N° 129
Juin

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Juin 2013
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

  TOUT N'EST PAS PERDU !

Chers Amis,
         " Notre pays est vendu, morceau par morceau, par les politiques, prêts à tout pour accéder au pouvoir. Nous vivons nos dernières années de "Français". Le pire reste à venir pour les enfants d'aujourd'hui et du futur...
         Il faut que les citoyens de nos nations sachent que pour quelques bulletins de vote, nos dirigeants sont prêts à toutes les compromissions !!! "


         Ce sont des paroles ou des similaires que je reçois tous les jours. Tous ces messages circulent abondement sur la toile, mais est-ce que les français prennent vraiment conscience de ce qui se trame réellement dans leur pays, j'en doute.

         Des exemples récents parmi beaucoup d'autres :
         - Le " mariage pour tous " dont une majorité de français était contre, le gouvernement est passé en force avec des méthodes de " dictateurs. " " Des manifestations réprimées par les forces de l'ordre. Plus facile de taper sur des enfants, des femmes et des vieillards. "
         - Des agressions dont ont été victimes un Prêtre (Avignon) et un Militaire (Paris) sont passées dans l'insouciance des français car le gouvernement ne réagit pas parce qu'il sait qu'il est à la base de cela par son comportement de repentance éternelle et ses lois anti-françaises.

         Pendant cela, le gros du peuple encaisse sans rien dire, il fait l'aveugle. Même l'armée ne bouge pas. Il y a un certain temps, le régiment aurait fait une descente de punition pour venger un des leurs. Où est l'armée des hommes libres ?

         Ce gouvernement ne fait que provoquer le peuple afin de l'enfermer dans des lois restrictives de notre liberté avec des tabous dignes des régimes combattus staliniens, des interdits, des " omertas ", des silences " assourdissants ", des mensonges ahurissants. Tout cela pour nous faire tomber dans le piège de la pensée unique et de la mondialisation.
         Pour illustrer mes propos, vous trouverez un peu plus loin, la lettre d'un officier de réserve.

         Certes, le gouvernement n'est pas seul dans cette destruction programmée du pays, il y a une très grande part des Médias qui eux aussi sont prêts à tout au nom du fric et de l'audimat.

         Il y a aussi un monde de la finance qui organise le chaos économique afin de s'enrichir sur les ruines futures de nos pays. Les peuples ne comptent pas pour eux, ce ne sont que de la chair à canon. Canons qu'ils savent leur vendre.

         Il ne faut pas oublier, toutes ces associations soit disant " de défense ", subventionnées très généreusement par l'état, et qui font de " l'anti-français " leur cheval de bataille.

         Il y a " quelques années ", des traîtres, des vendus, des porteurs de valises, tuaient ou faisaient tuer des " français " que l'on disait entièrement à part.
         Aujourd'hui, il y aussi des traîtres, des vendus, et des " convertis " qui font la même chose. Si cela ne démontre pas que l'on est en " pleine guerre ", c'est que les français sont complètement aveugles et insouciants.
         Ces convertis font partie des extrémistes islamistes, ce sont les plus dangereux car ils sont incontrôlables et font partie de la 5ème colonne. Il n'y a qu'à voir leur virulence et on les retrouve aussi sur les terrains de guerre à l'étranger.

         Est-ce que l'armée va continuer à garder l'arme au pied, en France ?
         Est-ce que la police et les CRS vont continuer à matraquer ceux qui ne veulent pas accepter cette politique de destruction du pays ?

         Tout cela est le résultat de 45 ans de glissades et de dérapages des gouvernements successifs, bien que le dernier (l'actuel) soit sur le même chemin que celui de 1939. Le chemin de l'incompétence totale ; le chemin de la criminalité contre le peuple qu'il a en charge de défendre, de protéger et non pas d'opprimer ; le chemin de la Guerre.

         Oui, nos enfants et petits-enfants sont en grand danger. Préparons-les à se défendre afin qu'ils ne connaissent pas le prix d'un exode ou d'une Grande Guerre.

         Le pessimisme n'est pas mon fort, il faut regarder les choses en face et il faut se dire que tout n'est pas perdu.

Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.

Mon Village Natal
ECHO D'ORANIE - N°247


              J'ai voulu le revoir, perché sur la colline;
             Avec son minaret qui dresse sur les toits
             Et les coteaux boisés sa hauteur longue et fine,
             Mon vieux village est toujours le même qu'autrefois.

             Mais je trouve l'école un peu plus décrépie;
             Sur la petite place où l'on danse au pardon,
             Des gamins inconnus font tourner leur toupie
             Et je vois dans la forge un autre forgeron.

             Et dans cette ruelle assombrie et déserte,
             Enfin voici le seuil d'où nous guettait maman,
             Voici l'anneau de fer, près de la porte ouverte,
             Où grand-père attachait la paisible jument.

             J'entre le cœur ému dans l'antique demeure;
             Sous le plafond noirci, comme au temps des bons vieux,
             L'âtre fume toujours; sans doute si je pleure
             C'est que l'âcre vapeur vient me piquer les yeux;

             Tous les menus objets, toutes les choses saintes
             Que mes parents aimés gardaient en souvenir
             Et le lit où leurs voix calmes se sont éteintes
             Le lit qui me vit naître, où je les vis mourir.

             Que vous êtes loin chants de lèvres enfantines,
             Chauds baisers des retours sur nos fronts ingénus,
             Sourires caressants des gentilles cousines !
             La maison est bien morte et son coeur ne bat plus !

             J'ai voulu saluer les amis de mon âge;
             Mais pourquoi cherchons-nous sans cesse des regrets
             De ceux qui sont restés encore dans le village
             Je n'ai pas reconnu les âmes ni les traits.

             A jamais j'ai quitté le village de la colline
             Avec son minaret qui dresse sur les toits
             Et les coteaux boisés sa hauteur longue et fine
             Mon village natal n'est plus le même qu'autrefois.
Abdelkader ALLOULA        





LE MUTILE N° 1, 18 juin 1916

HOMMAGE AUX SERBES

REFUGIES EN ALGERIE

Après avoir subi la trahison Bulgare
Et combattu longtemps les alliés germains
Serbes, vous avez dû fuir devant le Barbare
Et céder pied à pied un glorieux terrain !

Votre pays entier, ô soldats héroïques,
Est ployé maintenant sous le joug allemand !
Vous suivez dans l'exil, nos frères de Belgique,
Mais nous vous saluons respectueusement !

Soyez les bienvenus sur la terre Africaine;
Vaillants soldats ! Martyrs à jamais indomptés !
L'Ennemi peut clamer sa Victoire certaine;
Vous n'en avez pas moins droit à vos libertés !

Non, Vous n'êtes pas faits pour être les esclaves
De l'empereur maudit à jamais abhorré !
Vous ne les serez pas, Serbes, vous êtes braves,
Et vous retrouverez votre Roi vénéré !

Oui, vous retrouverez vos libertés. chéries.
Lorsque seront vaincus les peuples orgueilleux
Et vous verrez bientôt votre vieille Serbie
Saluant le retour d'un destin plus heureux !

Pour l'instant, loin des champs, où l'horrible carnage
Se poursuit, consumant la fureur du teuton,
Serbes, reposez-vous et reprenez courage
Auprès de vos amis, affectueux et bons !

Chassez de votre esprit les visions tragiques
Des villages brûlés et des champs dévastés !
Sachez que vos efforts ont été .magnifiques
Et que vous en serez, bientôt récompensés !

Car le jour est prochain, oü l'ultime bataille
Dont tremblera l'Europe une dernière fois,
Fera sombrer enfin, sous des flots de mitraille;
Ceux qui sûrs de leur force, ont méconnu vos droits !

Laissez-les maintenant, célébrer leur victoire !
Laissez-les se griser, de prétendus succès !
Bientôt se lèveront pour vous des jours de Gloire,
Et vos rêves seront dès lors réalisés!...

Sur les cendres encor chaudes de vos villages,
Sur les ruines sacrées de vos vieilles cités,
Passera triomphant, balayant l'esclavage
Le souffle généreux de votre liberté !

.... Alors vous quitterez nos rives Africaines !
Vous irez retrouver vos parents vos amis !
Ceux qu'auront épargnés les races inhumaines
Qui souillent à présent votre noble pays !

- Puissiez-vous conserver toujours de l'Algérie
Au fond de votre cœur un bien doux souvenir !
Nous, nous nous souviendrons des fils de la Serbie,
Et notre coeur saura toujours mieux les chérir !
Maurice VAN GHÈLE                      
Blesse d'Orient, Hôpital Maillot          


  LA TOMACOOP
par M. Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
St AUGUSTIN ET LA CITE DE L’AGRICULTURE
Photo Charles Ciantar

      La Tomacoop est la deuxième création des Coopératives Bônoises.
      La tomate, plante essentiellement méditerranéenne, était cultivée, depuis toujours, dans la région de Bône, uniquement pour satisfaire aux besoins locaux.

Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Vue générale de l’Usine en 1955

      Alors que la région d'Alger, les maraîchers mahonnais avaient introduit la culture de la tomate primeur, ou tardive, destinée à être exportée, les agriculteurs de la plaine de Bône cultivaient, sur de petites superficies, une seule variété qui, arrivant en masse sur les marchés, ne trouvait que des cours très bas.

Photo Charles Ciantar

Photo Charles Ciantar           CEPENDANT, en 1921, les dirigeants des Associations Agricoles pensèrent qu’il y avait en la tomate une culture promise à un grand développement dans la Plaine, mais qu'il fallait pour cela l'industrialiser de façon à procurer aux agriculteurs d’intéressants revenus.
      Pour ce faire, le fruit devait évidemment être utilisé au moment même de la récolte et il fallait accroître celle-ci pour que l'affaire fut rentable.
      Dans ce but, « La Tomacoop » fut créée en 1922.

      Ses débuts furent pénibles. Elle connut des années d'insuccès et il fallut la foi tenace de ses promoteurs et animateurs pour assurer sa prospérité.
      C'est que les obstacles étaient nombreux
      Vaincre l'hostilité des Planteurs eux-mêmes à l'égard d'une culture qui, certaines années, leur avait valu des déboires, était très pénible.
      La recherche d'une seule variété industrielle, riche en extrait sec et peu sensible aux maladies, était difficile et d'ailleurs n'est pas encore résolue.
      La concentration du produit dans les meilleures conditions, vu l'époque estivale de l'opération, demandait des techniciens avertis.

L’Intérieur de l’usine en 1922

Photo Charles Ciantar Photo Charles Ciantar

Photo Charles Ciantar

      Toutes ces conditions remplies, une fois le concentré mis en boîte, il fallait vendre et faire disparaître ce préjugé et cette habitude séculaire qui veulent que les produits étrangers sont toujours d'une qualité supérieure aux produits locaux.
      Et le produit étranger était la conserve italienne, très appréciée sur les marchés algériens et tunisiens. Elle bénéficiait, en plus, d'accords douaniers très avantageux
      La lutte fut longue, âpre parfois, mais la victoire finale est revenue à la Tomacoop de Bône.
       Ses produits font prime sur les marchés tant algériens, tunisiens que métropolitains, qui ignorent presque, aujourd'hui la conserve italienne.

Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar

      PROGRESSIVEMENT nous voyons les superficies consacrées à la culture de la tomate passer de 200 hectares en 1924 à environ 1.600 hectares en 1955, et l'aire de plantations s'agrandir pour rayonner à cinquante kilomètres autour de la Coopérative
      Les quantités apportées à la Coopérative vont en croissant ; en voici, d'ailleurs, la preuve, concrétisée par le graphique en dernière page.
      Parallèlement à la conserverie, un marché de fruits frais s'est installé pour alimenter les régions du Sud, et la Tunisie certaines années.
      La récolte de tomates, torrentielle par la nature même de la plante et sur qui la chaleur a une grosse influence pendant la période de maturation, doit être absorbée par l'usine au fur et à mesure des livraisons.
      Il faut que la Coopérative puisse faire face à des apports, parfois très importants, pour éviter que les agriculteurs perdent une marchandise particulièrement sensible à la pourriture et qu'ils ont eu tant de mal à faire venir.

LES INSTALLATIONS MODERNES DE LA COOPERATIVE.

      Les installations de la Coopérative ont donc évolué et après avoir reçu 200 quintaux en 1922, 2.500 quintaux en 1953, elles peuvent recevoir journellement, à partir de cette année, 5.000 quintaux.
      L'automatisme de la fabrication est total : à partir de l'arrivée des matières premières qui parviennent en cageots, et des opérations de triage, vérification et analyse, les produits sont traités sans aucun contact manuel.

Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar

      Les tomates sont déversées sur des tapis laveurs, puis broyées ; les jus sont aspirés, filtrés, raffinés et passent dans un malaxeur et de là dans des appareils successifs de concentration.

Photo Charles Ciantar

      Les produits, ainsi obtenus, contiennent 35 à 38 % d'extrait sec.
      Les procédés mettent le produit entièrement à l'abri de l'air et permettent de le traiter à très basse température avec six concentrateurs sous vide, lui gardant toute la saveur du fruit pur.

Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar

      LINSTALLATION d'emballage, sertissage, autoclavage assure la stérilisation absolue en même temps que la conservation des vitamines : le concentré ainsi obtenu, est donc un produit de haute qualité.
      En plus des concentrés « Cirta », « Reine de l'Eté », la Tomacoop va lancer sur le marché, des boîtes de tomates entières pelées « les pélatis » italiennes dont les essais ont été très encourageants.

Photo Charles Ciantar

CIANTAR CHARLES                                
SOURCES : Union agricole de l’est algérien              
La Coopération Agricole dans la Région de Bône         
ciantar.charles@wanadoo.fr            


MA MERE D'ALGERIE
Envoyé par Mme Annie Bouhier
        
Elle a le cœur dans sa cuisine,
Toujours les mains dans la farine.
Le regard baigne de tendresse
Pour ses souvenirs de jeunesse.

Elle est la base de sa famille,
Comme toutes les mères d’Algérie.
Elle a, dans le cœur et la voix,
Des comportements d’autrefois.

Elle soigne les rhumes à l’anisette,
Dans les oreilles et sur la tête.
Elle suit l’exemple de sa mère
Qui le tenait de sa grand-mère.

Chez elle, l’odeur de la lavande
Vous saute au cœur comme une offrande.
Le linge respire la propreté :
Esprit de sel, planche à laver.

Sa cuisine sent bon les épices,
Sa table est un petit délice.
Elle fait chanter la nostalgie
En cuisant des plats d’Algérie.

Elle aime ses fils à l’infini.
Pour elle, ils sont restés petits.
Elle distribue avec largesse
Tout son Amour et sa Tendresse.

Derrière les carreaux de l’hiver,
Elle songe aux souvenirs d’hier
Qui ont marqué son existence,
De l’autre côté de la France.

Loin de la terre où elle naquit,
Loin des voisins et des Amis,
Elle vit, solitaire, ses journées,
Emmitouflée dans son passé.

Dans sa cité de solitude,
Elle veut garder ses habitudes,
Mais ses voisines ne viendront plus
Chercher de l’ail, de la laitue.

Sa porte, ouverte sur l’amitié,
Reste inutile sur le palier :
Ici ne vient jamais personne,
L’affection parle au téléphone.

L’exode a dispersé sa Vie
Et disloqué toute sa famille.
Sa maison est comme un hôtel
Depuis qu’elle n’a plus son « chez elle ».

Mais elle conserve au long des jours
L’esprit Pied-Noir et, pour toujours,
Son cœur respire en ALGERIE
Près de la tombe de son mari.

Auteur inconnu          



HISTOIRE DES VILLES DE LA
PROVINCE DE CONSTANTINE      N°25
PAR CHARLES FÉRAUD
Interprète principal de l'Armée auprès du Gouverneur général de l'Algérie.
LA CALLE

ET DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES ANCIENNES CONCESSIONS
FRANÇAISES D'AFRIQUE.


Nos Agents maltraités à Collo
 
                  Nous avons vu plus haut, à propos de l'Agent Hugues, l'impossibilité dans laquelle se trouvait la Compagnie pour se maintenir au Comptoir de Collo, à cause du caractère difficile des habitants de cette petite localité ; mais, quand la France eût besoin de s'approvisionner en grains, Vallière insista tellement que de nouveaux Agents étaient envoyés, à la fois, à Arzew, pour traiter, avec le Bey de Mascara ; à Dellys, et, enfin, à Collo, où le Comptoir se réinstalla au mois de novembre 1794. Mais, toujours pour les mêmes raisons, cette nouvelle tentative ne réussit pas mieux que les précédentes, ainsi que l'établissent les documents ci-après.

La Calle, 4 vendémiaire, 3ème de la République
(25 septembre 1795).
A Valliére, Consul général de France à Alger.

                  Le 20 du mois passé, " se présenta dans la maison de Collo un montagnard d'une nation alliée aux Collins. Ce Maure avait un morceau de cire qui ne pesait pas un quart de livre et dont la qualité n'était pas de recette, n'étant qu'un mélange de terre avec un peu de cire. Je refusai de l'acheter, et pour prouver au Maure que la cire ne valait rien, je brisai le morceau en deux, et je prouvai à tout le monde que ma raison était juste. Le montagnard, voyant que j'avais brisé le morceau, dit que je n'avais qu'à l'acheter. Je ne lui fi s d'autre réponse que de remettre à notre drogman le morceau de cire, en lui disant de le rendre au montagnard et de le faire sortir de la maison. Ce Maure s'en fut alors, sans rien dire, se placer sous la fenêtre de notre salon, et un moment après, m'étant présenté devant la fenêtre, sans penser à rien, ce scélérat me décocha un coup de fusil. Il fut heureusement un peu bas, et deux balles restèrent au bord de la fenêtre où j'étais appuyé. Je sortis tout de suite de la maison en appelant les Turcs de la garnison pour courir après l'assassin ; nous y fûmes après, mais nous ne pûmes l'atteindre, parce que les Collins le protégèrent et ne firent aucune démarche pour l'arrêter. Au contraire, ils se moquèrent des Turcs et dirent des sottises à tous ceux qui voulurent prendre nos intérêts. Le frère de notre domestique, ayant tiré un coup de pistolet sur l'assassin, n'est plus en sûreté au Collo, parce qu'il a pris nos intérêts. Les Collins sont restés toute la journée avec ce monstre et tous ses parents ; ils y sont tous les jours, en le félicitant d'avoir fait un si beau coup ; enfin tout prouve que les habitants du Collo ont trempé dans cet assassinat, et les antécédents démontrent que ce que j'avance n'est pas sans fondement, car il y a environ deux mois que deux Collins me dirent quantité de sottises et me mirent le fusil dessus, pour avoir refusé à un d'acheter un cuir au prix qu'il voulait, et, à l'autre de donner du sel dans un moment où nous n'en avions pas pour nos salaisons.
                    " Lors du dernier chargement que j'ai fait au Collo, des principaux du pays me volèrent dans mes appartements une montre en or, que je ne pus ravoir qu'en donnant 30 piastres de Constantine. Enfin, citoyen, je ne finirais plus si je vous disais toutes les avanies que nous sommes obligés d'essuyer de la part de ces Collins; mais la dernière passe la règle, et la récidive qui vient d'être faite, même avant d'avoir reçu satisfaction de la première, lève le courage à tout homme d'habiter pareil pays. Je ne rapporte pas le nouvel assassinat qu'on vient de nouveau de méditer au Collo envers les chrétiens, parce que le citoyen Peïron m'a dit qu'il vous en instruirait…
" L. GRANET. "                    

                  Granet, chargé de la direction du comptoir de Collo, craignant d'être assassiné un jour ou l'autre, jugea à propos d'abandonner son poste et se retira à La Calle. Il laissa la gérance de son établissement à son adjoint Raimbert, qui, peu de jours après son départ, signalait une nouvelle insulte par la lettre suivante :

Du Collo, le 27 fructidor (13 octobre 1895).
A Peïron, Directeur de la Compagnie, à La Calle.

                  " La scène d'hier m'oblige à vous écrire pour vous faire part de la seconde avanie qu'on devait nous susciter, et de laquelle nous avons été délivrés par la surveillance des Turcs, qui sont réellement portés à nous protéger. Hier donc, un cousin du même qui attenta à la vie du citoyen Granet, le 20 du mois dernier, vint se placer sur une petite éminence de laquelle on découvre tout notre jardin, on nous nous tenons presque toute la journée. Arrivé sur ce lieu, il commença à changer l'amorce de son fusil et à y faire courir encore quelques balles. Les Turcs, qui depuis l'arrivée de ce Maure sur ce lieu, observaient attentivement la conduite qu'il tenait, s'apercevant de son manège, n'ont pas balancé à se saisir de sa personne et à le mettre aux fers, en attendant que le Bey donne ses ordres. Il y a lieu d'espérer que le Bey mettra à la raison cette bande de brigands, qui sont cinquante ou soixante personnes tout au plus en état de porter les armes, et qui néanmoins font la loi sur le pays soutenus de quelques Collins de leur espèce. Ces mêmes gens ont fait l'impossible pour faire mettre le détenu en liberté ; mais je n'ai jamais voulu souscrire à leurs volontés, et j'ai même signifié à l'Aga qu'il en répondait sur sa tête jusqu'à nouvel ordre.
                  " Vous ne devez pas douter, Citoyen, que nous sommes menacés et des montagnards et des Collins de leur parti ; mais n'importe, je tiendrai toujours bon ; nous sommes, tous les chrétiens du Comptoir, sur le qui-vive.
                  " Au moment on je vous écris, j'entends la mousqueterie des Collins qui ronfle. Qu'est-ce que c'est ? J'envoie tout de suite du monde pour apprendre quelque chose.
                  " On me rapporte que ce sont les montagnards qui sont venus faire feu sur le nommé Achour ben Abenou, à cause que le frère de celui-ci lâcha un coup de pistolet sur celui qui tira sur le citoyen Granet, le 20 dernier. Au bruit de cette escarmouche, la saine partie des Collins s'est montrée digne d'avoir des chrétiens chez eux ; car, au premier feu, ils ont poursuivi les montagnards jusque chez eux et en ont blessé deux ; mais la partie gangrenée, qui est le village de Benadoux et le village de notre écrivain, qu'a-t-elle fait ? Bien loin de prendre notre parti, peu s'en est fallu qu'elle ne fît feu sur les Collins qui poursuivaient les montagnards.
                  " Encore du nouveau, Citoyen. Le chef Asseïn, sur qui les Turcs fondent leur espoir et nous aussi, en cas de quelque mauvais dessein de la part des autres montagnards, le chef Asseïn, dis-je, est arrivé accompagné d'une partie de sa Nation. Sa première démarche a été de venir me voir et de me dire qu'il fallait faire mettre en liberté le détenu et qu'il ferait payer la Kratie. Je lui ai répondu qu'il perdait son temps, et que cet homme ne serait lâché que par ordre du Bey, et j'ai fait dire de nouveau à l'Aga de prendre garde à ce qu'il ferait concernant le prisonnier ; mais toute mon obstination n'a servi qu'à me faire moquer de moi et à me faire craindre pour tous les chrétiens qui sont ici, plus que jamais, puisqu'un moment après le chef Asseïn, le Kaïd Ali ben Boukroumeri, du village de l'écrivain, et le chef Belkrir, du village de Benadoux, sont montés et ont délivré le prisonnier et terminé avec les Turcs la première et la dernière affaire, moyennant quelques petits bœufs du montant de 8 piastres de Constantine ensemble.
                  " Voilà, Citoyen, les résultats de toute cette affaire. Nous avons à présent le village de Benadoux contre nous, le village de l'écrivain, le chef Asseïn et l'Aga (non tous les Turcs, parce qu'ils se sont bien comportés) et les montagnards agresseurs à redouter, surtout le prisonnier, qui a promis de se venger.
                  " Les chrétiens, qui sont persuadés que quelque jour il en " mésarrivera ", ont demandé à s'en aller d'ici. Voyant, Citoyen, que leur terreur n'est pas sans fondements et qu'il n'y a réellement plus de sûreté pour personne, j'ai tout de suite nolisé un gros sandal pour m'y embarquer avec eux et toutes les marchandises et les effets les plus conséquents du Comptoir ; mais les Collins et les Turcs s'y sent opposés. Par ce procédé, Citoyen, nous voilà en détention sans être esclaves et toujours dans la crainte de quelque mauvais coup de la part des Cabayles…
" RAIMBERT. "                   

                   Peïron rendit compte au Bey de Constantine des insultes faites à ses agents et des dangers qu'ils couraient à Collo. A cette plainte, le Bey répondit de la manière suivante :
                  " J'ai reçu votre lettre et compris tout ce que vous m'y dites, et que vous êtes sorti avec les Turcs pour aller contre les Kabyles qui vous ont fait feu dessus, et peu s'en est fallu qu'ils ne vous aient tué. J'ai tout compris. Je dois vous dire que c'est contre l'usage que vous sortiez de votre maison, quelque chose qu'il arrive. Pourquoi êtes-vous sorti de votre maison et vous êtes-vous mis avec les Turcs pour aller contre les Kabyles ?
                  " N'ayez-vous pas cherché ainsi ce qui vous est arrivé ? Que cela ne vous arrive plus. Restez chez vous, vous y serez tranquille. Je vous ferai justice contre les gens des Achach qui ont tiré sur vous ; soyez-en assuré.
" Salut.                   
" MUSTAPHA BEY. "                   

Nouvelle lettre de Peïron au Bey de Constantine.
" De La Calle, le 4ème jour complémentaire an III.
(20 septembre 1795).

