Chérif Kouachi à la TV

8 janvier 2015 Terrorisme urbain
Envoyé par Mme Eliane Saurel
Attentat à Charlie Hebdo :
quand Chérif Kouachi apparaissait à la télévision

          Une enquête de l'émission "Pièces à conviction", diffusée en 2005, montre combien l'un des trois suspects de l'attaque de mercredi avait pu être, à l'époque, déterminé à mourir en martyr en Irak.

          L'un des trois suspects de l'attentat de mercredi contre "Charlie Hebdo", Chérif Kouachi, apparaissait en septembre 2005 dans un numéro de l'émission "Pièces à conviction" (diffusée sur France 3) consacré au terrorisme.
          L'enquête, diffusée suite à son arrestation pour participation à une filière d'envoi de combattants en Irak, raconte l'endoctrinement du jeune homme, aujourd'hui âgé de 32 ans. Kouachi ne témoigne pas directement mais plusieurs citations, visiblement tirée des auditions, montrent combien il était, à l'époque, déterminé à mourir en martyr.

          On l'y présente comme un "élève assidu" de Farid Benyettou, un prédicateur du XIXe arrondissement de Paris qui préparait des volontaires à partir combattre en Irak avant que sa filière soit démantelée. Au cours de ses auditions, Kouachi avait précisé le contenu de cet "apprentissage" : "Farid m'a dit que les textes donnaient des preuves du bienfait des attentats-suicides. C'est écrit dans les textes que c'est bien de mourir en martyr".

          Sa préparation au combat se fait dans le plus parfait "amateurisme", notent les journalistes : "Deux, trois joggings dans le parc des Buttes-Chaumont ; une rencontre fugace avec un soi-disant spécialiste des armes qui lui explique le maniement d'une kalachnikov". "Grâce aux conseils de Farid, mes doutes s'estompaient. Moi, j'avais peur mais je ne le disais pas. C'est évident que Farid m'a influencé dans mon départ, dans le sens où il donnait une justification à ma mort prochaine", racontera encore Chérif Kouachi.

          Le jeune homme avait pris un billet pour la Syrie avant d'être finalement interpellé, puis condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Un éducateur social qu'il a rencontré en prison témoigne d'un changement d'état d'esprit : "Il s'est aperçu qu'il s'est fait rouler dans la farine et embringué dans quelque chose qu'il n'a même pas lui maîtrisé". La suite est malheureusement connue…