N° 163
Juillet/Août

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Juillet 2016
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

HOMMAGES et SOUVENIRS
Chers Amis,

         L'entame de cet édito est un hommage, par Marc Donato à nos morts oubliés de 39/45.
         - Puis un poème de M. Sol dédié au Pieds-Noirs inconnu du 5 juillet 1962.
         - Le Mutilé de 1917 intervient pour les oubliés de la guerre 14/18 dont des milliers resteront oubliés à jamais.
         - Quelques photos de Bône envoyées par M. Charles Ciantar rappelleront de joyeux souvenirs à nos compatriotes.
         - La Mutualité Agricole racontée par M. Charles Ciantar.
         - Le drôle de Noël en 1954 à Darhoussa par M. Marc Donato.
         - La suite du voyage au Sahara et dans le Mzab par l'abbé Charmettant nous fait vivre " des moments enchanteurs "
         - Une histoire bônoise inédite de M. Edmond Brua : La barbe à poux.
         - M. Jean Claude Stella nous envoie une photo du pèlerinage à Lourdes en 1952 du Diocèse de Bône - Constantine. Une photo qui peut-être agrandie pour peut-être retrouver un être cher.
         - Mme Saurel nous livre quelques mots du Parler de là-bas à Oran.
         - La suite du récit de " L'Algérie à la Normandie " racontée par M. Joseph Aletti par des situations vécues.
         - La blanche anisette nous transporte dans son univers enchanté.
         - Des photos diverses de Bône dont une inédite sur le débarquement de Napoléon III dans notre chère ville.
         - " Une ballade méditerranéenne " proposé par notre Ami Hugues Jolivet.
         - La dictature du politiquement correct nous entraîne dans la convergence vers la terreur par M. José Castano.
         - M. Pierre Barisain au travers d'un malheureux accident de la route nous remémore le terrible souvenir d'Aflou il y a 60 ans.
         - Le docteur Jean Claude Pérez dans le Cycle de l'Adieu, poursuit son enseignement de l'histoire avec les treizième et quatorzième épisodes de l'Agonie des Cathédrales.
         - Le 6 juin 1944, journée historique par M. H. Jolivet.
         - Le rôle des communistes français dans la guerre d'Indochine. Ils ont recommencé en Algérie ! Par M. José Castano.
         - Prendre connaissance de cet arrêté du 26 mai 2016 relatif au regroupement de sépultures européennes en Algérie et en faire profiter tous nos compatriotes.
         - Le Général Martinez, dans sa livraison du 18 juin 2016, nous dit avec justesse que " L'Etat trahit la Nation "
         - La lettre d'un prêtre catholique qui défend son sacerdoce et sa profession.
         - Encore des tombes chrétiennes profanées, où sont donc passés les professionnels de l'indignation ?
         - cinq nouvelles de là-bas terminent ce Numéro des vacances 2016
         Bonne lecture
JPB           
         Diobône,
         A tchao.
       


On ne leur rendra jamais assez hommage.
Envoyé Par M. Marc Donato

          L'idée me travaillait : le souvenir de ces copains d'enfance, à Bône, qui avaient perdu leur père à la guerre - celle de 39-45 -, les anecdotes racontées par les parents, retenues au fil des années. Déjà lors des cours d'Histoire, j'étais, me semble-t-il, le seul prof à parler dans le détail de cette remontée de l'Italie, à évoquer les morts de toute confession et de toute origine. Sollicité, et pour cause, pour deux concours scolaires sur le thème, organisés par feue l'association "Rhin et Danube", qui s'étaient soldés en 1998 par un premier prix national obtenu par l'élève lauréat ( thème : les Merlinettes et les AFAT dans la 1ère Armée d'Afrique ) avec réception au Ministère par Mme Ségolène Royal. Il faut ce qu'il faut !

        Depuis la sortie du film "Indigènes", j'en avais envie. Il fallait que je corrige les erreurs de cet "oubliable" chef-d'œuvre. Œuvre d'auteur, nous a-t-on dit, et pas reconstitution historique. Voilà qu'on nous en remet une couche cette année avec "Hors-la-loi", fiction, nous assure-t-on. Allez faire comprendre cela aux banlieusards, heureux de trouver sur un plateau doré, celui de Cannes, une charge toute faite contre la France.
          Alors un des thèmes de mon voyage de groupe de cette année 2010 aura été cette épopée du Corps Expéditionnaire Français en Italie en 1944.
          Nous sommes donc partis en Ciocciaria, cette région montagneuse au sud de Rome, "Sur les traces de la Ciocciara".
          La Ciocciara ! Un roman d'Alberto Moravia, un film, de Vittorio de Sica en 1960 et Sophia Loren, La paysanne aux pieds nus, Oscar de la meilleure actrice en 1961.
          Voilà pour l'épisode le moins glorieux, celui des "marrochinate", les forfaits commis par les goumiers du Général Guillaume ; ils ne furent pas les seuls. Les Gis et la Wehrmacht en ont eu leur part .

          Et puis, il y a eu la page de gloire, où le CEF s'est particulièrement illustré au cours de la bataille de Monte Cassino, en janvier 1944, et celle du Garigliano, au printemps suivant, lors de la percée de la ligne Gustave en mai qui permit aux Alliés de reprendre leur progression vers Rome.
          Alors, j'ai voulu raconter tout cela à mes amis patosses, les amener sur les lieux de la bataille et rectifier "Indigènes". Mais peut-on imaginer par un beau jour de printemps ensoleillé et fleuri ce qu'ont vécu ces braves lors de ce mortel hiver ?
          Au moins mes amis auront-ils vu, à Venafro, au cimetière français, qui étaient les Pieds-Noirs et de quoi étaient capables. Ils auront entendu parler du Général Juin, né à Bône comme ma femme et moi.
          Nous nous sommes rassemblés devant la pierre gravée et j'en ai lu le texte dans un silence religieux et une tension extrême :
          "… libération de l'Europe… Ligne Gustav … volontaires recrutés en Afrique du Nord… Dans le froid de l'hiver… des combats acharnés… Monte Cassino… l'audacieuse manœuvre du général Juin… le verrou saute "
PASSANT, SONGE QUE TA LIBERTÉ
A ÉTÉ PAYÉE DE LEUR SANG !

          Et là, j'ai éclaté en sanglots, je me suis mis à pleurer comme un gosse, avant même de rentrer dans la nécropole elle-même.

          Alors les 4345 tombes sont apparues : chrétiens, musulmans, israélites, animistes, même, gisent là, alignés côte à côte dans le silence de la mort.
          Putain de guerre ! Quand on pense à ce qui s'est passé ensuite ! Putain de politique qui nous a séparés ! Là, sous nos pieds, il y a égalité de traitement.
          Et puis, à travers les allées, les noms connus se sont révélés : je n'en citerai aucun. Ils étaient 33, de Bône, et je vous renvoie à l'article de Raymond Constanza paru dans la Dépêche de l'Est n° 11 qui retrace le retour des corps enterrés pour la troisième fois, mais définitivement, sur leur sol natal.
          Sur les plaques "In memoriam" du cimetière de Venafro figurent les noms des pères de mes copains d'enfance.
          Qu'on rende hommage encore une fois à ces malheureux, à tous ces malheureux, tous "indigènes" dans leur pays.
Marc DONATO          


CINQ JUILLET,
AU PIED-NOIR INCONNU
ECHO D'ORANIE - N°215


Tout citoyen est libre de mourir pour sa patrie;
Personne n'est obligé de mentir pour elle ?
MONTESQUIEU

              Au plus haut de sa course
               Cruel de lumière et de vie,
               L'astre de nos jours
               S'arrête surpris,
               Car on fauche le blé de Numidie.

              Une clameur atroce
               En Ouharan s'élève,
               L'humaniste enfant de Mondovi
               Nous l'avait prédit,
               La Peste est arrivée.

              Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
               Ivre de sang et d'instinct
               Le renard chrysoprose hurle à la colombe,
               De son clavier aigu
               Son chant mortel.

              Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
               Le simoun dans les oliviers
               Roule les rameaux dans le sable,
               Et emporte dans les pins
               Les promesses des parjures.

              Jusqu'à cinq heures en Ouharan
               L'air apporte aux sirènes hideuses
               Le chant du rossignol de nos veines
               Et le hennissement de la cavale blanche
               Qui répand la liqueur de vie.

              Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
               Des coquelicots naissent
               Dans la poussière d'or,
               Lorsque des enfants meurent
               Là où des mères pleurent.

              Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
               La sueur de neige inconnue
               S'empare du peuple naïf,
               Trop surpris
               Qui fuit dans les artères de l'âme.

              Jusqu'à cinq heurs en Ouharan,
               Sous le regard de Notre Dame de Santa-Cruz
               Par ses pasteurs abandonnés,
               L'humain troupeau agonise
               Et perd, un instant, sa confiance en l'avenir.

              Jusqu'à cinq heures en Ouharan,
               La blessure brûle comme un soleil,
               Déjà la gangrène arrive au loin,
               Et le vent, qui soulève les suaires absents
               Porte enfin, au Monde la détresse du Peuple

              Alors à cinq heures précises à Ouharan
               S'identifiant au Christ Martyr
               Le peuple écoute respirer la mer apaisée,
               Et un chœur de voix secrètes crier aux cieux :
               Barka ! Basta ! Assez !

              Oui à cinq heures précises en Ouharan,
               Assez de désillusions pour perdre le paradis de Dieu,
               Assez de morts pour oublier Ouharan,
               Assez d'horreurs pour gagner le ciel de l'Homme,
               Assez de sang pour redonner la Vie.

              Ouharan, personne ne te connaît,
               Car ils croient que tu es morte à jamais
               Comme tous les morts de la Terre,
               Etouffée sous le sang, étouffée sous la peur,
               Sans vie, sans fierté, sans honneur.

              Ouharan, personne ne te connaît,
               Nos enfants perdent ton souvenir
               Et la nature voudrait t'oublier,
               Mais les défis de l'Homme
               Sont trop proches des cieux.

              Ouharan, personne ne te connaît,
               Mais je chante pour toi les murs trop blancs,
               Mais je chante pour toi la peine trop noire,
               Mais je chante pour toi la tourmaline et la malachite,
               Mais je chante pour toi le saphir et la turquoise...

              Car le chant de l'Homme jamais ne s'arrête
               Et porte au monde, ma Patrie perdue,
               Cette lumière aveugle de vie,
               Le cri d'espoir de la Liberté exilée,
               Ouharan ! Ouharan !Ouharan !
SOL                        





LE MUTILE N° 36, 7 octobre 1917 (Gallica)
POUR LES OUBLIES
          Sans parcimonie aucune, pour le plaisir de récompenser les actes d'héroïsme accomplis, le Gouvernement français a cru devoir décerner aux poilus dignes d'éloges les insignes honorifiques que le Parlement, sanctionnant le vœu unanime" du peuple, a créé pour eux.

         Il existe dans lé nombre des bénéficiaires, plusieurs catégories, dont notamment les appelés, c'est-à-dire ceux qui régulièrement payent le tribut commun à la Patrie pour leur sort, les mobilisés, par ordre de la mobilisation générale en date du 2 août 1914 et les engagés volontaires, les uns pour 4 ou 5 ans, les autres pour la durée de la guerre.

         Il est évident que les mis comme les autres, ont droit à toute notre admiration, à toute notre sympathie et cependant dans les fleurs dont nous couvrons l'héroïsme de tous ces dévoués, nous réservons, dussions-nous en subir d'acerbes critiques, les plus belles pour ceux qui n'étant pas forcément obligés d'affronter le danger, y sont allés de gaieté de cœur et encore admettons-nous une classification dans les volontaires basée sur leur différence d'âge et leur situation sociale.

         On admet généralement que le courage et la Valeur n'attendent pas le nombre des années, néanmoins, on admettra aussi la différence qui existe entre le geste spontané d'un jeune homme et celui, plus réfléchi, d'un homme d'âge mûr, ayant une situation familiale et une expérience de la vie militaire. Pourtant, il n'en est tenu aucun compte et nous avons la preuve formelle dans le cas suivant :

         Le camarade Henri-Louis Poirier, né le 25 août 1868 à Angers, s'engage pour cinq .. ans, le 31 mars 1888 dans sa ville natale pour le 1er régiment de zouaves. Lors de la déclaration, de guerre, à 46 ans, il sollicite l'honneur de reprendre du service à son régiment, est réincorporé et le 23 septembre 1914 à Crouy, près dé Soissons, il est si grièvement blessé aux cuisses par éclats d'obus qu'il est évacué à l'hôpital, mixte dé Saint-Germain-en-Laye, comme survivant de la 46ème Cie, 12ème Bataillon du 2ème Régiment de Zouaves et, obtient sa réforme n°1 avec une gratification de pension annuelle de 200 francs.

         Tout ceci est très beau, mais en manière de parallèle nous trouvons qu'il n'y a pas équilibre. La pension est donnée pour la ou les meurtrissures du corps ; mais le geste, comment le récompense-t-on ? N'y aurait-il pas lieu vraiment de lui accorder la Croix de guerre qu'il est allé chercher volontairement, d'autant plus qu'elle ne grève pas le budget et qu'il y en a tant et tant qui se pavanent avec, pour avoir fait campagne à …
L. M.          


PHOTOS de BÔNE
Envoyée par Charles Ciantar

Envoyée par Charles Ciantar



Envoyée par Charles Ciantar



Envoyée par Charles Ciantar



Envoyée par Charles Ciantar
Entrée de la Colonne



Envoyée par Charles Ciantar



Envoyée par Charles Ciantar
Marché Arabe



Envoyée par Charles Ciantar



Envoyée par Charles Ciantar


Envoyée par Charles Ciantar


Envoyée par Charles Ciantar



Envoyée par Charles Ciantar


Envoyée par Charles Ciantar


Envoyée par Charles Ciantar


LA COOPERATION AGRICOLE DANS LA REGION DE BÔNE
Envoyé par M. Charles Ciantar, juin 2016
Le Crédit Agricole Mutuel dans la plaine de Bône
Envoyée par M. Ciantar

          ORGANISATION ET DISTRIBUTION
          La distribution du Crédit Agricole est assurée par la CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL DE BONE, assistée de ses deux caisses locales affiliées : la Caisse Locale de Bône et la Caisse Locale de l'Edough.

          Le premier de ces organismes a été implanté à Bône, au lendemain de la promulgation de la loi organique du 8 juillet 1901, instituant des Caisses Régionales de Crédit Agricola Mutuel en Algérie. Sous sa forme et sa dénomination actuelles, l'organisation date du 24 octobre 1921, les Caisses existantes sont en tous points comparables aux organismes de même nom, crées en Métropole et en Algérie ; Elles en ont les mêmes attributions (octroi de crédits de campagne, de crédits de financement des récoltes, de crédits d'équipement, de crédits à moyen et à long terme aux agriculteurs et aux sociétés coopératives) et les mêmes obligations (rattachement à un établissement central de tutelle et de contrôle : la CAISSE ALGERIENNE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL, dont l'homologue en Métropole est la CAISSE NATIONALE DE CREDIT AGRICOLE).

          De l'origine jusqu'à nos jours, les institutions régionales ont parfaitement répondu aux besoins exprimés et ont participé largement au développement de l'agriculture individuelle et coopérative.

          Action dans le domaine de l'agriculture individuelle
Envoyée par M. Ciantar

          LA CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL DE BÔNE n'a jamais fait de discrimination entre les agriculteurs. Qu'ils soient d'origine européenne ou de confession musulmane, ils ont accès aux guichets de ses deux Caisses locales. Lors de la création, au début du siècle, le Crédit Agricole Mutuel comptait quelques centaines de membres. A la fin de l'année 1954, le nombre de sociétaires individuels était de 10.624, dont 690 français d'origine européenne, et 9.934 français-musulmans.

          Le nombre important de sociétaires d'origine musulmane s'explique par l'attention toujours manifestée par les Associations Agricoles de Bône on faveur de l'agriculture autochtone. Le développement du crédit a suivi très étroitement celui des organisations coopératives qui ont profondément marqué l'activité agricole de la région.
          De tout temps, les agriculteurs musulmans ont pu solliciter et obtenir l'aide des Caisses de Crédit Agricole Mutuel régionales pour la préparation de leurs récoltes dont le produit est livré aux Coopératives Agricoles : Tabacs, Coton, Tomate, Céréales. Le montant des crédits de campagne consentis aux uns et aux autres dépassait, au 31 décembre 1954, le chiffre de 750 millions de francs..

          Ces avances ont permis l'exploitation, au cours de la campagne dernière, de 43.000 hectares de cultures, dont les principales sont les céréales (18.500 hectares), le tabac (14.000 hectares), le coton (7.800 hectares), les agrumes et arbres fruitiers (400 hectares), les cultures maraîchères (600 hectares) la vigne s'inscrit pour un millier d'hectares. Il en ressort que le crédit agricole mutuel finance notamment la quasi-totalité des productions destinées aux organisations coopératives de conservation, de stockage et de transformation. Dans ces chiffres, l'on compte 31.000 hectares de cultures effectuées sur des exploitations musulmanes et 12.000 hectares sur des exploitations européennes.
          Dans le domaine des prêts d'équipement pour achat de matériel, prêts à moyen et à long terme pour plantation, amélioration des bâtiments, constructions ou acquisitions, prêts aux jeunes agriculteurs, le total des sommes distribuées au 31 décombre 1954 s'élevait à 146 millions de francs répartis entre 134 agriculteurs.
Envoyée par M. Ciantar

          La Mutualité Agricole
          Caisse Régionale d'Assurances Mutuelles
Envoyée par M. Ciantar

          "BÔNE-ASSURANCES "
          Les dirigeants de l'Union Agricole de l'Est se sont également préoccupés de couvrir les agriculteurs et les sociétés agricoles contre tous les risques Pouvant les atteindre grê1e, incendie, mortalité du bétail, accidents-lois, etc... C'est dans Ce but que, dès 1920, ils donnaient une impulsion nouvelle à la Caisse Régionale d'Assurances Mutuelles " Bône-Assurances créée, en 1910, et qui est la filiale de la Caisse Centrale de Réassurances des Mutuelles Agricoles de l'Afrique du Nord, dont le siège est à Alger.
          A ce Jour, Bône-Assurances s'inscrit en tête des Caisses Régionales d'Assurances Agricoles d'Algérie. Le mouvement suivant des cotisations payées depuis l'origine, prouve largement l'essor de cette Société :
          Année 1910………… 1.610
          Année 1915………… 5.200
          Année 1920 ……..……60.790
          Année 1954 ….. 125.654.232
          Bône-Assurances a été la première Régionale d'Assurances à pratiquer la forme Collective Spéciale tant en grêle, qu'en incendie, dans le but de couvrir les petits exploitants et fellahs contre les caprices de la nature auxquels ils sont malheureusement trop exposés.
          Cette Mutuelle couvre également les risques automobiles, attelages, responsabilité civile des exploitants du sol, vis à vis des tiers, les accidents du travail, la mortalité du bétail, etc...
          D'autre part, la couverture des risques non spécifiquement agricoles, mais connexes à l'agriculture, est assurée pour le compte de la Mutuelle Centrale Agricole d'Algérie par l'organe local

          LES ŒUVRES SOCIALES
          PARALLELEMENT à son développement, la Tabacoop, la plus ancienne de toutes les Sociétés Coopératives, prenait l'initiative des oeuvres sociales au profit de son personnel qui participe si heureusement et avec dévouement à la bonne marche de la Société.
          Par la suite, le bénéfice de ces réalisations s'étendait à toutes les Sociétés dépendant de l'Union Agricole de l'Est.
          Nous allons voir rapidement les uns après les autres, les différentes améliorations apportées dans le cadre social.

          LA COOPERATIVE OUVRIERE
          Elle a pour but de venir en aide au personnel des docks situés dans le périmètre d'Hippone et trop éloignés du centre de la ville.
          Une cuisine modèle, des réfectoires spacieux et d'une propreté exemplaire, permettent de servir, chaque jour, des repas copieux d'un prix modique.

          LA GARDERIE D'ENFANTS
          Pour éviter que les enfants des femmes musulmanes qui travaillent en très grand nombre aux manipulations des tabacs, restent exposés aux poussières, il a été créé une Pouponnière garderie.
Envoyée par M. Ciantar
          Tous les matins, accueillis par la directrice de l'Oeuvre, les enfants, dont le plus âgé n'a pas 10 ans, sont lavés, soignés et habillés. Ils reçoivent une nourriture lactée abondante et saine, tant au repas de midi que pour les collations du matin ou de l'après-midi. Les enfants sont repris par leurs mères, à la fermeture des docks en fin de journée.
          Un médecin attaché à l'établissement, les visite régulièrement et contrôle leur état de santé.
          Ils disposent d'un dortoir et d'une salle de bains équipée d'une façon moderne.
          Des monitrices leur apprennent la langue française, les instruisent en les amusant.
Envoyée par M. Ciantar

          LA COOPERATION AGRICOLE DANS LA REGION DE BÔNE : L'HABITAT
          DESIREUX d'associer leurs personnels au bénéfice des améliorations réalisées au profit des agriculteurs, les dirigeants de l'Union Agricole de l'Est ont utilisé les dispositions légales de la loi Loucheur pour construire des habitations à bon marché.
          A cet effet, dans la période de 1930-1939, deux sociétés furent crées : " La Maison coop et Le Crédit Immobilier ".
          Des terrains furent achetés dans un site sain et agréable, sur le versant d'une colline dominant la mer. 100 villas de tous types ont été édifiées selon les désirs des intéressés. Le nouveau quartier a pris officiellement la dénomination de Maisoncoop.
Envoyée par M. Ciantar

          Ainsi de nombreux employés des Associations agricoles sont aujourd'hui Propriétaires d'un foyer familial des plus confortables dans une cité-jardin dominant Saint-Cloud-les-Plages.
          La guerre arrêta l'élan constructif. Il fut repris aussitôt, car des destructions ont encore aggravé le problème du logement.
          Aussi un second programme a-t-il été étudié et entrepris.
          Cette fois c'est un immeuble moderne en co-propriété La Logiscoop qui abrite 45 ménages d'employés qui deviendront propriétaires de leur appartement.
Envoyée par M. Ciantar

          Un autre immeuble plus rapproché de la Cité de l'Agriculture va être édifié.
          Et le personnel des Docks de Mondovi n'a pas été oublié. Des villas ont été construites et une cité a été créée pour loger les employés et ouvriers français-musulmans.
          Par toutes ces réalisations, portant la marque d'un esprit humain et généreux, les Associations Agricoles de Bône ont acquis l'entier dévouement de leurs nombreux personnels gui collaborent sans défaillance avec les agriculteurs à l'heureux développement de toutes les institutions. La meilleure preuve de cet attachement se traduit dans le fait que près de 100 agents sont déjà titulaires de La Médaille du Travail en particulier des ouvrières musulmanes, parmi les premières d'Algérie, se sont vu attribuer cette belle récompense pour leurs services loyaux et constants. Une prime de 10.000 francs est allouée au médaillé.
          C'est là une manifestation de l'esprit d'unité et d'égalité qui préside aux relations entre les différents groupes d'origines diverses dans le milieu du travail coopérant en toute sympathie avec le milieu de la production.