                  " Avec cette lettre, vous en recevrez d'autres du Collo, qui vous rendront compte d'une nouvelle insulte faite aux Français. C'est encore un Kabyle qui voulait faire feu de dehors sur les chrétiens qui étaient dans leur maison, sans les Turcs de la garnison, qui se sont aperçus du mauvais dessein de ce Maure ; ils l'ont saisi au moment où il l'allait exécuter ; quelque chrétien était infailliblement assassiné. La garnison voulait garder ce Maure jusqu'à votre décision. Les Collins, les Kabyles, le Cheick Asseïn, réunis et armés, l'ont arraché de force, en donnant pour Kratie, aux Turcs, pour cette affaire et pour le coup de fusil tiré à l'Agent du Collo, quatre petits bœufs, ensemble de la valeur de 8 piastres chacun. Les Français qui sort au Collo, n'ont certainement jamais donné sujet, ni aux Collins, ni aux Kabyles, de leur faire du mal. Ce qui me fait présumer que s'ils se sont portés à la dernière extrémité, c'est qu'ils ont été informés de Constantine de votre décision contre le Kabyle qui a tiré sur l'Agent du Collo, et qu'au moyen d'une si faible Kratie, ils peuvent assassiner impunément les Français. Dans la réponse que vous m'avez faite à la lettre que je vous ai écrite au sujet du coup de fusil tiré à l'Agent du Collo, vous entendez qu'il a reçu un coup de fusil en allant avec les Turcs contre les Kabyles, tandis que la vérité est qu'il lui a été tiré dans la maison, étant à la fenêtre, sans songer à rien, par un Kabyle qui était sous la fenêtre. Vous voyez que la chose est bien différente. Les Français du Collo, effrayés de ces scènes, ne voulant plus rester dans un pays aussi désagréable, avaient frété un sandal pour s'y embarquer, pour enlever tous leurs effets ; mais les Collins s'y sont opposés et refusent de les laisser partir.
                  Des Français viennent de m'écrire qu'ils veulent absolument se retirer et que je prenne mes mesures pour les faire sortir au plus vite de là. J'ai cherché inutilement, ici, des Français qui voulussent aller les remplacer ; il devient donc indispensable d'abandonner la maison de Collo.
                  " Vous conviendrez vous-même, Seigneur, qu'il n'est pas possible d'aimer ce pays dans cette situation ; je ne puis, Seigneur, qu'implorer votre protection pour que les Français qui sont au Collo puissent se retirer et emporter les marchandises, meubles et effets qu'ils y ont, sans que les Collins ni qui que ce soit puisse y apporter le moindre empêchement, et encore moins de permettre de les inquiéter ou troubler, de quelque manière que ce soit, dans cette retraite ; devant, à cet égard, vous prévenir que les Collins se sont expliqués, qu'ils ne laisseront rien partir, l'ordonnassiez-vous vous-même de la Manière la plus précise.
                  " Mais, Seigneur, la justice, la force, l'autorité sont entre vos mains, et je vous supplie de vouloir bien prendre les moyens qui sont en votre pouvoir pour que la sorte des chrétiens et de tout ce qu'il y a dans le Comptoir s'effectue sans accident désagréable. J'informe, Seigneur, le consul de France à Alger de la nécessité d'abandonner le Comptoir du Collo et de la protection que je sollicite de vous. Je vous réitère, Seigneur, mes instances à ce sujet. Il me peine infiniment, Seigneur, attendu ces désordres, de ne pouvoir envoyer au Collo les Français et les charrettes que vous me demandez pour le transport des bois de construction du Pacha. Je ne trouve personne qui veuille y aller, pour toute chose au monde, tant ils sont effrayés des mauvais traitements qu'on fait éprouver aux Français qui sont au Collo et de ceux qui ont été faits aux charretiers que j'envoyai l'année passée pour le même objet. Il faut avouer qu'on craindrait à moins.
" PEÏRON. "                   

" A La Calle, le 4ème jour complémentaire de I an III de la République française (20 septembre 1795).
L'agent principal des concessions d'Afrique au citoyen
Vallière, consul général et chargé des affaires de la République française à Alger.

Citoyen
                  " Les deux lettres ci-dessus des citoyens Granet et Raimbert vous instruiront des deux scènes déchirantes qu'il y a eu au Collo. Je vous ai prévenu, par ma lettre du 5 fructidor, des démarches que je faisais, auprès du Bey pour avoir satisfaction de la première. Sa réponse, dont je vous remets la traduction, est plutôt une apologie de la conduite des Collins, et il ne faut pas s'étonner s'ils en sont venus à la récidive. On peut même penser qu'ils y ont été autorisés, par la manière dont le Bey a traité l'affaire du citoyen Granet. L'Aga de la garnison de Collo avait mandé, au Bey, le fait comme le Citoyen Granet vous l'expose. La réponse du Bey est passée par mes mains. C'est une mortification sévère et un ordre à cet Aga et à ses soldats de ne plus prendre fait et cause pour les Français de Collo. Il détruit ainsi la seule protection que nous avions contre la méchanceté des habitants de ce canton. On ne se douterait pas, à la réponse que le Bey m'a faite à moi-même, que je me fusse plaint et que j'eusse vivement sollicité une réparation de l'insulte faite au citoyen Granet. J'ignore comme il prendra la seconde lettre que je lui écris et dont je vous remets la traduction. Si c'est son écrivain qui lui a caché la vérité pour rendre service aux Collins, je dois m'attendre qu'il travestira encore cette fois ma lettre et nos justes motifs de plainte, et que s'il n'élude pas la protection que je lui demande pour la retraite des quatre Français qu'il y a au Collo, de 1,500 cuirs, de 7 a 8 quintaux de cire et de tous les effets du Comptoir, il ne prendra que des moyens faibles qui empêcheront que cette opération puisse être faite avec sûreté. Vous la jugerez nécessaire, sans doute, après que vous aurez pris connaissance de toutes les pièces. Daignez, je vous prie, en protéger l'exécution de tout votre pouvoir. Les Collins accoutumés à l'impunité, ne peuvent trembler qu'au nom du Dey ; il est urgent qu'il parle en maître pour qu'il soit obéi et pour que le comptoir s'évacue sans accident fâcheux. Le Bey pourrait se faire des otages de tout autant des Collins qui se trouveraient à Constantine et à Bône, indépendamment des autres moyens qu'il a en son pouvoir, pour assurer la retraite de nos frères et de tout ce qu'il y a dans le Comptoir. Mais l'intervention du Dey sera d'un effet bien plus certain. Je vous soumets même s'il ne serait pas à propos que vous expédiassiez deux sandals d'Alger pour aller tout prendre, et qu'ils arrivassent au Collo comme envoyés par le Pacha et avec des lettres pour la garnison et pour les Collins, qui ne leur en laissassent aucun doute ; car je prévois que si j'étais obligé d'envoyer notre bateau de service au Collo, aucun marinier ne voudrait faire ce voyage, qu'on regarderait très périlleux dans cette circonstance, Mais il suffit, Citoyen, de vous dire qu'il y a quatre Français au Collo, qu'ils y sont en danger, pour n'être point en peine des mesures que vous prendrez pour assurer de la manière la plus efficace leur sortie et l'enlèvement de tout ce qu'il y a dans la maison. Il sera bon que le Dey prévienne les Collins que s'il y a quelque réclamation ou quelque intérêt à démêler, la chose se fera à Bône.
                  " La défense du Bey de laisser venir du blé à la Calle n'a point été révoquée. Il a pris un moyen bien plus sûr de détruire ici notre commerce. C'est de ruiner de fond en comble la Mazoule. Ce canton où l'on comptait dix mille âmes au moins, il y a une douzaine d'années, n'a pas maintenant cent habitants, tous dans la plus affreuse misère. La principale cause de cette dépopulation est le changement fréquent des Cheicks et les extorsions qu'ils ont commises pour satisfaire aux demandes d'argent du Bey. Dans le court espace d'un an et demi, il y a eu quatre nouveaux Cheicks. La lettre que j'écris au Bey, au sujet du dernier, et dont je vous transmets traduction, vous donnera une idée juste, mais déplorable, de la situation de la Mazoule et de celle de la Place de la Calle, relativement au commerce. Pour nous, il faudrait plus que ce que je demande au Bey pour le pays. Il serait essentiel que le Cheick ne puisse pas être destitué par le Bey ; qu'il n'eût à payer que les lismes d'usage, et qu'il ne dût sa nomination qu'au représentant principal de l'Agence d'Afrique, comme cela était dans l'origine de l'établissement d'un Cheick à la Mazoule. Il faudrait, pour revendiquer cette prérogative, des circonstances heureuses que le temps et votre zèle pourront peut-être amener bientôt.
                  " Je crois vous avoir dit que j'attendais, ici, le citoyen Herculais à la fin de l'automne. Devoise me fait espérer qu'il sera de ce voyage.
" Salut et fraternité.                    " PEÏRON. "                   

Vallière, Consul général, à Peïron à la Calle.
" Alger, 15 vendémiaire de l'an 4 (7 octobre 1795).

                  " ... J'ai insisté pour l'évacuation prompte et entière du Collo. Les dangers que courent nos compatriotes ne m'ont pas permis de mollir sur ce point. Le Dey s'est rendu ; et un gros sandal que j'ai nolisé, va partir pour enlever nos Français et leurs marchandises…
                  " La ruine entière de la Mazoule, la destitution fréquente de ses Cheiks, les prohibitions du Bey, vous enlèvent évidemment toute possibilité de faire des denrées. C'est une étrange extrémité que, celle d'en tirer de Bône pour les besoins de votre Colonie.
                  " Un pareil état ne peut durer. Il nous faudra, ou tout abandonner, ou tout régénérer. Bône a autant à se plaindre que vous. Le nouveau port de Stora est un subterfuge grossier. Au reste, à nous le tort, pourquoi le souffrons-nous ?
" VALLIÈRE. "                   

Vallière, Consul général,
au citoyen Agent d'Afrique au Collo.
Alger, le 15 vendémiaire,
an IV de la République (7 octobre 1795).

                  " Des événements fâcheux, Citoyen, rendent nécessaire l'évacuation du Collo ; et ayant à cœur qu'elle s'effectue sans aucun danger pour les Français qui y habitent, je vous adresse, ci-joint, deux lettres du Dey, une pour l'Agha de la garnison et l'autre pour un marabout qui a, dit-on, tout ascendant sur les habitants de vos contrées.
                  " En vertu de ces lettres, il ne doit être mis aucun obstacle au départ des Français du Collo au contraire, on doit le leur favoriser autant ce que de besoin. Mettez ordre aux affaires du Comptoir; les lettres du Dey portent que vos débiteurs vous soldent sur-le-champ ; faites-en autant envers vos créanciers. Je vous envoie le plus gros sandal que j'ai pu trouver en ce Port, commandé par le raïs Ali Gireri, à qui je donne 80 sequins pour vous transporter à La Calle.
" VALLIÈRE. "                   

Peïron à Vallière, Consul. général à Alger.
La Calle, le 21 vendémiaire de l'an IV
(13 octobre 1795).

                  " … Le déménagement du citoyen Raimbert sera bientôt fait. Il y a quelques jours qu'il s'y est pris assez adroitement, pour nous faire parvenir les marchandises et les meilleurs effets du Comptoir. Ce qui reste ne souffrira pas de difficultés, au moyen du sandal que vous lui avez expédié et des ordres que vous avez obtenus. Je n'en suis pas moins impatient que le citoyen Raimbert et le domestique qui est resté avec lui soient rendus ici.
                  " Les habitants du Collo méritent à tous égards une forte leçon de la part du Dey. S'il était possible de vous faire passer les portes et les contrevents de la maison que nous occupions dans ce pays, en les voyant criblés de balles, quoique doublés de fer, vous auriez une vérité parlante de la méchanceté des Collins. Jamais chez eux les Juifs n'ont été de pire condition que nous. Notre abandon sera déjà un grand châtiment pour eux. Ils ne sauraient trop expier tout ce qu'ils ont fait souffrir aux Français depuis cinquante ans. Si jamais ils sont dignes d'en posséder, ce ne pourra être qu'après que le Dey aura fait quelque exemple éclatant des plus scélérats, et qu'au préalable il n'ait été pris des arrangements qu'il ne soit point en leur pouvoir de violer, du moins impunément. Mais cela est à voir venir.
                  " Recevez, je vous prie, mes vifs remerciements de l'intérêt que vous avez mis à faire approuver l'entier abandon du Comptoir du Collo ; ce qui, j'espère, s'opérera sans obstacles. J'ai vu, depuis la seconde affaire, que le Dey avait fort bien accueilli le Cheick qui enleva de force aux Turcs le Maure qui voulait tirer sur nos frères et qu'ils avaient arrêté. Il a répondu à mes dernières plaintes, qu'il donnerait des ordres aux Collins de respecter les Français et d'envoyer au Collo les charrettes dont il a besoin pour le transport du bois de construction...
                  " Comme vous l'avez prévu, le Bey n'a eu aucun égard à mes réflexions sur l'état de détresse du pays de la Mazoule et ne veut pas démordre d'un sou de la somme que le nouveau Cheick lui a promise. Il y a toute apparence qu'il l'attendra longtemps, car je ne suis rien moins que disposé à faire des avances en pure perte, et, si quelque chose doit me refroidir d'en faire, c'est sans doute l'inaction du commerce que j'éprouve autant que l'insouciance du Bey à me faire payer, puisque, pour ce qui m'est dû par le Cheick qu'il a déplacé et que je lui ai fait toucher directement une grande partie, il se tire d'affaire en me disant qu'il en est pour une bien plus forte somme que moi avec lui. Il a consommé la ruine de la Mazoule, et très certainement si ce pays n'est pas rétabli de la manière que je vous l'ai indiqué, le plus court pour nous sera de nous en aller, à moins que notre Gouvernement ne veuille réaliser aucun avantage des dépenses que cette Colonie lui occasionne et des redevances que nous payons.
                  " Celles que retirent les Arabes des environs de la Place, ont un objet d'environ six mille piastres, coupe de La Calle, et ont essentiellement pour but la liberté du commerce et la sûreté des routes. Notre traité avec Alger garde le silence sur le commerce de La Calle, mais ne le prohibe point ; et sans doute ni la Régence, ni les Beys, n'ont jamais ignoré qu'il ne s'y en fit beaucoup, qu'il ne vint même ici de la denrée des environs de Constantine. Cette prérogative dont la Place a toujours joui depuis son établissement, est fondée sur l'usage, et cet usage et sa prescription doivent faire titres, dès que notre traité n'articule rien de contraire...
                  J'ai fait ma provision de blé et je la dois presque en totalité aux pays des Turcs qui avoisinent La Calle.
" PEÏRON. "                   

" Alger, 1er brumaire l'an IV (23 octobre 1795).
Vallière, consul général,
à l'Agence d'Afrique, à Marseille.

                   " Vous avez été informés du coup de fusil qui a été tiré au Collo sur le citoyen Granet, Le citoyen Raimbert, qui l'a remplacé, vient d'être menacé nouvellement. Ce Comptoir est devenu inhabitable. Le citoyen Peïron et moi en avons jugé l'évacuation totale et indispensable.
                  " En conséquence, j'ai sollicité du Dey les ordres et les moyens nécessaires ad hoc. Il y répugnait, j'ai insisté, il me les a accordés, et j'ai expédié un gros sandal au citoyen Raimbert pour le transporter à la Calle avec les autres Français et les marchandises et effets de l'Agence. Je ne doute pas que le Bey de Constantine et la Régence ne sollicitent bientôt la reprise de ce Comptoir.
" VALLIÈRE. "                   

" Alger, 3 brumaire l'an IV (25 octobre 1795).
Le consul général au citoyen Raimbert, à Collo.

                  " Les principaux du Collo et de ses environs ayant représenté, au Bey de Constantine, combien il leur était nuisible et honteux que les Français quittassent ce Comptoir, lui ayant témoigné leur repentir de ce qui s'était passé, et l'ayant supplié d'interposer sa médiation et son influence pour vous maintenir au Collo sur le même pied que par le passé, en promettant par leur tête que les Français y seraient en toute sûreté, ce dont ils répondaient et à quoi ils veilleraient attentivement, le Bey de Constantine a accueilli leur réclamation et a mis leur supplication sous les yeux du Dey en les appuyant très-instamment. Ce Souverain vient de me faire prier de laisser le Comptoir de Collo in statu quo, en me promettant qu'il prenait sur lui de mettre les Collins à la raison ; qu'il garantirait tous nos Français de tout accident et qu'il allait donner les ordres les plus forts pour que nous n'eussions désormais qu'à nous louer de notre condescendance à ses désirs.
                  " J'ai objecté tout ce que j'ai pu pour éluder d'y accéder. Le Dey a encore mis plus de chaleur dans sa demande, et j'ai dû m'y rendre. Je lui ai représenté qu'aucun Français ne voudrait plus s'exposer ou Collo. Il m'a chargé de tranquilliser et rassurer entièrement ceux qui y résideraient et qu'ils n'y auraient rien à craindre d'aucune part. Dans cet état de choses, Citoyen, vu la convenance de donner au Dey une nouvelle marque de notre déférence, je vous invite, sans vous l'ordonner, à suspendre votre départ, à rester, si vous jugez, d'après les promesses et mesures du Dey et du Bey, que la Place soit encore tenable.
                  " Rendez-moi compte de ce qu'ils auront ordonné et des résultats. Donnez communication de cette lettre au citoyen Peïron et prenez ses ordres ; au reste, je vous laisse la liberté de prendre le parti qui vous paraîtra le meilleur, me fiant à votre sagesse, à votre prudence et à votre connaissance des localités. Ne perdez pas de vue que votre sûreté et telle des Français qui sont avec vous sont l'objet essentiel et qui m'intéresse le plus. " Salut et fraternité.
" VALLIÈRE. "                   

" La Calle, le 19 brumaire de l'an IV
(10 novembre 1795).
Au citoyen VALLIÈRE, consul général à Alger. "

                   " J'ai reçu hier votre lettre du 3 de ce mois, avec copie de celle que vous avez écrite au citoyen Raimbert. Je m'attendais que les Collins remueraient à Constantine et à Alger pour faire rétablir le Comptoir, quoiqu'ils m'aient écrit à moi de manière à me faire croire qu'ils ne sont pas affectés de notre abandon. Si le Bey et le Dey connaissaient mieux ces gens-là, ils jugeraient qu'en vain leur protection nous garantirait de désagréments, si un exemple ne prévient notre retour à Collo. Les auteurs des derniers désordres sont les mêmes qui sollicitent près du Bey et du Dey. Que pouvons-nous, en effet, nous promettre des soumissions qu'ils leur font, lorsque je vois que parmi eux ils tiennent un langage contraire et que, peut-être, ils ne cherchent à faire rétablir le Comptoir que pour dire qu'ils en ont eu le pouvoir et pour se prévaloir ainsi de notre condescendance pour exercer des actes plus répréhensibles que ceux dont ils se sont déjà rendus coupables.
                  " Nous ne pouvons avoir de doute qu'ils en sont très capables. Certainement, je ne demanderais pas mieux que de donner, à cette occasion une marque de déférence au Dey, si, à plusieurs autres égards, il n'était urgent que sa protection et sa justice ne fussent pas de vains titres pour nous au Collo. Les Collins n'ont que trop abusé par le passé de l'inutilité de nos réclamations à Constantine et à Alger. De là une foule d'abus en donatives, dans les achats, et forcés par la crainte et les ménagements des Agents, qu'il est essentiel de supprimer. Nous ne saurions oublier que les officiers du Comptoir de Collo ont dû quelquefois aux calomnies des Collins les traitements les plus humiliants, même d'avoir été mis ignominieusement à la chaîne. S'il importe de prendre des moyens de prévenir ces sortes d'avanies et bien d'autres qu'ils se sont permises dans des temps de faiblesse pour nous, il n'est pas moins nécessaire d'arrêter les jeux qu'ils se font, au moindre refus qui leur est fait, d'abîmer le ton à coups de pierre, de faire quelquefois des brèches aux murailles pour pénétrer dans la maison avec le but d'y voler, ce qui expose les Français à être tués ou à tuer, et les oblige, dans la nuit, à une garde aussi exacte que s'ils étaient en pays ennemi ou entourés de brigands. Tout cela exige des accords particuliers, pour lesquels je regarde comme indispensable que le Dey ou le Bey me renvoient les principaux de Collo pour statuer en conséquence des conditions qui, soumises ensuite à l'agrément du Bey et à la sanction du Dey, servent à l'avenir aux Collins et à nous, de règle invariable pour tout ce qui peut avoir trait aux achats et à l'existence du Comptoir de Collo. Nous ne saurions nous dissimuler que depuis plusieurs années les dépenses de ce Comptoir excédent de beaucoup les bénéfices de son commerce, et cela par une suite d'abus qui se sont introduits dans la gestion, non moins que par les ventes clandestines que les Collins eux-mêmes vont faire aux interlopes qui chargent à Stora de la cire et des cuirs qui nous reviennent de droit, comme aussi par tout ce qui nous revenait autrefois de Gigeli, de ces articles qui maintenant passent en totalité à Alger, contre l'esprit de nos traités et contre ce qui s'était pratiqué jusqu'à l'avènement du Dey actuel.
                  " Vous concevez, Citoyen, que la prospérité du Comptoir du Collo tient en grande partie au redressement de ces deux derniers chefs de plainte. Le premier peut entrer dans les arrangements à établir avec les Collins. Le dernier dépend du Dey à qui, je suis persuadé, il suffira que vous démontriez la possession qu'en a eue le Comptoir, jusqu'à son élévation, jusqu'au Pachalik, pour qu'il la confirme et pour qu'il annule les ordres contraires qu'il a donnés à cet égard. Daignez, citoyen, à la première rencontre que vous aurez de voir le Dey l'entretenir de tout ce que je viens de vous exposer, lui exprimer la confiance que, comme vous, j'ai dans ses promesses et la satisfaction que j'aurai toujours à me rendre à ce qui peut lui être agréable.
                  " Mais faites-lui sentir, de grâce, que pour notre sûreté au Collo autant que pour prévenir des plaintes sérieuses, il est instant que la Nation du Maure qui a fait feu sur le citoyen Granet, reçoive une leçon du Bey, et il n'en coûtera à ce Gouverneur qu'un ordre au Cheick Asseïn, qui, en se montrant chez cette Nation, tirant quelques coups de fusils, et brûlant quelques cabanes, lui imprimerait et aux autres Arabes du canton, une crainte très-salutaire pour la tranquillité du comptoir et même pour celle des Collins bien intentionnés. Ceux-ci ne sont pas moins intéressés que nous à la destitution, à la punition de l'écrivain du Collo et à celle du Caïd Mi Boukroumeri, deux mauvais sujets de tout temps et promoteurs des derniers désordres. Appuyez, je vous en prie, sur ces satisfactions préliminaires et sur le renvoi à moi des principaux du Collo pour prendre avec eux des arrangements obligatoires par écrit, que je vous adresserai pour les soumettre à l'approbation du Dey.
                  " La meilleure volonté ne suffirait pas dans ce moment pour rétablir le Comptoir du Collo. Nous avons disposé, pour nos achats et pour nos autres besoins, des fonds de ce Comptoir, et, pour en recevoir d'autres de France, il faut bien du temps. L'incident de la guerre d'Alger avec les Anglais est encore un motif d'éloigner notre retour au Collo, parce que, si cette guerre continue, il est possible que nous soyons obligés d'évacuer la Calle avant l'été prochain Cela n'empêche pas que je traite avec les Collins et que je dispose toute chose pour rentrer au Collo dès que les circonstances me paraîtront favorables. J'aurai aussi le temps de recevoir les ordres de l'Agence que j'ai informée de l'abandon du Collo. Je serais exact à vous faire connaître tout ce qui se passera à ce sujet.
                  " Le sandal que vous aviez nolisé, arrive ici le 5 de ce mois ; il avait touché au Collo, mais l'Agha ne voulut rien lui remettre des meubles et autres choses qui sont restées dans le Comptoir que le citoyen Raimbert a quitté le 23 du mois dernier, en s'échappant de nuit sur une chaloupe, prévoyant que les ordres du Dey n'empêcheraient pas les Collins de le retenir ; ce que probablement ils auraient fait, à en juger par l'opposition qu'ils ont mise à l'embarquement de ce qu'il y a encore dans la maison.
                  " Ce qu'il y a de plaisant, c'est la lettre que l'Agha m'a écrite par votre sandal pour me demander de lui en envoyer un et le monde nécessaire pour le transport de ces choses. Je lui ai répondu que, puisqu'il n'avait pas eu égard aux ordres du Dey et qu'il avait laissé échapper une occasion ad hoc, je n'entendais pas faire d'autre dépense et je me déchargeais sur lui de la responsabilité de ce qu'il y a dans la maison.
                  Par l'événement, il n'aura pas mal fait si nous retournons au Collo. Veuillez bien dire au citoyen Sielve de laisser courir le loyer de la maison jusqu'à nouveau fait.
" Salut et fraternité.                   
" PEÏRON. "                   


                  Sur les sollicitations du Gouvernement algérien et des habitants de Collo eux-mêmes, que la cessation du commerce avec les Français plongeaient dans la misère, la Compagnie consentit à réinstaller, en 1798, un gérant de comptoir à Collo Mais cette reprise de relations commerciales ne fut pas de longue durée.
                  Nous connaissons déjà les accusations portées contre le consul Vallière. Le Comité de Salut public résolut d'envoyer le Colonel d'infanterie de marine Herculais, en qualité de Commissaire général des Consulats d'Afrique. Il avait pour mission principale de faire sortir des États Barbaresques, les émigrés et de contracter un emprunt.
                  Le 7 avril 1796, Herculais arrivait à Alger et destituait tout aussitôt Vallière, comme il avait destitué à Tunis, le consul Devoize, pour manque de civisme ; il écrivit, en outre, en France, pour que l'on mit le séquestre sur ses biens. Cet envoyé qui mit évidemment beaucoup d'aigreur dans sa conduite à l'égard des consuls Français, était également chargé d'assurer le Dey d'Alger de l'amitié de la République.
                  Baba Hassan insista de nouveau avec énergie, en faveur de son ami Meifrun ; Herculais exposa l'impossibilité de répondre à ses désirs ; mais, pour éviter une rupture avec la Régence, au moment où nous avions tant besoin de nous y procurer des approvisionnements, Herculais fut obligé de traiter avec Meifrun, pour le dédommager de ses biens séquestrés en France, et le décida à se retirer en Espagne, moyennant une indemnité de 100.000 francs qu'il lui remit.

