une maison avec porche tout en haut de la rue Béarnaise. En 1836, le 12 septembre, la naissance de sa fille Marianne nous informe qu'il est devenu blanchisseur et habite rue Sidi Ferruch (209). Il est toujours blanchisseur, en avril 1840 mais au 6 de la rue Napoléon. Puis en 1841, il exerce son métier rue Césarine. Trois ans plus tard, il a changé de profession, le voilà matelassier. En 1847, nouveau changement, il est cafetier quand il signale à l'état civil la naissance de Catherine Antonia, son dernier enfant, le seul à lui survivre lorsqu'il meurt, le 6 juillet 1847, âgé de 45 ans. Il exerce alors la profession de débitant de liqueurs. Six enfants : trois garçons et trois filles lui sont nés et tous, sauf Catherine Antonia, sont morts en bas âge.

           Sont-ils nombreux, ces maltais des origines ? On relève sept décès en 1833 auxquels il faut ajouter sept témoins ou déclarants soit 14 personnes. Autant de décès que les turcs ou les juifs. Pour combien de compatriotes ? 403 selon les chiffres fournis par Marc DONATO (210) soit une mortalité de 17.3 pour mille. Une grande différence avec les 60 à 85.7 pour mille estimés pour une population indigène malmenée, il est vrai, par la guerre et la malnutrition. Des chiffres proches de ceux des juifs. Mais, là encore, tous les décès ont-ils été déclarés par une population dont les mariages commencent à être enregistrés à BÔNE à partir de 1840 par un état civil dont on sait qu'il est responsable d'omissions (211) ou d'erreurs.

Les Italiens

           Nous abordons-là le " prolétariat " de la ville … Peu nombreux. Quatre décès enregistrés durant l'année. Des hommes, exclusivement, dont la profession n'est indiquée que dans un seul cas, celui d'un nommé TONIETTI " marin de la marine de RIO (Ile d'ELBE) ".

           Un autre de ces défunts est certainement aussi un matelot. Il s'agit de Giuseppe CAMPO, mort le 10 novembre à BÔNE. Il est originaire de PANTELLERIA et le déclarant, le sieur Diego BALZANO porte le titre de " médecin des corailleurs ". Ce qui confirme la constatation effectuée par les marins et soldats français selon laquelle les campagnes menées par les flottes de corailleurs sont très bien organisées.

           Le dernier décès, le 26 décembre 1833, déclaré par le consul Augustin GEBHARDT, " consul sarde en cette ville ", indique que le défunt : Antonio TAGLIAFICO, laisse une épouse et neuf enfants.

Les Espagnols

           Là encore le " prolétariat " européen de la ville. A l'inverse des italiens, deux décès féminins.

           Maria Vicenta LOPEZ décédée le 30 juin 1833 à l'âge de 40 ans dans la maison d'Abraham TAÏB, rue Césarine. Peut être y était-elle domestique ou, peut être travaillait-elle chez le deuxième déclarant de son décès : Nicolas PINCETTI, aubergiste, rue du 4e de Ligne.

           Lorenza ORFILA, quant à elle, est morte le 27 décembre 1833. Elle est native des Baléares, plus précisément de VICINA et VILLECARLOS dans l'île de MAHON. C'est ce que déclare Augustin GEBHARDT, le consul sarde à l'origine de l'inscription du décès sur les registres.

Les Français

           Dans quel état d'esprit débarquent-ils à BÔNE, ces " colons " français de 1833 ?
           Les registres de l'état civil sont peu prolixes en la matière. Surtout ceux des décès.

           Une seule indication nous est donnée par les prénoms portés par les nouveau-nés de deux familles.

           Le 17 avril 1833, Marie Hiponie BAUDET, fille de François BAUDET, un artificier au 3e régiment d'artillerie, décède le jour de sa naissance.

           François BAUDET et son épouse, Marie Simone PELOUX, sont sans doute originaires du Jura puisque leur mariage a eu lieu à DÔLE le 20 février 1828. Ce militaire et son épouse ont choisi de donner à leur enfant, porteur des espoirs d'une famille, le prénom d'Hiponie en souvenir de l'antique HIPPO REGIUS. L'enfant est là, fruit des rêves d'un couple qui songe peut être à recréer sur cette terre africaine une ville aussi glorieuse que son ancêtre de l'antique ROME.

           Ce cas n'est pas unique (212). Le 9 décembre de la même année décède à son tour Alexandrine Julie Hyponie HEINZELY. L'enfant est âgée de huit mois. Elle est la fille d'Auguste HEINZELY, rentier, originaire de NEUFCHATEL en Suisse et de son épouse, dame Moïna Joséphine BERTIN (ou BERTON). La présence, lors de la déclaration du décès, du chirurgien major docteur au 3e régiment de chasseurs d'Afrique, Pierre Marie MARQUEZ, chevalier de la légion d'honneur (47 ans) ; de Jean Baptiste AUDIGE, capitaine adjudant major de la légion étrangère, chevalier de la légion d'honneur (42 ans) et de Charles Auguste GUERIN TOUDOUZE, greffier de la justice royale (48 ans) montre l'importance d'Auguste HEINZELY. Il est vrai aussi que deux de ces personnages sont des voisins.

           Auguste HEINZELY habite la rue Saint Pierre qui longe une partie de l'hôpital militaire (ex mosquée SIDI MEROUANE). Il loge au numéro 6. Au numéro 2, on trouve Hamet BEN AKDAR, propriétaire, époux de Fatima BENT KERIM, peut être parente avec Mustapha BEN KHERIM, l'un des notables responsables de l'appel à l'intervention des troupes françaises. Au numéro 4 vit Charles Auguste GUERIN TOUDOUZE, greffier de la justice royale de BÔNE qui exerce par la suite le métier d'avocat défenseur. Au numéro 8 demeure le docteur Pierre MARQUEZ, chirurgien major du 3e régiment de chasseurs d'Afrique qui loge ainsi tout prés de l'hôpital militaire où il doit être souvent appelé.

           Ce rentier suisse est sans doute venu à BÔNE, terre nouvelle de conquête pour investir, créer. Il doit, lui aussi, croire en un avenir porteur de grandes promesses. Il donne donc tout naturellement comme troisième prénom à sa fille Alexandrine, née à BÔNE le 6 avril 1833, celui d'Hyponie.

           En suivant, d'autre part, le cheminement algérien d'un autre " colon ", Paul GUILLAUME, maçon, qui se marie à BÔNE le 7 janvier 1840, on le voit se rendre au village de colonisation de ROBERTVILLE créé le 19 septembre 1848, en vertu d'un décret de l'assemblée nationale, à 26 kilomètres au Sud de PHILIPPEVILLE. Le premier décès révélé par les registres de l'état civil de ce hameau colonial est celui d'Augustine Robervillette RICHARD, un nouveau-né de 19 jours.

           Cette pratique de donner comme deuxième ou troisième prénom celui d'une ville ou d'un village à un enfant traduit bien l'espoir représenté par une terre nouvelle, une ville pour beaucoup de ces colons.

           Quels sont, maintenant, les français qui décèdent en 1833 ? Soixante sept personnes sont inscrites sur le registre et parmi elles dix militaires. Les civils : 32 hommes et 35 femmes (213) doivent être tout d'abord resitués par rapport à la population civile de l'époque estimée à 724 personnes (634 hommes et 90 femmes) (214). Si nous retranchons les quelques 403 maltais (215) de cette population, nous obtenons 321 européens autres que les maltais. En additionnant les 57 décès civils français aux 6 décès italiens et espagnols, nous obtenons 63 décès pour 321 personnes européennes autres que les maltais, ce qui nous donne le taux de mortalité effrayant de 196 pour mille pour les français, espagnols et italiens. Un taux bien supérieur à ceux donnés par P. DARMON pour la ville en 1835 /1838 mais fort proche de ceux de BOUFARIK installée, comme BÔNE, en plein milieu des marécages : 110 pour mille en 1837, 190 pour mille en 1839 (216).

           De quoi meurent-ils ces européens qui apparaissent si vulnérables au contact de la terre africaine ? Car nous sommes là devant un phénomène totalement inverse de celui généré par les conquistadors au Mexique. Les européens conquérants de l'Algérie ne sont pas les propagateurs des maladies. Bien au contraire, ils sont victimes de la terre africaine. Trop fragiles, mal adaptés, ils meurent par dizaines comme les envahisseurs extraterrestres du célèbre roman d'H.G. WELLS : " La guerre des mondes " vaincus par un ennemi microscopique.

           Quel est-il ?

           La fin de l'année 1832 est intéressante et peut nous éclairer en la matière. En effet, si d'avril 1832 à novembre 1832 le maire, comme nous l'avons vu, est le comte de BEAUMONT BRIVAZAC qui se soucie peu d'indiquer les causes de la mortalité, de novembre à décembre 1832, l'officier chargé de l'état civil change : il s'agit de Maurice d'ESCALLONE, sous intendant civil de la police de CONSTANTINE qui exerce les fonctions de maire intérimaire. Ce fonctionnaire, durant une courte période, note scrupuleusement les causes des décès. Ainsi les décès n°70 (18 novembre), n°75 (23 novembre), n°76 (28 novembre), n°77 (28 novembre), n°79 (2 décembre), n°80 (3 décembre), n°82 (5 décembre) et n°83 (6 décembre) sont dues aux fièvres. Tout, la saison en particulier, indique la présence d'un tueur endémique : le paludisme. Sans doute la fièvre quarte, mais il est difficile d'être plus précis en ce domaine.

           Ainsi donc décèdent Pauline TOUILLOU, ménagère de 42 ans, épouse de miliaire, le 18 novembre ; le jeune Laurent Auguste LAVOUTE, âgé de deux mois seulement, le 23 novembre ; Adrien GIRAUD, un boulanger d'environ 26 ans, le 27 novembre ; l'épouse du cantinier lorrain Joseph THON : Maria DEL ROSARIO BURGOS, 36 ans, le 27 novembre ; Anna Maria MONTELIANA, 75 ans, le 1er décembre ; Albertine LEURCA, 47 ans, l'épouse d'un sous lieutenant du 55e de ligne, le 3 décembre ; le petit Auguste Alexandre TRUFFAUT, 4 ans, le 5 décembre ; le jeune Jacques Emile LAFONT, 5 ans et sept mois, le 6 décembre.

           Si nous analysons l'âge des défunts, nous constatons, comme pour les indigènes, qu'il s'agit surtout d'enfants. Sur 22 décès masculins, on compte un mort né, 10 enfants de moins de 2 ans, un autre de 3 ans et un garçon de 12 ans soit 63.6 % des décès masculins. Concernant les décès féminins (35), on note une sans vie, 13 enfants de moins de 2 ans, deux enfants de moins de 5 ans, deux filles de moins de 10 ans, une jeune fille de quinze ans. Si nous ajoutons à ces chiffres deux enfants de sexe féminin dont l'âge de décès n'est pas indiquée, on obtient une mortalité féminine comprise entre 54.4 % (sans les deux enfants dont l'âge n'est pas précisé) et 60 % (en les comptant). Une mortalité effroyable donc concernant surtout les enfants de moins de deux ans : 40 % des décès chez les garçons, 37.1 % chez les filles (sans compter les morts nés).

           Les filles meurent plus que les garçons : 18 à 20 décès entre la naissance et 15 ans pour les filles, 15 décès entre la naissance et douze ans pour les garçons. Une situation un peu différente de celle d'ALGER. Claudine ROBERT GUIARD signale dans son relevé des décès de l'état civil des européens en 1836 que les garçons meurent plus que les filles (217) et qu'un peu plus de la moitié des décès féminins concerne des petites filles de moins de 2 ans (37.1 % à BÔNE en 1833). Quant aux femmes adultes, elles décèdent surtout vers 42 ans mais le calcul porte sur un trop petit nombre d'épouses ou de jeunes filles (14).

           Pour conclure, toujours en nous appuyant sur les actes de décès de 1833, nous avons tenté de voir comment les différentes composantes de la population bônoise se répartissent dans la ville. De nombreux actes donnent rues et numéros.

           Rue Césarine, au n°8, logent Abdallah et sa femme Helbia. Au n°9 Amar DELI ; au n°10 Antoine BORGNE qui héberge un portefaix maltais ; au n°13 on trouve René CATHERINAU, négociant, et son épouse. Il ne semble pas que, en 1833, les différentes catégories ethniques occupent telle ou telle rue, tel ou tel quartier. Compte tenu de l'état de la cité, les bônois de ce temps logent où ils peuvent.

           Terminons cette étude des décès de 1833 en jetant un bref coup d'œil aux militaires. Les hommes mariés souvent accompagnés de leurs épouses et de leurs enfants habitent la ville. Les célibataires logent dans les casernes. De nombreux corps de troupes occupent la ville et la Casbah. Le plus prestigieux est le 4e de ligne dont le général comte de CORNULIER LUCINIERE signale que c'est un " corps magnifique " qui porte le surnom de " garde royale ".

           Les soldats et leurs officiers meurent principalement de maladies diverses à l'hôpital.

           Nous n'avons relevé qu'un seul cas de " mort héroïque ", celui du caporal Alphonse Bibin BIVILLE du 4e de ligne, premier bataillon, deuxième compagnie, numéro matricule 4398. Il ne décède pas en 1833 mais le 28 juin 1832 lors d'une sortie de la garnison contre la tribu des BENI YACOUB. Ce soldat, resté en arrière, est aperçu par un berger qui fait appel " à un parti de treize arabes qui retournait à sa tribu ". Les témoins rapportent " qu'il s'était défendu contre eux, en avait tué un d'une balle, tué le cheval d'un autre et, au moment où il rechargeait son fusil, avait lui-même reçu une balle dans la poitrine, un coup de sabre sur la tête, blessures qui avaient provoqué sa mort sur-le-champ de bataille dans l'après midi du 28 juin 1832 ".

(171) P. DARMON op. cit. p 228 à 251.

(172) F. BRAUDEL " L'identité de la France ", Les hommes et les choses ARTHAUD FLAMMARION p 160
On peut aussi citer le livre d'entretiens d'Emmanuel LE ROY LADURIE avec Anouchka VASAK : " Trente trois questions sur l'histoire du climat. Du Moyen Âge à nos jours " Collection PLURIEL Librairie Arthème FAYARD 2010.
Question n°24 : Peut-on dater la fin du petit âge glaciaire alpin ? p 110 : " Une série d'années pluvieuses (1852-1857) avec de fortes inondations en France (avril mai 1856), combinées à un hiver très froid (1855), dessinent en effet un schéma " météo " possiblement défavorable aux moissons : lui-même souligné par deux franchement mauvaises récoltes (1853 et 1855) ; plus généralement, il y a une baisse des rendements frumentaires de 1849 à 1856, ouvrant des fenêtres d'opportunité pour ces millésimes à minima de production fruitière que sont, en France, 1853, 1855 et 1856. L'Angleterre et la Belgique connaissent aussi de médiocres moissons, assez analogues. Ce déficit céréalier entraîne une augmentation des prix du grain, ainsi que des difficultés pluriannuelles pour le petit peuple des campagnes et des villes. Les émeutes de subsistance éclatent ça et là. "
Dans le même livre la question 21 : " Quel lien les disettes et les famines ont-elles avec les conditions météorologiques ? " Les deux auteurs indiquent à la page 98 que l'année 1846 : " combine la maladie des pommes de terre et un déficit du blé, engendrant la misère, le chômage, et, 180 000 morts supplémentaires par épidémies dans l'hexagone en deux ans (1846/1847). "

(173) Joseph ROVILLE " La Vendée d'autrefois " Editions OFFSETS (2003)

(174) " La cassure, la mutation fondamentale [pour la France] date du milieu du XIXe siècle " F. BRAUDEL " Les hommes et les choses " p 168. Voir aussi la page 162 dans laquelle l'auteur déclare : " Je crois que l'on a tendance à penser que l'Europe, exploiteuse du monde des pauvres, des moins développés, a eu une position privilégiée. Qu'elle a vécu de ces privilèges, de ces avantages, qu'elle en a tiré sa grandeur. Je ne dis pas qu'en gros, cette explication ne soit pas juste. Mais il faut la nuancer. L'expansion européenne commencée avec les croisades, reprise avec les grandes découvertes, n'a pas abouti à une exploitation régulière et massive du jour au lendemain. Ces migrations d'hommes hors d'Europe ont longtemps été d'une extrême modestie. Plus encore, si les calculs de Paul BAIROCH sont justes, et je pense qu'ils le sont, le niveau de vie de l'Europe, encore en 1800, ne dépasse guère celui des grandes régions du monde. La Chine par exemple (…) L'Europe et la France ont su tirer d'elles-mêmes leur lente progression. La morale gagne un peu à cette rectification. Il y a eu réussite, effort sur soi. " F. BRAUDEL " L'identité de la France " Les Hommes et les choses ARTHAUD FLAMMARION (1986) p 163 et 164

(175) L. VALENSI op. cit. p 26
(176) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 192
(177) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 272
(178) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 203
(179) L. VALENSI op. cit. p 28

(180) Arabes ou maures ? Comme nous le signalons dans le chapitre qui leur est consacré : maures ou habitants de BÔNE. Il semble que les interprètes font distinction nette entre les maures qui seraient des " Haddariyyûn ", des habitants sédentaires des villes, détenteurs de commerces, d'habitats, de " résidences secondaires " dans la plaine alentour voire de fermes et les nomades dont l'appartenance à une tribu est donnée, ainsi Mohamed BEN ASSEN, chef de la tribu des Kharezas (décès de sa fille le 30 novembre 1833), les " Cabaïl " comme Sadi BEN FROUCHE (acte de décès du 20 juin 1833), les " Arabes " tel le défunt BRAHIM, 5 jours, fils de MAHLOUF, cultivateur arabe et de Khadîdja sa femme.
L'acte de décès 119 du 15 août 1834 précise tout de même " arabe natif de BÔNE ".
Faut-il voir là une distinction entre sédentaires et nomades, habitants de la ville et originaires du bled ? On a tendance aujourd'hui à oublier que le 4 juillet 1962, ce ne sont pas seulement les troupes de l'ALN qui défilent dans les villes escortées par une foule enthousiaste, ce sont aussi les villes qui se voient envahies par les gens de l'intérieur, du " bled ". Les " Haddariyyûn " dont certains avaient, en 1832 / 1833, fait appel aux français sont vaincus par les Cabaïl, les tribus. Les Bônois sont envahis par ceux qui vont devenir les Annabistes. Les francophones n'ont plus que quelque temps à vivre face à la vague arabophone qui va tout submerger.
" L'espace s'est encore retourné* en Algérie ". Les villes interlopes vecteurs de " bidà " (innovations blâmables) au regard tourné vers la mer et tout ce qu'elle apporte vont dès lors reprendre petit à petit un aspect qu'elles n'auraient jamais dû abandonner … Car, soyons-en sûrs, il n'y a pas que les " pieds noirs " qui vont bientôt disparaître. Leurs frères bônois, francophones musulmans, ont pris, eux aussi, le même chemin.
* D'après une expression du géographe Marc COTE " L'Algérie ou l'espace retourné " FLAMMARION PARIS 1988.

(181) Louis Hubert Edme Gabriel Marie, comte de BEAUMONT BRIVASAC est né en 1780. Sa noblesse est celle des exécuteurs de basses œuvres du régime impérial. Juriste, il est nommé en 1808 commissaire général de police en Basse Catalogne puis à BARCELONE. On le retrouve plus tard commissaire de police à GENES à partir d'avril 1813. Il est ensuite chargé d'une mission à AIX LES BAINS pour la surveillance de l'impératrice MARIE LOUISE. Il gravit les échelons et devient inspecteur général au ministère de la police. Agent secret à LONDRES, à BORDEAUX, en Suisse, en Italie et en Allemagne, il sert avec zèle et efficacité les frères de LOUIS XVI et LOUIS PHILIPPE. Il est envoyé à BÔNE en 1832 où il exerce à la fois les fonctions de commissaire de police et de juge royal. Pourquoi cette nomination dans ce cul-de-sac colonial ? S'agit-il d'une récompense qui couronne une fin de carrière ? D'une voie de garage ? Ou d'une mission de surveillance des personnes françaises comme étrangères qui fréquentent BÔNE en 1832 / 1833 ?
En tout cas il anime durant cette période la loge maçonnique " ISMAEL ", création du Grand Orient de France, l'une des premières loges d'Algérie, avec un nommé JOSEPH qui n'est autre que YUSUF. Cette loge est presque exclusivement composée d'officiers et elle ne doit pas être facile d'accès puisque les civils bônois créent en 1840, la loge des " Arts inséparables " patronnée par une loge de TOULON*. Ce personnage trouble et fascinant a d'autres cordes à son arc. En effet, sept ans plus tard, il exerce comme magnétiseur à BORDEAUX. En 1845 on le trouve à PONT DE BEAUVOISIN et en 1849 à FONTAINEBLEAU et à BOURG. Il donne même des cours publics sur son art. Ses successeurs devront composer avec la tenue plus ou moins rigoureuse des registres de l'état civil bônois durant la période 1832 / 1833. Elle va amener des civils comme des militaires à saisir la justice royale pour des erreurs ou de graves omissions. Curieux tout de même pour un policier qui devait être habitué à rédiger des rapports détaillés et des fiches très précises !
* Selon Hubert CATALDO, c'est le 15 octobre 1838 que se créée la loge des " Arts réunis " (T III op. cit. p 21).

(182) Les nommés François VERDURA et Gaetano FERRARI sont des soldats mais dans les corps auxiliaires. François VERDURA est adjudant sous officier au corps auxiliaire turc. Il maîtrise les langues turque et arabe ainsi que l'italien, comme Gaetano FERRARI, maréchal des logis de l'escadron auxiliaire. François VERDURA, né à CARLOFORTE en Sardaigne vers 1804 vit d'abord en Tunisie. Il s'y marie avec Elisabeth SCIAGALUGA (née en 1813) dont il a un fils : Jean Cornelie VERDURA, né le 9 octobre 1830 à TUNIS. Il gagne BÔNE, sans doute à l'appel de YUSUF. Il est à la fois sous officier au corps auxiliaire turc mais aussi interprète. Il oublie alors son épouse qui devient une " veuve blanche ". Il vit en effet en concubinage avec une mauresque : Fallani BENT AÏN ZERGA dont il a plusieurs enfants :
- Mahmoud Skander (Alexandre) VERDURA né à BÔNE le 22 mai 1845 qui exerce le métier d'instituteur puis d'interprète auxiliaire de la justice de paix à SOUK-AHRAS.
- Joseph VERDURA né à BÔNE le 6 octobre 1847 qui est lui aussi interprète mais militaire titulaire de 2e classe.
- Louise Marie VERDURA, née à CONSTANTINE où elle décède le 2 janvier 1858.
Il est alors à la retraite, dit avoir 49 ans alors qu'il en a 54. Il a atteint le grade de lieutenant au 3e spahis. Il meurt à SOUK-AHRAS, le 2 février 1882. Ses deux garçons, fruits d'un mariage mixte, épousent des indigènes. Mahmoud VERDURA une jeune bônoise, Yasmina BENT LARBI OUANNES, fille de propriétaire. Joseph VERDURA toujours une jeune bônoise : Kaddoudja BEN MAHMOUD dont il a quatre enfants :
- Lagha Saad VERDURA né le 4 décembre 1882 et décédé le 31 mai 1883 ;
- Amar Amédée VERDURA né le 3 juin 1884 et décédé le 20 août 1959 à MONTPELLIER ;
- Haffiza VERDURA née le 21 mai 1886 ;
- Faffani VERDURA née le 21 juin 1888.
Ces deux filles épousent en 1907 et 1909 des indigènes : Salah GASMI et Ali LAJAMI.

(183) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 133
(184) H. CATALDO op. cit. T III p 17
(185) P. DARMON op. cit. p 136
(186) D. PROCHASKA op. cit. p 86
(187) M. DONATO op. cit. p 119

(188) Claudine ROBERT GUIARD " Des européennes en situation coloniale " ALGERIE 1830 1939 PUP 2009 p 20

(189) Rayat : sujette.

(190) En 1832, le registre des décès signale, le 17 octobre, la déclaration par Abraham TAÏB demeurant à BÔNE, épouse de Turkia, de la mort de Salomon TAÏB, juif, qui a eu lieu la veille, à l'âge de 8 mois.

(191) H. CATALDO op. cit. T III p 17. Chiffre avancé pour 1833. Le nombre est sans doute beaucoup plus faible. Un peu plus d'une centaine. BÔNE, comme nous allons le voir, doit être considérée comme une base avancée du commerce israélite constantinois, " sa fenêtre sur la mer méditerranée ". Certains juifs bônois sont d'origine constantinoise voire plus lointaine. Neuf voire dix décès pour un peu plus d'une centaine de personnes cela nous donne un taux de mortalité fort proche de celui de l'ensemble de la population indigène (60 pour mille pour 150 individus).

(192) P. DARMON op. cit. p 119

(193) Une historienne, Claudine ROBERT GUIARD op. cit. p 142 a pu ainsi écrire : " consulter les microfilms des actes de décès des européens qui s'étaient établis en Algérie durant les deux premières décennies de la colonisation, revient à visionner un cimetière d'enfants, tant les actes de décès d'enfants sont nombreux. " Il semble que la situation était la même pour la population indigène.

(194) Commandant Louis RINN, le royaume d'ALGER sous le dernier dey, Grand ALGER Livres, Editions 2005 p 144.

(195) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 131 et 193
(196) Kobdji : gardes de la ville.
(197) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 202 203
(198) J.M. VENTURE DE PARADIS op. cit. p 89
(199) Général comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 120
(200) Sadi BEN FROUCHE appelé CABAÏL est-il un kabyle ou un membre d'une tribu. Le commandant Louis RINN dans son livre : " Le royaume d'ALGER sous le dernier dey " (op. cit. p 188) signale à propos du beylik de CONSTANTINE que, parmi les groupes indépendants, existent les SENADJA eux-mêmes constitués des OULED MALEX, KARASIA, OULED EL GHOURA, KHELAMBA, ZOUARA, EL EULMA, HALAÏMIA, REZENA, KHAMAMRA et EL QBAÏL. Sadi BEN FROUCHE peut donc avoir appartenu à cette tribu cantonnée dans le massif montagneux de l'EDOUGH.

(201) J.M. VENTURE DE PARADIS op. cit. p 33
(202) De l'arabe MEJLES : assemblée.

(203) Qui est-il ? L'acte de décès 152 du 21 octobre 1835 nous signale la mort d'un nommé Mohamed BEN ANESS, boucher, 50 ans, décédé le 20 octobre à trois heures et demi du soir. C'est son fils, brigadier des spahis à BÔNE, 22 ans, qui effectue la déclaration. S'agit-il du même homme ? C'est possible car, en dehors de Mustapha BEN KHERIM, le groupe de notables favorable à l'intervention française est composé de boutiquiers et de commerçants.

(204) Le 2 décembre 1861, à SOUK-AHRAS, Jules Charles CARAULT, chevalier de la légion d'honneur, commissaire civil du district de SOUK-AHRAS, arrondissement de GUELMA, département de CONSTANTINE, marié à Marie Catherine MATHIEU née le 4 janvier 1837 à VEXAINCOURT, arrondissement de SAINT DIE dans les Vosges, une lorraine, avec Mohamed BEN HADJ Mustapha BEN KERIM né le 26 septembre 1826 à BÔNE, propriétaire. Les parents du marié sont Mustapha BEN KHERIM BEN OMAR décédé à BÔNE et Fafani BENT BELKASSEM Ben KHRANNOUCH, propriétaire. Ce mariage signalé par Claudine ROBERT GUIARD (op. cit. p 134) est sans doute celui d'un fils de Mustapha BEN KERIM, l'un des hommes par le truchement duquel la France a pris pied à BÔNE en 1832. Cette famille est très compromise avec l'occupant. Mustapha BEN KERIM est aussi chef de la police maure en 1833. Il est accusé par certains historiens d'être l'éminence grise du général MONCK D'UZER. Son rôle aurait consisté à embobiner ses frères algériens afin que ceux-ci vendent leurs terres au général (David PROCHASKA op. cit. p 65). Sa famille semble, par ce mariage, avoir fait le choix définitif de la France.

(205) L. Charles FERAUD raconte ainsi, dans la Revue Africaine, les origines de l'intervention française à BÔNE : " Quatre personnages résolurent de séparer leur cause de celle du bey [de CONSTANTINE] et proclamèrent une sorte de république en juin 1830, ces hommes étaient :
- Si Zarroug ben Sidi CHEÏKH (sur les actes de décès : Sidi Visarouch BEN SCHERHK),
- Si Ahmed ben Sidi CHEIKH son frère (Sidi Hemet BEN SCHERHK)
- Le Cadi Si Hassein,
- Le turc Si Redjem Ben RADIA, ancien Caïd de BÔNE. "
Ils disposent d'environ 500 hommes en état de porter les armes, ce qui est peu face à la puissance du bey de CONSTANTINE. Leurs motifs sont économiques. Dans les années précédentes le dey a installé à BÔNE un agent appelé le " MERKANTI ". Cette sorte de courtier " traite directement avec les capitaines des navires étrangers venant acheter grains, laines, cuirs et autres productions algériennes ". Le commerce local est donc concurrencé, court-circuité, par le " MERKANTI " qui est d'autant plus intéressé à l'opération que le bey lui laisse une large part des bénéfices réalisés. Ce " MERKANTI " est un juif de CONSTANTINE : BEN ZAGOUTA (peut être dit L.C. FERAUD descendant du juif livournais Benjamin ZACOUTO ou ZAGOUTA). Les notables bônois mènent contre lui une cabale qui repose sur le fait qu'il est israélite. BEN ZAGOUTA se convertit à l'islam pour conserver sa fonction et poursuit d'une haine tenace ses opposants bônois pour lesquels l'intervention française de 1830 apparaît comme une véritable planche de salut. Ils s'adressent à M. RAIMBERT, ancien agent de la compagnie française d'Afrique, afin d'entamer des négociations avec le général commandant en chef à ALGER, ce qui va entraîner les trois interventions françaises à BÔNE que l'on a signalées plus haut.
L. Charles FERAUD : " Documents pour servir à l'histoire de BÔNE " Revue Africaine 17ème volume n°97, 98, 99 et 100 de 1873.