1954 : drôle de Noël à Darhoussa
Envoyé Par M. Marc Donato

            Le domaine de Darhoussa a connu les assauts des "rebelles " dès le début des événements, en 1954.
dahroussa pub.jpg            Cet important domaine de la plaine de Bône appartenait à la Société des Fermes Françaises, créée en 1899 par un certain Jules Saurin, centrée surtout sur la Tunisie.
            Il s'étendait entre Mondovi et Randon sur près de 800 hectares dont 466 consacrés à la culture d'une vigne qui donnait un vin à la réputation méritée.
            Tous les équipements nécessaires à la vie quotidienne ont été aménagés : des maisons pour les ouvriers, mais aussi une cave de grande capacité, une église, une école, un bureau de poste, un cimetière et même une halte sur la voie ferrée de Bône à Randon qui part d'un embranchement au domaine de Saint-Paul situé à une quinzaine de kilomètres. Les propriétés limitrophes portent un nom célèbre : Beugin, Chapeau de gendarme, Toche, et la Seybouse effleure à l'ouest.
Eglise Darhoussa avant.JPG            1954. La ligne Morice n'a pas encore été aménagée et, venus de la Tunisie toute proche, les rebelles de la première heure ont toute latitude pour agir.
            L'harmonie règne sur le domaine où les relations entre les habitants, Français ou Arabes sont cordiales. A Noël, on n'est qu'au début de l'insurrection, moins de deux mois après la Toussaint de la même année qui marqua le début des huit années de guerre.
            C'est pourtant cette fête religieuse qui retint l'attention des révolutionnaires qui avaient l'intention de perpétrer un massacre.
Eglise Daroussa 3.jpg            La chapelle a été soigneusement préparée pour la messe de minuit. Les femmes des ouvriers maltais avaient fait la crèche, l'épouse du caviste avait tendu des guirlandes, la receveuse des Postes avait coupé des branches d'arbustes bien verts et avec d'autres voisines, elles avaient mis tout leur cœur pour que la soirée soit réussie.
            Mais voilà, les insurgés en avaient décidé autrement. Ils voulaient leur Ouradour. Leur plan était machiavélique : ils attendraient que les fidèles soient dans la chapelle, tout à leur messe, pour barricader la porte et empêcher toute sortie.
            Ils mettraient le feu et provoqueraient ainsi la mort de dizaines de personnes.
Eglise Daroussa 2.jpg            C'était sans compter sur la fidélité encore intacte à cette époque de certains ouvriers arabes. L'un d'eux est venu avertir le responsable du domaine : il y aurait une action pendant la messe.
            - Dites à votre curé de ne pas venir et allez à la messe de minuit à Mondovi.
            La nouvelle a fait le tour de la population européenne et les voitures ont été attelées pour partir. Les lumières ont été allumées dans la chapelle et un poste de radio diffusait une messe faisant croire qu'on célébrait l'office à l'intérieur.
            Les rebelles n'ont probablement pas été dupes, mais, doublement enragés, ils procédèrent au saccage et à l'incendie de la chapelle.
            Vers 2 heures du matin, les fidèles revenaient au domaine pour découvrir un spectacle navrant : la chapelle avec son bel autel de bois avait été incendiée, les santons jetés à l'extérieur et les statues avaient été brisées sur les rochers alentour.
            Les incendiaires arrêtés plus tard étaient 25 dont 5 conseillers municipaux de Mondovi on a dit aussi que leur chef était est un vieillard unijambiste, Si Rabah, à qui on faisait parfois l'aumône.
Photo P. Matarese.jpg            De source algérienne, il semble que la chapelle aurait été saccagée sur l'ordre de ZEDAM Mohamed, chef terroriste FIDAI (combattant FLN)
        Quelques mois plus tard, la chapelle restaurée a été consacrée. Une assistance nombreuse venue des domaines alentour des villages voisins et de Bône a assisté à la cérémonie en présence des autorités locales, françaises et indigènes, et, pour le clergé, plusieurs prêtres sous la houlette de l'abbé Houche, de la cathédrale de Bône ainsi que de "Monseigneur" Mizzi, recteur de la basilique Saint-Augustin de Bône.
Marc DONATO            

Sources

         Témoignage Mme Jeanne Coutenciel, née Niéri, père caviste au domaine).
         Hubert Cataldo. Bône Hippone la royale, p. 2. (origine Dépêche de Constantine)
         Marie-Louise Vignes. Dahroussa ou la maison de la mariée. Ed. Bénévent 2008.
         Site : moudjahed.unblog.fr/.../loeuvre-inachevée-du-1er-novembre-1954-2/

            Photos :
         Chapelle Saint-Louis, C P ancienne.
         Photos N et B : archives Jeanne Coutenciel.
         Photo couleur : Pierre Matarese, 2008.

 Bulletin - Oeuvre de saint Augustin et de sainte Monique, patronne des mères chrétiennes  
N° 9 - janvier 1874 - Brochure trouvée à la BNF

VOYAGE DANS LE SAHARA
ET LE MZAB.

(Suite. 3)

               
VIII. MARABOUTS ARABES ET MARABOUT CHRÉTIEN.
               Il avait raison cet indigène du Maroc qui, d'après l'abbé Godard, disait à un officier français " Vos canons prendront le pays, mais ne vous donneront jamais les habitants. Croyez-moi, vos marabouts désormais feraient plus de choses ici que tous vos bataillons. " C'est, en effet, le seul moyen d'opérer un rapprochement sérieux et d'assurer pour toujours l'influence française dans le Sud.

                Mon séjour au milieu des tribus sahariennes m'a montré, en réalité, qu'il y avait là un terrain mieux préparé qu'on pourrait le croire. A tous points de vue, le bien qu'il y a, à faire est considérable.
               Ce qu'un officier religieux et intègre comme M. de Sonis a pu commencer, par le seul prestige de son caractère, mieux que tout autre le missionnaire peut le continuer, au grand avantage de notre patrie.
               La vie d'abnégation, de sacrifice et de dévouement qu'il doit mener surprend les marabouts, je dirai presque les subjugue, car l'islamisme n'éveille pas même en eux l'idée de la charité.

                Parmi les mille réflexions que leur inspire la présence d'un prêtre chrétien, il en est une que j'ai entendu faire partout invariablement, c'est que le marabout français ne cherche qu'à leur faire du bien et toujours gratuitement, n'attendant sa récompense que de Dieu, tandis que le marabout musulman, outre que c'est le moins serviable de la tribu, a toujours soin de se faire largement payer et ses services et ses prières. De plus, si un malheur a frappé la contrée, le marabout se met aussitôt en campagne et prélève partout des offrandes à son profit. afin, dit-il, d'apaiser la colère de Dieu. Si un événement heureux s'est produit, nouvelle expédition du marabout venant solliciter la dîme en signe d'actions de grâces, et maudissant quiconque ne donne rien ils ont, en effet, toujours la malédiction à la bouche.
                J'ai été témoin du fait suivant; il peut donner une idée de la manière toute cynique avec laquelle ces personnages exploitent leur influence religieuse.
               Les marabouts les plus vénérés de tout le Sahara sont, sans contredit, les Oulad-Sidi-Cheikh. L'un d'eux m'accompagnait le jour de mon arrivée parmi les Chambas.

                Voici le langage qu'il tint aux principaux personnages de Metlili qui étaient venus nous souhaiter la bienvenue " 0 Chambas, fils de chiens, j'arrive du Mzab avec un mulet chargé des présents que m'ont offerts les Mdebèhs (tribu arabe de Ghardaïa). Que Dieu allonge leur existence ! tandis que vous, ô maudits, ce n'est qu'à contre-cœur que vous consentez à pourvoir à notre nourriture, nous, descendants de Sidi-Cheikh, qui avons bien voulu venir jusqu'à vous pour y dresser nos tentes. Avant notre arrivée, la sécheresse régnait dans le pays; à peine étions-nous au milieu de vous que la pluie est tombée. Dès le lendemain vous m'avez vu étendre mon burnous dans la rivière qui traverse votre oasis, et vous n'êtes venu y déposer que des pièces de vingt et de cinquante centimes, comme si l'or était devenu rare dans vos contrées. Que Dieu vous maudisse, vous, vos pères, vos fils "

                Je n'en croyais pas mes oreilles, et je ne fus pas peu surpris de voir avec quel sérieux et quel air piteux ces Chambas, partout ailleurs si terribles, recevaient leur semonce.
               Et cependant, j'ai pu constater bien souvent qu'ils n'ont pour leurs marabouts ni estime ni affection ils vénèrent en eux, d'une manière extraordinaire, le sang et la mémoire de leurs ancêtres mais en général ils n'ont pour leurs personnes que le plus souverain mépris, et, au besoin, ne craignent pas de le leur montrer, comme on va le voir.

                Un des chefs les plus influents de Metlili, Himan ben Messaoud, me dit un jour " 0 marabout, choisis dans l'oasis un endroit qui te convienne, je t'y ferai bâtir une maison et tu resteras avec nous. " Je lui répondis que je ne pouvais rien accepter avant d'avoir obtenu l'assentiment de mon supérieur, le grand marabout d'Alger. Si-Lalla, le fameux chef des Oulad-Sidi-Cheikh assistait à l'entretien. "Accepte quand même ce que l'on t'offre, me dit-il; tu retourneras ensuite à Alger pour voir le grand marabout, et pendant ce temps, je m'engage à rester ici jusqu'à ton retour comme Oukil (régisseur) de ton bien. "

                Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre le chef arabe lui répondre avec la plus grande animation et la plus entière franchise "Je consens bien à faire le sacrifice d'une de mes daïas pour garder au milieu de nous le marabout français, car c'est rendre service à un pays que de lui donner des hommes qui nous viennent sans armes et avec leurs seuls livres de prières, pour se consacrer tous entiers au bien de leurs semblables mais toi, pour te faire partir, je donnerai plutôt tout ce que je possède d'argent, car vous autres, marabouts, vous êtes comme les rats vous ne faites que du mal partout où vous passez. "

                Ces rudes paroles étaient à peine prononcées que Si-Lalla voulut monter à cheval. Aussitôt le Chambi, dont le langage venait d'être si indépendant, s'approcha du marabout, lui prit le pied dans ses deux mains pour l'aider à monter, et, une fois en selle, lui baisa le genou avec le plus grand respect. Encore une fois, c'est le sang seul que les Arabes vénèrent dans leurs marabouts; mais ils ont pour leurs personnes tout le mépris qu'inspirent leur rapacité et leurs convoitises.
                Tout, au contraire, les impressionne dans la vie du prêtre chrétien, et en particulier d'apprendre que non-seulement nous ne pouvons pas vendre les choses saintes, mais encore que nous sommes faits surtout pour bénir, tandis que leurs marabouts lancent des malédictions à tout propos, chose qu'ils redoutent singulièrement.
               Que de fois, le long de la route, dans les cercles qu'ils aimaient à former chaque soir autour d'un grand feu allumé par leurs soins en face de ma tente, nous les avons entendus converser entre eux de toutes ces choses. Que de fois, se tournant de mon côté, ils me disaient " Pourquoi ne te fixes-tu pas au milieu de nous ? Tu verrais comme partout on te recevrait bien. D'ailleurs, tu connais maintenant la vie si belle du désert tu le parcourrais dans tous les sens avec nous et nos troupeaux; nous te conduirions d'une oasis à l'autre, tandis que toi, tu nous guiderais vers le bien, et Dieu serait avec nous. "

                J'ai donc aujourd'hui la certitude que lorsque nous voudrons nous fixer non-seulement dans les oasis, mais encore nous mêler aux tribus errantes, les difficultés viendront d'un autre côté que de leur fanatisme.

                Je ne crois plus à cet épouvantail si souvent mis en avant pour interdire au missionnaire l'intérieur de l'Afrique. Que de fois ne l'a-t-on pas répété, même dans les régions officielles, le prêtre qui s'aventurerait au désert serait immédiatement massacré, si nos troupes n'étaient pas là pour le protéger. J'ai parcouru à peu près toutes les tribus nomades qui avoisinent le Sud de la province d'Alger, seul, sans escorte et sans armes. Partout j'ai reçu les plus grands témoignages de respect et de sympathie. En outre, j'ai vu fréquemment sur ma route des Arabes de l'extrémité du Sahara. Je leur ai manifesté mon désir d'aller un jour visiter leur pays, et même de pénétrer au Soudan et toujours j'ai reçu à peu près cette réponse "Partout on t'accueillera bien parce que tu es marabout. A ce titre, tu n'as rien à craindre, tu peux traverser le Sahara en toute sécurité. "

                Si Lalla lui-même m'a tenu souvent un semblable langage, il m'a offert plusieurs fois de me conduire d'un bout à l'autre du Sahara " Je réponds sur ma tête de ta personne. Partout où tu iras, m'a-t-il dit, personne ne te touchera, et la mort ne pourra te venir que de Dieu. Je m'engage à te prendre ici et à te ramener à Laghouat après t'avoir accompagné partout mais à une seule condition, c'est que tu ne porteras point d'argent avec toi, pour ne pas exciter la cupidité des coupeurs de route. Ma tente sera la tienne, mes chameaux et mes maharas (chameaux coureurs) seront à ta disposition. Je te conduirai à Goleah. le Touat, In-Salah, Ghat. Je te ferai lier connaissance avec les chefs des Touaregs qui commandent de Rhadamès au Fezzan, et, si tu le désires, je te ferai visiter l'immense pays des Berabers, ce grand peuple qui occupe tout l'ouest du Sahara jusqu'à l'Atlantique. "

                Puissions-nous mettre bientôt à profit les bonnes dispositions de ce puissant chef du désert, afin d'ouvrir bientôt des relations sérieuses avec le centre de l'Afrique. Jamais occasion si providentielle ne s'est présentée de pénétrer dans ces vastes régions si peu explorées, de montrer aux populations qui l'habitent les marabouts chrétiens, et de préparer l'avenue des missionnaires catholiques dans ces contrées qui, elles aussi, n'en ont jamais reçus.

                Ce peuple de Berabers surtout me semble offrir un immense intérêt, car, d'après ce qu'en dit Si-Lalla, je le crois fort peu connu des géographes. On y parle la même langue qu'en Kabylie, ils y vivent en confédération, sont braves à la guerre, se montrent habiles en toutes sortes de métiers, et ont les oasis les mieux cultivées de tout le Sahara. Ils refusent de se mêler aux Arabes et n'ont rien de leurs mœurs ni de leurs traits. au point que Si-Lalla les a pris pour des Européens la première fois qu'il les a vus " Ils sont très blancs, me disait-il, portent les cheveux longs et se rasent une partie de la barbe comme vos soldats. "

                En attendant d'avoir des données plus exactes sur ces peuples de l'intérieur, un fait certain me semble acquis, c'est que nous pouvons nous installer dans les oasis et les tribus situées en dehors de nos possessions du Sud. Il importe, en effet, pour assurer davantage le succès de nos travaux, de franchir le plus tôt possible ces limites.

                Disons-le sans détour, pendant longtemps le travail sera pénible et presque sans fruit parmi les Arabes da l'Algérie, par les efforts du prêtre sont constamment neutralisés par le mauvais exemple des chrétiens, côlons ou Soldats qui sont dans ce pays. Que de fois, je l'ai constaté avec amertume, l'Arabe de nos possessions aime et vénère le prêtre, mais en voyant le peu de respect des chrétiens qui l'entourent, pour leur religion et ses pratiques, il s'imagine que tous ressemblent à ceux-là; et son esprit si profondément religieux n'a plus dès lors, à l'endroit des Français, que mépris et dégoût. Il va même jusqu'à se persuader que ce serait déchoir que d'embrasser leur religion, tellement il comprend peu l'indifférence de là plupart des chrétiens pour tout ce qui touche aux choses de Dieu.

IX. - LES ARABES ET LA MISSION DU SAHARA.
               Il importe donc de s'établir tout d'abord au sein des tribus isolées de tout contact avec les Européens. Le missionnaire sent là que sa présence est non-seulement sympathique, mais qu'elle est désirée. La voix du prêtre, surtout sa charité, son désintéressement et ses exemples exerceront, sur ces rudes natures, la plus salutaire influence. J'ai pu le remarquer, surtout aux nombreuses questions que nous ont adressées les Chambâs, dès le premier jour que nous avons passé chez eux. Une partie de la nuit n'a pas suffi à satisfaire leur curiosité.
                Le lendemain matin, ils revinrent, pendant que je récitais mon Office. Comprenant que j'étais en prière, pas un seul rie m'adressa la parole, de crainte de me déranger, ils se contentèrent de me faire un signe avec la main qu'ils placèrent sur le cœur. Ils ne tardèrent pas à engager conversation avec le guide qui nous avait accompagné au Mzab. C'est un jeune indigène très intelligent, dont le fils est élevé à notre école de Laghouat, et qui est parfaitement au courant de ce qui nous concerne.

                Ils cherchèrent, tout d'abord, à se faire renseigner par lui sur notre compte. Ils lui demandèrent entre autres choses si les remèdes que nous donnions ainsi gratuitement nous étaient fournis par le beylik (gouvernement).
               " Non, ils l'achètent de leur argent.
               - Ne demandent-ils pas le marauf (présent de reconnaissance à ceux à qui ils font du bien) ?
               - Ils refusent tout paiement, toute compensation, et ne veulent, disent-ils, d'autre gain que le ciel.
               - Est-il vrai qu'ils se sont faits les pères des enfants arabes, devenus orphelins pendant la famine ?
               - Oui, ils en ont plus de 700, qu'ils élèvent eux-mêmes, qu'ils marient quand ils sont grands et leur donnent un patrimoine à travailler. " Et il leur raconta, en même temps, ce que nous faisions à Laghouat en faveur et des malades qui venaient nous trouver et des enfants qui nous étaient confiés.
               - Et tout cela ne vient pas du Beylik ?
               - Non, d'eux-mêmes et des aumônes que leur envoient les chrétiens de France.
               - Que Dieu allonge leur vie s'écrièrent-ils tous ensemble. Ce ne sont pas des hommes, ce sont des sultans c'est pour eux que le ciel est fait.
               - Ce ne sont pas des rois, ce sont des anges, dit l'un d'eux, car je sais qu'ils vivent comme des esprits ils ne se marient point "


                L'effet de cette parole fut saisissant pour l'assemblée. Tous à la fois me regardèrent avec surprise. Ils remarquèrent que j'avais fini mon bréviaire et que je suivais la conversation. " Est-il vrai, marabout, dirent-ils, que vous ne vous mariez pas? " Je l'affirmai, en donnant les motifs du célibat ecclésiastique, en faisant ressortir l'immense facilité d'action que le prêtre possède pour le bien en demeurant vierge.

                " Dieu a fait les chrétiens autrement que les Arabes à nous, il serait impossible de vivre dans cet état. "
               " A nous aussi, répondis-je, si nous n'avions pas la prière, et je leur montrais mon bréviaire en leur expliquant que nos devoirs étaient de le réciter à différentes heures du jour, après avoir célébré le Saint-Sacrifice. C'est Dieu, ajoutais-je, qui, à notre prière et par les mérites de J.-C., nous donne la force et la vertu, sans quoi, nous serions comme les autres hommes. "

                L'impression qu'ils ressentirent de ces entretiens fut beaucoup plus profonde que je l'avais supposé. Quelques temps après mon retour à Laghouat, Sliman. l'homme le plus influent des Chambas, celui qui, à cause de ses richesses, est regardé comme le chef principal de Metlili, le même qui avait tenu un langage si indépendant en face de Si-Lalla. est venu me visiter au presbytère de Laghouat.
               Il m'amenait de Goléah un de ses parents malades. Je lui donnai tous les soins que réclamait son état; quand j'eus terminé, il me prit la main et m'y glissa de l'argent en me disant " Ce n'est pas le prix du plaisir que tu me fais, ni du service que tu nous rends, mais seulement de la peine que je te donne. "
               Je retournai la main ouverte du côté du sol en laissant tomber ce qu'il y avait mis. Des pièces d'or roulèrent à terre.
               " Pourquoi me fais-tu cette injure? me dit Sliman. - Pourquoi me fais-tu cette peine? toi qui sais que nous ne voulons pas d'autre salaire que Dieu. Si tu nous payes dès ici-bas, nous n'avons plus de récompense à attendre dans le ciel et notre peine est perdue. "

                Je vis bien alors qu'en agissant ainsi, il n'avait eu d'autre but que de mettre mon désintéressement à l'épreuve, car il ajouta aussitôt en me serrant les mains : Marabout, viens avec moi à Mettili une grande partie de l'oasis m'appartient; tu choisiras dans toutes mes propriétés le lieu qui te plaira davantage, et tu t'y établiras, mais à la condition que tu nous gouverneras. Je te promets que tous t'obéiront, t'aimeront et seront pour toi comme des enfants devant leur père.
                Loin de là, Sliman, lui répondis-je, quand j'irai auprès de vous, ce ne sera que pour vous faire du bien, mais nullement pour me mêler de vos affaires. Je consentirai bien à devenir votre père et votre ami, mais jamais à être votre chef. Aussi, je ne veux pas vos propriétés, mais seulement un coin de terre, afin d'y dresser la tente sous laquelle j'habiterai.
                Dans ce cas là, pars avec nous, et en arrivant je m'engage à te céder un jardin où je ferai creuser un puits et bâtir une maison. Tu habiteras parmi nous pour instruire nos enfants, soigner nos malades et prier Dieu, puisque c'est là toute votre vie.
               Encore une fois, répondis-je, je ne suis pas mon maître; je ne peux pas partir sans l'agrément du grand marabout d'Alger; je lui en parlerai, je sais qu'il vous aime et j'ai l'espérance qu'il accèdera à ta demande.

                Peut-être ne croira-t-il pas à ma parole. Pour lui montrer que je ne veux pas te tromper, je vais te donner, par écrit, l'engagement que je prends de vous établir sur un terrain m'appartenant et dans une maison que je te bâtirai. Tu lui enverras cet écrit, et j'espère alors qu'il te laissera venir; je désire beaucoup vivre auprès de toi, auprès des marabouts chrétiens, car, vois-tu, depuis le jour où tu m'a dit qu'ils ne se mariaient pas, que jusqu'à leur mort ils vivaient complètement séparés des femmes, que tout ce qu'ils faisaient c'était non pour de l'argent mais pour Dieu, depuis ce jour, dis-je, toi et tes frères, vous êtes devenus aussi doux à mon cœur que le sucre l'est à la bouche. "

                Ces paroles, il me les a dites avec un accent inexprimable, devant sept ou huit de ses Chambas et en présence de mes confrères de Laghouat. Ce qui précède suffit pour établir et faire comprendre que, de la part des Arabes, il sera toujours facile aux missionnaires de s'installer dans les tribus du Sahara, d'y ouvrir des dispensaires pour les malades et des écoles pour les enfants. Il leur suffira, d'avoir assez de ressources pour faire face à toutes les dépenses que nécessite une installation si lointaine et si difficile. Le soin des malades et l'éducation des enfants, c'est, en effet, le double moyen que prescrivent nos règles pour arriver aux cœurs des indigènes, et c'est là une disposition pleine de sagesse, car, avec les musulmans, il ne faut pas compter d'aborder de front les difficultés. Il faut être charitable et patient. La charité, encore une fois, est pour lui un langage plein de persuasion. On l'a dit profondément ingrat, et moi-même je l'ai cru longtemps inaccessible au noble sentiment de la reconnaissance. Le plus souvent, et malgré ses chaleureuses démonstrations, il n'éprouve aucune gratitude en face d'un bienfait isolé, surtout s'il lui est accordé de mauvaise grâce. J'ai vu des Arabes se flatter devant d'autres musulmans d'avoir su inspirer la pitié de quelques chrétiens pour en obtenir des secours, puis les maudire en remerciant Dieu qui, en faveur d'un croyant, savait aussi toucher le cœur d'un infidèle.
                Tout cela nous est connu, car souvent ces misères, nous avons pu, mieux que tout autre, les toucher du doigt. Mais en face d'un dévouement de tous les jours, d'une charité toujours égale, qui se dépense pour tous et surtout pour les malheureux, dont les principales faveurs, quand il y en a, sont les privilèges des plus déshérités, ce spectacle, dis-je, leur fait bien plus d'impression que toutes les prédications. J'en ai eu cent fois la preuve dans la vénération dont ils aiment à entourer le marabout chrétien qui les visite sous leurs tentes, seul, sans armes, et sans être chargé d'aucune mission officielle, eux qui ne sont habitués aux égards qu'envers les dépositaires de l'autorité ou les représentants de la force je l'ai aussi constaté au respect que je leur ai toujours vu porter à l'humble sœur, à la vierge maraboute, comme ils l'appellent, eux qui cependant ne peuvent s'empêcher de considérer la femme dans la création que comme un intermédiaire entre l'homme et la brute, au point que le coran ne dit pas un mot de son âme ni de sa condition dans l'autre vie, tandis qu'il se plaît à énumérer toutes les jouissances matérielles et lubriques qu'il réserve en pâture aux croyants dans son paradis.

                Oui, je le répète, le dispensaire appuiera l'école en ce sens que les adultes, trouvant leur profit à avoir gratuitement remèdes et soins en cas de maladie, feront moins de difficultés pour laisser instruire leurs enfants par ces hommes bienfaisants qui ont abandonné leur pays pour venir travailler uniquement à leur bonheur. Quand cette génération formée par les premiers missionnaires arrivera à prendre part à son tour à la vie publique de la tribu, nos successeurs se sentiront plus appuyés et pourront dès lors aller plus avant, car ils trouveront autour d'eux moins de défiance et surtout moins de préjugés.