A SUIVRE

ALGER, TYP. DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE
V. AILLAUD ET Cie
Rue des Trois-Couleurs, 1877
Livre numérisé en mode texte par M. Alain Spenatto.

LA CAROUBE
DE M. Paul Ciantar
        
Arrêtez s'il vous plaît mes très chers souvenirs
De venir titiller ma mémoire hésitante
Je n'ai rien oublie et malgré mes soupirs
Je revois constamment ma jeunesse palpitante

Au pied de la montagne, à deux pas de fa ville
Bijou dans son écrin, " CAROUBE" bien aimée
Endroit béni des dieux où fa vie fut facile
C'est là que j'ai vécu mes plus belles années.

Au sortir de la guerre, pour passer des vacances
Mes parents eurent l'idée, heureuse prémonition
N'ayant pas les moyens de visiter la France,
(De louer sur cette plage, un petit cabanon.

Aussi dés fa fin juin, l'école terminée
Nous partions en famille vers cette destination
Occuper au plus vite ces lieux tant désirés
Pour vivre tous ensemble la plus belle des saisons

Nous passions dans cet havre, et ce, trois mois durant
Des vacances idylliques en toute simplicité
Et lorsque Saint-Michel fut fêté dignement
On savait que l'été allait se terminer.

Alors sans oublier ces moments merveilleux
Chacun se préparait à rejoindre son ailleurs.
Puis après les photos et les larmes pleins les yeux
On quittait à regret cet endroit enchanteur.

La CAROUBE restera la première complice
De nos rires d'enfants, de nos baisers volés.
Témoin privilégié de nos jeux sans malices
Elfe demeure à jamais dans nos coeurs enterrée.
Paul CIANTAR        

               


Le Marchand de Karmouss
Envoyé Par M. Jean-Louis Ventura
Photo de M. J.L. Ventura
                Le marchand de "karmouss en'ssara ou karmouss' el hendiya" ,la figue des chrétiens ou d'Inde !!
       Le marchand de figues de barbarie Je me souviens du marchand de « indi » ou Guerguèb » – figues de barbarie. – qui souvent, a l’approche de l’été, s’installait en face de chez nous. « Guergueb – Guergueb – Harba b’dourou – Harba b’dourou – (Figues de barbarie … ! Les 4 pour 5 sous-1 douro) »
       Le marchand avait une brouette où s’amoncelait une pyramide de ces fruits (mis au frais) dont « les teintes pouvaient avoir des nuances allant du rouge vermillon au vert le plus éclatant en passant par celles du jaune ».
       D’un goût succulent, leur seul défaut était qu’ils étaient recouverts de piquants à peine visibles. Aussi le marchand, avec dextérité, les coupait a l’aide d’un canif bien aiguisé : « Il coupait légèrement l’écorce épaisse une première fois en son milieu, en prenant soin de ne pas égratigner la pulpe puis, tranchait les deux extrémités pour laisser apparaître la pulpe de couleur jaune (ou rouge/violet), avec les ‘pépins’ ». Il nous les présentait « comme dans un écrin ». Il n’y avait plus qu’à les « cueillir » et les déguster. Mais il fallait modérer la consommation afin d’éviter la constipation !
      

TRACES DE VIE
Par M. Gilles CAMILLERI (2013)
PREAMBULE

          Pourquoi avoir choisi d'étudier les dix premières années de la conquête par la France de ma ville natale ?
          Peut-être, en raison de la grande instabilité qui préside à la destinée des possessions françaises du Nord de l'Afrique. Nous avons affaire là à un monde en gestation et il en va des mondes comme des hommes, tout se joue dans les premières années.
          En effet, quand la France incertaine finit par choisir la colonisation, quand elle décide de donner à sa conquête le joli nom d'Algérie, l'avenir apparaît tracé pour de longues années.

          Je me suis donc intéressé à cette courte période où les hommes sont les jouets des événements et tentent désespérément d'en devenir des acteurs. Mal informés, ces " colons " ne maîtrisent pas l'espace, encore moins les maladies. Ils sont en lutte avec une partie des indigènes et surtout hésitants vis-à-vis d'eux-mêmes. Car les français, plus que tout autre peuple, " paraissent avoir été à eux-mêmes leur plus grand ennemi " (1).
          Colonisateurs improbables, ils répugnent " à imposer aux autres leur mode de vie et leurs croyances ". Leur goût incomparable pour l'immatériel, pour l'invention de chimères politiques, d'utopies, pour les beaux discours, transforme pour de nombreuses années la conquête en un " bateau ivre " qui continue à tanguer et à dériver jusqu'à l'indépendance. Les êtres qui l'habitent, nos ancêtres, ne doivent qu'à la " baraka " ou à une résistance biologique peu commune de survivre. L'homme colonial et même son parèdre indigène ne peuvent, ces années-là, se sentir maîtres de leurs destins.

           Pourquoi les possessions françaises du Nord de l'Afrique arrivent-elles alors à passer le cap d'une enfance souffreteuse où tout semble les condamner à la disparition ?
          Pourquoi, prisonniers d'un temps différent, d'un espace alliant la beauté sublime à la mort la plus odieuse, submergés par l'ampleur de la tâche d'un nouveau monde à créer, nos ancêtres n'ont-ils pas choisi de s'en évader ?

           Survivants élus par le hasard ou la volonté, pétris de vices, comme on les a si souvent décrits, ou de qualités, ils méritent notre respect. Invités à dîner à la table du diable, ils ont su l'affronter et l'ont momentanément vaincu alors que tant et tant repartaient vers leur pays d'origine.
          Qui sont-ils donc ces colons des origines ? Ces quelques pages qui suivent tentent d'apporter des bribes de réponses. Alors que notre histoire est en train de disparaître ou, pire, d'être travestie, il était urgent de la retrouver pour nous comme pour nos descendants au travers des moments importants de la vie de nos aïeux : la naissance, le mariage et la mort. Nous espérons y avoir contribué.
COMME UN CADAVRE EN DECOMPOSITION…
Printemps 1832
" Il n'y a de décisif que l'individu qui se bat à contre courant " F. KAFKA


           Un auteur célèbre, décédé il y a peu, Julien GRACQ, écrit dans l'une de ses nouvelles : " La route ", une phrase terrible à propos de la mort et de la décomposition : " L'embarras du cadavre vient d'habitude de tout ce qu'il traîne après lui de redoutablement enchevêtré : il ressemble à ces flotteurs de liège auxquels sont accrochés des filets de pêche : y toucher, c'est tirer au jour, maille après maille, un grouillement à chavirer la barque. "(2).

           L'Afrique, en 1830, ressemble étrangement à ce cadavre évoqué par l'écrivain Y. Toucher, ne serait-ce seulement qu'à une des ses mailles, la ville de BÔNE en l'occurrence, permet de découvrir à côté d'elle, autour d'elle, de nombreuses laisses de mer. Qui sait, d'ailleurs, si le grouillement ramené à la lumière du jour ne fera pas un jour prochain, chavirer un grand navire ?

           BÔNE, en 1830, est une pauvre bourgade de 1500 habitants. Lorsque, surpris par la faiblesse de la population de la très antique et célèbre HIPPO REGIUS, on daigne se pencher sur les causes de ce petit nombre d'hommes, on commence insensiblement à tirer, sans trop le vouloir, " un des flotteurs d'un vieux filet ", révélateur d'une situation effrayante.

           Si des 10.000 habitants que comptait la ville en 1810, il n'en reste plus que 1.500, c'est que les " cavaliers de l'apocalypse " se sont abattus avec une rare violence sur ce petit coin de méditerranée.

           En 1818, la vieille cité est déjà touchée. Les 2/3 des maisons sont fermées (3) à cause des épidémies de peste (1817), de choléra, de variole mais aussi du fait de catastrophes naturelles comme les invasions de sauterelles de l'année 1815 génératrices de disette.

           Madame VALENSI dans son ouvrage : " Le Maghreb avant la prise d'ALGER " commence son chapitre premier par une phrase sans ambiguïté : " Une population clairsemée dans un espace immense : premier fait social, décisif, qu'il faut relever. " (4)

           Miné par les maladies, agressé par les calamités atmosphériques, le régime démographique du Maghreb est celui de la France de l'ancien régime. Le remplacement des générations ne peut être assuré et, pour l'Algérie, il faudra attendre le début des années 1870 pour voir enfin la population commencer à augmenter. BÔNE, en 1830, n'échappe pas à cette règle d'airain.

           Plus grave, la ville connaît une situation anarchique provoquée par la désagrégation du pouvoir en place. La chute d'ALGER, " Boulevard de la guerre sainte ", le 5 juillet 1830, a contribué à accélérer un phénomène de déliquescence de l'autorité, commencé depuis des années et qui s'est singulièrement accélérée dans les trente dernières.

           Comment en est-on arrivé là ?

           Le dey d'ALGER, autrefois puissant par sa milice d'une vingtaine de milliers d'hommes composée de turcs, de zbantoutes, enfants soldats, et de coulouglis peu sûrs, ces derniers " sont encore plus ennemis que les maures ", ainsi que le signale Jean Michel VENTURE DE PARADIS dans ses mémoires (5), a vu fondre les effectifs de ses troupes. Il ne dispose plus que de cinq à six milles réguliers. La guerre de course agonise lentement et n'apporte plus les fabuleux profits des XVIIème et XVIIIème siècles. La flotte de guerre se trouve dans un état pitoyable. Un exemple suffit à le démontrer : aux 780 bâtiments, dont 104 de guerre, alignés par les français en juin / juillet 1830, le dey ne peut opposer que " deux frégates assez mauvaises, sept bricks et quelques chebeks auxquels il faut ajouter une flottille de 32 chaloupes " (6). Peut-on d'ailleurs mieux faire ? Jean Michel VENTURE DE PARADIS indique en 1788 que " Les algériens ont résolu que l'état entretiendrait dorénavant 60 chaloupes canonnières et 40 chaloupes bombardières " (6) pour mieux lutter contre les expéditions punitives des puissances occidentales.

           Cependant, les magasins destinés à remiser lesdites chaloupes sont en construction et " en attendant que les voûtes soient assez sèches pour pouvoir lever la charpente qui les soutient, on a mis les chaloupes dans les fossés des remparts, où elles dépérissent par l'ardeur du soleil " (7). Voudrait-on d'ailleurs construire plus de bâtiments que cela ne serait possible car " le port est trop petit pour pouvoir contenir " (une flotte de guerre importante)(8).

           La marine marchande ne vaut guère mieux. Il est vrai que, peu à peu, au cours des années précédentes, les souverains barbaresques ont pris l'habitude de recourir aux puissances occidentales pour entretenir et réparer leur marine. Le Consul de France au Maroc de 1766 à 1789, L. CHENIER, l'indique fort bien dans sa correspondance : " A partir de 1721, c'est surtout aux chantiers navals de GIBRALTAR que les navires marocains ont recours. Mais on en voit réparés également à MARSEILLE, à CADIX ou LISBONNE. En 1771, c'est de GENES que sont envoyés à TETOUAN, cordages, voiles, mortiers. En 1778, c'est à GIBRALTAR que quatre frégates marocaines vont être réparées, reproduites, agréées à neuf à l'entier dépens de la cour de LONDRES, qui s'engage à les réarmer en artillerie ". Le fait n'était pas propre au Maroc. " En 1789, le roi de France fait construire un brick offert à ALGER. Le détail de l'affaire est relaté par la Chambre de Commerce de MARSEILLE qui en paie les frais s'élevant à 169.909 livres " (9). Il est vrai que, dans ce cas, il s'agit de remplacer un corsaire algérien coulé prés des îles d'HYÈRES par un vaisseau napolitain. La France, concernée car le chebek avait été expédié par le fond alors que les îles étaient à portée de canon, n'avait su protéger cet encombrant visiteur dont la sécurité était garantie par traité.

           Il y a, assurément, un arsenal à ALGER mais il a beaucoup souffert lors du bombardement dévastateur organisé en juillet 1816 par l'escadre anglaise de Lord EXMOUTH. Le temps s'en est allé où l'arsenal de PERA à CONSTANTINOPLE, au XVIème siècle, n'avait comme seul rival que celui de la sérénissime république de VENISE. Les " puissances barbaresques " ne dominent plus la méditerranée…

           Un dernier exemple témoigne de cette décrépitude. Le vice-roi d'Égypte, MEHEMET Ali, tenu au courant de l'expédition française projetée contre ALGER, propose au gouvernement français d'intervenir à sa place " moyennant un prêt de 28.000.000 francs dont le remboursement s'étalerait sur dix ans et la livraison à titre gracieux de quatre vaisseaux de ligne destinés à reconstituer sa flotte coulée lors de l'affrontement de NAVARIN (oct. 1827) "(10).

           Plus grave, les puissances barbaresques persistent à ignorer l'usage de l'imprimerie et de la révolution industrielle. Une imprimerie européenne qui, depuis plus de trois siècles, a contribué à mettre en place " la matrice des lumières ", source de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, de la 1ère république, du libéralisme, de la " Grande Nation ".

           Le séisme révolutionnaire, l'épopée napoléonienne ont changé le monde d'autrefois fait de menaces, de chantages, de compromis, de rapines. L'Europe du Congrès de VIENNE, consciente de sa puissance après la chute définitive du " tyran corse ", n'accepte plus d'être défiée par les royaumes barbaresques. Elle ne tolère plus la capture d'européens, leur mise en esclavage, leur rachat ; de verser aussi des tributs pour assurer la bonne marche de son commerce maritime. Les mers doivent être libres pour que prospère le commerce, fils de l'industrie naissante. Les hommes, autrefois sujets soumis au droit divin, ont gagné, eux aussi, malgré WATERLOO, la liberté. L'esclavage, dans les colonies anglaises, est moribond et n'en a plus que pour trois ans.

           La morale gagne la politique qui se nourrit de chiffres, de statistiques. Elle n'admet pas les archaïsmes même si les régences barbaresques ont splendidement survécu à deux siècles de pressions, de blocus, de bombardements répétés. Le temps est venu d'une politique plus " musclée ", moins accommodante vis-à-vis d'un monde moins connu que les Amériques ou l'Asie, d'un monde vivant au ralenti, composé " d'états barbares placés hors de la civilisation moderne (…) forts de leurs faiblesses et de leurs indigences (…) riches en moyens d'insultes et pauvres en moyens de réparations " (Comte PORTALIS Ministre des Affaires Etrangères en 1829) (11).

           Un cadi, celui de MOSSOUL en Irak, montre bien ce fossé entre les mondes. Il ne sait que répondre à Monsieur LAYRARD, consul anglais qui lui demande des renseignements, des chiffres, des statistiques sur sa ville : " ce que tu me demandes est à la fois inutile et nuisible (…) je n'ai jamais cherché à compter les maisons ni à m'informer du nombre de leurs habitants… " (12). Il ajoute un peu plus loin : " Pour l'histoire antérieure de cette cité, Dieu seul la sait et seul il pourrait dire de combien d'erreurs ses habitants se sont abreuvés avant la conquête de l'islamisme. Il serait dangereux à nous de vouloir les connaître (…) Ecoute, ô mon fils, il n'y a pas de sagesse égale à celle de croire en Dieu. "

           Face à un monde occidental où l'homme construit à sa mesure en même temps qu'il s'éloigne de la religion, le cadi propose son univers où le regard des hommes s'abîme dans la contemplation des choses divines. A l'aube du XIXème siècle, deux espaces géographiques se tournent maintenant le dos et peuvent difficilement se comprendre.

           Pire même ! Le monde de l'islam méditerranéen, au début du XIXème siècle, se rétracte. Alors qu'il a toujours rêvé d'ailleurs, d'un ailleurs à conquérir lors de guerres saintes, qu'il a sans cesse tourné ses yeux vers la mer blanche du milieu, il retourne au désert des origines. Aux grandes expéditions maritimes si gratifiantes, il semble préférer peu à peu les caravanes vers l'Afrique Noire, vers le grand Est aussi, vers l'Egypte et la Mecque ainsi que le montrent les hésitations de la politique des souverains marocains dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle.

           Cette marginalisation du monde de l'Islam méditerranéen provoque un important appauvrissement des états. Le docteur Jean Pierre BONNAFONT, chirurgien du corps expéditionnaire français, le constate après la conquête d'ALGER : " ce qu'on avait dit des trésors d'ALGER était fort au-dessus de ce que l'on trouva en réalité (…) il parait prouvé que depuis vingt ans les dépenses de la régence avaient toujours excédé les recettes de quelques millions. Cela tenait soit à une diminution de la piraterie, soit aux constructions énormes qu'on avait faites au port depuis le bombardement de Lord EXMOUTH. Ces déficits annuels, comblés avec les économies du trésor, l'avaient diminué considérablement " et il cite un peu plus loin l'opinion imagée des algériens : " Autrefois le puits d'Ali débordait d'or que depuis il fallait se baisser beaucoup sur la margelle pour l'atteindre et qu'à présent, il fallait une longue échelle pour y puiser " (13)

           L'information est confirmée par le capitaine de frégate DUPETIT THOUARS suite à son voyage à ALGER en 1827. Il écrit : " L'impôt levé chaque année s'élève à peine à 6.000.000 de francs, tandis que les dépenses dépassent les 8.000.000 de francs ; la différence est puisée dans le trésor de la régence. " (14)

           Au total un trésor surestimé. Quatre vingt millions de francs or pour certains historiens soucieux de mettre en valeur une économie de prédation occidentale débutant avec la conquête de 1830. Charles X, digne successeur des empereurs romains, alimentant "l'urbs" avec les richesses des royaumes barbares … Un chiffre dépassé, il est vrai, par le Ministre des Finances de Charles X annonçant à la chambre la capture d'un trésor de centaines de millions de francs. Il flottait encore sur l'orient lointain et ignoré, baigné de senteurs exotiques, des nuages de poussière dorée nés des profondeurs de l'Afrique mystérieuse… La rumeur persistante d'ailleurs amena les douaniers de TOULON à profaner le cadavre du fils du maréchal de BOURMONT, commandant en chef de l'expédition d'ALGER " afin de s'assurer que des pierres précieuses n'avaient pas été dissimulées dans ses entrailles " (15)

           En fait, " quand les espèces eurent été pesées et que l'on eut trouvé seulement pour 48.644.000 francs, la légende se forma que le trésor de la casbah avait été pillé.
           Avec les marchandises qui garnissaient les magasins de l'état, le total des prises peut être évalué à 55 millions ; la campagne en coûtait 48 et demi " (16) Le docteur BONNAFONT confirme, à peu de choses prés, ces chiffres : " Ce trésor s'élevant à la somme de 47.639.010.84 francs fut pesé et non compté, ce qui eut été impossible " (17)

           Les impôts rentrent en effet de plus en plus mal à la veille de la conquête. Ceux payés par les territoires Rayat (sujets) : HOKAR, ACHOUR, le plus important, ZEKKAT, comme celui versé par les tribus alliées : la GHORAMA. Le pouvoir central s'affaiblissant, ses troupes devenant moins fournies, les sujets comme les alliés sont plus nombreux à se dispenser de les payer. Les beys ont du mal à mettre la main sur des contribuables qui n'hésitent pas à fuir devant les troupes chargées du recouvrement de l'impôt et on a pu estimer qu'un tiers du pays le versait effectivement. (18) Mais ce n'est qu'une estimation …

           Dans ce royaume désarmé, appauvri, archaïque, l'effondrement du pouvoir a réveillé les appétits de certains subalternes comme IBRAHIM, ancien bey de CONSTANTINE qui, dans le climat de désagrégation ambiant, n'a pas hésité à se proclamer bey de BÔNE le 9 septembre 1831.

           Face à ce tourbillon destructeur accentué par la conquête, la bourgeoisie de BÔNE s'insurge. Elle connaît l'étranger avec lequel elle commerce (19) et, en particulier, les français. Depuis le XVIème siècle, les corses alliés du roi de France, LES LENCHE, puis SANSON NAPOLLON au XVIIème siècle ont construit les comptoirs de BÔNE, du CAP ROSA, de LA CALLE, de BOUGIE, COLLO, STAROS, GIGERY (DIDJELLY). On y trafique le blé, la cire, le cuir et le corail. Mais ces comptoirs ont une existence incertaine. Le bastion de France (20), situé à mi-chemin entre LA CALLE et le CAP ROSA est détruit en 1604 par la milice de BÔNE. Reconstruit, il est à nouveau ravagé le 16 décembre 1637 par les raïs ALI BITCHININ et ALI PICCININO ainsi que les comptoirs du CAP ROSA et de LA CALLE. Périodes de commerces fructueux et de pillages se succèdent au siècle suivant. Au début du XIXème siècle, le 23 mai 1816, des corailleurs ajacciens sont à nouveau massacrés en rade de BÔNE (21). Si cette bourgeoisie des ports tolère sans peine l'intrusion étrangère qui l'enrichit, elle est très minoritaire et ne pèse aucun poids face aux centaines de milliers de ruraux agriculteurs, pasteurs, guerriers. D'où ces hauts et ces bas constants des comptoirs français qui connaissent des périodes de grandeur mais aussi d'éclipse.

           BÔNE, après la prise d'ALGER, a été occupée par le général DAMREMONT le 2 août 1830. La ville est abandonnée par les troupes françaises le 24 août (22), après de durs combats engagés par le bey de CONSTANTINE, AHMED mais, surtout, en raison de la situation troublée de la France après la chute de CHARLES X.

           En avril 1831, à nouveau, à la demande cette fois d'une délégation de la bourgeoisie bônoise, le général BERTHEZENE envoie une garnison française de 125 zouaves commandés par le capitaine BIGOT et le chef de bataillon HUDER. Trop confiants, les deux hommes laissent l'ex bey de CONSTANTINE, IBRAHIM, intriguer avec une partie de la population qu'il soulève contre les français. Le 28 septembre 1831, les survivants rembarquent sous une fusillade nourrie fatale au commandant de l'expédition.

           Devant ce coup de force d'IBRAHIM, le bey de CONSTANTINE en titre, AHMED, de qui dépend la région de BÔNE, lance ses " chiens de guerre " pour reprendre le contrôle d'une situation politique compromise. BEN ZAGOUTA d'abord puis ALI BEN AISSA tentent tout à tour de conquérir la ville et sa casbah. Pour atteindre cet objectif, tous les moyens sont bons ! Incendies, destructions de récoltes ou de jardins, capture ou massacre d'une partie des habitants traduisent la férocité de la guerre de siège.

           Les témoignages des officiers français lors de la troisième expédition militaire en février mars 1832 (23) donnent un sinistre aperçu de la situation. Le 29 février, l'audience accordée par le bey usurpateur étant achevée, les officiers descendent de la Casbah dans " la ville dont ils parcoururent les rues sales, tortueuses et étroites pour escorter le consul à son logement. Mais ici, quel spectacle déplorable ! La misère se montre dans toute sa nudité. Des corps blêmes, rachitiques, livides, apparaissent à toutes les portes comme des fantômes se levant de la tombe ; des enfants au teint hâlé, aux yeux creusés nous poursuivent en nous demandant du pain. Ce spectacle serrait le cœur d'une douleur mortelle. " (24)

           La ville est à l'agonie et on comprend mieux les députations successives des bônois envoyées au gouverneur de l'Algérie pour obtenir de l'aide. On note, lors de la députation de janvier 1832, que les membres de la délégation sont : " MUSTAPHA BEN KHERIM, maure de BÔNE, assez riche et trois autres maures, simples boutiquiers " (25). Ledit MUSTAPHA, parti à ALGER avec la bénédiction d'IBRAHIM, est un homme peu recommandable puisqu'il a tenté d'empoisonner, peu de temps auparavant, l'ex bey de CONSTANTINE !

           Le témoignage du Général Comte de CORNULIER LUCINIERE apporte ici un éclairage sur l'attitude trouble de la bourgeoisie des ports beaucoup plus favorable que l'intérieur du pays à la conquête française. Le commerce, il est vrai, s'accommode mal de l'anarchie, de la violence, du pillage et de la guerre. Il est fils de la confiance engendrée par une situation politique stable !

           L'état déplorable de la ville est confirmé par l'historique du 55ème de ligne, arrivé à BÔNE le 24 mai 1832 : " La ville était abandonnée, tout y était enterré sous les décombres. Il fallut un grand travail avant que les officiers et les soldats pussent s'y loger." (26)

           Cet affrontement entre dignitaires turcs appuyés par des tribus privilégiées - MAGHZEN -est observé d'un œil intéressé par les autres tribus nomades ou semi-nomades qui vivent dans la plaine ou sur les collines environnantes. Les chefs de ces tribus, les cheikhs, gouvernent chacun quelques centaines d'individus (27) dont l'unité de base est la famille élargie. Chaque famille laboure sur des espaces immenses, sans clôture, propriété de la communauté, les parcelles qu'elle est en mesure de cultiver. Elle élève aussi des animaux, surtout des ovins, et pratique la transhumance. Certaines de ces tribus adhérent souvent à un sof, un système d'alliance, surtout fondé sur la religion ou des liens familiaux. Les frontières qui séparent ces tribus ne sont pas, comme aujourd'hui, des lignes imaginaires matérialisées pour notre confort intellectuel par des bornes, des postes de douane ou des cartes. Elles sont constituées de zones neutralisées et vides d'hommes, baptisées " Bled el Khala " (pays de l'abandon) ou " Bled el Baroud " (pays de la poudre et du combat). Le général Eugène DAUMAS, dans un article de " la revue des deux mondes ", daté de 1854 (28) indique que les CHAMBA, tribu saharienne, étaient séparés d'une population du grand désert, les TOUAREG, par un espace de 200 lieues.
           Dans ces espaces vides d'hommes, moins considérables bien sûr, dans la plaine de BÔNE, on s'affronte, à l'occasion, pour venger une injustice, une humiliation, un vol de bétail. Un prétexte est vite trouvé pour " ces populations que la paix ennuie comme le néant " (29) et qui, tels les HADJOUTES " n'ont jamais aimé ni pratiqué quoi que ce soit, excepté les industries de la guerre ". " Rien ne rehausse mieux que le sang l'éclatante blancheur du burnous " proclame ainsi l'émir ABD EL KADER (30).