(206) Article paru dans " BÔNE la Coquette " Gazette de la Seybouse n°61 Avril Mai 2007

(207) P. DARMON op. cit. p 130

(208) Terme employé par Paul GAFFAREL, l'Algérie : Histoire, conquête et colonisation p 127, réédition de l'ouvrage de 1883 pour chez FIRMIN DIDOT et Cie par les Editions GANDINI 2004.

(209) Antonio DARMENIA n'est pas un quelconque blanchisseur. L'acte de décès 411 du 25 novembre 1835, celui de Battista CAMILLERI, charretier, 40 ans, nous apprend que le déclarant : Antonio DARMENIA est " blanchisseur des draps de la garnison de BÔNE ". Vu le nombre de soldats, il ne doit pas manquer de travail ! Ne rechignant pas à l'ouvrage, Antonio exerce aussi le métier de cordonnier ainsi que l'indique l'acte de décès 79 d'un portefaix natif de MALTE, un CAMILLERI encore, Xaverio, mort à BÔNE le 2 août 1835.

(210) M. DONATO op. cit. p 119
(211) Ainsi on relève en 1853 que les services de l'état civil de BÔNE reçoivent, le 7 juin, un jugement du tribunal de première instance de la ville en date du 18 mai afin que soit mentionné sur les registres, le décès de Joseph THON lors de l'automne de l'année 1833. Cet ancien militaire est marié avec une espagnole, Maria DEL ROSARIO BURGOS, âgée d'environ 35 ans et native de XEREZ DE LA FRONTERA. Il décide, semble-t-il, de s'installer à BÔNE où il devient débitant de vins. Très vite, les événements ne lui sont pas favorables puisqu'il perd son épouse le 27 novembre 1832, victime " de la fièvre " et décède lui-même un an plus tard.

(212) Le jugement du tribunal de première instance indique que " par une omission très commune à cette époque, l'acte de décès dudit Joseph THON n'a point été inscrit sur les registres de l'état civil et qu'il importe à sa famille que cette omission soit réparée … " Ce qui est fait suite aux témoignages des sieurs MOURET et HEMMERLET auprès du juge de paix de SARRALBE (Moselle) agissant sur commission rogatoire. Le commerce de spiritueux n'a pas été très prospère pour cet ancien militaire car il est aussi indiqué dans le jugement que : " le présent jugement sera visé pour timbre et enregistré gratis attendu l'indigence dûment constatée dudit Joseph THON. " Les deux témoins, M. MOURET et M. HEMMERLET, anciens soldats, ainsi d'ailleurs que Joseph THON né à HINSING annexe de HOLVING sont des mosellans. Une terre de soldats, " véritables cantons suisses "* de la France mais aussi le lieu d'origine de tout un peuple de petites gens et de petits métiers qui, lors de la conquête de l'Algérie, n'hésitent pas à tenter l'aventure.
* L'expression est de F. BRAUDEL, L'histoire mesure du monde … Les Ambitions de l'Histoire T II FALLOIS PARIS 1997 p 59.
Une autre omission est signalée la même année. Il s'agit de celle du décès de Narcisse DELAPORTE, veuve de Dominique KINTZELMANN de son vivant chirurgien major au 57e de ligne, qui meurt " chez le sieur CORNU, son gendre, le 13 décembre 1832 " et dont l'acte de décès est inscrit le 26 octobre 1833 à la suite d'un jugement rendu en la justice royale de BÔNE le 24 octobre 1833.
Autres rectifications, celles demandées en 1834 par le sieur Jacques LAFON, maréchal des logis au 3e régiment d'artillerie, pour son nom orthographié LAFOND par l'état civil mais aussi et surtout pour les actes de décès de son épouse et de ses fils qui ne figurent pas à la bonne date. Il est clairement indiqué par le juge royal dans son jugement de rectification : " on ne peut en rendre responsable que l'incurie de l'administration ou de ses agents ; c'est à eux seuls et non au sieur LAFON qui a rempli tout ce qui lui était prescrit, à s'imputer l'existence des irrégularités ou infractions dont se trouvent entachés les actes de décès soumis en ce moment à la justice. " (p 23 et p 24 actes de décès de BÔNE en 1834).

(213) On peut joindre à ces deux Hiponie, Hypponie TACAILLE, morte à l'âge de 10 mois, 2 rue Terence, le 28 juin 1835 (AD 63 du 29 juin 1835) et Hypponie SAGET (AN 54 du 9 octobre 1836) qui traduisent le même état d'esprit. La famille SAGET, originaire de RIBEMONT dans l'Aisne, arrive à BÔNE parmi les premières. L'époux Pierre Auguste Désiré exerce la profession de menuisier et il va travailler aux ponts et chaussées. Il est accompagné de son épouse : Virginie VIGNON, née elle aussi à RIBEMONT le 19 septembre 1804. Le couple effectue le voyage vers l'Afrique avec deux enfants en bas âge qui ont vu le jour à PARIS : Octave décédé le 26 août 1837 à l'âge de 7 ans (AD du 28 août) et César Ferdinand à l'âge de 14 mois (AD du 3 juillet 1833), tous deux à BÔNE. Après la mort de son époux le 18 octobre 1840, rue de Tunis, toujours à BÔNE, Virginie VIGNON, en France lors du décès de son mari, va épouser en secondes noces son frère, Louis Ferdinand SAGET, menuisier, né le 15 février 1810 à FROMONVILLE (Seine et Marne) avec lequel elle va avoir deux autres enfants. Elle décède à LA CALLE où la famille avait fini par s'installer le 28 septembre 1857.
Dans le même état d'esprit, on peut ajouter au cas de ces enfants de sexe féminin celui de Jean l'Africain ROYER, fils d'un tanneur de 34 ans et de Pierrette SAVIN (27 ans) disparu à l'âge de 6 jours le 25 juillet 1835 (AD du 26 juillet 1835).

(214) Parmi ces trente cinq femmes françaises nous avons fait figurer 2 adultes allemandes :
- Catherine SCHILD WACHTERN épouse de Frédéric RENKEL, natif de DARMSTADT, ancien boulanger à HAMBOURG, grenadier au 6e bataillon de la LE, décédée le 7 août 1833 à l'âge de 29 ans.
- Jacobine HOLZINGER épouse HENKEL. Le sieur HENKEL est blanchisseur au 10e bataillon de la LE. Jacobine HENKEL est née à STEIN NASSAU. Elle décède à 37 ans le 25 août 1833.
Et deux enfants, l'une allemande et l'autre suisse :
- Marie Catherine MERIGHEN morte à l'âge de 10 jours le 13 avril 1833.
- Hiponie HEINZELY morte à l'âge de 8 mois le 9 décembre 1833 (acte de décès n°136).

(214) Claudine ROBERT GUIARD op. cit. p 20
(215) Marc DONATO op. cit. p 119

(216) P. DARMON op. cit. chapitre " Le grand mouroir " qui nous donne 87.5 pour mille en 1835 et 109 pour mille en 1838 pour BÔNE et des chiffres fort proches de celui de 1833 pour BOUFARIK. Voir chapitre " Peuplement et mise en valeur " paragraphe " Les maris de la mort " p 158.

(217) Claudine ROBERT GUIARD op. cit. p 143
A SUIVRE



Identité perdue
ECHO D'ORANIE - N°231


              Oui je suis née Française... du bord de la Méditerranée,
              Mais plus qu'Européenne, je me sens Africaine
              Et si je reste Française, qu'il soit bien précisé
              "D'Outre-Mer"... de là où je suis née !
              Non pas de Port-Vendres, ni même de St Tropez...
              Je ne reproche rien à ceux qui y sont nés !
              Mais ils ne connaîtront pas nos belles plages dorées,
              Où le ciel dans la mer de plaisir s'y noyait...
              Où nos villes blanches tout le jour se coloraient de miel,
              Quand au Zénith le soleil embrasait tout le ciel.
              Où alors à la tombée du soir, l'appel du muezzin à ses frères
              Qui du haut de son minaret, les appelait à la prière.
              J'ai dans le nez enfouis des parfums d'oranger,
              Et dans les yeux gravés des images de ce doux passé.
              Dans les oreilles, le son des cloches de mon village,
              Le murmure des vagues bleues au fond des coquillages.
              Dans le corps tout entier, des frissons d'enfant blessé,
              Dans le cœur, tous les regrets d'un pays tant aimé !
             
Mme EYMARD-ROUAYROUS CHANTAL             
de Mostaganem             
Echo d'Oranie N° 231             
Mars-Avril 1994             
 
 



PHOTO
Photo Envoyée par M. Ciantar
  
          Le mois dernier, M. Charles Ciantar demandait si un bonois connaissait cette École et ce Bâtiment.
          Mrs Vassalo, Alary et Joannon ont confirmé qu'il s'agissait bien de l'école Primaire Supérieure ajoutée au Lycée Saint Augustin, boulevard Papier.
          Le boulevard est large et correspond au Bd Alexandre Papier.
          Cette entrée est située presque en face de la rue du Dr Mestre. Ma tante habitait juste à l’angle de cette rue et du Boulevard.
          Je connais très bien ce Boulevard où ma mère avait son magasin car on a habité rue de Savoie.
          Ce que je ne savais pas c’était le nom EPS car pour moi cela faisait partie du Lycée St-Augustin.
          C’est le 1er janvier 1933 qu’était ouvert dans les locaux du collège colonial (l’ancien nom du lycée Saint Augustin), l’E.P.S (Ecole Primaire Supérieur), boulevard Papier.

La psycho et le droit
Envoyée par Annie


        Un type cherche une place assise dans la bibliothèque.
        Il demanda à une jeune fille assise à une table : « Ça vous ennuie si je m’assois à coté de vous ? »
        Et la fille de répondre à très haute voix : « NON, JE NE VEUX PAS PASSER LA NUIT AVEC VOUS ! »
        Tous les étudiants dans la bibliothèque regardent fixement le gaillard.
        Il était vraiment embarrassé et s’en alla vers une autre table.
        Après quelques minutes la fille vint calmement vers la table du gars et lui dit en riant :
        « J’étudie la psycho et je sais à quoi pense un homme. Je suppose que ceci vous a embarrassé n’est-ce pas ? »
        Et notre gaillard de lui répondre à très haute voix :
        « 500 $ POUR UNE NUIT ? MAIS C’EST DE LA FOLIE ! »
        Tous les étudiants présents regardent alors la fille en état de choc.
        Et le gars de lui murmurer à l’oreille : « J’étudie le droit et je sais comment coincer quelqu’un ! »
             


Extrait de
" Chez nous en Algérie,
la méditerranée était au nord "
Envoyé par Mme Jocelyne MAS

Prix Méditerranée Médaille de Vermeil du Mérite Culturel.   

              " Souvent, le soir avec mes parents, leurs amis, mon frère, nous descendions jusqu'à la Pêcherie par le Boulevard du Front de Mer avec ses beaux immeubles, l'hôtel Aletti. Au bout de la vieille darse des corsaires s'élève l'ancien palais de l'Amirauté, agrandi et rénové, avec ses grandes arcades. Les constructions turques de la jetée Kleir-Eddine, la tour du phare, sur l'ancien pênon espagnol domine l'ensemble. On s'arrêtait pour déguster des petits poissons grillés, toutes sortes de kémia : olives, fèves au kemoun, tramousses, variantes, glibettes etc. tout en savourant l'anisette, subtile et incontournable breuvage, ou le rosé bien frais de la Trappe. L'ambiance était chaleureuse, le rire partout. Le soir tombe sur la ville, les oiseaux se taisent. On pouvait rester des heures à admirer les splendides couchers de soleil sur la mer. Le soleil en disparaissant teintait le ciel d'une couleur jaune orangé, puis les zébrures rouges apparaissaient et le ciel peu à peu se teintait de violet. La mer se voilait d'or scintillant.

              D'autres soirs en partant de chez nous : rue Sadi-Carnot, on se dirigeait vers le Foyer Civique et son grand bassin, puis le Champ de Manoeuvres, pour aller se régaler chez Grosoli : leurs glaces et agua-limon sont les meilleures de la ville. Et on restait tard le soir sous les platanes, le ciel, velours sombre criblé d'étoiles, des senteurs venues de nulle part…

              À propos de senteur, je me souviens qu'à Baraki chez mes grands-parents, il y avait une tonnelle de glycine magnifique et les soirs de printemps quand la glycine croule sous ses grosses grappes de fleurs, d'un violet pâle et suranné, j'y retrouvais mon grand-père assis sur son banc de bois, je le distinguais à la lueur rouge de sa cigarette, une Bastos brune. Il avait toujours son paquet bleu dans ses poches.
              Je m'asseyais à côté de lui, blottie, la tête sur son épaule, et il me racontait sa vie, ses rêves, ses arbres, son amour pour sa terre, sa maison, son jardin.
              Quand il avait des soucis, il partait seul, parmi ses arbres, touchant leurs troncs, les caressant, leur parlant, leur racontant ses peines, ses joies, regardant filtrer les lumières des saisons à travers leurs feuillages. Il revenait plus serein. Ma grand-mère finissait la vaisselle et venait nous rejoindre avec dans les grandes poches de son tablier, des morceaux de pâte de coings qu'elle faisait comme personne. Un vrai régal.
              Que ne donnerais-je pas pour retrouver ces instants de quiétude où rien ne peut vous faire de mal, à l'abri, protégée par l'amour de mes grands parents. "
" Barakallah ou fik " merci Mon Dieu pour ces bons souvenirs.

Jocelyne MAS
Poète-Ecrivain - Conférencière

Site Internet : http://www.jocelynemas.com



ANECDOTE
envoyée par M. Pierre Barisain
Le mensonge principe fondamental de la 5ème

                   Le 3 octobre 1958, ( soit 4 mois après l'opération Résurrection interrompue in extremis , le 28 mai 1958, sur ordre de l'E-M de De Gaulle, alors que les avions avaient déjà décollé) après avoir prononcé le discours de Constantine, le général De Gaulle s'isolait dans un bureau sur le terrain de Telergma, puis rédigeait une lettre qu'il remettait au général Salan en lui disant :
                  « Lisez, vous communiquerez à vos vaillantes troupes. »

                  Après avoir fait des compliments au général Salan, au commandement, aux cadres, à la troupe, il terminait ainsi :
                  « II faut, à présent, achever au plus tôt la pacification complète de l'Algérie. J'ai confiance en vous pour poursuivre cette grande tâche. »
                  Avant le décollage de son appareil, le général De Gaulle serre la main des officiers présents. Il m'adresse ( m' = Général Jouhaud) quelques mots, m'exprimant la confiance qu'il me témoigne en m'attribuant les fonctions de chef d'état-major de l'armée de l'air, poste suprême auquel j'accède.

                  Dans l'avion qui le conduisait en Corse, il confiera, quelques instants plus tard, à Pierre Viansson-Ponté :
                  « Les généraux, au fond, me détestent. Je le leur rends bien. Tous des cons. Vous les avez vus, en rang d'oignons sur l'aérodrome, à Telergma ? Des crétins, uniquement préoccupés de leur avancement, de leurs décorations, de leur confort, qui n'ont rien compris et ne comprendront jamais rien. Ce Salan, un drogué. Je le balancerai aussitôt après les élections. Ce Jouhaud, un gros ahuri. Et Massu ? Un brave type, Massu, mais qui n'a pas inventé l'eau chaude2. »

                  NDLR : Pierre Viansson-Ponté ( ancien aspirant dans les Chars en 1940 puis résistant ) est un journaliste français, né le 2 août 1920 à Clisson (Loire-Atlantique), décédé le 7 mai 1979 des suites d'un cancer. Il est cofondateur et rédacteur en chef de L'Express, puis responsable politique et éditorialiste du Monde.



COUPS DE PINCEAU
Sur Blida, Bône, Tlemcen, Oran et Constantine
(Extrait du livre de Eugène Del B. 1885, Gallica)
Chapitre I
Le Blidéen né pour Blida. - Oran. - Les Oranais. - Tlemcen. - Changement de noms. - Ignorance. - Constantine. - Son théâtre. - Bône. - Comme elle s'allongea. - Son port. - La place d'armes. - Le Cours. - Encore l'ignorance. - La Pépinière - L'Académie d'Hippone. - Les Constantinois à Bône et les Bônois à Constantine.. - Les soldats de la Brèche. - La statue de Thiers. - Les Blidéennes. - Le Type - de la Blidéenne. - Encore Bône. - Les ruines d'Hippone. - André le Florentin. - La manie du chiffon. - Entre Seybouse et mer. - La Grenouillère. - Les promeneurs qui soupirent. - Conclusion. - Port de Philippeville. - La Blidéenne - A Philippeville.

         On peut affirmer qu'en un endroit du globe terrestre il y a une ville plus jolie que toute autre. Cette ville, c'est Blida. Les Blidéens le comprennent sans même y réfléchir, ils le sentent instinctivement, c'est dans leur nature. Ils naissent essentiellement Blidéens et pour Blida.
         Ce que je dis là n'est pas une naïveté.
         Excepté Paris, où l'on naît aussi essentiellement Parisien, supposez n'importe quelle ville, et vous verrez que, sauf les traits caractéristiques de la race, les habitants pourraient, plus ou moins, être nés et avoir grandi autre part.

         Voulez-vous Oran ?
         Ville à bosses de chameau, quartiers tronçonnés, places ou plutôt plats ébréchés, rues ou plutôt échelles de galetas, sentiers comme en plein ciel, pluie ou poussière, parfois huit mois tout secs, terre rouge et dépouillée, ensemble aride, brûlé, désolant, assez grand port, mais conquis sur la mer, darse de quatre hectares, certainement peu en rapport avec une telle ville, un tel commerce, un tel mouvement ; jetée de mille mètres et vent qu'on dirait sans boussole, forts grandioses et nombreux, perchés comme des aires, aspect majestueux, imposant pour le touriste, terrible pour l'ennemi, rien sans doute de plus caractéristique.
         Eh bien, tous les Espagnols qui, nés depuis vingt, trente, quarante ans, ont grandi sur la bosse de droite ou sur la bosse de gauche, seraient forts à peu près ce qu'ils sont, s'ils avaient grandi à Carthagène ou à Barcelone. Les Français, qui devraient, il me semble, avoir dans les manières et dans le caractère quelque chose de la sauvagerie de ce site, sont tout aussi polis, même plus doux que les habitants de Toulouse, de Montpellier, de Narbonne, etc.
         Les Italiens ne seraient déplacés dans aucune ville de l'Italie. Prenez tous les Juifs, transportez-les individuellement ou en bloc dans une ville quelconque de l'Algérie, ils ne s'apercevront pas du changement.
         Leurs traits, leur regard, leur démarche, leur langage, rien ne paraîtra insolite aux habitants qui les recevront.
         Il serait en somme difficile de se figurer un type oranais bien tranché.

         Voulez-vous Tlemcen ?
         Ville en tout différente, site à plateau, ensemble gracieux, mais sévère, rues arabes, mais aussi rues françaises, places régulières, ombragées, grandes même, telle la place des Victoires, où se désole, au milieu, petit comme une carotte, le bronze qu'on appelle la statue de la négresse, pluie abondante, neige souvent, beaucoup parfois, plantes et fleurs variées, verdure vigoureuse, essayant de réjouir, s'efforçant de sourire, mais assombrie, la pauvre, oppressée, écrasée, par le verdâtre, sombre, triste et impitoyable olivier, ensemble gai, bouquet ramassé, qui semble dire à l'artiste, le priant et le suppliant:
         " Vois comme en moi tout est joli, tiens, prends mes parfums, débarrasse-moi de ces vils oliviers, porte-moi à Blida ! "
         Ville donc aussi très originale, et pourtant, rien qui caractérise les Tlemcéniens d'une manière tranchante. Ils sont si peu originaux, si peu de leur pays, je veux dire, qu'ils effacent, les ingrats, un jour ici, un jour là-bas, tout ce qui rappelle leur origine, tout ce qui leur donne, dans le plat désert de la civilisation, une fraîcheur toute vive et parfumée d'oasis. Telle rue qui portait un nom arabe, porte aujourd'hui un nom quelconque d'un Pézenas quelconque ou d'un général quelconque, cette petite place ravissante, qui ressemblait dans son encaissement, par sa fontaine et sa verdure, au lieu saint d'un bosquet sacré, cette petite place des Caravanes, dont chaque feuille reflète sans doute un souvenir intéressant, s'appelle aujourd'hui... faut-il le dire ?... Vous ne me croiriez pas. On lui a, du reste, enlevé tout cachet, on l'a très prosaïquement réunie à la place de la mairie on a même, plus récemment encore, poussé plus loin le vandalisme, et c'est d'un laid!... N'en parlons pas. Et ce gâchis s'appelle la place d'Alger ! ! !
         Mais, monsieur, vous savez bien que tous ces écriteaux qu'on a burinés et cloués à nos frais, c'est comme s'ils n'existaient pas, nous n'en tenons aucun compte. On nous a gâché cette place, c'est un malheur irréparable, mais nous n'y sommes pour rien, nous en gémissons plus que vous. Tous ces traits d'origine que vous conservez religieusement à Blida, l'ignorance les a, chez nous, remplacés par des non-sens, mais notre cœur est là qui les retient pour les remettre un jour.
         Mes chers Tlemcéniens, je fais amende honorable et vous en aime encore davantage. Prions Dieu, vous et moi, qu'un génie bienveillant vienne, par une belle nuit, badigeonner tous ces non-sens et suspendre son badigeon au nez de l'ignorant qui a ainsi gaspillé vos deniers.
         Quoi de plus différent, comme site et comme climat, que Bône et Constantine ?

         L'une, qui n'est pas Bône, s'est assise en se serrant beaucoup, comme une femme ramènerait son polisson et tous les plis de sa robe, approcherait les genoux et rentrerait les pieds, sur un rocher, qui n'en est pas un, qui est plutôt une roche, roche inclinée, encaissée, écrasée et noircie, tout le long du dos, par les brumes de l'hiver et les miasmes du Rhummel ; l'une, dis-je, c'est Constantine, se tient là, sur cette roche, accroupie, très accroupie, serrant toujours son polisson et craignant de glisser, elle a même, par précaution, fait construire à côté de son pied droit, un somptueux théâtre, qui lui revient à trois millions. C'est un peu cher, juste, si je m'en crois, de quoi nourrir, bon an, mal an, cinq cents familles, et cela, depuis l'an de grâce mil huit cent quatre-vingt-trois jusqu'au jour où le soleil et la terre s'effondreront dans l'éternité.
         Enfin, elle l'a fait.
         Bône, qui, à bon droit, se dit une charmante ville, s'était d'abord, peut-être un peu sans façon, je ne dis pas cavalièrement, non accroupie, mais bel et bien couchée de dos sur le flanc d'un monticule. Plus tard, comme qui se trouve à l'aise après avoir quelque temps dormi, supposez, pour faire image, au plus fort de l'été, vers les deux heures du matin, la fenêtre entr'ouverte, les rayons de la lune adoucissant autour du lit le mystère de l'obscurité, et la brise légère enveloppant de ses parfums les formes les plus gracieuses, supposez, dis-je, non pas une statue, car on ne peut être plus vivant, mais une belle femme, majestueuse et souriante, d'un modelé de pinceau, d'un regard très vif, indolente et pourtant toute fraîche, qui s'éveille à demi au milieu d'un rêve de bonheur.
         Elle s'allongea très gentiment, la voluptueuse, vers le sud-ouest. Elle mit même dans son déploiement un certain air d'élégance, de magnificence et de libre allure, qui contraste avec la modestie de ses premiers atours.
         Son port, magnifique bassin, non conquis sur la mer comme celui d'Oran, mais gracieusement inscrit dans l'une des plus belles rades du monde, n'a guère moins, quelques pouces peut-être, de quatre-vingts hectares. Ses deux grands bras, l'un de huit cents, l'autre de six à sept cents mètres, jetés là de main d'homme, offrent aux promeneurs, car ils forment terrasse, les agréments de la brise, le grondement de la mer, le calme de l'intérieur et l'aspect le plus grandiose qui se puisse imaginer, jusqu'à la darse, petit port dans le grand, me disent les dictionnaires qui s'enserre tout gentil contre un quai de six cents mètres. Ce petit port, c'est bien le mot qui lui convient, je n'aime pas le mot darse, qui nous est venu de l'arabe par l'espagnol ou l'italien, n'est pas mal grand, supposons le huitième du tout, et s'encadre harmonieusement avec la nature qui l'entoure. Si je pouvais l'acheter, on ne voudrait pas me le vendre, j'irais prendre le père André, vous savez, là-bas, qui tient une barque sur la Seybouse, André le Florentin. L'eau m'en vient à la bouche... Enfin, il n'y a pas moyen.

         Je reviens à mon sujet.
         La place d'Armes, toute entourée d'arcades, admirablement ombragée, poétiquement et avec mystère, par des palmiers, des orangers et des gutta-percha, si je ne me trompe, est un peu trop encaissée, non pas pour moi, je l'aime ainsi, mais pour la ville et les Bônois. Ou l'a si bien compris qu'on en a fait un reposoir.
         Je ne me contredis pas, l'ancienne place des Caravanes, à Tlemcen, était juste ce qu'elle devait être, vu son entourage primitif, la place d'Armes de Bône, qui est au moins aussi poétique et bien plus recueillie que la place des Caravanes, serait ce qu'elle doit être, si elle se trouvait de plain-pied et si les maisons qui l'entourent avaient un étage de moins. Telle qu'elle est cependant, sans tenir compte de l'affection particulière que je lui ai vouée, je la trouve fort belle. Le cours National... Maudite épithète !... Je pressentais une phrase à sourire, coulante et harmonieuse, à large et ample période, toute longue et dégagée, coquette et gracieuse, vive d'espace et d'azur, pleine d'ombre et de fraîcheur, splendidement encadrée, en un mot le portrait de cette promenade enchanteresse... et ma plume s'est brisée. Vous ne voyez donc pas que par des mots de ce genre, vous vous enlevez toute originalité, que vous commettez en outre un non-sens? National se rapporte à toute une nation, route nationale, en opposition à route départementale, opinion nationale, etc. Nos ancêtres ne cherchaient pas si loin, il leur suffisait d'un brin de gloire, le moindre souvenir, " Cours Belzunce ", dirent-ils simplement. Mais, monsieur, c'est vous qui nous apprenez que notre cours s'appelle le cours National, c'est vous dire que nous n'y sommes pour rien, Comme les Tlemcéniens, nous aimons notre pays et nous tenons à conserver les traits de notre origine, témoin la rue Saint-Augustin, la porte de la Kasba, etc.

         Mes chers Bônois, je fais amende honorable, et vous en estime davantage. Prions Dieu, vous et moi, qu'un génie bienveillant vienne, par un beau clair de lune, badigeonner ce non-sens et quelques autres.
         Donc, votre cours est vraiment beau et il le sera d'autant plus que les arbres grandiront.
         Je ne parle pas du Jardin des plantes, parce qu'il est en dehors de la ville et qu'il ne peut directement influer sur le caractère et les manières des habitants. J'aurais pourtant bien voulu le décrire, car il m'a singulièrement frappé, outre son aspect sévère, qui me plaît beaucoup, j'y ai remarqué avec émotion certaines plantes que j'affectionnais dans les pays chauds.
         Si les beautés naturelles et artistiques de la ville ont place dans mon cadre, du reste, vous savez, mon cadre..., c'est une manière de parler, et croyez bien que si je ne dis rien du Jardin des plantes, c'est parce que je ne l'ai pas sous les yeux, je ne veux pas passer outre sans dire un mot de l'Académie d'Hippone. C'est un institut scientifique qu'on ne saurait trop louer et encourager.
         Autant j'en dirai de tous ceux qui lui ressemblent, soit scientifiques soit littéraires.
         Toutes les villes devraient en avoir. L'Académie d'Hippone publie un recueil savant, trop savant pour moi, je le regrette, ce qui ne m'a pas empêché de lire toute la collection, au risque parfois de ne pas comprendre. J'étais amplement dédommagé par les articles de ma compétence.
         Ceux que je ne comprenais pas me donnaient le désir de m'instruire, j'y gagnais au moins cela. A côté de cet institut, je voudrais voir une académie littéraire.
         Je continue, Bône et Constantine diffèrent donc totalement. Eh bien, que, pendant la nuit, par un coup de baguette magique, les Bônois s'envolent à Constantine et les Constantinois à Bône, le voyageur qui se sera promené la veille et qui, le lendemain, descendra ou montera la rue Nationale, la rue de France... crac... Ma pauvre plume, je te plains.