                Comme on le voit, c'est une œuvre de longue haleine, mais dont les résultats, peut-être, apparaîtront plus vite qu'on se l'imagine. Si, il y a quarante ans, on avait pu commencer ce qui se fait en ce moment, certainement on serait surpris aujourd'hui des résultats obtenus, comme nous le sommes nous-mêmes de la transformation si complète et si peu prévue de nombreux orphelins recueillis pendant la famine de 1867.
F. Charmetant         
missionnaire d'Afrique.                   
A SUIVRE

Fables Bônoises
De M. Edmond Brua
Envoyé Par M. Carpy Dominique



LA BARBE - A - POUX

                La Barbe a-t-elle des attraits ?
                Dites-le nous en propres termes,
                Iris et vous nous voyez prêts
                A conformer nos épidermes
                Selon ce que vous répondrez,
                Dussiez-vous aux Landru donner vos préférences.

                Le fait est que la Barbe a vu ses adhérents
                (Devrois-je pas dire adhérences ?)
                S'augmenter d'un nombre effarant
                Par une folle exubérance.
                Au jeu de tennis-barbe on est bientôt fourbu !

                Je prends le globe qui chemine.
                Newton le voit imberbe et pourtant je devine
                Ce que Newton n'a jamais vu.
                Je le rends immobile et le voilà barbu !
                Je le place à l'envers, mais ce n'est point commode,
                Puisque la gravitation
                Veut qu'en toute position
                On soit toujours aux antipodes.
                - J'ai cru voir des cheveux...
                - Nenni, vous vous trompiez
                Voit-on des cheveux sous ses pieds ?
                Me dit l'auteur de la Méthode,
                Votre globe est barbu comme un sapeur-pompier
                Et chauve comme un Saint-Synode.

                Quand un barbu
                Met au rebut
                Sa barbe, c'est qu'elle est postiche.
                Je parle de vrais attributs,
                Depuis le bouc fringant qui fait rêver les biches
                Et que l'on nomme aussi barbiche,
                Jusqu'au collier cher au rapin,
                En passant par l'impériale,
                Les côtelettes amirales,
                Mouches et pattes de lapin,
                Barbes rondes, barbes ovales,
                Voire barbes octogonales,
                Barbes à pointes, favoris,
                Eventails larges et fleuris
                Et tout ce que la Mode a de plus disparate :
                Barbes fer-à-cheval, dites porte-bonheur,
                Barbes porte-manteaux, barbes accroche-coeur,
                Boucles, tresses, nœuds et régates,
                Papillotes et papillons,
                Accessoires de cotillon,
                Paillassons, torchons et serviettes,
                Tire-jus, chiffons et lavettes.

                Je sais en fait de barbe un conte tout nouveau,
                Un conte qui vaut ce qu'il vaut.
                Je vous le dis en pataouète.

                Un homme - un endigène - il avoit plein des poux,
                Mâ pas des poux de barbe, atso ! des poux de tête,
                Pourquoi des poils de tête i' n'en avoit boucoup,
                Au lieur que de barbe, ouallou !
                Rapport à ça, nous aut' on s'l'appeloit " Fillette ".
                Qu'est-c' qu'i' fait ? I s'achète à chez le pharmacien
                Un flacon du produit tue-mouches
                Et le soir, i' n'en met d'sur les cheveux, bien-bien,
                Pis après, tranquille i' se couche.
                Combien du temps qu'i' reste au lit ?
                Assaoir ? Mettons la semaine.
                Pas besoin le docteur. I' connoît mieux que lui :
                Le soir, I' met son bagali
                Et le matin, pétant, le coiffeur i' s'emmène
                Y couper les cheveux vec le bol de loubia.
                Enfin l'Assurance i' proteste.
                L'homme i' se lève. Oh ! Qu'est-c' qu'y a ?
                Que la tête-à-pieds-nus i' reste

                Mâ qu'il a venu boulâhyia !
                Mieux la teigne ou la gale, à de bon, que la peste.
                La peste, c'est la Barbe. Eh ! ben, l'homme i' s'en fout.
                Méteunant, il est marabout.
                I ' se la châlle dans la ouate.
                Les poux, pareil. Temps en temps i' sles gratte.
                Nous se l'appelons Barbe-à-Poux.
               
Edmond Brua





PHOTOS DE BÔNE
Envoi de M. Jean Claude Stella
Bône Constantine LOURDES 1952
Photo de Jean Claude Stella, cliquez pour agrandir

         Voici une photo un peu abîmée mais qui est importante car elle représente tous les pèlerins du Constantinois qui ont été à Lourdes en juillet 1952.
         On peut les reconnaître car le cliché est en haute définition. Toute ma famille (mon père, ma mère, mes deux frères, ma soeur et moi-même) figure sur le cliché, mais le photographe nous a tous séparés.
         Au premier rang, ma soeur Anne-Marie est la petite fille qui se touche la tête. À sa gauche mon frère Gérard a les bras croisés et la fille LAURORA est à sa droite. Mon frère Jacques est le dernier garçon du premier rang à l'extrême droite. Le monsieur avec lunettes dont la tête apparait devant la petite porte droite de l'église, est mon père. Je suis devant lui mais un peu à sa droite. À l'extrême gauche, ma mère est la dame en noir et col blanc que l'on repère juste au dessus du triangle blanc (trou de la photo) en 3ème ligne à partir du bas.
         Parmi les curés un nom me revient à l'esprit : l'abbé CRESPI, mais je suis incapable de le situer.
         Espèrant que d'autres se reconnaîtront.

CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR
J. M.              


EXPRESSIONS DE LÀ-BAS
Par Eliane

Pour les Oranais tout spécialement et bien d'autres Pieds Noirs de l'Algérie ,
Voici quelques expressions typiquement de chez nous zôtres là-bas.

INTRODUCTION

         En nous inspirant du livre «le Parler des Pieds-Noirs » de Mr Amédée Moréno, nous vous proposons, à la demande de certains de nos amis Marineros un petit dictionnaire des expressions et mots couramment employés dans notre typique quartier de « La Marine ».

         Entendues à la maison :

         *Toi, continue de faire l'idiot, et une *Boféta (baffe) je te donne.
         *Quesse tas dans les yeux, tes *Bizouche (aveugle) ou quoi?
         *Tché , mais tu es un vrai *Cabésoté (têtu) finalement tu fais comme tu veux !
         *Maman tu me donnes des sous pour acheter des *Cacamonies (Décalcomanies)
         *Dalé qué dalé (aller, recommence encore) : combien de fois je vais te dire de rester dehors, pendant que je passe le chiffon du parterre.
         *Allez mon fils, arrête de *me faire le plan, comme si je te connaissais pas!
         *Pos , à force à force de la vouloir, il va arriver à se la payer sa maison.
         *Tché! ils sont combien dans cette famille? Pos une *Flopée, un *Paquet, une Chiée plus quinze ou une *Catelfa (beaucoup)
         *Dis moi *Goloso (gourmand) quand tu auras fini de me manger le gâteau des invités, tu me le dis hein!
         *Pépico, ce soir à * la Missa Del Gallo (à la messe de minuit ) avec ta fille, on va ; tu viens avec nous ?
         *Le pain de la bouche, il faut que je me quitte (il va falloir se serrer la ceinture) pour acheter les *Espargatés (savates) aux gosses.
         *Pour qui tu veux te faire passer avec tes airs de *Santico (petit saint)
         *Tchichoté (une boss ) tu as vu ce que tu viens de faire avec ton pistolet : tu as fait un tchichoté à la tête de ton frère !!!
         *Angélica, le povre de mon mari! *a tirao las patas, esta manana (il est mort ce matin).
         *Si tu veux jusqu'à *Tataouine les bains (au cimetière) tu peux aller, comme ça tranquil je reste.

         Entendues à la rue:
         *Arrancaté dé aqui ,(casse toi de là) si non la tête je t'explose.
         *Putain fait entention… que tu m'as *Assousté (fait peur)
         *Pierrot ce soir je m'en vais faire le *Boulevard avec Dédé, tu viens ?
         *Ne l'écoute pas, passe que plus *Boloso (menteur) que lui, ya pas.
         *Ho Antoine ty as vu la *Borrachéra / la Bouffa (la cuite) qui se tient çuila.
         Il lui a donné sa mère (il s'est battu) il n'avait qu'à pas le chercher.
         *Si je me suis *Enquivoqué (trompé) de ta faute que c'est; ty avais qu'à me laisser faire.
         *En revenant de la montanica, il a glissé et il s'est *Escalabré (cassé) la tête.
         *Tu as vu la *Mala Suerté (manque de chance) d'Antoine...qu'à peine il est parti avec sa moto qu'au Barranco il est tombé.
         *Regarde Néna, comment elle est habillée la Marie-Louise, une vraie *Miramé y no mé toqués (regarde moi mais ne me touche pas)
         *Arrête de dire des tontérias (bêtises) que tu me fais *Pisser de rire.
         *Tomasico, arrête de *Tcharrer (bavarder) avec ton copain que ton père y fait rien que t'attendre.

         Entendues au port:
         *Estoy écho polvo (je suis que j'en peux plus) d'avoir fait le docker toute la nuit.
         *Si tu vois le *Capuson (le plongeon) qu'on sest donné au port!
         *Pierrot comme un dieu il a plongé, mais Charly il s' est tapé une de ces *Pantchas. (atterrir sur le ventre)
         *Néné! *A qui sé va armar un lio (ici il va y avoir du grabuge) hé pourquoi que tu me dis ça? Passe que Toinou, il sait que c'est toi qui lui a volé la potéra ( Hameçon triple ) et comme il arrive!
         *Ho! Dis-moi, tu las payé combien ta barquica? Réponse *el Gusto y las ganas (une folie)
         *Maldito séas (maudit sois- tu) à force de les lancer, les pierres: les palomines elles sont parties *à dache (au diable).
         *Bon, moi j 'ai tout préparé pour la partie de pêche, le boté et tout le reste, lequel de vous deux, il a emmené l *Almuerzo ?(le casse-croûte) ; t'inquiéte pas Pépico que là il est, dans le cabaséte (panier)
         *A ma mére, que je vais lui dire que tu m'as fait boire un *trago ( boire la tasse )

         Entendues du côté de la Promenade de Letang:
         *Mon coeur, arrête de *me frotter ( caresser ) comme ça, que ma mère elle voit tout, et que moi je suis pas une *frotteuse hein!
         *Je comprends pas ça qu 'il lui trouve à celle là, *Féa (vilaine) comme elle est? À tous les coups, sa mère, elle lui a mis *les polvicos pour se l'accrocher ce povre Ramonico.

         Des Sérénades et autres airs entendus :
         > « Papa, Mama, el Périco mé quiéré pégar
         Porqué…por na…por una cosita séra.
         Por un pimiento… por un tomaté…
         Por una onza de chocolaté !!!
         ... "Si à tu ventana lléga una paloma, tratala con carino qu'es tu persona. Si a tu ventana llega un buro, tratalo con carino qu'es tu rétrato..."

         Sérénades à la maniére marinéra:
         …« Mariquita, Mariquita , si mé quiéres di mé lo
         Yo té compraré une tina y un pégasso dé jabon »
         Mariquita, Mariquita................

         En tu puerta mé cagé.................
         ..« En tu puérta mé cagué , piensado qué mé quérias ahora
         Qué no mé quiéres, damé la mierda qués mia »

         Superstitions et Prières pour événements:

         *Protéger la Maison:
         En la ventana dé mi cosina : pongo a Santa Catalina, a la puerta San Joaquin y Santa Ana, y à rédor dé mi casa »

         * Quitar el sol: (enlever le soleil)
         Dés que l 'un de nous avait pris une insolation, Mère ou Grand-mère se faisait un plaisir de nous montrer leur savoir.
         Aussi préparaient-elles poêle, eau, papier journal etc. puis:
         …« Sol divino y podéroso qué aluma el firmamento, lo qué pusisté encima de esta personna ….. »
         *Quitar el mal dé ojo: (enlever un mauvais sort)
         ….« Jésus, a la fuenté té fuisté, el mal dé ojo traisté: dos té lan écho, très té lo tiéné qué quittar, el padré….. »
         *Para el Corazon : (Pour le coeur)
         ….« En un juévé dé marso , murio sin qué nadié lo salvé, Entendido sobré una madéra llorando gotas dé sangré…. »
         …« Los viernes y los martés, ni té casés, ni té embarqué »
         (les vendredi et les mardi, ni tu te maries, ni tu embarques)

         Ce même proverbe par nos amis Italiens nombreux dans le quartier
         …« Di vénéré et di marté non si sposa é no si parté »
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De l'Algérie à la Normandie...
Écrit et envoyé par M. Aletti

2ème partie -
L'AIDE SOCIALE A L'ENFANCE
Des Situations vécues
Pour mieux cerner le rôle et la mission d'un foyer de l'enfance rattaché à un service départemental de la population et de la famille, l'évocation de situations vécues, au cours de ces premières années de fonction, est indispensable pour comprendre ou connaître les méthodes opératoires de l'époque. Au-delà de l'accueil et de la prise en charge physique, il fallait contribuer à l'orientation des publics admis. En pratique, il semblait bien difficile de réaliser ces objectifs qui exigeaient des locaux adaptés aux besoins des pensionnaires et un personnel en nombre suffisant, qualifié et stable.

1) Un retrait :
Au cours d'une mission, j'ai été amené à assister à un retrait d'enfants, en exécution d'une décision judiciaire, " Une fin de matinée, une habitation P.S.R. (programme social de relogement) située dans un îlot, à la sortie de la ville sur la nationale 13, sorte de ghetto, assortie d'une image péjorative. Des gendarmes accompagnent l'inspecteur du service de la population. Un début d'agitation et de pression de la part de voisins venus en curieux. Les enfants sont confiés à l'ASE parce que le maintien dans la famille n'est plus possible..."

Les jeunes sont emmenés très rapidement, sans ménagement et conduits au foyer. C'était le constat de la prédominance donnée à l'aspect judiciaire, tout simplement l'exécution de la décision d'un juge. Il me semblait utile de découvrir les pratiques du service et d'être associé à son fonctionnement, même si un retrait générait souvent agressivité et hostilité e la part des familles naturelles à l'égard de l'institution.

Les parents, peu consultés sur le choix du placement, vivaient ce dernier comme la dépossession de leur rôle parental. Le magistrat spécialisé se bornait à confier un ou plusieurs jeunes au service de l'Aide Sociale à l'Enfance, en exigeant l'exécution de la mesure, donc en les " casant ", sans concertation préalable. L'action était centrée sur l'enfant et non sur la famille.

2) Admission en urgence :
Une matinée d'hiver, la porte du hall s'ouvre pour laisser entrer une famille nombreuse, accompagnée d'une assistante sociale. Personne n'est prévenu de cette arrivée en urgence.....

Des frères et des sœurs, un oncle et une tante désemparés qui précisent que les enfants ne sont pas alimentés depuis plus de 24 heures, à l'exception d'un fruit.... Rapidement, parents et enfants se retrouvent autour d'une table, pour partager un petit déjeuner. Puis c'est l'heure de l'évocation de la situation, suivie de la séparation.....Les plus jeunes sont confiés à la garde des parents présents, tandis que les deux aînés restent au foyer. Cette décision brutale entraîne la réaction très vive de Jean-François : colère retournée contre lui, pleurs, cris, tremblements, crise de larmes chez un préadolescent qui ne comprend pas la décision du juge.

Après un retour au calme apparent, l'entretien avec l'intéressé m'a permis de lui présenter son nouveau cadre de vie provisoire, de le rassurer quant à la possibilité de voir ses parents, donc de tenter d'apaiser une souffrance et de trouver les mots sans l'enfermer dans la peur de l'inconnu.
C'est Jean-Claude, Educateur spécialisé, qui a été chargé d'accompagner ce jeune.

L'accueil est un moment important : c'est celui que l'on n'oublie pas, c'est aussi l'occasion d'établir un lien, une liaison, une mise en confiance, pour faciliter, autant que faire se peut, l'adaptation à la vie de l'établissement, tout en rentrant en relation avec les personnes qui se sont occupées du jeune. Un mineur ne vient pas de son plein gré, il n'entre pas avec gaieté et allégresse, il vient d'un monde, d'un environnement et d'une école différents. Il arrive dans un foyer où le mode de vie est tout autre. Une entrée, cela se prépare ; ici c'était l'urgence !!! La notion de service public du foyer ne nous permettait pas de refuser une admission, même si cela entraînait une perturbation dans le fonctionnement du service.

L'accueil est important lorsque le placement devient une réalité. La réussite de ces premiers instants est souvent fonction de circonstances extérieures : arrivée prévue ou pas, urgence ou en catastrophe. Le facteur humain est essentiel, il convient d'être disponible et d'avoir la cordialité pour accueillir.

Le premier mot, la première attitude, la première impression peuvent avoir une influence considérable sur le déroulement d'un séjour. Il convient d'être soi-même face à l'admission d'un jeune, car c'est un événement dont la cause est toujours d'origine externe. Il nous faut donner le maximum de renseignements sur le fonctionnement de la maison et associer les personnels qui auront à s'occuper de l'enfant.

Ceci n'est pas un cri, ni une plainte, mais tout simplement un témoignage parmi d'autres, pour faire comprendre le rôle d'un établissement et d'une équipe confrontés à l'urgence.

3) Un placement en famille d'accueil :
Michel est au foyer depuis quelques jours, son état de santé permet d'envisager un placement en famille d'accueil chez une gardienne. Un appel téléphonique pour nous informer de son placement, sans autre précision. Il part en famille, où ? Comment ? Quand ? Avec qui ? C'est encore l'époque du placement au secret.

L'éducatrice n'est pas en mesure de répondre à l'interrogation de l'enfant, jeune d'âge scolaire, qui attend avec sa valise qu'un convoyeur ou une assistante sociale vienne le véhiculer vers un lieu inconnu. Il me faut préciser que le placement chez une gardienne était une règle immuable.
Mettre un enfant en famille, sans préparation est une pratique courante pour les plus jeunes et les scolaires. L'absence de statut, l'insuffisance de travailleurs sociaux, le manque de suivi des familles d'accueil donnaient au placement un caractère d'urgence, c'était un acte banal et simple à réaliser.

On pouvait être surpris des modalités du placement. La nourrice, qui le plus souvent, n'était connue que de l'assistante sociale de secteur, était convoquée et on lui confiait la garde d'un ou plusieurs enfants. La détresse d'un enfant déplacé, souffrant des conséquences de la séparation, ne pouvait interpeller les personnels. Pris par la routine, ceux-ci ne pouvaient remettre en cause leur action, car il était de tradition de préconiser le placement en famille comme solution au problème rencontré.

Il faut reconnaître que ce genre de placement est celui qui permettait le plus à l'enfant assisté, d'avoir une vie normale. Il est indéniable que la vie dans une famille offre, sur le plan affectif, bien des avantages : l'enfant bénéficie d'une relation humaine, on peut lui apporter une attention particulière, des réponses individualisées à ses demandes et il a moins de chances de se perdre dans un univers à sa mesure. La vie dans une famille offre une stabilité des personnes qui ont à s'occuper de l'enfant, donc, le recours à la famille d'accueil présente l'avantage d'être une solution moins ségrégative que le placement en milieu institutionnel.

Les entretiens, tant avec les enfants qu'avec les gardiennes, nous ont montré combien celles-ci étaient mal préparées à accueillir des enfants sous leur toit. Assez souvent cela ne se passait pas trop mal, mais dès que surgissait une difficulté importante, c'était le rejet : le jeune s'exprimant par un comportement qu'elles ne s'expliquaient pas ou ne pouvaient supporter.

La conjoncture locale faisait apparaître que le placement était rural, féminin, âgé, modeste et peu rémunéré. Beaucoup de milieux d'accueil étaient constitués de personnes seules et âgées pour qui la pension représentait l'essentiel des ressources. Il faut bien reconnaître que l'ensemble de ces caractéristiques vient quelque peu ternir les aspects positifs décrits plus haut. Sans être contre le principe du placement familial, on devait admettre qu'il ne pouvait se faire aussi systématiquement qu'autrefois. Il fallait reconnaître qu'un certain pourcentage d'enfants ne pouvait plus, sauf exception, bénéficier d'un placement en famille d'accueil vu l'âge tardif auquel ils étaient admis dans le service. De plus, la rupture entre l'enfant et sa famille naturelle n'était plus aussi totale qu'auparavant.

Pendant des années, nous avons procédé par tâtonnements en modifiant et en améliorant nos pratiques. On ne pouvait répondre rapidement à toutes les demandes car l'innovation entraînait un besoin supplémentaire de moyens.
Comme il est dit ci-dessus, le problème du placement nourricier posait celui de la surveillance et de l'aide psychopédagogique à apporter aux gardiennes. Les visites à celles-ci n'entraient pas dans nos attributions, cependant lorsque les nourrices rencontraient de nombreuses difficultés, face à des jeunes présentant des troubles du comportement ou de la conduite, il était possible de les rencontrer dans le cadre de la consultation médico-psychologique de l'établissement.

4) Un placement en apprentissage :
Au cours d'un entretien à sa demande, j'ai reçu Pierre, 16 ans, d'apparence calme, qui me décrit ses conditions de travail. Il est placé en apprentissage chez un débitant de boissons dans une localité du département. Sans appui parental, il vient au foyer à l'occasion de son repos hebdomadaire.

C'est avec beaucoup d'émotion qu'il se confie :
- " Monsieur, je ne suis pas un fainéant, mais je n'en peux plus,... lever tôt, coucher tard, c'est une cadence infernale, mon patron est très dur..."
Il m'indique également qu'il désirait faire un apprentissage de cuisinier et que le service lui a proposé cet emploi chez un cafetier. Je lui conseille de poursuivre et respecter le contrat de placement, en lui promettant la visite d'un éducateur.

Depuis peu, Augustin, Educateur spécialisé, avait accepté de venir travailler au foyer pour s'inscrire dans un travail d'accompagnement et de soutien des aînés, en plus de l'encadrement d'une équipe de monitrices-éducatrices. Comme promis, en début de semaine il se rend sur place pour faire le point avec l'employeur. Au vu de la situation, il prend la décision de ramener immédiatement Pierre au Foyer. Quelques jours plus tard, Augustin lui propose un placement en apprentissage en cuisine, dans une auberge réputée. Trois années plus tard, Pierre obtenait son certificat d'aptitude professionnelle avec le titre de meilleur apprenti du département.

Pendant quelques années, Pierre ne manquait pas de venir nous voir à l'occasion des fêtes de Noël, en apportant les ingrédients nécessaires à la fabrication d'une ou plusieurs énormes bûches qu'il confectionnait sur place.
C'était un moment de convivialité et de partage, apprécié par Tous, adultes et enfants. A sa manière, d'une façon désintéressée, il nous marquait sa sympathie et sa reconnaissance.
Grâce au hasard, nous avions permis à ce jeune de s'investir dans un métier qu'il avait choisi, aidé par un employeur compréhensif et chaleureux.
La découverte d'un métier, de ses contraintes, dans un cadre sécurisant, avait permis à Pierre de s'épanouir et de réaliser son projet professionnel.

L'action éducative permanente avait pour but essentiel de permettre à un jeune de passer un moment difficile en l'accompagnant dans une dimension d'écoute, en favorisant ou en imposant une fréquentation scolaire, une mise au travail, en proposant des loisirs, en favorisant la pratique d'un sport, en créant des habitudes de vie : tout un programme qui n'était pas toujours facile à réaliser.