           Dans cette société où les frontières sont floues, assez semblables à celles de notre Moyen Age riche en forêts frontières, " marches séparantes " du Xème au XIème siècles isolant et protégeant les seigneuries (31) ou à celles où rodaient les " chasseurs noirs " de l'antiquité grecque, ces zones sauvages qui séparaient les cités ; dans ce monde où l'homme est encore pensé à partir de la violence guerrière, une violence qui seule permet d'attirer l'attention et de contrôler l'environnement, où l'individu est apprécié à l'aune du courage, d'un courage d'autant plus beau qu'il défie la mort sans protection, la force sans contrôle est révérée. Seule compte la " furor " du soldat semblable à celle d'ACHILLE, d'HERACLES, de CUCHULLAIN ou des BERSEKERS vikings. L'homme moderne tel qu'on le conçoit à cette époque en Occident, " un homme ça s'empêche " (A. CAMUS) n'existe pas encore. La fréquentation de la mort violente est une habitude prise depuis l'enfance et les guerriers " ne comptent pas sur un lendemain " (32). Les sabres sont passés à travers les corps et les têtes sont sciées au moindre prétexte, au plus petit soupçon. Là où les occidentaux sont horrifiés, les indigènes ou les Turcs considèrent ces traitements comme allant de soi. YUSUF, l'ex Janissaire, l'un des auteurs de la prise de BÔNE, applique cette manière d'être sans état d'âme. Il est admiré par d'anciens guerriers turcs ou indigènes, mais beaucoup moins apprécié par certains officiers français qui condamnent ses manières brutales.

           L'irruption de la France du XIXème siècle où règnent la démocratie constitutionnelle, le mercantilisme, le pouvoir artificiel de l'argent, l'attrait de la représentation figurée, des dieux et des saints à visages humains, des clientèles politiques à flatter, la civilisation des objets, du superflu, une écriture imprimée vecteur de la connaissance non à des êtres choisis mais à tous et bien d'autres " poisons " de la modernité est un choc pour cet univers de guerriers, cette société où prime la valeur héroïque.

           A la frontière de ces mondes, qui s'ignorent, se méprisent souvent, se combattent fréquemment, évoluent les juifs, éternels rejetés par l'Orient et l'Occident. " Chiens sans bannière " pour les uns, méprisés par les autres, ils sont seuls avec les marchands, les raïs renégats et de rares mameluks comme YUSUF à évoluer de l'un à l'autre. Mais BÔNE, en 1832, dans la situation terrible qu'elle connaît n'a ni BACRI, ni BUSNACH, ni BEN DURAND pour jouer les intermédiaires. La seule diplomatie efficace, en cette extrême fin du mois de mars 1832, est celle de la pointe du sabre.

           Ceux qui le savent bien, ce sont les cheikhs, ces chefs puissants des tribus sujettes ou indépendantes de la plaine de BÔNE ou de l'EDOUGH. Ils révèrent en général le pouvoir quand il montre sa puissance et, surtout, quand il sait la faire respecter, si besoin est, par quelques têtes coupées accompagnées de razzias et d'expéditions d'extorsion de fonds. Par contre, ils méprisent la faiblesse et savent profiter de la moindre faille pour venir, tels des hyènes, arracher où ils le peuvent des lambeaux de puissance ou de richesse. Les exemples abondent.

           Le 31 mars 1832 les cavaliers des SENHADJAS, une tribu indépendante de l'EDOUGH, se présentent sous les murs de la Casbah de BÔNE pour demander l'autorisation de piller la ville ! Ne l'obtenant pas, ils la pillent quand même (33). Un peu moins d'un mois plus tard, le 21 avril, accrochage avec les SENHADJAS qui testent la puissance des nouveaux maîtres de la cité. Quelques jours après, dans la vallée de la MEBOUDJA, les soldats qui gardent le troupeau de l'administration française tombent dans une embuscade tendue pas les KHAREZAS, une tribu RAYAT, sujette des turcs. Le délabrement de l'autorité autorise toutes les audaces ! Le 27 mai, YUSUF, cheville ouvrière de la conquête de BÔNE, découvre la présence d'espions de la tribu hostile des BENI YACOUB. Le lendemain, il organise une razzia des troupeaux de ces nomades établis à une dizaine de kilomètres de la Casbah.

           Les tribus sont nombreuses dans la plaine de BÔNE, sur les hauteurs de l'EDOUGH et du RAS EL HADDAD. Celles qui sont sujettes des turcs sont minoritaires : les KHAREZAS en font partie avec les BENI OURDJINE, les CHEURFA, les OULHASSA et les EULMA OUED EL HOUTE.

           Les autres sont indépendantes comme les SENADJAS, les OUICHAOUA, les TREATE, les OULED ATTIA, les BENI MAHMED ou les BENI OURCHA … Elles ne peuvent toutes êtres citées. La plus puissante semble être celle des HANANECHA qui " était composée de 15 ou 16 groupes confédérés, sous la suzeraineté plus ou moins absolue des nobles ou Harrar, issus de HANNACH, petit-fils du Khalife OMAR, nobles qui obéissaient aux deux familles rivales de Menaceur BEN KHALED BEN HANNACHE et de Naceur BEN KHALED BEN HANNACHE. Depuis 1826, l'anarchie régnait dans l'ancienne confédération en lutte ouverte contre le bey AHMED " (34). Le beylicat de CONSTANTINE est celui d'ailleurs où l'on trouve le plus grand nombre de tribus indépendantes. " Il y avait, en 1830, sur le territoire actuel de l'Algérie, 516 groupes ethniques ou politiques formant autant d'entités distinctes constituées en circonscriptions, confédérations, fiefs ou républiques. " Le plus grand groupe de tribus indépendantes (138) se trouve dans le beylicat de CONSTANTINE signale le commandant Louis RINN (35).

           Longtemps la régence d'ALGER a pu assurer l'ordre public grâce à une administration réduite épaulée par des troupes peu conséquentes. Jouant un cheikh contre un autre, appuyant le faible contre le fort, elle a réussi à maintenir dans l'obéissance les tribus les plus turbulentes. Cependant, depuis une trentaine d'années, le pouvoir s'est délité. Les espions des puissances chrétiennes en témoignent dès le début du 19ème siècle. Celui de NAPOLEON 1er, le commandant BOUTIN, écrit, dans son rapport daté de 1808 : " C'est une chose très remarquable que, depuis neuf ans, les troubles occasionnés par les vexations du dey, des beys… aient porté un si grand nombre de cultivateurs dans les montagnes, que ce pays, qui auparavant exportait une quantité immense de grains, n'en récolte presque plus pour sa propre consommation. " (36)

           En 1830, l'irruption des troupes françaises dans un monde qui s'effondre lentement, n'amène ainsi qu'un facteur d'instabilité supplémentaire. A BÔNE, en 1832, il faut l'habileté et la connaissance de l'Orient de Monsieur le consul d'ARMANDY, alliée à l'énergie du capitaine YUSUF, bien servie par son excellente pratique de la langue turque, pour reprendre définitivement la ville à la fin du mois de mars 1832.

           YUSUF, l'équivalent français de la malintche, malintzin, de CORTES, bientôt admiré, récompensé mais aussi critiqué car " peu économe de ses hommes et de ses chevaux ", " arabe ", [militaires] " qui fait preuve d'une barbarie digne d'un cafre ", déshonneur de l'armée française, est même accusé de détournement de biens ! Tous les arguments vont être utilisés pour diminuer l'homme, le soldat, le serviteur de la France au fur et à mesure qu'il va gravir les échelons de commandement. YUSUF est aimé par ses hommes car il connaît, comme eux, les codes de la violence archaïque. Entre lui et un ACHILLE, il n'y a pas de différence à part les armes. Un soupçon de trahison, un vol et c'est la mort par le pistolet ou le yatagan. Le général Comte de CORNULIER LUCINIERE raconte ainsi la fin de plusieurs arabes de la garnison de BÔNE exécutés à l'arme blanche et cite le témoignage de Monsieur du COUEDIC KERGOUALER horrifié par : " les gémissements épouvantables de la victime dont on sciait la tête ". Ces familiers de la mort, " qui montrent avec joie et fierté la lame de leur yatagan ainsi que leurs bras encore rouges de sang " (37), qui se dévouent, dans le sens antique, à leur chef n'ont rien à voir avec une armée occidentale appliquant les conventions internationales de la guerre. Les soldats européens ne vont pas comprendre les mutilations de cadavres, les décapitations, les massacres de prisonniers par des tribus en délire car prises au combat d'une véritable frénésie transformant les guerriers en " machines à tuer " qui s'acharnent sur les cadavres comme sur les captifs. YUSUF, il est vrai, n'est pas seul. Prés de lui un autre connaisseur de l'Orient, le capitaine d'ARMANDY, ancien officier d'artillerie et ex capitaine de frégate de l'imam de MASCATE, ex serviteur du sultan de KIRMANSHAH, un véritable globe trotter militaire, va utiliser toute son expérience et sa diplomatie - il a été consul auprès du pacha de MOKA - pour épauler les militaires.

           L'état de la cité conquise est plus que lamentable. Une fontaine sur 17 fonctionne, l'aqueduc de l'EDOUGH, construit par les romains, est endommagé, les égouts n'existent plus. (38) La famine endémique menace d'emporter les rares habitants logés dans les maisons les moins délabrées.

           Il va falloir, pour les nouveaux vainqueurs, s'atteler à la tâche. Restaurer d'abord les canons de la Casbah dont une grande partie " étaient complètement rouillés, les roues carrées des affûts à moitié brisés, les lumières des pièces déchirées (…) reconstruire certains murs qui tombaient en ruine " (39), déblayer ensuite les décombres, ouvrir enfin dans les rues tortueuses et étroites, de nouvelles voies de communication. Tout cela va être accompli par les soldats et les marins. Il est en effet impératif d'agir vite. Au-delà des murailles, des yeux observent, des tribus menacent. Une fois la ville nettoyée, aérée, les remparts renforcés, les forces françaises vont encore devoir améliorer ports et mouillages.

           Le ravitaillement de la cité par la mer constitue, pour longtemps, le cordon ombilical de la conquête. Dans la plaine marécageuse, infestée de paludisme, ne serpentent que des pistes impraticables pour des véhicules lourds : chariots ou charrettes. Les routes telles que nous les concevons n'existent pas encore … La première voie empierrée qui reliera BÔNE à MONDOVI n'apparaîtra qu'en 1851 !

           Par la mer il faut six jours pour venir d'ALGER à la voile par beau temps, sept à huit par gros temps. La route difficile par temps de paix peut devenir un vrai coupe gorge en période troublée. Elle est aussi plus longue : " Il y a deux jours de plaine pour venir de BÔNE aux montagnes de ZEWAVA et deux jours de plaine encore depuis SEBAOU (l'Oued Sebaou) jusqu'à ALGER. Tout le reste (dix jours) est montagne. " (40)

           Le brave piou-piou du 55ème de ligne, de garde sur les remparts, est prisonnier d'une île entourée de forces hostiles. Certaines sont visibles. Elles ne sont pas les plus dangereuses. Tapi dans les marécages, le paludisme guette. Enfoui dans les ruines de la cité martyrisée, un ennemi encore plus sournois est déjà là. Profitant de l'insalubrité ambiante, le choléra frappe vite. Dès le mois de juin 1832 l'épidémie sévit. Du 1er juin 1833 au 30 septembre on va compter jusqu'à 4097 personnes hospitalisées. Huit cent quatre vingt six militaires dont 36 officiers vont mourir victimes du fléau sur les 5500 hommes de la garnison. (41) C'est dans ce monde étrange et terrible qu'arrivent les premiers colons, nos ancêtres.
ANNEXE

      (1) D'après deux phrases de J.L. BRUNAUX dans son très beau livre : " Voyage en Gaule " Editions du Seuil (2011) p 290 et suivantes. " Il est vrai, en effet, que tout au long de leur histoire les Gaulois paraissent avoir été à eux-mêmes leur plus grand ennemi. Contrairement aux grecs et aujourd'hui aux romains, ils n'ont jamais cherché à imposer à leurs voisins leurs modes de vie et leurs croyances. Ils paraissent s'être évertués à les rendre inaccessibles aux autres, à les faire échapper même à la mémoire ". La caractéristique essentielle du colonialisme français n'est-elle pas qu'il était " génétiquement " condamné ?
      (2) Julien GRACQ " La route " J. CORTI 1970
      (3) Lucette VALENSI " Le Maghreb avant la prise d'Alger " FLAMMARION 1969 P 22
      (4) Lucette VALENSI op. cit. p 20
      (5) Jean Michel VENTURE DE PARADIS " Alger au XVIIIème siècle " 1788-1790 Grand Alger Livres Editions 2006 p 20
      (6) Docteur Jean Pierre BONNAFONT : " Douze ans en Algérie 1830 / 1842 " Editions GANDINI réédition 2005 P 82
      (7) Jean Michel VENTURE DE PARADIS op. cit. p 29
      (8) Jean Michel VENTURE DE PARADIS op. cit. p 29
      (9) Notes dans l'article de Jean Louis MIEGE " Aspects de la course marocaine du XVIIème siècle au XIXème siècle " p 42-43 in " La guerre de course en méditerranée 1515-1830 " Presse de l'université de PARIS SORBONNE, Editions Alain PIAZZOLA AJACCIO (2003)
      (10) G. FLEURY " Comment l'Algérie devient française " (1830*1848) PERRIN 2004 p 54
      (11) G. FLEURY op. cit. p 43
      (12) Note dans le régime de l'Algérie au début du XXème siècle, article paru dans " La revue des deux mondes " in les trésors retrouvés de la revue des deux mondes. ALGERIE 1830/1962. Editions MAISONNEUSE et LAROSE VALMONDE (1999) p 575.
      (13) Docteur Jean Pierre BONNAFONT op. cit. p 79 80
      (14) G. FLEURY op. cit. p 30
      (15) G. FLEURY op. cit. p 123
      (16) Article du marquis de ROUX " La conquête d'Alger " in le Journal de la France n°38 (1970)
      (17) Docteur Jean Pierre BONNAFONT op. cit. p 79
      (18) G. FLEURY op. cit. p 9
      (19) Les opérations de vente se faisaient dans la ville " en langue franque ". E. MARC . Préface du livre de Louis ARNAUD : " BÔNE, son histoire … ses histoires ". Imprimerie DANREMONT.
       Langue franque : mélange de français, d'italien, d'espagnol où les mots sont plus ou moins estropiés.
      (20) Première colonie française au Maghreb (1550) prés de LA CALLE.
      (21) La guerre de course en méditerranée (1515 - 1830) textes réunis par Michel VERGE FRANCESCHI et Antoine Marie GRAZIANI, Presse de l'université de PARIS SORBONNE, Editions Alain PIAZZOLA, Ajaccio (2003). Lire en particulier " Le roi de France, les corses et les barbaresques " article de Michel VERGE FRANCESCHI p 181 à 248.
      (22) L'expédition se rembarqua et revint le 25 août à ALGER, p 36 " La prise de BÔNE et e BOUGIE ", réimpression Ed 1895 Edition GANDINI 2005, général Comte de CORNULIER LUCINIERE
      (23) Le drapeau français flotte sur la ville le 27 mars 1832 … La " Béarnaise " et la "Casauba " qui transportaient le consul de France, M. D'ARMANDY, sont arrivées le 28 février au soir au mouillage de KSAR AÏN.
      (24) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 109, témoignage cité de M. DU COUEDIC DE KERGOUALEC, second de la " Béarnaise "
      (25) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 52
      (26) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 274
      (27) Effectifs des tribus de MERDES (1695 individus), de BENI URGINE (2611 individus), de SENHADJA (2400 individus), de BENI SALAH (1805 individus), source TEFA 1844.5 p 400, 403, 422-3, 426 citée dans David PROCHASKA " Making Algéria French " colonisation in BÔNE 1870-1920 p 43 CAMBRIDGE UNIVERSITY PRESS 1990
      (28) Général Eugène DAUMAS, article de 1854 " La noblesse au désert " in " Les trésors retrouvés de la revue des deux mondes " MAISONNEUVE et LAROSE VALMONDE 1999 p 159
      (29) Eugène FROMENTIN " Une année dans le Sahel " Les trésors retrouvés de la revue des deux mondes p 212 et suivantes.
      (30) Général Eugène DAUMAS op. cit. p 155
      (31) HIGOUNET (ch) Les forets de l'Europe occidentale du Vème au XIème siècle, SETTIMANE de SPOLETE XIII, 1965 (1966) p 344 et suivantes
      (32) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 215
      (33) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 220
      (34) " Le royaume d'ALGER sous le dernier dey " Commandant Louis RINN (1899) livre réédité par " Grand Alger Libres Editions " 2005 p 187 et suivantes.
      (35) " Le royaume d'ALGER sous le dernier dey " op. cit. p 209
      (36) " Reconnaissance générale de la ville, des forts et batteries d'ALGER ", Commandant BOUTIN 1808 Editions ESQUER Toulouse 1927 cité dans " Comment l'Algérie … " op. cit. p 35
      (37) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 210, 211, 212, 213, 214, 216
      (38) " BÔNE, Hippone la Royale de 700 à 1954 " H. CATALDO T III, Editions BOSCO 1993 P 12
      (39) Général Comte de CORNULIER LUCINIERE op. cit. p 183, 184
      (40) Jean Michel VENTURE DE PARADIS op. cit. p 35
      (41) H. CATALDO op. cit. p 16 .


      
A SUIVRE



PHOTOS de BÔNE
Collection Cinobati

Photos envoyées par M. Zamitti
Photo M. Cinobati
Bône, une gravure des années 1830
Photo M. Cinobati
Plage de la Grenouillère
>Photo M. Cinobati
Circuit de la Grenouillère
Photo M. Cinobati
Collège de jeunes filles
Photo M. Cinobati
Grande Poste des Santons
Photo M. Cinobati
Rue Négrier
Photo M. Cinobati
Intérieur de l'Eglise Ste-Anne
Photo M. Cinobati
Intérieur de l'Eglise Ste-Anne
Photo M. Cinobati
Centre de Santé des Santons
Photo M. Cinobati
Le Chai à vin, sur le port

ANECDOTE
Envoyée par M. Marc Spina

             Photocopie d'un document historique: quand l'état faisait du "rabattage" pour peupler ses colonies.
             A remarquer la date et le souci de s'assurer que les nouveaux arrivants présentent les conditions pécuniaires requises.
             Nous sommes loin des idées reçues : les colons avaient été installés au frais de l'état!
             CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR L'AGRANDIR

LE TORPILLAGE
DU "SIDI-BEL-ABBES"(1)'
Avec l'aimable autoisation de la Revue du Souvenir Français dont ce Récit a paru sur N° 277, 4eme trimestre 1959

20 AVRIL 1943
Souvenirs d'un survivant,
sous-officier de réserve

             Le dimanche 18 avril 1943, à 16 heures, le paquebot Sidi-Bel-Abbès quitte le port de Casablanca en compagnie du paquebot Djebel-Aurès.
             Le Sidi-Bel-Abbès transporte l'Etat-Major du 4e régiment de Tirailleurs Sénégalais et le 1er bataillon de ce régiment, à l'exception de la 3e compagnie (moins une section) embarquée sur le Djebel-Aurès avec le 3/7e R.T.S.
             A Gibraltar, ces deux transports de troupes prennent place dans un convoi de 42 bateaux.
             Le mardi 20 avril 1943, au lever du jour, le convoi fait route sur Oran. Le Sidi-Bel-Abbès se trouvait à la hauteur des îles Abibas, à environ 10 milles de la côte et à 30 milles d'Oran.
             Le temps est brumeux et la visibilité mauvaise (250 mètres environ). Vers 6 h. 45, retentit à bord le signal d'alerte (transmis par une sonnerie intérieure).
             Les opérations de mise en place s'effectuent aussitôt dans le calme, mais sans hâte et, pour la majeure partie du personnel d'encadrement, sans aucune conviction. Pour ces derniers, l'alerte n'est qu'un exercice semblable aux fréquents exercices des jours précédents.
             En particulier, certains officiers et sous-officiers, qui n'ont à jouer aucun rôle dans la mise en place de la troupe, ne s'émeuvent pas et demeurent dans leur cabine.
             Un des navires du convoi (pétrolier) placé devant le Sidi-Bel-Abbès vient cependant d'être torpillé et coulé.

             Un cargo Liberty placé derrière le Sidi-Bel-Abès, est torpillé quelques instants plus tard et donne de la bande à bâbord arrière.
             Ce spectacle incite le personnel déjà sur le pont à hâter la mise en place des camarades qui n'ont pas pris l'alerte au sérieux. En particulier, les adjudants Vedry, Morel] et Collongues descendent dans les cales occupées par les tirailleurs dont ils ont la charge afin de faire activer la montée sur le pont. Ces trois sous-officiers ne reparaîtront plus.
             Six à sept minutes se sont écoulées depuis qu'a retenti sur le Sidi-Bel-Abbès la sonnerie d'alarme.
             Une secousse violente se fait sentir et donne à tous l'impression d'un déséquilibre instantané du navire : le Sidi-Bel-Abbès vient à son tour d'être torpillé
             Touché à tribord aux deux-tiers avant, sous la ligne de flottaison, il prend immédiatement une forte inclinaison.
             Son agonie sera de courte durée. La plupart des témoins s'accordent sur le temps qu'il mettra à disparaître : " trois minutes environ ".
             L'explosion a enlevé toutes possibilités de sauvetage organisé.
             Le spectacle, vu du Djebel-Aurès, qui navigue à environ 300 mètres à bâbord du Sidi-Bel-Abbès, est le suivant :
             " Une violente explosion se produit soudain à l'avant du navire, disloquant la passerelle du commandant.

             Une gerbe de fumée et de flammes multicolores, qui entraînent des débris de toutes sortes, s'élève immédiatement et dépasse les mâts du navire.
             Celui-ci donne l'impression d'être coupé en deux et de s'enfoncer par le milieu, la poupe et la proue s'élevant hors de l'eau comme pour se rejoindre.
             Le navire est fortement incliné à tribord.
             La mer aux alentours est immédiatement parsemée de débris de corps inertes et de naufragés qui cherchent à s'éloigner du lieu du sinistre.
             Toute la partie avant du navire, enveloppée de flammes et de fumée, échappe rapidement à la vue.
             A l'arrière du bateau, qui semble indemne, se rassemble une foule qui grossit d'instant en instant. Des hommes sautent à la mer, du pont, des hublots, descendent le long du navire en s'aidant de cordages ou glissent sur le plan incliné qu'offre la coque.
             Des explosions se succèdent sans interruption.
             Puis l'avant disparaît, cependant que l'arrière sort de l'eau, s'élève vers le ciel et demeure quelques instants immobile, faisant un angle d'environ 90 degrés avec la mer.
             Une multitude d'hommes cherchent à s'échapper et plongent. Plusieurs d'entre eux sont accrochés au passage par l'hélice.
             Le Sidi-Bel-Abbès, conservant son inclinaison, s'enfonce rapidement et disparaît.
             A la surface de l'eau, les naufragés se groupent, s'agrippent aux corps flottants qui passent à leur portée et espèrent un prompt secours.
             Pour la plupart, le secours n'arrivera que deux ou trois heures plus tard. " Sans s'attarder davantage, le convoi continuera sa route, cependant que les escorteurs poursuivent l'ennemi.

             Les radeaux du Sidi-Bel-Abbès, solidement attachés au navire, ont disparu avec lui.
             Le pétrolier militaire Lorraine, qui arrive de New York armé par un équipage du Richelieu et fait partie du convoi, passe à portée.
             Son commandant, l'enseigne Sangeron, se rend compte de la situation des naufragés et, au passage. largue ses propres radeaux vers lesquels tous convergent aussitôt.
             Une précision intéressante sera plus tard fournie par le commandant Sangeron qui de sa paserelle, a suivi toute la scène. Il a signalé le départ de la torpille destinée au Sidi-Bel-Abbès. Il chronomètre le temps que met le bateau à disparaître. Entre le moment où a eu lieu l'explosion et la disparition, 2 minutes 20 secondes se sont écoulées...
             Sur les radeaux ou autour des radeaux, l'attente commence. La mer est soulevée d'une légère houle, la brune se dissipe lentement.
             Le convoi disparaît à l'horizon.
             Autour des gradés européens, des Sénégalais affluent. Jusqu'alors l'instinct de conservation a seul joué.
             A présent, l'entraide commence. Les plus énergiques donnent des ordres, les meilleurs aident leurs camarades à prendre place sur les radeaux, et les heures s'écoulent, provoquant chez certains un découragement fatal.
             Une demi-heure après la disparition du Sidi-Rel-Abbès, passent à quelques encablures les chaloupes du Liberty torpillé.
             Peu après, deux avions viennent survoler les lieux du sinistre, puis repartent vers la côte.
             Beaucoup, parmi les naufragés, sont gravement brûlés ou atteints de fractures. Ils sont installés au mieux sur les radeaux.
             Le froid se fait cruellement sentir. Les plus faibles abandonnent et coulent. Ainsi disparaîtront le capitaine Druard, le lieutenant Monceu, le sergent Patois, et de nombreux tirailleurs.
             Le commandant Delorge, blessé. est à bout de forces ; durant trois heures, le soldat Baumer le soutient hors de l'eau. Pendant plusieurs heures, le sergent-clairon Couton encourage ses camarades qui l'entourent et les empêche de s'abandonner au découragement.
             Enfin, c'est le secours que certains n'osaient déjà plus espérer. Les corvettes Fox-Trot et Stella Carina arrivent sur les lieux !
             Les naufragés sont hissés à bord. Plusieurs marins anglais se mettent à l'eau pour remonter ceux des naufragés qui sont incapables de réaction.
             A bord joue une solidarité exemplaire.
             Et l'on se compte. Que sont devenus les manquants ?
             Chacun rappelle ses souvenirs, mais rares sont les précisions.
             Les corvettes se mettent rapidement en route sur Oran, où débarqueront les rescapés du Sidi-Bel-Abbès.
             Sur 270 Européens embarqués à Casablanca, 102 ont disparu (dont 25 officiers sur 41).
             Sur 907 tirailleurs africains, 462 ont disparu.