         Bien chers Constantinois, est-il possible, en vérité, qu'une rue Nationale aboutisse au pont d'El-Kantara, et qu'une rue de France expire sur les lèvres du Rhummel ? Et quelles lèvres ! vous le savez !.., tout à pic, deux cents mètres. Un coup de badigeon, croyez-moi.
         Rue de Salluste, rue de Jugurtha, rue de Sittius; place du Palais, place de la Kasba, place du Caravansérail, porte Bab-el-Djabia, voilà qui vous caractérise, rue Damrémont, porte Valée, place d'Aumale, place de la Brèche, voilà qui est bien. Votre origine est, Dieu merci, suffisamment belle et vous fournit assez de souvenirs. Un coup de badigeon, s'il vous plaît. Beaucoup d'entre vous sont trop jeunes pour avoir vu ces vieux soldats à moustache, qui nous revinrent glorieux de la brèche de Constantine. J'en ai vu, moi, la peau brune, et les cheveux en brosse, le feu dans le regard, la colère dans le jarret et des balafres sur le front.
         Tous les héros de l'antiquité, lions de Sparte ou brutes de Rome, bêtes avides et immorales dont nous vantons les exploits, qu'était-ce au fond sinon ce que je dis? Mais les soldats de Constantine!... Le moindre est un héros, les autres sont, des dieux. Prenez donc là vos souvenirs. Le nom des officiers, c'est très bien, je vous félicite, le nom d'un soldat, ce serait encore plus beau,
         Le voyageur donc qui descendra ou remontera ces rues, sera coudoyé de la même manière et ne verra dans les figures aucun changement, de même, le voyageur, qui se promènera à Bône, sur le cours, ne sera pas autrement affecté que la veille, et tous ces Constantinois, qui seront là d'une heure à peine, ne l'empêcheront pas de remarquer que la statue de Thiers est fort impoliment tournée en sens inverse.
         Une digression, pour me reposer. J'étais là depuis longtemps, debout, contemplant cette statue. Quel est donc, pensais-je tout haut, ce colossal navigateur qui s'appelait Thiers? Comment ! me-dit un Maltais qui m'avait entendu, vous ne connaissez pas Thiers?..

         Ah! Boun Diom ! c'est Thiers! Merci, mon brave, j'y aurais passé la nuit que je ne l'aurais pas deviné.
         Il est assez grand pourtant ! Eh ! oui, on n'a pas ménagé l'étoffe..

         Je reprends mon sujet.
         D'un autre côté, est-ce dans l'homme ou dans la femme que l'on trouvera particulièrement les traits caractéristiques d'une population, relativement au pays qu'elle habite? C'est dans la femme. Pourquoi ? Parce qu'elle est moins vigoureusement constituée que l'homme, et que toute en elle se soumet plus facilement, s'assouplit plus franchement aux influences locales.
         Eh bien, tout en faisant une concession dé nuances, est-il possible à l'esprit de se représenter par abstraction un type bien accentué de la Tlemcénienne, de l'Oranaise, de la Constantinoise, etc. ? Je ne le crois pas.
         A Blida, c'est là que j'en voulais venir, les femmes sont jolies, souriantes et gracieuses.
         Quand je dis souriantes, je veux dire que tout en elles flatte l'esprit, on se sent pris à leur vue d'un certain calme réjouissant.
         Je n'entends pas leur faire injure, je dis calme réjouissant, parce qu'il n'entre pas dans mon sujet d'analyser les sensations qui amènent d'autres sentiments.
         N'importe où l'on passe, n'importe en quelle place on se promène, on éprouve comme une impression de fleurs. Que l'on soit affairé ou que l'on ait encore sur le front les rides d'une étude ardue, à peine est-on dehors qu'on se sent allégé, tout rajeuni, il suffit pour cela de voir passer une Blidéenne.
         De la condition la plus basse à la condition la plus élevée, c'est toujours la même charme c'est un sourire général, non des lèvres seulement, mais de toute la personne, un dégagé si gracieux, des manières si naturelles, si vives et si fraîches, qu'on se demanderait si ce n'est pas une illusion, si cette grâce n'est pas un reflet passager .du sourire de la nature. Et au bout d'un temps très court, on se met tellement dans ce bien-être, on en prend tellement l'habitude, qu'on n'a même pas besoin de regarder qui passe, on regarde en soi, car on l'a dans le coeur, le type de la Blidéenne.

         Si, tout rêveur, je me perds dans une allée, le parfum qui me vient des arbres fleuris, la fraîcheur, et le bruissement des branches, le murmure de l'eau voisine qui se mêle à ma rêverie, un rayon de soleil qui se joue et sourit dans les feuilles, une grappe de glycine qui se balance gracieusement au souffle de la brise et se détache d'un joli bleu dans le haut d'un olivier, le gazouillement du petit oiseau qui se réjouit de mon erreur, tout cela me ramène à l'esprit, me remet devant les yeux le type de la Blidéenne.
         Si ma rêverie m'entraîne un peu plus loin, que le gardien ferme les yeux ou s'occupe à tailler une haie, mon regard s'arrête sur un rosier..., ma main s'avance discrètement..
         Je prends... je crois prendre une rose, la rose la plus fraîche.... Le petit oiseau en rit, caché sous une feuille. Et je me dis : " Heureux suis-je de mon erreur ; je tiens la Blidéenne."
         Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Il y en a quelques-unes, j'ai oublié de le dire, qui tranchent par une beauté exceptionnelle, telles, par exemple, que je ne nommerai pas, mais qui liront ma pensée dans le regard des promeneurs.
         Je continue.
         Si toutes ces gracieuses Blidéennes étaient nées à Bône ou à Constantine, et y avaient grandi, seraient-elles ce qu'elles sont? Non assurément.
         La ville de Bône est, après Blida, la ville que je choisirais, d'un séjour très agréable, d'un climat très doux. Mais c'est surtout à ses rivages qu'elle doit sa beauté et le plaisir qu'on y éprouve, car qu'importe à l'œil et au coeur de l'artiste ce qui peut enrichir le vigneron, l'armateur ou le négociant? Et ce qui prouve que l'artiste ne se trompe pas, c'est que justement ce qui flatte son esprit, est aussi ce qui influe sur le caractère et la forme des habitants.

         Les Bônoises ne sont que ce que la ville les fait. Je ne veux pas dire qu'elles soient mal, loin delà il est facile de le voir par la description que j'ai plus haut ciselée à leur image.
         Elles devraient beaucoup à la plage d'Hippone. Et à la plage de la Grenouillère, si la mer se trouvait au centre de la ville.
         Elle est forte, celle-là !
         Elles ne leur doivent presque rien parce qu'elles en sont séparées : leur regard n'a de distraction influente et caractéristique que le départ des bateaux ou des navires, et la statue de Thiers, qui leur tourne le dos.
         Le Jardin des plantes est pour elles, non pour moi, je l'ai dit, d'une beauté trop sévère, et encore n'est-il pas dans la ville.
         Les ruines d'Hippone, que les savants s'obstinent à faire passer pour une citerne, sont bien ce qu'il faut à ma rêverie, et si je ne craignais un mécompte, vous savez malheureusement que cela peut arriver, même en plein jour, je trouverais un certain bonheur à passer quelques nuits sous ces voûtes délabrées, mais cela ne m'a pas l'air de disposer au sourire, et encore, tout beau qu'est le site, n'est-il pas dans la ville.
         A droite et à gauche, les plages sont magnifiques, mais pour y aller, c'est un dérangement.

         Nous y allons en voiture.
         Adieu la poésie et partant le sourire ! .
         Je dirai aussi que ce n'est pas sans quelque peine que l'on parvient à la plage d'Hippone.
         J'aime sans doute mieux cela que d'y arriver en voiture, mais il n'est pas à désirer que vous ayez mes goûts. J'aime surtout la barque du Vieil André le Florentin ; je trouve du plaisir à visiter sa cahute. Il me fait remarquer sa crémaillère de corde, suspendue aux chevrons, un peu à l'avant, juste au milieu sur la gauche, son pauvre lit, et, au-dessus de quelques branches assoupies, au bout de la crémaillère, une marmite ébréchée, le tout verni de suie, ou du moins noirci de fumée.
         Il me fait remarquer aussi qu'il lui suffit, pendant son repas, de gratter le sol pour avoir de l'eau.
         Qu'il est heureux, ce vieil André !... Il sait bien qu'il vint de Florence (sa bene ch' è Fiorentino, ma...), mais... ne lui en demandez pas davantage.
         Il se couche au coucher du soleil (si corica al tramontar ciel sole), il se lève quand le soleil se lève (si alza allo spuntar del sole), il croit en Dieu (crede in Dio, ma...) mais... ne lui en demandez pas davantage. Il vit là d'un peu de poisson et des quelques sous que lui rapporte sa barque.

         Je regrette de n'être pas un grand romancier : ce serait le cas d'une description de cinquante pages. Que de choses à dire sur ce pantalon de cotonnade, tissu de Rouen, s'il vous plaît! Je ferais bien remarquer qu'il est bleu, rayé de blanc, un peu court, boursouflé aux genoux, plissé au jarret, blanchi par les ans, etc. etc. Et les souliers?...
         Voyez donc, ô merveille ! achetez, achetez vite ! crierait-on !
         Et tout le monde s'empresserait d'acheter mon livre, et tous les journaux à feuilletons voudraient, à n'importe quel prix, publier mes cinquante pages de chiffons, de gros fil gris, d'aiguilles, à repriser, de pièces rapportées, de cuir veau garanti, de crânes semelles, de clous et de ferrures, et d'empeignes ratatinées.
         " Que de talent, crierait-on de nouveau, quelle étude de mœurs! des souliers de cuir sur les bords de la Seybouse! Un bonnet qui n'est ni grec, ni russe, tant il est déformé!... André le Florentin en manches de chemise!... Et les cheveux gris qu'il a sur la tête et qui poussent comme poussent des cheveux!... Et une barque qui passe les promeneurs, et une hutte à la crémaillère de corde, au sol qui donne à boire, aux chevrons enfumés !... Et le tout sur les bords de la Seybouse, à côté de la Boudjema !... Achetez vite, ô merveille !"
         Est-il heureux, ce vieil André..., de n'en pas savoir davantage ! Il voudrait bien me raconter qu'il est marié, qu'il a de jolis enfants, que sa femme est excellente et travaille pour les nourrir, que le tout est à Bône, ma... ne lui en demandez pas davantage.

         Après m'avoir passé sur l'autre rive, il m'avertit de prendre, garde aux chiens des Arabes, ce qui me faisant, dévier un peu, je me trouve face à face avec du gros bétail. Les bœufs sans doute, ne sont pas moins effrayés que moi, mais la peur se raisonne-t-elle? Leurs yeux farouches m'apparaissent si grands tout au bout de leurs cornes que je m'esquive derrière les arbres et je fais encore un détour.
         Si mon front pouvait se dérider, si mes lèvres pouvaient essayer, de sourire, je vous le demande en vérité, belles Bônoises, serait-ce là?
         La Plage de la Grenouillère, et loin, plus encore loin, fait aussi mes délices. Je regrette peut-être un peu que, pour vous continuer, sur le bord de la mer, l'une des plus belles promenades du monde, on enlève au grondement des vagues les noires roches de la corniche mais, me dis-je aussitôt, mon plaisir après le vôtre. Et je vous le reproche d'autant moins que c'est surtout par la vue de la mer que vous pouvez vous distinguer des Constantinoises.
         Non que je croie, vous faire injure ni à elles non plus, font comme elles, vous êtes belles, tout comme vous, elles sont belles et bien prises. Témoin, tous les matins, ces promeneurs assidus...
         J'ai bien envie de les nommer...

         Nous encombrions le marché, coudoyant ci, regardant là, tournant toujours et fouinant tous, moins M. A..., qui soupirait..., un radis noir dans la main gauche, la canne sous le bras, de la main droite égratignant son radis pour voir s'il était bon, et soupirant toujours...

         Hélas ! ne nous jetez pas la pierre, comme nous les admirions, on vous admire aussi. Votre marché, du reste ressemble tellement au leur, un peu moins grand peut-être, mais non moins beau, qu'il serait bien difficile d'y avoir d'autres mœurs. Permettez-moi donc de conclure que, malgré la différence des sites, vous ressemblez aux Constantinoises, et que si les Blidéennes sont gracieuses, vives et souriantes, c'est parce que leur ville est au centre d'un pays gracieux, vif et souriant, et que ce pays vient jusqu'au centre de leur ville. Elles vivraient peut-être à Tlemcen sans trop perdre de leurs qualités, elles s'étioleraient à Constantine. Il ne faut pas leur en vouloir. A Bône, elles vous ravageraient le petit square du cours, tant le désir de sourire à la nature les y précipiterait. Votre splendide araucaria, dans deux jours, n'aurait plus de branches de bonheur et par souvenir du jardin Bizot, elles les emporteraient dans leurs chambres. Et quand tout serait sec, que deviendraient-elles?

         Je connais fort peu Philippeville, ce que je regrette, et je ne puis porter qu'un jugement fantaisiste. Je vois bien, non pas des bosses comme à Oran, mais deux flancs pleins de hardiesse, et la rue Nationale qui s'écoule à leurs pieds, se précipite même, je vois bien la place de la Marine, grande terrasse et bien encadrée, qui m'offre au loin un magnifique panorama, les maisons à arcades, la place de l'Église et son large escalier, et là-bas, là-bas, presque à perdre haleine, la porte de Constantine, ce que je vois, surtout, c'est ce port que l'on a créé et la darse tout aussi belle, d'étendue presque égale et à splendides quais, et la gare la plus commode, on pourrait dire qu'elle est dans la ville. Je vois que l'on peut vivre à bon marché, mais je ne vois pas comment s'y trouveraient les Blidéennes et je risque une fantaisie. Je me les figure donc, bien persuadé que ce que je vais dire est faux, je me les figure toutes qui enfilent la grande rue, ne s'arrêtant qu'une seconde à examiner la place de la Marine, détournant à peine la tête comme pour noter à gauche cet exhaussement inattendu, car elles n'admettent pas une place à escaliers, regardant bien à droite et à gauche toutes ces belles maisons qui montent, marchant vite et ne soufflant mot, tant elles sont étonnées, levant les yeux et souvent dressant la tète, pour savoir si cette large et belle rue ne finira pas de monter, doublant le pas en face de l'église, qui leur paraît trop haut juchée, désespérant bientôt de voir le bout dé la rue et, un peu avant la crête, s'engageant à droite par pure curiosité, sans bien réfléchir qu'elles vont droit au ciel, montant ou mieux, gravissant, toujours les yeux en l'air et quelque peu essoufflées, puis tout à coup, comme prises de terreur, faire net volte-face, descendre au galop tout affolées, soufflant fort, mais toujours muettes, tête en avant, cheveux au vent, les unes trébuchant, tombant et se relevant, puis bondissant pour rattraper les autres, qui tombent à leur tour, se relèvent et bondissent, s'entassent dans la chaussée, poussent sous les arcades, se heurtent aux passants, écrasent tes enfants, cassent des vitres, font hurler les chiens, courent de plus belle, regagnent la darse et se précipitent sur le bateau.

         À Oran... ce serait trop long, je vous le mets en note, elles y mourraient.
         Avec de telles dispositions naturelles, la fête de leur pays doit être forcément plus attrayante que toute autre, et comme tous les cœurs s'y prêtent, je pourrais dire de naissance, on arrive à obtenir sans effort du splendide et du grandiose.


Le Patron !
Envoyé par Mme Saurel Eliane

Si vous avez déjà travaillé pour un patron qui réagissait avant d'avoir eu les faits et d'y avoir bien réfléchi , vous allez adorer cette petite histoire.
                  La compagnie General Motors, croyant être prête pour un grand ménage, a engagé un nouveau Président.

        Le nouveau patron était déterminé à débarrasser la compagnie de ses employés peu vaillants.
        En visitant l'usine, le Président remarque alors un gars appuyé contre le mur, les bras croisés.
        La pièce était remplie d'employés.
        Alors il se dit : je vais leur montrer que c'est du sérieux mon affaire !
        Il demande au gars: «Combien gagnes-tu par semaine ?"
        Un peu surpris, le jeune homme le regarde et lui dit : "Je gagne 400 $ par semaine, pourquoi ?"
        Le Président lui dit alors : "OK, ne bouge pas de là !"
        Il retourne dans les bureaux et revient 2 minutes plus tard et donne 1600 $ comptant au gars et lui dit :
        "Voici 4 semaines de salaire, maintenant fiche le camp et ne reviens plus."
Se sentant bien d'avoir fait ce geste, le président regarde autour de la pièce et demande :
        "Est-ce que quelqu'un peut me dire ce que cet incompétent faisait ici ?"
        À l'autre bout de la pièce, une petite voix dit :
        « C'est le gars qui attendait d'être payé pour la pizza qu'on avait commandée » !
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PHOTOS de BÔNE
Envoyées par M. Charles Ciantar

Image envoyée par Charles Ciantar
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LES GUERRIERS DE L’APOCALYPSE
Par M.José CASTANO, septembre 2014

« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée » (XXe chant de l’Apocalypse)

       Les guerres sectaires aidant, les terroristes islamiques se sont scindés pour former plusieurs courants, les uns plus terrifiants que les autres que nous pouvons à loisir observer en Palestine, au Mali, en Syrie, au Nigéria et en Irak, entre autres, où un nouveau groupe terroriste qui sème la terreur a vu le jour : L’EIIL, (État islamique en Irak et au Levant)… qui s’appelle désormais l’EI dès lors que ses visées hégémoniques se sont démultipliées.
       Ces différentes factions terroristes qui ont en commun la haine de l’Occident, sont (par la grâce de ces mêmes « occidentaux honnis »), puissamment armés dès lors que les armes livrées par les USA, la France et l’Angleterre aux opposants à Bachar el Assad, en Syrie, sont passées pratiquement aux mains des djihadistes de l’EI. Elles proviennent aussi des arsenaux libyens qu’à la demande de Bernard Henry Levy (BHL) -l’éminence grise de Nicolas Sarkozy- et sur l’ordre de ce dernier, l’aviation française a « mis à jour à ciel ouvert », ce qui représente un volume d’armements considérable…
       Les armes sont également les blindés, les tanks et l’armement lourd pris à l’armée irakienne en déroute… de quoi équiper abondamment des régiments de djihadistes…
       Dans son allocution audio diffusée du 29 juin 2014, premier jour du mois de Ramadan, destinée aux musulmans du monde entier, le cheikh Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l’EIIL (ou Daash), a annoncé le rétablissement du califat sous le nom d’Etat islamique (EI) et la désignation d’Abou Bakr al-Baghdadi comme calife, c’est-à-dire chef de la communauté musulmane au plan mondial. Celui qu’on surnomme désormais « L’Attila du Levant », se réserve le titre de successeur au prophète Mahomet, une distinction abolie le 29 octobre 1923 par Kamal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne.
       Dans son discours, il annonce que son organisation portera désormais le nom d’État islamique (EI), sans aucune limite géographique, et ce, afin de marquer ses ambitions de s’étendre au monde entier, au-delà des frontières.
       Et ce nouveau calife use d’un argument de poids : La charia (loi islamique) qu’il applique dans toute sa rigueur, sans le moindre état d’âme. Désormais le chef, c’est lui ! C’est à lui que les musulmans du monde entier doivent obéissance, car il incarne la « légitimité islamique », la seule, l’unique, celle qui transcende les appartenances nationales et culturelles, celle qui a pour raison d’être et de fondre tous les musulmans dans la oumma (communauté des Musulmans), en attendant d’assujettir toute l’humanité à Allah.

       Fin juillet 2014, dans une déclaration publiée sur un compte Twitter affilié à l’organisation terroriste, « Attila » a affirmé au peuple palestinien que « ce n’est qu’une question de temps » avant que ses djihadistes n’arrivent en Israël pour se joindre à la lutte contre les « Juifs barbares »
       Cet EI, groupe terroriste sunnite, prône une version extrême de l'Islam. Sur fond de tensions, il tente de répandre son influence comme une traînée de poudre au Proche-Orient, déstabilisant toute la région et semant la mort sur son passage, notamment celle des Chrétiens et des Kurdes. Il dispose de moyens financiers considérables. L’argent provient de plusieurs pays du Golfe (adeptes d’une hypocrite « neutralité ») ainsi que des coffres de diverses banques, comme celui de la succursale de la Banque Centrale Irakienne pillé à Mossoul en juin 2014, avec un butin de 425 millions de dollars. Son « financement » passe aussi par le commerce de pétrole avec la production de plusieurs raffineries comme celles de Tikrit et Baiji ainsi que par le pillage d’antiquités vendues au prix fort en Occident par des réseaux mafieux. L'EI serait déjà à la tête d'un trésor de guerre de 1 à 2 milliards de dollars. Par ailleurs, fort de ses 10 à 15 000 combattants fanatisés à l’extrême, prêts à mourir dans la voie d'Allah, sa domination sur le terrain s’intensifie inexorablement. Il contrôle désormais environ 25% de la Syrie (45.000 km2) et 40% de l’Irak (170.000 km2), soit au total 215.000 km… l’équivalent du Royaume-Uni (237.000 km2).
       La « destruction d’Israël » demeurant l’une de ses priorités, sa réalisation passe obligatoirement par la conquête totale de la Syrie, ce qui lui assurerait le contrôle permanent du Plateau du Golan, position stratégique située à la frontière nord de l’état hébreu. C’est la raison pour laquelle de violents combats opposent régulièrement le groupe djihadiste syrien du Front Al-Nousra (filiale de l’EI) aux troupes de Bachar el-Assad.

       Le 28 août 2014, après de lourds combats, ce groupe a pris le contrôle du poste frontière de Quneitra, à quelques centaines de mètres d’Israël, occupé jusqu’alors par le régime syrien, faisant par là même prisonniers 45 Casques bleus Fidjiens… transformés désormais en otages, d’où un regain de tension dans la région et une surveillance accrue de Tsahal qui a relevé son niveau d’alerte et déployé des renforts. « Nous n’intervenons pas, nous observons simplement » a dit un officier israélien au Jerusalem Post.
       Selon l’agence iranienne Fars, du 21 juin 2014, confirmé par le quotidien arabophone tunisien Attounissia, du 4 août 2014, le Qatar (notre sublime ami !) a recruté 5000 mercenaires originaires d’Afrique du Nord pour les envoyer en Irak et en Libye combattre aux côtés de l’EI. Cela signifie qu’après avoir activement contribué à l’embrasement de la Syrie et de l’Irak, le Qatar veut déplacer le feu de la guerre civile et de la barbarie en Libye, c’est-à-dire, inévitablement, en Tunisie et en Algérie.
       Cette tragico-comédie mise en scène par l’EI et jouée par un acteur dont la folie n’a d’égal que la cruauté, a inspiré un autre illuminé, Aboubakar Shekau, leader du groupe terroriste nigérian, Boko Haram, qui, assoiffé de conquête tend à prendre pied au Cameroun, a annoncé que la ville de Gwoza dont il s’est rendu maître, a été placée sous le règne du Califat Islamique. « Nous sommes venus pour rester. Ils appellent ce pays, le Nigéria. Nous sommes dans le Califat Islamique. Nous n’avons rien à faire avec le Nigeria », a-t-il précisé. Nous voilà donc désormais avec deux califats autoproclamés qui ne peuvent s’attirer la moindre réprobation du monde Musulman, puisqu’ils viennent de ressusciter une institution fondamentale de l’Islam.
       Quant au Hamas, qui a prit par la force le contrôle de Gaza en éliminant son principal opposant, le Fatah, lors d’un coup d’Etat en 2007, il n’a pas hésité pour assurer sa « souveraineté » à exécuter –en place publique- par centaines, les membres de la Force 17 du Fatah créé par Yasser Arafat. Par ailleurs, ce qui fait actuellement la force de ce groupe terroriste, c’est son alliance avec les « Frères Musulmans » en Egypte, le Qatar (notre ami !) et la Turquie. Sans leur soutien, le Hamas se serait effondré avec le régime des « Frères Musulmans » en Egypte l’été dernier. Il se trouve que tous considèrent la guerre du Hamas contre Israël comme un moyen de remettre au pouvoir les « Frères Musulmans » en Egypte. Ils n’ont, par conséquent d’autre solution, que celle d’aider financièrement et militairement ce groupe terroriste, sachant par ailleurs, combien il en coûte aux médias occidentaux de dénoncer la répression sanglante qu’il exerce contre sa population, l’utilisation cynique des civils réduits à être des boucliers humains et les tirs de roquettes à partir des hôpitaux des mosquées et des écoles…
       Dans un de ses récents numéros (volume 41, n° 4), le Journal of Palestinian Studies, publié par l’Institut des Etudes Palestiniennes (IEP), indique qu’au moins 160 enfants palestiniens qui travaillaient dans des conditions proches de l’esclavage sont morts dans la construction des fameux tunnels du Hamas, à Gaza. Et l’auteur de conclure de la sorte son reportage : « Comme dans l’Angleterre victorienne qui utilisait des enfants pour creuser des mines, le Hamas profite de la petite taille des enfants pour creuser ses tunnels »…
       Cette guerre révolutionnaire que les dhihadistes mènent actuellement contre les pays islamiques a pour conséquence funeste de « tranquilliser » le monde occidental, voir, de l’anesthésier. En effet, le bruit de la mitraille, les cris de douleur et de détresse des populations victimes de la barbarie ne parviennent que parcimonieusement jusqu’à lui et il s’en détourne pudiquement s’imaginant n’être ni concerné, ni menacé car, bien loin des théâtres d’opérations… Quelle grossière erreur que cette réaction primaire simpliste !
       Combattre l’Occident et le détruire, parvenir jusqu’à Rome et Paris, implique en premier lieu le renversement en terre musulmane des gouvernements ayant des relations avec l’impérialisme et de leur remplacement par un ordre intégralement islamique. Cela seul servira de point de départ à la guerre au-dehors. En clair, la guerre avec l’ennemi prochain (états arabes nouant des relations avec le monde occidental) est plus importante –pour l’instant- que la guerre avec l’ennemi éloigné (l’Occident).

       Pour s’en convaincre, il n’est que se reporter aux extraits de l’opuscule de Muhammad Abd Al-Sâlam Farag : « L’obligation manquante » (1981) dont voici quelques lignes :
       - L’instauration de l’Etat islamique est une obligation et si l’Etat ne peut être instauré que par la guerre, celle-ci est pour nous un devoir…
       Les gouvernements actuels des musulmans sont en état d’apostasie puisqu’ils se sont nourris à la table de l’impérialisme, celui des Croisés ou celui des communistes ou celui des sionistes…
       - Le moyen d’instaurer l’Etat islamique, c’est l’exode dans un autre pays, l’établissement de l’Etat islamique dans ce pays là en vue du retour au pays en vainqueurs et le soutien donné au groupe des émigrés.
       - Aujourd’hui, le champ de bataille, c’est la Ville sainte, Jérusalem, qu’il faut libérer, chose hautement sacrée.


       On comprend mieux désormais pourquoi les intégristes islamiques accordent leur priorité d’action à l’épuration interne des gouvernants arabes soupçonnés de condescendance avec les pays occidentaux.
       Dans cet univers de violence et de haine, les « fous d’Allah », « guerriers de l’apocalypse », s’enhardissent chaque jour un peu plus, dopés qu’ils sont par la passivité de l’Occident. La décapitation des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff en est une preuve suffisante et un défi supplémentaire lancé à la « Grande Amérique ».
       Et voilà, sous nos yeux, les barbares qui frappent aux frontières, les peuples loups qui grondent aux lisières des bois… Pressés de courir à leur tour la grande aventure de la civilisation et exaltés par la présomptueuse conviction qu’ils détiennent des recettes miraculeuses, ils négligent les trésors de l’héritage. Ils veulent tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas. Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voilà qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contre les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues. Et voilà que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages, semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : « Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ! » Et nous, pauvres occidentaux, timorés, craintifs et désunis (l’intervention esseulée de la France au Mali en est une preuve suffisante), sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

      
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SANS... ?
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG


       Personnellement, je ne les sens pas en odeur de sainteté ces faux violoneux de la politique. Leurs musiques ont un air de pipeau qui sonne mal à mes oreilles. Je les entends ; je les vois à la télévision et malgré les coups de brosse à reluire que leur passent les journaleux du petit écran il m'est difficile de prendre leurs paroles pour évangile ! Leurs déclarations, leurs promesses ne sont que des phrases creuses, des mots qui ne veulent rien dire sinon des maux... des maux ! La France est à l'abandon, la République à la dérive et la démocratie demeure bafouée par des politiciens qui ne visent que... le fromage que leur procurent les institutions d'une constitution paralysée. " J'y suis, j'y reste ! " dit le président, et nous n'y pouvons rien car c'est la loi ! Pendant ce temps qui s'occupe du devenir du pays ? Ni la gauche morcelée en tranches de l'extrême gauche au vert écolo ni la droite, écartelée par ses combats d'égos et l'attente d'un " messie " qui n'est peut-être pas le bon.
       Ont-ils l'envie ces élus de sortir la France de son insécurité qui fait qu'un jihadiste traverse l'Europe sans se faire arrêter et promet de faire sauter le pays ? Va-t-on laisser l'éducation nationale priver la jeunesse de son identité et de sa personnalité en lui imposant la propagande du genre ? Peut-on sans frémir supporter que notre économie parte à vau-l'eau, parce que nous n'avons plus de dirigeants capables de nous extraire de l'abîme d'un déficit sans fond ?
       La France est victime des mensonges et des promesses non tenus ; malade des idéologies passéistes qui transforment le pays en un " Etat " de non-droit. Elle est la proie d'une engeance politicienne et de confréries de l'ombre qui la livrent aux griffes d'un diable boiteux qui se nomme jihad, parce que nous sommes à la solde de l'or noir d'Orient !
       Il y a aussi la honte d'avoir été un Empire voué aux gémonies à cause de ce complexe des colonies qui poussent de trop nombreux élus de cette triste République, en commençant par le premier d'entre eux, François Hollande, à effacer l'Histoire de la France pour un néant destructeur de nos racines et de nos frontières.
       Ils mentent ces hommes politiques ! Ils sont pris dans l'engrenage clanique de leurs obédiences qui complotent et nous perdent ! Témoin ? Les mensonges gaullistes toujours d'actualité et que défendent à la fois une gauche inutile et une droite mal pensante, obsolète, déconnectée du destin futur de notre territoire. Ils renient l'abandon d'une terre bénie par Saint Augustin, l'Algérie française, et qu'une indépendance dans la souffrance et le déshonneur a transformé en une dictature ! Témoin ? Ce regroupement familial des années 70 qui provoque de nos jours dans les banlieues ce rejet de la Patrie au profit d'un jihad bien présent, qui dénature les valeurs de la République par le viol, le meurtre, l'assassinat en Irak, en Syrie et les transporte sur notre sol. Témoin ? Cette façon dont Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et en 2012 François Hollande ont su condamner notre terre d'Algérie française et faire de ses patriotes des " Injustes " et des fascistes, alors qu'ils souhaitaient préserver la France de ce qu'elle devient : une terre assaillie, envahie par des extrémistes coraniques qui veulent transformer cette terre d'Europe en un territoire sans passé et sans honneur.
       Nous arrivons au point où de nombreuses familles juives et françaises quittent un bateau qui sombre dans l'islamiste provoquant, parce que nous ne savons plus défendre l'innocent.
       Christiane Taubira et Najat Vaullaud- Belkacem mènent ce même combat : notre perte !