Photo M. Aletti



Photo M. Aletti



Photo M. Aletti

5) Placement en vue d'adoption :
Nous sommes à la pouponnière où la responsable du service " adoption " accompagne un couple candidat à l'adoption.
Un couloir, quelques pas au fond des chambres avec des berceaux bleus ou roses, des jouets, des enfants .qui dorment, pleurent ou gazouillent. Autour d'eux, le personnel en blouse rose s'active..... Micheline, responsable de la pouponnière, maternelle et souriante, a la lourde tâche d'être l'intermédiaire entre la famille candidate à l'adoption et la présentation du bébé adoptable. C'est la rencontre de sensibilités multiples : celle de l'enfant, de la famille adoptive, du personnel ; c'est aussi le début de la formation d'un lien qui s'amorce, avant un éventuel placement en vue d'adoption. Peut-être que dans quelques jours, le couple venu chercher un bébé repartira comblé et heureux. Cet exemple est l'aboutissement de l'action menée par le foyer en collaboration avec le service de l'A.S.E.
A cette époque, en l'absence de statistiques fiables, on pouvait penser qu'il y avait 10 requêtes d'adoption pour un enfant adopté, car il y avait peu d'abandons. Pourtant, dans la gestion du quotidien, nous assistions à la dégradation de situations d'enfants recueillis temporairement compte-tenu du désintérêt progressif, sinon complet, de la part de mères peu capables de dire si oui ou non elles garderaient leur enfant. Avec le temps, elles voyaient de moins en moins leur garçon ou leur fille confié à une gardienne.
Mais quelle attitude adopter devant une adolescente qui s'interroge avant l'accouchement sur le devenir de son enfant ? Rester neutre, cela n'est pas facile. Il était indispensable d'indiquer que la mère pouvait être aidée si elle décidait de garder l'enfant et, dans le cas contraire, de lui faire comprendre que le consentement à l'adoption était pour elle un acte de courage qui assurerait l'avenir de l'enfant. Ainsi, au moment de l'accouchement elle serait en mesure de faire un choix, consciente de son acte.
Plus tard, au cours d'un exposé sur le foyer, j'avais indiqué à des élèves-éducateurs en formation, qu'abandonner un enfant pouvait être un acte d'amour de la part d'une personne consciente de l'incertitude de son avenir, ceci à une époque où la contraception, l'interruption volontaire de grossesse n'étaient pas d'actualité et que les actions préventives étaient insuffisantes.
Les réactions ont été vives. En effet beaucoup d'entre eux ne pouvaient admettre que ma position était nourrie par une présence au contact d'enfants souffrant de carences affectives graves. Ma démarche, consciente ou pas, était dictée par mon désir qu'un enfant exposé aux risques d'abandon de fait, puisse vivre dans une famille où amour, sécurité chaleur et affection se conjuguent au présent.
C'était ma façon de voir les choses tout en reconnaissant aux autres le droit de la contester. Ma modeste expérience dans le domaine de l'adoption me permet d'affirmer, qu'en règle générale, celles-ci étaient réussies.
Au cours d'une mission effectuée au lycée technique de Dreux, j'ai eu l'occasion de voir un dispositif institué par un décret de 1811, dans lequel les mères pouvaient abandonner leur enfant dans l'anonymat le plus complet. Il s'agissait d'une tour cylindrique dans laquelle l'enfant était déposé, on activait la cloche, la tour pivotait et l'enfant était recueilli........Cette pratique permettait d'éviter l'infanticide. Une loi de 1904 supprima définitivement ce mode d'abandon.

6) L'école annexée au foyer :
La classe était une transition heureuse et efficace pour tous les élèves qui rencontraient le plus de difficultés dans l'acquisition des connaissances scolaires. Les retards étaient importants chez les enfants venant de vivre un échec familial.
En les accueillant dans une classe de l'établissement, cela évitait qu'ils aient à faire face à l'adaptation, à la fois à l'école et au foyer. L'objectif, c'était de préparer l'intégration dans un milieu scolaire normal en les recevant dans une classe où l'enseignement individualisé permettait de rattraper un certain retard.
Les élèves arrivaient en cours d'année et se trouvaient confrontés à des changements de rythme et de méthode. La rupture familiale entraînait souvent des comportements, pas toujours acceptables en milieu scolaire normal. Pour l'enseignant, le travail était intéressant mais difficile, il fallait aimer une classe hétérogène, être soucieux de l'accueil de l'enfant et de son insertion dans un groupe de vie, être ouvert aux problèmes qui dépassaient le cadre scolaire et accepter les comportements différents en étant attentifs à la sensibilité de chacun.
L'insertion scolaire est un moyen d'éducation qui contribue puissamment à l'action d'un foyer de l'Enfance accueillant des cas sociaux. Elle a cependant des limites car certains jeunes avaient besoin de solutions plus adaptées. Il s'agissait de donner à un enfant tout ce dont il avait besoin pour pouvoir être réadapté à la vie scolaire et sociale, aussi la coordination entre éducateur et instituteur était indispensable. Elle devait avoir lieu, aussi bien pour l'éducation du caractère, que pour l'éducation du sens moral, que pour l'éducation des habitudes, que pour le développement des aptitudes et pour l'éducation sociale.

Dans un secteur en perpétuelle évolution, cette connaissance réciproque est une œuvre de longue haleine. J'ai le souvenir d'avoir travaillé en collaboration avec des enseignants (tes) qui ont toujours su s'adapter aux besoins rencontrés, avec toujours les mêmes exigences.
Au cours d'une manifestation de sympathie organisée à l'occasion du départ en retraite d'une enseignante, j'avais souligné les bienfaits de son action en ces termes :
" Votre réussite professionnelle reste liée à un engagement empreint du souci d'aider l'élève dans une dimension d'écoute et de respect, restituant au jeune sa valeur et sa dignité. Votre classe a toujours donné l'impression de régularité, de méthode, de chaleur humaine où aucune activité n'était négligée. Enfin vous avez toujours trouvé ce ton juste, amical mais ferme, pour mettre efficacement votre riche expérience professionnelle et humaine au service d'enfants accusant un retard scolaire, parfois important. Nombreux sont les anciens qui gardent un excellent souvenir de leur passage en classe et vous honorent de leur estime, ce qui est une grande satisfaction et permet d'oublier les moments difficiles rencontrés au cours de sa vie d'enseignante."
24 années de présence dans une école annexée à un établissement social, c'est un exemple de stabilité qui démontre que des êtres humains peuvent collaborer et mettre en commun leurs compétences pour aider des jeunes à s'intégrer dans une vie plus équilibrée.
Photo M. Aletti
Activités : baignade & jeux
Photo M. Aletti




Photo M. Aletti





Photo M. Aletti


Photo M. Aletti
Ces photos représentent : Les activités de plein air ; Les préparatifs des fêtes De Noël, Kermesse ; La peinture, camping, Baignade, déguisements.
A SUIVRE



LA BLANCHE ANISETTE...
Envoyé par Bernard


Sens-tu le frais parfum de la blanche anisette
             Dans le verre embué ? Et celui des brochettes
             Aux portes des cafés ? De là bas c'est l'odeur.
             Me voici transportée sous l'oranger en fleurs
             Des souvenirs, soudain, s'ouvre tout grand le livre
             Quand toutes ces senteurs se mettent à revivre,

             C'est un ciel éclatant d'azur et de vermeil
             Une mer d'émail bleu ondulant au soleil
             C'est la vigne naissant au sein des terres rouges
             C'est midi si brûlant que l'ombre seule bouge
             C'est l'ardente clarté courbant les floraisons
             C'est la chaleur, la plage; c'est notre maison.

             Respire à pleins poumons cette odeur généreuse
             Et vois le bourricot sur la route poudreuse
             Qui trotte résigné, chargé de lourds paniers
             Qui lui battent les flancs. Retrouve les palmiers
             Aux écailles brunies dont la houppe balance
             Dans les cieux en fusion la verte nonchalance

             Qui, respire bien fort les parfums de là bas
             Et tu verras alors, emplissant les cabas
             En tunique de sang, la tomate pulpeuse
             L'orange ensoleillée et la grappe juteuse
             Tu sentiras l'odeur des couscous épicés,
             Des paëllas fumantes, des piments grillés,

             Et l'arôme fruité de notre huile d'olive
             La fragrance salée du rouget, de la vive
             De la dorade rose au bout de l'hameçon
             Dont on se mijotait des soupes de poissons
             Vois les figues sucrées emplissant la corbeille
             Près desquelles tournoient les friandes abeilles

             Délaissant le jasmin langoureux, obsédant.
             Nous mordions dans la vie, ensemble, à pleines dents
             C'était la joie, le rire, c'était le bonheur !
             Le passé contenu dans ces fortes senteurs
             C'était les temps heureux, c'était notre richesse...
             Car l'odeur de là bas, c'était notre jeunesse...
            
Inconnu              





PHOTOS DIVERSES

Débarquement de Napoléon III à Bône
Envoyée par M. Daniel
TIMBRES DE BÔNE
Envoyée par M. Spina    Envoyée par M. Spina
En 2016 interieur de ce qui reste du cinema VARIÉTÉS


Envoyée par M. Rodriguez

BALLADES MERIDIONALES
Par M. Hugues Jolivet
         Elles charment nos tympans, d'Arles à la Baie des Anges,
         Délaissent les "galéjades", car issues du terroir
         De la Provence profonde, elles chantent les louanges
         Du peuple occitan, s'inspirent de son Histoire !

         S'il est, dans notre France, une terre propice
         A l'éveil poétique, au calme de l'esprit
         Qui écoute sa muse, sous les meilleurs auspices,
         C'est dans notre Midi dont nous sommes épris.

         Entre mer et montagnes, terre bénie des dieux,
         La Provence suscite grâce et poésie.
         Amateur, confirmé, l'écrivain est radieux
         D'user d'une telle palette pour nuer son esthésie.

         Du Rhône à l'Italie, d'Avignon à Embrun,
         Des étangs de Camargue jusqu'au Port de Menton,
         Au son des fifres et au rythme des tambourins,
         Nous jouissons de la vie au pays des santons.

         Le Passo Carriero, fête traditionnelle,
         Accorde aux Arlésiennes, tous âges confondus,
         D'offrir à leur public un ''show'' sensationnel,
         Défilés en costumes, spectacles tant attendus !

         La toilette a une âme et raconte une histoire.
         Elle indique, en premier, l'âge de celle qui la porte.
         Tablier, chemise blanche et un caraco noir,
         Elle a moins de huit ans, habillée de la sorte.

         Ensuite jusqu'à quinze ans, le costume de Mireille
         S'enrichit d'une jupe et d'une coiffe blanche.
         La jeune fille à marier, à ses atours veille,
         Costume de "virginen" au ruban qui s'épanche,

         Puis une année plus tard, son costume d'arlésienne,
         Présenté, en juillet, à la Reine de la Ville,
         Une tenue en soie que chaque femme fait sienne
         Aux fêtes provençales, délaissant le "civil".

         Quittons les Alyscamps et les Arènes d'Arles,
         Pour diriger nos pas, à l'Est, vers les Martigues,
         Dites, pour leurs canaux, Venise Provençale,
         Sans gondoles, il est vrai, mais paisibles, sans intrigues.

         A quelques lieues du centre, les plages, la Côte Bleue
         Préfigurent déjà leur soeur Côte d'Azur,
         Car Sausset et Carry, deux villages fabuleux,
         Accueillent des Marseillais, au calme, dans la verdure !

         Puis Marseille, dont Pagnol, son chantre incontesté,
         Nous conte Massilia de Marius et César
         Sur les quais du Vieux Port, de Fanny attristée.
         La France adore Pagnol, ce n'est pas un hasard,

         Elle s'imprègne de Marseille qu'il porta à l'écran,
         Sous les traits de Marius et ses rêves de marin,
         Et de César son père, cet homme exubérant,
         Parfait méridional aux airs de Tartarin !

         Marseille est aussi l'âme, muse de Vincent Scotto,
         Auteur-compositeur amoureux de sa ville,
         Chantant la Canebière sur de nombreux plateaux,
         Le Château d'If aussi, cette prison sur l'île.

         Mais avant de poursuivre notre route au Levant,
         Regardons la colline, celle de la Bonne Mère.
         Notre Dame de la Garde, aux ''Ave'' des fervents,
         Protège les marins des risques de la mer.

         Quelques calanques séparent Marseille de Cassis,
         Petit port touristique et cadre exceptionnel.
         Il se mire dans l'eau bleue, tel le ferait Narcisse,
         Au pied du Cap Canaille, sa fière sentinelle,

         Protégeant, face au sud, ce coin de paradis
         Auréolé de ceps en bordure de cité.
         Les vignerons produisent et portent à leur crédit,
         En France et dans le monde, des crus de qualité.

         Cette perle, ce bijou est un village unique
         Que l'on quitte à regret, poursuivant notre quête.
         Le Var est accueillant, propose une mosaïque
         D'îles et de vastes plages, agréables et coquettes,

         Très prisées des familles locales, des estivantes.
         De Bandol à Six Fours, deux îles privatives
         Ouvrent et ferment un ensemble de plages attirantes
         Pour touristes comblés, et des prérogatives

         Pour océanographes protecteurs du milieu.
         Qui se souvient encore du sieur Alain Bombard
         Traversant l'Atlantique, solitaire courageux,
         Pour gagner l'Amérique, conscient et non ''jobard'',

         En canot pneumatique et sans aucun viatique.
         Il mange du poisson cru, boit un peu d'eau de mer.
         Restera cent treize jours à bord de l'Hérétique,
         Touchera la Barbade, à l'entrée de l'hiver.

         Sur l'île des Embiez, docteur biologiste,
         Inventa son canot devenu référence.
         Ne fut pas ''vert'', mais ''bleu'', parfait écologiste,
         Partagea son savoir et ses expériences.

         Et, à un jet de pierre, Six Fours, Saint Mandrier
         Le gardien de la rade, accueillant en son sein
         Un porte-avions géant, armé tel un guerrier,
         Garant des libertés, quand sonne le tocsin.

         Longue est histoire du port, Ligures, Grecs et Romains
         Relâchent dans la rade, voisine de Massilia.
         Escale de repos, si, dès le lendemain,
         Il faut hisser les voiles pour relier Nikaïa.

         Fortifié par Vauban, devient port militaire,
         D'où Bonaparte s'élance pour sa campagne d'Egypte.
         Mais, Toulon est aussi un site balnéaire,
         Où l'on s'offre, en vacances, des ''cures de flemmingite''.

         Chaque once de terrain du littoral varois
         Offre tant de beauté, de sites enchanteurs,
         Qu'on pense, à chaque instant, fouler les terres d'un roi,
         Et l'on sait que ce roi est notre Créateur.

         Le triplet de prestige de Hyères les Palmiers,
         La Presqu'île de Giens et l'île de Porquerolles,
         De hauts lieux touristiques, et parmi les premiers,
         Offrent aux estivants des vacances ''rock 'n' roll''

         Dans des sites protégés, dont un parc national.
         A quelques encablures, Port Cros et le Levant,
         Deux autres paradis pour ''farniente'' estival,
         Le soleil et la mer, la sieste sous l'auvent.

         Proche du Président au Fort de Brégançon,
         Lorsque sa vie publique lui laisse, quelques jours,
         Goûter à la détente, à la méditation,
         Rencontrer des Français durant son bref séjour.

         Nous approchons d'une ville, célèbre, universelle,
         Elle a nom Saint Tropez. Du village de pêcheurs
         Qu'elle fut de nombreux siècles, au pied d'une citadelle,
         La bourgade devient star, patronyme accrocheur,

         Dès que la Nouvelle Vague et de nombreux artistes
         Y attirent la Jet set d'Europe et d'Amérique.
         Des soirées déchaînées, car la mode est au twist,
         Ont fondé les assises d'une cité féerique.

         Saint Tropez est l'exemple d'un corps d'adolescent
         Dont la croissance atteint Grimaud et Ramatuelle,
         Participe à l'essor artistique incessant,
         Festivals de théâtre et actions culturelles,

         Tant sur terre que sur mer où, en début d'automne,
         La Nioulargue rassemble des nefs de tous tonnages,
         Régatant dans le Golfe, désignant les championnes,
         Les meilleur Capitaines, les meilleurs équipages !

         Principale égérie, source de notoriété,
         Saint Tropez, redevable envers Brigitte Bardot
         De l'image d'une cité riche en variétés,
         Se doit de l'honorer, d'apprécier son cadeau.

         Le ''Forum Julii'', marché de Jules César,
         Les Maures à l'Occident, l'Estérel au Levant,
         Fut choisi pour son site par l'Empereur des arts,
         En fit un port romain. Fréjus dorénavant.

         De son histoire antique, elle protège les vestiges,
         Arènes, thermes et théâtre, arches de l'aqueduc,
         Ces restes apparents ajoutent à son prestige,
         Ils ne sont pas décors, réels et non de stuc !

         Fréjus a effacé les traces d'un soir tragique,
         Quand, tel un tsunami, Malpasset s'est vidé,
         Détruisant et tuant. Cette vague diabolique
         Laisse aux survivants de bien noires idées.

         Mais, hommes entreprenants, le peuple et ses édiles
         Ont créé, en trente ans, un quartier de plaisance,
         Baptisé Port Fréjus, leur nouvelle idylle,
         Source économique, bienfait et complaisance.

         Dans cet ensemble urbain, s'inscrit Saint Raphaël,
         Cité sœur de Fréjus. Connaît , dans son histoire,
         La conquête de ses plages. Hommes et matériels
         Débarquent pour la France, l'empêchent de déchoir :

         Bonaparte de retour de sa campagne d'Egypte,
         Alliés en provenance de l'Afrique du Nord.
         De l'Office de Tourisme, ceux qui ont lu le script
         Découvrent son Histoire, s'intéressent à son sort.

         Adieu, Var attachant, protège tes richesses
         Naturelles, historiques et ton accueil souriant.
         Poursuivons notre route, notre quête nous presse
         Vers les Alpes Maritimes, ses sites luxuriants.

         Par voie du littoral, les monts de l'Estérel,
         Baignent leurs pieds d'ocre rouge dans l'azur de la mer,
         Mélanges de couleurs, vivantes aquarelles,
         Sans cesse renouvelées, elles sont éphémères.

         Nous passons la frontière, déjà voici Théoule,
         Les Alpes Maritimes nous souhaitent la bienvenue,
         Nous invitent à rejoindre Mandelieu la Napoule
         Dont les collines s'ornent, en janvier, c'est connu,

         De l'or des mimosas aux flancs du Tanneron.
         Ses constructions modernes de cité balnéaire,
         Ses grands tournois de golf, ses courses d'aviron,
         N'ont en rien effacé son Histoire séculaire,

         L'intérêt qu'ont porté, pour elle, les Romains.
         Quant à Cannes, l'antique village de pêche Ligure,
         Les îles de Lérins à portée de la main,
         Contribue aux succès de la Côte d'Azur.

         Du quartier du Suquet à la Pointe Croisette,
         Ou du village ancien aux palaces fastueux,
         Les estivants hâlés à la couleur ''noisette'',
         Transforment leurs arias en rêves voluptueux.

         Et chaque mois de mai, le Festival de Cannes
         Devient centre du Monde. Il fait son cinéma
         Aux marches du Palais où les stars se pavanent
         Sur un fond de Croisette. Quel beau panorama !

         Juan les Pins, Cap d'Antibes, havres de milliardaires,
         Fleurons d'Antibes Ville, l'antique Antipolis
         Qui connut les Etrusques, artistes funéraires,
         Aujourd'hui, un éden, plage de la Salis.

         Le Festival de Jazz, la célèbre pinède
         Où Louis Amstrong, Bechet et sa ''Petite Fleur'',
         Ne se contentaient pas de simples intermèdes,
         Emotion, une larme, un doigt écrase un pleur !

         Qui veut visiter Nice s'élève à son Château,
         Porte les yeux à l'Ouest et découvre la Baie.
         Elle s'étend à ses pieds, offerte sur un plateau,
         Présentant au soleil son profil galbé.

         Toute de bleu parée par l'onde et dans les cieux,
         Tel le chant d'une sirène qui appelle le marin,
         La Promenade impose à tout être curieux
         D'admirer les joyaux sertis dans son écrin.

         Il quitte sa vigie, longe les premières plages.
         Elles bordent le Vieux Nice, le quartier des Ponchettes,
         Le marché Saleya offrant ses étalages
         De fleurs, de fruits, d'épices, les prix sur affichettes.

         Encore quelques pas, il foule la Promenade
         Chère aux amis Anglais dont elle porte le nom.
         Le Théâtre de verdure, au cœur de l'esplanade,
         Où se jouent des concerts, des spectacles de renom.

         Il admire cette suite des Grands Hôtels niçois,
         Il reste bouche bée devant le Négresco,
         Palace de l'excellence, clients-rois qu'il reçoit,
         Palais de la lumière qu'on ne vêt pas d'escot.

         A cet endroit mythique, fierté de la cité,
         Emblème de son accueil au Jardin des Délices,
         Les peintres lui concèdent son immortalité,
         En parant de couleurs leur toute première esquisse !
- Hugues JOLIVET        
Juin 2016        


Majorité pacifique… Minorité agissante :
La convergence vers la Terreur !
Par M.José CASTANO,

« Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » - (Albert Einstein)

       De tout temps, les minorités agissantes - encouragées par la bien-pensance (elle-même enfantée par la dictature du « politiquement-correct »)- ont toujours supplanté les majorités pacifiques et silencieuses, notamment dans les domaines politico-ethnico-religieux.

       S’agissant de ce mal allant en s'aggravant qui ronge aujourd’hui notre société -à savoir le fondamentalisme islamique- d’aucuns, inconséquemment (ou idiotement), prétendent que ses adeptes ne sauraient être dangereux pour la paix du monde car « minoritaires ». Et quand on pointe du doigt tel ou tel acte barbare perpétré par ces mêmes fanatiques, la réponse fuse tel un leitmotiv : « Pas d’amalgame ! »« Ils ne sont pas tous pareils ! ». Certes ! Mais que fait alors cette majorité dite pacifique pour empêcher que se perpètrent et se perpétuent tant de crimes atroces ? « La perversion de la cité commence par la fraude des mots » soutenait Platon...

       Il ne se passe un jour sans que l’actualité nous rapporte les exactions des « fous d’Allah » diffusant à travers le monde leur religion de « paix et d’amour » basée sur des supplices, égorgements, assassinats, rapts, lapidations, mutilations, viols, ce que préconise la charia… sans que la majorité pacifique des Musulmans ne réagisse.

       Pour ne citer que la France, de plus en plus de zones urbaines sont la proie des délinquants en tout genre, djihadistes, voyous et terroristes en herbe qui, assurés de leur impunité, sèment la terreur, multipliant sous n’importe quel prétexte les affrontements avec les forces de l’ordre, exprimant à cette occasion une haine et un racisme violents anti-français, anti-chrétien et anti-juif… sans que la majorité pacifique des Musulmans ne réagisse.

       Il ne se passe un jour sans que les médias -pourtant d’ordinaire discrets et frileux- ne parlent d’insécurité, de violences, de délinquance… Aujourd’hui, les bandes font la loi dans les cités qui sont devenues de véritables zones de non-droit. Les « jeunes », issus principalement de l’immigration arabo-africaine, se livrent à des batailles rangées dignes des plus violents polars. Les actes de guerre, les règlements de compte, les émeutes, les voitures qui flambent, les dégradations d’équipements collectifs, celles des immeubles, des transports en commun, le vandalisme, les incivilités, le bruit, les cambriolages, le racket, le trafic d’armes et de stupéfiants, la multiplication des femmes voilées portant le niqab (plus par signe de provocation que par ferveur religieuse) et d’hommes porteurs de djellabas, l’intégrisme religieux en progression constante, sont monnaie courante et renforcent le sentiment d’insécurité des habitants de ces quartiers… sans que la majorité pacifique des Musulmans ne réagisse… rendant actuels ces vers de Théophile de Viau dans son « Elégie » : « Dans ce climat barbare où le destin me range, me rendant mon pays comme un pays étrange… »

       Et pendant ce temps, la contagion du fanatisme s’amplifie et se répand à travers tout le pays… « Vous êtes dans la fabrique à terroristes, ici, sachez-le. Dans les caves des HLM de Clichy, on vend des armes comme je vous vends des aspirines » relatait dans une désespérance extrême un pharmacien de Montfermeil au lendemain des attentats de « Charlie Hebdo »… Depuis lors, aucune leçon n’a été tirée…

       Certes, il est facile d’arguer que « les Musulmans ne sont pas tous pareils »« ne sont pas tous mauvais » ; je le concède volontiers… Seulement quand Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, déclare : « Je suis extrêmement inquiet de voir la rancœur contre l’islam […] alors que ce sont les musulmans radicaux qui sont en cause », je veux bien admettre qu’il existe un islam « modéré », « laïc », mais, dans les faits, la réalité, hélas, est imparable.

       Depuis les attaques du 11 septembre 2001 sur les tours jumelles du World Trade Center, en 15 ans, près de 29 000 attentats terroristes mortels ont été perpétrés par des musulmans de par le monde. L’islamisme ne se cache plus et affiche clairement ses ambitions hégémoniques sur le monde occidental qu’il entend soumettre. « Il n’y a pas un islam modéré et un islam violent ; l’islam, c’est l’islam ! », avait déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en 2007.