             (1) Cet article a paru dans le bulletin de la Fédération Nationale des S.O.R. Le Général Naverean, Président de cette Fédération, nous ayant donné l'autorisation de le reproduire, le Comité directeur du Souvenir Français lui adresse tous ses remerciements.
photo envoyée par M. Bernard
Le Sidi-Bel-Abbès 1929-1943
(112 m de long ; 4421 tonneaux de jauge ; 2 278 tonnes de port en lourd).


             Le Sidi Bel Abbès était un paquebot français à deux cheminées, lancé en 1929 qui appartenait à la Société Générale des Transports Maritimes.

             HISTORIQUE
             - Le 15 mars 1929 : Mise sur cale
             - Le 05 septembre 1929, il est baptisé SIDI BEL ABBÈS
             - Le 27 novembre 1929 : la Société Générale de Transport Maritime à Vapeur (SGTMV) de Marseille en devient l'Armateur.
             - Francisation provisoire à Newcastle
             - Mis en service - Brevet de francisation n°58 899
             - 15 mai 1936 La DM 741 EMG/1 - 150/MOB inventoriant les navires de la 3ème Région à requérir en temps de guerre, classe le Sidi Bel Abbès comme transport de troupes.
             - Le 17 septembre 1939 il est requis comme transport de troupes, puis armé le 17 décembre 1939 d'un canon à l'avant et un canon à l'arrière.
             - Le 09 novembre 1942, sur ordre de la Marine à Oran, il est sabordé, à 17 h 50, quai de Sète à Oran par ouverture des prises d'eau.
             - Le 28 novembre 1942, il est relevé par pompage.
             - Au fur et à mesure de sa remise en état, il est utilisé comme caserne flottante par les subsistants de la Marine Nationale et la Marine Marchande.

             en 1948, un 2eme bateau nommé SIDI-BEL-ABBES est construit et il sera utilisé en 1962 comme transport d'exilés.

RAPPEL
La Saint-Couffin !
A UZES le 16 JUIN 2013
Communiqué de l'A.B.C.T
AMICALE des BÔNOIS, CONSTANTINOIS
& ANCIENS de TUNISIE, du GARD
ADRESSE POSTALE B.P. 16 - 30128 GARONS
RETENEZ BIEN CETTE DATE, 16 JUIN 2013
ET RESERVEZ-LA


Grand Rassemblement national des Bônois, Constantinois et anciens de Tunisie

     Chers(es) compatriotes et amis(es)

     Voilà près de 50 ans que notre amicale organise le grand rassemblement National d'UZES, alors pour les 51 ans de l'exode démontrons notre vitalité et la joie que nous avons à nous retrouver pour échanger tous nos souvenirs bons et mauvais. Mais aussi pour dire combien nous sommes attachés à notre mémoire et à notre identité, celles que nous ont léguées nos parents. Cette année notre rassemblement échappe, aux festivités de la fête de la musique, du dimanche de pentecôte, de la fête des mères et aussi de la féria de Nîmes, par contre nous fêterons tous les " Papas ".
     Aussi, le Conseil d'Administration et moi même, nous vous espérons nombreux à effectuer le déplacement afin de faire perdurer nos rencontres qui vous et nous apporterons joies et réconfort. Alors, en vous attendant voici l'organigramme de la journée.
     (pour plus amples renseignements nous contacter-Tél: 04 66 70 00 75 ou 06 14 59 93 11)

et le dimanche 16 juin à UZES
Grand rassemblement National
des Bônois, Constantinois, Anciens de Tunisie, de leurs sympathisants et amis.

     C'est donc le Dimanche 16 Juin qu'aura lieu la traditionnelle journee champêtre, organisée par l'Amicale des Bônois du Gard (A.B.C.T.) et l'Association des Fidèles de Saint-Augustin.
     Comme précédemment, c'est dans le cadre verdoyant du camping Municipal d'UZES, gracieusement mis à notre disposition par la Mairie de la belle cité des Cévennes que nous vous accueillerons en famille, ainsi que vos amis.
       Nos stands seront bien approvisionnés et nous l'espérons vous donneront satisfaction, Votre présence à ceux ci, vous permettra de rencontrer les organisateurs(tous bénévoles) et contribuera à maintenir notre très belle et amicale journée de retrouvailles.

Voici le programme de la journée :
     8 h 30 - ouverture et accueil des participants (entrée gratuite)
     10 h 30 - Grande messe en plein air ( Statue de ST AUGUSTIN) recueillement et silence...
                 vente de veilleuses à l'effigie du Saint Patron des BONOIS....
     11 h 30 - Accueil des personnalités Gardoises et des représentants des diverses amicales et associations régionales de Rapatriés
     12 h 00 - Repas tiré du sac
     15 h 00 - Animations diverses.
     17 h 00 - Tirage de la tombola (10 lots importants) pour couvrir les frais de la journée, votre participation sera très appréciée.
     Prix du billet - 2 €

Vous trouverez sur place : café , jus de fruits etc.,.., merguez,, pizza, Chippolata....
FTAHÏR (beignets de chez nous) KEBAB pain et pâtisseries orientales

Bônois, Constantinois, anciens de Tunisie, Pieds Noirs de tous horizons, amis et sympathisants, venez nombreux participer à cette journée, afin de retrouver des visages connus, d'échanger des souvenirs impérissables et d'assurer dans la joie et la bonne humeur le succès complet de cette manifestation.
Qu'on se le dise ! ! ! de bouche à oreilles ou par Tam-Tam....


DITES LE A TOUS VOS AMIS ET AUTOUR DE VOUS ! ! ! A BIENTOT ...

Merci d'avance de votre participation
Le Président, J.P. ROZIER

Pour cette journée nationale, Campagnarde et conviviale,
qui se déroule au Camping Municipal d'UZES (dans le Gard).
Chacun apporte son "Couffin" ou sa "Cabassette",
sa petite table et ses chaises pliantes.
N'oubliez pas les verres pour notre éternel "Sirop de Cristal"
(se délecter avec modération entre copains)




Envoyée par plusieurs correspondants
Lettre ouverte au Président de la République après la rafle des Champs-Élysées
du 25 mai 2013

              Monsieur le Président de la République,

              Jeune officier dans la Réserve Opérationnelle de l’Armée de Terre, arrêté arbitrairement lors de la Rafle des Champs-Élysées le 25 mai 2013 et détenu pendant 24 heures, je vous prie de vouloir bien me retirer mes décorations militaires. Le déshonneur que vous m’avez fait subir ne me permet plus de porter dignement le symbole de respect qui m’était consenti par la Nation.
              Juriste dans le civil, diplômé de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr et d’un master 2 de relations internationales Sécurité Défense, je pensais être digne de la République en ayant su intégrer les valeurs et les vertus enseignées tout au long de mon éducation.
              N’étant pas habitant de notre Capitale mais simple provincial, je me dirigeais vers la tombe du Soldat Inconnu afin de me recueillir auprès de nos aïeux tombés pour notre Liberté. Je remontais l’Avenue des Champs-Élysées lorsque des mouvements de foule m’ont interpellé. Je me suis naturellement rapproché de ce qui semblait être le centre d’une action de protestation. J’ai reconnu des drapeaux de « La Manif pour Tous ». Je ne voyais que des jeunes gens obstinés mais pacifistes.
              Entrainé pour des missions de protection du territoire comme Vigipirate, je venais d’apprendre que l’un de mes camarades fut blessé sur le parvis de la Défense en effectuant sa mission quelques heures auparavant. Troublé par tant d’agitation parisienne, je restais spectateur et stupéfait de la violence avec laquelle nos forces de l’ordre agissaient contre ces jeunes. Les images parlent d’elles- mêmes. Je connais la difficulté de maîtriser une foule et je ne remets pas en cause les agissements individuels de notre Police qui exécute les ordres hiérarchiques.

              Cependant, je suis indigné par les arrestations complètement arbitraires organisées à la veille d’une manifestation autorisée par la Préfecture.
              J’ai été neutralisé alors que je n’étais que passant curieux et spectateur silencieux ! Un commandant me pointant du doigt et ordonnant à ses subordonnés de « m’embarquer » après un échange de regard… Était-il trop clair pour sembler innocent ? Ma coiffure d’officier leur semblait-elle trop courte pour incarner le simple badaud, pourtant chef de Piquet d’Honneur d’une commémoration quelques jours auparavant pour le 68ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945… les mots prononcés par le Préfet me résonnent encore à la lecture du message de Monsieur Kader Arif, Ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants qui a dénoncé les pratiques politiques des nazis sur les individus jugés indignes. La jeunesse française éduquée et instruite vous semble-t-elle indigne Monsieur le Président ?
              Oui, nous pouvons parler d’une RAFLE. Organisée par vos services ce soir-là. Aucune de mes (nos) libertés n’ont été respectées. Arrêté sans aucune raison, je n’avais ni signe ostentatoire partisan, ni comportement agressif. J’ai été embarqué avec véhémence comme un vulgaire délinquant, sans aucune sommation, sans aucune explication, sans aucune considération. Je n’ose parler des conditions de détention. Vingt-quatre heures de garde à vue Monsieur le Président, permettez-moi de vous rappeler que « la force sans le droit rend la vérité abjecte ».
              Je ne me permettrais pas de qualifier votre opération de rafle si des arrestations massives et improvisées n’avaient pas été constatées. Ces vingt-quatre heures de détention ont au moins eu le mérite de permettre l’échange avec mes codétenus… les nombreux cadres dirigeants et étudiants supérieurs qui m’entouraient me faisaient penser à ces élites que l’on enferme par crainte qu’ils deviennent des vecteurs de conscience.

              Déshonoré par ces méthodes, je suis profondément blessé et vous prie de vouloir bien me retirer mes décorations militaires qui me rendaient fier d’incarner l’Amour profond de Notre Patrie et les devoirs qu’elles impliquent.

              « On meurt pour une cathédrale non pour des pierres, pour un peuple non pour une foule. On meurt par amour de l’homme s’il est clé de voûte d’une communauté, on meurt pour cela seul dont on peut vivre », Antoine de Saint-Exupéry.

              Afin de vous faciliter les démarches administratives, puisqu’ayant subi des retards répétitifs relatifs à ma solde, je prends bien naturellement des précautions d’usage en vous transmettant mon identifiant défense, communément appelé, le matricule : 0739020120.
              Vous remerciant par avance pour votre Diligence,
              Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mon profond respect.
J. M.              

              Je rajoute que 24 jeunes filles ont été arrêtées ce jour là et enfermées 12 h dans une cellule de 7 m2 avec dans le milieu de la pièce du vomi (soit-disant d'une roumaine enfermée avant elles et les flics n'avaient pas le temps de nettoyer).

              C'est un médecin qui est venu donner l'ordre de faire sortir tous ces jeunes de ces cellules, (les garçons à peu près du même nombre avait une cellule un peu plus grande), pour les laisser encore croûpir je ne me rappelle plus combien d'heures dans les couloirs.

              A la sortie, leurs affaires leur ont été restituées, ils n'ont eu le droit de garder sur eux que culotte ou slip pantalon, tee shirt et chaussures éventuellement sans les lacets, les filles ont même dû enlever leur soutien gorge.

              Voilà où en est la France, ils s'en prennent aux plus faibles mais pas aux racailles, ils en ont peur!!


"Au mauvais endroit, au mauvais moment". Quels ordres Mr Valls a-t-il donné pour commettre de telles erreurs ? Je suppose que cet Officier ne portait ni cagoule ni blouson à capuche !!
Nous sommes bien entré dans l'ére de la répression du bon français, cela occupe les forces de l'ordre pendant que le gouvernement fait ce qu'il veut sans être inquiété.


LES CAHIERS
            de la MEMOIRE D'ALGÉRIE

Le dossier du cas Minne
Monté par Mrs A. Martinez, B. Bourret et JP. Bartolini
Textes de divers auteurs

Face aux associations de combattants comme la FNACA et à leurs alliés intellectuels, barbouzes, FLN, porteurs de valises, qui veulent falsifier l'histoire véritable sur l'Algérie et notamment les faits de guerre, nous nous devons de réagir.
Cette rubrique est consacrée à rétablir des vérités.
Face à l'actualité avec des attentats journaliers que la presse officielle tente de cacher, face aux agressions terroristes sur des militaires dont ils proviennent en général de personnes convertie à l'Islam intégriste le plus sanglant, face à cela nous rapellons qu'en Algérie aussi nous avions des convertis qui ont fait le plus grand mal à la population. C'est pour cela que nous ressortons le dossier qui avait été monté sur une convertie, le cas MINNE. Ce mois-ci, vous pourrez lire ou relire le dossier consacré au cas Minne. C'est un dossier que nous avons publié, il y a quelques années et que nous ressortons par obligation.
Je compte sur vous, visiteurs et tous vos amis, pour enrichir et compléter les pages de ce dossier par des photos, documents, fichiers et renseignements.
Vous pouvez me contacter soit par le Formulaire soit directement par Courrier :


TRES IMPORTANT

Vous pourrez acceder à ce dossier en cliquant ci-dessous :

LE CAS MINNE



Un Curé en Provence
Envoyé par Eliane
        

       Il est midi, le curé d'un village perché en Provence descend à vélo depuis l'église en direction du resto" Chez Marius".
       Ses freins lâchent et horreur, il fonce droit vers les murs des premières maisons.
       - Mon Dieu, faites quelque chose, je vais mourir fracassé.
       Une dame sort de son mas et répand le contenu de sa boîte de poudre d'Ajax sur le chemin.
       Arrivé à cette hauteur le vélo s'arrête et le curé est sauvé.
       - Oh miracle, merci Madame, mais comment est-ce possible ?
       - C'est très simple, Ajax est la meilleure poudre arrêt curé.
       En remerciement, dit le curé, je vous offre un lunch Chez Marius.
       - Merci mais mon mari Jean vient de décéder et ce midi je vais au cimetière auprès de sa tombe.
       - Quel grand malheur, je vous accompagne et je prierai avec vous.
       Près de la tombe, la dame s'agenouille et fond en larmes.
       Le curé sort une fiole de sa poche et en répand quelques gouttes sur la pierre tombale.
       Dans un bruit de tonnerre celle-ci s'ouvre et Jean réapparait, bien vivant !
       Un miracle, j'ai retrouvé mon Jean, mais comment est-ce possible ?
       C'est très simple, Cif est le meilleur déterre Jean.



ESPOIR
Envoyé par M. Louis Aymes
L'APPEL du 15 JUIN 1940 : La voix d'un Sergent de Châteauroux

Trois jours avant l'appel historique du Général de Gaulle, au milieu de la débâcle des divisions françaises, une voix s'éleva près de Châteauroux ; celle de Jean Toulat, un prêtre de 24 ans. Il y lança son appel le 15 juin 1940 : " Espoir quand même ! "

ESPOIR QUAND MÊME !

L'heure est tragique !
Elle n'est pas désespérée.

Au cours de ses deux mille ans d'Histoire, la France a subi de multiples invasions : toujours elle en est sortie vivante.
Paris est pris ?
Mais en 1429, que restait-il de notre Patrie ? Quelques hectares à peine, et pourtant la bergère de Domrémy a bouté l'envahisseur.
Mettons les choses au pire en supposant que notre sol soit submergé par l'ennemi. Restent encore les immenses Empires britanniques et français qui finiront par faire trébucher le colosse nazi aux pieds d'argile.
Ce raisonnement est appuyé par notre sentiment.
Nous sentons profondément que la France est immortelle.
La Patrie de Saint-Louis et de Jeanne d'Arc, le pays d'élection des Lettres et des Arts, le berceau de toutes les idées nobles et généreuses, la France, en un mot, ne peut pas et ne doit pas périr.
Le cœur de la France peut saigner, il ne cessera pas de battre.
L'épreuve sera peut être longue, mais tôt ou tard sonnera l'heure de la RÉSURRECTION !
Jean TOULAT      


Ainsi donc, dès le 15 juin 1940, se trouvait sur la terre de France des hommes prêts à lutter, d'une façon ou d'une autre. Jean Toulat avait choisi sa plume.
Journaux de Guerre - Editions Hachette 1971 -


L’APPEL DU 18 JUIN :                                
                               « Une vaste fumisterie ! »
Par M. José CASTANO, Mai 2013

« J’aurais suivi De Gaulle avec joie contre les Allemands, mais je ne pouvais le faire contre les Français… Il me semblait qu’un Français de l’étranger devait se faire le témoin à décharge, et non à charge de son pays… Si je n’étais pas gaulliste, c’est que leur politique de haine n’était pas pour moi la vérité » … « Le gaullisme, un fascisme sans doctrine » (Antoine de Saint-Exupéry)

       Le 18 juin 2013 sera l’occasion pour bon nombre de gaullistes et de « résistants de la 25ème heure », de commémorer « l’appel » (le 73ème) lancé de Londres par leur chef spirituel et comme le soulignait, à date fixe avec la verve qu’on lui connaissait, ce grand soldat que fut le Colonel Georges Masselot, l’ancien chef du prestigieux 18ème Régiment de Chasseurs Parachutistes, à l’attention des protagonistes : « L’appel du 18 juin ? Tous savent qu’il s’agit, là, d’une vaste fumisterie… mais c’est une occasion pour ressortir les médailles et les montrer !... »

       L’histoire a fait de ce discours le symbole de la résistance face à l’occupant allemand et a qualifié le général de brigade « à titre temporaire » Charles de Gaulle, de « premier résistant de France ». C’est une ineptie ! De Gaulle n’a jamais fait partie de la résistance. Sur ce point, le témoignage d’Antoine de Saint-Exupéry est sans équivoque : « J'ai prouvé que l'on pouvait être résistant sans être gaulliste ! »

       Comme le disait le général Weygand, de Gaulle était un militaire, pas un soldat et il y a à son sujet, toute une légende à détruire. Sa carrière militaire a pris des allures très particulières, marquées très tôt par la certitude de sa supériorité intellectuelle sur ses pairs. Ces derniers, en raison de sa morgue et de son extrême confiance en soi, l’avaient baptisé « le Connétable ». En fait, il les détestait tous, en particulier le général Juin (futur Maréchal), major de sa promotion dans laquelle de Gaulle avait obtenu un rang médiocre.

       Sa réputation de prophète d’une armée blindée moderne fait partie de la légende. Le général Guderian, spécialiste des blindés allemands, consulté à propos de l’influence qu’auraient pu avoir les écrits du colonel De Gaulle sur l’emploi d’une force mécanisée, répondit : « Ces théories sont déjà anciennes, les écrits de De Gaulle ne sont guère que de la littérature sans réelles applications pratiques nouvelles. Nous n’y avons pas porté d’intérêt ! »

       En 1940, au commandement de la 4ème division cuirassée, il subit un échec sanglant, prouvant d’une part son incapacité tactique et un entêtement criminel devant les conseils de ses pairs. D’ailleurs, il abandonna sa division en plein combat, apprenant qu’il était nommé général à titre temporaire et que Paul Reynaud faisait de lui un sous secrétaire d’Etat à la Défense. Le képi de général et ses deux étoiles devinrent alors sa première préoccupation, la seconde étant de contrer Weygand par tous les moyens.

       Sur ses facultés de chef, l’écrivain Jean Lacouture, dans son livre « De Gaulle » (Ed Le Seuil), dira de lui : « Charles de Gaulle ne semble pas avoir montré sur le terrain les qualités de coup d'œil et d'invention qui font qu'avec 1000 hommes ou 300 000 on est Masséna ou Rommel. »

       La fin de la campagne de 1940 apporte la confirmation : De Gaulle n’est pas un guerrier. Il n’est pas de ces officiers qui vont à l’assaut en casoar et en gants blancs, de ceux qui crient « debout les morts ! » ; c’est un rhéteur, un communicant que son entourage appellera bientôt « le général micro ». L’armée n’est pour lui qu’un instrument qui ne reflète en aucun cas un symbole national.

       Le 5 juin, le Président du Conseil, Paul Reynaud, projette de créer un gouvernement français en exil et charge de Gaulle, nouvellement nommé sous-secrétaire d’Etat à la guerre, de préparer le terrain à Londres.

       Sur ce point, Winston Churchill écrira dans ses « Mémoires de guerre » (Ed Plon) : « De Gaulle débarque pour la première fois à Londres le 9 juin. Mission officielle : obtenir de moi que j’envoie en France les escadrilles de la R.A.F. basées en Angleterre qui font cruellement défaut sur le front. Je refuse. A ma grande surprise, je vois de Gaulle faire demi-tour au moment de quitter mon bureau, se retourner, et venir me murmurer : « Je crois que vous avez tout à fait raison ».

       De retour en France, le 16 juin, de Gaulle apprend que Paul Reynaud a démissionné. Il est remplacé par Pétain. Ce même jour eut lieu à Bordeaux le passage des pleins pouvoirs au Maréchal et la formation du nouveau gouvernement : De Gaulle n'en fait pas partie ; il n'est plus sous-secrétaire d'Etat. Le Maréchal n’avait pas voulu de lui. Il connaissait trop bien l’homme et son orgueil démesuré pour lui confier un poste dans son nouveau gouvernement. Déçu, dépité, vexé, il s’exclamera avec force colère : « C'est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions, je fous le camp à Londres ! » Propos rapportés par Alfred Fabre Luce, dans son livre : « Le plus illustre des Français », (Ed. Julliard). Jamais de Gaulle ne devrait oublier cet affront !

       Le 17 juin, il repart à Londres avec Edward Louis Speirs, envoyé spécial de Churchill, qui n'a pas réussi à convaincre Reynaud et Mandel de rejoindre Londres. Il s’agit là d’un point très important car si de Gaulle s’était vu confier un poste ministériel ou même sa reconduction comme sous-secrétaire d'Etat, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain. Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des évènements ? Cela nous ne le saurons jamais.

       Quand il quitte Bordeaux à destination de Londres, la guerre n’est pas finie puisque l’armistice est du 24 juin. Alors, pourquoi est-il parti en Angleterre ?

       A son arrivée à Londres, il adressa un télégramme au Ministre de la Guerre à Bordeaux : « Suis à Londres. Ai négocié avec le Ministre de la Guerre britannique, sur instruction de monsieur Paul Reynaud, au sujet des points suivants… » (Il s’agissait des matériels d’armement remis aux alliés par les Etats-Unis et du sort des prisonniers allemands actuellement en France).

       La réponse arriva de Bordeaux sous la forme d’un câble adressé par le général Colson, secrétaire d’Etat à la Guerre, à l’attaché militaire à Londres, le général Lelong : « Informez le général de Gaulle, qu’il est remis à la disposition du Général commandant en chef. Il doit rentrer sans délai. »

       Hésitation de de Gaulle : Obéir ou pas ? Dans un premier temps il décida d’obéir et demanda un avion au général Lelong. Celui-ci désigna le capitaine de l’armée de l’air Brantôme, pour l’accompagner avec l’unique avion que les Anglais avaient laissé aux Français. Cet officier déclarera : « Tout semblait devoir se dérouler sans encombre lorsque j’apprends que les Anglais, sans avertir personne, avaient fait vidanger le matin même l’essence des réservoirs et déplacer l’avion dans un hangar aux portes cadenassées et gardées par des sentinelles en armes. »

       Devant l’impossibilité désormais de rejoindre Bordeaux, de Gaulle s’adressera aux Français, le 18 juin, sur les ondes de la BBC, en ces termes :

       « Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et soldats français qui se trouvent en territoire britannique, ou qui viendraient à s’y trouver, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »

       Ce texte n’a rien à voir avec ce qu’on appelle communément, l’appel du 18 Juin, où se trouverait la phrase fameuse : « la France a perdu une bataille, elle n’a pas perdu la guerre » En effet, cette phrase ne vit le jour qu’en Août 1940 sur une affiche placardée sur les murs de Londres. Ce faisant, de Gaulle ne faisait que copier, la proclamation du ministre anglais de l’information, Duff Cooper, à la suite de la capitulation de l’armée belge.

       Dès lors, de Gaulle devint pour bon nombre de Français le « symbole de la résistance »… alors qu’il passa toute la guerre en toute quiétude en famille, mangeant à sa faim, à l’abri des affres de la pénurie et de l’insécurité. Mais qu’importe : La légende gaullienne était en marche…

       Que serait-il advenu de l’auteur de « l’appel du 18 Juin » si le Maréchal Pétain (respecté par les Allemands pour avoir été le seul général à les avoir battus à Verdun), au lieu de confirmer Weygand dans le rôle de Général en Chef, pour qu’il réorganise l’Armée d’Afrique, avait choisi de Gaulle ? Ce dernier n’aurait, assurément, jamais rejoint Londres.