       " Sans dents ! " C'est le plus de ce gouvernement socialiste.
       Le livre de Mme Valérie Trierweiler, ex-concubine du président, nous dévoile ce que nous pressentions : nous méfier des sornettes des hommes politiques.
       Elle écrit - cette ancienne première Dame par le fait du prince de l'Elysée et répudiée sans délicatesse et sans gant - avec sans aucun doute quelques excès à travers des sentiments qui ont évolué de l'amour à la hargne, et nous informe aussi combien il faut se garder de ce monde de la politique et de ses idéologues funestes.
       Pardonnez-moi d'être indécent, mais ces élus sont-ils castrés... sans... ?

       Face à ce socialisme déliquescent, où un fraudeur d'impôt reste parlementaire, sans un brin de honte, V.T. est le juge sans pitié. Elle est la sentence qui tue un mythe, un parti !
       François Hollande vient de se faire piéger de belle manière par quelques mots qui sentent le soufre ! Nous apprenons qu'il n'est pas le porte-parole du peuple !
       En vérité, il lui faut beaucoup de sang froid dans les veines pour traiter ses semblables de " Sans dents ! ". Il faut être ... sans cœur pour mépriser une population sans grade, souvent sans-le-sou, sans abri ou sans logis parce que les socialistes rendent exsangue un peuple perclus de taxes, de charges et d'impôts. Un peuple sans plus rien !
       Mais la France n'est pas une sentine et son peuple n'est pas sans orgueil ! Que ceux qui ont voté pour les socialistes s'en souviennent !
       Alors, qu'espérer pour demain ? Que le peuple, sans sentiment de haine et sans colère pour ce monde de l'illusion qu'est la politique politicienne, vote sans trembler, sans craindre le changement, sans hésitation, pour un nouvel horizon sans tâche, sans faux fuyant, sans mensonge et sans magouille...
       Un horizon en bleu... sans rouge... ou vert... ou noir !

Robert Charles PUIG / septembre 2014       

      



La confusion des condoleances
Envoyé par Eliane
        

               Il y avait deux pêcheurs, frères jumeaux.
               L'un était marié et l'autre célibataire. Le célibataire avait une chaloupe de pêche déjà assez vieille. Il vient de la perdre, elle a sombré en mer. Le même jour, la femme de l'autre meurt.

               Une dame qui a appris le décès décide de présenter ses condoléances au veuf, mais confond les deux frères jumeaux et s'adresse au frère qui a perdu sa chaloupe.
               " Je suis triste pour vous de cette énorme perte. Cela doit être terrible pour vous"!

               " Oh oui, répond-t-il. Je suis effondré. Mais je dois être fort et faire face à la réalité. Vous savez, elle était vieille, avait déjà des fuites, une énorme odeur de poisson, elle avait une grande fissure devant et un trou derrière. Mais ce qui l'a achevée, c'est que je l'ai prêtée à quatre amis qui se sont amusés avec elle. Je leur ai pourtant dit d'aller doucement, mais ils sont allés tous les quatre en même temps. C'en était trop... Et cela lui a été fatal !"

               La vieille dame s'est évanouie.
      



" FRAGMENTS MORCELES
DE MEMOIRES EVOQUES
A L'EMPORTE-PIECE
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez               N°4
A propos du prix Veritas qui me sera remis le 21 septembre 2014 à Saint-Laurent du Var …..
Il s'agit de mon livre publié en 2004 : " L'ISLAMISME DANS LA GUERRE D'ALGERIE "
Toutes les références concernant ce livre sont indiquées dans la bibliographie que vous trouverez à la fin de cette étude n° 4

              C'est avec entêtement que j'évoque encore l'histoire de la mort de la France en Algérie. Je le fais avec d'autant plus de ténacité que pour moi l'heure de quitter ce monde crépusculaire s'approche inéluctablement.
              Deux de nos frères d'armes, hauts responsables de la défense de l'Algérie française, nous ont quittés récemment. Pierre Descaves et Pierre Lagaillarde. Au-delà de la mort, je les salue encore, comme les chefs qu'ils ont été, chacun à son poste.
              Ma conviction reste totale.
              L'Algérie, immense territoire, aurait dû rester " française " pour devenir " européenne " ensuite. Elle représentait un site de rencontre privilégié, providentiel même, entre l'Occident et le monde musulman.
              Le refus obstiné de l'Algérie française, illustre sans aucune restriction, une volonté stratégique : créer les conditions d'une confrontation inéluctable entre le monde musulman d'une part et le monde non musulman d'autre part.
              Il a fallu pour nos ennemis, vaincre dans un premier temps le christianisme en Algérie. Et à partir de cette victoire, conférer son essor et sa pugnacité invasive à l'arabo-islamisme fondamentaliste.
              Les hommes politiques contemporains et tout particulièrement les occidentaux, refusent d'enregistrer la véritable identité de la guerre d'Algérie. En conséquence de cette attitude ils opposent à la révolution fondamentaliste islamiste actuelle, une misérable insuffisance de réaction. Une apathie qui s'explique par leur appauvrissement intellectuel et spirituel. Appauvrissement qui résulte d'une volonté obsessionnelle : ne pas tirer profit du rayonnement qui émane encore de l'astre " Algérie française ".
              L'Algérie française est morte, assassinée par des hommes qui souffrent par-dessus tout d'une encéphalopathie gaulliste. C'est-à-dire d'une atteinte gravissime de leurs fonctions intellectuelles supérieures. Encéphalopathie qui les rend réfractaires, aujourd'hui encore, au rayonnement transmis à partir de " l'astre Algérie française ".
              L'Algérie française est morte. L'astre Algérie française a disparu lui aussi, tout logiquement. Mais le rayonnement qu'il a généré durant 130 ans, nous parvient encore. Ce rayonnement a survécu….. pour un laps de temps évidemment limité. Il appartient à ceux qui ont encore la foi, à ceux qui nous reconnaissent comme les défenseurs de cette place forte de l'Occident que fut l'Algérie, de ne plus rester soumis à la décérébration gaulliste.

              Le djihad universel et actuel que nous connaissons fut déclenché le 1er novembre 1954 en Algérie.
              Il y aura 60 ans très bientôt.
              " La guerre pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam " a déclaré ce jour-là au Caire, El Bachir el Ibrahimi, président de l'association des oulémas d'Algérie.
              " Pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam " : voilà pourquoi la France fut attaquée par un ennemi à qui fut offerte une victoire aux dépens de notre patrie, par la volonté exclusive de De Gaulle.
              Cette défaite, qu'on a imposé à notre patrie de subir en Algérie, j'ai voulu l'illustrer dans un chapitre de mon livre, " l'Islamisme dans la guerre d'Algérie ". Chapitre que je soumets à votre attention à partir des pages suivantes.

              Je rappelle que ce chapitre fut écrit en 2004.

              5 juillet 2012… Une dernière classe imaginée en Petite Kabylie….

              Une dernière classe…
              Imaginons une école ultramoderne. En Kabylie. Ultramoderne mais surtout imaginaire, car nous sommes au mois de juillet 2012…
              A la fin de l'année scolaire, un instituteur kabyle tenté par l'islamisme, presque un Taleb, donne son dernier cours de l'année à de jeunes élèves. Car nous sommes au mois de juillet.
              Il évoque " la " guerre. " Une guerre française " affirme-t-il, " plus importante et plus longue que la guerre de cent ans. "La plus longue guerre que la France ait connue ", précise-t-il.
              " Cette guerre a opposé la nation française à notre pays, la Régence turque d'abord et plus tard, à partir du 7 mai 1931, la nation algérienne. Cette guerre s'est poursuivie pendant plus de 130 ans ".
              Ecoutons avec attention cette dernière classe…. Imaginaire…. donnée au sein de cette école… encore plus imaginaire.

              " En Algérie, avant l'arrivée des troupes françaises, la pauvreté était dominante. Tout était rudimentaire, arriéré. Le rayonnement de l'islam était encore laborieux, en raison des querelles tribales qui se déclenchaient, pour un oui ou pour un non, sur notre territoire. Il vous faut savoir, mes chers enfants, que nos rivalités d'origines multiples, en particulier nos rivalités ethniques, n'avaient pas permis à notre nation de voir encore le jour à cette époque-là.
              Une fraction non négligeable du peuple berbère, et parmi eux des Kabyles en particulier, restaient parfois réticents à l'égard du message de notre Prophète, qu'Allah veuille bien garder en Sa divine protection. Leur agressivité naturelle, leur perpétuel esprit de rébellion, ajoutés aux difficultés du relief qui les abritait et à la pauvreté extrême des moyens de communication, ne permettaient pas d'instruire pleinement ces populations du message de Mohamed.
              Notre pays était pauvre car aucune industrie ne s'y développait encore. Aucune structuration économique n'avait été élaborée. Nous disposions d'un réseau de communication lamentable. Il ne restait rien des 8000 kilomètres de routes que les Romains avaient tracées.
              Pas d'hôpitaux. La situation sanitaire était catastrophique. La mortalité infantile effroyable.
              A cette époque, nous n'étions pas encore une nation indépendante. Car depuis près de trois siècles, nous nous trouvions sous la domination turque. Les militaires turcs et les janissaires contrôlaient le pouvoir pour le compte du sultan de Constantinople auquel, chaque année, nous devions payer un tribut. Dans l'intérieur des terres, notre peuple se voyait soumis à une véritable féodalité. Les notables n'hésitaient pas à vider leurs différends lors de confrontations qui, parfois, dévastaient le pays.
              L'esclavage était florissant. Il s'exerçait surtout aux dépens des travailleurs émigrés, miséreux, morts de faim, en provenance de l'Afrique saharienne. De l'Afrique noire. Les plus riches d'entre eux avaient encore leurs harems avec leurs eunuques.
              En ce temps-là, il n'était pas imaginable que la richesse nationale pût naître à partir des ressources naturelles de notre terre. Celle-ci, en effet, était aride, couverte de marécages et de pestilence. La majeure partie du territoire se voyait abandonnée à la friche. Par habitude, nos hommes répugnaient à travailler la terre et nos femmes ne pouvaient s'acquitter de cette tâche qu'avec des instruments aratoires archaïques.
              Notre féodalité, notre élite, ainsi que nos grands négociants n'étaient pas en mesure de faire fructifier des marchés producteurs de profits à partir de nos ressources propres. La pratique de la piraterie se révélait ainsi d'une nécessité vitale pour la Régence.
              Grâce à cette piraterie, les esclaves chrétiens complétaient l'effectif des esclaves africains. Mais ils offraient un avantage sur ces derniers. On pouvait les échanger contre une rançon, c'est-à-dire que l'on pouvait les vendre à l'extérieur, ce qui, évidemment, n'était pas le cas des autres esclaves noirs ou métis du sud de l'Algérie et des confins sahariens que l'on achetait et que l'on vendait comme du bétail.
              Avant toute chose, le premier but de notre piraterie se proposait d'augmenter notre capital d'esclaves. Ceux-ci représentaient en vérité notre principale matière première. Car c'est du montant des rançons ainsi que de la vente des marchandises récupérées lors des opérations de piraterie, que s'élaborait ce que l'on appelle aujourd'hui, le revenu national. Je précise que certains armateurs italiens très connus, très célèbres, installés depuis longtemps sur le territoire de la Régence, n'hésitaient pas à tirer profit du commerce des produits de la piraterie. Ils se chargeaient de leur transport vers les places commerciales européennes.
              Il n'était pas toujours indispensable de ramener nos prises humaines à l'intérieur du territoire de la Régence turque d'Alger, pour en recueillir le prix de vente. J'évoque " la Régence turque d'Alger ", car je vous le rappelle, notre pays ne s'appelait pas encore l'Algérie. Je vais vous donner un exemple précis de cet aspect particulier, très peu connu de la piraterie de nos anciens et du négoce d'esclaves.
              Lanzarote est une île des Canaries. Donc un territoire espagnol. Des pirates barbaresques débarquent de nuit et capturent ainsi une partie importante de la population d'un village côtier. Le navire pirate s'éloigne de la côte, mais reste bien en vue, à quelques encablures. Dès le lever du jour, un signal est lancé pour ouvrir les négociations avec le reste des habitants et avec les notables de la localité, victimes de notre expédition. Ce signal, c'est un drapeau ou plutôt un pavillon que l'on hisse tout en haut du plus grand mât du bateau pirate.
              Les Espagnols, entraînés à cette époque à subir ce genre d'opérations, appellent ce fanion " la bandera del rescate ", " le pavillon de la rançon ".
              Il signifie que nos anciens sont disposés à restituer les otages contre le paiement immédiat d'une somme d'argent ou contre la remise d'objets précieux. Objets précieux qu'il nous faudra vendre ultérieurement par l'intermédiaire d'armateurs italiens et de négociants livournais. Ce paiement, une fois effectué, les captifs sont libérés et nos marins peuvent alors s'en aller ailleurs, vers un autre marché qui offrira des ressources aussi profitables.
              Evidemment, toutes ces activités n'ont pas manqué de provoquer chez nos voisins chrétiens, de violentes réactions d'hostilité.

              En 1830, à la suite d'une dette que la France ne voulait pas honorer au crédit de notre dey Hussein, une armée française débarque à Sidi Ferruch, à l'ouest d'Alger, le 14 juin de la même année. Quelques jours plus tard, nos troupes sont vaincues à Staouéli. Le 5 juillet 1830, notre dey capitule devant le général en chef français, le duc de Bourmont.
              Après l'occupation d'Alger, les Français vont entreprendre, avec d'énormes difficultés, la conquête du territoire de la Régence turque d'Alger. Il est important de souligner que notre nation théoriquement suzeraine, la Turquie, reste indifférente à notre destin. On a même l'impression, aujourd'hui encore, qu'elle éprouve, en cette circonstance, un indiscutable soulagement à être séparée du territoire de notre patrie d'aujourd'hui. Il s'agit là d'un comportement facile à comprendre si l'on veut bien ne pas oublier que la Régence ne rapporte rien à cette époque. On peut même ajouter qu'elle n'est d'aucune utilité militaire et stratégique. Je veux vous dire par ces précisions qu'elle n'est en rien nécessaire au rayonnement de la glorieuse nation turque. Celle-ci n'éprouve en conséquence, aucune amertume à l'abandonner à son nouveau destin.
              Devons-nous considérer, mes chers enfants, que ce débarquement français fut à l'origine d'une catastrophe pour ce qui, plus tard, deviendra l'Algérie ?
              Pas du tout. Au contraire !
              Car cette bataille perdue ne fut que le premier épisode d'une très longue guerre qui commençait. A l'origine, certes, d'une occupation de notre territoire qui va durer plus de 130 ans. Paradoxalement, celle-ci va donner l'occasion à nos vainqueurs du moment, de mettre en route grâce à leurs initiatives, une promotion éclatante de notre future patrie. Ils vont la faire naître. Ils vont la façonner de leurs propres mains. Et pourquoi mettre en accusation un accoucheur parce qu'il fait parfois souffrir une femme en couches si, en même temps, il lui permet de donner naissance à un bel enfant ?
              Sous l'occupation française, les guerres tribales vont cesser. Le drame sanitaire va s'atténuer d'abord pour disparaître à jamais. Notre population va se développer grâce aux médecins et aux hôpitaux français.
              Allons-nous manifester, aujourd'hui encore, la maladresse et surtout l'ingénuité de nous plaindre de quelques fraudes administratives, de quelques trucages électoraux qui ont permis à la France d'exercer son pouvoir ?
              Mais pas du tout ! Nous ne sommes pas idiots. Il ne fallait surtout pas, à cette époque, gêner la France. Au nom d'Allah !
              " Comment cela est-il possible ? ", pourriez-vous soudain protester avec horreur, avec colère. Que moi, votre maître, après avoir exalté devant vous, pendant toute l'année scolaire, l'histoire de notre patrie, la victoire de notre armée de libération nationale, notre glorieuse ALN, je bénisse, oui, que je bénisse au nom du Seigneur, l'œuvre de la France en Algérie ?
              Et bien je vais répondre à votre étonnement et donner à vos intelligences alertées par l'impétuosité de la jeunesse, les explications qu'elles attendent.
              Grâce à cette occupation, grâce au développement agricole, à la découverte du pétrole et du gaz, grâce aux constructions françaises, grâce au génie français tout simplement, notre pays a fait un énorme bond dans l'avenir. Un bon qui en a fait, en un temps record, le pays le plus peuplé du Maghreb. Et certainement le plus riche.
              Il a été observé très souvent dans l'histoire, que l'évolution et l'essor d'un pays exigent parfois le passage par une très longue période de ténèbres. Mais les " ténèbres " engendrées par la France ici en Algérie, comme l'a déclaré il y a longtemps, un héros kabyle de la révolution algérienne, ont fait de notre terre à cette époque, ce que les Français appellent " un pays de Cocagne ". Notre peuple, en effet, croissait, se multipliait. Il se forgeait une santé, devenait vigoureux et tout cela, grâce à la France.
              La paix, un équilibre économique satisfaisant, une indiscutable sécurité sanitaire, une législation sociale dont nous étions, de loin, les principaux bénéficiaires, une instruction dispensée gratuitement par les instituteurs et les professeurs français, voilà autant de facteurs qui ont contribué à accélérer notre évolution en nous habituant au progrès.

              Mais, par-dessus tout, mes chers enfants, n'oubliez jamais qu'il faut attribuer à la France, et seulement à elle, l'initiative d'avoir promu le déploiement de l'islam en Algérie. Une véritable envolée de l'islam, voilà ce que la France nous a offert ! Retenez cela comme la faute la plus grave qui ait été commise par notre ennemi, car elle entraînera la mort historique en Algérie, de notre vainqueur de 1830.
              Dans un premier temps, la France a observé une attitude d'abstention. En effet, forte de sa puissance militaire, ainsi que de la foi et de la vigueur de son clergé catholique, la nation française aurait pu en profiter.
              Pour ramener dans la foi chrétienne et romaine des populations berbères que nos ancêtres musulmans avaient réussi certes à convertir à l'islam mais après de grandes difficultés. Pour la plupart d'entre elles d'ailleurs, cette conversion ne s'était effectuée que de façon superficielle.
              Pour atténuer au maximum l'expression de notre culte.
              Bref, nous réduire à l'état des " mudéjares " et des " tagarins " espagnols. C'est-à-dire à l'état de musulmans autorisés à vivre sur les territoires conquis dans la péninsule ibérique par les chrétiens espagnols.
              Mais non ! La France n'a rien accompli de tout cela. Tout s'est déroulé, en réalité, comme si l'islam algérien avait eu besoin de la présence française, des institutions démocratiques françaises, pour se déployer en Algérie avec une vigueur nouvelle qu'il ne connaissait pas auparavant. La foi, dans le message de notre Prophète, s'exprima avec ferveur dans toutes les couches de notre population. La religion musulmane put rayonner, désormais triomphante. L'arabe littéraire fut largement enseigné, la plupart du temps par des professeurs français, diplômés de facultés françaises, qui imprégnèrent ainsi notre terre d'une arabité nouvelle qu'elle n'avait jamais connue auparavant.
              Mais le summum de l'imprudence française, le comble de l'indigence intellectuelle de nos vainqueurs de 1830, s'illustra avec éclat en 1931. Le 7 mai de cette même année, notre vénéré cheikh Abdel Hamid Ben Badis, que le Seigneur garde en Sa sainte protection, fut autorisé par nos ennemis français à promouvoir, sur le territoire algérien, l'Association des oulémas. C'est-à-dire le conseil supérieur des docteurs de la foi coranique. Imaginez le roi français Louis XIV, qui a révoqué l'édit de Nantes, supprimant ainsi la liberté du culte aux protestants, en train d'installer une université évangéliste dans une aile du château de Versailles !
              Ou bien les Français étaient naïfs !
              Ou bien rendus méfiants par le développement accéléré de notre peuple, ils ont voulu créer, dès cette époque, toutes les conditions ethnico-confessionnelles qui rendront notre indépendance inéluctable un peu plus tard.

              C'est à partir de cette date, le 7 mai 1931, que vont rayonner sur notre terre, comme les anges de la foi du Prophète, les grands noms de l'islam algérien. Mes chers enfants, je vous demande de vous incliner avec respect devant Ben Badis cheikh, ainsi que devant les cheikhs El Madani et Ibrahim Bachir. Ce dernier est né sur notre terre, pas loin d'ici, à Ras-El-Oued, dans la wilaya de Sétif.
              Tous ces hommes ont construit de leurs propres mains, le soubassement du djihad que nos pères vont conduire à partir de cette date, le 7 mai 1931.
              Car c'est à partir de ce jour qu'a commencé la deuxième phase de la guerre. Le 7 mai 1931 symbolise, avec éclat, la mort du 14 juin 1830. Plus encore, historiquement cette date efface la capitulation du dey Hussein, le 5 juillet de la même année. Le 7 mai 1931, grâce au bon vouloir de l'administration française, grâce à la loi française de 1901 sur les associations, marque le jour de la véritable naissance de la nation algérienne. Ben Badis, premier président de l'association des oulémas a déclaré, en effet, à la face du monde : " Ma religion c'est l'islam, ma langue c'est l'arabe, ma patrie c'est l'Algérie ".
              A partir de cet instant précis, mes chers enfants, je vous demande de me prêter toute votre attention. Et ne perdez pas de vue que je suis en train de célébrer devant vous aujourd'hui, la guerre qui a été gagnée par nos anciens en 1962. Cela fait tout juste 50 ans.
              Ce djihad silencieux pendant longtemps, va connaître une première manifestation, en termes de guerre ouverte, le 25 janvier 1941 à Maison-Carrée, à l'est d'Alger. Ce jour-là, 800 spahis musulmans vont prendre les armes, tuer un capitaine de cavalerie français et dix sous-officiers de l'armée française. Les glorieux chefs de cette sainte révolte seront fusillés par les Français. Mais nourris du message de l'association des oulémas, ils mourront tous l'index pointé vers le ciel en signe de soumission et de fidélité à la nation arabe. Car 1941, c'est dix ans après la naissance de cette glorieuse association.

              Quatre ans plus tard, le 8 mais 1945, notre peuple kabyle va se soulever, appelé à la révolution islamiste par le grand émir libanais Chekib Arslan, que le Seigneur l'accepte sous Sa sainte protection ! Il vivait à Genève, condamné à mort depuis 19 ans par les Français. Mais la France va réagir avec une vigueur inattendue qui étouffera cette révolte. Révolte plus généralement rapportée par les historiens sous le titre des " évènements de Sétif du 8 mai 1945 ".
              Le 1er novembre 1954, se déclenche la dernière phase du djihad. A partir du Caire, Ibrahim Bachir cheikh le président en titre et en fonction de l'association des oulémas, nous envoie le message attendu : " le combat est engagé pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam ", proclame-t-il à la face du monde. Nouvel Abdelmoumen, l'ancien chef des Almohades au XIIème siècle, ce Berbère des Hauts Plateaux sétifiens déclenche la guerre contre la France pour la victoire des Arabes. Et, surprise ! La France ne réagit pas. Elle va se laisser enfermer dans le dernier épisode de cette guerre, qui va durer huit ans, alors qu'une impitoyable fermeté aurait pu anéantir l'effort de nos combattants dès les premiers jours de son déclenchement.
              Mais, à cette époque, nous étions protégés par l'opinion internationale. Par la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.
              Nous étions protégés aussi par un appareil politique français devenue complice de notre révolte. Les partis de gauche prétendirent, en effet, faire de notre combat un épisode de la lutte des classes. D'autres partis politiques, d'origine hybride, qui s'intitulaient parfois de droite, en tout cas, anti-communistes, ne tardèrent pas à manifester une conviction différente qui joua cependant en notre faveur : se débarrasser de l'Algérie et surtout de notre peuple parce qu'i était musulman. Parce qu'il était arabe, berbère ou kabyle. Par rejet raciste.
              C'est en fin de compte, au service des croyants dans le message de Mohamed, que vont se mettre les droits de l'homme et les hommes politiques français. Et cela, que ces derniers le veuillent ou non. Grâce à tous ces partis, et au général De Gaulle, qu'Allah le garde lui aussi en Sa divine protection ! La victoire fut acquise. Pour le triomphe de notre foi. Pour l'arabité nouvelle de l'Algérie.

              Riche de cette victoire, notre peuple peut maintenant s'implanter progressivement, lentement, sur le sol de France. Sur le sol de notre ancien conquérant.
              Que vont faire nos concitoyens sur le territoire de nos ennemis ? Gagner de l'argent ? Y chercher le bonheur ?
              Non ! Et mes chers enfants, je vous demande votre attention une fois de plus : le djihad continue.
              Nos concitoyens défendent sur le territoire de France, ce qui fait la force perpétuelle des musulmans. Je parle de ceux qui ne transigent jamais avec les versets du coran. Ils défendent sur le sol de France la reconnaissance officielle de leur statut personnel.
              Ce statut doit s'assimiler avant toute chose, à une forteresse spirituelle, jusqu'à ce jour inviolée, grâce à laquelle nous restons fidèles à l'enseignement de notre Prophète. Cette forteresse, c'est notre vénéré cheikh Abdelhamid Ben Badis qui l'a consolidée, pour en faire l'obstacle sur lequel la France s'est cassée les dents, à partir de 1931.
              Au fur et à mesure que l'intégration de la défaite va se développer en France, lorsque les musulmans obtiendront la possibilité légale de jouir de tous leurs droits civiques spécifiques sur le sol de France, d'est à dire de jouir en même temps de la citoyenneté française et de la juridiction coranique, ils pourront affirmer alors avec orgueil : " je ne suis plus un Français de confession musulmane. Je suis, maintenant un Musulman qui vit en France. "
Grâce au charme de ce statut, nous sommes en droit d'espérer la conversion de beaucoup d'infidèles qui seront tentés de se soustraire à la juridiction civile française. Nous pourrons alors rejeter, pour la nuit des temps à venir, cette loi d'Occident qui veut imposer aux hommes d'être :
              - Des citoyens dans la nation,
              - Des religieux à la maison.
              Car ce que nous voulons, c'est être " des religieux à la maison et dans la nation ".
              Lorsque nous aurons atteint ce but, alors nous aurons gagné la guerre. La guerre qui a été déclenchée contre nous le 14 juin 1830 par le débarquement français à Sidi Ferruch, à l'ouest d'Alger ".


              Voilà le risque auquel " ils " ont exposé notre pays, la France, soumise aux effets de la polarisation Sud-Nord développée à partir du glacis opérationnel que représente l'Algérie.
              Un risque que j'ai voulu évoquer par cet évènement virtuel : "une classe de fin d'année scolaire, en 2012, dans un village imaginaire de Petite Kabylie".
Le docteur Jean-Claude PEREZ        
Nice, Juillet 2014                
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BIBLIOGRAPHIE

              L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012
              Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.
              Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie
              Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition
              Cet ouvrage a été d'un grand recours dans la rédaction de cette étude
              L'islamisme dans la guerre d'Algérie
              Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004
              Le sang d'Algérie
              Histoire d'une trahison permanente, 2006 ; 2e édition
              Debout dans ma mémoire
              Tourments et tribulations d'un réprouvé de l'Algérie française, 2006 ; 2e édition
              Attaques et Contre-attaques
              Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie II, 2008
Editions Dualpha
Boite 37
16 bis rue d'Odessa
75014 PARIS
Tel. : 09 52 95 13 34 - Fax : 09 57 95 13 34
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Le curé mange gratis au restaurant
Histoire Envoyée par Sauveur


       Un curé dit à son ami rabbin !
       - J'ai un truc pour manger à l'œil.
       - Super, tu fais comment ?
       - Je ne vais jamais au restaurant avant 21h30-22h00, pour le 2ème service).

       Je choisis toujours un restaurant assez grand où il y a plusieurs serveurs.
       Je commande une entrée, un plat, un dessert et je prends mon temps pour le café, le cognac, un bon cigare et j’attends la fermeture.
       Comme je ne bouge pas, quand ils rangent toutes les tables et mettent les chaises dessus pour pouvoir fermer, le garçon vient pour me demander de payer.

       Je lui dis que j'ai déjà payé son collègue, qui est parti.
       Et personne ne met ma parole en doute vu ma profession !
       Simple, non ?
       - Génial, fait le rabbin, et si on essayait demain ?
       - D'accord je m'occupe de la réservation.

       Le soir suivant, ils vont au restaurant, commandent de nombreux plats.
       A la fin de la soirée, le garçon arrive et leur demande de payer.
       Le curé lui répond :
       - Mais c'est déjà fait, à votre collègue qui est parti………..
       Et le rabbin rajoute alors :
       - D'ailleurs, ça fait un moment qu'on attend la monnaie.