       Alors que, le 18 novembre 2015, cinq jours après les 130 morts et 352 blessés de Paris, le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, pérore sans complexe : « Il ne faut pas qu’on établisse de lien entre les classes populaires, les banlieues populaires et ces terroristes qui n’ont rien à voir avec ces populations qui n’aspirent qu’à vivre normalement », la corrélation entre les zones de non-droit et la barbarie islamiste s’avère évidente…

       « Pas d’amalgame ! » répètent-ils à l’envi… La volonté de dissocier à tout prix ces actes barbares, monstrueux ou simplement ignominieux de la « religion de paix et d’amour » finit par être une insulte à notre réflexion personnelle car si tous les musulmans ne sont pas terroristes, jusqu'à preuve du contraire, tous les terroristes sont musulmans… et tous ont crié « Allah Akbar » avant de perpétrer leurs crimes ! Et pourtant, ils disent que Daech n’est pas l’islam ! Qu’attendent-ils alors de le prouver sur le terrain et nous épargner leurs jacasseries infâmes ?

       Quand on a une once d’humanité en soi et de raison, on ne se fait jamais l’avocat de l’islam et ces mots du grand voyageur que fut Marco Polo, prononcés en janvier 1300, le confirment et nous ramènent à la triste réalité : « Le musulman militant est celui qui coupe les têtes pendant que le musulman modéré tient les pieds de la victime ». Edifiant constat !...

       Il est clair cependant que la majorité musulmane ne se reconnaît pas dans l’image de frayeur et de terreur que véhiculent tant les « fous d’Allah » que les voyous et les truands de nos cités, mais que signifie le silence de cette majorité pacifique, cette passivité, cette inconséquence (voire, cette tolérance) vis-à-vis de la minorité radicalisée ou adepte de la voyoucratie et du banditisme ? Elle ne se considère en aucun cas concernée et se contente simplement de regarder et de laisser faire… « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une société mourante » clamait Aristote…

       Ainsi, jamais les voix de cet Islam « modéré » ne s’élèvent pour dénoncer tant de barbarie, jamais la moindre pétition pour crier : « Pas en notre nom ! Pas au nom de l’Islam ! »… « NON à la haine ! » Mais quelle est donc cette incapacité arabe à porter un regard critique sur tant de misère humaine ?... Que signifie ce silence affiché par la communauté islamique à l’égard de la racaille radicalisée qui sévit en toute impunité dans les cités ? Les « bonnes âmes », les « humanistes à la conscience pure », prétendent que cette omerta est la conséquence de la peur et de la crainte des représailles que ressentent les habitants de ces quartiers. Si cela est vrai pour certains, pour d’autres, c’est la solidarité qui s’exprime et rien d’autre. Cependant, si les « terrorisés » persistent dans leur silence en s’abstenant publiquement de se désolidariser de la racaille et des terroristes qu’elle engendre, ils leur rendent également hommage en leur montrant leur soumission (1).

       Et c’est ainsi que la communauté musulmane, dans sa résignation millénaire, continue -encouragée en cela par la « bien-pensance », le « politiquement correct » et les « moralistes »- d’observer, indolemment, la minorité agissante et ultra-violente (fer de lance de la 5ème colonne) s’érigeant en toute impunité -au nom de Dieu !- en « seigneurs des banlieues ». Et bientôt, à l’instar de Diderot, nous pourrons nous écrier : « Il n’y a plus de patrie ; je ne vois d’un pôle à l’autre que des tyrans et des esclaves ».
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

       (1) Recteur de la grande mosquée de Paris depuis 1992 et ancien président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur « a brillé par son absence dans les rassemblements organisés devant le Bataclan ou à la République », révèle le Canard enchaîné. La Grande Mosquée a attendu jusqu'à mardi 17 pour réagir et appeler les citoyens de confession musulmane à se rassembler contre le terrorisme. Mais nouveau coup de théâtre : 48 heures plus tard, Dalil Boubakeur annule tout, affirme le journal satirique. « En réalité, il n’a jamais voulu de ce rassemblement et il a tout fait pour qu’il n’ait pas lieu », a souligné un de ses proches, interrogé par la rédaction.
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       Après avoir commis son double assassinat terroriste contre le capitaine de police Jean-Baptiste Salvaing et sa femme, Larossi Abdallah a publié une vidéo sur Facebook qui a été immédiatement supprimée.

       Cliquez sur ce lien : La vidéo que le terroriste Larossi Abdallah a tourné dans l’appartement de ses victimes
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ANECDOTE
M. Pierre Barisain
60 ans après! Sinistre Aflou

04 06 2016: 33 morts carbonisés dans un accident de la route près d'Aflou.

C'est l'occasion de se souvenir , il y a 60 ans !
Près d'Aflou,le 4 octobre 1956, une katiba de 500 rebelles, revêtus d'uniforme français attaque un convoi dans le sud Oranais, 38 militaires tués, 37 blessés, des premier et 11ème Régiment d'infanterie ( des Bretons essentiellement).

17 Octobre 1956:
A Paris les orateurs communistes du parlement vantent l'action du sergent Maillot, déserteur avec les armes de sa section, qui a rejoint le FLN dans le maquis. Les députés, en particulier gaullistes s'élèvent avec vigueur, des coups pleuvent, mais bien entendu, compte tenu des droits des députés, et du fait qu'il ne s'agit pas d'une guerre mais d'une série d'opération de maintien de l'ordre, rien comme conséquence.

19 Octobre 1956:
Des deux religieuses enlevées à Igjhil-Ali une (soeur Pierre Fournier) a été égorgée, l'autre (soeur François Solano) est retrouvée hébétée, toutes deux ont été abondamment violées. Il lui est demandé de ne jamais parler de ses tortures, et elle est mutée en Afrique. En retraite à Montréal, le gouvernement français lui a attribué en 2012 la Légion d'honneur. Mais la Supérieure lui interdit de l'accepter, car cette acceptation pourrait mettre en danger les religieuses qui survivent en Algérie.

http://guerredalgerie.pagesperso-orange.fr/1956_Octobre.htm


" LE CYCLE DE L’ADIEU
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez               N°13
L’agonie des cathédrales
CHAPITRE XIII

A PROPOS D’UN DOUBLE FAUX EXIL
DES JUIFS D’ALGERIE IMPUTABLE A LA FRANCE,
SELON LES ECRITS DE NOTRE ACCUSATEUR
DEUXIEME PARTIE 2

              A l’école primaire j’ai connu ma première « maîtresse d’école » madame Ben Simon dont je garde un souvenir encore ému, à l’âge hyper respectable que j’ai atteint, grâce à la chance inouïe dont j’ai bénéficié durant ma vie aventureuse.
              Je me souviens, avec émotion encore, de mon médecin de famille, le docteur Akoun. Comme du docteur Zafran. J’ai retrouvé celui-ci plus tard, à la faculté de médecine, dans le service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital de Mustapha.

              J’ai eu l’occasion de fréquenter aussi, pendant ma jeunesse, la collectivité juive d’Algérie, à travers les « clients » ou plutôt amis de mon père. Celui-ci tenait un bar avec son frère, Edouard. Il s’agissait du « bar Pérez », 19 rue de Chartres, à Alger.
              Par la suite, ce fonds de commerce bénéficia d’un « baptême complémentaire » puisqu’il retrouva son appellation d’origine : « la Bodega Pérez ». Il était précisé qu’il s’agissait d’une « maison fondée en 1875 ».
              En réalité, c’était un local professionnel qui avait fait partie d’un important fonds de commerce créé au XIXème siècle par mes grands-parents et leur famille Pérez-Moralès. Ils arrivaient de la province d’Alicante en Espagne. Ils avaient monté une fabrique d’anisette à Alger, avenue de la Bouzareah prolongée, à la périphérie-ouest de Bal-El-Oued et créé beaucoup d’emplois.

              La rue de Chartres fut une des premières artères importantes de la vie européenne d’Algérie.
              Elle se situait immédiatement au nord de la Casbah dont elle était séparée par la rue de la Lyre. Dans la casbah, à la limite-nord de son territoire, vivaient très majoritairement des musulmans évidemment, mais encore de nombreuses familles juives en 1898.
              Je rappelle que les musulmans étaient de nationalité française depuis 1830 et que les juifs étaient des citoyens français depuis 1870, en vertu du décret Crémieux qui compléta la nationalité française octroyée aux juifs par leur naissance en Algérie.

              Mon père eut la bonne idée de naître dans cette rue de Chartres, le 1er décembre 1898, dans un immeuble qui se situait en face de la Bodega Pérez.
              Immeuble dont mon grand-père était l’un des propriétaires avec ses frères et sa sœur.

              1898, pour les Espagnols d’Algérie et leurs enfants nés dans le pays, nés Français s’ils avaient vu le jour à partir de 1889 en vertu de la loi votée cette année-là, fut une année riche d’émotions dramatiques.
              En effet, quelques navires de guerre ibériques firent escale à Alger, alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre les Philippines, en traversant le récent canal de Suez, au printemps 1898.
              Ils allaient combattre les Américains qui amorçaient la conquête des Philippines, de l’Ile de Guam, de Porto-Rico et de Cuba, cette année-là. Ces marins espagnols, en transit à Alger, n’eurent pas le loisir de combattre les Américains aux Philippines comme le prévoyait leur escale à Alger. Car l’Espagne dut accepter sa défaite.
              Par le Traité de Paris du 15 décembre 1898, c’est-à-dire 15 jours après la naissance de mon père, elle dut abandonner sa souveraineté sur Cuba, Porto-Rico, les Philippines et l’ile de Guam.
              Les sœurs aînées de mon père, Adèle et Marie, évoquaient parfois, beaucoup plus tard, leur émotion de petites filles lorsqu’elles relataient à leurs neveux et nièces, les rencontres enthousiastes des enfants espagnols d’Alger avec les marins ibériques qui s’apprêtaient à mourir pour l’Espagne et pour la reine Marie-Christine.

              J’ai souvent relaté la coïncidence de la naissance de mon père, le 1er décembre de cette année 1898, avec une émeute anti-juive déclenchée par des tueurs arabes.
              Saccages de boutiques, attaques de commerçants au couteau et au rasoir. Mon grand-père abandonna son épouse en couches, pour porter secours à ses voisins juifs. Il leur donna refuge dans son immeuble. Il harangua les Arabes en furie.
              Ceux-ci le connaissaient.
              Et…
              miracle….
              ils l’ont écouté.
              Un massacre de juifs fut évité dans la rue de Chartes, le 1er décembre 1898, en face de la rue d’Ammon, tout près du site où fut construit plus tard un temple protestant. Grâce à l’intervention de mon grand-père, Florencio Juan Pérez-Moralès.

              Celui-ci décéda en Algérie en 1905 à la suite d’une tuberculose contre laquelle les malades et les médecins étaient désarmés à cette époque. Il fut enterré au cimetière de Saint-Eugène. Il y rejoignit ses deux fils aînés décédés en bas-âge, à la suite d’un épisode fébrile. Comme l’écrit Fromentin, c’est dans les cimetières que s’illustre avant tout l’histoire de la colonisation.
              Beaucoup plus tard, il m’est arrivé de séjourner parfois dans ce café, alors que mon père travaillait derrière son comptoir. J’ai souvent observé, avec étonnement le geste affectueux que recevait parfois mon géniteur de la part de quelques commerçants et voisins de confession juive. Ils manifestaient leur amitié, au moment de prendre congé, en lui pinçant délicatement la joue entre le pouce et l’index.
              Mon père m’expliqua que c’était de leur part un geste « du souvenir ».
              « Ils me rappellent, par ce petit pincement de joue, que c’est mon père, donc ton grand-père, qui a sauvé la vie de leurs parents le 1er décembre 1898, jour de ma naissance ».
              Entre ces communautés religieuses différentes qui caractérisaient la clientèle de mon père, s’était établie une harmonie de contacts. Une harmonie interreligieuse propre à ce terroir que j’ai constatée et vécue pratiquement jusqu’à la fin.

              En 1956, j’exerçais la médecine générale à Alger, depuis le 5 octobre 1955. C’est-à-dire depuis la date de mon retour à la vie civile, après avoir accompli mon service militaire pour durée légale.
              Nous étions en pleine guerre d’Algérie depuis deux ans.
              Cette année-là, un ami de jeunesse de mon père, Charles Sekri, un négociant, potentat d’Alger très connu, dont un fonds de commerce important se situait rue de la Lyre, à quelques dizaines de mètres de la Bodéga Pérez, à la limite-nord de la Casbah, manifesta une inquiétude devant mon père.
              « Que t’arrive-t-il ? » lui demanda celui-ci.
              « Je suis bien embêté » lui répondit Charles Sekri, qui poursuivit : « la femme de mon chauffeur qui est musulmane comme lui, est malade.
              Tous les médecins, parmi ceux que je connais, refusent de la visiter à son domicile ».

              Après un silence de quelques secondes, il précisa : « Elle vit dans la Casbah ».
              Puis il ajouta, après une courte hésitation : « je suis sûr que Jeannot ne refusera pas de rendre visite à cette malade ».

              Un silence gênant vint séparer soudain les deux vieux amis d’enfance. Car le Jeannot en question, c’était moi.
              Mon père, sans être informé du détail de mes activités secrètes, n’ignorait pas cependant que je m’étais engagé dans des opérations clandestines. Je veux dire des opérations de guerre. M’expédier dans la casbah lui paraissait tout banalement inconcevable !
              Charles Sekri, conscient de l’angoisse de mon géniteur crut le rassurer en apportant quelques précisions :
              « Mon chauffeur est formel. Il connaît tout le monde autour de son domicile familial. Il se porte garant de la sécurité de ton fils que j’accompagnerai personnellement dans cette visite ».
              Inutile de préciser que mon père s’exprima avec une voix éteinte lorsqu’il me proposa d’effectuer cette visite dans la casbah. Visite que j’ai acceptée de faire.

              Accompagné de Charles Sekri, je suis entré dans ce quartier par la rue d’Héliopolis, à partir du boulevard de la Victoire qui longe la limite sud de la casbah. Nous sommes arrivés sans encombre au domicile de cette patiente à qui j’ai donné les soins adéquats.
              Le retour s’est effectué sans incident.

              J’éprouve le besoin de relater, une fois de plus, ce petit moment de ma vie, parce que je veux le trouver riche d’un symbole.
              Un négociant, potentat français d’Alger très connu, citoyen français de confession juive, sollicite pour faire soigner l’épouse de son chauffeur, une femme musulmane, le concours d’un médecin français chrétien qui accepte de se rendre dans la casbah en 1956, avec lui, pour donner ses soins à cette patiente.
              Il n’y a rien qui vaille la peine d’être relevé dans la relation de cet évènement, pourraient me dire certains. Je tiens à souligner, néanmoins, que je fus le seul à avoir accepté de me rendre au domicile de cette patiente, ce jour-là, parmi, beaucoup d’autres confrères, amis personnels de Charles Sekri. Ceux-ci refusèrent purement et simplement d’effectuer cette visite dans la casbah.

              Plus tard, en 1964, alors que j’étais condamné à mort, que je vivais en exil quelque part en Espagne, poursuivi par la police espagnole actionnée officieusement par des agents gaullistes, me parvinrent les échos d’une réunion de Français d’Algérie, qui s’était tenue à Marseille.
              L’un des participants avait prétendu me faire applaudir, lors de cette réunion, en évoquant la visite que j’avais effectuée auprès de sa parente, malade dans la casbah en 1956. On prit soin de m’informer que cette annonce provoqua dans un premier temps des applaudissements chaleureux, amicaux.
              Que certains se sont empressés de calmer dans un deuxième temps.
              A cette époque, il n’était pas considéré comme raisonnable de manifester sa sympathie à Jean-Claude Pérez, en public.
              Un condamné à mort qui vivait clandestinement en exil, c’était gênant comme fréquentation ! Car Jean-Claude Pérez avait pris des responsabilités dès 1955, que personne ne voulait plus partager avec lui !

              Pendant la guerre d’Algérie, je n’ai jamais noté une préférence religieuse ou ethnique de la part de nos agresseurs. Ils tuaient des Français chrétiens, des Français juifs et des Français musulmans, en fonction des possibilités opérationnelles.
              Ces attentats ne furent jamais ciblés, dans leur immense majorité, par l’appartenance des victimes à telle ou telle autre communauté religieuse. Les terroristes tuaient ceux qui étaient à leur portée. Ceux qu’il leur était facile de tuer.
              Dans l’action clandestine, l’action de riposte, que j’ai déclenchée à partir d’octobre 1955, j’ai côtoyé des camarades de combat, des camarades de l’action directe, qui étaient juifs.
              C’était banal.
              Cela n’avait rien d’étonnant. Il s’agissait de camarades de l’école communale, du Lycée d’Alger ou de l’université. D’autres camarades de mon patronage, comme ceux du milieu sportif.
              L’historien, ennemi perpétuel de l’Algérie française, ignorant de beaucoup de choses à l’évidence, en voulant faire des Juifs d’Algérie un peuple victime de la présence française, m’a imposé la nécessité de cette mise au point que je vous livre en toute loyauté.
              Oui, j’ai eu des frères d’armes juifs dans toutes les phases et dans tous les styles du combat que j’ai conduit à partir de l’automne 1955, pour que vive l’Algérie française.
              Ces frères d’armes s’inscrivent eux-aussi, dans la minorité du peuple pied-noir de toutes confessions qui prit part, les armes à la main, au combat pour la France en Algérie.
              Minorité qui est en danger de connaître « l’oubli ».
              L’oubli mortel, méprisant, sarcastique parfois aujourd’hui, de ceux de là-bas de toutes religions, qui se sont contentés de nous regarder pendant sept ans.
              Nous, qui avons engagé notre liberté, notre vie et celle de nos familles parfois, dans un combat qui s’imposait pour éviter à la France et au reste du monde, les drames qui se sont déjà déclenchés, ne méritions pas alors et ne méritons pas encore aujourd’hui, d’être oubliés, d’être méprisés.
              Des drames actuels, affirmons-le une fois de plus, mis en route depuis la mort de l’Algérie française, pour la domination finale du monde.
Le docteur Jean-Claude PEREZ        
Nice, Le 20 mai 2016                 

" LE CYCLE DE L’ADIEU
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez               N°14
L’agonie des cathédrales
CHAPITRE XIV

A PROPOS D’UN DOUBLE FAUX EXIL
DES JUIFS D’ALGERIE IMPUTABLE A LA FRANCE,
SELON LES ECRITS DE NOTRE ACCUSATEUR
TROISIEME PARTIE
TROISIEME ET QUATRIEME EXILS THEORIQUES

              Après l’armistice du 22 juin 1940 avec l’Allemagne, la France est coupée en deux. Il existe une zone libre. Libre à plusieurs titres.
              Mais surtout au titre d’une réalité historique, d’une réalité militaire, qui, paradoxalement, ne retient pas assez l’intérêt des historiens.
              Cette zone libre, en effet, a maintenu le gros de la wehrmacht victorieuse, éloigné de la frontière espagnole.
              Mettant ainsi le chef de l’état espagnol, le général Franco à l’abri des exigences enthousiastes et ambitieuses des faucons nationalistes ibériques.
              Ceux-ci, espérant s’appuyer sur les divisions allemandes, qui auraient été massées tout le long de la frontière pyrénéenne, en cas de capitulation française espérée, prétendaient ne pas laisser passer l’occasion d’engager l’Espagne franquiste dans la guerre aux côtés de l’Axe.
              Dans le but de reprendre Gibraltar aux Anglais.

              Gibraltar, les Thermopyles de l’empire britannique ! C’était une obsession pour Churchill, pour le ministre britannique Samuel Ohare. Et aussi pour Roosevelt, le président américain.
              Il fallait absolument, pour ces hauts responsables anglais et américains, éviter que la Méditerranée fût verrouillée à l’ouest, dès le début de l’été 1940.
              Car la perte de Gibraltar, c’était la perte de Malte un peu plus tard.
              C’était donc des difficultés majeures de ravitailler et de maintenir à un haut niveau la puissance militaire anglaise en Egypte et au Proche-Orient.
              Gibraltar était donc vital pour l’Angleterre de Churchill.

              Gibraltar, par-dessus tout, était absolument nécessaire pour la réalisation du projet secret mais déjà affirmé du président américain F. Roosevelt : le projet de prendre pied en AFN.
              Projet mis en début d’exécution par le président américain, dès 1940. Bien avant l’entrée en guerre des USA.
              Début d’exécution qui consista en une étude de renseignements militaires confiée à un diplomate américain, de haut rang, en poste à l’ambassade des USA à Paris, Robert Murphy. Celui-ci, fut l’envoyé spécial de Roosevelt en Algérie, à partir de décembre 1940.

              Ce constat historique confère objectivement et surtout techniquement une signification stratégique fondamentale à l’armistice franco-allemand du 22 juin 1940.
              Une signification militaire. Ou plus exactement, opérationnelle.

              Le 22 juin 1940, ce jour-là, Hitler a perdu la guerre.
              Car l’armistice du 22 juin 1940 entre la France et l’Allemagne, a permis d’éviter une capitulation française.
              Les divisions allemandes, par l’exigence des conditions de l’armistice, furent maintenues éloignées de la frontière espagnole.
              L’Espagne resta neutre, d’une part.
              Gibraltar, forteresse qui contrôlait l’entrée de la Méditerranée à l’ouest, put ainsi rester anglais, d’autre part.

              En 1942, la conjuration française d’Alger, aspirant à organiser un débarquement anglo-américain en AFN, a pu se développer grâce à une collaboration prévisionnelle étroite, méconnue et négligée par les historiens, entre le général Mast, commandant en second du 19 ème Corps d’Armée d’une part, et le général Verneau chef d’Etat-Major de l’Armée de l’armistice, à Vichy, d’autre part.
              Un officier de liaison entre Mast et Verneau fut un colonel d’active d’Alger, le colonel Raymond. Celui-ci commandait le 45 ème Régiment de Transmissions de Maison Carré.
              L’entrevue entre le général Verneau et le colonel Raymond s’est tenue en 1942 à Etroussat, dans l’Allier, pas loin de Vichy.
              Le colonel Raymond, sur ordre du général Mast, rendit compte au général Verneau de l’état avancé de préparation que connaissait la future opération Torch.
              Vichy était donc informé de la conjuration d’Alger, donc d’un futur débarquement américain en Afrique du Nord française.

              Malgré ce dynamisme opérationnel encore prévisionnel et, néanmoins, très offensif, évidemment secret et périlleux, préparant l’engagement de l’empire français dans la guerre, le gouvernement de Vichy s’est trouvé dans l’obligation, sous la pression de la force occupante, d’abroger le décret Crémieux en Algérie, le 7 octobre 1940.
              Les juifs d’Algérie, du jour au lendemain, furent donc exclus de la citoyenneté française, avec toutes les conséquences administratives, professionnelles, humaines et morales qu’impliquait cette abrogation.
              Entre temps, nous le savons d’abondance, un homme était venu jouer un rôle fondamental à Alger, dans le cadre des perspectives rooseveltiennes que nous venons d’évoquer : c’était Murphy, diplomate américain de haut rang, affecté dans un premier temps, à titre personnel, par Roosevelt auprès du maréchal Pétain dès 1940, quelques jours avant la signature de l’armistice de juin 1940.
              Murphy s’intéressa de très près, sur ordre précis de Roosevelt, à l’évasion du général Giraud, prisonnier en Allemagne.
              Celui-ci s’identifiait en effet à un personnage-clef pour l’accomplissement opérationnel des projets militaires nord-africains de Roosevelt.
              Soulignons que nous sommes encore en 1940.