       Roosevelt détestait de Gaulle et le considérait comme un dictateur en puissance, « un arriviste » à ses yeux. Il disait de lui : « De Gaulle se prend de temps en temps pour Clemenceau, de temps en temps pour Jeanne d’Arc ». Par contre, il estimait Giraud qui, arrivé à Alger, fin 1942, n’avait qu’une idée en tête : recomposer une armée française pour continuer la guerre… d’où l’animosité sans borne que De Gaulle vouait à ce dernier.

       Churchill n’estimait pas davantage De Gaulle et dira du personnage : « De toutes les croix que j’ai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine ». Un jour, il lui fit cette remarque qui le glaça : « Votre pire ennemi, c’est vous-même. Vous avez semé le désordre partout où vous êtes passé ! » Et le désintérêt –voire l’antipathie- qu’ils vouaient à de Gaulle amenèrent Churchill et Roosevelt à le tenir à l’écart de leurs projets concernant le débarquement du 8 novembre 1942 en AFN, ce qui fit s’écrier l’homme de Colombey : « J’espère que les gens de Vichy vont les refoutre à la mer ! ».

       Tenu à l’écart, il le sera aussi lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944… date à laquelle l’Armée d’Afrique défilait dans Rome qu’elle venait de libérer sous les ordres des généraux Juin et Monsabert.

       Cependant, cette mise à l’écart, au lieu de provoquer chez lui un sentiment d’humilité, aiguisera au contraire son orgueil démesuré et, désormais, sa seule devise sera : « Moi, de Gaulle ! » Cette paranoïa, cette ambition amèneront les catastrophes qui détruiront l’unité nationale.

       Dans ses principales destructions : l’empire et l’armée qu’il a toujours méprisée. On lui reprochera –entre autres- sa complicité dans la destruction de la flotte française par l’aviation anglaise, le 3 juillet 1940 à Mers-El-Kébir et du massacre de près de 1600 marins ; de l’attaque de Dakar, le 25 septembre 1940, par cette même armada anglaise ; la guerre franco-française de Syrie dont il fut le principal responsable. A cet effet, en janvier 1941, le colonel Monclar, commandant la 13ème Demi Brigade de la Légion Etrangère et futur commandant du fameux bataillon de Corée, éprouvant quelques scrupules à l’idée de devoir tirer sur d’autres soldats français, s’adressa à de Gaulle en ces termes : « Mon général, en face il y a la Légion… La Légion ne tire pas sur la Légion… d’ailleurs vous nous avez affirmé que nous ne nous battrions jamais contre des Français… » Et le « chef de la France libre » de répliquer : « Monclar ! Les Français, c’est moi ! La France, c’est moi ! ».

       On lui reprochera aussi l’épuration de l’armée d’Afrique à qui il ne pardonna pas d’avoir « gagné sans lui » ; son opposition à la libération de la Corse par Giraud ; sa mise à l’écart de De Lattre et de Juin, généraux victorieux qui pouvaient lui faire de l’ombre. Son égocentrisme sera exacerbé quand le général Américain Clarck rendra au général Alphonse Juin, après que l’armée d’Afrique se couvrit de gloire en Italie, un vibrant hommage en ces termes : « Sans vous et vos magnifiques régiments, nous ne serions pas là ! ». De Gaulle saura s’en souvenir…

       Après sa prise de pouvoir en mai 1958, il n’eut de cesse de se débarrasser de l’armée victorieuse en Algérie en épurant ses chefs les plus prestigieux au bénéfice d’hommes « à lui » qui, s’ils n’étaient guère brillants sur le plan professionnel, avaient au moins l’avantage « d’être sûrs » : Gambiez, Ailleret, Katz, Debrosse… Le Maréchal Juin, patron de l'Armée d'Afrique qui libéra la France avec Eisenhower, Roosevelt, Churchill eut à donner son jugement sur l'OAS : « C'est un mouvement généreux ! » De Gaulle le mit aussitôt aux arrêts de rigueur et lui retira toutes ses fonctions. Il obtenait là sa revanche…

       Et pourtant, on l’avait appelé, lui, de Gaulle, le sauveur, pour conserver l’Algérie française ! Mais d’incompétence en veulerie, de fautes en palinodies, d’abandon en trahison, de largesse en munificence, de discours en référendums, on en était arrivé aux concessions suprêmes, à l’abdication, à la fin sans le moindre égard pour ces milliers de morts et de disparus qui jalonnaient l’histoire de ce pays.

       Aventurier, paranoïaque, il restera, malgré la légende, épiphénomène dans l’histoire de France. Pour avoir rêvé de dominer la France –et probablement le monde- il avait pris un costume trop grand pour lui. Il est mort à Colombey, les pieds dans les charentaises, devant une tasse de camomille, sans doute étranglé par la rancœur, la haine à l’égard de ceux qui n’avaient pas su reconnaître son génie.

       « Je crois en l’Histoire ; et je me garde de mentir, parce que j’éprouve une crainte révérencielle à l’égard de la vérité historique. En face d’elle, tout menteur sera ridiculisé. Tous ceux qui tentent de manipuler l’Histoire finissent mal, car s’ils peuvent la maquiller, jamais ils ne la contrôleront. » (Pu Zhiqiang, avocat, opposant Chinois)
José CASTANO       


       « Il n'y a que deux sortes de gens dans la vie si on réfléchit bien, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. La plupart des gens ne font que parler, ils parlent et c'est tout. Mais au bout du compte, c'est ceux qui agissent qui changent le monde. Et en changeant le monde ils nous changent aussi. C'est pour cela qu'on ne les oublie jamais. Vous, vous êtes dans quel camp ? Du genre à vous écouter parler ou à vous bouger ? Parce-que croyez moi, tout le reste c'est que des conneries... » (Les Anges de Boston, 1999)
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A propos du grade de « général » de de Gaulle :

       Dans le Journal Officiel de la République Française du 24 juin 1940, page 4470, on peut lire :
       « Ministère de la Défense Nationale et de la Guerre. Etat Major Général. Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de Général de Brigade à titre temporaire de M. le colonel d’infanterie breveté de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est annulée. »
       «Infanterie – Admission à la retraite – Armée active. Par décret en date du 23 juin 1940, M. le colonel d’Infanterie breveté d’état-major de Gaulle (Charles, André, Joseph, Marie) est admis d’office à la retraite par mesure de discipline »


       Rappelons qu’à cette date du 24 juin 1940, la France était sous le régime de la IIIe République, présidée par Albert Lebrun. Il ne s’agit donc pas d’un texte issu du « régime de Vichy » ni de l’ « Etat français » dont tous les actes ont été déclarés nuls.
       Inutile d’ajouter que ce document n’est pas facile à se procurer… et pour cause !
       Source : Magazine « L’Echo de l’Oranie » (Revue bimestrielle des « Amitiés Oraniennes ») n° 249 (mars-avril 1997) – 11, av Georges Clemenceau – 06000 NICE)
       e-mail : echo.oranie@wanadoo.fr


       « L'obéissance à un homme dont l'autorité n'est pas illuminée de légitimité, c'est un cauchemar » (Simone Weil - Extrait de La Pesanteur et la grâce)
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Anecdotes pour l’Histoire


       "Un de mes amis qui fut prisonnier avec de Gaulle m'a rapporté ceci : Les Boches qui faisaient l'honneur aux officiers français qui s'étaient courageusement battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations comme la messe par exemple, ne le rendirent pas au capitaine de Gaulle. Celui-ci, croyant en un oubli, le leur réclama sèchement. Les Allemands s'étonnèrent de sa demande mais, à tout hasard, refirent une enquête sur les conditions de sa reddition. Renseignements pris, les Allemands ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle"
       (Témoignage du général Perré le 11 juin 1966. repris par la presse internationale. En dépit des appels des gaullistes militants, l'Elysée n'opposa aucun démenti.)

       Pour quelle raison les Allemands ne rendirent pas son sabre au Capitaine de Gaulle (conflit 14-18) ? Parce qu’il s’était rendu !

       "Au bout d'une demi-heure, j'ai vu apparaître à la sortie du trou un vague tissu blanc, probablement une chemise accrochée à une baïonnette au bout d'un fusil. J'ai donc ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis et c'est alors que j'ai remarqué l'officier qui les commandait tellement il était grand. Je me suis avancé vers lui. Il paraissait un peu hagard et chancelant."
       (Témoignage du lieutenant Casimir Allbrecht, 19ème régiment de la Reichswehr, publié dans "Le Nouveau Candide", 21 avril 1966)

       "Nous avons été encerclés et sous les ordres de notre capitaine de Gaulle nous avons été obligés de nous rendre"
       (Témoignage de Samson Delpech, publié dans "Sud-Ouest Dimanche" le 16 avril 1961 et le 29 mars 1966)

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MOIS de MAI 2013...
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG


       Les derniers événements de ces quelques jours de mai 2013 nous prouvent que nous sommes loin, très loin de ce sentiment d'espoir, de changement que nous avions cru avoir en un autre mois de mai... c'était il y a si longtemps... En 1958.
       Aujourd'hui une fête du football se transforme en émeute. Les raisons ? Elles sont évidentes : des socialistes humano-progressifs aveugles, totalement déphasés et inconscients du réel problème de la sécurité en France, face aux banlieues ; des gouvernants qui vendent Paris à une institution étrangère pour qu'elle utilise la Capitale à sa guise ; un ministre de l'Intérieur absent et inconscient des conséquences d'une telle manifestation ; une police qui en a assez d'être aux ordres dans des conditions dangereuses, toujours mal récompensée et qui, aux dires de certains spectateurs, ont quitté la scène des combats. Des passants, des commerçants ont noté ce retrait de certains lieux " chauds " ou ce " laisser faire " : vitres cassées, voitures brûlées et car de touristes pris d'assaut... Enfin, un Delanoë, maire de Paris, friand de festivités surtout lorsque c'est l'Orient qui les organise, mais qui n'a pas tenu compte de ces extrémistes des banlieues qui ne sont pas fans de sport mais de bagarres, d'affrontements et de destructions. Nous avons eu le cocktail idéal pour donner de la France cette idée d'un pays en révolution, comme l'espère un Mélenchon. Les autorités " aux ordres " n'ont pas voulu prendre les mesures nécessaires pour limiter les exactions des casseurs. Pourtant, à chaque match du PSG à Paris, il y a le double de policiers que lors de cette manifestation. Maintenant, tous au PS se renvoient la balle : Delanoë tire la couverture à lui en clamant qu'il n'y est pour rien dans le débordement de la manifestation... Valls clame qu'il y avait assez de policiers et protège un Préfet de Paris qui ne trouve pas ses mots pour se défiler. Ils ont tout faux ces socialistes et ne savent pas comment se justifier. Il fallait faire plaisir au Qatar et éviter une trop forte présence policière... subordonner la sécurité à l'image de propagande que cette terre d'Orient voulait donner de sa " réussite parisienne " avec l'accord d'un Ministre de l'Intérieur méprisant les avis de policiers présageant la mauvaise tournure des événements. Ainsi, face à la haine des voyous nous avons assisté à l'amateurisme et l'angélisme de l'Etat socialiste. Une mauvaise leçon pour l'avenir.
       Y a-t-il eu que cette affaire, ces jours-ci ? Bien entendu non. Un islamiste reconnu vivait aux frais des contribuables dans un hôtel... Dangereux, impliqué dans des attentats, mais parce que l'Europe interdisait son renvoi en Algérie, il menait une existence confortable, avec un accès internet lui permettant d'envoyer ses fatwas à on ne sait qui, et de se faire interviewer... Une belle image de la France qui accepte toute la misère du monde, ce qui offusquait Georges Marchais dans les années 1970, contrairement à son clone : Mélenchon !
       Enfin, comme un coup de tonnerre ou un avertissement de plus, il n'y a pas que les Chrétiens d'Orient qui sont pris pour cibles par les djihadistes soutenus par l'Arabie saoudite et le Qatar, pays conservateurs qui financent la rébellion syrienne. A Lyon un objet du culte est détruit par un musulman et à Avignon, un prêtre est battu et volé par une bande de jeunes voyous... Que font les pouvoirs publics ? Rien. Et à Toulouse le Pont Bayard est débaptisé pour devenir avec la bénédiction de François Hollande le Pont du 19 mars... le pont de la " Honte ".
       Vivons-nous dans un autre univers ?

       Sommes-nous à ce point hors le monde conscient et responsable pour s'offrir en victimes à la folie et au couteau des Caïn. Somme-nous prêts à subir la loi d'une religion étrangère qui finance et arme le djihad de par le monde oriental et qui, par sa propagande et le poids de sa richesse pousse une jeunesse désœuvrée à nous détruire physiquement et psychologiquement ? Il semble que depuis le 6 mai 2012, c'est ce que cherchent, acceptent les socialistes : perdre la Nation.
       Cela a commencé par des promesses inconsidérées aux travailleurs de Florange ou de PSA et une attitude hostile à l'Allemagne... l'annulation des lois sur la délinquance du quinquennat de Nicolas Sarkozy puis, fort de l'idéologie partisane et socialisante qui anime François Hollande, au mépris de la mémoire française, il y a eu son engagement à reconnaître la manifestation interdite du 17 / 10 / 61 comme une faute de l'Etat avec un " hommage " aux victimes... et plus fort encore, la journée du 19 mars 1962 décrétée journée de cérémonie nationale, en reniant le sort de toutes les victimes qui furent assassinées après cette date, en Algérie... enfin parmi les mesures qui sont un élément destructeur du mot " famille " : la loi sur le " mariage pour tous ", malgré la forte opposition d'une partie de la population et l'ampleur des manifestations souvent festives, familiales, qui eurent lieu à Paris, mais que le pouvoir a su maltraiter de manière plus vigoureuse que lors de la soirée PSG.
       A qui la faute ? Il ne faut pas chercher bien loin : un parti politique trop impliqué à suivre une ligne de conduite qui ressemble beaucoup plus à une idéologie de secte qu'à la recherche du bonheur du peuple, des Français. Pour cette autre raison, je ne sais pas comment imaginer notre pays demain, avec cette Gauche qui tient les rênes de tous les pouvoirs : Régions ; Sénat ; Parlement et en dernier lieu, sur un coup de poker menteur, l'Elysée. A première vue, je pourrais estimer que ce " moment " d'huile de foie de morue que j'avale chaque jour du quinquennat de François Hollande, me rapproche d'une autre France, par mon bulletin de vote, mais à constater l'état de la Droite UMP aux abonnés absents ou d'un Centre " Borloo-Bayrou " sans direction efficace, je me dis que je suis loin d'un changement. Pourquoi ? Parce que cette Droite et ce Centre-là, sont les héritiers du gaullisme et du chiraquisme proches d'une sociale démocratie de gauche. Par prétentieux, jalousie, ils se flagellent et tendent leurs cous, à l'identique des bourgeois de Calais, à une punition éternelle liée à leur complexe des colonies, ce qui fait le jeu des socialistes au pouvoir. Hors d'une gauche souvent communiste, des résidus du RPR et de cette partie de l'UMP frileuse au changement, ont tout fait pour que Nicolas Sarkozy perde sa réélection. Sous la pression de son parti peu enclin à adopter une philosophie plus réaliste et plus droitière, son mandat ne pouvait que se terminer en catastrophe. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés entre les mains indécises d'un parti socialiste étonné d'être aux commandes de la France.
       Effaçons de notre mémoire le deuxième mandat de Jacques Chirac, inutile et souvenons-nous des efforts d'un Sarkozy apte à prendre des décisions en Ministre de l'Intérieur, mais toujours... en les reportant à plus tard. Constatons cependant que c'est avec une besace pleine d'idées et de certitudes et avec des effets de manches qu'il partit à l'assaut du pouvoir et de l'Elysée. Hélas, le Fouquet's ternit son parcours au soir de son élection parce qu'il ne s'était pas rendu compte que son rôle était d'être au service de la Nation et non d'accepter les hommages d'une foule " people " qui tendait déjà la main aux prébendes.

       A cause de son entourage, une cour destructive de ses engagements, il n'a pas pu prendre d'entrée de jeu les bonnes mesures de redressement d'un pays à la dérive. Que devait-il décider ? Avant tout dialoguer avec les syndicats, non pas en jouant les toréros mais avec une muleta pour esquiver les coups de front et définir une transaction constructive, car pour la droite, il n'y a pas que le complexe du colonialisme qui la paralyse, les syndicats aussi ! Il fallait rapidement revenir sur les 35 heures et les supprimer dans le feu d'une élection réussie : (68 % des votes en sa faveur) Dans la foulée, obtenir des avancées sur la flexibilité du travail, la compétitive et l'innovation, pierres angulaires d'une plus grande France et miser sur les entreprises du futur ; ne pas accepter sans contrepartie les produits étrangers qui fragilisent nos sociétés souvent jusqu'à la faillite ; préparer les métiers de demain : éoliennes, solaires, informatique, aéronautique, internet, recherche médicale pour un monde créateur d'emplois durables qui ne soient pas les emplois éphémères proposés par le système Hollande. Enfin ne pas manquer de se pencher sérieusement sur la sécurité du pays et des personnes. Pour cela, envisager des lois qui protègent et ne laissent plus des groupes de casseurs commettre leurs agressions dans les rues, les cités. Quant aux étrangers, une révision des lois européennes de Schengen était nécessaire et les travailleurs venus d'autres horizons, restaient les bienvenus dans la mesure où ils acceptaient nos lois sans imposer les leurs. Enfin, l'Europe, l'euro ? Envisager une politique plus ferme, plus réaliste que celle que suit aussi François Hollande avec ces pays du Sud. Ils ont profité des mannes de la Communauté Européenne à giorno sans tenir compte que la corne d'abondance pouvait se tarir.
       C'est du passé. Un rêve ! Nicolas Sarkozy n'a pas pu mettre ses promesses en place parce qu'il était devenu l'otage de son parti par commanditaires interposés, ceux que nous ne connaissons pas mais qui ont le bras assez long pour guider la main du pouvoir.
       Alors ? Alors, il a perdu et ce n'est pas Zorro qui est arrivé le 6 mai 2012, c'est François Hollande ! Une élection inattendue, une entrée à l'Elysée prétentieuse et inélégante. Depuis, j'ai le goût amer de la cigüe sur les lèvres et le ventre qui gargouille. Non seulement il n'a rien fait de ce que Nicolas Sarkozy devait envisager, mais il abandonne, détruit, saccage au fur et à mesure de son mandat ce qui a été construit par son prédécesseur. Et cela va de mal en pis.
       Où en sommes-nous aujourd'hui ? Après " l'an I " du pédalo, dominé par la destruction du socle familial par le " mariage pour tous " qu'il se garde bien d'appliquer à lui-même, nous abordons " l'an II " Un vol en planeur d'un président qui rêve que tout va bien et se situe loin dans la stratosphère, des problèmes des Français. Une conférence style " demain on rase gratis " où François Hollande évite d'évoquer la récession et maintien son obsédant message de la baisse du chômage. Il aborde innocemment ce sujet en admettant que la croissance reste absente sans se rendre compte de cette évidence : sans croissance, pas de baisse du chômage. Finalement, c'est sa manière de promettre qui étonne. Est-il sur terre, dans cette France en proie du doute, ou vit-il dans un ailleurs ? Il espère que l'investissement des entreprises relancera l'emploi. Comment arrive-t-il à ce résultat, alors que les impôts étranglent les actifs, les retraités et les entreprises ? Par l'emprunt, dit-il... Celui de l'Europe, celui de l'Orient et en démunissant les ménages, pris de court par la récession, de leur épargne constituée au fil d'années de labeur. Un mauvais choix encore en ce temps de restriction, où la baisse du pouvoir d'achat des ménages est devenue une réalité.

       Enfin, faut-il " planer ", être dans les nuages pour estimer faisable une " fédération " des dettes des Etats européens ? Peut-il véritablement croire que l'endettement hors norme des pays du Sud dont nous faisons partie, sera pris en charge par les pays du Nord, dont l'Allemagne d'Angela Merkel qui a un tout autre point de vue ? Ses arguments confirment tout l'utopisme de sa méthode qu'il veut faire partager au peuple. Méfions-nous.
       François Hollande ne voulait pas entendre parler des 3% de déficit budgétaire, puis il l'a admis. Pour faire face à cette résolution, il demande un délai de grâce à l'Europe jusqu'en 2015 afin de rétablir les comptes de la Nation, parce que ses premiers mois du quinquennat ont été ceux de l'augmentation inconsidérée de l'endettement de la France. D'abord par un nombre considérable de Ministres et sous-ministres... puis en modifiant l'âge de la retraite... et y revenir... augmenter les allocations familiales... le nombre de fonctionnaires dans l'Education Nationale, avec des primes promises dont ne sait pas encore d'où viendra les fonds... et la création d'une banque " régionale " : BPI, qui ne servira qu'aux amis, comme le laisse estimer l'intronisation de Ségolène Royal à la codirection de cette institution.
       Nous voilà donc bien servis pour les quatre ans à venir. Rien n'est pire qu'une alliance socialiste-verts-communiste et parti de gauche. Un patchwork de couleurs non assorties qui fonctionne vaille que vaille parce que le fromage est bon, au détriment d'un peuple qui défile sans résultat pour s'élever contre le mariage pour tous et d'une loi votée contre la volonté d'une majorité silencieuse qui n'y peut rien, parce que la gauche est majoritaire au Parlement et au Sénat. Il y a plus en ce mois de mai et c'est l'énorme chance du président... le Conseil constitutionnel, protégé par des cars de CRS, sans changer une virgule ou un point à la loi, et avec une touchante, étonnante unanimité, semble-t-il, a validé le " mariage pour tous ", créant ainsi un schisme familial et juridique dont le pays ne sortira pas grandi, avec à la clé... des musulmans exigeant d'y inclure la possibilité officielle d'avoir quatre épouses dans le cadre de l'Islam. Le président a donc promulgué la loi et les gays se marieront bientôt... Cependant je retiens ce bout de phrase de François Hollande suite à cette décision : " Vite, marions-les car nous ne savons pas si demain la loi ne sera pas invalidée. " Il est conscient d'avoir été trop loin, mais il est entre les griffes de ses gourous du Grand Orient de France.
       Cette puissance occulte dont Mélenchon a été ou est toujours " frère ", vient de permettre à la gauche communiste de faire voter au parlement la suppression du mot " Race " de la constitution... Après le " genre ", les Français ne sont donc plus rien, ni sexe ni identité, et le pays rentre dans un néant physique et géographique tandis que le président, en mauvais élève de l'Europe, passe devant les commissaires européens un examen sur sa compétence à sortir le pays de son déficit budgétaire ! Un parcours à la " Moebius ", sans solution.
       Mais comment est-on arrivé à cette image catastrophique d'une UMP désunie, et pourquoi cela risque-t-il de durer ? Il n'y a qu'à observer celle que nous offrent Copé et Fillon ! La Droite ne semble n'avoir jamais réfléchi à la méthode que les socialistes et Mitterrand mirent en place pour l'amoindrir et la perdre, avec cette " idée " qu'une alliance avec d'autres tendances nationalistes serait une faute de citoyenneté. Le parti socialiste a réussi et pour longtemps à lui faire refuser tout accord avec d'autres formations autres que celles qui portent en elles une trace de gaullisme ou de chiraquisme. De ce fait la Gauche a enfermé la droite RPR / UMP dans l'incroyable rejet d'une politique droitière, tournée vers la défense de la Nation et l'avenir, pour en faire une coquille vide d'idées et d'actions.

       La Gauche, avec l'appui de médias biberonnant au petit livre de Mao ou à l'inventeur du goulag : Staline, peut de ce fait et sans pudeur s'acoquiner au parti communiste, à l'extrême gauche et aux verts plus rouge qu'écologistes. La place est libre ! Elle se couvre aux yeux du peuple d'une bure de faux prophète, cache un diable dans son jeu de dupes et tient la dragée haute à une Droite inhibée, coincée, qui ne sait quoi répondre. Même Harlem Désir, dont on connaît les antécédents, lors d'une intervention télévisée a joué les sermonneurs, les moralisateurs et s'est posé en juge pour dicter une ligne de conduite à l'UMP. Un discours de petit maître à penser et la droite s'incline... Elle ne répond pas, ne s'offusque pas... et les électeurs de Droite se sentent orphelins d'un parti. Mais pourquoi ne sait-elle pas répondre, réagir ? Parce qu'elle a peur du futur et pense préserver sa petite construction de droite molle. Elle se trompe ! C'est l'inverse qui se passera sous la poussée, le courroux, l'impatience d'un peuple qui veut l'ordre, la sécurité et la grandeur de la Nation. Il espère en une Droite forte, enfin forte et ne rejetant pas certaines alliances comme elle le proclame, pour perdre encore les prochaines élections ! En effet, comment la gauche a tout gagné ? En forçant la droite à rester dans son trou, à rejeter, refuser tout consensus avec d'autres idées républicaines, patriotes et fidèles à la mémoire du pays ! L'Education nationale doit être transformée ; le droit au travail évoluer ; l'assistanat servir en priorité les Français et la sécurité trouver sa place mais rien de tout cela n'est clairement programmé à droite, alors qu'avec Manuel Valls la délinquance augmente, le pays est envahi par des étrangers en situation irrégulière qui bénéficient d'avantages que certains nationaux n'ont pas ; que la justice de Christiane Taubira " joue " la délinquance contre les victimes et que Vincent Peillon impose le genre, c'est-à-dire l'abolition des sexes et éventuellement la libre circulation du cannabis dans les écoles !
       Devenons sérieux ! C'est tout cela que les Français veulent changer. Que la Droite stoppe son jeu imbécile du complexe " extrême droite " et de la pudibonderie. Qu'elle joue franc-jeu avec une Droite élargie qui remettra au goût du jour la mémoire de la Nation, ses victoires, son drapeau et ses actions positives dans les colonies ! Rien n'empêchent les diverses Droites de trouver des accords de partenariats sur des projets communs ; des dossiers prioritaires qui sauveront et notre France et son peuple et notre avenir. Que l'UMP, cette émanation de droites habillées d'un humanisme béat et de peur du lendemain ouvre les yeux et se rende compte que cela fait des années qu'elle se fait gruger, duper par une propagande socialo-franc-maçonne progressiste, qui l'étouffe.
       Que conclure de cet enfermement de l'UMP / RPR dans un rôle négatif et destructeur ? Une impression que nous resterons longtemps dans une France qui n'a plus d'âme et c'est dommage.