CONGRES DE VERITAS 2014
Intervention de Monsieur Alain ALGUDO
Vice-Président
RESISTANCE CONTRE UNE DESINFORMATION
CRIMINELLE RECURRENTE

          L'Algérie Française, notre beau pays perdu par la plus grande trahison de l'histoire de France envers une population et une terre Française, ne peut supporter sans réagir, sans hurler, sans dénoncer les tonnes d'immondices que déverse une presse aux ordres des différents gouvernements qui se succèdent maintenant depuis plus d'un demi-siècle.
          Alors quand on s'aperçoit en plus que celle-ci se pose souvent en donneuse de leçons aux autres pays, quand celle-ci dénonce les accrocs aux droits de l'homme de la part de gouvernements à poigne, on se met à penser d'abord qu'il y a quelque chose de pourri en profondeur dans certaines instances médiatiques, celles qui arpentent les allées du pouvoir, celle qui récemment encore déclarait que les débordements des supporters Algériens " donnaient du grain à moudre aux grincheux ! "

          Ces mêmes médias à une époque récente, comme le note " Vitus " dans un de ses textes TNT, publiaient : " des témoins" dignes de foi assuraient que celui qui finirait par devenir Mohamed MERAH était un blond aux yeux bleus. Le public transpirait dans l'attente de savoir le numéro de sa carte d'adhérent chez les identitaires ou au FN. Le tireur de BFM TV que tout le monde a oublié était pointé sans vergogne aucune comme un " autonome " de l'extrême droite. Idem avec le tireur " belge. " Oui, rappelez-vous, le Nennouche, celui qu'on nous cachait être le tortionnaire de nos derniers otages et dont l'un d'eux a vendu la mèche !!! Mais il faut reconnaître que vu l'état de ces otages à leur arrivée après leur " calvaire " nous pouvons attester que nous avons connu pire en matière de " tortionnaires ", et ils n'étaient pas islamistes et bien Français les barbouzes à DE GAULLE ; allez demander à ceux qui en ont réchappé, le NENOUCHE en question est apparemment un enfant de chœur à côté des sbires gaullistes : Viets recrutés, et détenus de droits communs libérés au service des basses besognes gestapistes des gaullistes contre notre OAS !!

          J'accuse ici devant vous ces irresponsables de nous mener droit une autre fois vers le gouffre ; Et je ne rajouterais pas un mot à ma vision des choses exprimée dans mon article de VERITAS de Mai Juin dernier( colonisateurs et leurs porteurs de valises), sinon pour les mettre devant la terrible responsabilité qu'ils prennent en soutenant, par une information tronquée, le gouvernement cataclysmique qui dirige notre pays. Et ces médias, aujourd'hui encore, nous les mettons au défi d'aller recueillir le témoignage de notre compatriote Paul LEFEVRE sur son " Cauchemar 62 !! "
          Les récentes démonstrations de force et de mobilisation d'une population inassimilable et qui ne rêve que de notre assimilation ne les émeut pas plus que çà. On braque en priorité toutes les caméras Françaises du mondial sur " Monsieur 12 millions d'euros par an, alias Karim BENZEMA", qui avoue être Français pour le sport mais pas de cœur et que " personne ne lui fera chanter la marseillaise " ! Tout comme le cauchemardesque islamiste, barbu maintenant, RIBERY qui transpire aussi la haine de notre pays et de ses valeurs.
          Personnellement je n'aurais rien contre ces talentueux sportifs s'ils nous débarrassaient de leur arrogante présence en équipe de France !
          Mais ce n'est qu'un exemple de haine de la France parmi les milliers qui se produisent tous les jours et cette presse qui, à juste titre, éclabousse l'actualité quand un jeune Rom est lynché, mais qui se fait muette quand un militaire est sauvagement poignardé par une famille de Kosovars.

          Une institutrice est poignardée, les voitures brûlent, les filles sont victimes de tournantes quand ce n'est pas de lapidation ou d'immolation, qu'à cela ne tienne, il y a tout dans le catalogue idéologique des gauchistes donneurs de leçons pour que soient avancées, immédiatement, les excuses de fragilité, de déséquilibre, d'irresponsabilité, de dérapage. Alors tu peux tuer, Rachida, tu peux violer, tout détruire, toi le " jeune " victime de " cette société qui te marginalise et qui te fait craquer ", ce pays à la dérive te trouvera ainsi toujours des circonstances atténuantes au sein d'une presse bienveillante.
          Ces même médias, et je ne généralise pas, se reconnaîtront, en tout cas nous nous les connaissons, ne vous détrompez pas, ils ont joué, il y a plus d'un demi siècle un rôle majeur dans l'abandon dramatique de notre belle Algérie Française. Imaginez ces médias de notre côté, venant se rendre compte sur le terrain et relatant objectivement ce qu'était notre vie de tous les jours, venant vivre le quotidien de ce peuple que nous étions, ce petit peuple pareil à n'importe quel autre département Français, vivant cette symbiose entre les communautés, venant enfin constater au déclenchement des actions terroristes dirigées depuis Le Caire, que la surprise fut aussi grande pour tous, sauf pour DE GAULLE qui dès 1954 avait déjà des émissaires et des contacts sans équivoque avec le Caire.

          Mais non, ils nous regardaient du mauvais côté de la lorgnette, celui imposé, qui faisait de nous, pour abréger, les affreux exploiteurs responsables d'une insurrection naissante.
          Ils étaient à l'œuvre pour démolir notre œuvre civilisatrice en ALGERIE.

          Leurs descendants aujourd'hui sont sur le terrain, présents pour démolir l'identité Française au profit d'une mondialisation multiethnique, multiculturelle qui met en selle, et déjà au galop, des hordes barbares qui n'attendaient que çà ! Et sur le sol National, la France " mosaïque " chère à François FILLON est en marche.

          La tactique est la même, le mensonge éhonté, on minimise les conséquences d'une immigration, envahissement dramatique. Ceux qui alertent, qui dénoncent les comportements antinationaux, les agressions quotidiennes et violentes de ces populations allogènes tombent sous le coup d'une loi scélérate qui se retournera très bientôt contre son auteur qui pourtant, en la matière, n'avait pas de leçon à donner, puisque issu de l'idéologie communiste, une des plus meurtrière de l'histoire de l'humanité, loin devant le Nazisme ! N'est-ce pas Monsieur GAYSSOT ?
          Mais voilà de récents évènements lors de la Coupe du monde de football, ont fait éclater une vérité qui là aussi, a donné l'occasion à ces médias de la décadence, non pas de rendre compte des débordements inacceptables, mais en plus se transforment en procureurs chargeant une responsable, La France !

          Je cite : " Cette France terre d'accueil qui n'a pas su donner sa chance à la génération issue de l'immigration, pourrait en payer le prix " ! Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, de notre dégoût, de notre envie de vomir, écoutez bien : " Le colonisé contre le colonisateur, dans certaines banlieues, l'heure de la revanche est venue ! " N'y a-t-il pas là un appel à une insurrection légitime venant d'un Editorialiste du journal midi libre du 28 juin dernier ? Et comment ne pas citer la solution préconisée le 7 septembre dernier sur une de nos chaînes de télé, par le député socialiste julien DRAY pour lutter contre le FN : " le meilleur moyen c'est de lever la jeunesse dans les quartiers " éructe-t-il !!
          De véritable pousse au crime vous dis-je !

          Alors pour revenir à vous Monsieur Yann MAREK de MIDI LIBRE, dans votre délire, une petite piqure de rappel vous ferait du bien : Avez-vous vu un seul de mes compatriotes chassés dramatiquement de leurs départements Français d'Algérie, brûler une voiture ou brûler le drapeau Français pour se venger. Non mes compatriotes Monsieur MAREK ont donné non seulement un élan prodigieux indéniable à la France par leur travail et leurs connaissances, mais encore aujourd'hui ils vous donnent tous les jours des leçons de patriotisme, de respect pour le drapeau National, ce Drapeau qu'ils ont gardé dans leur cœur mais qui ne ressemble en rien à celui que nos irresponsables gouvernants qui se sont succédés laissent aujourd'hui souiller.
          Mais ce drapeau, le nôtre, tâché du sang de nos poilus de 14/18 tâché du sang de l'armée d'Afrique une autre fois présente en 39/45, " tâché du sang d'Hernandez " tâché du sang des Bastien-Thiry, DEGUELDRE, PIEGTS, DOVECAR, LE PIVAIN pour ne citer qu'eux, ce drapeau qui fut leur linceul et qui enveloppe encore ceux qui nous quittent inexorablement, ces héros de la défense de notre Algérie Française, ces combattants ici aujourd'hui encore présents parmi nous, ce drapeau est le nôtre et il restera toujours le symbole de notre résistance à la meurtrière trahison gaulliste de l'époque et tant qu'un seul d'entre nous qui combattons sera valide, David contre Goliath peut-être, mais nous ne vous le laisserons pas galvauder.
          Désinformateurs professionnels, tant que Dieu nous prêtera vie vous nous trouverez sur votre chemin pour dénoncer votre criminel travail de sape de notre civilisation.
          Mais, pour terminer, comment ne pas saluer ces journalistes courageux qui à contre courant du politiquement correct osent enfin dire la vérité, comment ne pas saluer ces élus, hommes de courage qui commencent à la faire exploser cette vérité au visage de cette faune se vautrant dans l'anti France et qui nous accuse " d'intolérance et de refus de la main tendue " quand nous nous élevons contre la présence, le 14 juillet, de l'ALN et du VIET MINH, descendants représentants de ces armées barbares qui ne respectèrent rien et se livrèrent à des massacres sans nom sur des adversaires désarmés et sur les populations civiles. Ils étaient là, paradant sous les yeux d'un de ceux qui aurait dû être le dernier à accepter une telle infamie ! N'est-ce pas Monsieur Kader ARIF ?

          Aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence, nous avons affaire à une offensive totalitaire active des gens du pouvoir aidés par une clique admirablement infiltrée dans les médias et surtout, gravissime danger pour nos enfants, dans l'éducation nationale. Quant à la justice, à travers une indépendantiste militante violente guyanaise, jusqu'à l'accession à sa gamelle actuelle, Madame la Ministre se croit tout permis, une caricature déchaîne les foudres d'un tribunal guyanais (tiens tiens !) installé sur mesure, évidemment, pour une image dont ont été victimes, à travers les dernières décennies, tant de nos hommes politiques et autres, sans pour cela déchaîner leur foudre. Mais ne descendons-nous tous pas des primates Madame la Ministre ? Et en l'état du constat de malfaisance des humains sur cette terre qui la feront un jour crever, est-ce à l'homme de se sentir insulté quand on le compare au singe qui lui, justement, se terre pour ne pas être exterminé par l'homme ?

          Chers Amis, prenons conscience qu'une chape de plomb sur nos libertés s'installe dans notre pays, un changement de société est en cours, l'envahissement, généré tout naturellement par une démographie galopante des populations allogène liées à l'immigration nous submerge tous les jours un peu plus.
          Sachons y faire face pour y répondre courageusement, intelligemment, pacifiquement si possible, mais avec fermeté, en disant non au néo-totalitarisme irresponsable qui menace la France avec la complicité active d'une médiatique désinformation criminelle.
Alain ALGUDO          
Saint Laurent du Var le 21 Septembre 2014

Terrorisme & Islamisme…
Les deux mamelles de la terreur
Par M.José CASTANO, septembre 2014

« Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas » (Denis Diderot)

       Etymologiquement, le terrorisme est une méthode d’action violente utilisée par une minorité d’exaltés qui visent à engendrer « la terreur », c’est-à-dire à créer un climat d’insécurité, de peur, d’effroi et d’épouvante au sein d’une population, exercer un chantage sur un gouvernement ou satisfaire une haine à l’égard d’une communauté… Sa caractéristique est de permettre par des moyens simples (attentats divers, prises d’otages…) et imprévisibles, de mettre en échec les forces militaires et de police les plus sophistiquées qui se trouvent, soudainement, dans l’incapacité de répondre coup pour coup à un adversaire sans visage qui se dérobe, agissant dans le secret absolu et reniant sans le moindre scrupule les valeurs supérieures de la civilisation : Le respect de la vie humaine.
       Ainsi, qu’ils soient intégristes, fanatiques religieux ou anarchistes, les terroristes prêchent le viol de la société, et, par conséquent, ils ne sauraient être traités comme des adversaires réguliers. Car vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit. Ainsi s’est exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses visions grandioses.
       Des milliers de tueurs dangereux, rompus aux méthodes de l’assassinat, sont aujourd’hui disséminés un peu partout dans le monde, véritables bombes à retardement prêtes à exploser sans avertissement. Ces ennemis de la liberté et de la démocratie assimilent l’Occident –plus particulièrement, l’Europe- à un champ de bataille et nous avons l’obligation de les pourchasser sans trêve et les éradiquer où qu’ils se trouvent. Il s’agit, ici, de « légitime défense ».
       En France, nous ne sommes plus, désormais, confrontés à des combattants venus de « l’extérieur », mais à des milliers de jeunes volontaires nationaux (formés –ou dans l’attente de l’être- au djihad en Afghanistan, en Syrie et en Irak) immergés dans une nébuleuse salafiste qui contrôle désormais une grande partie de nos cités. Ils ne correspondent absolument pas au profil établi par nos services, puisqu'ils s'intègrent parfaitement dans notre société. Pas de barbes, pas de discours suspect, pas de prosélytisme… Rien ne les différencie du citoyen lambda… Ce sont les mêmes qui ont commis les attentats de Londres. Ce sont des jeunes Nigérians présents depuis longtemps dans la société anglaise qui ont massacré au hachoir un soldat britannique à Londres en 2013. A Boston, ce sont deux frères d'origine tchétchène, installés depuis longtemps aux USA qui ont posé les bombes du marathon. Chez nous, Khaled Kelkal, Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche présentaient des profils proches. Mal intégrés, shootés à l'islamisme, ils ont trouvé dans une exaltation identitaire une raison d'être autant qu'une raison de tuer.

       En mai 2014, Europol (European Police Office), l’office de police criminelle intergouvernemental qui facilite l'échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme, de criminalité internationale et de pédophilie au sein de l’Union européenne, a publié son rapport annuel sur le terrorisme en Europe dans lequel il est clairement établi que « La France est au premier rang des pays exposés au risque terroriste en Europe. » On y apprend notamment « qu’entre 2009 et 2013, le nombre d’arrestations d’activistes islamistes a doublé en Europe. Par ailleurs, c’est en France qu’a été recensé le plus grand nombre d’activistes islamistes et que le nombre de musulmans venus de France pour le djihad en Syrie a augmenté de 75% en quelques mois ». Et le rapport de conclure :
       « La France concentre 66% des terroristes musulmans d’Europe »

       Dans son discours du 29 juin 2014, Abou Bakr al-Baghdadi, surnommé « L’Attila du Levant », chef de l’Etat islamique (EI) qui s’est autoproclamé calife, c’est-à-dire chef de la communauté musulmane au plan mondial, ne cache pas son ambition de voir, un jour, la France rejoindre la oumma, c'est-à-dire, la « communauté des croyants ». Et il y a des signes qui ne trompent pas… Lors des récentes manifestations pro-palestiniennes contre Israël, on a vu pour la première fois apparaître l’étendard noir de l’EI sur lequel est inscrit en blanc : « Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohammed est son messager ». C’est une image forte que les islamistes ont projeté à la face du monde, faisant savoir, en toute impunité, que l’islamisation de la France est en marche.
       Ainsi, le caractère d’extrême gravité que revêt le terrorisme international a fait de la France l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation de réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays un « champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire d’expériences » révolutionnaires. La fermeté et la riposte immédiate sont les seuls moyens d’éviter de s’enliser dans la peur (ou la passivité) comme c’est le cas aujourd’hui.
       Cependant, notre juridiction actuelle est mal adaptée à l’action répressive que la société doit exercer contre les criminels qui mettent en cause sa légitimité. Devant pareil danger, la réaction doit non seulement s’adapter à l’adversaire en retournant contre les terroristes le conseil de Lénine : « Ne laissez jamais se constituer de Vendée », mais conduire aussi à une prise de conscience populaire. A la stratégie de déstabilisation des terroristes, la Nation doit répondre par une « stratégie de répulsion ». Cette stratégie implique en premier lieu le contrôle étroit des communautés étrangères dans le pays, afin de prévenir le prolongement sur notre territoire de luttes extérieures, partant : se protéger d’un terrorisme par « vases communiquant » ou par osmose.
       Les zones de « non-droit » (désertées par les forces de police) sont à remettre au pas, par la force légale et par le droit. En clair : Il faut rétablir l’Etat de droit dans les cités où le salafisme, qui est la nature de l’Islam, progresse inexorablement et dont l’objet final avoué est de conquérir, non seulement la France, mais l’ensemble du monde libre.

       Par ailleurs, il faut :
       – Mettre fin à la double nationalité pour les ressortissants non européens (Pour mémoire, Merah et Nemmouche cumulaient tous deux, nationalités française et algérienne).
       - Stopper l’immigration-invasion extra-européenne et abolir le « regroupement familial ».
       - Supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française par le droit du sol.
       - Durcir les conditions d’octroi de visas pour les ressortissants des pays pourvoyeurs de terroristes.
       - Expulser les prédicateurs du djihad qui déversent leur fiel antisémite et antichrétien dans les mosquées et sur les sites internet.


       En outre, l’intangibilité des frontières doit être remise en question, dès lors qu’elle apporte plus d’inconvénients que d’avantages.
       Le 9 juillet 2014, le ministre de l’Intérieur a présenté en conseil des ministres, un projet de loi prévoyant la création d’une interdiction administrative de sortie du territoire français pour six mois, concernant certains ressortissants, majeurs ou mineurs, afin d'éviter qu'ils n'aillent se radicaliser sur des théâtres d'opérations extérieurs puis représentent une menace à leur retour.

       Le 18 septembre, les députés ont, par conséquent, voté l’interdiction de sortie du territoire, assortie d’une confiscation du passeport et de la carte d’identité pour toute personne soupçonnée de vouloir partir mener le djihad.
       Quelle avancée spectaculaire dans la lutte contre le terrorisme !... Ce sont nos policiers qui doivent être contents !...
       Quelle aberration que ce projet de loi !... Quel grotesque effet d’annonce !
       Si nos « jeunes » veulent quitter la France pour « faire le dhihad en Syrie ou ailleurs », mais qu’ils partent !... Et qu’on les laisse partir, bon sang ! Sachant qu’ils passent systématiquement de la délinquance au djihad, plus ils seront nombreux à s’exiler de la sorte, moins nous compterons de voyous dans nos cités, plus nous serons tranquilles… et moins il en reviendra probablement… Par ailleurs, les frontières n’existant plus, rien de plus facile pour eux que de prendre leur véhicule et de rouler jusqu’en Turquie. Là, les filières les prendront en charge…
       Il fut un temps où l’on faisait tout pour empêcher les terroristes de s’implanter sur notre territoire ; aujourd’hui, on fait tout pour les empêcher de le quitter… C’est complètement délirant !

       Selon le quotidien algérien El Watan du 28 janvier 2014, Al Qaîda et (surtout) l’EI entraîneraient des centaines de « jeunes » issus des pays européens en Syrie et on estime à près d’un millier le nombre de jeunes français séjournant dans ce pays.

       Dans Le Journal de Dimanche du 14 septembre 2014, Bernard Cazeneuve a déclaré : « 930 citoyens français ou résidents français sont impliqués dans le jihad en Irak et en Syrie » ajoutant : « 350 sont sur le terrain, y compris 60 femmes. Environ 180 ont quitté la Syrie et 170 sont en route vers la région. »
       De plus, près de 230 musulmans français parmi eux se dirigent vers la région tenue par les islamistes. Et l’on estime qu’environ 36 d’entre eux y sont déjà morts, a précisé le Ministre.
       Ceci étant, ce qui importe désormais, ce n’est pas tant que ces « jeunes » « partent »… mais, surtout, - sachant qu’ils auront été particulièrement formés pour commettre des attentats en France- « qu’ils ne reviennent pas !» et le projet de loi aurait dû, prévoir d’interdire le retour des djihadistes sur le territoire national avec déchéance automatique de la nationalité française et de supprimer les versements des prestations sociales et familiales aux familles des enfants mineurs partis faire le djihad du sexe et de la terreur en Syrie et ailleurs. Voilà une avancée majeure dans la lutte contre le terrorisme qui aurait satisfait l’ensemble des citoyens français !
       Il est probable que nous n’arriverons jamais à réduire totalement les actions criminelles mais il serait possible d’en limiter leur nombre par le rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort envers les terroristes reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes innocentes. Dans la conjoncture actuelle, à quoi sert l’internement de ces assassins alors que l’on sait qu’ils seront libérés tôt ou tard après que d’autres terroristes, mettant en péril la vie de centaines d’otages innocents, réclameront à coup d’exécutions sommaires ou de rançons faramineuses (toujours payées) la libération de ces détenus ?
       Par ailleurs, nous savons bien que des forces spéciales de l’armée française sont à l’œuvre au Mali, en Centre-Afrique, dans le sud de la Libye et au nord de l’Irak (majoritairement chrétien) pour y démanteler les camps d'entrainement djihadistes et stopper leur avancée. Leur objectif est précis : Eradiquer les terroristes de l’Etat Islamique. En clair : Les tuer ! Dans ce cas, si on peut les tuer « là-bas », pourquoi s’abstient-on de le faire sur le sol national alors que la situation est préoccupante ? Quant au « politiquement correct », à la « bien-pensance », aux « moralistes à la conscience pure » qui seraient choqués par mes propos, je rappelle que Saint Thomas d’Aquin légitimait, sous certaines conditions, le tyrannicide en ces termes : « Nul n’a la droit d’ôter la vie à quiconque sauf au tyran ! » Il considérait la sédition (terrorisme/guerre civile) comme péché contre les effets de la charité (c’est-à-dire la paix) et justifiait que tuer un tyran n'était pas séditieux, que cette action pouvait être donc un acte de charité envers la multitude. Et Napoléon Bonaparte de légitimer également ce tyrannicide en ces termes : « Celui qui lutte pour la survie de sa nation ne transgresse aucun droit ».

       Lors d'une interview, il fut demandé au Général Schwartzkopf, commandant en chef de la coalition de l'opération « Desert Storm » (Tempête du désert) en Irak :
       « Le pardon est-il envisageable pour ceux qui ont aidé les terroristes ayant perpétré l'attaque contre les États-Unis le 11 septembre 2001 ? »
       Sa réponse :
       « Je crois que c'est le rôle de Dieu de leur pardonner… Notre boulot, c'est d'organiser la rencontre ! ». On ne peut être plus clair !...

       Tandis que les prises d’otages se multiplient à travers le monde (particulièrement en Afrique), les citoyens russes demeurent les moins « prisés » par les terroristes. La raison en est simple. Dans les années 1980, un Russe a été capturé au Liban. Les services soviétiques ont alors enlevé l’un des proches des preneurs d’otages, l’ont découpé en morceaux et les ont expédiés au Hezbollah dans plusieurs valises… Depuis, les ressortissants russes sont rarement concernés par les rapts et cela d’autant plus que Vladimir Poutine a prévenu les djihadistes « qu’il irait buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes » (sic). Peut-on imaginer semblable attitude des services français ? Ce ne serait alors qu’hululements, cris d’orfraie, vociférations et condamnations multiples de nos « bien-pensants »
       « Le jihad ne s'arrêtera que quand le drapeau de l'Islam flottera sur le balcon de l'Elysée et de la Maison Blanche » a prévenu, de Libye où il réside, le Syrien, Cheik Omar Bakri, une figure emblématique de l'Islam radical, qui a endoctriné des dizaines de milliers d'européens. Dès lors, la complaisance envers ce type d’ennemis ne saurait devenir qu’une coquetterie d'agonisant…
       Les terroristes islamiques font la guerre et la guerre, ce n’est pas de la philosophie… Pour eux, il s’agit d’abord de vaincre, quels qu’en soient le prix à payer et les moyens à mettre en œuvre. Pour les philosophes –comme il y en a trop en Europe !- la victoire n’est rien sans le respect de quelque chose qui est au-dessus de la victoire et nos gouvernants devraient s’inspirer de cette mise en garde de Châteaubriand : « La liberté qui capitule ou le pouvoir qui se dégrade n’obtient point merci de ses ennemis ».
       Les demi-mesures, comme c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car les vices impunis s’accroissent à l’infini. Mais châtier les coupables, dans notre société émolliente, indifférente, conservatrice, ne ferait que révolter les consciences non contre les criminels… mais contre les victimes. Ces innocents que le terrorisme aveugle et fanatique verse dans la mort servent à apitoyer le monde sur le sort des bourreaux. Le réflexe n’est pas l’indignation devant la sauvagerie du crime, mais la compassion envers les assassins à qui l’on trouve toujours une excuse à leur acte « désespéré ».

       Dostoïevski écrivait déjà, dans la « légende du Grand Inquisiteur » : « Qui aime trop l’humanité en général est en grande partie incapable d’aimer l’homme en particulier. Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent incapable de plaindre la victime ». Et le drame actuel c’est que nos sociétés vieillottes s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont lentement accumulé pendant une longue procession de siècles, les règles, les précautions et les interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient de la civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois… codifier l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre lui-même. Préoccupées d’exorciser la violence qui bouillonne toujours confusément dans des instincts mal maîtrisés, elles ont naturellement été conduites à interdire la seule forme de violence sur laquelle elles pouvaient peser : La cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui prétendent moins punir le crime, que décourager le criminel. Négligeant cette suprême mise en garde d’Aristote « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une société mourante », elles ont inventé un arsenal de répression humain, conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des égarés et, jugés dignes de cette indulgence, parce qu’ils sont réputés garder –au-delà de la folle parenthèse du crime- le même respect de l’homme qui définit la communauté à laquelle ils appartiennent.
       Et, pendant ce temps, pendant que le vieux monde se meurt et que le nouveau tarde à apparaître, pendant que s’accélère cette frénésie des peuples acharnés à assassiner l’Occident comme pour se venger d’avoir reçu de lui la vérité qui prête une force gigantesque à leur faiblesse millénaire, dans ce clair-obscur surgissent les monstres… tandis que l’Occident se bat contre lui-même pour une définition puérile de la liberté.

       Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas, nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »
       Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation.
Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

       « On ne saurait accepter l’idée que le cours meurtrier de l’Histoire est irrémédiable, et que l’esprit confiant en lui-même ne peut influer sur la force la plus puissante du monde ! »
       « L’expérience des dernières générations me convainc pleinement que, seule l’inflexibilité de l’esprit humain, fermement dressé sur le front mouvant des violences qui le menacent, et prêt au sacrifice et à la mort en proclamant : « Pas un pas de plus ! » Seule, cette inflexibilité de l’esprit assure la véritable défense de la paix de l’individu, la paix de tous et de toute l’humanité. »
(Alexandre Soljenitsyne)
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Le signe... ?
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG

       Les odieux assassinats de trois civils innocents par une bande de criminels " animalisé " et sanguinaire en Irak ou en Syrie ; ces crimes d'une engeance mégalomane, sadique et inhumaine prouvent que l'Occident n'a pas été à la hauteur de son rôle de terre chrétienne. Il s'est égaré, fourvoyé dans un humanisme innocent, un complexe lié à sa puissance théorique dans le monde et trop d'innocence face à ce Levant destructeur de vies, parce qu'à la solde d'outlaws sans foi sinon celle du pire, sans loi sinon celle de l'assassinat vidéo-filmé.
       Des " inhumains " habités par une folie meurtrière et soutenus par une propagande religieuse extrémiste que nous nous complaisons à accepter. Nous savons ce qui se passe en Irak, en Syrie et nous avons laissé faire au nom de notre croyance à éradiquer un cancer qui existe, un dictateur, sans se douter qu'il sera remplacé par plus violent, plus assassin ! L'image de la Libye nous choque, mais nous sommes complices de son malheur ! Que pensent Sarkozy et son âme damnée, B H Lévy ? Ils ont allumé un feu en Libye et maintenant c'est l'enfer ! Que pense Hollande de son désir d'en découdre avec la Syrie... Il y a maintenant un jihad entre des deux frontières de ces pays du Levant qui mène la danse et joue un spectacle macabre de sang et de crimes parce que notre action est indécise, sans éclat, sinon celle de paroles sans véritable décision d'agir ! Notre " laisser-faire " depuis des mois est responsable de cet état de violence et de mises en scène démoniaques où des hommes sont tués à la face du monde. L'Occident est en retard d'une croisade, mais pas prêt à l'assumer. Nous laissons une bande de terroristes islamistes prendre possession d'un territoire entre deux frontières et agir en maîtres du crime ! Nous les " honorons " d'un titre : " État ".
       Cela me rappelle les honteux accords d'Evian en 1962 ! Par un détournement des articles de la constitution De Gaulle pactisa avec un GPRA ne représentant RIEN en Algérie, territoire français ! Il a falsifié notre Constitution et le droit international en " offrant " une existence légale, juridique aux rebelles du FLN pour brader cette province et nous liquider.
       C'est ce qui se passe au Levant par notre faute et notre aveuglement. Nous donnons une identité à un mythe, un néant qui devra disparaître si nous décidons de jouer notre rôle : celui de la défense des faibles, de ces chrétiens d'Orient qu'une instance du mal élimine.

       Serons-nous à la hauteur de la tâche qui nous attend ?
       Mais, il y a un plus à ces assassinats. Il y a un signe que les hommes politiques ne voient pas ! À l'habit orange qui pare les victimes, il y a cette tenue noire du bourreau qui doit nous interpeller. Ce vêtement est le signe d'une propagande que l'on côtoie tous les jours dans nos rues. C'est le noir de la burqa ou du nijab de ces femmes endoctrinées qui bravent les lois françaises en portant cette tenue. C'est le symbole de l'extrémisme musulman ; du jihad radical qui s'épanouit dans nos pays, nos villes, nos rues. Il indique que déjà dans l'ombre des banlieues la contestation existe et avec elle un désir d'anéantissement de l'Occident ; de transformer une Europe timorée et aveugle en terre d'Islam.
       Ce noir qui s'affiche, nous nargue, défie nos lois. C'est le drapeau nazi et sa croix gammée envahissant notre Patrie ! Somme-nous encore trop innocents pour ne pas nous rendre compte combien ce terrible fléau que représente cette religion féodale et déviante du Coran nous assassinera un jour si nous ne réagissons pas ? Attention au signe !