              Roosevelt, dès le mois de juin 1940 ordonna à Murphy, qui le relate dans son livre « Un diplomate parmi les guerriers », de s’apprêter à une étude approfondie et complète de toutes les conditions politiques et militaires, à réunir dans le but de rendre possible ou plutôt facile, un débarquement américain en AFN.
              Nous sommes en 1940, ne l’oublions pas.
              Les USA ne sont pas encore entrés dans la guerre.
              Ils sauront se la faire déclarer en 1941.
              Cette mission de Murphy connut son deuxième temps d’exécution, lorsque celui-ci rejoignit Alger en décembre 1940.
              Dans le but officiel d’apporter une aide socio-humanitaire aux populations musulmanes d’Algérie, grâce à la collaboration de fonctionnaires américains qui, tous, jouirent de l’immunité diplomatique.
              Celle-ci les mettait à l’abri de tout contrôle policier français.
              Roosevelt exigea de son représentant personnel Murphy, qu’il fréquentât assidument le général Weygand.
              Il lui recommanda même d’aller à la messe avec lui.
              Murphy était en effet un américano-irlandais, catholique pratiquant.
              Nous sommes en 1940 et il est important de ne pas perdre de vue les intentions rooseveltiennes, en prévision du débarquement américain en AFN. Intentions qui consistaient à éliminer par-dessus tout, les obstacles militaires susceptibles d’être à l’origine de difficultés majeures pour l’accomplissement du débarquement américain, déjà prévu au début de l’été 1940.

              Une question lourde de tragédies, qui à l’évidence n’intéresse personne, mérite d’être posée. Avec ténacité.
              Je l’ai fait dans mon livre « Attaques et contre-attaques ».
              C’est la question suivante :
              quelle influence a pu exercer ce futur projet opérationnel de Roosevelt, avant l’armistice du 22 juin 1940, sur le drame ultérieur et immédiat de Mers-El-Kébir du 3 juillet de la même année ?

              Dans la planification d’un débarquement américain en AFN, envisagé par Roosevelt avant la conclusion de l’armistice entre la France et l’Allemagne du 22 juin 1940, le comportement opérationnel de la très puissante escadre française de la Méditerranée, constituait en effet une inconnue militaire sérieuse.
              Très grave même, pour le commandement américain.
              Cette force navale française était en effet un possible obstacle majeur à ce débarquement. Obstacle à éliminer, préventivement.

              Il n’est donc pas déraisonnable, loin de là, d’accorder un crédit majeur à une approbation préalable, ou plutôt à un feu vert incitatif, donné par Roosevelt à l’opération déclenchée par Churchill le 3 juillet 1940.
              Le massacre de nos marins à Mers-El-Kébir, du 3 juillet 1940, constitue fondamentalement le premier temps d’exécution de la future opération Torch.
              Car il fallait éviter à tout prix pour Roosevelt que l’escadre française se déployât avec ses énormes moyens dans la perspective de s’opposer, si elle en recevait l’ordre, au débarquement américain en AFN, déjà envisagé au mois de juin 1940, par le président américain.

              Murphy avait reçu des ordres stricts. Il devait assurer une promotion à l’évadé Giraud, et surtout, le maintenir sous contrôle américain.
              En effet, Roosevelt avait grand besoin de ce général d’armée, membre du Conseil Supérieur de la Guerre avant 1939.
              Pourquoi ?
              Parce que Giraud avait commandé la division d’Oran et qu’il était donc parfaitement informé du dispositif militaire français en AFN.
              Le représentant de Roosevelt en AFN, Murphy, accepta dans le but de ne pas bouleverser les perspectives opérationnelles du président américain, sans réaction officielle significative, l’abrogation du décret Crémieux en Algérie. Abrogation décidée par le gouvernement de Vichy sur l’exigence de l’occupant.

              Il fallait attendre…. savoir attendre….
              Se soumettre au minimum provisoire, pour sauver le maximum, dès que possible.

              En 1942, se déroule l’opération Torch. Les Anglo-américains débarquent.
              Le général Mast, le colonel Jousse major de garnison du XIXème corps secondé par le lieutenant de réserve, Goutermanoff, et les conjurés d’Alger, réussissent leur coup.
              L’amiral Darlan, devient alors le Premier Français de l’Empire.
              Le général Giraud exerce, tout logiquement, les fonctions théoriques de commandant en chef de l’Armée de l’Empire. Cette armée participera à son échelon aux opérations conduites par l’énorme appareil militaire allié qui assurera la défaite de l’Allemagne et la libération de la France.

              C’est alors que ces deux hommes, Darlan et Giraud, dépourvus de clairvoyance politique, négligèrent de prendre l’initiative majeure qu’il ne fallait surtout pas laisser passer : l’initiative « d’abroger » sans délai « l’abrogation » du décret Crémieux de 1940.
              Darlan et Giraud auraient dû prendre, eux-mêmes, cette décision capitale dès le mois de novembre 1942. Sans perte de temps.
              Et surtout, ne pas tenir compte de l’attitude de Roosevelt qui ne crut pas opportun d’inciter Giraud à prendre cette décision. Comme s’il prétendait, déjà, justifier l’éviction ultérieure et planifiée du général Giraud du pouvoir français.

              Darlan et Giraud savaient que Pétain ne viendrait pas à Alger.
              Il l’avait exprimé par téléphone à Darlan, dès le déclenchement de l’opération Torch.
              Il avait donné carte blanche à l’amiral français pour qu’il agît au mieux dans l’intérêt de la patrie.
              Il avait fait don de sa personne à la France. Il resta sur le territoire de la patrie occupée. Il fit donc tout ce qu’il put en prenant des risques de mort d’où qu’ils pussent venir par la suite, pour réduire au minimum possible les drames que vont connaître nos compatriotes de la mère-patrie.
              Drames en relation avec l’occupation totale de la France, consécutive au ralliement de l’AFN à la guerre contre l’Allemagne.
              Darlan, comme Giraud, comme Pétain, étaient convaincus d’autre part, comme tous les experts militaires alliés, que l’Allemagne avait déjà perdu la guerre.
              Elle l’avait perdue, stratégiquement, le 22 juin 1940.
              Nous le savons.

              Car l’éventuelle et réelle victoire d’Hitler en 1940, passait avant toute autre considération, par le verrouillage préalable de la Méditerranée à l’ouest. C’est-à-dire par la prise de Gibraltar qui aurait été envisageable dans l’enthousiasme victorieux de la wehrmacht en 1940.
              Darlan et Giraud, en novembre 1942, auraient dû prendre, eux-mêmes, la décision de mettre nos compatriotes juifs d’Algérie et le monde, devant le fait accompli de leur retour au sein de la citoyenneté française.
              Sans délai.

              Ils auraient rendu inutile ainsi, l’activisme très agressif d’un triumvirat de personnalités israélites en renom d’Alger qui, devant la carence apparente de Darlan et Giraud à l’égard de la réintégration des juifs d’Algérie dans la citoyenneté française, ont cherché chez De Gaulle l’appui qu’elles croyaient impossible de trouver chez ces deux officiers généraux.
              Cette attitude de non-décision, de la part du général Giraud, plus exactement de balbutiement politique apparent, fut très opportunément sanctionnée par un article signé Rothschild et publié aux USA à la fin de l’année 1942.
              Dans cet article, écrit avec un à propos suspect, il était reproché, avec sévérité, à Giraud, de ne pas avoir pris, lui-même, la décision immédiate de réintégrer les juifs d’Algérie dans la citoyenneté française.
              Cet article traduisait objectivement une intervention rotschildienne internationale, particulièrement sélective, en faveur de De Gaulle.
              Faire de celui-ci, le moment venu, un instrument indispensable à l’exclusion de la France en tant que nation, d’Afrique du nord et tout particulièrement d’Algérie. Un instrument du capitalisme financier, pressé de se défrayer de la charge financière qu’exigeait l’accession des peuples dits colonisés à la modernité.

              La réintégration des juifs dans la citoyenneté française, De Gaulle sut la prendre lui, cette décision, en 1943 !
              En revendiquant le mérite personnel, exclusif même, d’une initiative que Darlan et surtout Giraud, n’avaient pas osé prendre.
              Parce qu’ils furent trahis à Alger.
              Par ceux qui avaient reçu l’ordre d’évincer Giraud.
              Qui firent assassiner Darlan sur ordre de De Gaulle et de quelques résidus cagoulards, jusqu’alors anti-juifs ! Qui aspiraient grâce à De Gaulle, à un retour à la monarchie !!

              De Gaulle devint, grâce à cette décision imputable avant tout au manque de clairvoyance politique de Darlan et de Giraud, l’homme à qui l’histoire attribua l’initiative d’avoir réintégré les juifs d’Algérie dans la citoyenneté française.
              Il bénéficia en conséquence, d’appuis inconditionnels qui, plus tard, ne furent pas dépourvus d’effets gravissimes, mortels même, sur l’avenir de l’Union Trançaise.
              Et tout particulièrement sur l’avenir de l’Algérie française.
              De ce territoire majeur constitué et que constitue encore l’Algérie …. l’immense Algérie.

              Pendant la guerre d’Algérie, à partir de 1955, j’affirme avec force, comme je l’ai rappelé à maintes reprises et en toute simplicité, avoir constaté à l’échelon de l’action que j’avais entreprise, que la communauté religieuse juive d’Alger, manifestait dans son immense majorité son opposition à l’indépendance de l’Algérie.
              J’ai personnellement bénéficié, je tiens à le souligner encore une fois, de la complicité active et du concours opérationnel de compatriotes juifs dès mes premières activités contre-terroristes. Temime, Atlani et d’autres, ont participé, les armes à la main, au refus de soumission de notre peuple multiconfessionnel, au terrorisme FLN.
              Par ailleurs, dans le même état d’esprit, beaucoup de communistes et d’anciens des Brigades internationales de la guerre civile espagnole nous ont rejoints dans cette action directe.
              Nous défendions la France. Nous voulions protéger notre peuple des tueries auxquelles on s’apprêtait à le livrer. Nous n’éprouvions pas la nécessité de recourir à une autre idéologie que l’idéologie de la patrie. C’était la France qui était attaquée.
              C’était pour la France que nous nous battions.
              La France…. nous n’avions que ce mot à la bouche.

              Oui, avec tous ces Zaoui, Levy, Lubrano, Scotto di Vettimo, Pérez, Sanchez, Sobrecases, Micaleff et Zammit, avec Descamps, Crespin, Christin, Dufour, Jourdes, Martel et d’autres encore, nous vous parlions banalement de la France comme jamais plus on n’en parlait en Métropole depuis longtemps déjà.
              Parmi les personnalités qui m’ont accompagné dans cette action, j’ai souvent évoqué une femme, pharmacien dans le centre d’Alger, de confession juive.
              Elle était veuve d’un homme qui joua un rôle éminent dans la résistance contre les Allemands.
              Un homme qui participa activement à la phase algéroise du débarquement allié du 8 novembre 1942.
              Ainsi qu’à la prise du pouvoir par De Gaulle en 1943.
              Cet homme avait reçu De Gaulle une première fois clandestinement, avec deux autres personnalités juives d’Alger. Ce fut une rencontre très secrète.
              De Gaulle ne manqua pas de tirer un avantage décisif contre Giraud de l’appui préférentiel qu’il avait obtenu de la collectivité juive d’Algérie.

              Cette femme, Geneviève, m’appuya avec enthousiasme dans mes premières activités de responsable contre-terroriste. Elle m’a véhiculé au milieu d’une intelligentzia algéroise au sein de laquelle elle pouvait intervenir pour créditer mon action anti-terroriste, avec l’autorité d’une indiscutable personna grata que lui conférait la personnalité de son défunt mari.
              Son engagement en faveur de l’action directe pour l’Algérie française, très pointu en 1955, 1956 et 1957, est devenu silencieux dès l’avènement de De Gaulle en 1958.
              A l’instar d’une infime minorité de ses coreligionnaires d’Alger, sa fidélité à De Gaulle lui interdît de participer au dernier combat pour sauver l’Algérie française.
              Combat qui s’identifiait désormais à une exigence logique impitoyable : une lutte à outrance contre De Gaulle.
              Complice majeur et indispensable du FLN. De Gaulle, l’instrument historique du délestage économique du débouché algérien. A l’origine des perspectives conquérantes actuelles mises en oeuvre par « l’état islamique »

              Ils furent très peu nombreux en Algérie, une infime minorité, à se soumettre à cette attitude exclusive de fidélité à un homme. Attitude souillée à l’extrême par un refus : celui de soutenir là-bas, un combat pour la patrie.
              Un combat nécessaire pour la vie de dizaines de milliers de Français d’Algérie, de toutes confessions.

              Dans cet esprit, le commandant d’une unité territoriale d’Alger-centre, de confession juive, prestigieux combattant de la dernière guerre, refusa d’engager son bataillon UT, en formation militaire, le jour du 24 janvier 1960, aux côtés du peuple d’Alger.
              Ce refus d’engagement fut tragiquement néfaste pour la journée du 24 janvier 1960.
              Ce chef de bataillon de réserve avait refusé de suivre les recommandations du commandant Sapin-Lignières, de convoquer son bataillon en formation et en uniformes qui lui furent adressées devant moi, le 23 janvier.
              Très précisément dès la fin de la première et unique assemblée générale constitutive de la Fédération des Unités Territoriales d’Algérie.
              Sapin-Lignières et moi-même savions qu’un rassemblement de cent mille personnes au Plateau des Glières d’Alger, se serait effectué le 24 janvier 1960, à midi, si les 20.000 territoriaux d’Alger, en uniformes et en rangs, avaient manifesté leur foi en l’Algérie française et la France, comme il était logique de l’espérer.

              Les généraux, Challe, Faure en Algérie, Jouhaud à Paris, les colonels Argoud, Bigeard, Vaudrey, et d’autres encore, auraient disposé des moyens de sauver l’Algérie française et la France.
              De mettre notre pays et l’Europe à l’abri d’un processus invasif arabo-islamiste fondamentaliste et terroriste que nous ne confondons pas avec l’islam.

              Je précise que des milliers de juifs d’Alger sont venus tout naturellement aux barricades, pendant toute cette semaine du 24 janvier 1960. Certains à des postes de responsabilité élevée. Avec Jean Ghnassia, avec André Temine, Moryoussef et d’autres, sous mon commandement, nous avons chanté la Marseillaise et les Africains, le cœur rempli d’ambitions et d’espérance pour la patrie.

              En 1942 il avait manqué, certes, au général Giraud, l’audace et les compétences d’un chef révolutionnaire. En tant que général en chef, il aurait dû prendre, il en avait les moyens, la décision politique et militaire de neutraliser De Gaulle définitivement. Dans l’intérêt supérieur de la France et de l’Occident.
              Il aurait guéri préventivement la France, l’Europe et l’Occident, du gaullisme chronique. Mais Giraud n’était pas un chef politique ! N’était pas un chef révolutionnaire !

              Le gaullisme de 1958, un état d’esprit riche d’une perversion telle qu’il compromet aujourd’hui encore la liberté de la France ainsi que la constitution d’une Europe réelle et structurée, nécessaire à la construction géopolitique de l’Occident.

              Occident dans lequel trouverait logiquement sa place, par nécessité de survie, le nouvel Occident Musulman, affranchi des influences levantines.
              Occident Musulman créé à Alger en 2012.

              Il apparaît évident, plus actuel que jamais, que le sentiment religieux et la pratique religieuse, doivent trouver leur place dans la vie des nations occidentales.
              Leur place ? Oui.
              Toute leur place ? Oui.
              Seulement leur place ? Oui.

              Leur place dans un contexte national de laïcité constitutionnelle qui doit servir de cadre légal, interactif et permanent à l’expression quotidienne des convictions religieuses, à l’expression quotidienne de la pratique religieuse.
              Car, sans laïcité, il n’existe pas, il ne peut exister, de liberté religieuse.
              Sans laïcité, il n’existe pas de liberté dans tous les domaines de la vie.
Le docteur Jean-Claude PEREZ        
Nice, Le 8 juin 2016                 

BIBLIOGRAPHIE

L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012
              Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.
Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie
              Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition
              Cet ouvrage a été d'un grand recours dans la rédaction de cette étude
L'islamisme dans la guerre d'Algérie
              Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004
Le sang d'Algérie
              Histoire d'une trahison permanente, 2006 ; 2e édition
Debout dans ma mémoire
              Tourments et tribulations d'un réprouvé de l'Algérie française, 2006 ; 2e édition
Attaques et Contre-attaques
              Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie II, 2008

Editions Dualpha
Boite 37
16 bis rue d'Odessa
75014 PARIS
Tel. : 09 52 95 13 34 - Fax : 09 57 95 13 34
Mail : infos@dualpha.com
Site internet : www.dualpha.com

Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ :
- la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez « OAS, le docteur PEREZ parle » ;
- la seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d’un film. Monsieur BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur le site
www.jean-claude-argenti-sauvain.com.


DEBARQUEMENT
Par M. Hugues Jolivet

Photo envoyée par  M. Jolivet

         Six juin quarante quatre, cette journée historique
         Prélude à la victoire sur les "Forces du Mal".
         De très nombreuses troupes issues de l'Amérique,
         Offrent à la France un retour à la normale.

         J'ai vécu ces instants, je n'étais qu'un enfant,
         Quittant les lieux urbains, cibles des bombardiers,
         Pour vivre trois mois d'été, congés époustouflants,
         En famille, en campagne, évitant le "bourbier" !

         Puis les libérateurs sont enfin arrivés
         Dans leurs chars, leurs camions, reçus à bras ouverts,
         Nous donnant leur pain blanc dont nous étions privés.
         Et ce jour, nous avions changé notre univers.

         La paix est revenue, la ville , un champ de ruines
         Interdite aux enfants. Les risques sont constants,
         Bombes non explosées, peur et adrénaline
         Sont les lots quotidiens de tous les survivants.

         Car de nombreux civils n'ont pas eu notre chance,
         Dommages collatéraux, politiquement corrects,
         Ecrasés sous les bombes sans la moindre espérance
         D'échapper à leur sort , méritent notre respect.
        
- Hugues JOLIVET        
6 juin 2016        



PHOTOS DE BÔNE
Envoi de M. Ventura JL
RUE GAMBETTA
Envoyée par M. Ventura
PLAGE CHAPUIS
Envoyée par M. Ventura
MEDAILLE DE LA VILLE DE BÔNE
Envoyée par M. Ventura
UN COIN DU PORT
Envoyée par M. Ventura
LE PORT ET LA FIN DU COURS BERTAGNA
Envoyée par M. Ventura

Le rôle des communistes Français
dans la guerre d’Indochine
Par M.José CASTANO,

« Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante » - (Journal communiste « L’Humanité » du 6 mars 1952)


       Après le bombardement du port de Haiphong, le 23 novembre 1946, par la Marine française, le Viet Minh, dirigé par Hô Chi Minh, président de la République démocratique du Viêt Nam (dont l'indépendance a été proclamée à Hanoi le 2 septembre 1945), décide de lancer, le 19 décembre 1946, une offensive ayant pour but la « libération » de la ville de Hanoï. À 20 heures, une explosion dans la centrale électrique de la ville annonce le début de l'insurrection. De nombreux ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées.

       Hô Chi Minh appelle tout le peuple vietnamien à se soulever contre la présence française : « Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée… Que chacun combatte le colonialisme ! ». C’est le début de la guerre d’Indochine. Elle va durer huit ans.

       La France avait engagé sa parole auprès du Viêt-Nam, dirigé alors par Bao Daï. Elle n’était plus un pays affrontant une rébellion nourrie par la Chine et l’URSS, elle était la représentante d’un système, le « monde libre », face à un détachement d’un régime ennemi, le « communisme ». Et le général Catroux, ancien gouverneur général de l’Indochine, d’écrire dans Le Figaro du 21 juillet 1953 : « Il n’est pas en effet loisible à la France de rompre à sa convenance le combat, parce que la guerre d’Indochine n’est pas seulement sa guerre contre le seul Hô Chi Minh, mais celle du monde libre, auquel elle est liée, contre le communisme ».

       Dès le début de ce conflit, les communistes français n’eurent de cesse de procéder à une critique et à une condamnation de cette « sale guerre » qu’ils appréciaient, à l’instar d’Etienne Fajon « comme une guerre injuste, réactionnaire, menée contre la liberté d’un peuple ». Dès lors, tout fut mis en œuvre pour venir en aide au « peuple vietnamien opprimé » et la consigne émise par la direction centrale du PCF : « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT.

       La presse communiste devenait quotidiennement plus incisive en stigmatisant à outrance la présence française en Indochine, la qualifiant de « poison colonialiste » et Léon Feix d’écrire dans L’Humanité du 24 mars 1952 : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste »… tandis que Jean-Paul Sartre, n’avait de cesse de fustiger dans la revue « Temps Modernes », « l’action criminelle des soldats français ». Dès lors, les communistes français allaient, à leur façon, participer activement à ce conflit…

       Dans les usines d’armement, les armes et les munitions destinées aux soldats de l’Union Française étaient systématiquement sabotées… « L’effet retard » des grenades était volontairement supprimé, ce qui entraînait leur explosion immédiate dès qu’elles étaient dégoupillées, la plupart du temps, dans les mains de leurs servants… Les canons des pistolets mitrailleurs et des fusils étaient obturés avec une balle, ce qui entraînait souvent leur explosion… Les munitions étaient sous chargées ou ne l’étaient pas du tout… Les obus de mortier explosaient dès leur percussion ou s’avéraient inertes… Les moteurs des véhicules de terrains comme ceux des avions subissaient également toutes sortes de sabotage : Joints de culasse limés et limaille de fer dans les carters à huile… Ce fut le cas, entre autres, des moteurs de l’hydravion « Catalina » de la 8F où furent impliqués des ouvriers des ateliers de la base de Cuers-Pierrefeu… Même le porte-avions d’escorte « Dixmude », n’échappa pas aux dégradations : Ligne d’arbre endommagé. L’enquête permit d’identifier le saboteur en la personne du quartier-maître mécanicien Heimburger, membre du Parti Communiste Français.

       Tout cela, pourtant, n’était rien d’autre que de la haute trahison et les ouvriers comme leurs commanditaires qui envoyaient chaque jour à une mort certaine des soldats français, auraient dû être traduits devant des Tribunaux d’exception pour « intelligence avec l’ennemi ». Ils ne furent jamais inquiétés ! Et cette strophe du poème du capitaine Borelli, officier de Légion, adressé à ses hommes morts au combat, prennent ici, un sens particulier : « Quant à savoir, si tout s’est passé de la sorte, si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas, si vous n’êtes pas morts pour une chose morte, Ô, mes pauvres amis, ne le demandez pas ! »

       Sur les quais, les aérodromes et les gares tenus par la CGT, la mobilisation communiste était identique. Les acheminements de troupes et de matériels subissaient de graves perturbations… Les navires et les trains étaient immobilisés, les détériorations ne se comptaient plus, les grèves se multipliaient… A Grenoble, une pièce d’artillerie fut jetée à bas du train. En gare de Saint-Pierre-des-Corps, à Tours, une militante communiste, Raymonde Dien, devint une héroïne nationale pour s’être couchée en travers d’une voie. Cette violence atteignit son point culminant dans la nuit du 2 au 3 décembre 1947. A la suite du sabotage d'une voie ferrée par un commando de la cellule communiste d’Arras, l'express Paris-Lille dérailla, faisant 16 morts et 30 blessés...

       Quant aux blessés rapatriés, généralement débarqués de nuit à Marseille, ils étaient acheminés secrètement en région parisienne où ils arrivaient au matin à la gare de l’Est. Mais cette discrétion ne les épargnait pas des manifestations hostiles des cheminots CGT. Les blessés étaient injuriés et frappés sur leurs civières. Un hôpital parisien qui demandait du sang pour les transfusions sanguines spécifiait que « ce sang ne servirait pas pour les blessés d’Indochine » car, à l’Assemblée Nationale, les députés communistes avaient exigé que « la collecte publique de sang ne soit jamais destinée aux blessés d’Indochine qui peuvent crever (sic) ». A Noël un député suggéra qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’Extrême Orient. Une député du PCF s’exclama aussitôt : « Le seul cadeau qu’ils méritent, c’est douze balles dans la peau ! ».

       Par ailleurs, outre les armes et les fonds adressés régulièrement au « grand frère vietminh », des tonnes de médicaments lui étaient également acheminés par l’Union des Femmes Françaises (1) et l’indignation de nos soldats ne résultait pas tellement de ce que l’ennemi recevait de la Métropole des colis de pénicilline, mais du fait que, chaque jour, des soldats français mouraient, faute d’en posséder.

       Pour nos soldats enlisés dans ce conflit, la guerre prenait un parfum amer teintée de colère et de découragement… La prise de conscience fut rapide et brutale : Désormais l’ennemi n’était plus le Viêt-Minh mais les communistes français...