Robert Charles PUIG : Mai 2013       

      

PHOTO D'HISTOIRE
Envoyée par Lionel
Construction de la Piste KERETRA - AKBOU

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LETTRE OUVERTE A NOS ENFANTS ET PETITS ENFANTS PIEDS-NOIRS
Envoyée par Mme Annie Bouhier
        
        Quelques jours avant ou quelques jours après l’indépendance de l’Algérie, anciens Départements Français, les parents de vos parents ont du se décider à quitter cette terre pour rejoindre dans leur grande majorité la métropole, pour rester Français et échapper bien légitimement à de grands dangers.

        Souvenez-vous de l’expression "la valise ou le cercueil".

        Pour sauver vos parents du cercueil, Chers petits-enfants, nous avons choisi la valise et par avion ou navire nous avons rejoint cette encore grande inconnue pour certains d’entre nous, que nous portions dans nos coeurs "LA FRANCE". Inconnue territorialement s’entend, à part pour ceux qui y étaient venus y faire leur service militaire, pour y combattre l’ennemi en 14/18, et pour la libérer au cours de la deuxième guerre mondiale de 1939/1945, guerres dans lesquelles vos grands pères et pères ont connu l’honneur de ne pas avoir déposé leurs armes et des les avoir portées haut et fiers, comme des lions courageux jusqu’à la victoire de 1945, et pour d’autres qui avaient eu le plaisir d’y venir en vacances ou en voyages d’affaires. Cette France nous la connaissions à travers les récits de nos grands parents et parents et par nos études scolaires et universitaire et nous portions son histoire dans nos pensées comme un symbole de "LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE" sous l’étendard de la République Française.

        Vos parents sont arrivés enfants en France où vous ètes nés et parfois vous vous interrogez sur cette expression Pieds-noirs que l’on utilise pour nous qualifier et que nous utilisons aussi entre-nous. Vos parents ont du garder une petite pointe de cet accent enjoué et les expressions qui nous caractérisent. Une certaine pudeur nous empêchent parfois, pour vous éviter le passage de la guerre d’Algérie et ses souvenirs douloureux, de vous enseigner exactement qui nous sommes vraiment.

        D’abord des Français de souches et des Français par option volontaire, de toutes origines européennes. Nos ancêtres lors de la conquête de l’Algérie arrivaient de France, d’Espagne, d’Italie, des Baléares, de Corse et d’autres pays d’ Europe, pour s’établir sur ce pays dont les terres en friches s’offraient à nos travaux..
        Pourquoi la France a-t-elle conquis l’Algérie ?.... Dans un raccourci, indiquons que par suite d’un incident diplomatique insultant à l’ égard du Consul de France de la part du le Dey d’Alger,( ville qui se trouvait sous domination turque) pour relever notre honneur, mais surtout parce que les pays d’Europe en expansion étaient persuadés de devoir, au nom de l’humanité et de son bien-être économique, de porter le flambeau de leur civilisation et de leur savoir faire, dans des pays que l’on pourrait considérer de nos jours comme des pays hyper-sous-développés.Il était important aussi pour notre commerce d’assainir la méditerranée des pirates qui abordaient et pillaient quantité de navires et de nous assurer une place forte en Afrique du Nord.

        Une fois établis dans le pays, vers 183O environ, peu à peu au fil du temps nous nous sommes mariés entre Français-Italiens-Espagnols-Corse, et tous autres européens et on nous appelaient bien souvent les Européens d’Algérie. Pour ces raisons de mariages entre européens, nous avons dans une même famille des blonds aux yeux bleux, des châtains roux aux yeux verts et des bruns aux yeux noirs..

        Sur nos tables familiales se présentent tous les plats d’Europe, nous sommes gourmets : paëlla, rizotto, pates en sauce tomate, civets, tomates-poivrons-aubergines-courgettes facies ou finement cuisinées, petits patés au fromage, à la viande, ou à la soubessade, beignets salés ou sucrés, cocas et pizzas à la tomate et aux poivrons ... viandes roties ou en sauce fines, etc... je ne peux pas tout citer, mais je n’oublierai pas notre gourmandise pour les fruits de mer et les poissons, sans oublier les délicieuses pâtisserie parfumées à la fleur d’oranger, les mounas de Pâques, les mantécaos à la cannelle, les oreilletes bien dorées, etc...Nous sommes de bons mangeurs et nous aimons aussi les fruits frais, pastèques, melons, raisins, abricots, prunes, oranges, mandarines et les confitures, sans oublier tous les fruits secs ;
        Enfin nous savons aussi tenir nos verres à l’apéritif avec l’anisette et la khémia, et nous apprécions les bons vins pendant le repas et les liqueurs à la fin, avant le caouah ! Nous sommes comme on dit "des bons vivants", nous avons une bonne fourchette et savons lever notre verre dans les bonnes occasions. Ah ! j’allais oublier le couscous...... aijourd'hui servi sur les plus prestigieuses tables françaises.

        La cuisine, comme la littérature et les arts, fait partie de notre culture et c’est autour d’une bonne table que l’on fait plus ample connaissance, que les langues se délient et que finalement on s’aperçoit que patos ou pieds-noirs c’est du pareil au même pour ce qui est de l’appéciation des mets et des bons vins. Pour l’appréciation de nos idées politiques c’est parfois autre chose.... mais enfin en gens bien éduqués nous sommes tolérants des deux côtés, mais nous avons le souci d’informer et de remettre poliment les pendules cérébrales et intellectuelles à l’heure quand il le faut.

        Enfants et petits enfants de pieds-noir vous appartenez à une dynastie de travailleurs, vos ancêtres en Algérie ont défrichés de leur mains des terres incultes et des marais pestilentiels ou sur des boues et eaux infestées régnaient la malaria, le paludisme et bien d’autres maladies mortelles à l’époque et dont des centaines sont morts quelques temps après leur arrivée et pendant quelques décennies ensuite, en attendant que tout le pays fût assaini.

        Puis peu à peu ces travailleurs ont planté des cultures, céréales, vignes, jardins potagers, jardins fruitiers, plantes et fleurs, des arbres venus de France et ils ont construit des maisons, des routes, des villages, des écoles, des hôpitaux, établit des commerces et des entreprises, créer des musées, des théatres et des opéras, des lieux de cultures et de distractions.
        Tout celà ne s’est pas fait en un jour ... il a fallu beaucoup de sueur et d’huile de coude. Ils y avaient aussi des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs, des hommes d’affaires et de lois, des fonctionnaires, des marins, des transporteurs, des travailleurs artisans, maçons, mécaniciens, tailleurs et spécialistes de tous les métiers qui ne ménageaient pas leurs temps pour édifier l’oeuvre commune.

        Certains villages de basse kabylie, construits par les Alsaciens et les Lorrains arrivés en Algérie vers 1870 ressemblaient comme deux gouttes d’eau à certains villages anciens que vous pouvez visiter en Alsace et en Lorraine. D’autres villages ou hameaux du début de la conquête, construits par les Espagnols et les Mahonnais au coeur de leur cultures, rappelaient l’Espagne et les Baléares. Je pense tout particulièrement au Hameau de Bou Hamédi, près du Fondouk, avec ses maisons basses aux murs blanchis à la chaux.

        Les arbres que vos ancêtres avaient plantés et acclimatés venaient de France et des pays d’Europe et peu à peu cette terre hostile, fertilisée et caressée par leurs mains travailleuses était devenue notre Belle France d’Algérie.

        Les habitants originaires du pays ont acceptés pour certains d’entre eux, de travailler avec nous, d’autre pas. Pour ces derniers, nos moeurs étaient trop occidentales et ils craignaient qu’à l’exemple des européennes leurs femmes ne s’instruisent et s’émancipent et c’est pourquoi tout en vivant en bonne entente socialement dans la vie publique de tous les jours, nous vivions de façon parrallèle nos vies privées, nous dans nos coutumes et traditions et eux dans les leurs ; les différence de religions, éléments qui comptaient à l’époque, rendaient tout mariage impossible entre les deux communautés.Celà n’a pas empêché de solides amitiés de se forger. Il y a eu très peu, presques pas, de mariages mixtes Français et musulmans, sauf dans quelques rares grandes familles évoluées et tolérantes. Mais pour le travail et les affaires, grandes et petites, nous nous étions habitués progressivement à travailler ensemble en bonne efficacité et entente.

        Nous avons vécu là-bas pendant cinq, six générations en moyenne ; vos grands-pères et pères sont venus à deux reprises en France et en Europe faire leur service militaire et surtout faire la guerre de 14/18 et celle de 39/45 pour défendre la France (la Mère Patrie) contre ses ennemis de l’époque, et ceux qui n’y sont pas morts tués au combat sont revenu chez eux en Algérie, quelquefois avec une fiancée Française "de France" qu’ils n’ont pas manqué d’épouser.

        Nous étions citoyens à part entière et quand la France était en danger nous étions tous présents sous le même drapeau tricolore.
        C’est ce que l’on appelle le patriotisme et ce que j’appelle moi "l’honneur d’être un homme".

        Les valeurs militaires, celle du courage et de l’honneur ont été injustement bafouées par des politiciens de bas étages, incapables et félons : ne vous laissez pas intoxiquer par leur propagande de faux-intellectuels.
        Que feriez-vous si votre pays et votre famille étaient attaqué par un ennemi féroce ? .. Laisseriez-vous égorger vos pères, mères, épouses et enfants, Laisseriez-vous envahir votre pays les bras croisés .... Je suis sûre que non. Il ne s’agit pas d’attaquer, nous sommes pacifistes, mais de savoir se défendre.
        Chers enfants et petits-enfants pieds-noirs, après nous, c’est vous qui serez en charge de défendre la Vérité.

        Pour le moment ici nous sommes relativement en paix. Alors, chacun d’entre vous selon votre personnalité, vos qualités, vos goûts, vos tendances et possibilités, choissisez un but ; profitez de votre temps d’enfance, d’adolescence et de jeune adulte pour vous instruire, apprendre un métier ou un art, sans oublier de vous distraire sainement : la fête fait aussi partie de la vie ; tout est utile pour votre avenir et pour le pays.

        Ne perdez pas votre temps précieux, évitez les excès de verbiage pseudo-intellectuels ou politiciens, les polémiques oiseuses, n’entrez pas dans de vaines querelles partisanes, utiliser vos forces et votre intelligence pour vous livrer à des actions concrètes, constructives, utiles pour vous-mêmes, pour votre entourage et l’environnement. Il vous faut comme l’on dit "se situer dans le paysage" Vous faites partie d’un ensemble qui demain formera l’Europe nouvelle. Notre Belle Algérie de France par ses divers composant en était le prélude, nous avons déjà tous travaillé ensemble... Vous avez votre mot à dire, qu’il soit de vérité et de justice ; vous avez une place à prendre, vous êtes en France et dans tous les pays d’Europe légitimement chez vous, par descendances, coutumes et traditions. Ne vous laissez pas marchez sur vos pieds-noirs,soyez fiers de vos ancêtres proches et lointains, même si en plus de leurs qualités ils ont pu avoir des défauts, comme tout le monde ; la perfection n’est pas d’ici-bas, comme vous le savez, mais il faut tout faire pour s’en approchez afin de vivre sa vie dignement.

        Nous les vieux pieds-noirs, de l’ombre de notre soir, nous vous tendons le flambeau. Avec des gestes et des mots tout simples qui peuvent vous paraître dépassés dans notre époque où règnent des moyens de communication outrancière, mais les modes passent et l’esprit demeure. Nous sommes la génération "mémoire-relais", et avant de partir vers notre nuit, nous vous souhaitons : Bonne vie et longue route enfants et petis enfants pieds-noirs. A vous la charge, maintenant, de transmettre cette précieuse mémoire. Nous vous disons merci et bonne chance.
Auteur Inconnu            


Le confessionnal
Envoyé par Eliane


               Un gars entre dans le confessionnal après des années loin de l'Église.
               Il tire le rideau, entre et s'assied.

               Il y a un bar entièrement équipé avec des verres en cristal, le meilleur vin, Guinness à la pression, cigares et liqueurs chocolats à proximité, et sur le mur une belle exposition photographique de dames bien en chair qui semblent avoir égaré leurs vêtements.

               Il entend un prêtre entrer dans le confessionnal:

               «Père, pardonnez-moi il y a longtemps que je ne suis pas venu me confesser.
               Et je dois admettre que le confessionnal est beaucoup plus accueillant qu'autrefois. "

               Ce à quoi le prêtre répond... :
               "Sortez de là mon fils,vous êtes de mon côté"


JOURNAL DES CONNAISSANCES UTILES 1895
Envoyé par M. Charles Ciantar
ENSEIGNEMENT PUBLIC d'Alfred RAMBAUD
Les Ecoles Françaises en Kabylie

Photo Charles Ciantar

           Les Kabyles ne sont pas nomades ou demi-nomades comme la plupart des tribus arabes. C'est une population sédentaire très attachée à ses montagnes, éprise pour la terre de la même passion jalouse que le paysan français. Elle habite des maisons de pierre couvertes de tuiles. Elle est adonnée à l'agriculture, laborieuse, économe, âpre au gain et à l'épargne.
           C'est une population qui, en densité, est comparable à celle de nos départements du Nord.
           Enfin, quoiqu'elle soit musulmane, elle n'a point le fanatisme de l'Arabe, inventeur du Koran et de l'Islamisme.

           Dès 1889, un des notables de la montagne, Si-Lounis, à une réception du gouverneur général, lui demandait de l'eau et des écoles.
           Un autre, un grand chef religieux, un des marabouts les plus révérés, Ben-Ali-Chérif, qui joua un rôle important lors de l'insurrection de 1871, déclarait que l'ouverture d'écoles était " le seul moyen, pour la France, de civiliser les populations et de se les assimiler par la conquête morale. Enfin, M. Masqueray, chargé par le ministère de sonder les dispositions des montagnards, avait réuni dans des espèces de meetings les petits chefs des villages. Il avait été acclamé lorsqu'il leur avait annoncé des écoles, ouvertes aux pauvres comme aux riches, et où il ne serait pas dit un mot de religion: " ni chrétienne, ni musulmane. "
           Le terrain était donc bien préparé, et il n'est pas étonnant que près de cinquante écoles indigènes, environ le tiers de toutes celles que possède la colonie, se trouvent rassemblées dans cette région, très restreinte de la grande et de la petite Kabylie.

           Nos dessins représentent deux de ces établissements : l'école manuelle d'Aït-Larba, chez les Beni-Yenni; l'école de filles de Thaddert-ou-Fella, dans la banlieue de Fort-National.
           Ces deux écoles ont été créées aux frais de la commune mixte de Fort-National.
           Les Beni-Yenni possèdent, en outre, une école ministérielle et une petite école congréganiste ; cette dernière, fondée en 1874 par les jésuites, est dirigée aujourd'hui par les Pères Blancs du cardinal Lavigerie.
           On voit que les Beni-Yenni, à ce point de vue, ont été favorisés. Ils le méritaient. C'est un petit peuple d'environ 6.000 âmes, réparties entre six villages. Ils habitent une crête abrupte au sud dé Fort-National, élevée de près de 1.000 mètres au-dessus du niveau de la mer et qui, cette année, a été couverte de neige pendant près de trois mois. Ils sont bons agriculteurs comme la plupart des Kabyles, et très industrieux. On a pu admirer à l'Exposition universelle, de 1889 les spécimens de poteries, armes, bijoux, fabriqués dans leurs gourbis.
           L'école manuelle d'Aït-Larba est dirigée par M. Yerdon. C'est un grand hangar très bien éclairé, muni de tous les outils d'un atelier de forgeron européen. On y travaille le fer.
           Nos apprentis, avec leur chéchia inamovible sur le crâne, les pieds nus ou chaussés de " sobat ", le tablier de cuir autour des reins, se tirent à merveille, de leur tâche. Leur maître est enchanté d'eux.
           Il prétend que de jeunes Européens ne s'assimileraient pas le métier si rapidement que ces porteurs de burnous.
           Un tel enseignement complète très heureusement celui de l'école primaire. Les Kabyles comprennent fort bien de quelle utilité est pour eux la connaissance du français ; mais ils sont pauvres, très pauvres, et ils ont besoin d'arriver promptement à savoir un métier.
           Voilà pourquoi ces lauréats de la grammaire, du calcul et de l'histoire de France manient si allègrement le lourd marteau, la grande lime, les tenailles et le soufflet de forge. Il faut que bientôt ils gagnent leur vie et fassent vivre leurs parents. De plus, on se marie jeune dans la montagne ; il faut acheter sa femme ; on se trouve chargé de famille presque sans avoir eu le temps d'y penser. Donc, forge, forge, garçon kabyle!
           Pour encourager nos jeunes apprentis, on s'arrange à leur donner tout de suite une rétribution : quelque quinze ou vingt francs par mois, ce qui est une petite somme dans le pays. En échange, ils fabriquent ou réparent les outils de la commune.

           Nous avons très peu d'écoles de filles ; il n'y en a pas quinze dans toute l'Algérie, et nous n'instruisons guère qu'un millier de fillettes sur une population d'environ 1.700.000 femmes musulmanes.
           C'est que le problème est très difficile à résoudre. Les sectateurs de l'Islam ont plus de préventions contre l'instruction des filles que les Chrysales, les plus arriérés. Ils la trouvent inutile, puisqu'elle s'adresse à des êtres inférieurs ; nuisible, puisqu'elle tend à les émanciper ; enfin contraire à la religion, aux coutumes des ancêtres, aux bonnes mœurs.
           Ils n'aiment pas que nous nous occupions de leurs affaires de ménage. Et comme ils marient c'est à-dire vendent leurs filles à peine nubiles, ce n'est point la peine de les envoyer en classe.
           A l'exception d'une seule de nos écoles kabyles, celle d'Aït-Hichem, toutes les autres, laïques comme celle de Bougie ou congréganistes comme, celles de Djemàa-Sahridj et des Beni-Ouadhia ne sont peuplées que de fillettes très jeunes appartenant à des parents très pauvres, et pour lesquelles il faut presque donner à ceux-ci une indemnité.
           A Aïn-el-Hammam, l'administrateur, qui peut tout, avait réussi à rassembler sur les bancs vingt-cinq petites Kabyles ; mais il avait fallu accorder à chacun des vingt-cinq pères de famille une place de cantonnier. Des raisons d'économie ou de service ayant fait supprimer ces vingt-cinq emplois, immédiatement les vingt-cinq écolières disparurent.

           L'école que représente notre premier dessin est l'orphelinat de Thaddert-ou-Fella. Celles des écolières qui ne sont plus orphelines sont filles de très pauvres diables ou de petits fonctionnaires indigènes, gardes champêtres ou cantonniers ; s'ils nous laissent leurs filles, c'est un peu parce qu'ils n'ont pas le moyen de les nourrir.
           Ces écolières sont soumises à un régime très austère. Au dortoir, pour lit, elles ont une planche, et pour matelas un simple tapis. Leurs frais de nourriture reviennent à cinquante centimes par tête et par jour.
           Eh bien, c'est encore trop doux pour elles. C'est par trop plus confortable que dans le gourbi paternel. Rentrées chez elles, la nostalgie les prend de ce lit de camp et, de cet ordinaire de troupier.
           Ce qu'elles regrettent, c'est la propreté, le bien-être relatif ; c'est aussi les bons traitements, les bonnes paroles, les soins affectueux de leur directrice : Mme Malaval, une Jeune veuve encore en deuil de son mari, a reporté sur ces écolières misérables, à demi-sauvages, mais pleines d'esprit naturel et de bonne volonté, toutes ses affections.
           Elle les instruit assez bien pour que plusieurs aient conquis leur certificat d'études ; l'une d'elle a même le brevet élémentaire. Mais elle sait que ces titres ne leur ouvrent que de rares débouchés ; tout au plus si deux d'entre elles obtiendront un emploi de monitrice indigène.
           Elle cherche donc à faire d'elles de bonnes femmes de ménage, qui puissent, un jour apprivoiser leur mari à moitié barbare par plus d'ordre et de propreté dans le gourbi, par des talents de couturière par de savoureux petits plats à l'européenne.
           Aussi, à tour de rôle, les fait-elle s'activer à cuisine, au verger, au potager, à la basse-cour.
Photo Charles Ciantar
Les Ecoles Françaises en Kabylie :
L'orphelinat de Thadder-ou-Fella


           
           Nous la voyons ici, sous la frondaison des arbres africains, entourée de ses écolières, petites et grandes, pieds nus pour la plupart, pauvrement vêtues, mais la chevelure coquettement teinte en noir, à la sébra (c'est défendu à l'école ; mais les jours de sortie !) ; sous leurs yeux émerveillés, elle coupe des patrons, assemble des pièces d'étoffe, enseigne les points de couture les plus variés, fait manœuvrer la machine à coudre. Et avec leur air un peu indolent, au fond très attentif, avec leurs grands yeux de gazelle, elles regardent. Elles tâchent de se fixer dans l'esprit tous ces raffinements du génie féminin dé l'Europe.
           Et un jour, rentrées dans leurs, villages, ayant oublié beaucoup de leur arithmétique et de leur histoire, tout en gardant précieusement leur français, c'est surtout avec l'aiguille et la cuillère à pot dans les mains qu'elles seront des missionnaires de la civilisation européenne.
           Elles appartiennent à une génération qui sera un peu sacrifiée, car elle sera dans le pays la première génération de femmes instruites ; mais, elles, prépareront aux suivantes une destinée déjà un peu meilleure.
Photo Charles Ciantar

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EDIFIANT !!!!!!
Envoyé par M. Hugues Jolivet

Une affiche datant de ... 1939 !
Le monde change peu !!
Et nous sommes en 1939 !!!...
Photo M. Hugues Jolivet
Étonnant non ! Mot par mot le même langage 74 ans après.


LE CIMETIERE DE SOUMA
Envoyé par Mme Marie Laure Chauvet Oubadji
        

       Passée par Boufarik, petite ville de souffrance, de violences, marquée par les années noires de la terreur...
       Traces d'un passé agréable, petites maisons, rues bordées de platanes.
       Dans la plaine, les oranges sont toujours là.

       Arrivée à Souma par une petite route.
       Et là juste à l'entrée, à l'écart du village, au milieu des champs, il est là.
       Son mur d'enceinte est toujours debout, il est blanc, pur, propre.
       Les cyprès s'élancent hauts et droits dans le ciel chargés de nuages gorgés de larmes, d'émotions...
       Leur pied ceint de chaux blanche est profondément enraciné dans cette terre
       Où l'âme des français s'est posée après leur dernier souffle de vie.
       En ce mois de novembre les larmes du ciel redonnent un peu de couleur à cette terre de poussière d'hommes.
       Un linceul d'un léger duvet de verdure recouvre cette terre sacrée.
       Petits bouquets de douceurs les cyclamens sont là les fleurs du souvenirs.
       Ils sont là aussi ceux qui ont crus en cette terre
       Qui se sont exilés pour se reconstruire et construire un pays qu'ils ont cru être le leur.
       On le leur a dit, on le leur a fait croire mais l'histoire leur a montré autre chose.
       Déceptions, déchirements, déracinements. Ils ont beaucoup donné jusqu'à leur vie.
       Les vivants les croyaient en paix mais l'histoire les a trompés.
       Oui les tombes sont là, les pierres, les marbres mais tout paraît vide, des trous, des ouvertures, des cassures...
       Peut-être les âmes ont-elles pu s'envoler, partir, repartir vers des racines anciennes? Je ne crois pas
       Malgré le passage des hommes en révoltes ou des enfants curieux,
       Et souvent des hommes miséreux qui ont trouvé là de quoi construire ou gagner un peu d'argent.

       Je les ai sentis.
       Oui cette émotion qui monte en moi qui me donne des larmes dans mes yeux qui ne savent plus où se poser.
       Là, une dalle à terre, un nom, une date, un lieu. Où est-il, que me veut-il, qui est-il ?
       Je reviendrais, je ne vous oublierais pas, je pense à vous...
Marie-Laure Chauvet Oubadji      




Bien envoyé -               
              Que du bon sens !!!
Envoyé par Mme Saurel
Lettre ouverte de J.Brunet Président de l'Appel des professionnels de l'Enfance
              
              Madame Taubira, Monsieur Peillon, j’ai un immense service à vous demander :
              S’il vous plaît, venez expliquer aux enfants de nos classes de CP comment deux hommes ou deux femmes peuvent avoir un enfant…
              Venez leur expliquer pourquoi Emilie a deux papas et comment ils ont fait pour avoir un bébé.
              Venez leur expliquer que la femme qui a porté Emilie et qui l’a mise au monde, l’a donnée - probablement contre finance - à ses deux papas, et que ce n’est pas grave… que c’est « normal ».
              Venez leur expliquer que, quand on a porté un enfant pendant neuf mois, c’est sans conséquence de s’en séparer… que cela se fait avec le sourire qu’on gardera le contact par Skype, parce que les origines, c’est important !
              Venez leur expliquer pourquoi il y a en Inde des cliniques où des femmes sont payées pour « produire » des bébés pas chers, comme on le voit aujourd’hui dans les reportages de France 2 et de Canal +

              Madame Taubira, Monsieur Peillon, venez expliquer aux enfants de nos classes de CE1 comment on peut faire sa généalogie quand la loi dit que l’on a deux pères ?
              Venez au tableau avec nous faire le dessin de l’arbre généalogique à trois branches : une branche pour le premier papa, une branche pour le second papa et une pour la maman dont Emilie descend biologiquement.
              Venez expliquer à nos élèves que c’est normal, que cela ne pose aucun problème.