Robert Charles PUIG / septembre 2014       


                  

" FRAGMENTS MORCELES
DE MEMOIRES EVOQUES
A L'EMPORTE-PIECE
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez               N°5
Quelques échos du dernier congrès de " Veritas "
du 21 septembre passé
et d'une remise du " Prix Veritas "

              Lors de ce congrès, Madame Geneviève de Ternant a précisé les raisons de l'attribution de ce prix, que j'ai reçu avec plaisir.
              Je vous transmets sa déclaration.
              " C'est un honneur et une joie de remettre à mon ami le docteur Jean-Claude Pérez le prix Veritas 2014 pour son livre " L'Islamisme dans la guerre d'Algérie "
              A travers ses ouvrages précédents, " Le sang d'Algérie ", " Debout dans ma mémoire ", et " Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie ", Jean-Claude Pérez a poursuivi une quête de vérité qui est l'objet même de notre association, quête que ce livre poursuit et approfondit et que continue le tome II des " Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie ", " Attaques et Contre-attaques " et ses études transmises par Internet. Il s'agit donc bien là d'un corpus historique et philosophique appuyé sur une documentation importante et une réflexion de plus en plus approfondie.
              Mais c'est de ce livre-ci que je vous parle aujourd'hui : " l'islamisme dans la guerre d'Algérie ".
              Tout au début de l'ouvrage, l'auteur cite Alexis de Tocqueville qui dénie aux gens de lettres comme aux politiques, la lucidité nécessaire pour écrire l'Histoire et le docteur Pérez de s'interroger naïvement : " à qui faire confiance ? "

              A ceux qui font métier d'écrire l'histoire et qui, par idéologie, paresse ou panurgisme la travestissent avec un culot et une terrifiante mauvaise foi pour la plier à la pente douce du politiquement correct, ou bien à ceux qui ont vécu les évènements qu'ils racontent même s'ils n'en saisissent parfois qu'une parcelle ?
              Ainsi, constate l'auteur, l'historien devient soit un accusateur, soit un avocat.

              En ce qui concerne la guerre d'Algérie et en particulier cette courte période d'environ huit mois, seulement huit mois dans une guerre qui dura huit ans, dans cette courte période donc de l'histoire de l'OAS, il est beaucoup d'accusateurs et peu d'avocats et parmi ce peu d'avocats, moins encore de personnalités assez courageuses pour éviter les faux-fuyants, les demi-plaidoiries, pour dire enfin clair et fort que ce fut l'ultime résistance de la chrétienté face à la barbarie. La chrétienté ? Oui ! Car même athées, libres-penseurs ou francs-maçons, nous étions appelés roumis, nazaréens….

              A travers tous ses livres, Jean-Claude Pérez mène une enquête inlassable : comment, pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi ce mortel enchaînement ? Comment, pourquoi la voix des victimes est-elle devenue inaudible ? Comment, pourquoi les Algériens fuient-ils leur pays depuis plus de 50 ans pour gagner la France qui leur aurait fait tant de mal ? Comment, pourquoi les bourreaux du peuple algérien ont-ils essaimé leur sida idéologique mortel jusqu'aux égorgeurs de Syrie, d'Irak et bientôt de France ?

              Jean-Claude Pérez démontre, explique, remonte le temps. Rien n'est inéluctable. La bêtise, l'attentisme, la peur ont enfanté les fruits pourris. Le passé peut-il éclairer non le futur mais le présent ?

              Aujourd'hui, le prix Veritas couronne une œuvre forte et dense qui devrait enfin ouvrir les yeux de tous les hommes de bonne volonté. Ce prix que je te remets, Jean-Claude, c'est au frère de combat que j'unis dans mon cœur avec notre ami récemment disparu mais dont la lumière demeure, Pierre Descaves. Nous sommes de moins en moins nombreux, il nous faut donc crier encore plus fort et je compte sur toi ".

              Permettez-moi de vous faire connaître ma réponse.

              Madame la Présidente, Mesdames, Monseigneur , Messieurs,

              C'est un grand honneur pour moi que de recevoir aujourd'hui, le prix VERITAS.
              Au-delà de la fierté que j'éprouve et pour laquelle je vous demande de me pardonner, ce que je ressens avant tout, c'est d'être reconnu par ceux de ma terre, plus encore par ceux de mon terroir.
              Mais aussi par ceux que j'ai côtoyés durant ces longues années du combat clandestin pour l'Algérie française. Combat que j'ai mené à partir du 5 octobre 1955. Très précisément. C'est-à-dire à partir du jour où, rendu à la vie civile, j'ai ouvert mon cabinet de médecin généraliste. Combat dont il faut dire qu'il est loin d'être terminé.
              Je m'explique : l'Algérie française, en tant que terre regroupant 15 départements français auxquels il faut ajouter l'immensité du Sahara, est morte historiquement, en tant que terre française.

              Mais comme je l'écris très souvent, l'Algérie française fut un astre qui a rayonné pendant 130 ans. Comme tous les " ASTRES ", il a généré une lumière.
              L'astre, en tant que matériau, est mort. Disparu. Mais la lumière qu'il a générée, est encore présente. Les ondes qui la véhiculent, nous parviennent de nos jours, avec intensité.
              Et seuls les aveugles ne reçoivent pas le message que transmettent les ondes lumineuses émises par l'astre " Algérie française ".

              Ce message, quel est-il ?
              Il est aujourd'hui quotidiennement exprimé.
              En effet, on nous parle comme d'une banalité, d'un état islamiste universel.
              On évoque un djihad islamiste, comme une manifestation historique dont personne ne se permet de nier, aujourd'hui, la réalité, et plus encore, de nier la logique.
              Tout se passe comme si cette terminologie employée, d'une manière dangereusement banalisée, était anecdotique. Une terminologie affectée d'une grande commodité de vocabulaire.
              Surgit alors une question : ce djihad universel, reconnu aujourd'hui, à quelle date a-t-il véritablement commencé ? Je répète la question autrement : quand s'est-il effectivement déclenché ?
              Qui l'a annoncé officiellement à la face du monde ?
              Eh bien, Mesdames et Messieurs, dans quelques jours, le 1er novembre 2014, cela fera 60 ans que fut annoncé au monde entier, en langage limpide, le démarrage officiel
              " du djihad islamiste universel et actuel "

              Soyons précis :
              Le 1er novembre 1954, au Caire, El Bachir el Ibrahimi cheik, ou Ibrahim Bachir, annonce le soulèvement algérien. Dans sa formulation, il proclame " urbi et orbi " que le combat est engagé sur le territoire algérien, contre la France,
              " pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam "

              C'est une formulation qui revêt un intérêt majeur dans sa signification historique, par le détail des mots employés.
              Car ce docteur de la foi coranique, exprime dans un premier temps, qu'il s'agit d'un combat pour l'arabisme et un combat pour l'islam, secondairement,
              " pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam "

              J'aimerai que l'on m'autorise, ma chère Anne, à rapporter brièvement quelques précisions sur cet épisode très mal étudié de la guerre d'Algérie.
              Je te promets d'avoir grand soin de ne pas me perdre dans des détails.
              Il est primordial de retenir que c'est un berbère de Petite Kabylie, de Ras-el-Oued, de Tocqueville, au sud de Bougie ma ville natale, au nord de Sétif, qui parle.
              Vice-président de l'Association des Oulémas d'Algérie, il en assume la présidence par intérim.
              Ben Badis, le président fondateur de cette association, était mort de maladie en avril 1940, dans un camp de concentration français, dans lequel il fut astreint à séjourner à cause de ses activités anti-françaises en temps de guerre, en 1939.
              Depuis le mois de mars 1954, Ibrahim Bachir fait partie du CRUA, Communauté Révolutionnaire pour l'Union et l'Action, alors qu'il est réfugié au Caire depuis 1952 pour se soustraire à des poursuites judiciaires consécutives à ses activités anti-françaises.
              C'est un brillant professeur de lettres, grand expert de la langue arabe littérale. Il enseigne au Caire la littérature arabe classique au sein de l'Université intégriste Al Azahar.
              C'est un grand intellectuel de rayonnement exceptionnel, très fin lettré, comme tous les Oulémas de cette association.
              Dans sa proclamation on retrouve exprimés la base et le ciment de l'enseignement de Ben Badis, formulé le 7 mai 1931 :
              " ma religion c'est l'islam, ma langue c'est l'arabe, ma patrie c'est l'Algérie "
              En 1954, dans la proclamation d'Ibrahim Bachir, s'exprime une volonté : inscrire prioritairement le combat déclenché le 1er novembre 1954 dans le cadre de l'arabisme universel d'abord, et de l'islam ensuite, bien évidemment.

              El Bachir ne fait qu'illustrer, en réalité, ce qu'ont écrit plusieurs grands universitaires français : " l'arabe c'est le ciment de l'islam ".
              C'est d'ailleurs la langue arabe littérale qui a rendu possible, au Moyen-Age, la massification de l'islam.
              Des masses vont adopter la langue, les patronymes et les prénoms arabes.
              Tout ce qui était anticatholique romain et qui n'était pas juif, en Afrique, en Orient, en Hispanie et dans le sud de la Gaule, va se regrouper, se fédérer, par le moyen de la langue arabe, dans la perspective du djihad universel. Tout particulièrement à partir de 711, date de la bataille de Guadalete qui a vu la défaite du roi d'Espagne, le Goth chrétien Rodrigue, devant le Goth arien, Duc de Tanger, Tarik, qui n'était pas encore musulman, et qui était soutenu dans cette bataille par l'évêque espagnol arien Opas.
              Aujourd'hui cette notion de djihad imprègne couramment l'expression verbale et officielle des chefs d'états occidentaux qui, répétons-le, utilisent ce terme d'une manière dangereusement banale, presque désinvolte.
              Ces chefs d'états auraient grand intérêt à ne pas oublier que ce djihad, est né, annoncé et claironné, le 1er novembre 1954 contre la France en Algérie, à partir du Caire.
              " le triomphe de l'arabisme et de l'islam ", c'était cela le motif stratégique de la guerre d'Algérie.
              C'était contre cet ennemi, devenu aujourd'hui envahisseur moderne et universel qu'on a imposé à la France de perdre la guerre en Algérie, toujours pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam.
              C'est-à-dire pour l'arabo-islamisme fondamentaliste que nous ne confondons pas avec la religion musulmane, avec l'islam.

              Merci à Anne Cazal et à son bureau de m'avoir donné l'occasion de rappeler cette vérité : tout ce que nous redoutons aujourd'hui pour notre avenir d'occidentaux, tout ce que nous vivons, tout ce qu'évoquent les leaders d'états occidentaux ébranlés par la logique de l'islamisme fondamentaliste et envahisseur, tout cela a débuté LE 19 MARS 1962 A EVIAN
              Cette date ne fut rien d'autre qu'une capitulation de la France gaulliste devant le pire ennemi qui ne l'ait jamais attaquée, par la volonté de Charles De Gaulle.
              " Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis moi, que vous aurez l'Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ", a déclaré Larbi ben M'hidi à Alger en 1957 ".

              Ce congrès fut l'occasion de déclarations multiples et sérieusement étoffées. J'aimerais les compléter, si possible, par quelques précisions concernant les imaginaires invasions arabes.

              D'après mon livre " Attaques et Contre-attaques ".
              " Les invasions arabes… de véritables mythes." Des mensonges historiques nécessaires aux ennemis du christianisme. L'Arabie n'était peuplée à cette époque-là que de 50.000 habitants environ. Tous les combats livrés sur cette terre par le prophète et ses partisans se révélèrent n'être rien d'autre, en réalité, que des escarmouches. Violentes certes, au cours desquelles intervinrent quelques centaines d'hommes seulement, parmi lesquels très peu de guerriers montés. La cavalerie arabe, prestigieuse et déferlante comme un raz de marée que rien ne pouvait arrêter, c'est un autre mythe, un mensonge historique, qui a connu la fortune que l'on sait, dans l'esprit de ceux qui restent encore séduits par l'histoire des pseudo-invasions arabes. Qui refusent aujourd'hui, avec un entêtement autistique, que l'on mette en doute la réalité de ces invasions.
              L'islam trouva, au sein des contrées soumises à l'arianisme, des populations organisés et administrées par des pouvoirs préalablement " convertis " qui vont adhérer tout naturellement à la nouvelle orthodoxie musulmane, animés d'un souci unique que nous rappelons encore une fois : combattre Rome et les pouvoirs temporels soutenus par Rome, ou soutiens de Rome. Ces derniers furent désignés par les califes comme les ennemis à combattre en toute priorité. Invasions arabes mythiques qui expliquent donc qu'un territoire peuplé de 50.000 habitants, nous l'avons vu, aient pu " conquérir " de gigantesques territoires en quelques dizaines d'années. A titre d'exemple : Jaffa a " conquis " l'Ethiopie avec 70 émigrants et une " cavalerie " composée de 3 chevaux et de quelques chameaux.
              En Espagne, l'armée gothe et la cavalerie hispano-gothe commandée par Tarik de confession arienne et qui n'avait rien d'arabe, se sont rebellées contre le roi goth catholique Roderick, le roi trinitaire, pour des motifs religieux. Avec l'ambition exclusive de conquérir le pouvoir au bénéfice du monde unitaire. Ce fut la bataille historique de Guadalete en 711, entre une armée légale, celle du pouvoir, une armée chrétienne, c'est-à-dire une armée trinitaire d'une part, et une armée rebelle, hérétique, une armée gothe unitaire, d'autre part. Celle-ci, pour des raisons idéologiques s'était convertie ou s'apprêtait à se convertir à la religion du prophète de la Mecque. Il est d'une grande importance pour conforter notre précédent développement, de ne pas oublier que c'est un évêque espagnol, un évêque arien, Oppas, qui conduisit sur le chemin de la victoire les troupes nouvellement musulmanes du Maroc, ou les troupes qui étaient sur le point de se convertir, c'est-à-dire sur le point de s'intégrer en bloc à la mouvance musulmane.
              Où sont les envahisseurs arabes, les conquérants arabes dans cet épisode historique ? Nulle part. Il n'y eut jamais d'armée arabe en Espagne, ni d'ailleurs en Afrique du nord. Ni, à plus forte raison, dans le sud de la France. Les auteurs sérieux ne retiennent pas les noms prestigieux des conquérants Sidi Moussa et Sidi Okba. " De purs mythes " écrivent-ils.
              J'ai fait référence dans mon travail précédent, au livre important publié par l'historien espagnol Ignacio Olagüe. Il démontre l'irréalité des invasions arabes en Espagne et plus tard, en Gaule jusqu'à Poitiers. Il s'appuie sur le travail d'une énorme équipe et sur une documentation historique et scientifique irréfutable. Cette théorie, ou plutôt cette vérité, est aujourd'hui frappée du sceau de l'évidence. Une évidence qui, paradoxalement, est frappée d'un interdit émanant d'un monde intellectuel occidental masochiste. Peu nombreux, en effet, sont les historiens qui y font référence. Les travaux d'Olagüe ont été repris plus récemment par d'autres savants. Parmi ceux-ci, le professeur Rayment, depuis la chaire de paléontologie de l'université d'Uppsala. Cet éminent scientifique nie formellement tout apport extérieur à la civilisation de " Al Andalus ", c'est-à-dire à la civilisation de l'Espagne. C'est l'Espagne unitaire, arienne, qui a conquis son propre pays. Par convictions révolutionnaires, politiques et religieuses anticatholiques. Pour en faire une contrée musulmane qui fut rayonnante, non pas parce qu'elle était musulmane, mais parce qu'elle était espagnole. Une contrée qui ne fut jamais arabe.
              Les califes qui ont succédé au prophète ont mis en pratique, de toute urgence, une technique de guerre révolutionnaire très efficace :
              Les nouveaux convertis devaient être désignés par des patronymes et des prénoms arabes ;
              Les nouveaux convertis devaient adopter très vite la langue arabe. La langue de Dieu ? La langue du Prophète ?
              Certainement pas si l'on se réfère à l'ouvrage d'Edouard Montet qui s'appuie sur l'opinion d'un grand spécialiste de la religion musulmane, de la langue arabe et des langues sémitiques, le professeur K. Vollers de l'université d'Iéna.
              Celui-ci participa au congrès orientaliste d'Alger en 1905. L'ouverture de ce congrès se déroula le 18 avril 1905 au Palais Consulaire avec un discours du gouverneur Jonnard. Y assistaient de nombreux professeurs et savants venus de toute l'Europe. Des sections se constituèrent pour d'importants travaux ; histoire, philosophie, géographie, archéologie, langues sémitiques, langues africaines, de Madagascar, d'Extrême-Orient, sciences médicales, hygiène, botanique.
              Le 25 avril, le ministre français de l'instruction publique Bienvenu Martin, vint assister à ce congrès. Le 26, celui-ci connut sa séance de clôture. Le 27 avril enfin, un déjeuner réunit au Palais d'été tous les délégués étrangers.
              Au cours de sa communication, durant les séances de travail de ce congrès, le professeur Vollers soutint, sans provoquer de scandale, la thèse que le " coran ne fut pas écrit dans la langue sous laquelle on le connaît aujourd'hui ". Mais dans une autre langue que l'on employait encore en 1905 dans les territoires où avait évolué Mohamed.
              Il faut souligner la prudence extrême manifestée verbalement par ce grand spécialiste de l'islam, de la langue arabe et des langues sémitiques, qu'était le professeur Vollers. Comme si, déjà à cette époque en 1905, il redoutait les effets d'une fatwa. C'est le troisième calife qui imposa une structuration toute nouvelle du coran et qui décida, par-dessus tout, sa diffusion universelle en langue arabe littérale. Celle-ci devint donc " dans un temps ultérieur ", la langue attribuée à Dieu par une extrapolation politique et militante des chefs temporels.
              De ce parcours schématique, obligatoirement incomplet, quel enseignement faut-il retenir ?
              Il faut retenir que la religion musulmane s'est propagée avec facilité dans les secteurs où le christianisme romain était vacillant. Elle a fédéré les hérésies anti-romaines. Elle a trouvé sa vigueur en tout premier lieu, dans la tiédeur confessionnelle des chrétiens. Celle-ci, au IVe siècle, s'est illustrée comme la conséquence du vagabondage religieux de l'empereur Constantin qui a failli tuer le catholicisme en s'appuyant sur l'arianisme. Peut-on soutenir pour autant, que tout se passa comme si Constantin avait été mandaté par une secte, à l'intérieur du christianisme, pour le gangréner ultérieurement par l'intermédiaire de l'arianisme ? La question mérite d'être posée. L'avidité avec laquelle Eusèbe de Nicomédie, l'évêque hérétique arien, s'est empressé de baptiser Constantin sur son lit de mort, nous incite à penser que cet empereur fut l'objet d'une conjuration anticatholique. Il fut circonvenu peut-être, mais répétons-le, il faillit anéantir l'œuvre de Saint-Pierre.
              C'est le raidissement opérationnel des papes du Moyen-Age qui a sauvé le christianisme romain universel. En s'appuyant sur la Gaule chaque fois que le danger de voir mourir le christianisme était imminent.
              Une première fois par la conversion de Clovis au Ve siècle, par le pacte de Reims ; une seconde fois au VIIIe siècle, par la création du royaume carolingien après la mort de Chilpéric III, le dernier "souverain mérovingien. "

              Fin de citation

              Pour assassiner la France en Algérie, s'est exprimée une double volonté :
              Une volonté tactique : c'est l'arabo islamisme fondamentaliste " pour le triomphe de l'arabisme et de l'islam ". Qui s'exprime aujourd'hui par le " Califat islamiste " qui espère entretenir un djihad universel.
              Cette volonté tactique fut actionnée constamment par une volonté stratégique. Le capitalisme financier a mis en application ultime, en Algérie, le plan opérationnel prévu par les tenants du " délestage économique du débouché colonial ". Dans la perspective exclusive d'augmenter la valeur ajoutée des investissements. Pour atteindre ce but ils ont pris la décision de se libérer de la charge des peuples.
              En dernière analyse, on peut affirmer que dans la phase ultime du délestage économique du débouché algérien, ils ont joué le court terme.
              Ils ont pris un double risque :
              La pauvreté des peuples indépendantisés
              La proclamation du djihad universel.

              Djihad prévu et mis en action par une fraction minoritaire de musulmans de nationalité algérienne et plus généralement nord-africaine, médio-orientale et asiatique. Mais aussi par des convertis français, en particulier.
              La France agressée, l'Europe et l'Occident menacés : la voilà, l'œuvre accomplie par Charles De Gaulle.
              S'il est exact de dire que la colonisation fut insuffisante, imparfaite, il faut affirmer aussi que la décolonisation, telle qu'elle fut accomplie, s'identifie à un crime contre l'Occident, un crime contre l'humanité.
Le docteur Jean-Claude PEREZ        
Nice, Septembre 2014                
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L'alcool au volant
Envoyé par Eliane
   
Maintenant il faut être serieux les Amis

               Je voudrais partager avec vous une expérience personnelle au sujet de la consommation d'alcool et la conduite.
               Nous le savons tous, on risque de plus en plus gros si on se fait contrôler positif en rentrant chez soi après une soirée un peu arrosée chez des amis, ou au restaurant.

               Eh bien, il y a quelques jours, j'ai passé une très agréable soirée chez des amis : apéro, de très bons vins, digestifs et un "petit" pousse-café, et, bien que je me sentais parfaitement bien, j'ai eu l'intelligence de savoir que j'avais peut-être dépassé la limite du gramme, ma femme aussi si ce n'est pire, c'est bien connu les femmes montent + forts en grammes ( j'ai pas dit kilos)

               Alors, pour la première fois, oui pour la première fois de ma vie, j'ai pris un taxi pour rentrer chez moi. Heureusement d'ailleurs, et bien m'en a pris , car sur la route il y avait un contrôle d'alcoolémie, les gendarmes qui filtraient les véhicules, et faisaient souffler dans le ballon tous les véhicules, mais ... ils ont fait signe au taxi de passer et je suis arrivé chez moi sans incident.

               Bien m'en a pris, j'ai sauvé 6 points et c'était vraiment une bonne surprise, car je n'avais jamais conduit un taxi auparavant.

               Mais je ne me souviens pas où je l'ai pris et maintenant je l'ai dans mon garage et je ne sais pas quoi faire.

               Vous remercie de m'aider, le taxi n'a aucune beugne, c'est une belle Mercedes classe E CDI 320 Noire avec une guirelande sur le toi.
      



Le Front populaire de 1936 :
une énorme et dramatique mascarade

(Par Fabrice Dutilleul )
Envoyé par : Francephi diffusion

« Au moment où les nazis construisaient la grande Allemagne, la France s’était donnée à ce ramassis de médiocres, de faux prophètes, d’avocats sans cause, à cette petite bande d’ignorants, d’incapables, de ratés… »
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         La gauche française ne cesse de faire référence au Front Populaire d’avant-guerre. Elle en brosse un tableau idyllique à tel point que les Français ont oubliés ses formidables échecs – économiques et sociales – qui furent directement responsables de l’effondrement français en Juin 1940. Dans La Terreur rose, réédité aux éditions Déterna, Alain Laubreaux rétablit la vérité : le Front populaire fut une énorme et dramatique mascarade qui rappelle par bien des points l’actuel quinquennat de son descendant… et même la cohabitation entre droite et gauche, habituelle depuis près de quatre décennies désormais.
           (Questions-réponses sur le livre réalisées par Fabrice Dutilleul d’après la préface de Pierre Gaxotte et l’avant-propos)

         Pas d’ennemi à gauche ! C’est la loi, c’est le souverain mot…

         Les observateurs superficiels, a écrit Abel Bonnard, s’étonnent de l’accord qui s’établit entre les hommes de gauche et ceux de l’extrême-gauche, quand ils mesurent l’intervalle qu’il y a entre eux : ils ne prennent pas garde que cette distance est une descente et qu’un radical n’a qu’à se laisser aller pour arriver parmi les révolutionnaires ; celle qui le sépare des modérés, au contraire, peut paraître petite si on la mesure en l’air, mais elle est marquée en fait par un abîme, car les modérés, si déchus qu’ils soient, représentent pour les radicaux les restes de tout ce qu’ils veulent abolir.

         Qu’est-ce que le triomphe du Front populaire ?

         1936 : Soixante-douze communistes, cent quarante-cinq socialistes s’apprêtaient à occuper les travées. Depuis un mois, la France n’avait plus de gouvernement. Sarraut et ses ministres avaient abdiqué. Blum, dauphin de la République, alignait ses pièces sur l’échiquier parlementaire, en vue de la partie qui allait se jouer. Est-ce que cela n’était pas naturel, normal, régulier, semblable à ce qui se déroulait toujours en des circonstances analogues ? Front populaire, cartel des gauches, bloc national, perpétuel alternat du régime, ce n’est qu’une nomenclature d’équipes, les camps adverses qui, dans une sorte de coupe Davis du pouvoir, se repassent le trophée de l’un à l’autre. Blum ou Laval, quelle différence pour la gent parlementaire ? Blum avait gagné ce coup-ci. Le prochain serait peut-être pour Laval. Les gens de l’extérieur étaient bien bons, en vérité, d’y attacher de l’importance, de craindre ou d’espérer, de hurler de joie ou de frémir. Oui, il y avait eu les défilés populaires, les rouges apprêts d’une agitation, des usines occupées. Mais on n’impressionne pas pour si peu ces messieurs de la Chambre. Ils savent de quoi il retourne.

         Quelle est la réalité société et économique du Front populaire ?

         Cette année-là, on vit apparaître à l’étalage des marchands de chaussures un nouveau modèle de souliers, le bolchevik (extra-fort, pour enfants) : le Front populaire approchait, les firmes capitalistes prenaient le ton. Puis ce fut la grande aventure : le triomphe communiste, les grèves, les occupations, le ministère Blum, ouvriers et employés s’engouffrant en troupeau docile dans les organisations du syndicalisme moscoutaire, le drapeau rouge flottant sur les chantiers de l’Exposition, l’Internationale beuglée au milieu des palais de plâtras, la crise financière toujours conjurée et jamais finie, cent milliards de billets et pas une vraie richesse, l’aviation ruinée, les lois bafouées, la magistrature évanouie, les chantiers navals transformés en centres de loisirs, les cabotins et les magnats de la presse se ruant au rouge, ceux-là pour avoir des rôles et ceux-ci pour avoir des lecteurs, les grands riches découvrant avec des sanglots la misère des pauvres et les poules de luxe cultivant l’art pour les masses, enfin du haut de son perchoir alpestre, Hitler contemplant cette mascarade, comptant les dégâts, annexant l’Autriche, un jour de crise ministérielle, tandis que Camille Chautemps embrassait Léon Blum à la fenêtre d’un hôtel cossu, sur un quai de l’île Saint Louis.

         La Terreur rose, Alain Laubreaux, préface de Pierre Gaxotte, de l’Académie française, Éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 214 pages, 25 euros.

         POUR COMMANDER : Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com
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Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».


Immolé au nom du pire
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG

       Hervé Gourdel est mort, assassiné. Il reçoit de la France un hommage ému et mérité. C'était un homme estimé, plein de rêves certainement et surtout naïf. Une attitude qui l'a entraîné vers une mort affreuse, la gorge tranchée, comme pour une immolation rituelle. Ses assassins ont présenté sa fin comme un spectacle. Ses bourreaux ont mis en scène, comme en Irak ou en Syrie l'exécution d'un innocent. Paix à son âme !
       Pourquoi ce crime ? Hervé Gourdel est, avec d'autres, celui que la propagande française depuis des années, a envoyé à la mort, parce qu'à partir des événements de l'Algérie française entre 1954 et 62, de l'abandon, la braderie de ce territoire par le pouvoir gaulliste puis au fil des présidences... Chirac... Sarkozy et surtout Hollande, il y a eu un dénigrement total de ce temps de guerre et l'envie de donner raison à l'Algérie FLN contre celle de l'Algérie française. Tout est fait pour donner le mauvais rôle aux européens et aux musulmans fidèles à la France. Les uns sont traités de fascistes, d'esclavagistes et les autres de traîtres à leur pays.
       Pas une voix ne s'élève pour combattre cette idée mensongère. Pas un élu de la République, pas ou si peu de journalistes pour clamer : " Attention ! Ne déformez pas la vérité pour l'erreur et l'horreur ! "
       Mais le mal et la propagande irresponsable continuent ! Hollande honore le 17 octobre 1961, date d'une désobéissance civique de la part du FLN à Paris. Il reconnaît le 19 mars 62 comme date de cérémonie... Il oublie tous ceux qui sont morts, après cette date immonde. Il va plus loin à Alger en 2012 et critique la colonisation des 132 ans de présence européenne sur une terre qui ne s'appelait pas encore l'Algérie. Il condamne l'œuvre Pied-noir !
       Des hommes politiques pactisent avec une plaque mensongère du " 19 mars " et s'empressent de reconnaître l'Algérie comme une nation, alors qu'elle n'est que l'ombre d'une terre sous dictature d'un clan. C'est ainsi que de nombreux français se laissent abuser par l'intoxication française qui étouffe l'histoire réelle de la France. Puis le relais est pris par une éducation nationale qui déforme le passé et met au pilori les conquêtes de la Nation. Voilà ce qu'ignorent beaucoup de français et la cause qui fait que des jeunes partent. La France se renie alors qu'ils ont besoin de croire en quelque chose... même le pire.
       Tout est fait pour faire passer les Pieds-noirs et l'armée française pour des adeptes de l'esclavagisme et de la torture. Jamais les terroristes du FLN ! C'est pour cette raison qu'Hervé Gourdel est mort assassiné. Il ne pensait pas trouver en Algérie une terre du jihad, une terre qui n'a pas fait encore sa mutation démocratique. Croyait-il les journalistes qui nous accusent encore ? Le Monde, l'Humanité, les chaînes de télévisions. Ils ont glorifié Jean-Paul Sartre et son " manifeste des 121 " prêchant la mort des Pieds-noirs ; applaudi une éducation aux ordres socialo-communistes dénaturant l'œuvre social, économique et industrielle en l'Algérie. Ils ont soutenu un parti communiste déclencheur de haine et saboteur des convois militaires partant pour cette province française pour combattre le viol, la torture FLN, le crime ! Ils ont influencé des métropolitains convaincus par des mensonges : ceux de l'Etat, de l'éducation nationale et des médias.
       Le résultat est là !