       La fin tragique de la bataille de Diên Biên Phu scella la défaite de la France et l'obligea à se retirer de l'Indochine mais le PCF demeura actif et poursuivit son action dévastatrice au sein du contingent et de ses réseaux de « porteurs de valises », durant la guerre d’Algérie. Combien de nos jeunes soldats sont morts sous les balles des communistes français livrées aux tortionnaires du FLN ?...
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

       (1) Issue des comités féminins de la Résistance, l’Union des Femmes Françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944. Elle se révèle rapidement liée au Parti Communiste Français sous la houlette de Jeannette Vermeersch, qui en fait pendant les années de guerre froide, une organisation de masse. Elle se retrouve notamment impliquée dans des actes de sabotages et de découragement à l'encontre des soldats français lors de la guerre d’Indochine.
       L'Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.

« Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune » - (Journal communiste « L’Humanité » du 6 mars 1952)
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       Bien que les guerres « coloniales » n’aient plus cours, à l’appui des grèves qu’elle affectionne, la CGT pratique toujours, de nos jours, le sabotage industriel. Cliquez sur ce lien : CGT qui pratique le sabotage. ou ICI
       La CGT complice, comme hier, des sabotages de la société française

       Par Gérard Brazon. Cliquez sur ce lien : Liberté d’expression

       Ce n’est pas la première fois que la CGT sabote l’outil de travail en cas d’impuissance ou sous des prétextes divers. Souvent politique comme cette consigne du Parti communiste lors de la guerre d’Indochine: « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT… ce qui entraîna la mort et la mutilation d’innombrables soldats français.

       Le 24 mars 1952, Léon Feix écrivait dans le quotidien communiste « L’Humanité » : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste ».
       Cliquez aussi sur ce lien : Les camps de la mort
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       MAI 2016 : Quand la racaille gauchiste exprime sa haine de la France et des institutions en s’attaquant au Musée de l’Armée...
       Vidéo ici : https://youtu.be/pjZqi8yeDng
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Arrêté du 26 mai 2016
relatif au regroupement
de sépultures européennes en Algérie

Envoyé par M. Daniel
JORF n°0133 du 9 juin 2016
Texte n°2
NOR: MAEF1612677A
ELI:
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2016/5/26/MAEF1612677A/jo/texte
           Le ministre des affaires étrangères et du développement international,

           Vu le décret n° 68-728 du 7 août 1968 portant publication de l'échange de lettres des 29 avril et 20 juin 1968 entre la France et l'Algérie concernant le regroupement des sépultures civiles françaises situées dans certains cimetières d'Algérie ;

           Vu le plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie, annoncé par le Président de la République le 3 mars 2003, à Alger ;

           Vu l'arrêté n° 16/004 du 14 mars 2016 du ministère de l'intérieur et des collectivités locales algérien portant autorisation de regroupement des cimetières européens en Algérie (cimetières chrétiens et cimetières juifs),
           Arrête :

           Article 1
           Sur le fondement des propositions formulées par l'ambassadeur de France en Algérie et de l'arrêté du ministère de l'intérieur et des collectivités locales algérien du 14 mars 2016 susvisé, un regroupement en tombes collectives ou ossuaires, selon le cas, de sépultures européennes en Algérie est engagé selon le tableau annexé au présent arrêté.

           Article 2
           Les familles pouvant justifier par tout moyen de la sépulture de parents dans les cimetières mentionnés dans le tableau annexé au présent arrêté disposent, à compter de la date de publication du présent arrêté au Journal officiel de la République française, d'un délai de six mois pour faire savoir au consul général territorialement compétent si elles souhaitent effectuer le transfert en France, à leurs frais, des restes mortels de leurs défunts.

           Article 3
           Les informations relatives aux modalités de ce transfert font l'objet d'une fiche technique que les familles mentionnées à l'article 2 du présent arrêté peuvent obtenir en se mettant en rapport avec :

           - le ministre des affaires étrangères et du développement international, direction des Français à l'étranger et de l'administration consulaire, sous-direction de l'administration des Français, 27, rue de la Convention, CS 91533, 75732 Paris Cedex 15 ;

           - le consul général de France à Alger, 25, chemin Abdelkader-Gadouche, Hydra, 16035 Alger, internet : http://alger.ambafrance-dz.org ;

           - le consul général de France à Annaba, 1, rue Gouta-Sebti, BP 323, 23000 Annaba, internet : http://annaba.ambafrance-dz.org ;

           - le consul général de France à Oran, 1, rue Aïmeur-Brahim, 31000 Oran, internet : http://oran.ambafrance-dz.org.

           Le directeur des Français à l'étranger et de l'administration consulaire, l'ambassadeur de France en République algérienne démocratique et populaire, le consul général de France à Alger, le consul général de France à Annaba et le consul général de France à Oran sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

           ANNEXE
LISTE DES CIMETIÈRES EUROPÉENS PROPOSÉS POUR LE REGROUPEMENT PAR LA PARTIE FRANÇAISE, RETENUE PAR LA PARTIE ALGÉRIENNE

           A. - Circonscription consulaire d'Alger
WILAYA CIMETIÈRE CHRÉTIEN DE REGROUPEMENT CIMETIÈRES CHRÉTIENS À REGROUPER
ALGER Kouba BirkhademBir Mourad Rais
WILAYA CIMETIÈRES JUIFS DE REGROUPEMENT CIMETIÈRES JUIFS À REGROUPER
AIN DEFLA Ain Defla Ain Defla (regroupement partiel) Khemis Meliana Meliana
BEJAIA Bejaia Kherrata
BLIDA Blida Boufarik
DJELFA Djelfa El Idrissia Messaad
GHARDAIA Ghardaia Bounoura Guerrara
M'SILA Bou Saada M'SilaSidi-Aissa
TIZI OUZOU Bejaia Azzefoun

           B. - Circonscription consulaire d'Annaba
WILAYA CIMETIÈRES JUIFS DE REGROUPEMENT CIMETIÈRES JUIFS À REGROUPER
BISKRA Biskra Biskra (regroupement partiel)
GUELMA Guelma Guelma (regroupement partiel) Oued Zenati
OUM EL BOUAGHI Ain El Beida Ain M'Lila
SÉTIF Sétif El Eulma

           C. - Circonscription consulaire d'Oran
WILAYA CIMETIÈRES JUIFS DE REGROUPEMENT CIMETIÈRES JUIFS À REGROUPER
AIN TEMOUCHENT Ain Temouchent Ain El Arbaa Tamzoura
BECHAR Bechar Beni Abbes Beni Ounif Kenadsa
CHLEF Chlef Tenes
MASCARA Mascara Oued Taria
" Mohammedia Mohammedia (regroupement partiel)
" Sig Sig (regroupement partiel)
ORAN Oran Oued Tlilette
RELIZANE Relizane Ammi MoussaOued Rhiou Zemmoura
TIARET Tiaret Tiaret (regroupement partiel) FrendaKsar El Challala
TLEMCEN Tlemcen Chazaouet Nedroma Ouled Mimoun Remchi
Fait le 26 mai 2016.

Pour le ministre et par délégation :
Le directeur des Français à l'étranger et de l'administration consulaire,
N. Warnery

           

Lorsque l’État trahit la Nation
Texte du Général Antoine Martinez

Communiqué du 18/06/2016

         Pendant qu'en plein état d'urgence la chienlit règne dans notre pays à la dérive, en particulier dans notre capitale saccagée en raison de l'incapacité de nos gouvernants à faire respecter l'ordre ainsi que la sécurité et la protection des biens et des personnes, l'ennemi, lui, poursuit sans entrave son action sur notre sol en franchissant une nouvelle étape dans sa stratégie de terreur, assassinant à présent un couple de policiers à son propre domicile. Au-delà de la douleur et de la compassion et du soutien qui doivent être manifestés aux familles endeuillées ainsi qu'à tous les policiers qui assurent dans des conditions difficiles la sécurité des citoyens, la Nation meurtrie doit à présent réagir et exprimer sa colère puisque depuis les attentats de janvier et novembre 2015, entre le sursaut ou le suicide nos responsables politiques ne semblent pas vouloir choisir la première solution. Le Chef de l’État s'entête à commenter les événements et refuse toujours de nommer précisément l'ennemi en déclarant à la suite de cet assassinat ignoble : " c'est un acte incontestablement terroriste ".
         Non, la vérité n'est pas celle-là. Il s'agit d'un acte incontestablement de guerre menée par l'islam.

         Pourquoi donc refuser l'évidence et occulter la réalité ? C'est, en fait, une question essentielle à laquelle nos gouvernants ont aujourd'hui le devoir de répondre. Car on a pu penser pendant de nombreuses années qu'ils avaient, par manque de clairvoyance, par laxisme, et comme tous leurs prédécesseurs, laissé faire en matière d'immigration. Ce manque coupable de lucidité a conduit à la situation désastreuse que nous connaissons avec l'entrée sur notre territoire de populations dont la culture et la religion, incompatibles avec les nôtres, invalident par leur nombre tout espoir d'intégration. Mais l'analyse de certains événements ainsi que de déclarations, actions ou tentatives menées depuis 2012 tend à démontrer que, loin d'être passifs, nos gouvernants favorisent finalement de façon active et concrète l'instauration du communautarisme et l'islamisation criminelle de la société. Par cette démarche cynique et contraire au bien commun et à l'intérêt de la Nation qu'ils trahissent, ils visent, en fait, un double but.
         Sur le long terme, ils veulent réaliser l'utopie maçonnique : faire disparaître nos racines et nos traditions chrétiennes en imposant, par le biais d'une immigration de peuplement de culture très différente, une mutation à marche forcée de notre identité. Ils souhaitent que cela débouche à terme sur la République universelle, avec une société athée débarrassée de toute morale chrétienne qui constitue un obstacle à leur projet insensé, utopie ultime des loges et de la finance apatride.
         Sur le court terme, il veulent reconstituer leur socle électoral en naturalisant à tour de bras à défaut de réussir, faute d'une majorité suffisante, à accorder le droit de vote aux étrangers non européens, en appliquant des mesures préconisées par les études de Terra Nova et en encensant cette immigration extra-européenne contre et au détriment du peuple français.

         Ils oublient simplement deux choses : d'une part, ils ne réussiront jamais à convertir en athée des adeptes convaincus de l'islam qui n'est pas une religion et qui vise la conquête du monde. Ils commettent donc une erreur magistrale dans la conduite de leur projet; d'autre part, ils parviendront peut-être, dans un premier temps, à reconstituer leur socle électoral en obtenant les voix des derniers arrivés ce qui leur permettra d'exercer encore le pouvoir. Mais pour combien de temps ? Ce résultat sera, en effet, temporaire car ils seront ensuite balayés par ceux-là mêmes qu'ils encensent aujourd'hui et qui seront suffisamment nombreux pour accéder seuls au pouvoir de façon démocratique pour le plus grand malheur de la France et de l'Europe. C'est donc bien la voie du suicide, même s'ils ne l'ont pas choisie, sur laquelle ils se sont engagés.
         Comment peuvent-ils devant l'évidence – l'ennemi c'est l'islam – continuer sur cette voie mortelle ?
         Parmi les décisions qui confirment cette volonté d'imposer la mutation de l'identité du peuple français les plus récentes sont concrétisées par les projets de deux ministres – et ce n'est pas un hasard – de culture musulmane.

         La première, la ministre du travail, défend un projet de loi dont on ne sait pas vraiment s'il ne finira pas finalement dans un tiroir en raison des oppositions qui se manifestent violemment dans la rue depuis plusieurs semaines. Mais si les opposants à ce texte se focalisent sur son article 2, il est cependant un autre article que presque personne n'évoque – l'article 6 – qui, s'il n'est pas modifié bouleversera profondément les relations au sein des entreprises entre non seulement le patron et ses salariés mais également entre les salariés entre eux. Car personne ne pourra alors s'opposer au fait que des salariés – de confession musulmane, car c'est bien pour eux que cet article a été élaboré – veuillent manifester leurs convictions religieuses sur leur lieu de travail. Il s'agit bien de la marque d'une volonté affichée d'islamiser les relations sociales. C'est intolérable et inacceptable.

         La seconde, la ministre de l’Éducation nationale, a annoncé son intention de faciliter l'apprentissage de la langue arabe dès le CP à partir de la rentrée prochaine. Il semble que les conséquences de quarante années de mesures insensées qui défient le bon sens, comme l'instauration des ELCO (Enseignement de la Langue et de la Culture d'Origine), ne soient toujours pas comprises malgré les rapports alarmants du Haut Conseil à l'Intégration (HCI) que nos gouvernants se sont empressés de supprimer à leur arrivée au pouvoir. Il est pourtant clair que ces mesures ont constitué jusqu'ici un frein puissant à l'intégration des jeunes issus de l'immigration. Les résultats scolaires le démontrent, une grande partie des ces jeunes ne maîtrisant pas le français ce qui représente un obstacle majeur au moment de leur entrée dans la vie active. La conséquence est que l'école de la République est devenue le creuset de la libanisation du pays. En prenant cette nouvelle décision irresponsable, la ministre accentuera le repli identitaire de cette partie de la société et accélérera le développement d'un communautarisme encore plus agressif. N'oublions pas que c'est cette même école qui a construit ces milliers de djihadistes nés sur notre sol. Ce projet est donc insupportable et criminel pour l'unité de la Nation déjà bien mal en point et il doit être combattu vigoureusement.

         D'autres actions ou tentatives dans le même sens ont également été engagées au cours des trois dernières années, et au plus haut niveau de l’État d'ailleurs, même si plus personne n'en parle aujourd'hui car elles n'ont pas abouti. Mais il faut les rappeler, car leur caractère répétitif et insistant visant le même but dévoile et met bien en évidence cette volonté d'imposer la mutation identitaire du peuple français. Elles pourraient donc être qualifiées de trahison à l'égard de la Nation.

         Le Président de la République envisageait, en effet, en 2015, de convoquer le Parlement en Congrès pour modifier la Constitution afin de pouvoir ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires qui avait été jugée non conforme par le Conseil constitutionnel il y a déjà plusieurs années. Mais quelle était la motivation cachée de ce projet qui n'a pas abouti car le Président a compris qu'il ne disposerait pas d'une majorité suffisante ? La récente décision de la ministre de l’Éducation nationale sur l'apprentissage de la langue arabe dès le CP pourrait apporter un éclairage intéressant et suggérer la réponse à cette question.
         Car, finalement, les termes importants de l'intitulé de cette Charte n'étaient-ils pas " langues minoritaires " avec le but inavoué de favoriser précisément, par clientélisme, l'admission de la langue arabe pratiquée par de nombreux compatriotes musulmans dont le vote compte aujourd'hui ? Il est difficile de ne pas le penser d'autant plus que cette tentative succédait à une précédente, concrétisée par le rapport sur la refondation de la politique d'intégration remis au Premier ministre à la fin de l'année 2013 et qui représentait une véritable provocation et une déclaration de guerre pour la Nation. Après le tollé provoqué par sa publication, nos gouvernants s'étaient indignés (comme la ministre de l’Éducation nationale aujourd'hui face aux critiques sur son projet) des interprétations formulées sur ce texte clamant qu'il ne représentait pas la position du gouvernement.

         Le Président de la République, lui-même, n'hésitait pas à affirmer que ce rapport " n'est pas du tout la position du gouvernement ". Quelle hypocrisie et quelle mauvaise foi quand on sait que ce rapport avait été commandé par le chef du gouvernement avec une lettre de cadrage claire sur ce que devait être ses conclusions. Dix ministères avaient d'ailleurs été sollicités pendant plusieurs mois et les listes des présidents et des membres des groupes de travail avaient été validés par Matignon et l’Élysée. Parmi les propositions insensées présentées qui relèvent, en fait, de la trahison à l'égard de la nation française, ce rapport insistait notamment sur " la dimension arabe orientale de la France " (sic) et préconisait déjà l'introduction de la langue arabe qui aurait eu, en outre, un statut égal avec le français ! Ces préconisations, ces propositions ne sont pas dignes de responsables politiques à qui la nation a confié sa destinée. Ils n'ont pas le droit de trahir l'âme de la France et de son peuple qu'ils plongent dans la désespérance et dans l'exaspération qui provoqueront inévitablement sa révolte légitime.

         On le constate, le fossé se creuse entre le peuple et ses dirigeants qui apparaissent, à juste titre en raison de leur démarche incompréhensible évoquée plus haut, comme œuvrant contre l'intérêt de la France et de son peuple . Comment peuvent-ils favoriser et courtiser à ce point cette immigration de peuplement qui nous est hostile et qui conduit à une fracture identitaire source d'une guerre civile ethnique annoncée – car c'est à cela que mène leur multiculturalisme forcé qui n'est d'ailleurs pas multi mais bi – alors qu'ils ne peuvent pas ignorer qu'elle produit, sur notre sol, de plus en plus de combattants prêts à nous tuer car animés d'une haine viscérale commandée par le Coran à l'égard des non-musulmans ?

         Quarante ans ont suffi pour rendre la France méconnaissable. Il est temps, aujourd'hui, de réagir, c'est une question de vie ou de mort, et d'engager un processus raisonné de désislamisation progressive de notre société sur les quarante prochaines années par une série de mesures qui doivent répondre à un principe de précaution : arrêt de cette immigration, fin du regroupement familial, renvoi des clandestins, fermeture des mosquées salafistes, arrêt de la construction de nouvelles mosquées, arrêt de l'abattage rituel des animaux, application stricte de la loi républicaine sur l'interdiction de la burqa... et bien d'autres. Ces mesures doivent, avant qu'il ne soit trop tard, provoquer et favoriser l'émigration de la partie importante de cette immigration ou issue de cette immigration qui refuse nos principes d'intégration et d'assimilation, nos valeurs et nos traditions vers des terres plus accueillantes pour pratiquer leur foi mortifère. Parce que la guerre civile annoncée est probablement déjà engagée. Et si nous sommes en guerre comme l'a affirmé le Président de la République, il faut nommer l'ennemi, et le peuple a le droit et même le devoir de se défendre en toute légalité. Quant à l’État, il n'a pas le droit de trahir la Nation.

Général (2s) Antoine MARTINEZ        
Le 18 juin 2016



La vieillesse vue par Philippe Noiret.
Envoyée Par Eliane

         Il me semble qu'ils fabriquent des escaliers plus durs qu'autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd'hui, je ne peux en prendre qu'une seule.
         A noter aussi les petits caractères d'imprimerie qu'ils utilisent maintenant. Les journaux s'éloignent de plus en plus de moi quand je les lis: je dois loucher pour y parvenir. L'autre jour, il m'a presque fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous.

         Il est ridicule de suggérer qu'une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix - ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien.
         Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une colline que je n'avais jamais remarquée avant.

         En outre, les trains partent plus tôt. J'ai perdu l'habitude de courir pour les attraper, étant donné qu'ils démarrent un peu plus tôt quand j'arrive.
         Ils ne prennent pas non plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille.
         Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficiles à atteindre.

         Le temps même change. Il fait froid l'hiver, les étés sont plus chauds. Je voyagerais, si cela n'était pas aussi loin. La neige est plus lourde quand j'essaie de la déblayer. Les courants d'air sont plus forts. Cela doit venir de la façon dont ils fabriquent les fenêtres aujourd'hui.

         Les gens sont plus jeunes qu'ils n'étaient quand j'avais leur âge. Je suis allé récemment à une réunion d'anciens de mon université, et j'ai été choqué de voir quels bébés ils admettent comme étudiants. Il faut reconnaître qu'ils ont l'air plus poli que nous ne l'étions ; plusieurs d'entre eux m'ont appelé « monsieur » ; il y en a un qui s'est offert à m'aider pour traverser la rue.

         Phénomène parallèle : les gens de mon âge sont plus vieux que moi. Je me rends bien compte que ma génération approche de ce que l'on est convenu d'appeler un certain âge, mais est-ce une raison pour que mes camarades de classe avancent en trébuchant dans un état de sénilité avancée. Au bar de l'université, ce soir-là, j'ai rencontré un camarade. Il avait tellement changé qu'il ne m'a pas reconnu.



LETTRE D'UN PRÊTRE CATHOLIQUE
AU NEW YORK TIMES
Par Jacques Heldebaume
Envoyé par Georges

            Cher Frère Journaliste:

            Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.

            Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.

            Il y en a un, dans une ville des Etats-Unis, dans les années 70, un autre, en Australie dans les années 80, et ainsi de suite, d'autres plus récents..... Certainement tous des cas condamnables !

            Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d'autres amplifiées, remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l'Amour de Dieu, soient un poignard dans la vie d'êtres innocents. Il n'y a pas de paroles pour justifier de tels actes. Il n'y a pas de doutes que l'Église ne peut être, sinon du côté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison, toutes les mesures que l'on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.

            Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.

            Je pense qu'à votre journal, cela ne l'intéresse pas :
            1) Que j'aie dû transporter beaucoup d'enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l'année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement pouvait le faire ni les ONG n'y étaient autorisées ;

            2) Que j'aie dû enterrer des douzaines d'enfants morts à cause des déplacements de la guerre ;

            3) Que nous ayons sauvé la vie à des milliers de personnes au Mexique au moyen du seul centre de santé existant dans une zone de 90,000 km2 avec la distribution d'aliments et de semences;

            4) Que nous ayons pu y procurer l'éducation et des écoles dans ces dix dernières années à plus de 110.000 enfants ;

            5) Cela demeure sans intérêt qu'avec d'autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15,000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu'ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de la ONU n'arrivaient pas ;

            6) Ce n'est pas une nouvelle intéressante qu'un prêtre de 75 ans, le Père Roberto, parcourt la ville de Luanda, soignant les enfants de la rue, les conduisant à une maison de refuge, pour qu'ils soient désintoxiqués de la gazoline qu'ils aspirent en gagnant leur vie comme lanceur de flammes ;

            7) L'alphabétisation de centaines de prisonniers n'est pas non plus une nouvelle;

            8) que d'autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des maisons de passage pour que des jeunes maltraités, battus, et même violés y trouvent refuge;

            9) Non plus, que le Père Maiato avec ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés ;

            10) Ce n'est pas une nouvelle que plus de 6.000 parmi les 40.000 prêtres et religieux actuels aient quitté leur pays et leur famille pour servir leurs frères dans une léproserie, dans les hôpitaux, les camps de réfugiés, des orphelinats pour enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida, dans des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d'accueil pour les séropositifs...... etc......

            11) Ou, surtout, dépensant leur vie dans des paroisses et des missions, motivant les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer;

            12) Ce n'est pas une nouvelle que mon ami, le Père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait transportés de Kalulo à Dondo et qu'en revenant de sa mission, il ait été mitraillé en chemin; que le Frère François avec cinq Dames Catéchètes, soient morts dans un accident, en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays ;

            13) Que des douzaines de missionnaires en Angola soient morts par manque de moyens sanitaires, à cause d'une simple malaria ;

            14) Que d'autres aient sauté dans les airs à cause d'une mine, en visitant leurs fidèles; en effet, dans le cimetière de Kalulo sont les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région...... aucun ne dépassait les 40 ans.......... ;

            15) Ce n'est pas une nouvelle, celle de suivre un Prêtre "normal" dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu'il sert.

            La vérité, c'est que nous ne cherchons pas à faire les nouvelles, sinon simplement apporter la " Bonne Nouvelle ", cette Nouvelle, qui sans bruit, a commencé le matin de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.

            On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui donnent leur vie pour des milliers de pauvres et d'indigents.
            Je ne prétends pas faire l'apologie de l'Église et des prêtres.

            Un prêtre n'est ni un héros ni un névrotique. C'est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.

            Il y a des misères, des pauvretés et des fragilités comme chez tous les êtres humains; mais également il y a de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature......... Insister d'une manière obsessionnelle et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l'ensemble de l'œuvre, crée véritablement des caricatures offensives du sacerdoce catholique, par lesquelles je me sens offensé.

            Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Cela fera grandir ta profession.

            Dans le Christ,
            "Mon passé, Seigneur, je le confie à ta Miséricorde; mon présent à ton Amour; Mon futur à ta Providence".
Jacques Heldebaume              


DECES capitaine Bonelli
1er REP, PUTSCH ALGER avril 1961  
12 juin 2016
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                  Nous avons le regret de vous apprendre le décès ce matin du capitaine Dominique BONELLI, grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, TOE, CVM, 10 citations, 2 blessures de guerre.