              Madame Taubira, Monsieur Peillon, venez expliquer aux élèves de 4e, que la biologie n’a rien à voir avec l’identité sexuée.
              Venez expliquer que la testostérone, c’est finalement la même chose que l’œstrogène…
              Que le cerveau n’est pas influencé par ces hormones…
              Que tout cela, ça n’a pas d’importance car finalement ce qui compte, c’est la façon dont on est éduqué.
              Venez expliquer que l’humanité n’est plus composée d’hommes et de femmes, mais qu’en fait, elle se divisera demain en une multitude de genres : hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, transsexuel, multi-sexuels, intersexuels, auto-sexuel, alter-sexuel, allo-sexuel, asexuel…

              Madame Taubira, Monsieur Peillon, nous vous suivrons sur le terrain du respect de la différence !
              Oui, l’école doit apprendre aux enfants qu’il existe bien des manières d’être un garçon et une fille et qu’on n’éduque pas à coup de caricatures ;
              Oui, l’école doit être attentive à ce que les enfants soient accueillis et respectés, quelles que soient leur couleur de peau, leur manière de vivre, leur religion, leur apparence physique, leur niveau intellectuel, leur famille ;
              Là-dessus, nous vous suivrons et nous vous soutiendrons, car cela construit une société plus juste, plus fraternelle.
              Mais ne nous demandez pas d’expliquer l’inexplicable.
              Ne nous demandez pas de justifier l’injustifiable.
              Ne nous demandez pas l’équilibre impossible !
              Enseignants, aides-maternelles, psychologues, orthophonistes, éducateurs et éducatrices, pédiatres… ces métiers de l’enfance, nous ne les avons pas choisis par idéologie politique ou religieuse.
              C’est la passion de l’éducation qui nous conduit chaque jour auprès d’eux pour les aider à grandir et à surmonter les défis de la vie.
              Nous faisons notre maximum ! Ne nous demandez pas l’impossible !

              J’en appelle à tous les professionnels de l’enfance qui refusent de devenir les complices d’une loi qui brouillera les repères nécessaires à l’éducation des jeunes.
              J’en appelle à tous les professionnels de l’enfance qui voient au quotidien la souffrance des enfants et des jeunes à qui il manque les repères élémentaires pour se construire.
              Signez l’Appel des professionnels de l’enfance, pour qu’ensemble nous continuions à réclamer des états généraux de la famille et à redire qu’on n’éduque pas les jeunes avec des théories, mais en donnant des bases, des repères qui permettent de vivre le réel.

              Les enfants n’ont pas voix au chapitre, ils ne votent pas, n’ont pas accès aux médias : c’est notre métier, notre passion et notre devoir de faire entendre leur voix !
Jérôme Brunet,              
Président de l'Appel des professionnels de l'enfance


CEUX DE BOUGIE ET DE SA REGION
Par M. Louis Aymes


            Notre traditionnelle réunion s'est tenue les 10 et 11 novembre 2012 au Lazaret à SETE (34) Les organisateurs proposaient une exposition avec divers objets rapportés en 1962.
            Nous étions nombreux à l'Assemblée Générale du samedi et les dernières informations sur le cimetière chrétien de Bougie profané et saccagé ont été accueillies avec émotion.
            Dimanche matin une messe œcuménique nous rassemblait dans une ferveur poignante.
            En ce cinquantenaire, le comité avait décidé la plantation d'un olivier.
            Le Président Yves Dubar rappelait : " Cette années 2012, notre rencontre sera encore une rencontre de partage, de souvenir et aussi plus que jamais d'émotion ".
            Un hommage était rendu aux fondateurs de l'Association : Louis Alibelli, Marcel Bochon, André Infante et à leurs épouses.

            Une minute de silence était observée en mémoire de tous les disparus de là-bas et d'ici.
            Yves Dubar poursuivait : " Le Lazaret nous accueille depuis des décennies.
            Le Lazaret témoin de la profondeur de notre fidélité à Bougie, ne sommes nous pas en face de Bougie ? Le Lazaret était le seul endroit de France où nous devions planter cet olivier, lequel est le symbole à la fois de longévité, d'espérance, de réconciliation, de victoire, de force et de fidélité
            Le voici donc cet olivier, notre olivier. Il symbolisera notre enracinement et celui de nos enfants et petits enfants dans ce sol de ce côté de la Méditerranée
            Après la bénédiction par le curé Christian Caruana, de la terre du cimetière de Bougie et du sable de Tichy étaient mélangés à celle du Lazaret et de l'eau des Ayguades arrosait l'olivier.
            C'est José Tur qui jetait la première pelletée.
            Sur la plaque déposée devant l'olivier est gravé " Une mer nous sépare - Le Lazaret nous réunit - Cet olivier pour ne pas oublier "
            Après les remerciements à la direction du Lazaret retentissait un vibrant Chant des Africains.
            Un apéritif-merguez suivi d'un repas officiel regroupant 450 personnes permettaient de poursuivre cette rencontre dans une ambiance très conviviale.

Pour le Président M. Louis Aymes
Photo M. Louis Aymes


SOUVENIR
Par M. Louis Aymes

Insigne Rhin et Danube-1èrearmée-M. Louis Aymes.jpg                          

DRAPEAU
RHIN ET DANUBE DE
CONSTANTINE


            Depuis plusieurs années je souhaitais que le Drapeau du Comité Rhin et Danube de Constantine, détenu par la Section de Dijon, revienne à la seule Association de rapatriés en Côte d'Or.
            Avec le concours de Mlle Cornu Présidente du Comité de la Fondation Maréchal de Lattre de Dijon qui a su plaider ma cause auprès de Mme Pierrat, cette dernière déclarait le 27 janvier 2013 :

            " En ma qualité de Présidente de l'Association Rhin et Danube 21, j'ai l'honneur de remettre à Mr Aymes Louis, membre fondateur de l'association de Dijon-Bourgogne, le drapeau Rhin et Danube de Constantine, afin qu'il soit conservé et honoré par cette association, en spécifiant toutefois qu'en cas de sa dissolution, il soit stipulé que cet emblème national soit remis entre les mains du Souvenir Français "
            Je remercie Mlle Cornu et Mme Pierrat de nous permettre ainsi de retrouver un symbole de notre passé.

            Je recherche le nom du Constantinois, malheureusement décédé, qui a apporté ce drapeau en 1962, ma recherche est difficile car les derniers adhérents de cette Association sont âgés et ne se souviennent plus ou très peu.
            Ce drapeau est très endommagé, il présente une face usagée et une autre dans un état acceptable, mais il ne peut plus être présenté au cours d'une cérémonie.
Louis Aymes            
Trésorier Départemental de l'Union Nationale des Combattants de Côte d'or.

LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

Le Serment de l'Orane
De M. Claude NAL
Envoyé par M. Claude NAL

          Madame, Mademoiselle, Monsieur,
          Nous avons le plaisir de vous annoncer l'ouverture des réservations pour la représentation du 15 juin au Théâtre Mazenod.
          Vous pouvez à partir d'aujourd'hui retenir vos places en tenant compte des informations précisées ci-dessous.
          Merci de faire suivre à vos contacts et à bientôt.
         Pour des informations complémentaires sur la pièce voir le site http://www.jh-dhonneur.fr

Après les premiers grands succès à l'Atelier des Arts de Marseille
et au Château de Fargues à Avignon - Le Pontet,
souligné par le journal "La Provence",
" Le Serment de l'Orane " revient à Marseille
au célèbre THEÂTRE MAZENOD
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
Un bus se précipite dans l’oued Seybouse (Guelma) : 1 mort et 20 blessés dont 2 gravement atteints
Envoyé par Pierre
http://www.algerie1.com/info-des-regions/un-bus-se-precipite-dans-loued-seybouse-guelma-1-mort-et-20-blesses-dont-2-gravement-atteints/
Mustapha Hamouche, Liberté : 20 Mai 2013
          Par : Rédaction

                       Une personne a trouvé la mort, lundi après-midi, et 20 autres ont été blessées, dont 2 gravement atteintes, après que le bus à bord duquel ils voyageaient entre Guelma et Bouchegouf s’est renversé avant de se précipiter, 30 m plus bas, dans l’oued Seybouse,selon la protection civile.
           Le conducteur du bus assurant la ligne Guelma-Bouchegouf a perdu le contrôle du véhicule qui s’est renversé après avoir percuté une voiture légère sur la route nationale (RN) n° 20, au lieu-dit Rasfa, à 10 km à l’est de Guelma, au cœur d’une zone parsemée de virages dangereux, a précisé le commandant Abdelouahab Tafia, directeur de la protection civile de la wilaya de Guelma.


Traque des groupes terroristes par l’armée tunisienne
Envoyé par Pierre    http://www.liberte-algerie.com/actualite/l-algerie-renforce-son-dispositif-aux-frontieres-est-traque-des-groupes-terroristes-par-l-armee-tunisienne-199225#rediger
Par : ALLIA Ahmed
Dimanche, 05 Mai 2013 09:50
Par : Rubrique Radar, Liberté-Algérie


            L’Algérie renforce son dispositif aux frontières Est

         Au moment où les forces tunisiennes traquent deux groupes islamistes armés, près de la frontière algérienne, l'un sur le Mont Chaâmbi et l'autre plus au nord dans la région du Kef, on assiste à des mouvements de troupe et à des survols fréquents au-dessus des wilayas de Souk-Ahras et de Tébessa par l’aviation militaire, notamment au moyen d’hélicoptères.
         Des avions de chasse ont été aussi mis à contribution pour le balayage de ces zones mais à une fréquence plus discrète, constate-t-on, ce qui a tout même attiré l’attention des populations locales, lesquelles ont vite fait le lien avec les évènements inquiétants qui se déroulent en territoire tunisien.
         Des sources sécuritaires, que nous avons contactées, ont tenté de minimiser l’ampleur du dispositif de sécurité déployé à des survols de routine, tout en indiquant que la prévention et la prudence sont de mise, tout de même. Nos interlocuteurs ont précisé que les appareils des forces aériennes, hélicoptères et avions de chasse ont pour mission, depuis des années, d’effectuer des vols de surveillance au niveau de tout le territoire national et tout particulièrement au long des milliers de kilomètres de nos frontières. Ceci, en ajoutant que la frontière algéro-tunisienne est plus attentivement contrôlée depuis la multiplication des actes terroristes dans la wilaya de Tébessa et plus précisément dans la région de Negrine, il y a quatre ans. ..//...

         Il a procédé, en la circonstance, à l'inauguration de postes avancés sur la bande frontalière à Tébessa et Souk-Ahras. “L’Algérie ne négociera pas avec la sécurité et la stabilité de son territoire. Quel que soit le profil de l’ennemi et quelle que soit son idéologie, la sécurité du sol algérien passe avant tout”, avait alors notamment déclaré le général-major aux cadres du corps de gendarmerie en insistant sur l’importance que doit revêtir la couverture sécuritaire du pays.
         D’autre part, les gendarmes gardes-frontières demeurent très vigilants, suite à l’activité en hausse des groupes terroristes et face, aussi, à la montée de la contrebande et celle du trafic d’armes. S’agissant du trafic d’armes, il est important de rappeler l’intéressante saisie opérée, il y a quelques jours seulement, par les gendarmes de la section de recherches d’Annaba, lors du démantèlement d’un vaste réseau de trafic d’armes, lors duquel ces derniers avaient, rappelons-le, saisi 30 fusils de guerre dotés de lunettes de visée et un lot de paires de jumelles avec infrarouge.

           NDLR: Du 28 janvier au 21 mai 1958, se déroule la bataille des frontières qui voit la mort de 364 de nos soldats, où la 25 ème DP arrête les franchissements de l'ALN. La ligne Morice, doublée de la ligne Challe, bloque quasi définitivement les 460 km de frontiére tunisienne.
           Souvenez vous ! 4 ans après, le 10 Mars 1962, le Lieutenant-Colonel Lisbonis évite un Dien Bien Phu en ordonnant à l'aviation d'intervenir pour barrer le chemin à l'ALN et sera sanctionné par De Gaulle qui a grand ouvert la porte à l'ennemi.
http://www.de-gaulle.info/sakietsidiyoucef.shtml



Ghardaïa : Reprise des affrontements intercommunautaires
Envoyé par Pierre
http://www.algerie1.com/actualite/ghardaia-reprise-des-affrontements-intercommunautaires/attachment/affrontements_ghardaia/

ALGERIE 1.com
           Par : ila Ghali | 06/05/2013 | 19:27

           Les démons du communautarisme se sont brusquement réveillés dimanche soir à Ghardaïa. En effet, de nouveau affrontements continuaient d’opposer lundi les membres des deux communautés Mozabite (berbérophones) et Chaâmbi (arabophones).
            L’étincelle, qui va provoquer vite l’embrasement s’est produite à la localité de Mélika à propos d’un terrain objet de toutes les convoitises de la part des deux communautés.

            Violences verbales et escarmouches entre des membres des deux communautés qui ont vite pris l’allure d’un affrontement généralisé avec l’afflux, sur les lieux, des deux camps antagoniques.
            De véritables batailles rangées ont été engagées pour toucher d’autres localités comme Tichrihine, Thniet El Makhezn.Des magasins et des maisons de Mozabites ont été incendiées .


La Nouvelles de Annaba
Des eaux usées dans les plages
Envoyé par Francis
 http://www.elwatan.com/regions/est/annaba/des-eaux-usees-dans-les-plages-19-05-2013-214209_133.php

El Watan : le 19. 05.13 | 10h00
           Par : Tewfiq G

           S’il est évident de nettoyer les plages, l’été approchant, il est plus qu’urgent de s’attaquer d’abord aux gros problèmes une fois pour toutes.
           Dans le cadre de la préparation de la prochaine saison estivale, une batterie de mesures a été prise à l’échelle de la commune de Annaba pour être à la hauteur de cet évènement, symbole de détente, de relaxation et de repos après une année de dur labeur. Les premières mesures urgentes ont trait à un «profond nettoyage des plages de la corniche de Annaba qui seront dotées de postes de surveillance de la Protection civile, de la gendarmerie et de la police», a fait savoir Farid Merabet, maire de Annaba, mettant l’accent sur l’intérêt particulier qu’il convient d’accorder au traitement des eaux usées se déversant dans les plages Rezgui Rachid, La Caroube, Refes-Zahouane, Belvédère et Rizi-Amor. L’élaboration de cahiers des charges relatifs à la concession des plages et des parkings de stationnement des véhicules figure parmi ces mesures qui prévoient également plusieurs actions portant sur la réfection des réseaux d’éclairage dans l’ensemble des plages ainsi que dans les places publiques.

           L’assemblée communale compte s’appuyer sur les jeunes recrutés dans le cadre du programme Blanche-Algérie dans le but de préserver l’hygiène de la ville qui sera, comme chaque été, «envahie» par les estivants qui y viennent des quatre coins du pays.
           Les autres mesures prises en prévision de la prochaine saison estivale ont trait à l’élaboration d’un programme d’animation culturelle et sportive en prolongement des festivals du Malouf et du Chaâbi qui auront lieu l’été prochain. Les autres communes côtières de la wilaya en l’occurrence Chétaïbi, Séraïdi et El Bouni avec la magnifique plage de Sidi Salem, ont pris, pour leur part, des mesures analogues pour permettre aux estivants de profiter des baignades de la mer en toute quiétude. Outre la mise en place de structures d’accueil, tels les bancs et parasols, les préparatifs prévoient des opérations de contrôle des gargotiers ou autres vendeurs occasionnels de repas légers ainsi que les crémeries dans le but d’éviter d’éventuelles intoxications alimentaires favorisées par la chaleur et la canicule. La wilaya de Annaba compte vingt plages autorisées à la baignade dont onze sont implantées dans la commune de Annaba. Le reste est réparti entre les communes d’El Bouni, de Séraïdi et de Chétaïbi.
           Ainsi, à quelques jours seulement de l’ouverture de la saison estivale 2013 et des grandes vacances, Annaba est en pleine mue. La cité du Jujube ou la ville de Abou Merouane et de saint Augustin, force sur les préparatifs dans le but d’accueillir cet événement dans de bonnes conditions et d’offrir au moins le minimum de confort à ses estivants parmi lesquels ses habitués qui viennent de l’arrière-pays et les immigrés en quête de détente et de ressourcement dans leur ville d’origine sans parler des touristes étrangers qui préfèrent la destination Algérie pour y passer leurs vacances. «J’espère que cette saison, on nous impose pas un parasol ou une chaise si nous amenons avec nous les miens. La saison dernière tous les estivants ont été forcés de louer un parasol sinon une table avec des chaises même si on en dispose» disent des habitants habitués de ces plages. On laisse entendre, par ailleurs, que les habitants ont une grande responsabilité dans l’hygiène et la propreté de la ville de Annaba.


“le dernier des Mohicans”
Aït Ahmed ou le poids de l’Histoire
Envoyé par Pierre
 http://www.liberte-algerie.com/actualite/ffs-ait-ahmed-ou-le-poids-de-l-histoire-le-5e-congres-du-parti-s-ouvre-aujourd-hui-en-l-absence-de-son-chef-charismatique-200340

Actualité Jeudi, 23 Mai 2013 09:50
           Par : Karim Kebir

           Le 5e congrès du parti s’ouvre aujourd’hui en l’absence de son chef charismatique
           Son ombre planera encore sur les travaux du 5e congrès qui s’ouvre cet après-midi à Alger.

           “Mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu’aux premières heures de mes soixante-dix ans de militantisme. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice.”

           En annonçant en décembre 2012 aux membres du conseil national du FFS sa décision de ne plus postuler à la présidence du Parti, Hocine Aït Ahmed venait sans doute, de l’avis de nombreux militants mais aussi des observateurs, de mettre un point d’honneur à une formidable vie militante, sans pareille parmi ses contemporains, exaltante et riche. Ce n’est pas sans raison que ses admirateurs et les militants du parti ont été unanimes ce jour-là pour proclamer à l’unisson : sa place est irremplaçable.
           Oui, on ne remplace pas aisément un des grands monuments de l’histoire du mouvement national, l’un des rares encore en vie, “le dernier des Mohicans”, pour emprunter une expression d’un film. Hocine Aït Ahmed, natif d’Aïn El-Hammam, en Kabylie en 1926, n’est pas seulement un simple militant politique, c’est aussi un diplomate, un révolutionnaire et un intellectuel. C’est dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA) au début des années 1940, alors jeune lycéen, qu’il entame sa carrière militante. Très vite, il montre de grandes capacités d’organisation de la lutte armée. Désigné à la tête de l’Organisation secrète (OS), il se distingue par l’attaque de la poste d’Oran, un événement qu’il avouera “regretter” il y a quelques années.
           Victime de ce qui est communément appelé la crise berbériste, un épisode encore tabou à ce jour et dont les aspects sont méconnus du grand public, Aït Ahmed, recherché par les autorités coloniales, gagne Le Caire en 1952 d’où il entame le travail diplomatique au profit de la Révolution avec plusieurs succès à son actif. À l’Indépendance, après plusieurs péripéties, hostile à ceux qui ont confisqué la Révolution, il fonde le FFS, le premier parti d’opposition du pays. Depuis, il n’a pas cessé de militer en faveur de l’instauration de la démocratie dans son pays. Un objectif contrarié par le régime en 1992, mais qu’il entrevoit encore une fois à la faveur du Printemps arabe bien qu’il ne croie pas aux réformes du régime. “On en parle (réformes, ndlr) à chaque fois qu’on ne sait pas que faire, quand il y a eu de vraies réformes, ils ont fait une guerre pour les stopper. Je reste sceptique sur les capacités du régime à faire mieux que d’habitude”, disait-il récemment. Selon lui, le problème est dans l’absence de volonté politique. “Il manque la volonté de faire les choses sérieusement. Il y a trop de mensonges, de dribbles, de jeux malsains. Ce pays croule sous les manigances et les coups tordus. Et au milieu de tout cela, une incroyable légèreté dans la gestion de cette colère qui gronde. On dirait que le pouvoir n’est même plus capable de prendre la mesure de tout ce qui a été gâché. Les vrais décideurs ont toujours imposé le savoir-faire de la police politique, sans oublier le rôle et la longue expérience de Bouteflika dans l’art de faire échec par la ruse et la violence à toute possibilité de démocratisation. Quand il n’y a plus de confiance, il faut d’abord restaurer la confiance. On n’imagine pas un dialogue sans ce préalable.” Aït Ahmed, visionnaire ? Seulement un homme aux positions constantes et aux convictions chevillées. Et son ombre planera encore sur les travaux du 5e congrès qui s’ouvre cet après-midi à Alger.
           K K

           NDLR: Le 5 avril 1949 à 7h15, l'attaque de la poste d'Oran, coup de tonnerre dans un ciel apparemment serein, où l'un des employés des postes, pére de nombreux enfants, eut le crâne défoncé, attribuée à Ben Bella mais effectuée par Aït Ahmed, est le premier fait marquant qui annonce la Toussaint Sanglante.
           "La crise berbériste" qui secoue le PPA-MTLD et l'OS, toujours en 1949, est aussi importante pour la suite, car elle annonce les purges successives du FLN et l'assassinat d'Abane Ramdane, puis Khider, Krim Belkacem, M. Boudiaf... et ce n'est pas fini !...



SOUVENIRS
Pour nos chers Amis Disparus
Nos Sincères condoléances à leur Familles et Amis


Envoyé par . J.L. Ventura

Décès de M. Albin SEBASTIANI

              CHERS TOUTES et TOUS,
       C'est avec une grande tristesse que je vous fais part du décès survenu le 28 Mai 2013 d'un centenaire Bônois, M. Albin SEBASTIANI né le 22 mai 1913 à Bône.
       M. Sébastiani était un professeur très respecté de ses élèves dont beaucoup correspondaient encore avec lui.
       La crémation a eu lieu le 31 mai à Marseille et les cendres seront dispersées normalement en baie d'Ajaccio en Corse.
       Qu'il repose en paix au milieu de son élément préféré, la Mer Méditerranée.
       Sincères condoléances à la Famille.
J.L. Ventura


Photo M. J.L. Ventura
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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura

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De M. Louis Aymes
       Bonjour
       J'habite Dijon, j'ai fait mon service militaire au 23ème Tirailleurs à Mostaganem, je me souviens de 2 copains Bônois : Arnold Fassio que j'ai retrouvé, par contre Cataldo dont je n'ai plus le prénom, je ne sais pas où il se trouve, je joins une photo il est à gauche et moi à droite.
       Peut être par votre intermédiaire je pourrais le retrouver, je me rappelle que son père avait un café à Bône.

Photo de M. Louis Aymes


       D'autre part, je ne me rappelle plus comment j'ai trouvé cette médaille laquelle vous intéressera sûrement, si vous ne la connaissais pas.
       Quelle est son histoire ? Est-ce que quelqu'un pourrait nous éclairer ?
Photo de M. Louis Aymes

       Merci
Mon adresse : Louis Aymes


De M. Claude Schembri
       Bonjour
       Je souhaiterais retrouver la photo de M. Magnani directeur de l'école de l'Orangerie et son épouse, sur une plage de Bône. J'ai beaucoup d'affection pour ce monsieur qui a tant fait au moment de mon certificat d'études en 1949 et surtout son geste pour l'enterrement de mon papa en 1947.
       Avec mon dévouement et mes respectueuses salutations M. Schembri Claude ancien de la rue Talleyrand à Bône.
Mon adresse : Claude Schembri

De M. Pierre Jarrige

Chers Amis
Voici les derniers Diaporamas sur les Aéronefs d'Algérie. A vous de les faire connaître.
    Diaporama 60                                          Diaporama 61
    Diaporama 62                                          Diaporama 63
    Diaporama 64                                          Diaporama 65
    Diaporama 66
Pierre Jarrige
Site Web:http://www.aviation-algerie.com/
Mon adresse : jarrige31@orange.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Mai 2013.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr

Bonjour, je me nomme LIORT Jean-François et j'ai créé un site sur ROUFFACH en ALGERIE (département de CONSTANTINE), je vous fais parvenir le nouveau lien qui vous permettra d'ouvrir ce site.
Merci d'avance pour votre visite, bien cordialement. JF.LIORT
Mon site : http://rouffach-1874-1962.fr/
CLIQUEZ ICI pour d'autres messages.

Don Diègue moderne !
Envoyé par Gilles
Hollande ! Ô désespoir, Ô stupide énarchie
N’avons-nous tant voté que pour cette infamie ?
Et ne sommes nous blanchis à tant et tant œuvrer
Que pour voir en dix mois fleurir tant d’insuccès ?
Nos cœurs qu’avec ardeur faisons battre « français »
Nos cœurs sont las de vous et de tous vos compères.
Blessés, trahis, usés, l’ambiance est délétère ;
Une affaire survient et fait tout exploser.
O cruel souvenir d’une gloire passée
Œuvre de tant d’histoire décimée le 6 mai
Nouvelle hiérarchie fatale à nos espoirs,
Précipice abyssal où nous allons tous choir.
Faut il, par votre faute, voir ce pays crever
Et souffrir sans un mot ou souffrir de dégoût?
Hollande ! Il est grand temps de redonner à tout,
Une plus grande exigence et un plus grand projet.
Président, la fonction n‘admet point d’à peu près.
Et les faux pas nombreux que vous accumulez
Les erreurs, les mensonges et cette suffisance
Font déborder la coupe de notre tolérance.
Le moment est venu où tout peut basculer
Évite la débâcle, sauvegarde la paix.
Va, quitte donc l'Élysée, en voiture ou en train
Et laisse le pouvoir en de meilleures mains.



Si vous avez des documents ou photos à partager,
n'hésitez-pas à nous les envoyer. D'avance, Merci.

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