       Un homme candide a été l'hostie d'un communautarisme que la France ne sait pas combattre ; la victime d'une mémoire oublieuse depuis un demi siècle de la guerre d'Algérie et qui fait la part belle à un jihad sournois qui habille ses femmes de voiles noirs, représentatifs des meurtriers du Levant. Une arme cachée, mais omniprésente qui prépare un envahissement de la France et de l'Europe pour anéantir sa nature encore chrétienne et ses mœurs occidentales.
       Oui ! Un homme est mort assassiné, victime innocente des contrevérités de l'Etat ; de son hypocrisie dans la manipulation de la Constitution de la cinquième République ; de notre mutisme face aux erreurs du passé et de notre aveuglement humaniste à ne pas voir l'endoctrinement dangereux et grandissant de l'Orient sur notre territoire.

Robert Charles PUIG / septembre 2014       


                  

Les "dessous" de la politique de la ville ….
Par Voltaire | 13/09/2014 |
Envoyé par plusieurs correspondants :
http://www.bvoltaire.fr/xavierraufer/politique-ville-preuve-echec-licra-sen-mele,102783

« Politique de la ville » : preuve de cet échec,
la LICRA qui s’en mêle ?
Dès l’origine et dans son nom même (« de la ville »), cette « politique » élude le facteur migratoire et la réalité criminelle des territoires qu’elle prétend régénérer.

          Définir la criminalité propre à la « politique de la ville » est aisé : c’est l’illicite qui n’adviendrait pas si cette « politique » avait atteint les objectifs qu’elle s’est assignés, sur des territoires qu’elle a choisis. Cas d’école : Marseille, où l’on jugeait, au printemps 2014, une élue socialiste au conseil général, chargée de la « politique de la ville » (Le Figaro, 2/06/2014). L’arnaque était la suivante : « Abderrazak Z., un caïd plusieurs fois condamné, et d’autres bandits des cités connus de la justice pour violences volontaires, tentatives de meurtres, séquestration et escroquerie, montaient des associations pour la construction d’un nouvel environnement plus sain ou pour la réhabilitation de l’image des quartiers nord… » ; un si risible bidonnage que le plus naïf des fonctionnaires aurait dû les rejeter sur le champ…

          Le racket s’opérait « via des associations fictives montées par des escrocs ayant détourné près de 740.000 euros de subventions… » À tel point que Monique Zerbib, présidente de la cour d’appel, finit par lâcher : « C’est quoi, la politique de la ville ? C’est des charrettes de billets qu’on déverse dans les quartiers et on se sert ? »
          Bonne définition, madame la présidente – et pas qu’à Marseille, ces dernières années. Car, en mauvaise posture, l’élue socialiste en cause menace : « Vous ne connaissez pas l’ampleur des détournements qui ont eu lieu dans d’autres secteurs de cette institution » , avertit-elle. Et comme le clame la Cour des comptes, ce schéma a massivement servi, ailleurs en France.
          D’où cette première suggestion : le moment venu, pratiquer un implacable et minutieux audit des finances de la « politique de la ville ». Lui seul révélera la probable vérité : que tout ou partie des milliards des contribuables auront alimenté de juteuses magouilles immobilières, ou engraissé des gangsters et leurs complices des milieux associatifs et de la classe politique.
          Et c’est encore sans compter les causes d’un massif échec, le non-dit de l’immigration hors contrôle ! Dès l’origine et dans son nom même (« de la ville »), cette « politique » élude le facteur migratoire et la réalité criminelle des territoires qu’elle prétend régénérer ; et par bienséance, tout éventuel lien entre l’un et l’autre. Ainsi, les rapports et documents de l’Observatoire national des ZUS conçoivent-ils la « politique de la ville » comme un pur problème social, d’emploi et d’urbanisme, et sont muets sur l’immigration, les nationalités d’origine des populations, etc.

          Or, un précieux rapport au premier ministre d’avril 2011 (« La France sait-elle encore intégrer les immigrés ? », Haut Conseil à l’intégration, La Documentation française) révèle la réalité démographique des territoires d’une « politique de la ville née des concentrations d’immigrés jugées excessives et plus particulièrement [nous soulignons] des désordres qui leur sont associés ». Soulignons, ici, que le président du HCI est l’ex-président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).
          Sur les habitants de la « politique de la ville », ce rapport pose la question cruciale : « Comment trouver des solutions à des problèmes que l’on ne nomme pas convenablement ou que l’on refuse de connaître ? » . Et de souligner « l’importance de l’économie souterraine liée aux trafics de stupéfiants. La gravité de ce phénomène a longtemps été totalement sous-estimée dans son impact sur l’émergence d’une société alternative où les caïds contrôlent les cités… »
          L’origine de ces caïds ? « Les communautés nord-africaines et africaines sont, parmi les étrangers interpellés pour trafic local de drogue, les plus nombreuses, à savoir 3.865 individus entre 2005 et 2009, correspondant à quelque 70 % des trafiquants locaux de nationalité étrangère interpellés… »

          Cas concret : une fois encore, la fameuse « cité des Poètes ». Pour Le Monde(19/06/2/14), il s’agit « d’un quartier à forte proportion d’étrangers ». Selon l’INSEE, ils représentent un tiers de la population ; le reste étant des Français de diverses origines. Voyons maintenant qui a voté aux dernières élections européennes (tous des Français, forcément) : 98 électeurs sur 883 inscrits ; ce qui suggère qu’aux « Poètes » vivent quelque 12 % de Français d’origine et d’immigrés (ou descendants) bien intégrés. Le reste…
          Et l’avenir ? On redoute désormais la « fine segmentation interne des quartiers d’habitat social » . Décodeur : la bienséante formule « fine segmentation interne » signifie qu’à l’issue d’un nettoyage ethnique, un apartheid interne divise toujours plus les communautés immigrées (licites ou clandestines) peuplant les territoires de la « politique de la ville » : les Africains de l’Ouest dans tel immeuble ; les Maghrébins dans tel autre, etc.


Jour de colère 
Par Jeune Faouzia Zouari 02/05/2014
Envoyé par M. Comitre
            
            Il y a des jours où je regrette d'être née arabe. Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d'Allah et où je m'endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques. Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes ; où des cheikhs manchots et aveugles s'arrogent le droit d'émettre des fatwas parce qu'ils sont pleins comme des outres de haine et de sang ; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu'on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l'âge de 9 ans.

            Et puis ces jours où j'entends des mamans chrétiennes confier en sanglotant que leur progéniture convertie à l'islam refuse de les toucher sous prétexte qu'elles sont impures. Quand j'entends pleurer ce père musulman parce qu'il ne sait pas pourquoi son garçon est allé se faire tuer en Syrie. À l'heure où celui-ci parade dans les faubourgs d'Alep, kalachnikov en bandoulière, en attendant de se repaître d'une gamine venue de la banlieue de Tunis ou de Londres, à qui l'on a fait croire que le viol est un laissez-passer pour le paradis.

            Ces jours où je vois les Bill Gates dépenser leur argent pour les petits Africains et les François Pinault pour les artistes de leur continent, tandis que les cheikhs du Golfe dilapident leur fortune dans les casinos et les maisons de charme et qu'il ne vient pas à l'idée des nababs du Maghreb de penser au chômeur qui crève la faim, au poète qui vit en clandestin, à l'artiste qui n'a pas de quoi s'acheter un pinceau. Et tous ces croyants qui se prennent pour les inventeurs de la poudre alors qu'ils ne savent pas nouer une cravate, et je ne parle pas de leur incapacité à fabriquer une tablette ou une voiture. Les mêmes qui dénombrent les miracles de la science dans le Coran et sont dénués du plus petit savoir capable de faire reculer les maladies. Non ! L'Occident, ces prêcheurs pleins d'arrogance le vomissent, bien qu'ils ne puissent se passer de ses portables, de ses médicaments, de ses progrès en tous genres.

            Et la cacophonie de ces "révolutions" qui tombent entre des mains obscurantistes comme le fruit de l'arbre. Ces islamistes qui parlent de démocratie et n'en croient pas un mot, qui clament le respect des femmes et les traitent en esclaves. Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège, qui revendiquent le statut de coépouse, de complémentaire, de moins que rien ! Et ces "niqabées" qui, en Europe, prennent un malin plaisir à choquer le bon Gaulois ou le bon Belge comme si c'était une prouesse de sortir en scaphandrier ! Comme si c'était une manière de grandir l'islam que de le présenter dans ses atours les plus rétrogrades.

            Ces jours, enfin, où je cherche le salut et ne le trouve nulle part, même pas auprès d'une élite intellectuelle arabe qui sévit sur les antennes et ignore le terrain, qui vitupère le jour et finit dans les bars la nuit, qui parle principes et se vend pour une poignée de dollars, qui fait du bruit et qui ne sert à rien !

            Voilà, c'était mon quart d'heure de colère contre les miens. Ouf ! l
                               Fawzia Zouari          


CRUEL ASSASSINAT
Par Hugues Jolivet

Hervé GOURDEL

               Oui, la France est en deuil, en ce début d'automne.
               Un français, un niçois, passionné d'alpinisme,
               Découvre le Djurdjura et paie de sa personne
               La haine pour la France des fous de l'Islamisme !

               Ces fous sont des barbares cruels et sanguinaires,
               Sacrifiant leurs otages, selon des rites anciens
               Qui datent de l'Hégire, pratiques des Janissaires
               Conquérants Ottomans, décimant les Chrétiens !

               De lâches assassins d'innocents sans défense,
               Ils utilisent toujours le même processus
               Pour provoquer la crainte, la peur, la méfiance,
               Inciter au départ, avoir le dessus !

               Algérie coutumière de telles atrocités :
               Novembre cinquante quatre, Instituteurs tués.
               Oran, soixante deux, massacres dans la cité.
               Moines de Tibhirine, lâchement décapités !

               Oui, la France est en guerre, qu'elle poursuive l'effort,
               Partout où elle le doit, même en Métropole.
               Et , qu'à la moindre alerte, surtout, en cas de mort,
               L'Armée fouille les Cités, leurs caves et leurs sous-sols !
Hugues JOLIVET
24 septembre 2014



Communiqué de presse
Envoyé par Mme Mas Jocelyne
Une azuréenne auteur d'un livre
sur l'Algérie et la Provence récompensée.

               Avec la publication de son livre " De l'Algérie à la France "
               "Côte Turquoise et Côte d'Azur", cette azuréenne signe un grand livre. En effet, ce dernier a été récompensé : Médaille d'Argent au grand Concours International des Arts et Lettres, Prix du Trentenaire au Salon des Écrivains Rapatriés et son auteur nommée parmi les 100 Femmes de l'Année.

               Certaines de ses Nouvelles se situent en Provence, dans ces petits villages fleurant bon le thym et la lavande (Courmes, Grasse, Plascassier, Peymeinade, Magagnosc, Barcelonnette …) et d'autres, dans ces oasis luxuriantes où lauriers roses et jasmins embaument; où le vent de sable, le terrible chergui, est à craindre; de l'autre côté de la Méditerranée où son âme est restée. Sur cette terre si chère aux cœurs de tous les Pieds-Noirs. Dans ses souvenirs la Côte Turquoise s'estompe et se décalque sur la légendaire Côte d'Azur. Vous sentirez le souffle chaud de ce vent chargé de sel et de larmes.

               Vous découvrirez : " Autant en emporte le sirocco ", " l'Otomatic ", " Les Pionniers ", le drame des villageois de Palestro, " Le départ " ….....
               Et aussi comment la vie de Mamie Rosalie va être bouleversée lorsque le facteur lui apporte une certaine lettre; Comment Malika va échapper à ses ravisseurs à qui sont père l'avait vendue; Comment une famille partie de sa Bretagne natale va entreprendre le grand voyage jusqu'à cette terre aride et envoûtante qui deviendra leur patrie; Comment à la terrasse d'une brasserie, un jour de printemps, des jeunes gens vont mourir.
               Vous découvrirez en lisant " Le cheminot et son chien " la fidélité, à toute épreuve, de nos amis à quatre pattes.
               Et Monsieur Sclhoss, attachant et bouleversant Monsieur Sclhoss, le vent de l'Histoire l'emporte lui aussi. Vous ferez la connaissance d'Ali-André, petit kabyle au prénom chrétien en lisant la sublime histoire de " Talisman ".
               Vous lirez des histoires relatant Notre Histoire, l'histoire de notre peuple maintenant éparpillé de par le monde. Faits vécus et personnages réels.

               Un extrait de la préface par Monsieur Jean-Claude BRIALY :
               " Jocelyne MAS nous emmène à travers ses Nouvelles, pour une balade émouvante autour de la Méditerranée.
               Vous serez captivé par son style clair et simple, évocateur, empreint tour à tour de nostalgie, de tristesse mais toujours de sincérité et d'amour.
               Elle exprime avec talent son indéfectible tendresse pour son pays natal, terre où sont restés ses racines et ses souvenirs d'enfance dans la lumière, le soleil et la mer.
               Elle nous fait partager aussi son amour pour son pays d'adoption: la Côte d' Azur où elle a construit sa vie de femme et ...d'écrivain. "

               Contact Presse :
               Jocelyne MAS
               jocelyne.mas@gmail.com
               http://www.jocelynemas.com



Propos de l’auteur :

Vous pourrez lire ces textes au gré de votre humeur.
Le proverbe arabe dit que : « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau
que le silence, alors tais-toi ! »

Moi, je ne fais pas de bruit, j’écris.
Un écrivain, un poète peut transcrire les sentiments,
les émotions d’un homme aussi bien que ceux d’une femme.
Mes mots sont des larmes. Ils roulent et coulent dans le cœur du lecteur,
le réjouissent, le bouleversent, ou l’enchantent, c’est selon.
Le temps est suspendu, le lecteur est devenu mon ami.
La parole d’un ami, le regard d’un ami, sa main dans la mienne,
c’est déjà un baume pour mon âme exilée.
Car partager une page c’est partager l’amitié.
Vous pourrez si votre humeur est gaie trouver dans ces écrits de l’humour
et de la joie. Si vous êtes nostalgique, vous pourrez lire des textes émouvants
et tristes en accord avec vos états d’âme.
En les couchant sur le papier, je redonne vie à tous nos souvenirs.
Au loin, dans ma mémoire, la silhouette dentelée de la Côte Turquoise
s’estompe et se décalque sur la légendaire Côte d’Azur.
Terre bénie des Dieux qui nous a accueillis et qui est devenue
notre terre d’adoption. Elle a beaucoup de points communs
avec notre terre d’Afrique. La beauté de ses paysages,
ses champs d’oliviers et de jasmins ; sa lumière ; ses plages
et ses criques ; la mer toujours si bleue; son climat tempéré,
son ciel d’azur ; ses stations de sports d’hiver comme à Tijda ou à Chréa.

Jocelyne MAS

ANNONCE
Envoyée par Mme Annie Bouhier

          J'ai reçu un document du Ministère des Affaires Etrangères (39 pages) qui devrait intéresser tout le monde...
          Le Bilan 2013 (avec Perspectives 2013-2015) pour nos cimetières en Algérie...
                              Bilan 2013, sépultures cimetières d'Algérie

         D'autre part : L'un de vous connait-il le nom de la petite ville ou se trouvent les cloches de Mouzaiaville ?
          Merci d'avance pour votre réponse. Amitié
          Annie Bouhier
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Kellermann et Millesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

SOUVENIR POUR
LE CHANTRE DU TCHAPAGATE


"Chers(es) amis (es),

       PENSEE POUR RACHID HABBACHI : Oui, le 8 septembre, il y a DEUX ANS, notre cher ami Rachid, après une longue et terrible maladie a dit ADIEU à ce bas monde.
       Il est parti avec dignité, courage, force et stoïcisme : ADIEU LE POETE.
       Le ROI du Tchapagate disparaisait, que Dieu ait son âme.

       "Cher Ami, Nous te pleurons TOUS"
       Pour moi Rachid n'est pas mort ! il est toujours vivant dans nos cœurs et nos pensées. Ses écrits et Ses œuvres resteront à jamais gravés en nous et nos bibliothèques seront toujours garnies par ses livres.
       La " VOIX" de Rachid sera toujours entendue et ainsi depuis "l'autre monde" Rachid montrera la "VOIE" la vraie pour celles et ceux qui ont "déraillé".
       il "brillera" de nouveau : Rachid la lumière du TCHAPAGATE.
       En ce jour du 2eme anniversaire de la mort de notre frère RACHID, nous demandons à toutes celles et à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée en sa mémoire.
       A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
       INA LI ALLAH OUAINA ILLEIHI RADJIOUNE

              Dr Salah Eddine Kaddem.

       RAPPEL : Rachid était un ami de très longue date, j'étais adolescent, il était devenu un Frère. Rachid a été un des premiers chroniqueurs de la Seybouse avec ses célébres Kaoulades. Malheureusement la maladie l'a empêché de continuer sa tâche.
       Au mois d'avril, sur le Cours Bertagna il était absent physiquement mais son âme était présente lors de nos discussions autour du créponet.
       Il aimait dire : "La terre ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons."
       La terre la repris.
       J.P.B.

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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie

Trafic de foncier appartenant anciennement à des pieds noirs à Annaba
Envoyé par Jean Pierre
http://www.elwatan.com/regions/est/annaba/la-mise-en-cause-arretee-20-09-2014-271770_133.php


El Watan, 20 septembre 2014  ;  l Par : Gaidi Mohamed Faouzi
La mise en cause arrêtée

          Citée dans une affaire de trafic de foncier appartenant à des pieds-noirs à Annaba et objet d’un mandat d’arrêt émis par le tribunal local, une femme B.M. a été arrêtée, jeudi soir, par la brigade criminelle de la sûreté de wilaya, avons-nous appris de sources sécuritaires.

          Cette affaire, qui consolide l’ampleur du trafic foncier dans cette wilaya remonte au mois de janvier dernier. En effet, la mise en cause qui, selon le dossier judiciaire de l’affaire, a pu se disposer d’une «fausse procuration» frappée par le sceau du consulat d’Algérie à Bobigny (France), avait réussi à vendre trois lots de terrain à des particuliers, leur faisant croire qu’ils sont la propriété des pieds-noirs ayant quitté la wilaya.
          Or, selon le service cadastre, ces biens fonciers ont été récupérés par l’Etat algérien et font actuellement partie de ses biens vacants.

          Force est de s’interroger : pourquoi les différents services dont celui des Domaines, ainsi que des notaires n’ont pas vérifié le statut de ces biens, lors de la transaction, suivie de l’établissement de l’acte de vente? Ont-ils exigé une confirmation auprès du consulat d’Algérie à Bobigny (France), attestant de la légalité de l’opération ? Cette procuration qui, lors de sa vérification par les enquêteurs, s’est avérée fausse, alors qu’elle indique être établie par le consulat d’Algérie à Bobigny.

          Les signataires sont la famille Bonici et l’incriminée donnant plein droit à la mise en cause de les représenter dans les ventes de leurs biens en Algérie. Ce qui lui a permis de céder avec actes notariés, publiés et enregistrés, un terrain situé à Clair Soleil et un autre à Val Mascort, deux quartiers résidentiels au chef lieu de wilaya. Quant au dernier, il est situé à la localité de Kheraza (El Bouni). À l’issue de ces transactions, la somme totale déclarée est estimée à plus de 150 millions de dinars. Le tout vendu avec actes notariés, publiés et enregistrés.

          Épineux, ce dossier l’est à plus d’un titre, d’autant plus que plusieurs membres d’une même famille, Boulanouar, y sont impliqués. Il a été ouvert lorsque les acquéreurs, tous des promoteurs immobiliers, ont été empêchés par les riverains lors de l’installation de leur chantier.
          Les bénéficiaires ont tenté alors de leur expliquer qu’ils sont les nouveaux acquéreurs des biens des familles Bonici, actes à l’appui, en vain. Devant le silence des services des Domaines de la wilaya de Annaba, qui ont été saisis par les acquéreurs, ces derniers qui soupçonnaient l’arnaque avaient pris attache avec la direction nationale des Domaines.

          Aussitôt une enquête a été ouverte dont les conclusions ont révélé après une longue investigation auprès du consulat algérien de Bobigny que «la procuration détenue par madame B. M, n’a pas d’existence administrative au niveau du consulat». Pis, il a été établi contre toute attente que «les membres de la famille Bonici, signataires de cette procuration sont tous décédés au moment de l’établissement de la procuration et que les terrains usurpés appartiennent à l’Etat Algérien (biens vacants)».

          Sur la base de ces conclusions, les services des domaines ont déposé plainte au niveau du tribunal administratif local dont l’objet est l’annulation des actes de vente de ces trois terrains non sans compromettre la mise en cause devant sa responsabilité pénale dans cette affaire de trafic de foncier et faux et usage de faux. C’est ce qu’a été fait en juin dernier où le tribunal administratif de Annaba a décidé d’annuler tous les actes de ventes notariés de ces terrains. Victimes de ce qui semble être une escroquerie à grande échelle, les promoteurs ont aussitôt déposé plainte contre madame B.M. Les griefs retenus à son encontre ayant motivé l’émission de son mandat d’arrêt sont entre autres : faux et usage de faux sur documents officiels et administratifs, appropriation par vol et escroquerie.
          Gaidi Mohamed Faouzi


Robert Ménard interdit de cracher dans la rue à Béziers
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/radar/l-ancien-patron-de-rsf-poursuit-sa-croisade-islamophobe-robert-menard-interdit-de-cracher-dans-la-rue-a-beziers-228744#rediger


Liberté :  22 Septembre 2014  ;  lPar : Rubrique Radar
L’ancien patron de RSF poursuit sa croisade islamophobe

           Une mesure qui doit rendre sa ville, dit-il, “plus belle et plus agréable”. Robert Ménard, ex-patron de Reporters sans frontières, qui veille sur le droit à l’information et l’exercice libre des journalistes, n’arrête pas de tomber le masque dans sa fonction de maire de Béziers, la ville la plus pauvre de France. Il vient de publier un arrêté interdisant de cracher dans la rue ! Élu aux dernières municipales avec le soutien du Front national, Robert Menard n’a pas cessé de stigmatiser les étrangers de sa ville d’adoption, à savoir ses habitants d’origine maghrébine et africaine, la plupart de confession musulmane. Monsieur propre du Front national a déjà pris des décisions similaires en interdisant, par exemple, l'accrochage de linge aux fenêtres ou l'installation de paraboles sur les façades des immeubles.

          NDLR: C'est la nouvelle philo enseignée au Lycée Amirouche de Tizi Ouzou:
           Tout Arabe crache dans la rue. ( proposition universelle)
           Robert Ménard interdit le crachat dans Béziers.( Proposition particulière )
           Donc le maire de Béziers est islamophobe ( Sous-entendu: ses électeurs sont fachistes)
           Faire respecter l'article 80-2 du décret 730 du 22 mars 1942 qui prévoit une contravention passible d'une amende de quatrième classe est-il un acte islamophobe ?
           Le parlement socialiste a voté le 30 mai 2013, l’élargissement des sanctions administratives communales. Les communes peuvent sanctionner elles-mêmes les incivilités comme les jets de déchets, ou les crachats en rue. Les jeunes pourront être sanctionnés dès 14 ans. Ils risquent, dans le pire des cas, 175 € d’amende. Ce gouvernement de gauche serait-il islamophobe ?
           En 2006, un lycéen chrétien de 16 ans, qui avait craché à un arrêt de bus dans le 9e arrondissement de Lyon, a du payer une amende de 135 euros. La mère du jeune homme a précisé qu'elle payait l'amende même si elle contestait, "sur le principe", la contravention. (D'après AFP). Les policiers étaient-ils islamophobes ou christianophobes ?
           De plus la ville de Bèziers était dèjà devenue une des villes les plus pauvres avant l'arrivée de Robert Ménard, quelles en sont les raisons et les responsables ? Arrêtez ce délire, rubrique Radar !



Au commencement était le verbe
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/contrechamp/au-commencement-etait-le-verbe-228573#rediger


Liberté :  18 septembre 2014  ;  Par : Mustapha Hammouche
À la veille de partir en guerre contre le “khalifat”, Obama et Hollande ont veillé à prendre des précautions de langage.

           Le premier a pris soin de préciser que “l’État islamique” n’était pas “islamique”, entendant certainement par là que l’entité qui se désigne par cette expression usurpe la qualité même d’islamique et que les musulmans n’ont pas à se sentir visés par son discours de guerre, ni donc par l’imminente intervention militaire des États Unis.
           Le second a, sur conseil du Quai d’Orsay, dit-on, purement et simplement éludé l’expression d’“État islamique” au profit de l’imprononçable “Daech”, qu’il n’a, de fait, pas pu prononcer. Il était, aussi, certainement question de ne pas heurter la sensibilité islamique du souverain saoudien et autres docteurs Folamour islamiques aujourd’hui appelés à détruire leur invention.
           Mais les deux chefs de file de la contre-offensive anti-Daech n’ont pas inventé ces précautions de forme, qui semblent s’imposer quand il s’agit de raconter, de dénoncer et même de combattre le projet islamiste fasciste, ses idéologues et ses exécutants.
           Dans notre pays, et bien avant eux, nos dirigeants politiques “réconciliateurs” et notre presse “réconciliatrice” rivalisaient de créativité pour nous aider à saisir un mouvement “complexe”, “spécifique”, impossible à appréhender avec les concepts politiques “occidentaux”. Cela avait donné ce genre d’impéritie : “La laïcité… kofr” ! Ce qui s’était avéré d’une efficacité redoutable, Ali Benhadj n’ayant pas été le seul à populariser la sentence. Des dirigeants politiques, des “démocrates”, des “intellectuels” gymnastes et des journalistes pas “éradicateurs”, aidés par une intelligentsia parisienne trop “politiquement correcte” pour diaboliser le sujet, s’y étaient aussi attelés. Une collaboration qui contribua à l’invention de termes tels qu’“islamistes modérés” (les islamistes n’ayant pas encore appelé aux armes), “hommes en armes” (les terroristes), “éradicateurs” (les tenants de la lutte antiterroriste), etc. Ainsi, alors même que l’islamisme menait son génocide de la pensée non islamiste, assassinant un intellectuel par semaine et au moins un journaliste chaque mardi, ce type de concepts désarmants fleurissait !
           De leur côté, les islamistes imposaient-ils et transféraient-ils, en Algérie, les désignations applicables à leurs cibles, tels les “kafir” et “communistes”, en référence à l’ennemi russe. Sans oublier la désignation “laïco-assimilationniste”, contribution d’un Premier ministre à l’effort conceptuel meurtrier.
           Ainsi, grâce à cette riche coopération entre “politiciens” et “experts” de tout acabit, venus d’ici ou d’ailleurs — autrement dit, de toutes ces nations qui, aujourd’hui, se pâment d’être aux avant-postes de la prochaine guerre anti-islamiste —, l’on en est venu à faire largement admettre qu’un laïc n’est pas démocrate en ce qu’il exclut les islamistes, mais qu’un islamiste est démocrate pour peu qu’il accepte de cohabiter avec le pouvoir en place. Et, ensemble, de monter “une république”, parfois même “démocratique”, qui fait la guerre aux libertés !
           “Au commencement était le verbe”, n’est-ce pas ? La lâcheté intellectuelle précéda la trahison politique qui, à son tour, précéda la pleutrerie physique. Et, enfin, le triomphe islamiste arriva…
M. H.           


          NDLR: Ne pas désigner nettement l'adversaire, c'est livrer une bataille perdue d'avance.
           Hollande n'a plus qu'à leur dire: " Mettez les couteaux au vestiaire, et on vous livrera l'Irak, et son pétrole, avec la Syrie en prime ! Depuis 1962, la France sait faire !"



Contributions : Histoire
Envoyé par Paul
http://www.liberte-algerie.com/contributions/une-date-occultee-le-25-aout-1958-histoire-227195


            Par : Ali Haroun | Samedi, 25 Août 2014 | liberté Algérie
Une date occultée : le 25 août 1958
          
          Si la date du 1er Novembre 1954 est présente - ou du moins devrait l’être - dans tous les esprits, celle du 19 Mars est moins connue, comme celles du 5 Juillet 62 ou du 17 Octobre 61. Mais parmi les dates qui jalonnent notre histoire contemporaine, le 25 Août 1958 semble totalement occultée.

           Et pourtant, la nuit du 25 au 26 août marquait un tournant déterminant de la lutte pour l’indépendance. Le FLN ouvrait un second front en déclenchant sa guérilla urbaine sur l’ensemble du territoire de la France métropolitaine. Cette nouvelle forme de lutte avait pour but d’affaiblir le potentiel économique de l’Etat colonial, maintenir une partie de l’armée française sur le sol métropolitain, amoindrir de la sorte l’importance du contingent face aux moudjahidine dans les maquis d’Algérie, et enfin sensibiliser un peuple français encore peu conscient des horreurs de la guerre de reconquête menée en son nom.
          C’est ainsi que les responsables du FLN en France, s’estimant prêts à l’action, allaient fixer au 25 août 1958 à minuit le déclenchement de ce combat singulier. Parmi les nombreuses actions entreprises, celle menée contre les dépôts pétroliers de Mourepiane près de Marseille a particulièrement marqué les opinions interne et internationale, alertées par les médias surpris par l’événement et stupéfaits par ses répercussions. Mais l’attaque de Mourepiane s’inscrit dans le cadre global de ce second front ouvert, selon les directives du CCE transmises par Abbane Ramdane à Omar Boudaoud, chef de la Fédération de France du FLN.