                   Dominique Bonelli est Corse, né en Algérie, d’un père militaire. Cela fait trop pour un destin ordinaire. Le destin de Dominique Bonelli n’est La longue marche des prisonniers, la captivité (70% des prisonniers du Vietminh ne sont pas revenus) n’ont pas raison de son énergie.
                  Pas ordinaire. Engagé à 22 ans pour combattre en Indochine, il est lieutenant au 8ème choc, fait prisonnier à la fin de Dien Bien Phu.

                   Il retrouve l’Algérie et réalise son rêve : la Légion. C’est le 1er R.E.P.avec un chef prestigieux : le colonel Jeanpierre. Blessé le jour de la mort de celui-ci, il est capitaine commandant la 4ème compagnie du 1er REP au moment du coup d’Alger d’avril 1961.
                  Jugé avec ses pairs, Bésineau, Borel, Carreté, Catelotte,Coiquaud, Estoup, Rubin de Cervens, et Ysquierdo, avec les lieutenants Durand-Ruel et Picot d’Aligny d’Assignies et avec l’adjudant Giubbi, il est condamné à la prison avec sursis et doit quitter l’armée.
                  http://www.chemin-de-memoire-parachutistes.org

    

20 tombes chrétiennes profanées dans le Calvados
ALEXANDRE SIMONNOT
Envoyée Par M. Migliaccio Christian
: où sont donc passés les professionnels de l’indignation ?
         20 tombes chrétiennes ont été saccagées dans la nuit de lundi 6 à mardi 7 juin dans le cimetière de Neuville à Vire (Calvados).
         Si ces tombes avaient été musulmanes ou israélites cette information serait reprise en boucle par tous les médias, et elle provoquerait immédiatement le grand émoi des spécialistes de l’antiracisme. Mais là il ne s’agit que de tombes chrétiennes alors ça n’intéresse personne !
         Où sont donc passés les professionnels de l’indignation ? Où sont les ministres avec leurs traditionnelles têtes d’enterrement ? Où est le communiqué de Manuel Valls ? Qu’ont déclaré SOS-Racisme, le MRAP et la LICRA ?
         Ce silence scandaleux démontre combien la laïcité du système s’exerce à sens unique …

         En savoir plus sur http://www.medias-presse.info/20-tombes-chretiennes-profanees-dans-le-calvados-ou-sont-donc-passes-les-professionnels-de-lindignation/55958#2Mrh5TW91tU3hgW5.99
- ALEXANDRE SIMONNOT         


LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini

             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.

             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.

             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.

             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :                          J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 


NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie

ANNABA

Envoyé par Georges
http://www.liberte-algerie.com/est/ramadhan-et-violence-urbaine-249577


Par Liberté-Allgérie 16 juin 2016 l Par : B. Badis
Ramadhan et violence urbaine

            Au même titre que les Ramadhans passés, la ville de Annaba s’est laissé prendre cette année dans un tourbillon de violence. Ainsi, après l’assassinat d’un homme de 30 ans par son propre beau-frère au premier jour du Ramadhan, au sein du quartier chic de Kouba, le sang a malheureusement de nouveau coulé, samedi en fin de journée, mais en plein centre-ville cette fois. Une violente bagarre a opposé des vendeurs à la sauvette venus de la place d’A rmes et de Sidi-Salem, deux quartiers réputés chauds de la ville. Moins d’une heure après le premier accrochage, la rue Gambetta, une artère commerçante de la ville qui donne sur le mythique cours de la Révolution, s’est transformée en une arène de gladiateurs, avec l’arrivée des renforts à partir des deux quartiers, armés d’épées, de barres de fer et de gourdins. Une mêlée générale a alors eu lieu, dont on a relevé plusieurs blessés, sous le regard terrifiés et impuissants des mères de famille et des enfants qui se trouvaient sur les lieux. C’était l’horreur avec de nombreux jeunes ensanglantées se poursuivant rageusement les uns les autres. Le nombre des blessés, même s’il n’a pas été rendu public, serait effrayant selon une source médicale, laquelle affirme que l’on aurait enregistré plus de 20 blessés, dont au moins 5 seraient dans un état grave. Nous apprenons de source sécuritaire que la police a opéré aussi de nombreuses arrestations au niveau des deux quartiers et que les investigations se poursuivent pour appréhender des fauteurs de troubles encore en fuite. Annaba, que certains nostalgiques continuent toujours d’appeler “la Coquette”, est devenue une ville à risque, il faut le reconnaître.

           La situation sécuritaire est jugée comme étant grave et même inquiétante, car il ne se passe pas un jour sans que l’on signale des atteintes aux personnes et aux biens, souvent suivies de voies de faits.
B. Badis

Chronique du jour : Lettre de province

Envoyé par André
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/06/18/article.php?sid=197945&cid=8


Par 18/06/2016 l Par : Par Boubakeur Hamidechi
Un certain 19 juin 1965 et l’increvable république des prétoriens .

           De toutes les dates ayant marqué l’histoire contemporaine de l’Algérie, c’est, sans doute, celle du coup d’Etat mené par Boumediène en 1965 qui impactera, sur le long terme, la «physionomie» politique de notre pays. D’ailleurs, une bonne partie de militants du mouvement national ne se trompa guère de diagnostic au moment des faits. Déjà en délicatesse avec la culture du complot et des règlements de comptes de ce premier putschiste qu’était Ben Bella, cette vieille garde, marginalisée mais lucide, n’y a, cependant, pas vu dans cette destitution les prémices d’une contre-révolution mais simplement la poursuite du même coup d’Etat entamé à l’été 1962 contre le GPRA et le CNRA. En clair, l’armée des frontières se devait de finir la besogne engagée trois ans plus tôt. C'est-à-dire la poursuite d’un même objectif qui allait installer définitivement au pouvoir des prétoriens selon le même scénario des soudards sortis des casernes afin de mettre un terme à certaines féodalités moyen-orientales.
           Par conséquent, c’est sur le modèle d’un nassérisme triomphant que le transfert vers une légitimité autoproclamée s’opéra par la voie des armes et que l’on vit, peu à peu, disparaître des crédos du nouveau régime les fondamentaux inscrits dans la déclaration du 1er Novembre. Ainsi, un système de pensée allait patiemment se mettre en place qui, par la suite, se dota de quelques «codes de conduite» tout à fait semblables à ce qui se pratique dans les cercles des maçonneries politiques. Voilà pourquoi, un demi-siècle plus tard, est-il devenu évident pour les historiens tout autant que pour les besoins des récits des mémorialistes d’examiner les pouvoirs, à travers les héritages reçus en guise de dot. Autrement dit, établir des distinguos à partir de la formation politique de chacun des acteurs ainsi que les contextes ayant prévalu à l’émergence en qualité de dirigeant. Or, le choc des légitimités, s’étant focalisées exclusivement sur la règle d’or du Congrès de la Soummam, à savoir le «primat du civil sur le militaire», nous en mesurons à ce jour les dégâts occasionnés par ce curieux schisme. D’un côté, l’on classe grosso modo les «fils de la toussaint» dans la case des légalistes et dans l’autre, l’on range la progéniture du coup d’Etat du 19 juin 1965 dans la catégorie des partisans de «l’ordre armé» et cela sans souci de nuances, d’où des jugements sont souvent abusifs. Ainsi, au-delà des épithètes qualifiant les postures des uns et des autres, la mémoire collective n’aura, en définitive, retenu que le caractère violent des agissements de ces élites des deux bords. Sauf qu’en dépit de certaines dénégations exprimées bien plus tard, il était tout de même clair que la rhétorique initiale des putschistes avait souvent taillé des croupières à la référence fondatrice qu’est le 20 Août 1956. C’est, d’ailleurs, ce travail de légitimation dont le régime de Boumediène avait initialement besoin qui fut à l’origine de tant de dérapages.
           Œuvre de propagandistes grossiers et sans subtilités, il causa bien plus de malentendus qu’il ne plaida avec justesse la cause des putschistes. Or, l’on retrouve de nos jours certains d’entre eux dans les habits des dirigeants alors qu’à l’époque, ils s’acharnaient à travestir la réalité. Il avait donc fallu que Bouteflika se décide à extirper du calendrier officiel la date du 19 juin pour qu’enfin certains aveux reconnaissent l’agressivité injustifiée du passé. Ainsi, après avoir applaudi à la disparition officielle de la date infâme du calendrier festif, on retrouve certains d’entre eux à l’avant-garde du pluralisme politique. Etonnante mue que celle des transfuges du putschisme. Plaideurs de leur propre conversion, ils ne souhaitent rien d’autre que de changer d’acte de naissance politique. Mais comment peut-on échapper à ses origines sinon par l’imposture dans la nouvelle démarche ! En effet, rappeler qu’entre un Aït-Ahmed, issu de l’OS et du PPA-MTLD, et un Boumediène, promu au sein des casernes frontalières dans les années 1950, il existe autant de différences dans la culture politique qu’il n’y en eut entre le Robespierre de 1789 et le soldat Bonaparte de 1803. A partir de ce parallèle, inspiré par les manuels d’histoire, l’on peut imaginer pourquoi même le régime de Bouteflika, qui s’est d’autorité débarrassé de l’encombrante date, éprouve, par contre, des difficultés à adapter son pouvoir à la transparence démocratique. Or, la réponse à la question coule de source et se nomme : la filiation politique ! N’étant pas lui-même un «fils de la toussaint», l’on se doute bien qu’il ne possède aucune disposition intellectuelle à renier la seule filiation qui lui avait servi de carte de visite à sa carrière. Et c’est bien aux héritages des acteurs qu’il est donc nécessaire de revenir afin d’interpréter le style et les motivations qu’ils sont capables d’activer pour réussir un destin politique. Mais au-delà de ce genre de projections personnelles, dont l’influence est réelle quant à la qualité d’une gouvernance, il reste tout de même les marqueurs globaux que sont les dates fondatrices auxquelles s’identifient les réseaux. Le 19 juin est parmi celles qui a changé jusqu’à la ligne d’horizon de cette Algérie, à peine sortie des limbes.

           Loin d’avoir été une péripétie, elle imposa un grand virage qui vit l’émergence d’une classe de gestionnaires d’Etat d’une honnêteté au-dessus de tout soupçon et d’une ferveur patriotique semblable à celle du petit peuple mais à qui l’on avait strictement prescrit une originale séparation des pouvoirs ! C’est ainsi qu’hormis un cercle restreint, le bon ministre est celui qui intervient le moins possible dans les arcanes de la politique. Il en allait de même pour la vingtaine de personnalités constituant la caste de la prise de décision et vivant sous le contrôle discret de la police parallèle.
           Bref, l’Algérie ne différait guère des «démocraties» populaires mais avec une doctrine approximative, œuvre d’un appareil du FLN au rayonnement terne et médiocre. Sans liberté et dans un enfermement minutieusement réglementé par «l’autorisation de sortie», les Algériens finirent par prendre en grippe un système ayant montré ses limites et qui commençait à être gangrené par la corruption des groupes d’influence. Le coup de tonnerre d’Octobre 88 mettra à nu les tares d’un régime de castes. C’était ce moment historique qui devait constituer la matrice de la 2e République mais fut diaboliquement récupéré par les services secrets de l’armée en le vidant de toutes les substances du changement. Etonnamment, ce sera le temps politique choisi par la hiérarchie militaire pour se permettre de jouer un rôle majeur et exclusif dans les castings du pouvoir. Ceux qui nous ramenèrent Boudiaf, puis Zeroual et enfin Bouteflika. Même si, à ce jour, Boumediène est évoqué parfois pour sa bonne foi de dirigeant, néanmoins, l’inaccomplissement du grand rêve algérien ne devrait pas le dédouaner historiquement des erreurs qu’il avait commises. Mauvais exemple pour ses successeurs, il laissa après lui une progéniture qui ne se réfère à lui que le temps de commettre des délits politiques sous le fameux burnous qu’on lui inventa. A quand, donc, l’inventaire exhaustif d’une date cardinale dans l’histoire de l’Algérie ?
Boubakeur Hamidechi


La Banque mondiale abaisse ses prévisions de croissance pour l’Algérie 

Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/la-banque-mondiale-abaisse-ses-previsions-de-croissance-pour-lalgerie-249178


Par Liberté Algérie 11.06.2016   l Par Meziane Rabhi

La Banque mondiale souligne l’urgence pour l’Algérie de diversifier son économie.

           L’institution de Bretton Woods relève que l’Algérie fait face à d’importants déficits jumeaux, tirant vers le bas le niveau des réserves de changes et les disponibilités du Fonds de régulation des recettes.

       La Banque mondiale (BM) a revu à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne en 2016. Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié mardi à Washington, la Banque mondiale, dont le métier est l’aide au développement, indique que l’économie algérienne devrait croître de 3,4% en 2016. En janvier dernier, la BM tablait sur un taux de croissance de 3,9%. L’institution de Bretton Woods a également révisé à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne pour les années 2017 et 2018. Pour l’année 2017, alors qu’elle tablait sur une croissance de 4% en janvier dernier, la BM a abaissé ses prévisions à 3,1%.
           La Banque mondiale a, par ailleurs, légèrement relevé ses projections de croissance pour l’Algérie en 2015 en estimant la progression du PIB à 2,9%, contre une prévision de 2,8% anticipée en janvier dernier. L’institution de Bretton Woods relève que l’Algérie fait face à d’importants déficits jumeaux, tirant vers le bas le niveau des réserves de changes et les disponibilités du Fonds de régulation des recettes. La BM estime qu’à moyen terme, les exportations et la baisse des recettes due aux faibles prix du pétrole soulignent l’urgence pour l’Algérie de diversifier son économie et réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Le rapport relève que les politiques de consolidation budgétaire procyliques sont en cours dans la plupart des pays exportateurs de pétrole. La BM évoque la réduction de 9% des dépenses publiques en Algérie contre 14% en Arabie saoudite et 11% à Oman. L’institution de Bretton Woods note le début de mise en œuvre de la réforme des subventions aux prix de l'énergie en 2016, en Algérie. Selon les prévisions, le taux de croissance dans cette région devrait remonter légèrement à 2,9% en 2016, soit 1,1 point de pourcentage de moins qu’escompté en janvier dernier. Cette révision à la baisse s’explique par le fait que les cours du pétrole devraient continuer à pointer vers le bas durant l’année, à 41 dollars le baril en moyenne. La principale hypothèse qui sous-tend une légère amélioration de la croissance régionale en 2016 est la perspective d’une forte reprise en République islamique d’Iran après la levée des sanctions en janvier dernier. La remontée escomptée des prix moyens des produits pétroliers en 2017 devrait favoriser une relance de la croissance régionale, qui atteindrait 3,5% en 2017.
           Le rapport sur les perspectives pour l’économie mondiale souligne que les marchés émergents et les pays en développement exportateurs de produits de base ont du mal à s’adapter à la faiblesse des cours du pétrole et d’autres produits essentiels, ce qui explique la moitié de cette révision à la baisse. La marge de progression escomptée dans ces économies est d’à peine 0,4% cette année, soit 1,2 point de pourcentage de moins que les chiffres annoncés en janvier dernier. Du coup, la Banque mondiale ramène ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4%, par rapport aux 2,9% annoncés en janvier dernier. Dans ce contexte de croissance anémique, l’économie mondiale est exposée à des risques majeurs comme une plus forte contraction des grands marchés émergents, une grande variabilité du climat des marchés financiers, la stagnation des économies avancées, une période plus longue que prévu de baisse de prix des produits de base, des menaces d’ordre géopolitiques dans différentes parties du monde et des inquiétudes autour de l’efficacité de la politique monétaire à stimuler davantage la croissance.

Meziane Rabhi           


LA GESTION DES SITES LIVRÉS EN 2001 ET EN 2002 LAISSE À DÉSIRER

Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/aadl-les-cites-dans-un-etat-de-degradation-avance-250236


Par Liberté Algérie 27.06.2016   l Par Badreddine KHRIS

AADL : les cités dans un état de dégradation avancée

           De nombreux sites sont dans un état déplorable engendré par les malfaçons flagrantes, notamment l'étanchéité murale et celle des terrasses, le manque de drainage d'eaux pluviales et d'éclairage, des ascenseurs qui ne fonctionnent plus depuis une année voire deux ans…

       La direction générale de l'AADL s'attelle à achever les programmes de logements au profit des souscripteurs de 2001-2002 et ceux de l'année 2013. Des engagements ont été pris pour être au rendez-vous. La tâche n'est pas de tout repos certes, mais l'agence semble reléguer au second plan la gestion des sites déjà bâtis et occupés par les locataires.
           De nombreuses cités souffrent d'énormes problèmes qui pourrissent le quotidien des habitants. Plusieurs d'entre elles sont dans un état déplorable engendré par les malfaçons flagrantes qui ont surgi juste quelques mois après que les bénéficiaires eurent pris possession de leur appartement. Certaines menacent même la vie de ces derniers.

       Le principal et non moins épineux problème commun à ces sites concerne notamment l'étanchéité murale et celle des terrasses. Des centaines de plaintes évoquant des problèmes d'étanchéité, de manque de drainage d'eaux pluviales, des ascenseurs qui ne fonctionnent plus depuis une année voire deux ou trois ans et autres anomalies... ont été formulées par les locataires et déposées sur les bureaux des services concernés de l'AADL. Les gérants des sites reconnaissent bel et bien l'existence de toutes ces irrégularités. Dans pareil cas, l'entreprise réalisatrice liée par contrat décennal avec le maître de l'ouvrage devra apporter les réparations nécessaires conformément à la réglementation en vigueur. Car, les différentes opérations de réhabilitation et de restauration relèvent de la responsabilité directe des promoteurs immobiliers, tel que le stipule la loi n°11-04.

       En cas de refus, des mises en demeure devront être adressées, en principe, à la société incriminée. Or, force est de constater, souligne une source proche de ce dossier, que les entreprises ne sont jamais interpellées à ce propos. Au titre de la responsabilité décennale prévue par la loi 11-04, texte qui fixe les règles régissant l'activité de promotion immobilière, notre source indique qu'il reste seulement une année, c'est-à-dire 2016, pour que des mises en demeure soient envoyées par l'AADL à ses entreprises afin qu'elles réparent tous les dommages subis par le gros œuvre des immeubles.
           Charges payées pour "zéro" prestation !

       En termes plus clairs, une fois l'année en cours passée, l'AADL ne pourra plus interpeller ces sociétés. Les actes de réparation se feront par conséquent via de nouveaux marchés qui lieront l'AADL avec d'autres entreprises spécialisées par voie d'appels d'offres. Ce qui va générer des dépenses supplémentaires à l'agence en cette période d'austérité. Faute de prise en charge effective de ces déficiences constatées, plusieurs locataires ont décidé d'ester en justice l'AADL.
           En effet, de multiples problèmes persistent toujours dans les cités telles que les Bananiers, Ouled Fayet, El-Achour et Kouba (ex-Gué-de-Constantine)… Les locataires continuent à payer les charges alors que les prestations que devait assurer Gest-Immo, une filiale de l'AADL, sont lamentablement médiocres voire quasiment inexistantes.

       À la cité 416-Logements AADL de Kouba (ex-Gué-de-Constantine) où se trouve paradoxalement le siège de la direction générale de Gest-Immo, sur les 16 ascenseurs… trois seulement fonctionnent. À ce propos, une source sûre révèle que sur l'ensemble des ascenseurs des 55 000 logements AADL édifiés à l'échelle nationale depuis 2001, seuls 60% sont utilisables.

       Le reste est à l'arrêt. Au lieu d'acheter de nouvelles pièces pour les réparer, les gérants des sites préfèrent dépanner en prélevant des pièces des autres ascenseurs, compliquant davantage la situation. Les minuteries de tous les paliers de cette cité sont défectueuses depuis plus d'une année, plongeant les habitants dans le noir et l'insécurité. "Vous trouvez logique que cette société n'arrive plus à changer les lampes des couloirs et des parties communes ? Ne parlons pas des surpresseurs d'eau qui tombent sempiternellement en panne sans être réparés", déplore un des locataires. "À la DG de Gest-Immo, les responsables nous ont signifié qu'ils ne disposent ni de matériel ni d'aucun moyen pour effectuer les réparations nécessaires. Pis, ils affirment qu'ils ne peuvent plus acheter la pièce pour réparer les ascenseurs sans avancer des raisons valables", regrettent les locataires qui ne savent plus à quel saint se vouer d'autant plus que les diverses entrevues avec les gérants du site n'ont abouti à rien. Si les habitants continuent de payer leurs charges chaque mois, les responsables de l'AADL, quant à eux, affichent un profond mépris à l'égard des résidents des étages supérieurs mais surtout les malades chroniques dont des cardiaques et des diabétiques ainsi que des femmes avec bébés qui empruntent à leur grand dam les escaliers, rendant leur quotidien infernal.

       Le DAG a exprimé franchement son incapacité à résoudre le problème tandis que le DG ne daigne même pas recevoir les locataires. Il s'agit, selon ses dires, d'un passif qu'il ne veut pas assumer, lui qui a été fraîchement installé à ce poste. Mais en fait, quelle responsabilité assume la société Gest-Immo ?

B. K.           


Des documents d’archives de la guerre remis à ’Algérie

Envoyé par François
http://www.depechedekabylie.com/national/164645-des-documents-darchives-de-la-guerre-remis-a-algerie.html


Par Dépêche de Kabylie : 23.06.2016   l Par DDK


           L’ambassadeur Bernard EMIE, haut représentant de la République française en Algérie, a remis, le 21 juin, à M. Abdelmajid Chikhi, directeur des Archives nationales d’Algérie, vingt-deux volumes de copies de documents diplomatiques français couvrant la période de 1954 à 1962. Ces doubles mettent en perspective des événements qui se sont déroulés pendant la guerre d’Algérie et se rapportent aux développements de la politique étrangère de la France à cette époque. Cette remise s’inscrit dans le cadre du dialogue apaisé et confiant engagé avec l’Algérie sur la question des Archives, dialogue initié à la suite de la visite d’Etat du Président de la république François Hollande en Algérie en décembre 2012. Un groupe de travail bilatéral a, en effet, été mis en place et s’est déjà réuni à six reprises sous la coprésidence des deux directeurs nationaux des archives en France et en Algérie.
       Une prochaine session de travail est prévue du 19 au 21 juillet en Algérie.

DDK           


MESSAGES
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M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Juillet 2016
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr




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Dur, Dur de vieillir !
Envoyé par Sauveur

      Tous les 10 ans, d'anciens copains se retrouvent pour passer une bonne soirée ensemble.
      Au moment de fêter leurs 40 ans, ils se retrouvent et se demandent où passer cette soirée.
      Au début ils n'arrivent pas à se mettre d' accord sur le lieu mais l'un d'eux propose :
      "Allons au restaurant « Chez Pilou », la serveuse est vraiment jolie et porte toujours un chemisier avec un décolleté bien plongeant."
      Aussitôt dit, aussitôt fait.

      10 ans plus tard, pour leurs 50 ans, ils se retrouvent à nouveau et se demandent où passer la soirée mais l'un d'eux propose :
      "Allons au restaurant « Chez Pilou », on y mange très bien et la carte des vins est excellente."
      Aussitôt dit, aussitôt fait.

      10 ans plus tard, quand ils fêtent leurs 60 ans, ils se retrouvent à nouveau et se demandent comme d'habitude où passer la soirée et l'un d'eux propose:
      "Allons au restaurant « Chez Pilou», c'est calme et non-fumeur."
      Aussitôt dit, aussitôt fait.

      10 ans plus tard, pour leurs 70 ans donc, ils se retrouvent et se demandent où passer la soirée et l'un d'eux propose :
      "Allons au restaurant « Chez Pilou », c'est bien adapté aux fauteuils roulants et il y a un ascenseur."
      Aussitôt dit, aussitôt fait.

      Dernièrement, ils fêtaient leurs 80 ans et se demandaient où aller. L'un d'eux proposa :
      "Allons au restaurant « Chez Pilou ».
      Et tous de répliquer : -
      "Bonne idée, nous n'y sommes jamais allés !"

      Ne riez pas, c'est peut-être nous bientôt    

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Notre liberté de penser, de diffuser et d’informer est grandement menacée, et c’est pourquoi je suis obligé de suivre l’exemple de nombre de Webmasters Amis et de diffuser ce petit paragraphe sur mes envois.
« La liberté d’information (FOI) ... est inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, tel qu’il est reconnu par la Résolution 59 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en 1946, ainsi que par les Articles 19 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), qui déclarent que le droit fondamental à la liberté d’expression englobe la liberté de « chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».
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