           Heure après heure :
          Nous nous intéresserons ici tout particulièrement à la région Sud de la France, mais l’action s’est déroulée sur tout l’hexagone. Cette nuit-là heure après heure on enregistre à :
          — 2 h 15 : Le Havre, sabotage et incendie du dépôt de carburant et de la raffinerie de Notre Dame-de-Gravenchon
          — 2 h 30 : Paris, boulevard de l’Hôpital, attaque et incendie d’un garage de la Préfecture de police : 3 gardiens tués, un blessé
          — 3 heures : Bois de Vincennes, tentative de sabotage de la Cartoucherie : un policier tué.
          — 3 h 15 : Marseille, sabotage et incendie du dépôt Shell.
          — 3 h 15 : Narbonne, sabotage et incendie du dépôt de carburant.
          — 3 h 15 : Saint-Mandé, accrochage avec une voiture de militants qui tente de forcer un barrage.
          — 3 h 15 : Port-la-Nouvelle, sabotage et incendie du dépôt de carburant.
          — 3 h 18 : Frontignan, tentative de sabotage de la raffinerie ; 5 bombes découvertes.
          — 3 h 20 : Paris, Porte des Lilas, fusillade avec des militants, en voiture, qui tentent de forcer un barrage.
          — 3 h 20 : Toulouse, incendie et sabotage du dépôt de carburant.
          — 3 h 35 : Ivry, incendie d’un dépôt de véhicules militaires.
          — 3 h 35 : Gennevilliers, incendie du dépôt de carburant du Port de Paris.
          — 3 h 43 : Marseille, bombes découvertes dans les dépôts de carburant des Aygalades et du cap Pinède.
          — 4 heures : Aérodrome de Villacoublay, tentative de sabotage et interception du commando.
          — 5 heures : Salbris, découverte du sabotage de la voie ferrée Paris-Vierzon.

           Pour la presse, rien ne présageait l’évènement. Dès 2 h 15, le premier flash arrive à l’AFP, le second à 2 h 30, le 3e à 3 h 00, le 4e à 3 h 05. Après, ce fut le branle-bas. Flash sur flash, on annonçait une nouvelle plus importante que la précédente. A 8 h 00 c’était la mobilisation de l’ensemble des journalistes, rédacteurs et commentateurs. Franchissant la Méditerranée, la guerre coloniale venait ainsi de s’installer chez le colonisateur. C’est un exploit qu’aucune autre révolution n’a pu réaliser jusque là. L’évènement s’avérait de portée internationale. La guerre d’Algérie se déroulait sur le territoire français. Jamais les tenants du pouvoir n’imaginaient un seul instant, que le F.L.N pouvait, quand il le voulait, déclencher le combat en France et particulièrement à Paris où toutes les représentations diplomatiques devenaient les témoins de l’Histoire.

           L’Organisation spéciale :
          Dans le cadre de cette action globale qui vise particulièrement les points stratégiques, l’Organisation spéciale ( l’OS ) est divisée en plusieurs zones dont la zone 3 couvrant le sud de l’hexagone comprenant elle-même 5 régions. Aïssaoui Ouahmed responsable de cette zone 3 est assisté d’un artificier Ouznani Mohamed, d’un responsable de l’armement Belhaoues M’hamed et de trois agents de liaison, Nadia Seghir, Halima Kerbouche et Yamina Idjeri dite “Antoinette”. Comme chef de zone, il supervise 5 régions : Marseille, Port-de-Bouc, Alès, Lyon-Grenoble, Bordeaux-Toulouse dont les responsables sont respectivement : Meziane Cherif dit “Allaoua” ; Ali Bouchina-Arbi ; Ali Belhocine ; SNP Amar dit le Manchot ; Ali Bitrouni pour Bordeaux et Thami Abdel pour Toulouse. Ce seront principalement les fidayine des 2 premières régions (Marseille et Port-de-Bouc) qui mèneront les actions contre les installations pétrolières de Mourepiane.

           La presse de l’époque :
          Pour ne pas citer les rapports internes de la structure du FLN dont on pourrait suspecter l’auto-glorification, reportons nous aux journaux français de l’époque.
          France-Soir daté du mercredi 27 août 1958 publie en première page sur six colonnes “Marseille, le feu menace de nouveaux réservoirs” - “Dix-huit pompiers blessés au cours d’une journée et d’une nuit de terreur autour du dépôt pétrolier de Mourepiane, incendié hier par des terroristes, nord-africains”- le tout illustré par la photo des habitants évacués de leurs demeures deux kilomètres à la ronde, par crainte d’une nouvelle explosion.
          Dès le 26 août au matin, le correspondant du journal transmet les premières informations : “De longues et épaisses fumées s’élèvent toujours ce matin dans le ciel de Marseille. Le dépôt de carburant de Mourepiane brûle…. Hier soir, alors que les pompiers luttaient depuis près 17 heures déjà contre le sinistre - la première explosion s’était produite à l’aube peu après 3 heures - tout à coup, la nuit devient lumineuse. Le ciel dans lequel tournoyait jusqu’alors une épaisse fumée vira du sombre au jaune vif, puis au rouge, comme si un gigantesque météore incandescent était passé au-dessus de Marseille. Il était 19h50. Une nouvelle explosion, la plus grave de la journée, venait de se produire ….
          Après une nuit d’efforts, les pompiers ont décidé d’isoler les 5 000 mètres carrés en flammes et d’attendre que les 10 420 mètres cube de carburant soient consommés …. Mais le danger subsiste …. Deux bacs brûlent …. Les ingénieurs ont tenu une conférence avec les pompiers à la caserne Mirabeau…. Si les deux cuves qui brûlent encore explosaient, 2.000 mètres cubes de mazout se videraient très rapidement dans la mer et le mistral pourrait les pousser jusqu’au vieux port…. Par précaution, les Chantiers du port suspendent, ce matin, leurs travaux.
          Hier matin, ( le 26 août ) quatre bacs brûlaient et la vapeur d’essence enflammée montait dans le ciel en gerbes de près de 100 mètres de hauteur. Déjà les flammes paraissaient impossibles à maitriser. Le feu ronflait dangereusement ; de sèches explosions et le fracas de l’écroulement des bacs faisaient, à chaque instant, craindre le pire…. En fin d’après-midi, une dizaine de bacs avaient déjà explosé. L’incendie paraissait calmé…. Soudain, peu avant 20 heures, la terrible explosion se produisit. Aussitôt les sirènes retentirent. Ambulances, voitures de pompiers et de police traversaient la ville en trombe et se dirigeaient vers le lieu du sinistre”.
          L’autre envoyé spécial est encore sous le coup de l’épouvante : “Un décor de tragédie était tombé sur le quartier populaire de Mourepiane, éclairé par le feu. Les camions rouges, les cars de police-secours se rassemblaient devant la caserne Mirabeau où le préfet des Bouches-du-Rhône, M.Gaston Defferre député-maire de Marseille, et le général Gillot, commandant la IXe Région militaire, établissaient pour la nuit leur quartier général. Pendant ce temps, des hommes casqués, le visage marqué par l’épouvante, les vêtements couverts de boue, revenaient en titubant vers la zone de sécurité”.
          “-Ça été terrible, nous dit l’un d’eux. J’étais au pied du grand réservoir quand l’explosion s’est produite. J’ai entendu un sifflement formidable et je vis une immense tour métallique se soulever. Il n’y avait plus tout autour de moi que du feu”.
          “-Quelle vision horrible, raconte un autre pompier. Certains de mes camarades, terrorisés, hurlant de douleur, s’enfuyaient à toutes jambes. Plusieurs d’entre eux se jetèrent contre le grillage métallique, l’escaladèrent et se perdirent dans la ville. J’ai aperçu un camarade allongé sur le sol…. C’était Martin, mon copain de la caserne de Plombière. Il n’avait que 20 ans et dix mois de service avec nous”. “Les flammes immenses illuminèrent pendant de longues heures encore les collines de L’Estaque. Mais, par ordre du maire, M. Defferre, les pompiers laissaient désormais brûler le pétrole sans le combattre…. Trois camions-pompes restèrent prisonniers de l’incendie. Toute la nuit encore les flammes rougirent les collines avoisinant Marseille. Par ordre du préfet, M.Haas-Picard, toutes les habitations à 2 kilomètres à la ronde du dépôt de carburant ont été évacuées…. Le danger pèse toujours sur la rive comme sur la mer. Les pompiers qui encerclent depuis le lever du jour le dépôt de carburant encore enflammé, n’osent intervenir. Sur la mer, les bateaux font des crochets au large pour éviter de s’approcher dangereusement de l’incendie”.

           Dévastation sur des centaines de mètres :
          Taxé alors de crédible et sérieux le journal Le Monde qui, généralement, répugne au sensationnel évoque une véritable panique lundi soir à Mourepiane, où tous les réservoirs ainsi que les dépendances de l’entrepôt ont sauté et brûlé. Sur plusieurs centaines de mètres c’est la dévastation, depuis trente-six heures, on ne voit que des tôles tordues et des canalisations déchiquetées. Les flammes de plusieurs dizaines de mètres sont visibles depuis Notre-Dame-de-la-Garde et l’esplanade de la gare Saint-Charles. Les boutiques et les bars du boulevard du Littoral ont fermé leurs portes et huit cents personnes ont été évacuées. Finalement ont été incendiés 8 200 000 litres d’essence et de gaz oil. Cent cinquante hommes de troupe sont réquisitionnés pour veiller sur les raffineries de Martigues-Lavéra. L’incendie de Port-La-Nouvelle, le plus important après celui de Mourepiane, n’est maîtrisé que le lundi après-midi et les habitants évacués sont alors autorisés à regagner leurs domiciles. On relèvera plus tard qu’un pompier — Jean Péri — est décédé. Il y a dix-neuf blessés, parmi lesquels le maire de Marseille, Gaston Defferre, qui s’était rendu sur les lieux et qui a été touché au pied. Le feu brûle encore à Mourepiane pendant dix jours… 16 000 mètres cubes de carburant sont détruits.

           Le 28 Août, le gouvernement français décide de confier à l’armée la garde des points sensibles, les congés des policiers sont supprimés, les contrôles systématiques des Algériens se multiplient. En une semaine 14 000 “musulmans” sont interpellés dont des centaines arrêtés. Malgré ces contrôles et arrestations les actions continuent chaque jour, confirmant la détermination du FLN de poursuivre son combat jusqu’au bout. Comme il fallait s’y attendre, la répression se durcit. Un couvre-feu pour les Nord-Africains est instauré dès le 27 août dans le département de la Seine, le 3 septembre dans le Rhône, et le 4 en Seine-et-Oise (1). La “chasse au faciès” n’épargne aucun “teint basané” à Paris. Elle s’étend à Marseille, Lyon, Belfort, et les “transferts” en Algérie se multiplient. Tout bronzé aux cheveux crépus devient suspect. Les Algériens emplissent les hôpitaux désaffectés, comme Beaujon, ou les casernes spécialement aménagées pour eux. Des milliers d’entre eux sont “triés” au Vélodrome d’hiver, avant d’être internés dans les camps d’Algérie. Mais ni les contrôles incessants ni les arrestations préventives n’empêcheront l’action déclenchée le 25 de se poursuivre, avec moins d’éclat peut-être, mais non sans efficacité.

           Sur l’ensemble de l’Hexagone :
          A Paris, accrochage, dans la nuit du 27 au 28 août, d’une cellule de l’OS avec un groupe de policiers. Trois d’entre eux, Chauvin, Alfred Dufrie et Louis Rougerie, sont sérieusement blessés place Denfert-Rochereau, et l’adjudant-chef André Durau est atteint à la station de métro Bonne-Nouvelle. Le 31 août, attaque réussie de dépôts d’essence à Arles et de l’usine à gaz d’Alès, qui explose. Le 1er septembre, les commandos essuient un échec devant le siège de l’Office algérien d’action économique (Ofalac), avenue de l’Opéra, à Paris. Le 2, explosion d’une bombe près de Rouen. Le 3, sabotage de la voie ferrée Paris-Le Havre. Les commandos s’attaquent, le 4 septembre, à l’aérodrome de Melun, et, le lendemain, un sabotage entraîne le déraillement d’un train de marchandises à Cagnes-sur-Mer dans le Midi. Le 7 septembre, une action mineure est menée contre l’aérodrome de Villacoublay. A Lyon, le poste de police de la place Jean-Macé est attaqué : le brigadier Armand Sudon est tué. Espérant rééditer leurs prouesses du 25 août contre les installations pétrolières, les fidayines du Midi visent les dépôts des banlieues de Marseille et de Bordeaux à Bègles, ce même 7 septembre. Le résultat est mince. Le lendemain, c’est le tour de la centrale électrique de la Boisse, dans l’Ain.
          En rade de Toulon, les hommes-grenouilles de l’OS tentent vainement de fixer des charges explosives sur les coques du cuirassé Jean Bart, de l’escorteur Bouvet et du sous-marin Dauphin. Cependant, le sabotage du paquebot Président de Cazalet, qui assure la liaison Marseille-Algérie et sert à l’occasion pour le transport des troupes, fait quelque bruit. Le 5 septembre 1958, le navire quitte Marseille vers 11h à destination de Bône (2) . A 12h, alors qu’il se trouve à une vingtaine de milles au large, il signale une explosion dans le compartiment des ventilateurs de chauffe, immobilisant les machines, causant d’importants dégâts et soufflant des cloisons. Un commencement d’incendie suit la déflagration. Le navire, en difficulté, est pris en remorque par le Djebel Dira qui se trouve dans les parages. Treize personnes sont blessées et un chauffeur, André Barreda, qui souffre de graves brûlures, succombe deux jours plus tard. L’enquête établit qu’une bombe placée dans le compartiment des ventilateurs en était la cause. Lors de l’arrestation du groupe de Mourepiane, la police découvre qu’il s’agit des mêmes éléments. En tout, quatorze personnes dont deux femmes.

           L’immigration enthousiaste :
          Dans son rapport du 16 septembre 1958, le DPI (délégué à la presse et information de Paris-Centre, Mahdjoub Benzerfa dit “Marcel” ) tire plutôt les conséquences politiques et psychologiques de l’offensive : “La totalité de l’émigration algérienne accueillit avec enthousiasme la nouvelle de l’action entreprise par nos fidayines durant la nuit du 24 au 25 août, en territoire français. Ce fut d’abord pour nos frères — du militant de base au permanent — une surprise complète tant le secret fut bien gardé ! Certains virent en ces actions la suite logique de notre lutte pour l’indépendance (ceux-ci sont les plus nombreux ) et souhaitent la poursuite de cette nouvelle forme de lutte ; d’autres y avaient déjà pensé sans trop y croire et sont aujourd’hui émerveillés — le mot n’est pas trop fort — par la synchronisation des actions et l’ingéniosité des fidayines.
          Le DPI de la Wilaya II adressait d’ailleurs, avec son rapport du 29 août, un compte rendu très instructif sur les conditions de détention du “Vél d’hiv”, établi par un militant qui y séjourna plusieurs jours consécutifs. Un plan détaillé est dressé avec la position des 1er, 2e, 3e et 4e groupes et de l’allée centrale. Sont décrits aussi : la réception à coups de crosse par les CRS ; leur acharnement contre les jeunes qui passent de l’interrogatoire à l’infirmerie, et contre les porteurs de blousons, considérés comme “chefs” ; la naissance spontanée d’un service d’ordre interne du FLN réglant tous incidents entre les détenus, ainsi que le comportement de ce “brave” gendarme qui se propose d’acheter du tabac aux internés, collecte dans un seul groupe 75 000 francs et… disparaît.
          Traitant de la répression qui suivit, le rapport mentionne qu’elle “est des plus féroces". Les rafles monstres succèdent automatiquement aux attentats et des centaines de frères sont emmenés dans les centres de triage (…) tels le Vélodrome d’hiver, le Gymnase, la salle Japy et l’hôpital Beaujon. De plus la police ne s’est pas occupée seulement de ramasser les “teints basanés” comme elle l’a fait sans ménagement pour des Espagnols, Portugais et même des touristes sud-américains. Aggravant ses méthodes, procédant souvent à “l’interrogatoire poussé” qui se clôt généralement par la mort du suspect, la DST finit par repérer de nombreux agents de l’OS dans le Midi.

           Le bilan au 27 septembre :
          Aïssaoui responsable de cette zone dresse, sans enjoliver, le détail des objectifs attaqués cette même nuit du 25 août et le bilan — somme toute médiocre à ses yeux — de l’action de ses hommes. Froid et peu enclin à l’exagération, il s’avère d’une modestie qui ne traduit sans doute pas les résultats réels de la “nuit rouge”, ni l’impact certain qu’elle obtint sur les médias. Il constate que «si onze objectifs visés furent tous attaqués, malheureusement, plusieurs charges n’ont pas fonctionné.
          Cela provenait de la défectuosité des détonateurs et des explosifs récupérés dans les carrières de la région, qui avaient été enterrés durant de longs mois. Nos responsables nous avaient promis trois tonnes de plastic. S’ils avaient tenu parole, ç’aurait été une catastrophe pour la France…” Certes la presse met en exergue les attentats manqués, néanmoins elle informait sans le vouloir, que le FLN dispose désormais de techniciens capables d’utiliser des engins sophistiqués et des bombes télécommandées. Rappelant les faits en 1972, quatorze ans plus tard, Aïssaoui estimait humblement que la nuit du 25 août aurait pu être une catastrophe pour la France. Mais au moment même de ces actions, Le Provençal, journal local, titrait : “C’est une catastrophe nationale”.
          Après une offensive de quelques semaines le but fixé par le Comité fédéral paraissait relativement atteint. Quoi qu’il en soit, retenons la date du 27, puisque des bilans officiels ont été établis jusque-là. Entre le 25 août et le 27 septembre, ont été dénombrés 56 sabotages et 242 attaques contre 181 objectifs. Les opérations ont fait 188 blessés et 82 morts. Nombreux ont été les militants blessés ou tués les armes à la main, déchiquetés par leurs propres engins, abattus par les forces de répression ou assassinés sous la torture. Un grand nombre de ces valeureux fidayine de “la VIIe Wilaya historique”, ces héros de l’ombre en territoire ennemi, ont été arrêtés, condamnés par les tribunaux militaires français et exécutés. Héroïques dans l’action et modestes en paroles, ils étaient peu enclins à faire état de leur prouesses ou de leurs sacrifices. C’est pourquoi notre histoire immédiate les passe injustement sous silence.

           Les héros oubliés :
          Alors que nombre d’entre ces héros oubliés ont péri sous le couperet de l’infâme guillotine coloniale, aujourd’hui, la plupart de ceux qui ont survécu sont morts dans l’anonymat, l’indifférence générale et l’ingratitude d’une patrie oublieuse.
          Pourquoi donc enseigner dans nos écoles une histoire sélective, héroïsant certains plus que nécessaire, et occultant d’autres dont les sacrifices ne sont pas moindres ? Sont-ce, encore une fois, les séquelles de la fracture du consensus national de l’été 1962, laissant aux plus forts, le droit d’écrire les mémoires de la nation à leur avantage exclusif ? Sans une juste et prompte réhabilitation de la vérité mémorielle, le souvenir de ces héros de l’ombre s’effacerait de nos esprits, comme se sont dissipés les nuages des incendies allumés, dans le ciel de Mourepiane, un certain mois d’août 1958.
          A. H.

(1)- Département qui couvrait à l’époque toute la région parisienne autour de la capitale.
(2) Aujourd’hui redevenue Annaba.



Budget 2015
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/radar/tapis-rouge-pour-la-famille-revolutionnaire-budget-2015-228366#rediger

liberte-algerie.com, Par : Rubrique Radar ; 15 Septembre 2014
Tapis rouge pour “la famille révolutionnaire”
         
           Le beurre et l’argent du beurre. La loi de finances 2015 donne à “la famille révolutionnaire” dix fois plus qu’à la recherche scientifique, à la jeunesse et à la culture, trois secteurs stratégiques qui concernent les trois quarts de la population, l’avenir du pays et son identité. Pour son fonctionnement, le ministère des Moudjahidine, qui fait partie de l’histoire dans les pays où il n’est pas un fonds de commerce, est en haut du tableau, juste avant l’éducation nationale et la défense nationale. 253 milliards de dinars (3,1 milliards de dollars) contre 750 milliards de dinars pour les 8,6 millions d’écoliers, de collégiens et de lycéens. Dix fois plus que pour la force de frappe de demain, le million d’étudiants, dont le budget de fonctionnement est, par ailleurs, pour partie, destiné à leur hébergement et à leur transport, un populisme inédit dans le monde, alors que l’université est devenue une fabrique de chômeurs.

           Après un bon demi-siècle d’indépendance, le système algérien continue donc de faire valoir sa légitimité dans “sa famille révolutionnaire” qu’il bichonne, à coups de largesses et de grands privilèges pour ses membres et leurs ayants droit.

          NDLR: 1- Un commentateur prétend que les Moujahidines ( vrais combattants FLN de l'Intérieur) n'excédaient pas 75.000 en 1962 chiffre manifestement gonflé, ( la majorité a été éliminée par le Clan des Colonels d'Oujda ) et 700.000 pensions sont versées. Ils sont soignés au Val de Grâce
2- Commentateur : "Si au moins ils sont de vrais moudjahidine , car le 18 mars 1962 il y avait 75 000 moudjahidine , en 2014 on verse près de 700 000 pensions de moudjahid , mais ils le payeront devant dieu car le sang des chouhadas ne sera pas versé pour rien. Certains qui vivaient à l'étranger n'ont jamais vu le moindre soldat français et ils se retrouvent avec cartes de moudjahed et perçoivent des pensions. En l'an 5 000 000 000 nous aurons en Algérie la catégorie descendant de moudjahed ."



De nombreux chantiers de Kabylie sont à l’arrêt
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/les-macons-et-les-man-uvres-se-font-rares-de-nombreux-chantiers-de-kabylie-sont-a-l-arret-228267#rediger


Liberté Algérie :  3 Septembre 2014  ;  l Par : K. Nath Oukaci
Les maçons et les manœuvres se font rares

          Trouver aujourd'hui un plâtrier, un carreleur, un simple manœuvre, un maçon, un serveur de restaurant ou de café relève presque de l'impossible. C’est le moins que l’on puisse dire dans un pays où le taux chômage est très élevé.

          Alors que le nombre de jeunes au chômage a atteint des proportions alarmantes, des entreprises de bâtiment, des autoconstructeurs, des cafetiers, des restaurateurs peinent à trouver le moindre ouvrier sur le marché de l’emploi. Très souvent, il faut attendre plusieurs semaines pour dénicher cet oiseau rare pour lequel il faudra tant de bienséance pour le garder. Un entrepreneur de Bouzeguène, qui a affiché des offres d’emploi pour ses chantiers de construction, avoue que les candidats ne se bousculent pas au portillon.
          À Bouzeguène comme partout ailleurs, certains chantiers publics ou privés sont à l'arrêt depuis des semaines en raison du manque de main-d'œuvre. Nordine, un entrepreneur de la localité, trouve les pires difficultés à recruter au moins un maçon et deux ouvriers. “J'ai l’intention d’aller à Béjaïa pour ramener des ouvriers, mais il faut leur trouver aussi un lieu d’hébergement.”
          De son côté, un promoteur immobilier se trouve depuis plusieurs mois en difficulté pour lancer ses chantiers, un peu partout en Kabylie. “Même si vous trouvez un manœuvre et que vous lui donnez la possibilité de travailler avec une truelle, il exige d’être payé comme un maçon comme si entre la pelle et la truelle, il y avait une promotion. Et dès que vous quittez le chantier, il s’allonge pendant des heures sous les escaliers. Il faut tout le temps être là pour qu’il donne l’impression de travailler. Souvent, je revêts ma combinaison pour combler un vide dans mon chantier”, nous dira un promoteur immobilier qui ne sait plus comment lancer d'autres chantiers actuellement en veilleuse.
          Un autoconstructeur s’est révolté contre ces pseudo-maçons qui ne savent même pas tenir une truelle. “J’ai engagé un maçon qui me disait avoir travaillé pendant dix ans, mais il a mis trois jours pour terminer un mur de séparation de 6 m2. Au final, le mur était déformé et je l’ai démoli. Je compte engager des Coréens, des Chinois ou des Marocains qui travaillent au mètre carré. Ce sont d’excellents ouvriers qui donnent satisfaction et qui n’ont même pas besoin d’être surveillés.” Les entrepreneurs retiennent souvent les bons ouvriers en augmentant leurs salaires et en leur accordant même des primes en fin de projet. Un cafetier nous fait part de son dépit de ne pas trouver d’ouvrier sérieux et travailleur. “Après 2 à 3 jours de travail, il vient réclamer son dû et quitte les lieux sans préavis. Ils veulent tous être agents de sécurité pour se prélasser”, nous a dit un cafetier de Bouzeguène. Pour pallier ce manque d'ouvriers, le cafetier gère à la fois le comptoir et la salle. Pourtant, des dizaines de jeunes chômeurs en bonne santé se roulent les pouces à longueur de journée. Du café à la rue, les habitudes se perpétuent dans une cruelle litanie.

          Ce qui caractérise aujourd'hui les localités de la wilaya de Tizi Ouzou, c'est l'invasion d'une autre main-d'œuvre, bon marché, importée des villes limitrophes de Béjaïa, Bordj Bou-Arréridj, Kherrata, Mansourah, Sétif et M’sila. Un maçon qui travaille moins de 8 heures par jour et qui est copieusement nourri à longueur de journée est payé 1 800 DA/jour, auquel il faut adjoindre un manœuvre à 1 000 DA/jour.
          Un promoteur immobilier de la région a juré de faire appel à des Chinois pour relancer ses différents chantiers qui fonctionnent au ralenti. “Je suis constamment à la recherche d'ouvriers. Ils refusent de travailler. Je leur ai proposé des augmentations de salaire, mais ils m’ont ri au nez.” Aujourd'hui, ce sont les jeunes filles qui accaparent tous les secteurs d'activité pour des rémunérations parfois dérisoires, mais malheureusement elles ne peuvent pas travailler dans les chantiers de construction.
          K N O

          


Annaba: une foule nombreuse accompagne Ali Doudou à sa dernière demeure
Envoyé par Albert
http://www.algerie1.com/stades/annaba-une-foule-nombreuse-accompagne-ali-doudou-a-sa-derniere-demeure/


Algérie1.com ; Par La Rédaction | 05/09/2014 | 21:41

          Ali Doudou, ancien gardien de but de la glorieuse équipe du FLN, décédé dans la matinée à Annaba l’âge de 87 ans des suites d’une maladie, a été accompagné vendredi après-midi à sa dernière demeure par une foule très nombreuse.

           Les autorités de la wilaya d’Annaba, ainsi que de nombreux footballeurs des clubs de la ville, anciens ou exerçant encore aujourd’hui, notamment dans les rangs de l’USM Annaba où le défunt avait joué dès 1945, étaient présents lors de l’inhumation au cimetière de Sidi-Harb.

           Doudou avait été le dernier rempart de l’USM Bône entre 1945 et 1956 avant d’intégrer, en 1957, l’équipe de l’Armée de libération nationale (ALN). En avril1958, il répond à l’appel de son pays en lutte pour l’indépendance et rejoint la formation du FLN en compagnie de nombreux joueurs talentueux évoluant en France, tels que Soukhane, Arribi, Mekhloufi, Bentifour et autre Kermali.

           La brillante carrière d’Ali Doudou sera marquée par un titre de champion d’Algérie remporté à l’issue de la saison 1963-1964 par l’USM Annaba. Passionné de football, il se consacra ensuite à la formation de jeunes footballeurs. Il fut jusqu’en 1978 responsable de l’Office du sport communal à Annaba.

          


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DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Septembre 2014.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr

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Maison de Retraite...
Envoyé par Gilles
Le Pire, c'est que cela nous guette

     Des Vieilles Grands-Mères sont assises à une Table dans une Maison de Retraite.
     Soudain un Vieux Grand-Père fait son entrée dans la Pièce
     Une des Vieilles Grands - Mères l’interpelle :
     - Nous parions avec toi que nous sommes capables de te dire ton âge avec exactitude !!!

    Le Vieil Homme leur réplique :
     - Cela m’étonnerait beaucoup que vous sachiez trouver mon âge exact, Bande de Vieilles Poulettes Déplumées !!!
     Une des " Vieilles Poulettes " lui réplique :
     - Pour sûr que nous savons te le dire!!! . Baisse ton Pantalon et ton Slip et nous te dirons avec exactitude l’âge que tu as !
     Un peu surpris mais fermement décidé à leur prouver qu’elles en sont incapables, il baisse son Pantalon et son Slip.
     Les Petites Vieilles lui font faire quelques Allers et Retours et Demi-Tours devant elles avant de s’écrier en Chœur :
     - Tu as 89 Ans et un Jour !!!
     Avec le Pantalon et le Slip toujours baissés, le Petit Vieux reste Bouche Bée :
     - Par tous les Saints du Paradis, comment avez-vous deviné ??

    Avec des Larmes Plein les Yeux à force d’avoir Rigolé, les 3 Vieilles s’écrient à nouveau en Chœur :
     - Hier, nous étions à ton Anniversaire ...!!!

ØØØØØØØØØØØØØØ
Un petit cadeau de M. Jean Louis Ventura,
nous sommes en pleine période.
Carte de M. J.L. Ventura


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